[-18 suite] Des retrouvailles explosives. [Pv Ava.]

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Il était surpris. Évidemment... C'était déjà arrivé, quand ils étaient ado, de se passer de protection, mais jamais il ne venait en elle. S'il avait fallu qu'il la mette enceinte en plus... Son père les aurait tout bonnement tués tous les deux sans se poser de questions...

Il vira au rouge tomate, comme elle, ses doigts arrêtant soudainement leurs divines caresses. Le cœur d'Ava rata un battement. Elle n'aurait jamais dû lui demander ça... Elle allait se rétracter, mais Matt se remit à bouger, retirant lentement ses doigts de son intimité, léchant avidement toute trace de son plaisir avant d'appuyer sur son menton pour lui faire relever la tête. Elle eut du mal à river ses yeux dans les siens, mais lorsqu'elle vit son sourire tendre, elle se détendit un peu. Il ne lui en voulait pas.

« Je ne peux rien te refuser, Ava… mais tu seras la seule à avoir droit à ce plaisir… et je veux être le seul autorisé à le faire… »

Elle n'eut que le temps d'hocher vivement la tête alors qu'il lui volait un doux baiser auquel elle répondit avec enthousiasme. Elle le laissa la manipuler comme il le souhaitait, posant ses mains dans le bas de son dos alors qu'elle sentait son membre s'insinuer timidement en elle. Elle soupira contre ses lèvres, le laissant à nouveau mener la danse. Leurs langues s'entremêlèrent et il s'enfonça plus loin en elle, la faisant se crisper sous le plaisir. Ses ongles se plantèrent dans la peau de son dos, glissant vers ses fesses qu'elle agrippa fermement. À ce moment, elle était à lui, totalement, et elle se sentait si bien ainsi...

Lorsqu'il fut entièrement en elle, elle entoura son bassin de ses jambes, laissant ses bras remonter sur ses épaules, s'accrochant de toutes ses forces à lui. Elle ne relâcha ses lèvres qu'une fraction de seconde à peine pour simplement dire un mot:

« Lit... »

Elle n'avait pas envie de... baiser, là, sur le comptoir, elle voulait... Elle voulait qu'il lui fasse l'amour dans le lit. Si elle s'était mis à réfléchir vraiment, là tout de suite, elle se serait bien rendu compte que toutes ces envies farfelues avaient une explication toute simple... Mais elle ne pouvait pas. Ne voulait pas. Enfin. Si, elle voulait d'un côté, mais le côté terrifié gagnait encore la partie pour l'instant. Elle voulait juste profiter de ces retrouvailles sans se poser de questions. Profiter de cet échange de bons procédés entre amis. Tout le monde avait besoin d'un peu de tendresse...

Elle laissa une de ses mains vagabonder sur sa nuque, le retenant prisonnier contre ses lèvres, alors que l'autre s'était posée sur sa joue, la caressant sans même s'en rendre compte. Ses hanches bougeaient en rythme avec les siennes, lentement, doucement... Pas de brusquerie... Juste de la tendresse... Tout son corps vibrait contre le sien, ils étaient en parfaite et totale harmonie... Bordel, elle était déjà accro... S'il reculait ne serait que d'un centimètre, elle hurlerait. Ses jambes autour de sa taille se resserrèrent encore. « Reste là, reste là pour toujours... » Son cerveau embrumé n'arrivait plus à assimiler toutes les sensations foudroyantes qui la frappaient. Elle n'avait jamais été aussi bien qu'à ce moment précis. C'était parfait...

Cette sensation était si divine… ses lèvres contre les miennes, nos corps s’unissant entièrement alors que mon membre était maintenant parfaitement entré au plus profond de son intimité, mon corps entier parcouru d’intenses frissons alors que ses mains griffaient mon dos en remontant de mes fesses qu’elle avait si vite agrippées. Ses jambes enserraient ma taille alors que ses bras s’accrochaient fermement à mes épaules maintenant. J’avais chaud, agréablement chaud, à chaque endroit ou sa peau était en contact avec la mienne… en plus de mon cœur, mon corps me faisait lui aussi savoir qu’il lui appartenait à nouveau maintenant. J’étais pris au piège… un doux piège délicat et agréable dont il m’était impossible de fuir pour l’instant. Et je n’en avais aucunement l’envie.


« Lit... »                                                                                                                                            « Lit… »

Nos lèvres ne s’étaient séparées qu’une fraction de secondes, et durant ce court laps de temps, elle et moi avions eu la même idée. Faire ça ici, sur un comptoir de cuisine alors que c’était si tendre, si magique… c’était un véritable gâchis. Elle méritait un confort maximal et tous les égards qui vont avec. Elle n’était pas n’importe qui. Plus maintenant, et elle ne l’avait même jamais été. Mes deux mains rejoignaient ses joues, que je caressais avec tendresse alors que ses doigts se posaient sur une des miennes, faisant le même genre de gestes, avec la même émotion… son autre bras me maintenait contre ses lèvres, mais je n’avais aucunement envie de les quitter, bien au contraire.

A chaque lent va-et-vient, un long soupir fébrile venait s’échouer sur ses lèvres ou dans sa gorge… et un sourire franc se dessinait sur mon visage. Pour rien au monde je ne la laisserais s’éloigner en cet instant, pas même d’un millimètre. Je voulais garder cette femme pour moi, à tout jamais, lui faire l’amour ainsi chaque nuit, chaque jour, chaque minute d’une vie sans jamais m’arrêter. Je me sentais enfin complet dans ses bras, elle était ce je ne sais quoi qui m’avait manqué ces dernières années… le lit… tout de suite. MAINTENANT.

Mon bras gauche glissait le long de son dos, tirant doucement sur le tissu le couvrant encore. Hors de question de quitter ses lèvres pour l’instant, il sauterait plus tard. La, le plus important était de rejoindre ses fesses pour lui offrir un support de maintien supplémentaire alors qu’elle serait celle continuant nos ébats durant le trajet. Je la décollais ensuite du comptoir et l’emmenait doucement jusqu’à la chambre, lâchant enfin ses lèvres le temps de respirer un peu, riant de bonheur. Je venais mordiller son menton délicatement avant de descendre mes lèvres dans son cou, l’embrassant suavement, soupirant d’extase contre sa peau, caressant sa joue du bout de mes doigts, descendant ensuite lentement sur sa nuque pour la maintenir contre moi. Je soupirais, gémissais, grognais d’extase contre sa peau, voulant arriver au plus vite à destination, n’attendant qu’une seule chose : pouvoir profiter pleinement des charmes de la belle Ava.

A mi-parcours, je m’arrêtais quelques instants pour la plaquer contre la porte de la salle de bain, reprenant quelques secondes ses lèvres d’assaut après avoir murmuré longuement son prénom dans l’excitation.

« Avaaaaaaaa… »

Si j’avais marqué cette pause pour reprendre ce baiser, c’était surtout pour empêcher deux mots de quitter mes lèvres. Deux simples mots qui, mis ensemble, pouvait absolument détruire cet instant parfait. Je ne devais surtout pas lui dire, pas tant que je ne serais pas sûr… pour elle, cet élan de tendresse et d’affection était peut-être une simple preuve d’affection sincère sans être de l’amour après tout… et on avait décidé plus tôt de ne pas s’enchaîner à l’autre…

Et enfin, après de longues secondes, je quittais cette porte et l’amenait non sans mal jusqu’au lit, sur lequel… je m’asseyais, la gardant au plus près de moi, au-dessus. Je voulais… j’avais décidé de m’offrir entièrement à elle. Ce serait à elle de gérer nos ébats. Mon corps était sien, tout entier, elle en ferait ce qu’elle désirait. Mais d’abord, je quittais à nouveau la douceur de ses lèvres pour quelques secondes, retirant se bout de tissu bien trop gênant maintenant. Je voulais pouvoir sentir tout son corps contre le mien. Sentir sa poitrine plaquée contre mon torse… sentir ses tétons durcis par l’excitation frotter le long de ma peau à chaque geste. Sentir chaque frisson, chaque soubresaut, chaque battements que son cœur ferait et le rythme de sa respiration s’accélérant à chacun de ses gestes… mon visage glissait à son oreille, souriant, haletant, et dans un murmure, je glissais ses simples mots, pouvant sembler anodins sur l’instant, mais tellement lourds de sens :

« Ava… fait moi l’amour, maintenant. Autant… autant de fois qu’il te plaira. »

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Leurs voix s'étaient unies dans un même souhait. Pas sur ce comptoir froid. Non. L'ambiance ne s'y prêtait pas. Elle n'avait pas envie. Et lui non plus, apparemment. Tant mieux...

Ses doigts se mêlèrent aux siens alors qu'elle caressait sa joue, la faisant frissonner. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas sentie ainsi? Réellement... appréciée, et pas juste pour son joli cul? La réponse était si simple... Depuis leur séparation, évidemment. Il n'y avait que lui, il n'y avait jamais eu que lui pour vraiment prendre soin d'elle. Elle se sentait si bien dans ses bras, malgré cette pointe de crainte, au fond de son ventre, qu'il la fasse encore souffrir. Elle avait tellement pleuré, toutes les larmes de son corps... Et son père de dire: "Je te l'avais bien dit qu'il n'était qu'un bon à rien..." Elle ne l'en avait qu'haït davantage de se réjouir de son malheur et d'avoir eu raison.

Mais pour l'heure, pas une de ces pensées ne lui parvenait. Elle était simplement bien alors qu'il lui faisait l'amour avec tendresse. Elle sentit ses mains glisser le long de son dos pour saisir son fessier, la soulevant du plan de travail. Le lit. Vite... Mais il arrêta sa course contre la porte de la salle de bain pour lui voler un autre baiser et elle s'accrocha à lui de toutes ses forces, continuant de faire glisser son membre en elle avec lenteur.

Il finit par reprendre sa route jusqu'à venir s'asseoir sur le lit. Il lui laissait gérer, cette fois-ci, on dirait bien. Il la débarrassa tout de même du t-shirt et, aussitôt, elle moula son corps au sien, faisant frotter sa poitrine contre son torse, frissonnant sous le contact de leurs peaux l'une contre l'autre. C'est en soufflant sensuellement à son oreille qu'il laissa tomber:

« Ava… fait moi l’amour, maintenant. Autant… autant de fois qu’il te plaira. »

D'ordinaire, la phrase l'aurait terrifiée. L'aurait fait se figer directement. Lui aurait coupé toute envie. Mais avec Matt... Au lieu de la faire fuir, elle eut l'effet contraire. Prenant son visage à deux mains dans un geste vif, elle se jeta sur ses lèvres dans un baiser langoureux, ondulant des hanches dans un rythme encore calme. Elle voulait faire durer leurs ébats le plus longtemps possible de peur que, lorsqu'elle réaliserait vraiment ce qu'ils venaient de faire, elle n'ose plus jamais recommencer. Elle allait lui faire l'amour comme si c'était la dernière fois qu'elle en avait l'occasion. Et pour ça...

« Recule un peu sur le lit... Reste assis, entoure-moi de tes jambes aussi... »

Cette position, c'était vraiment très... romantique. Disons les choses comme elles sont... Elle allait lui donner satisfaction. Et, une partie d'elle pensait qu'en donnant tout ce qu'elle avait, il regretterait de l'avoir quittée il y a des années. Voilà ce que tu as manqué. Ce que tu as perdu pour toujours.

Il finit par lui obéir et elle colla encore plus son corps au sien. Chaque parcelle de leurs peaux, dans cette position, était en contact avec celle de leur partenaire. Elle laissa une de ses mains sur sa joue alors que l'autre descendait le long de sa colonne, l'effleurant à peine, et qu'elle plantait ses yeux verts dans les siens, simplement. Sans jamais détourner le regard. Leurs nez se frôlaient, leurs lèvres aussi, mais elle pouvait parfaitement admirer ses prunelles ambrées. Et c'est avec lenteur et sensualité qu'elle se mouvait sur lui, le faisant langoureusement glisser en elle. Parfois, elle humidifiait ses lèvres de sa langue, effleurant les siennes au passage, soupirant doucement contre sa peau brûlante. La connexion entre eux à cet instant était si puissante qu'elle en eu des vertiges. Mais elle ne céda pas, ne se préoccupant pas de ce sentiment qui grandissait au fond de son ventre, qui rugissait, qui menaçait d'exploser en une coulée de lave bouillonnante qui ravagerait tout sur son passage, absolument tout en un clignement d'yeux...

Mon corps entier était parcouru de délicieux frissons alors qu’elle plaquait son torse au mien, exactement comme je l’avais désiré. Sa peau était douce, chaude… et la savoir aussi près avait quelque chose de vraiment plaisant. Ses mains se posèrent sur mes joues et le baiser qu’elle m’offrit par la suite était un vrai régal. Mes bras entouraient quant à eux son corps, mes mains posées délicatement sur ses côtes pour qu’elle reste au plus près. Je laissais sa langue rejoindre la mienne alors que mes yeux se fermaient. Sa poitrine frottait doucement sur mon torse, au rythme de ses hanches, et ces deux actions combinées m’arrachaient de longs grognements de plaisir alors que mon corps tremblait encore contre le sien.

Lorsque nos lèvres se quittèrent à nouveau, mes yeux s’ouvraient à nouveau sur ce spectacle divin qu’elle m’offrait en me prenant ainsi, dans une infinie tempête de douceur et de tendresse. Je lui offrais un sourire alors qu’elle laissait sa voix parvenir à mes oreilles, me faisant doucement quitter terre alors que mon esprit s’envolait au loin, bien trop stimulé par autant d’attentions.

« Recule un peu sur le lit... Reste assis, entoure-moi de tes jambes aussi... »

Je mis quelques secondes à prendre sa demande en compte, me contentant d’observer son visage et son regard, plongeant au plus profond du sien pour essayer de détecter ne serait-ce qu’une preuve que son affection pour moi était toujours présente, toujours aussi forte qu’à l’époque… la moindre trace qui pourrait m’indiquer qu’elle m’était encore acquise mais… la tout de suite, il n’y avait que le reflet du mien, et le plaisir qu’elle prenait dans notre jeu. Alors je finissais par doucement m’exécuter, reculant donc un peu plus loin avec elle pour venir croiser mes jambes sous son corps, laissant son derrière reposer sur ces dernières. En réponse, son corps se moula encore plus au mien et ma main gauche quittait ses côtes pour rejoindre sa joue. Alors que sa main à elle se contentait de frôler ma peau lors de sa longue descente le long de mon dos, la mienne frottait voluptueusement sa peau durant son trajet, avec force sans pour autant la faire souffrir. Je voulais juste… je ne sais pas ce que je voulais. En cet instant, la seule chose qui m’importait, c’est que cette douceur ne cesse pas, qu’elle continue toute cette nuit, jusqu’au premières lueurs du jour.

Un long soupir de plaisir quittait mes lèvres, qui tremblaient, alors qu’elle continuait nos ébats. Son regard était rivé dans le mien et son visage était si proche… sa main au bas de mon dos, l’autre sur ma joue, j’étais à sa merci. Je devais redoubler d’efforts pour que de malheureuses paroles ne se glissent pas entre mes doux soupirs, mon regard s’attendrissant parfois alors qu’elle frôlait mes lèvres de sa langue. La main que j’avais laissée sur ses côtes glissait elle aussi lentement au bas de ses reins, caressant avec douceur sa peau alors qu’un gémissement sensuel quittait mes lèvres, mon membre stimulé au maximum en elle.

Je pouvais sentir mon cœur battre jusque dans mes tempes et mes lèvres venaient brièvement cueillir les siennes pour taire des paroles superflues. Mes doigts sur sa joue glissaient délicatement sur cette peau rougissante pour venir se glisser sur sa nuque et mes lèvres suivirent, venant marquer son cou d’un autre suçon en riant doucement d’extase. Mes hanches commençaient à se mouvoir elles aussi, au rythme des siennes, donnant des coups plus profonds encore à chaque va-et-vient, m’arrachant de longs grognements doux, ressemblant presque à un ronronnement de félin, en plus de ce rire.  J’avais perdu l’habitude de cette tendresse depuis bien des années et en une après-midi, elle m’avait fait y reprendre goût. Elle m’avait aussi fait briser ma règle d’or à trois reprises, comme au bon vieux temps. Et si son vieux père savait qu’actuellement, sa petite chérie avait retrouvé cet homme qu’il méprisait plus que tout et qu’elle allait passer la nuit dans ses bras après une intense journée… finalement, cette pensée ne rendait la chose que plus jouissive.

« Aaah… c’est… c’est si booon… Avaaa… »

Une envie sourde grondait en moi et je décidais de la laisser prendre le dessus. Mes lèvres se jetaient à nouveau sur les siennes pour un baiser intense, fiévreux. Je voulais ressentir la douceur de ses gestes, la chaleur de son corps contre le mien et les douces caresses de ses mains sur mon corps, que rien ne change de ce côté-là, mais j’avais aussi besoin de laisser exploser cette envie sourde et brûlante d’elle, cette envie qui me demandait de la faire mienne dès cet instant, de ne plus la laisser s’éloigner… et la meilleure façon de faire taire cette envie restait cet intense baiser que je lui offrais, malgré mes caresses et mes mouvements de hanches restés parfaitement tendres et synchronisés avec les siens, créant un contraste étrangement agréable…

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Ses caresses sur sa peau brûlante la faisaient frissonner alors qu'elle ondulait lentement sur lui, sa poitrine frottant contre son torse et lui arrachant de légers gémissements. Le visage de Matt finit par obliquer vers son cou, y laissant une trace de son passage, bien visible. Elle le sentait accorder ses mouvements aux siens, s'enfonçant de plus en plus loin en elle. En réponse, elle le serra avec force contre elle, enfouissant son visage contre son cou, le mordillant, soupirant à son oreille de plus belle.

« Aaah… c’est… c’est si booon… Avaaa… »

Elle aurait voulu le faire doucement taire, qu'il ne dise plus rien, qu'il profite juste de cet instant sans se soucier de la suite, sans penser... Mais c'est avec soudaineté qu'il captura ses lèvres dans un baiser passionné, brûlant. Tout le reste restait infiniment doux et lent, mais ce baiser était intense et elle gémit fortement, frémissant de tout son corps. Elle prit son visage à deux mains, se redressant un peu, accélérant légèrement le rythme de ses chevauchements sur lui. Au bout d'un long moment, à bout de souffle, elle rompit le baiser et vint mordiller sa lèvre avec tendresse.

« Chut... Ne dit plus rien... Laisse-moi faire... »

Elle resserra la prise de ses jambes autour de sa taille, le faisant entrer plus loin encore en elle, avant de reculer loin, très loin, le faisant sortir de son intimité... pour l'y faire replonger encore et encore. Elle ne laissait échapper que de légers gémissements, comme pour ne pas briser la magie de leurs ébats. À son tour, elle plongea sur ses lèvres, tenant toujours fermement son visage, lui offrant un baiser langoureux, soupirant contre sa bouche, laissant sa langue venir taquiner la sienne. C'est progressivement qu'elle accéléra le rythme, son cœur se mettant à battre de plus en plus fort. Elle pouvait sentir le sien tambouriner dans sa poitrine, et une de ses mains glissa sur son torse pour s'y loger. Si elle avait su que ce cœur ne battait que pour elle, comment aurait-elle réagi?

Elle refusait de quitter ses lèvres, même si elle commençait à perdre le souffle. Elle l'embrassait comme si c'était la dernière fois qu'elle en avait l'occasion, comme si l'un des deux allait mourir dès le soleil levé. Elle moula son corps au sien, la main toujours fermement plaquée contre le cœur de Matt. L'autre se glissait sur sa nuque, le retenant contre elle avec force. Reste là, reste là, tout contre moi, reste... reste... Exactement les mots qu'elle aurait voulu lui dire ce jour-là, mais qu'elle avait été trop fière pour prononcer devant lui. Au contraire, elle lui avait crier de dégager. Qu'elle ne voulait plus jamais le revoir. Qu'il aille crever en enfer, elle n'en avait rien à foutre. Elle lui avait dit tellement d'horreurs. Un cœur brisé peut laisser échapper tant de fiel...

« Reste là... »

La phrase lui avait échappée. Elle avait une bien plus grande signification qu'il n'y paraissait. Elle pouvait simplement vouloir dire reste là, maintenant, en moi... Ou bien... Ne me quitte plus jamais. Mais elle n'avait pas pu la retenir alors qu'elle lui faisait tendrement l'amour. Reste...

Nos corps étaient en parfaite harmonie. Je pouvais l’entendre gémir contre mes lèvres alors qu’elle tremblait de tout son être, semblant répondre à mes propres frissons de désir et d’intense plaisir. Elle se collait encore un peu plus contre moi et ses mains rejoignaient mes joues alors qu’elle accélérait ses gestes, m’octroyant d’intenses et divines sensations, laissant échapper un long et doux soupir alors que mes mains glissaient sur son dos jusqu’à arriver sur ses cuisses, refaisant ensuite le même chemin en sens inverse avec lenteur. Lorsqu’elle rompit le baiser après un très long moment, j’étais écarlate, ma tête tournait. J’étais passé à deux doigts du malaise par manque d’oxygène et pourtant, je m’en foutais. C’était elle, mon oxygène, maintenant.

« Chut... Ne dit plus rien... Laisse-moi faire... »

Pour seule réponse, elle eut droit à un long soupir de plaisir alors qu’elle resserrait son étreinte autour de ma taille, enfonçant encore plus profondément ma virilité en elle si c’était encore possible. Et c’était vraiment jouissif. Ma conscience m’échappait peu à peu alors qu’elle se reculait avant de me laisser quitter la chaleur de sa grotte, m’y replongeant ensuite, continuant ainsi. Je n’avais pas osé ouvrir les yeux un seul instant alors qu’elle poussait de si doux gémissements, pas un seul cri, pas une seule parole crue… uniquement de la tendresse pure. Ses lèvres revenaient cueillir les miennes et mon cœur repartait de plus belle, alimenté par cette passion qui me dévorait de l’intérieur. Sa main se posait sur ma poitrine et mon cœur loupait un battement, une décharge se faisant ressentir à cet endroit précis. Oh, non, elle n’avait pas utilisé sa magie, non… ce contact m’avait simplement ravi au plus haut point.

Ce baiser qu’elle m’offrait était si bon, si passionné… le moindre doute qui aurait pu rester en moi sur mes sentiments semblait être aspiré par ses lèvres. Une main sur mon cœur, l’autre sur ma nuque, son corps semblait vouloir s’unir parfaitement avec le mien. Rien ne pourrait se glisser entre sa peau et la mienne et cette main sur ma nuque était inutile. Je n’avais aucunement l’intention de m’éloigner d’elle, bien au contraire. Je ne voulais plus que son corps s’éloigne ne serait-ce qu’un seul instant du mien. J’avais l’impression que le seul moyen pour moi de continuer de vivre était de rester accroché à ses lèvres. De garder la douce sensation de sa peau frottant sensuellement la mienne jusqu’à la fin des temps. Pouvait-on vraiment aimer une personne à ce point, après avoir passé tant d’années à fermer son cœur aux autres ?  

« Reste là...

- Promis… »

Personne ne me ferait disparaître à nouveau. J’étais de retour dans sa vie. Elle était de retour dans mon cœur. Et ça, personne ne pourrait me l’enlever une deuxième fois. Je profitais de ce bref instant ou ses lèvres quittaient les miennes pour gémir tendrement à son oreille, la mordillant ensuite, tirant doucement sur son lobe avant de couvrir son visage de baisers. Mes mains agrippaient soudainement son bassin et venait le plaquer au mien, laissant ma virilité se glisser et se bloquer au plus profond d’elle de longues secondes alors que je changeais mes jambes de position, ramenant mes pieds sous mes fesses. Mais je n’allais pas rester ainsi bien longtemps, non… je la penchais doucement en arrière jusqu’à ce que son dos vienne se poser sur le matelas et je m’allongeais au-dessus d’elle. Je laissais son postérieur en paix et mes mains vinrent entourer son si beau visage alors que je plongeais à nouveau mon regard au fond du sien, mes pouces glissant sur ses joues, passant juste au-dessous de ses délicates émeraudes dans lesquelles j'aimais me perdre en cet instant. Je lui offrais un immense sourire, un sourire franc, heureux, accompagné d'un léger rire vraiment très doux puis d'un soupir avant de venir murmurer à son oreille :

« A mon tour de prendre le contrôle… serre moi aussi fort que tu le peux avec tes jambes... garde moi... »

Et je reprenais donc nos ébats là où j’avais stoppé Ava, avec le même rythme et la même douceur. Mais mon visage glissait lentement sur sa peau, ma langue s’était invitée à la fête et voulait aller jouer avec cette si exquise poitrine, passant le long de son cou avant d’arriver à son sein gauche. Elle passait tout près de son grain de beauté avant de venir simplement chatouiller sa pointe rose, l’entourant ensuite de mes lèvres, tirant légèrement vers moi alors que je la mordillais avec délicatesse.

Puis soudain, sans prévenir, je laissais mon membre quitter à nouveau la douce chaleur de son intimité et il restait à l’air libre quelques petites secondes, très proches de sa peau et pourtant si loin... je soupirais doucement contre sa poitrine, la couvrant de doux baisers, puis… je m’enfonçais à nouveau en elle, brusquement, m’arrachant un long grognement d’extase alors que je recommençais à lui faire l’amour sur un rythme alternant entre la douceur des derniers instants et ma brutalité habituelle. Parfois rapide, parfois lent, mais toujours avec des gestes profonds et intenses… je sentais que l’extase était proche, à tout moment je pouvais jouir… j’allais vraiment le faire en elle ? Elle avait beau me l’avoir demandé… et même si j’en mourrais d’envie… devrais-je vraiment ?

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

« Promis... »

Le mot, prononcé à son oreille, fit rater un battement à son coeur. Dans un mélange de douleur et de bien-être, de frustration, de ce sentiment qu'elle avait cadenassé à double tour au fond d'elle, elle concentra toutes ses énergies sur lui, sur cet homme à qui elle faisait l'amour, qui venait lui mordiller l'oreille, qui faisait pleuvoir une multitude de baisers sur son visage rougi par le plaisir...

Dans un mouvement brusque, il s'enfonça rapidement en elle, restant ainsi de longues secondes... Son souffle se bloqua dans sa gorge, elle ne pouvait plus respirer, qu'il reste là, qu'il reste là toute la vie... Mais la manoeuvre avait, semblait-il, un but précis. Il se contorsionna pour changer leur position et elle s'accrocha à lui de toutes ses forces alors qu'il inversait leurs rôles, laissant son dos reposer contre le matelas. Elle le laissa faire, telle une poupée de chiffon entre ses bras, son regard vissé au sien, incapable de détourner les yeux.

« À mon tour de prendre le contrôle… serre moi aussi fort que tu le peux avec tes jambes... garde moi.. »

Elle obéit directement, entourant à nouveau son bassin de ses jambes alors qu'il rompait le contact, presque toxique, de leurs regards. Sa langue venait glisser tout le long de son corps, la faisant se cambrer automatiquement, avant de venir s'attaquer à sa poitrine qui sembla s'avancer naturellement vers lui. Elle dû fermer les yeux, le visage déformé par le plaisir, alors qu'il mordillait l'extrémité de son sein, lui arrachant un gémissement plus sonore que les autres. Il savait que c'était son point faible... Une fois, il l'avait fait jouir simplement en s'occupant de sa poitrine... À ce souvenir vibrant, elle resserra son étreinte sur lui, se cassant presque le dos pour presser davantage son visage contre elle. Qu'il continue, qu'il reste là, encore, encore encore encore!

Un grand vide, entre ses cuisses, l'envahit alors qu'il se retirait d'elle. Ça ne dura que quelques secondes, mais c'était un supplice. Elle laissa échapper une plainte, incapable de la retenir. Reviens! Reviens! ...

Et il exauça son souhait. D'un coup de reins brutal, il la pénétra à nouveau avec force et, directement, l'orgasme la foudroya dans un cri.

« Matt! »

Son nom. Son nom alors qu'il la faisait jouir, à nouveau, lui faisant exploser le cerveau sous la violence du plaisir. Plus aucune pensée ne pouvait l'atteindre, tout ce qu'elle voulait, c'était lui lui lui encore encore en elle pour toute la vie putain reste là! À nouveau, elle s'était à demi-redressée, s'accrochant à son cou, pendant qu'il continuait d'aller et venir tout au fond d'elle, permettant à son orgasme de se prolonger encore et encore... Elle ne pouvait s'empêcher de gémir son prénom à répétition à son oreille, elle ne savait plus ce qu'elle disait, c'était dangereux, mais elle n'en avait pas conscience. Elle n'avait conscience que de lui en elle, contre elle, et le reste elle l'envoyait balader.

« Matt, Matt, Matt, Matt! Awn, continue, reste là, reste... Je veux, je veux... Jouit, reste là! »

Ses paroles décousues, elle ne les entendait même pas. Toute l'île aurait pu exploser qu'elle ne se serait rendue compte de rien. Une seule chose existait, et c'était cet orgasme fabuleux prodigué par cet homme fabuleux.

Je dévorais avec passion sa poitrine et alors que mon membre revenait s’enfoncer en elle... un cri, si sexy, si excitant...



« Matt! »



Elle hurlait mon prénom alors que je pouvais sentir son corps qui tremblait contre le mien, sa poitrine qui se soulevait pour me donner un accès plus simple et surtout... son intimité, si douce, si chaude, qui se contractait délicieusement autour de ma virilité qui continuait d’aller et venir en elle, venant buter tout au fond de son corps avant de presque en ressortir à chaque fois. Ses gémissements d’extase à mon oreille étaient une douce mélodie et mes cris se mêlèrent bientôt aux siens...



« Avaaahaaaaaanh... ! »



« Matt, Matt, Matt, Matt! Awn, continue, reste là, reste... Je veux, je veux... Jouit, reste là! »



Puis soudain, la perte totale de contrôle. Je remontais à nouveau mon visage face au sien et me jetais sur ses lèvres pour un baiser fiévreux, passionné... amoureux. Mes mains profitaient de la cambrure de son dos pour se glisser derrière celui-ci, le griffant légèrement du bout de mes ongles avant de venir les planter dans ses côtes, l’ayant entourée pour venir la serrer de toutes mes forces contre moi. Mon bassin s’immobilisait tout au fond de son intimité et, dans un grand cri se perdant au fond de sa gorge, j’atteignais moi aussi le pinacle du plaisir et l’orgasme me traversais, laissant toute ma fougue ainsi que ce liquide brûlant l’emplir. Je me refusais l’idée de lâcher ses lèvres, de peur de dire des mots que je pourrais regretter par la suite, néanmoins mes gémissements étaient ponctués de ces mêmes mots, incompréhensibles pour elle mais tellement lourds de sens...



Mais je ne voulais pas m’arrêter ainsi... pas maintenant, pas aussi vite... aussi, une fois certains que plus rien ne pourrait s’échapper hors d’elle, je reprenais mes gestes avec fougue et puissance pour prolonger ses cris de plaisir contre mes lèvres. Ce baiser qui était semblable en tout point à ceux que je lui offrais, il y a sept longues années, lorsque nous n’étions qu’encore deux jeunes idiots éperdument amoureux l’un de l’autre. Je ne contrôlais plus rien. Mon corps reconnaissait le sien et agissait d’instinct, voulant la satisfaire, la combler... la garder auprès de lui. Mes mains quittaient ses côtes et mon étreinte se desserrait doucement alors que la droite venait se poser sur son cœur, écoutant ses battements, et la gauche caressait sa joue. Je ralentissais doucement la cadence de mes mouvements en elle avant de m’immobiliser, toujours au plus profond de son intimité qui subissait un énième et dernier assaut de ma semence en elle, ben plus faible que les précédents. Mais c’était si bon de jouir en elle...



À bout de souffle, j’interrompais enfin le baiser et haletais contre son cou, y déposant mes lèvres avec tendresse, un rire très faible se faisant entendre alors qu’un immense sourire se fendait sur mon visage. Certes, les risques pris étaient énormes mais... c’était Ava. Je ne pouvais pas le lui refuser, je ne pourrais jamais rien lui refuser... je mordillais son cou puis remontais lentement à son oreille, embrassant sa peau tout le long du trajet, mon souffle toujours court, y glissant d’une voix très faible, mais horriblement douce :



« C’était... wow... je... on remet ça... quand tu veux. Je... je suis heureux que... tu sois la première à... à y avoir droit, Ava. La première et... la seule... »



Oui, la seule. La seule à avoir droit à mon amour. La seule à avoir droit à ce que je vienne en elle sans protection, à tout jamais. La seule à pouvoir... rester autant qu’elle le voudra dans ce lit, dans mes bras, près de moi, avec moi en elle... la seule qui aura droit à ce genre de baisers que je lui offrais à nouveau. Intense, et doux à la fois. Excitant, mais terriblement romantique. Mes lèvres ne quittaient les siennes qu’un bref instant, à chaque fois simplement pour retrouver mon souffle ou simplement sourire, laisser un petit rire s’échapper de moi. Et ma langue finissait toujours inexorablement par revenir caresser la sienne, alors que je parcourrais sa peau du bout de mes doigts, cherchant le moindre frissons qu'elle pourrait avoir, me délectant d'en sentir lorsque c'était le cas, mon propre corps et mes propres bras eux-même parcourus de ces douces vibrations de bonheur.



« Merci... d’être restée. J’espère que... tu regrettes pas ton choix. »

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

À son tour, il se mit à crier son prénom, de plus en plus déchaîné, attrapant ses lèvres dans un baiser violent qui lui coupa à nouveau le souffle. Elle tenta de s'accrocher à lui avec les maigres forces qui lui restaient suite à l'orgasme, gémissant avec force lorsqu'elle le sentit enfin... Sa jouissance... tout au fond d'elle... Sa semence au creux de son ventre... Ses yeux se révulsèrent et elle se remit à trembler de tout son corps, secouée par le plaisir bestial qui l'envahissait de nouveau. C'était aussi bien que dans ses fantasmes. Matt... Il la possédait toute entière. Elle lui appartenait corps et âme et voulait que ça reste ainsi toute sa vie...

Le surfeur n'en avait pas terminé avec elle, semblait-il, puisqu'après s'être déversé en elle, il repris ses mouvements fougueux, lui arrachant des cris aiguës. Au bout d'un moment, elle senti à nouveau le liquide chaud l'envahir, l'emplir, et elle posa sa main sur son ventre, presque fascinée. Il était là. En elle. Matt...

« C’était... wow... je... on remet ça... quand tu veux. Je... je suis heureux que... tu sois la première à... à y avoir droit, Ava. La première et... la seule... »

La seule... Il avait dit... la seule... Ces mots résonnèrent en elle, rallumant le feu avec plus de force encore. Elle voulait être la seule. Elle l'avait toujours voulu. Depuis qu'ils étaient gamins, depuis... toute sa vie.

Elle n'eut pas le temps de répondre qu'il capturait à nouveau ses lèvres d'un baiser tendre mais profond et elle s'abandonna complètement à ce sentiment de douceur qui émanait de lui. Elle laissa ses mains glisser le long de ses joues, les caressant avec... amour.

« Merci... d’être restée. J’espère que... tu regrettes pas ton choix. »

Elle eut un sourire étrange pour elle, quand on la connaissait bien. Un sourire que très peu de personnes avait pu apercevoir. Un sourire... empli de tendresse. De ses pouces, elle effleura ses lèvres, plantant son regard vert dans le sien.

« Je ne le regrette pas le moins du monde. »

Elle aurait du avoir peur, c'est vrai. Elle aurait du... Mais elle ne voulait plus. Plus jamais laisser ce sentiment la gagner, plus jamais. Elle voulait vivre pleinement sa vie comme elle l'entendait, défoncer toutes les portes fermées qu'elle rencontrerait, voler jusqu'aux confins des nuages s'il le fallait. Et tout ça... Tout ça elle voulait le faire avec lui. Depuis toujours. Pourquoi se voiler la face? C'était ainsi. Impossible de lutter, et à quoi bon, au fond? À quoi bon continuer de se battre contre ce qu'elle était réellement?

« Matt... Jamais je ne pourrai regretter ce qui vient de se passer entre nous aujourd'hui. C'est une bénédiction des Dieux. Enfin, j'arrive à voir ce que j'ai toujours tout fait pour étouffer au plus profond de mon coeur. Je te le dis maintenant, ne te sens pas obligé de répondre... Mais... Je t'aime, Matthew Walker. Je t'aime de toute mon âme... »

Elle... elle l'avait dit. Elle l'avait vraiment dit. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, elle en avait la nausée, mais elle l'avait dit. Elle l'aimait depuis le premier jour et continuerait bien après sa mort. Peu importe sa réponse, peu importe son imbécile de paternel, peu importe... tout. Tout ce qui comptait à présent, c'était ce sentiment qu'il avait fait refleurir au fond de son coeur froid et mort.