[Hailee/Willow] "Charmantes" retrouvailles

Combien de temps s'est écoulé sans que tu ne bouges de cette étendue sablonneuse ?
Combien de temps déjà es-tu là, recroquevillée sur toi-même ? Victime de migraine.
Cela pouvait être aussi bien un instant qu'une éternité. Oh, et puis, voilà quelque chose de peu important. Tu pouvais, après tout, avoir tout le temps imaginable, cela n'allait pas répondre à la multitude de questions trottant dans ton crâne. À commencer par...

- Je suis où bordel ?! C'est quoi cette plage ? Hein ? Elle est où ma chambre ? Et pourquoi mes affaires sont ici, dans mes valises ? ...

Bien que ce ne soit pas la première fois, tu te pinces le bras. Au cas où ce ne serait qu'un rêve.
Il semblerait ? Hélas, que non. Après cette n-ième tentative.

Que faire ? S'aventurer sur terre inconnue ? Hum. C'est une solution, mais, peut-être pas le plus judicieux des choix... Toutefois... Rester planter là ne te mènera à rien...

Dans un profond soupir, tu te redresses. Tes mouvements sont lourds et disgracieux, semblables à un réveil complexe suite à une bonne cuite.
Tu piétines le sol, ramassant et rassemblant tes bagages, pour finir par t'asseoir dessus. Tel un trône. Trône de fortune.

Tu tentes de comprendre, de te calmer, de te souvenir. Rien à faire. Tout est vague, flou, brumeux...

- De l'aide. Il faut que je trouve de l'aide... 

HRP:

Drôle de soirée, encore, hein ?
Assied sur le sable, le vent frais de l’hiver venait soulever les grains et faire frissonner la demoiselle. Elle était emmitouflée dans des vêtements chauds. La neige avait fondue, contrairement aux quelques jours de neige intense de la semaine passée. Des collants chaud, une robe en maille épaisse qui descendait sur les genoux, des bottes fourrées, une grosse écharpe noire en laine, un bonnet à pompon, un gilet épais ; le tout en gris et noir. Elle était peu maquillée, très peu. Juste assez pour souligner les formes de son visage. Elle avait bien changé depuis son arrivée un an plus tôt. Et ce changement, plutôt brutal, avait surpris plus d’un de ses nombreux amis. Ce soir-là, ils s’étaient rejoint sur la plage dans l’idée de passer une soirée ensemble, au coin d’un feu, sur le sable.

La soirée était passée à grande vitesse. La nuit était bien avancée, la marée était montée au moins tout autant que l’alcool dans le sang du groupe de jeunes. Deux heures. Trois heures. Quatre heures. Cinq heures. Six heures. Il était six heures maintenant et les jeunes amis commençaient à rentrer chez eux. Ils s’éparpillaient à droite, à gauche, prenaient le bus, marchaient, allaient en vélo. Tous avaient quitté la plage désormais, sauf elle. Hailee, avec ses cheveux bleus, était restée et marchait à présent le long de la plage. Les pieds presque dans l’eau, elle regardait au loin en rêvassant. Elle se demandait où elle était sur le globe à l’heure actuelle, comment allaient sa famille et ses amies. Elle soupira longuement en observant l’horizon. L’heure avancée ne laissait pourtant pas un seul rayon de soleil apparaitre.

« De l’aide. Il faut que je trouve de l’aide… »

La jeune femme tourna subitement la tête. Sa mèche de cheveux s’envola avec le vent. Malgré le bruit des vagues, elle avait très bien entendu une personne demander de l’aide. Suivant le bruit plus ou moins proche ainsi que son instinct de femme, elle s’avançait avec prudence sur le sable. Ses pieds s’enfonçaient dans la douceur des grains. Elle s’arrêta une seconde et aligna une série de signes étranges avec ses mains. Une petite flamme amusante et possédant des yeux apparue à ses côtés et éclairait son chemin. Alors, elle aperçut un peu plus loin une personne qui trébuchait en ramassant ses affaires à la va-vite, comme affolée. Un nouvel arrivant ?

Hailee s’avança un peu plus vers la personne qui venait à nouveau de glisser sur le sable. Elle s’approchait doucement et tendait une main chaleureuse à l’inconnu qui devait être frigorifié par ce temps. L’inconnu s’avéra être une inconnue. Une demoiselle, vraisemblablement, avec des cheveux très longs et d’une couleur visiblement assez sombre. Hailee eut un sourire en coin, il ne lui manquait plus que les beaux yeux.

« Je peux t’aider ? »

Après un moment d’hésitation, l’inconnue saisie la main d’Hailee qui la serra alors avec douceur. Alors, l’inconnue releva la tête. La stupeur gagna le visage d’Hailee qui, dans un mouvement de panique, retira sa main rapidement.

« TOI ?! Qu’est-ce que tu fous là ?! »

Sans doute avait-elle oublié que sa main tenait celle de « l’inconnue », et sans doute que c’était pour cette raison qu’Hayden avait entrainé la jeune femme dans sa chute. En effet, dans la surprise, il avait eu un mouvement rapide qui l’avait conduit à glisser dans le sable, ce qui avait entrainé la nouvelle venue avec lui. A présent, elle se trouvait plus ou moins sur lui, ce qui semblait le rendre assez confus. Dans une situation qu’il n’avait jamais imaginé se produire, il laissa sa tête tomber avec violence dans le sable. Sa main, elle, serrait toujours celle de la jolie demoiselle. Et merde…

Ainsi assise, ou plutôt avachie sur ton amas de valises, tu te massais les tempes de tes mains, cherchant à apaiser tes maux de tête et ainsi réfléchir plus efficacement à une quelconque solution à ta situation.

Victime de cette vive douleur crânienne et de ce manque de repère face à ce nouvel environnement, tu ne prêtas pas attention, ou du moins, n'avait pas remarqué, la main féminine t'étant tendue. Tu réagis toutefois, assez violemment, à la voix sortie de nul part, en sursautant d'un bond. Laissant, même, échapper un léger cri de surprise, semblable à un glapissement.

Replaçant à la va-vite l'une de tes longues et soyeuses mèches derrière ton oreille, tu agrippas doucement la main dont les longs ongles étaient parés d'un magnifique vernissage et redressas légèrement la tête, voyant ainsi le visage de l'âme charitable... Âme charitable que tu aurais préféré ne pas voir !

Était-ce un mirage ? Un contre-coup de ta migraine ?

-Mon dieu. Voilà que je délire maintenant...

C'était impossible pas elle, ici, dans le plus gros trou paumé du monde ! Cela faisait des années qu'elle avait disparu de ta vie, alors pourquoi elle, la maintenant ?

-Ooooh j'ai compris... Je rê-

- TOI ?! Qu’est-ce que tu fous là ?!

Tes yeux devinrent ronds, écarquillés, tout se passa extrêmement vite : de cette phrase te faisant bien comprendre que tu te trouvais bel et bien dans la réalité, à cette chute imprévue, due à un mouvement de repli paniqué.
Cette chute entraîna une position assez... Dérangeante et désagréable. Ils n'étaient pas un petit couple désireux de l'autre. Vos jambes entremêlées, vos corps presque enlaçait, position dans laquelle tu étais en supériorité face à elle/lui... Cette personne que tu connaissais si bien, détestait et appréciait tant à la fois... Hailee, anciennement Hayden.

- Toi. Sifflas-tu d'une voix semblant emplit de venin. Qu'est-ce que tu fiches là hein ? On ne t'a pas vu depuis je ne sais combien de temps et tu te pointes comme une fleur, là, maintenant ?!

Après un grognement partagé entre la rage et l'incompréhension, tu frappas du poing contre le sol sablonneux, dégageant brutalement ta main de la sienne. Marmonnant et jurant entre tes dents.

- Sérieusement. Je pouvais tomber sur n'importe qui, n'importe quoi... Et il faut que ce soit toi !

Tu montrais une facette détestable et colérique. Mais, bien que tu ne voulais absolument pas l'admettre, au plus profond de toi, tu étais rassurée. Rassurée d'être en présence d'une personne que tu connais, que tu connais bien qui plus est. Rassurée de la revoir aussi, car mine de rien, elle t'avait toujours manquée... Mais ton ego et si précieux et si grand, jamais tu ne lui montreras une once de reconnaissance ou d'amour... Du moins, c'est ce que tu te dis tous les jours depuis votre rupture.

Soupirant profondément, tu scrutas avec concentration les environs : personne.

- Tss... Personne d'autre que toi à des kilomètres à la ronde. Va falloir que je me coltine ta compagnie longtemps ? Croisant les bras, signe d'impatience, tu la fixas. Explique-moi vite les choses. On est où ? Je ne compte pas rester avec toi des lustres.

Ça pour une surprise de taille, s’en était une ! La haine s’emparait du cœur d’Hayden, si bien qu’il refusait totalement de faire face à la Willow qu’il avait en face de lui. Lui, il avait connu la Willow douce et gentille. La Willow qui aimait s’amuser, même si elle l’avait fait souffrir. Mais la douleur infligée avait été trop forte pour que tu ne réagisses pas.

Et c’est là qu’elle entre en jeu. Hailee. Les yeux emplis de colère, de mépris, elle regardait la jolie brune. On pouvait presque voir une pointe de pitié pour elle dans son regard. Car même si elle avait fait souffrir son hôte, elle ne souhaitait à personne de venir vivre sur cette île. Encore moins à quelqu’un qu’elle avait côtoyé de près. Très près. TROP PRES.

Elle venait de taper son point dans le sable froid. Ce n’était pas sans rappeler à la demoiselle aux cheveux bleus à quel point la position semblait dérangeante, évoquante… Provocante. Hailee aurait aimé en profiter. Elle voulait jouer avec elle encore une fois. Profiter de sa faiblesse pour la descendre au plus bas. Oui, elle était même prête à engager un combat, quitte à le perdre si elle possédait une magie de l’eau. Sur son visage, une sourire en coin se dessinait.

« Toi. Qu'est-ce que tu fiches là hein ? On ne t'a pas vu depuis je ne sais combien de temps et tu te pointes comme une fleur, là, maintenant ?! Sérieusement. Je pouvais tomber sur n'importe qui, n'importe quoi... Et il faut que ce soit toi ! »

Mais elle l’observait en silence, bridée par l’esprit embué d’Hayden. Il se sentait trop mal pour elle. Après tout ce qu’ils avaient vécus, il avait eu tous les espoirs du monde de ne surtout pas la retrouver ici. Il préférait avoir le cœur brisé à jamais que de la savoir tourmentée et enfermée ici. Dans sa poitrine, son cœur se serrait. Partagé entre la haine, la pitié, la tristesse. Il avait comme envie de pleurer. Oui, il ravalait ses larmes pour garder le peu de fierté qu’il avait encore auprès d’elle. Willow soupira, et le regard d’Hayden qui n’arrivait pas à se décrocher de ses magnifiques yeux suivit ses pupilles au loin.

« Tss... Personne d'autre que toi à des kilomètres à la ronde. Va falloir que je me coltine ta compagnie longtemps ? Explique-moi vite les choses. On est où ? Je ne compte pas rester avec toi des lustres. »

Elle avait les bras croisés, le visage sérieux et le regard agacé. Hailee se mit à rire soudainement et bruyamment, provocant la surprise chez son hôte comme chez son interlocutrice. Un rire bref, mais qui raisonna quelque peu. Le jour n’était pas encore tout à fait arrivé, et personne n’avait encore envahis les lieux. C’était vide, désert. Personne n’aurait pu ni entendre ni contenir ce rire. Alors, Hailee fit basculer Willow sur le côté. Jusqu’à présent, bien qu’assise, elle était à califourchon sur le corps du jeune homme. A présent, les rôles étaient inversés. Hayden reprenait le contrôle sur elle, mais cette fois, c’était pour son bien.

« Ça suffit. »

Elle continuait de s’agiter, mais il n’était pas décidé à la laisser partir maintenant. Il resserra son emprise sur elle, quitte à lui faire un peu mal. Ses jambes bloquaient les mouvements des siennes et ses mains tenaient fermement ses poignets.
Bordel mais embrasse-la qu’elle ferme un peu sa gueule là !

« Willow, merde ! Calmes-toi et écoutes moi bon sang ! »

Et contre toute attente, elle s’était un peu calmée. Le regard sérieux d’Hayden lui faisait comprendre qu’il n’allait pas lui faire de mal, ni l’agresser, ni profiter d’elle, ni même l‘embêter sur leur passé. Certes, il lui vouait une haine réellement forte mais, aujourd’hui, il était son seul allié. A son arrivée, lui aussi, il aurait aimé trouver quelqu’un qu’il connaissait… Même si ça avait été son pire ennemi.

« Premièrement, tu viens de foutre les pieds sur mon territoire. Deuxièmement, tu ne peux plus en sortir à moins de subir mes sévices sexuels~ HAHAHAHA ! Hailee putain dégage là ! »

Il toussa un instant puis reprit la parole.

« Crois bien que je ne suis pas le premier heureux de te trouver ici non plus, Willow… Sauf que là, on va devoir se supporter : on ne peut pas partir d’ici. »

Alors, la voyant plus calme, il desserra un peu ses liens. Par la suite, il lui expliqua brièvement ce qu’il y avait à savoir sur l’île et sur pourquoi elle était arrivée ici. Evidemment, il ne se priva pas de lui demander si elle avait des souvenirs de son « enlèvement » et si elle savait quel type de magie elle possédait…
Information cruciale si je veux en faire mon esclave sex-
Hailee, couchée !
Même pas drôle…

Un rire sans gêne ni retenu s'échappa des lèvres de la bluette. Non, cela ressemblait plus à une prise de contrôle du style possédé qu'un simple ricanement malencontreusement sorti d'une bouche.

*Je vois. Il est présent tout comme elle l'est.* L'expression lasse, tu les jugeais de la tête aux pieds. *Ça semble ne toujours pas tourner rond là-dedans...*

En effet. À peine avais-tu finis de songer cela qu'ils se jetèrent sur toi comme des bêtes. Rôles inversés, tu te trouvais désormais en position de faiblesse.
Il ne te fallut pas longtemps pour réagir et activer, tel une machine, des automatismes de défense. Bien que sous son poids, tes "automatismes de défense" se limitaient à gigoter et porter des coups hasardeux dans l'espoir de lui faire lâcher prise...
Pas de bol, tu n'avais jamais été un modèle de force physique et bien que loin d'avoir une carrure de bodybuilder, le bougre avait une certaine puissance musculaire. À peine avais-tu fini de songer cela qu'ils se jetèrent sur toi comme des bêtes.

*C'était la "belle" époque.* Songeas-tu en levant les yeux au ciel, sermonnant ta propre personne de se remémorer le passé.

Par résignation, tu finis par "obéir" à la demande d'Hayden : celle de te calmer et, ainsi, cesser de t'agiter comme un vermisseau. De toute manière, que ça te plaise ou non, monsieur ne bougera pas d'un pouce temps qu'il n'aura pas entendu raison.

- C'est bon ! Gueule pas comme un putois, je t'écoute.

Tu pris donc le temps de l'écouter, sans t'empêcher d'un soupir las lorsqu'il engueula sa propre personnalité féminine.

*Il va finir par passer pour un schizophrène aux yeux de la société...*

Puis, une fois la miss calmée, ton cher ex-petit-ami put enfin s'expliquer sans élément perturbateur dans les pattes. Et tout de suite, les choses, ainsi dîtes sérieusement, te faisaient regretter les blagues nymphomanes et immatures de la demoiselle quelque part dans ce corps d'homme efféminé.
Tu en restas silencieuse un certain moment, le temps de digérer les informations. Puis, vaguement, tu crus comprendre et voir les pièces du puzzle s'assembler.

Ton don météorologique, cet enlèvement... Tout ça avait un lien.. Tu aurais dû te méfier. Des pouvoirs magiques sans contraire... Fallait s'y attendre. Un événement étrange en entraîne toujours d'autres.

Te massant les tempes, tête entre les mains, tu soupires.
- Non. Rien à faire, je ne me souviens de rien... Dès que j'essaies de me rappeler, j'ai une de ces migraines... Y'aurait pas moyen d'avoir des médicaments ? Quelque chose comme ça...

Non seulement elle venait empiéter sur son territoire, mais en plus elle exigeait des médicaments contre les maux de tête ! C’était le monde à l’envers, ou quoi ? Pourtant, comme tout le monde, elle ne se souvenait de rien et cela n’arrangeait en rien la situation du jeune à la crinière bleue. A nouveau, Hayden devait de lâcher un soupire profond. Il semblait ennuyé, agacé. Pourtant, maintenant, il savait qu’il allait la croiser souvent et que, en plus, ils se détestaient mutuellement. En apparence, du moins ; c’étaient ce qu’ils laissaient croire. Dans le fond, il savait bien que lui, il le la détestait pas tant que ça. Il l’avait aimé, bien qu’il n’ait jamais digéré la rancœur qu’il éprouvait envers elle. Ses yeux se perdirent dans l’océan, puis dans le sable et, après un nième soupire, il lui rendit sa liberté. Trop tenté d’en profiter, ou simplement pour ne pas s’agacer plus ? De toute façon, elle ne lui apprendrait rien. Mais maintenant qu’elle était là, il allait bien falloir qu’ils « cohabitent ».

« T’as vu l’heure qu’il est ? A peine plus de six heures ! Tu crois vraiment qu’il va y avoir une pharmacie d’ouverte à cette heure-ci ? »

Il était assied dos à elle. Même pour lui parler, il n’avait pas tourné la tête pour la regarder. Il ne savait pas trop s’il avait beaucoup de question à lui poser ou s’il s’en fichait royalement ; s’il pouvait à nouveau compter sur elle ou si elle était revenue le détruire ; s’il devait laisser Hailee s’occuper d’elle ou si…

Il savait à quel point arriver ici pouvait être bouleversant, inquiétant et surtout difficile. Les personnes arrivaient souvent sans repère, ne connaissaient personne et devaient se débrouiller toutes seules. Willow avait eu la chance de tomber sur Hayden. A cette heure-ci, ça aurait pu être un délinquant sexuel. Pire, elle aurait pu finir enfouie dans le sable ou mourir de froid, simplement. Charmante idée…

« Quand on arrive ici, on doit se reconstruire une vie. Trouver un job, une formation, un logement… Les premiers jours sont difficiles. Certains logements sont réellement accessibles aux personnes avec peu de ressources, mais il faut quand même un minimum de revenu pour en faire la demande. Après on peut dire qu’on reprend une vie « normale », avec une pointe de magie et quelques chatons de feu… »

L’évocation d’un souvenir partagé avec sa nouvelle amie Yuki le fit sourire. Elle était douce, mais semblait perturbée par quelque chose. Un passé douloureux, des personnes qui lui manquent… Il n’en savait rien, et sans doute qu’il n’irait pas lui demander pour ne pas la brusquer. Le vent balaya quelques grains de sable. Bientôt, la marée monterait assez haut pour les arroser.

« On ferait mieux de bouger. J’ai pas envie de m’éteindre maintenant, j’ai encore des choses à vivre. »

Surtout, il voulait partir d’ici. Encore plus fort maintenant qu’« elle » était là…