[-18 suite] Des retrouvailles explosives. [Pv Ava.]

J’entamais la marche, lentement, caressant avec envie le derrière rebondi de ma partenaire, l’imaginant déjà sur la table du salon… puis sous la douche, puis dans mon lit… j’avais vraiment très, très faim aujourd’hui, elle était arrivée au bon moment. Une petite tape sur mes fesses me faisait clairement comprendre qu’elle aussi en voulait énormément. Comme au bon vieux temps.

« Y'a moyen que tu te retrouves à poil avant même d'arriver... Tu m'as cherché, chéri... »

Comme si ça me dérangeait… elle savait très bien comment ça finissait ce genre de choses entre elle et moi… après tout, on a failli se faire attraper dans les couloirs du lycée une fois, à force de jouer ainsi. Et déjà qu’à l’époque je ne savais pas lui dire non, alors imaginez maintenant, avec l’expérience accumulée et cette fâcheuse manie de jouer avec mes clientes en leur proposant des « séances supplémentaires ». J’allais la dévorer…

Pendant qu’elle rangeait son appareil, je balançais les morceaux de planche dans une poubelle non loin. Impossible à réparer, donc inutile de la conserver. Et lorsqu’elle vint s’installer face à moi, déposant ses lèvres brûlantes sur mon torse, je frissonnais délicieusement de plaisir, balançant mes affaires sur mon épaule, les laissant tenir dessus pour libérer ma deuxième main qui se glissait sous son chemisier. Je soupirais déjà doucement sous ses assauts, mon regard rivé sur son visage alors que ses mains passaient sous mon caleçon, venant vérifier mon état… et que dire de plus que ceci : j’étais parfaitement prêt pour elle. Et vu son air satisfait, ça lui plaisait vraiment.

« Hmmm... Déjà si dur ? Ça doit atrocement te faire mal...

- Tant que t’es aussi joueuse avec moi, ça fait plutôt beaucoup de bien… »

Une fois arrivé en haut des marches, je ne savais clairement pas si j’arriverais à attendre d’entrer dans le bungalow avant de lui sauter dessus. Et alors que je m’apprêtais à fondre sur elle…

« Je vais te soulager un peu, déjà... »

Elle glissa à genoux face à moi. Un énorme sourire se dessinait sur mes lèvres, je savais exactement ce qu’elle allait faire. Ses mains sur ses hanches, je me rapprochais d’elle en même temps qu’elle me tirait doucement plus près, impatient de sentir ses lèvres à cet endroit de mon anatomie. Lorsqu’elle fit doucement glisser mes dessous, je me souvins de ce qu’elle y avait glissé et je l’attrapais à la hâte avant qu’elle ne tombe au sol, la gardant dans ma main, caressant le délicat tissu du bout des doigts avant de le porter à mes lèvres, coinçant sa petite culotte entre mes dents.

« Déverrouille la porte, en attendant...

-C’était prévuuuu…. Hmmm... Toujours aussi… entreprenante, toi. »

Ma réaction fut très rapide lorsqu’elle laissa ses lèvres glisser le long de mon membre, le laissant délicieusement s’infiltrer entre elles. Mon bras et mon visage vinrent se plaquer doucement contre la porte et j’étouffais un doux gémissement contre mon bras, me mordant doucement pour éviter de faire plus de bruit. J’étais horriblement sensible aujourd’hui et elle y était allé aussi fort dès le début ? Je n’allais clairement pas la laisser se reposer avant cette nuit. Et encore, elle ne repartirait pas. De mon autre bras, je fouillais fébrilement la poche de mon jean, toujours sur mon épaule, pour récupérer mes clés que j’enfonçais sans ménagement dans la serrure, avant d’ouvrir la porte à la hâte.

Une fois la porte grande ouverte, j'entreprenais de la faire doucement remonter face à moi, prenant directement ses lèvres dans un baiser passionné, laissant ma langue rejoindre la sienne entre ses lèvres si douces. Je nous faisais rentrer brusquement à l’intérieur, la plaquant contre moi en la serrant dans mes bras de toute mes forces, la soulevant très légèrement de terre pour qu’elle soit à la même hauteur que moi alors que je claquais la porte d’un coup de pied. Je la replaquais ensuite contre le bois de cette dernière, saisissant sa lèvre inférieure entre mes dents, la tirant délicieusement à moi en riant doucement.

Mes mains faisaient tomber sa veste au sol, ouvrant à la hâte son chemisier qui rejoignait bien vite le reste, mes fringues tombant aussi de mon épaule alors que je faisais glisser la combinaison de mon torse, le laissant totalement à nu. Ces retrouvailles promettaient d’être explosives, j’en tremblais déjà d’excitation. Je laissais ses lèvres et la laissait à nouveau tomber à genoux face à moi, une lueur bestiale dans le regard, directement planté dans le sien. Le message était clair : Je voulais qu’elle continue… et qu’elle me fasse craquer, comme à l’époque, quitte à ce qu’elle aille jusqu’au bout.

« Avaaaa… crois-moi, tu risques de pas pouvoir repartir ce soir. »

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Réactif, le Matt. Elle n'en attendait pas moins de lui, de toute façon, elle savait à quoi s'attendre... Il tentait de contenir ses gémissements de plaisir, mais la demoiselle avait l'oreille fine, elle entendait parfaitement. Elle planta ses griffes dans la peau de ses hanches alors qu'il fouillait son jean pour en sortir ses clés, probablement. De son côté, elle continua son oeuvre, le faisant entrer et sortir rapidement de sa bouche, titillant le bout de son gland, qui gouttait déjà, de sa langue. Il finit par ouvrir la porte et, presque comme si elle ne pesait rien, il la releva pour l'embrasser et elle mêla sa langue avec la sienne sans discuter. Dieu qu'il était fort! Un coup de pied et la porte se refermait sur eux sans qu'elle n'ait réellement eu conscience d'être entrée. Elle se retrouva à nouveau plaquée contre la porte, ne touchant plus terre. Elle le serra de toutes ses forces aussi alors que le baiser, violent, prit fin. Il mordilla sa lèvre inférieure et il put voir dans ses yeux qu'elle était déjà fiévreuse. Elle avait eu de très bons amants, nul doute, mais lui... Lui, il était hors catégorie. Nom de Dieu, n'empêche, ça lui avait énormément manqué...

En moins de deux, sa veste et son chemisier se retrouvèrent par terre. Ava frissonna de tout son corps, mais ça n'avait rien à voir avec le froid, oh non. Sa fougue, sa violence l'excitaient tellement qu'elle avait du mal à se contenir. Elle sentait déjà ses cuisses s'humidifier... Putain... Elle ne regrettait déjà pas d'avoir remit le couvert...

À moitié dénudé à son tour, il finit par la relâcher, la reposant au sol, et à nouveau, elle se laissa tomber à genoux. Elle savait très bien ce qu'il voulait, ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre ces deux-là, depuis le temps!

« Avaaaa… crois-moi, tu risques de pas pouvoir repartir ce soir. »

Si ça voulait dire qu'il la baiserait tellement qu'elle ne pourrait plus faire un pas avant le matin, elle était plus que partante... Elle lui rendit son regard provocateur et passa un léger coup de langue sur son sexe.

« Si c'est une invitation à me marteler toute la nuit... Tu sais bien que je ne pourrais jamais refuser... »

Elle sourit, tentatrice, avant de le reprendre en bouche activement, s'attelant du mieux qu'elle le pouvait à le faire jouir une première fois. Elle le tenait par les hanches pour s'aider dans ses mouvements et son regard brûlant restait plongé dans le sien alors qu'elle l'aspirait avec envie, chatouillant le fond de sa gorge de son gland. Elle savait exactement ce qu'il fallait faire pour le faire craquer... Sa langue parcourait chaque millimètre carré de sa peau, ses dents frôlaient délicatement son membre, juste assez pour ne pas lui faire mal, mais pour décupler les sensations...

Elle avait compris le message et son regard faisait clairement comprendre qu’elle en mourrait d’envie, ainsi que l’idée de rester ici pour la nuit… alors qu’il n’était même pas encore midi. Bordel, quelle idée de perdre cette nana de vue… rien qu’avec sa langue, elle avait déjà fait mieux que la moitié de mes conquêtes sur cette île. Et elle était loin d’avoir finie. A ce rythme, j’allais probablement la prendre sur la table du salon, ou directement contre la porte… j’hésitais encore.

« Si c'est une invitation à me marteler toute la nuit... Tu sais bien que je ne pourrais jamais refuser...

- Toute la nuit, mais aussi l’après-midi entière. »

Mon regard restait plongé dans le sien, brûlant de passion, crevant littéralement toujours autant d’envie d’elle. Et elle me renvoyait la même impression. Et ce petit sourire avant de reprendre sa tâche. Hmmm… clairement, j’allais vouloir la revoir plus d’une fois. Déjà que nos petites séances dans le placard du concierge au lycée étaient loin d’être calmes à l’époque, alors maintenant avec l’âge… Les mains sur mes hanches, elle s’avançait de plus en plus loin, laissant ma virilité se glisser au plus profond de ses lèvres. Ses dents frottaient délicatement contre ma peau, ajoutant une légère résistance assez agréable à son jeu alors que sa langue, elle… elle n’oubliait aucune partie.

De doux frissons parcourraient mes bras alors que je posais une main sur sa joue, y laissant une tendre caresse alors que de longs soupirs d’aise quittait mes lèvres à intervalle réguliers. De cette position, la seule partie de son corps que je pouvais atteindre était son visage et donc je me contentais de ceci, passant ensuite la main libre à l’arrière de son crâne, jouant avec sa douce chevelure flamboyante, m’occupant de les maintenir en arrière pour qu’aucune mèche ne vienne la gêner pendant sa divine fellation. Le seul problème étant mon léger surplus de sensibilité à cet endroit…

Je la laissais faire plusieurs minutes, savourant, mes jambes légèrement tremblantes. Mes mains avaient quitté son visage pour venir se poser contre la porte afin de me soutenir, mes ongles griffant le bois de cette dernière malgré leur état impeccable. Mes soupirs se transformaient doucement en gémissement timides, presque étouffés, ma voix se coupant parfois à cause de ce qu’elle faisait. Elle s’était encore améliorée avec les années et semblait se souvenir de mes endroits préférés…

Bien trop vite à mon goût, je sentais le plaisir monter en flèche en moi alors que ma virilité était toujours aussi bien traitée par cette charmante jeune femme. Et d’un seul coup, sans crier gare, j’atteignais l’extase pour la première fois de cette longue après-midi, au fond de sa gorge, mon corps se crispant alors que j’exprimais mon plaisir dans un souffle rauque, un cri à moitié étouffé, le visage posé contre le bois de la porte. Je restais ainsi quelques instants, soufflant doucement avant de reprendre la parole.

« Désolé… j’ai eu un mois assez vide, alors ça a été plus agréable que… enfin, je vais me rattraper avec la suite, tu verras. »

Et pour accompagner les gestes à la parole, attendant simplement qu’elle soit prête, je la relevais et la portais dans mes bras, l’entraînant sur la table du salon, déposant ses fesses sur cette dernière avant de me pencher sur son corps. J’allais lui rendre le plaisir procuré maintenant. Mes lèvres vinrent se poser dans son cou, l’embrassant plusieurs fois avant de la mordiller férocement à l’épaule, laissant une très jolie trace de dent. Puis je descendais lentement, le regard levé vers son visage, souriant même si elle ne pouvait voir mes lèvres. Je riais doucement contre sa peau avant d’arriver sur sa poitrine et saisissait délicatement l’un de ses tétons entre mes lèvres, le suçotant doucement pour le stimuler un peu avant la suite.

Et mes mains, pendant ce temps ? Et bien… l’une d’elle était dans son dos, pour la maintenir légèrement relevée sur la table alors que l’autre, elle, s’était glissée sur ses cuisses, descendant lentement vers son intimité, la faisant doucement languir.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Il aurait fallu être aveugle et sourd pour ne pas se rendre compte que le beau surfeur prenait vraiment son pied. Pas qu'elle en doute, jamais personne ne s'était plaint de ses fellations et encore moins son ex. Il les adorait. Et elle s'appliquait le plus possible pour le lui rappeler...

Elle y allait fort, elle devait l'avouer. Toute entière dévouée à la tâche primordiale de le faire jouir. Elle le sentait proche de la rupture, il laissait échapper de petits gémissements, entrecoupés par son souffle qui se bloquait au fond de sa gorge. Elle savait reconnaître les signes avants-coureurs...

Elle l'engloutit le plus profondément possible dans sa gorge et elle sentit le liquide chaud de sa jouissance s'y déverser. Rapide, mais en vrai, elle savait que c'était sa faute. Elle avait tout fait pour! Et honnêtement, elle ne pensait pas vraiment qu'elle tiendrait plus longtemps que lui lorsqu'il s'occuperait d'elle... C'était purement pratique, la fellation, dans ce sens: il avait jouit une première fois, il durerait plus longtemps pour la deuxième... huhu.

« Désolé… j’ai eu un mois assez vide, alors ça a été plus agréable que… enfin, je vais me rattraper avec la suite, tu verras. »

Nullement inquiète, elle se retira doucement, léchouillant le bout de son sexe encore dégoulinant.

« Je ne m'en fais pas du tout avec ça, t'inquiète... »

Elle lui lança un petit sourire taquin tout en caressant le bas de son ventre, là où il avait ces quelques poils trop sexy. Il la releva doucement, la prenant dans ses bras et, même s'ils n'avaient pas une si grande différence de taille, elle se sentit toute petite dans ses bras forts. Elle se serra à lui le temps qu'ils arrivent au salon, pas trop loin, et qu'il ne la dépose sur la table basse. Elle recula juste assez pour lui laisser de la place, s'installant au-dessus elle, entre ses cuisses. D'une main, il la retenait contre lui et elle pouvait sentir toute la force de ses muscles... Ouh... Elle frissonna à nouveau alors qu'il venait déposer ses lèvres dans son cou avant de planter sauvagement ses dents dans son épaule. Elle lâcha un cri mêlé de douleur et de plaisir. Putain, qu'il la prenne vite, elle en avait assez d'attendre... De sa main libre, il caressait sa cuisse, s'approchant de son intimité sans la toucher. Elle se mordit la lèvre avec force pendant qu'il s'attaquait à ses seins de sa bouche. Elle pointait déjà de façon obscène, il n'avait même pas besoin de jouer avec.

Les pieds relevés, elle inséra ses deux gros orteils dans les rebords de la combinaison et la fit descendre jusqu'à ses genoux. Elle ne savait plus vraiment quand elle avait viré ses chaussures en vrai, mais bon, on s'en foutait, c'était pas important là. Ce qui l'était, c'est qu'elle commençait à faire une flaque sur le bois de la table. Vivement, elle agrippa Matt par la nuque et le força à la regarder. Le regard féroce qu'elle lui lança aurait fait peur à n'importe qui, mais pas à lui, il la connaissait trop bien.

« Baise-moi tout de suite ou j'te force. »

Et elle ne plaisantait pas du tout. Suffit le teasing, les caresses et tout le tralala. Qu'il enfonce son membre en elle et fissa. Qu'il la baise comme il savait si bien le faire. Elle voulait le sentir buter au fond d'elle, qu'elle hurle de plaisir à s'en arracher les cordes vocales. Elle ne pouvait plus attendre...

Ses cuisses étaient déjà très humides, je n’aurais certainement pas besoin de m’occuper d’elle très longtemps avant de devoir aller chercher une protection. Amusé, je mordillais maintenant sa poitrine plus fort, ses petits bouts roses pointant déjà outrageusement dans ma direction. Ce petit jeu m’amusait tellement… et pourtant, la suite serait bien plus intéressante.

Je connaissais ses différentes réactions par cœur, et en ce moment, elle était en ébullition complète. Ma main se posait finalement sur son intimité pour commencer à jouer avec alors que d’un seul coup, le peu de vêtement qui me recouvrait encore finissait au sol. Elle attirait mon regard dans le sien. Un regard si violent, bestial, qu’il criait son désir dans un rugissement de triomphe. Elle était bien la seule à avoir ce regard-là dans ces instants et ça lui avait vraiment manqué. Pourquoi était-elle si envoûtante, si excitante ? Pourquoi chacune de ses actions lui donnait envie de la garder un peu plus longtemps pour lui ?

« Baise-moi tout de suite ou j'te force.

- Tout de suite, hein… bien. »

Sans plus de cérémonie, oubliant totalement ma prudence habituelle, je me jetais sur ses lèvres et l’embrassait sauvagement, laissant ma langue se glisser entre ses lèvres alors que je moulais mon corps au sien, du moins que j’essayais… une chose me gênait horriblement : sa jupe. Et hors de question de m’éloigner d’elle un seul instant maintenant que les hostilités allaient être lancées. Mes mains descendaient sur ses cuisses à nouveau et venaient saisir le fin tissu, le déchirant de tout son long dans un craquement sonore, séparant cette pauvre petite jupe noire en deux, en faisant un simple morceau de tissu plutôt long. Je lui en devais une, encore…

Enfin, j’étais au contact de sa peau. Enfin, je pouvais ressentir les frissons qui la parcourrait. Et mon membre était délicatement posé contre son intimité, mon bassin s’activant doucement pour le faire frotter contre cette dernière, dans un dernier acte de torture volontaire. J’avais toujours fait durer le plaisir avec elle, ses réactions me surprenant toujours malgré les années passées. Elle pouvait passer de la sensualité à la bestialité en un seul déclic, j’avais juste à la frustrer un peu et c’était fini, elle perdait tout faux semblant et cédait à ses pulsions.

Sa main était toujours sur ma nuque alors qu’une des miennes remontait doucement le long de son corps, passant sur ses côtes, massant sa poitrine quelques secondes avant de venir sur sa joue. Ma langue se trouvait toujours entre ses lèvres, jouant avec la sienne, tournant autour, s’entremêlant à un rythme endiablé. Et enfin, je laissais ma virilité s’insinuer en elle. Un doux gémissement se faisait entendre contre ses lèvres alors que mon bassin s’avançait lentement, les sensations de plaisir que j’éprouvais en la sentant ainsi, tout près de moi, étant divines. J’accélérais ensuite le rythme, laissant mon bassin claquer contre ses cuisses, la table bougeant légèrement à chacun de mes coups énergiques. Elle m’avait demandé de la baiser, pas d’être tendre après tout, alors…

Une main sur sa joue, l’autre dans son dos pour la maintenir contre moi, je revoyais une image dans ma tête. La dernière que j’avais eu d’elle, s’éloignant sans même un regard ce jour-là alors qu’elle partait avec ses parents. Et mon cœur bondissait de triomphe dans ma poitrine. J’avais ma revanche en ce jour, et elle avait un goût délicieux. Le goût de ses lèvres contre les miennes.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

« Tout de suite, hein… bien. »

Dès les paroles prononcées, il se jeta sur elle, l'embrassant brutalement, lui coupant le souffle. Voilà. Comme ça. Il savait de quoi elle était capable et elle ne s'était pas du tout calmée avec le temps, au contraire. Quand elle demandait à ce qu'on la baise, elle le voulait tout de suite et violemment. Ça, il l'avait bien comprit.

Leurs corps se serrèrent l'un contre l'autre et elle griffa son dos avec force. Il l'avait marquée, alors elle aussi le ferait. Nah mais oh! Comme ça, ses prochaines conquêtes auraient la pression pour la suite des choses. Meheh. Il avait connu une tigresse, il ne se contenterait jamais d'une greluche qui ne faisait que l'étoile sur le lit.

Les mains chaudes du surfeur glissèrent sur ses cuisses et il lui arracha sa jupe d'un coup. Oh. Bon. Dieu. Il avait lâché la bête en lui. Oh mon dieu, ce qu'il était sexy quand il faisait ça! Elle eut un haut-le-corps tellement le frisson qui la parcouru fût violent. Putain de... Il allait la démonter en petits morceaux. Alleluia. Enfin un amant digne de ce nom!

Agaçant, par contre, cette manie de la torturer, frottant son membre contre son sexe palpitant d'envie. Elle allait hurler s'il ne la prenait pas MAINTENANT! Elle le serrait avec force, enserrant son bassin de ses jambes pour l'obliger à entrer en elle. Mais il était bien plus fort qu'elle, le salaud, il résistait. Enfoiré, elle allait le faire payer et méchamment...

Il passait ses mains sur sa poitrine alors que le baiser les laissait tous deux à bout de souffle sous la violence de l'échange. Et finalement, la délivrance: il s'insinua en elle et elle ne put faire autrement que de rompre le baiser pour laisser échapper un gémissement sonore. Bordel, elle avait tellement envie de lui. Elle s'accrocha à lui, plantant son regard mi-extatique mi-furieux dans le sien alors qu'il accélérait ses mouvements en elle. Elle rejeta la tête en arrière alors qu'un cri sortait du plus profond de son ventre.

« ENFIN! »

Il n'y avait que deux moments où Ava était 100% elle-même: quand elle chantait... et quand elle baisait. Pas de faux semblants, elle laissait son ego de côté totalement. Ses conquêtes avaient toujours l'heure juste. Ils savaient de suite si elle appréciait vraiment ou s'ils ne la satisfaisaient pas. Là, nul doute... Elle prenait son pied.

Leurs peaux claquaient l'une contre l'autre rapidement et c'était une douce musique aux oreilles de la jolie rousse. Elle perdait tout contrôle là, ses gémissements retentissaient dans toute la maison.

« OUI, OUI, VAS-Y, BAISE-MOIIIIAAAAHN! »

Emportée dans son plaisir, elle octroya à son amant une formidable fessée, et elle hurla en même temps. Il s'était enfoncé encore plus en elle sous la manoeuvre. Seigneuuuuuuuuuuuuuuuuur elle allait, déjà...

Incapable de le retenir, le premier orgasme la frappa violemment. Elle planta ses ongles dans la peau de son dos en lâchant un autre cri sonore. Les murs en trembleraient presque tellement elle donna de la voix. Qu'il continue, qu'il continuuuue!

« Con-continuuuue, continue! »

Il n'avait pas intérêt à s'arrêter sinon il se prendrait une putain de décharge électrique!

Oh bordel que c’était bon. Le fait de l’entendre gémir ainsi… elle n’avait toujours pas appris la discrétion au fil des années il semblerait. Mais qu’est ce que j’en avais à foutre. J’emmerde le voisinage. Je soutenais son regard, sentant toujours sa main sur ma nuque, ne pouvant bouger mon visage. En avais-je envie ? Non. Bien au contraire, ça me donnait encore plus envie de la satisfaire.

A la seconde ou elle rejetait sa tête en arrière, je me jetais dans son cou, mordant, léchouillant, aspirant sa peau entre mes lèvres, laissant plusieurs marques. Elle avait signé, elle savait dans quoi elle s’était engagée. Pour prendre mon pied, j’avais besoin d’être en contact direct avec ma partenaire, de goûter son corps de mes lèvres, de jouer avec ses limites. Et elle, c’était celle qui m’avait toujours permis d’aller le plus loin.

« ENFIN! »

Hm, elle avait vraiment toujours autant de mal avec mes supplices. J’esquissais un large sourire, dévoilant mes crocs aiguisés alors qu’ils plongeaient dans sa chair, à la base de son cou, laissant une très belle trace dans ce dernier. Je m’étais retenu, pour une fois… je ne voulais pas abimer sa douce peau en laissant une cicatrice, ou même faire couler son sang. Le rouge lui allait vraiment bien, mais sa chevelure suffisait amplement à mon plaisir, pas besoin d’ajouter ce liquide vermeil sur cette douce peau d’albâtre.

Mes gestes se faisaient plus bestiaux, brutaux, alors qu’elle hurlait son plaisir, ses cris résonnant dans toute la pièce. Les miens étaient plus discrets, mais mon visage était si proche de sa peau que mon souffle brûlant glissait sur cette dernière.

« OUI, OUI, VAS-Y, BAISE-MOIIIIAAAAHN! »

Je remontais mon visage à son oreille, mordillant son lobe, haletant, gémissant, signalant mon plaisir de toute les manières possibles et imaginables avant d’y murmurer doucement une vieille habitude, sortie par reflexe :

« Ava… Ava, Ava, Avaaaaaa… »

Et soudain, une main, claquant mes fesses. Une douce chaleur sur ces dernières après ce coup. Je m’étais enfoncé plus profondément encore, sous la surprise. Mon sourire s’élargissait et mes mains se glissaient sur ses hanches, la faisant bouger avec moi pour y aller encore plus vite, encore plus fort… je pouvais sentir son intimité se contracter sur mon membre, augmentant encore plus les sensations en elle, m’arrachant un long cri de plaisir, avec son prénom toujours au bout de mes lèvres, tenant la dernière lettre un long moment. Elle venait d’atteindre l’extase pour la première fois de la journée, mais moi, j’avais encore beaucoup de ressources.

« Con-continuuuue, continue! »

Comme si j’allais m’arrêter en si bon chemin. Au contraire, je la faisais légèrement glisser de la table, laissant ses fesses pendre dans le vide quelques instants pour lui claquer son derrière avec force, reprenant de plus belle une fois qu’elle était à nouveau bien installée sur le bois trempé. Mon visage se jetait dans sa poitrine, entre ses deux magnifiques seins, embrassant l’un puis l’autre avant de revenir jouer avec ses tétons, les titillant du bout de ma langue, les mordillant avec tendresse. Etonnamment, j’adorais mélanger les ambiances sur son corps. Bestial et fougueux entre ses cuisses, tendre et sensuel sur sa poitrine. J’avais toujours eu cette manie, uniquement avec elle, à ne pas savoir choisir.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Ses gémissements se mêlaient aux siens dans une harmonie parfaite. Il répétait son prénom encore et encore et encore, une de ses vieilles habitudes, elle s'en souvenait...

Lorsque son orgasme la frappa, Matt répondit à son cri, comme en écho. Mais heureusement pour elle, il n'en avait pas terminé non plus. Il la fit glisser un peu pour que ses fesses pendent dans le vide pour venir lui foutre une bonne fessée. Encore une fois, le cri lui déchira les cordes vocales. Seigneur, cet orgasme ne voulait pas se calmer... Elle n'avait plus aucun contrôle sur son corps là. Elle laissait Matt faire absolument tout ce qu'il voulait d'elle. Il la maintenait toujours contre lui avec force, la martelant avec force. Le visage de la jolie rousse était aussi écarlate que ses cheveux. Il l'avait mordue, lui avait fait des suçons, l'avait fessée... Il se permettait vraiment tout avec elle et elle le laissait faire volontiers.

Au bout d'un long moment, elle se reprit un peu et le repoussa vite fait, le faisant se retirer d'elle. Mais elle n'avait pas finit avec lui, ça non... Après tout, il n'avait pas eu son second orgasme... Elle se redressa un instant, récupérant le tissus déchiré de sa jupe. Elle lui lança un regard plus qu'équivoque.

« La chambre maintenant... »

Elle haussa les sourcils, aguicheuse jusqu'au bout. Elle le laissa la guider vers la pièce, le devançant quand même pour qu'il puisse admirer sa superbe chute de reins. Lorsqu'ils furent arrivés, elle se jeta sur le lit qui protesta un peu. On sentait qu'il avait du vécu, le pauvre...

Elle leva les bras vers la tête de lit avec des barreaux, of course... Elle les empoigna fermement, le tissu toujours dans sa main droite. Elle cambra le dos, envoyant un regard brûlant à son amant de la journée. Le message était clair.

« Attache-moi, Matt. »

Elle sourit malicieusement, se mordillant la lèvre inférieure pour l'aguicher encore plus. Avait-elle réellement besoin de le faire, franchement? Non, clairement pas, mais elle adorait jouer avec lui. C'est avec lui qu'elle avait appris l'amour et le sexe et les dieux savaient qu'ils avaient expérimenté... beaucoup.

« Tu as dit que tu jouerais avec moi, non? Fais de moi ta chose, alors... »

Elle écarta les cuisses, l'y invitant. Elle avait encore de l'énergie sexuelle à dépenser. Il avait allumé un feu brûlant au fond de son ventre, le coquin. Elle se souvenait pourquoi ils étaient ensemble avant, quand même...

C’était si bon… mon visage contre sa poitrine, mes gestes si forts, si intenses en elle. J’allais… j’allais… HEIN QUOI ?! NON !

Mon corps protestait lourdement alors qu’elle me refusait le plaisir ultime, me repoussant soudainement, sans raisons apparente. J’étais horriblement vexé, la regardant avec une grande incompréhension mêlée de colère. Elle venait vraiment de me stopper aux portes du paradis alors qu’elle adorait ça ? Et soudain, en croisant à nouveau son regard, je compris ce qu’elle voulait… et envisageais de la pardonner.

« La chambre maintenant... »

Et en un sens, j’étais soulagé. Après tout, dans la précipitation, j’avais oublié toute précaution et n’avait pas pris la peine d’aller chercher de quoi me protéger. Je savais qu’elle faisait très attention à ça à l’époque, mais… la prudence restait de mise. Je la guidais donc en direction de la chambre, les mains sur ses hanches, admirant ses belles courbes ainsi que son postérieur. Je pourrais facilement la plaquer contre le mur et reprendre la ou on s’était arrêté mais… ça m’intriguais. Pourquoi avait-elle récupéré sa jupe ?

Par chance, le lit n’ayant pas servi durant ces trois dernières semaines, aucun vêtement féminin oublié par une conquête ne se trouvait dessus. Non pas que ça m’aurait gêné qu’elle voie ça mais… disons que ça reste une certaine forme de respect, de ne pas montrer de sous-vêtements d’une autre à une conquête. Lorsqu’elle s’installa dessus, les ressorts protestèrent doucement, mais sa posture, si aguicheuse… une idée me traversais soudain l’esprit, mais il était trop tôt pour la mettre en application. Voyons d’abord la suite du programme.

« Attache-moi, Matt. »

C’était donc pour ça, la jupe déchirée… toujours aussi rapide pour trouver des idées d’utilisations de ce qu’ils cassaient. Sans même prendre le temps de lui répondre, c’est avec un grand sourire que je m’allongeais sur elle, frottant doucement mon corps au sien, joueur, alors que je venais lier ses poignets aux barreaux du lit. Je l’attachais solidement tout en essayant de lui faire le moins mal possible. Je ne voulais pas la blesser après tout… c’était un simple jeu. Et j’allais beaucoup m’amuser avec elle… elle venait de me priver d’un plaisir, j’allais donc prendre pleinement possession de son corps.

-« Tu as dit que tu jouerais avec moi, non? Fais de moi ta chose, alors...

- Tu me connais, je refuse jamais ce genre de propositions… après tout, je suis très joueur quand il s'agit de sexe... »


Et dans ma tête d'ajouter : "Surtout avec elle."Ses cuisses écartées dans une claire invitation, son intimité dégoulinant lentement sur les draps… son regard enjôleur et son visage encore rougeoyant. Quel tableau… excitant. Et avec les mains liées, elle ne pourrait me forcer à rien, j’allais donc faire absolument toouuut ce que je voulais de son corps. Mais d’abord…

« Bouge pas, je reviens. Enfin, tu peux pas bouger toute façon… huhu. »

Je me dirigeais donc vers le salon en vitesse, pour aller chercher ce qui m’intéressait. Ou est-ce qu’elle avait bien pu le… Ah ! le voilà ! Je sortais son appareil photo de son étui et… tiens ? Nouveau modèle ? Il ressemble pas à celui que j’avais connu… bah. Après tout, elle m’avait déjà appris à bien m’en servir, je devrais réussir à obtenir ce que je souhaite. Je revenais donc dans la chambre, sourire aux lèvres, son appareil entre les mains. Je pense qu’elle avait compris ce qui allait suivre.

J’allumais donc l’objet et cherchait un angle intéressant, avec une vue sur tout son corps. J’avais un énorme sourire sur les lèvres. Je voulais la dévorer, mais d’abord… la, parfait. Je réglais la mise au point et prenait donc une magnifique photo d’elle. Le modèle parfait. J’observais quelques instants le retour sur l’appareil pour juger de la qualité et, satisfait, je l’éteignais et le posais sur la table basse, ouvrant le tiroir de cette dernière pour récupérer plusieurs protections que je jetais en vrac sur les draps, à côté d’elle avant de la rejoindre.

« Ça devrait suffire pour ce soir, tu penses pas… ? Faudra que tu m’envoie cette photo au fait, j’aimerais beaucoup la garder. En souvenir… »

Et sans lui laisser le temps de répondre, je m’allongeais à nouveau sur son corps, prenant ses lèvres dans un baiser fiévreux, langoureux, mes mains remontant doucement ses courbes, effleurant sa peau du bout des doigts, les laissant au niveau de sa poitrine, sur ses côtes. Il était temps de commencer à jouer… nos corps frottaient sensuellement l’un contre l’autre et je pouvais sentir les frissons parcourant sa peau. Elle était toujours aussi chaude. Et ça me rendais fou.

Je quittais enfin ses lèvres après de longues secondes, descendant le long de son corps. D’abord son cou, dont je m’étais déjà bien occupé plus tôt, l’ayant marqué sans même prendre soin de camoufler légèrement les différents endroits. Un message d’avertissement, laissé au prochain : va falloir assurer pour la satisfaire après ça. Ensuite, sa poitrine, avec laquelle je m’amusais beaucoup, par pur plaisir. Et ce petit grain de beauté… je taquinais doucement les pointes de ses seins de ma langue, riant doucement contre son corps, murmurant sensuellement :

« Il m’avait manqué celui-là… toujours aussi sexy, avec ce petit grain de beauté… laisse-moi en prendre soin quelques secondes. »

Et pendant ce temps, une de mes mains se frayait son chemin le long de son corps, venant se poser directement sur son intimité, commençant de tendres et lentes caresses, une des phalanges de mon index s’infiltrant parfois entre ses lèvres intimes brièvement. Ce que j’allais aimer jouer avec elle…

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Il ne tarda pas à l'attacher, aimant beaucoup leurs petits jeux. Il était la seule personne réellement qu'elle autorisait à l'attacher. Avec ses conquêtes d'un soir, ça pouvait être dangereux. Elle ne les connaissait pas après tout... Il fallait une certaine dose de confiance pour faire ce genre de choses. Privée de sa liberté de mouvement, elle ne pouvait fuir si jamais la situation l'exigeait.

Mais avec Matt, c'était bien différent. Elle avait confiance en lui pour ce genre de choses, même après tout ce temps. Elle garderait son coeur et son âme bien protégées, mais son corps, elle pouvait le lui confier sans aucune crainte. Intriguée, elle le regarda quitter la chambre en vitesse pour revenir avec... Oh, le vilain. Son appareil photo. Elle prit la pose avec joie, le regard un peu baissé, comme si elle était gênée de la situation. La photo serait intéressante ainsi... Elle entendit le déclic et releva la tête vers lui, souriant. Il reposa son bien le plus précieux sur la table de chevet avant d'en ouvrir l'un des tiroirs pour prendre un bon paquet de capotes. Elle rit doucement.

« Ça devrait suffire pour ce soir, tu penses pas… ? Faudra que tu m’envoies cette photo au fait, j’aimerais beaucoup la garder. En souvenir... »

Elle lui lança un regard des plus amusés, se tortillant doucement au bout de ses liens. De ses mains, elle empoignait les barreaux du lit fermement dans l'attente de ce qu'il comptait lui faire subir...

« Hm, tu penses que ce sera assez? Il est tôt, tu sais... Et j'ai bien l'intention de t'accaparer jusqu'à ce que tu n'en puisses plus, mon beau Matt. »

Ava était totalement assoiffée de sexe là... Ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu un amant aussi doué. Le dernier, c'est pour dire, elle l'avait viré au bout d'à peine dix minutes. Le pauvre garçon n'avait même pas réussi à la faire mouiller alors que lui était bien bandé... Elle l'avait viré à coups de pieds au cul, le pantalon encore sur les chevilles. Frustrés tous les deux, et voilà. Elle avait dû s'occuper de se faire jouir toute seule. Pfft.

Avec Matt, aucune chance que ça arrive. Rien qu'avec ses doigts, il pouvait lui faire avoir un orgasme puissant. Les Dieux soient loués de l'avoir à nouveau mit sur son chemin... Il se rallongea sur elle, bien installé entre ses cuisses chaudes et humides. Il l'embrassa avec passion et elle répondit avec la même énergie, laissant leurs langues se chasser l'une l'autre. Il la possédait toute entière aujourd'hui et l'idée de le laisser jouer avec son corps comme il le voulait la faisait frissonner de désir. Ses lèvres se déplacèrent dans son cou et elle tourna la tête pour lui faciliter l'accès. Là, elle jouait les petites soumises à 100%... Il guidait la danse et elle le laissait faire. Leurs petits jeux lui avait manqués.

Sa respiration s'accéléra lorsqu'il descendit sur sa poitrine. En réponse, elle se cambra encore plus, comme pour accentuer le contact. Elle ne put retenir un long gémissement.

« Il m’avait manqué celui-là… toujours aussi sexy, avec ce petit grain de beauté… laisse-moi en prendre soin quelques secondes. »

Ses mains ne restaient pas inactives, au contraire... Elles glissaient le long de son corps pour se poser sur son sexe, le caressant, se frayant un chemin à l'intérieur de temps en temps. Elle soupira, fermant les yeux sous le plaisir qu'il lui faisait ressentir. Joueuse, elle fit mine d'essayer de se débattre.

« Vous n'allez pas me faire de mal, n'est-ce pas..? »

Elle avait prit une petite voix, comme si elle était une jeune vierge effarouchée par des pratiques un peu plus... hard. Mais au fond de ses yeux, on pouvait clairement voir le feu qui brûlait en elle à cet instant. Il pouvait jouer avec elle tant qu'il le voulait maintenant qu'elle avait eu son premier orgasme. La faire languir jusqu'à ce qu'elle le supplie de la prendre, même, s'il y tenait. Qu'il prenne sont temps pour la rendre folle...

Elle se cambrait doucement sous les assauts de mes lèvres, m’offrant pleinement sa poitrine. J’en profitais pour glisser mon bras libre le long de son dos, la maintenant dans cette position, tout contre moi. Mes lèvres étaient brûlantes, désirant goûter son anatomie entière… je ne me contenterais pas que de sa poitrine, je voulais aussi tout le reste. Et alors que j’allais me déchaîner, une voix… sur un ton que je n’avais plus entendu depuis de loooooongues années.

« Vous n'allez pas me faire de mal, n'est-ce pas..? »

Je… je bloquais quelques instants, surpris, levant un regard perdu vers elle, cherchant à capter ses yeux et l’expression de son visage. Je savais bien qu’elle plaisantait et qu’elle ne faisait que jouer le jeu, étant donné qu’elle avait essayé sans grande conviction de s’échapper de mon emprise mais… cette petite action, cette simple action anodine m’avait touché. Je sortais donc du jeu quelques secondes et la main dans son dos venait doucement se poser sur sa joue, la caressant tendrement du bout des doigts alors que mon visage remontait face au sien, une expression de tendresse étrange dans le regard. J’étais soudainement passé de la bête à l’amoureux, sans aucune transition visible.

« Je serais doux avec vous, mademoiselle. Laissez-moi faire… vous verrez, vous allez en redemander.»

Et je prenais doucement ses lèvres dans un simple baiser. Calme, tendre, presque amoureux. Je ne traitais plus mes partenaires de jeu comme ça depuis des années, et pourtant… avec cette simple phrase et cette intonation de voix, elle m’avait donné des envies de tendresses soudaines. Qui ne dureraient pas longtemps, certes, mais cette envie avait été si intense que j’avais cédé à cette douce idée soufflée à mon oreille par mes émotions.

Ma langue jouait doucement avec la sienne, s’entremêlant simplement, la caressant alors que mes doigts profitaient de la douceur de sa joue. La main sur son intimité s’était aussi calmée quelques instants, jouant lentement, venant titiller du bout des doigts sa petite boule de plaisir, mon torse posé contre sa poitrine. Et enfin, je relâchais ses lèvres, rouvrant doucement les yeux avec un grand sourire.

Mon visage se glissait à son oreille, soufflant doucement sur cette dernière avant d’y murmurer, joueur, ma bestialité précédente ressurgissant soudainement :

« T’y as cru ? Je vais simplement te dé-vo-rer… j’espère que ce petit instant de tendresse t’a plu, c’est le seul que tu auras aujourd’hui, Ava… »

Et surtout, pourquoi avais-je fait ça ? Pourquoi ? Enfin… pas le temps de se questionner, j’avais une demoiselle en feu avec moi, et un bidon d’essence. Il était temps d’allumer le brasier. Mes mains quittaient leurs emplacements actuels, celle sur son intimité remontant jusqu’à mes lèvres pour me lécher les doigts, nettoyant ces derniers de tout le jus qu’elle aurait pu laisser dessus, souriant. Ce que je pouvais adorer ça… et ce n’était que le début.

Mon visage glissait lentement le long de son corps, mes lèvres vagabondant aléatoirement, passant sur sa poitrine, venant mordiller ses tétons, puis glissant doucement le long de son ventre, embrassant sa douce peau frissonnante. Ma destination ? Entre ses cuisses, que je relevais et écartait à nouveau, me laissant un accès libre complet et une vue bien dégagée sur son intimité… avant que je ne me jette dessus, ma langue commençant son travail, passant d’abord le long de ses cuisses avant de venir directement titiller ses zones favorites : l’entrée de ses lèvres intimes… son petit bouton rose… je dévorais son intimité avec tellement d’envie.

Et pendant ce temps, mes mains glissaient sur son ventre, remontant lentement sur sa poitrine, l’agrippant avec force, venant à nouveau coincer ses tétons entre mes doigts pour les pincer. Bientôt, très bientôt, j’attraperais un des emballages et je commencerais à la prendre avec force. J’envisagerais peut-être de la détacher pendant l’acte d’ailleurs… mais pas au début. J’avais une idée bien précise de ce qu’elle subirait bientôt…

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Matt n'eut pas du tout la réaction à laquelle elle s'attendait. Directement, son regard se fit plus doux et il caressa sa joue de ses doigts. Elle ne put empêcher l'air surpris qui fleurit sur son visage.

« Je serai doux avec vous, mademoiselle. Laissez-moi faire… vous verrez, vous allez en redemander. »

Et il se pencha sur elle pour un tendre baiser, auquel elle répondit sans trop comprendre. C'était quoi, ça? Cette espèce de tendresse qu'elle avait vu passer dans ses yeux? Un instant, une peur sourde lui noua l'estomac. Eh oh, c'était juste du sexe hein! Rien de plus que ça! Elle n'était pas venue lui faire des avances pour s'enchaîner à nouveau à lui, ça non! Elle y tenait, à sa liberté!

Elle ne put apprécier qu'à moitié ses attentions sur son sexe. Un espèce de malaise montait dans les entrailles et, cette fois, elle tirait réellement sur ses liens pour en tester la solidité. Aucune chance d'arriver à se libérer. Les liens était confortables, quand même, mais trop serrés pour espérer se libérer seule. Eh merde...

Son visage glissa vers son oreille et elle eut peur, l'espace d'un instant. Jusqu'à ce que...

« T’y as cru ? Je vais simplement te dé-vo-rer… j’espère que ce petit instant de tendresse t’a plu, c’est le seul que tu auras aujourd’hui, Ava… »

Sous le choc, elle le regarda alors que sa main quittait son intimité pour lécher ses doigts dégoulinants de mouille. Elle se laissa à nouveau aller alors qu'il couvrait son corps de baisers, mordillant ses seins un moment, la faisant doucement gémir. Il descendait le long de son ventre jusqu'à son intimité qu'il attaqua avec force de sa langue alors que ses mains pressaient sa poitrine avec la même intensité. Elle ferma les yeux, se tortillant un peu sous le plaisir, gémissante.

« Tu es... démoniaque. »

Et venant d'Ava, c'était tout un compliment! Oui, elle avait marché - plutôt couru oui! - dans son semblant de tendresse et là, il ne lui ferait plus de cadeaux... Exactement ce qu'elle voulait. Qu'il la baise jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus marcher... Qu'il attise le feu en elle avant de finalement l'éteindre dans un orgasme violent qui la laisserait tremblotante et faible.

Elle se laissa totalement faire, ne résistant plus, alors qu'il dévorait son sexe brûlant sous ses lèvres. Il était doué de sa langue autant que de ses mains et de sa queue et son expertise s'était grandement améliorée avec le temps... Elle ne pourrait pas quitter le petit bungalow de sitôt, et en vrai, elle ne le souhaitait pas non plus. Son dernier amant digne de ce nom, c'était le beau mécanicien, l'été dernier... Ça faisait un certain temps déjà. Oui, elle s'était amusée avec certains autres amants, mais pas un d'aussi doué que Matt ou Abel...

Vu son regard, elle avait vraiment eu peur… bien. C’était exactement ce que j’avais voulu faire… enfin je crois. J’étais pas encore totalement fixé sur les raisons de mon action plus tôt. En tout cas, une chose était sûre, maintenant, j’allais disposer de son corps comme je le désirais. Le plan d’origine donc.

« Tu es... démoniaque. »

Oh que oui, et tu n’as pas idée à quel point ma belle… tu m’as refusé l’extase un peu plus tôt, ne compte pas sur moi pour oublier ce détail. Tu ne subiras pas le même traitement, bien évidemment, mais ce petit frisson de terreur qui a parcouru ton corps et ton regard un peu plus tôt… c’était presque acceptable comme revanche. Avant aujourd’hui, c’était toujours toi qui me faisais peur. Toujours moi qui subissait les attaques lorsqu’on faisait une connerie, rappelle-toi les poulets du voisin… aujourd’hui, enfin, tu étais celle qui avait été tourmentée.

Cette pensée me réchauffait doucement le cœur, mais je revenais vite à mon objectif initial, à savoir : jouer avec ton corps. Et bientôt, très bientôt, ma langue et mes mains seront remplacés par mon membre et mes lèvres. Et il était peut-être temps de préparer le terrain pour la suite d’ailleurs. Continuant de dévorer son intimité, une de mes mains quittait sa poitrine, glissant sur les draps pour aller saisir l’un des emballages. Amusé, je tendais l’oreille, guettant sa réaction, savourant encore ses soupirs et gémissements. Quelle douce mélodie… et surtout, aucune de mes partenaires ne jouait la même. Je découvrais toujours de nouvelles notes. Même ici, alors que je l’avais connue depuis ma plus tendre enfance, certains sons qu’elle émettait me semblaient nouveaux.

Enfin, après tout, après plus de 6 ans, c’était normal, les gens changeaient avec les années. Ma main s’approchait lentement de mes lèvres et je stoppais quelques instants mes jeux avec ma langue, ouvrant doucement l’emballage de ladite protection avec mes dents avant de la glisser entre mes jambes, l’enfilant doucement le long de ma virilité. J’étais prêt et j’en mourrais d’envie… je me caressais quelques secondes, un lent mouvement de va et vient le long de mon membre, m’arrachant quelques soupirs de plaisir alors que j’embrassais à nouveau son intimité, ma main quittant totalement sa poitrine pour revenir sur ses hanches.

Et enfin, après quelques secondes de jeu, je cédais à mes pulsions. Je me redressais face à elle, lui laissant une splendide vue sur tout mon torse, mes muscles ressortant particulièrement après tous les efforts physiques accomplis plus tôt et l’excitation. Je léchais mes lèvres, me débarrassant de ce liquide intime les recouvrant avant d’approcher lentement mon bassin du sien, faisant délicieusement frotter nos sexes l’un contre l’autre, jouant encore quelques instants avec sa frustration alors que je glissais ses jambes sur mes épaules.

Je plongeais ensuite mon regard dans le sien, provocateur jusqu’au bout, un sourire triomphant aux lèvres. Et enfin, après ce petit regard, je lui offrais ce qu’elle désirait, laissant ma virilité s’enfoncer entre ses cuisses, lentement, en douceur… avant d’accélérer franchement la cadence, soufflant mon plaisir sans retenue, mes mains glissant à nouveau sur sa poitrine pour la presser avec force. Mes yeux se posaient rapidement sur ses mains et quelque chose attira mon attention. Elle ne l’avait pas encore remarqué mais ses liens s’étaient légèrement desserrés lorsqu’elle avait tiré dessus plus tôt. Un peu plus et elle aurait pu se libérer, c’est dommage hein… mais je dois avouer que sentir ses mains sur mon corps serait un plus non négligeable. Après tout, j’aime par-dessus tout la proximité avec les corps de mes amantes, mais surtout la longue liste des choses possibles lorsqu’on était dans un lit, et la savoir attachée ainsi limitait franchement le champ des possibilités.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Alors qu’il dévorait toujours son intimité, une des mains qui s’amusait avec ses seins glissa le long de son corps puis des draps pour attraper un préservatif. Elle tenta de se redresser un peu pour voir ce qu’il faisait. Il déchira l’emballage de ses dents et elle se mordit la lèvre inférieure avec force. Ce petit regard tout sauf sage alors qu’il faisait ce simple geste, par tous les Dieux… Elle l’avait toujours trouvé incroyablement sexy et ça ne changeait pas avec les années écoulées. Au contraire.

Il enfila la capote et elle n’en rata pas une seconde. Il s’était mis à se caresser doucement, soupirant de plaisir et Ava le fixait de ses émeraudes. Bon dieu de merde. Est-ce qu’il y avait plus sexy que ça, franchement ? Un homme qui se touchait devant soi alors qu’il allait vous baiser de toutes ses forces ? Nah, impossible de trouver plus viril et attirant… Ses yeux ne le quittaient pas, incapable de se détacher de cet homme, oui… Un homme, plus le petit garçon qu’il était la dernière fois qu’il l’avait baisée. Et pourtant, même à l’époque, il était si doué. Un don naturel pour les plaisirs charnels. Ils s’étaient bien trouvés tous les deux n’empêche.

Il se pencha à nouveau entre ses cuisses et elle ne put retenir l’immense frisson qui lui parcouru l’échine. Putain de… Elle avait tellement envie de lui, c’était violent. Et il pouvait parfaitement le voir, vu comment elle mouillait. C’en était presque indécent. Et quand il se redressa, se léchant les lèvres, elle gémit. Sur son visage, une pure expression de désir. Par tous les Dieux, elle le voulait en elle maintenant ! Il fit frotter son sexe contre le sien et juste ça faillit déclencher un autre orgasme. Elle était totalement à sa merci, totalement. Il pouvait, en cet instant, faire absolument tout d’elle. Même la prendre sans capote, elle ne rechignerait même pas. Alors que c’était son mot d’ordre d’habitude… Mais là, elle était prête à tout pour qu’il la fasse jouir à nouveau.

« Je… pitié, prends-moi haan ! »

Impossible de retenir la supplique. Il posa ses jambes sur ses épaules et elle plongea son regard intense dans le sien. Oh oui, cette position… Orgasme garantit, surtout vu son excitation là… Il s’enfonça en elle avec lenteur et son souffle se bloqua dans sa gorge. Le moindre geste la faisait presque… Putain de… Matt. Le meilleur coup de l’île. Les yeux écarquillés, elle ne le quitta pas du regard, il pouvait apprécier dans toute sa splendeur son excitation et son plaisir. Impossible de mentir. Même un aveugle pouvait voir qu’elle prenait son pied comme jamais. Et ce n’était que le début de l’après-midi en plus…

Ava s’accrocha de toutes ses forces aux barreaux du lit, excitée par l’idée d’être sa chose. Et, comme prévu, il se mit à la marteler avec force, la faisant se redresser sous la violence du plaisir ressentit. Pliée en deux, elle ressentait tout d’une manière délicieuse… Décidant de corser encore les choses, elle finit par croiser ses jambes avant de les replacer sur ses épaules. Ava était souple depuis toujours, elle avait fait de la gymnastique quand elle était enfant et avait passé ses années de lycée dans l’équipe de cheerleader. Un tel exercice était donc simple pour elle… Et pratique pour la baise.

Son sexe se resserra donc sur celui de Matt et elle donna de la voix.

« PUTAIN C’QUE T’ES DOUÉ ! BAISE-MOI PLUS FORT ! »

La jolie rousse avait perdu tout contrôle sur elle-même et elle adorait ça.

Ce que cette petite rousse pouvait être désirable… mon regard était rivé dans le sien et je n’arrivais plus à m’en échapper, hypnotisé par cette expression de plaisir sur son visage et les flammes dansant au fond de ses pupilles. Mon plaisir était déjà si intense alors que je m’immisçais entre ses cuisses pour la deuxième fois de la journée, un sourire apparaissant sur mes lèvres, mes mains sur sa poitrine commençant à jouer avec ses tétons si sexys.

J’observais ses gestes, remarquant ses mains se crispant sur les barreaux du lit alors que j’intensifiais le rythme de mes gestes en elle, la forçant à se plier légèrement, me retrouvant pratiquement allongé sur elle. Ce qu’elle était souple… ça n’avait pas changé avec les années, c’était très agréable. Et soudain, mon plaisir fut décuplé. Elle bougeait ses jambes et son intimité se resserrait autour de mon membre alors qu’elle venait les croiser sur mes épaules. Je l’observais avec un grand sourire, grognant mon plaisir, retenant un gémissement prononcé ainsi.

« PUTAIN C’QUE T’ES DOUÉ ! BAISE-MOI PLUS FORT ! »

Oh mais compte sur moi ma jolie Ava… de toute façon, tu ne repars pas d’ici avant demain, tu le sais bien. Je vais abuser de ton corps toute la journée, et même une partie de la nuit. T’as voulu rejouer avec moi… et j’ai toujours été très joueur. J’accélérais donc encore mon rythme, venant faire frapper le haut de mes cuisses contre ses fesses, m’arrachant un cri de plaisir non contrôlé dans l’opération. Je me retirais presque entièrement d’elle avant d’y replonger, au plus profond, savourant cette sensation délicieuse de chaleur le long de ma virilité, écoutant les bruits obscènes sortant de ses lèvres, ou provenant d’entre ses cuisses, que ce soit les claquements de nos corps l’un contre l’autre ou ceux de son intimité trempée.

Je laissais une de mes mains quitter sa poitrine et je la remplaçais par mes lèvres, profitant de l’extrême souplesse de ma partenaire pour pouvoir faire ça malgré ses jambes. Je coinçais son petit bout rose entre mes lèvres et le suçotais doucement, laissant parfois mes dents le mordiller avant d’ensuite glisser le long de son sein entier, mordant dedans, l’embrassant, le léchouillant. Je gémissais contre sa poitrine, haletant déjà, laissant la main libre se glisser le long de son corps pour venir sur son bas-ventre, mon index allant chatouiller sa petite boule de plaisir pendant que je la martelais avec force, suivant le rythme de mes gestes. Cette fois, hors de question de prendre mon temps. J’allais la faire hurler de plaisir, elle allait grimper les barreaux du lit ou même les casser à force de forcer dessus, mais je m’en fichais. Je voulais juste prendre mon pied avec elle.

C’était si bon… ça faisait quelques mois déjà que j’avais pas eu une baise aussi agréable. La dernière c’était sur la plage, avec cette jeune fille énergique qui avait demandé des cours de surf. Mais là, c’était incomparable. La sauvagerie de ma partenaire était sans limite, je me demandais même si quelqu’un arriverait un jour à la dompter, ayant moi-même échoué quelques années plus tôt. Mais en attendant ce jour, j’allais en profiter un maximum… je ne m’arrêterais pas à cette seule nuit avec elle, la décision était prise. Je lui en parlerais plus tard, pour l’instant… concentrons nous sur ce délicieux corps que j’allais dévorer avec passion.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Matt était un putain de Dieu. Enfin, demi-dieu hein, comme elle au fond, mais putain de merde. Il savait comment faire jouir une femme le salaud…

Elle était pratiquement pliée en deux alors que Matt se penchait sur elle pour mordiller ses tétons, joueur. Sa langue profitait de chaque centimètre de peau de sa poitrine et elle se cambrait au maximum pour accentuer le contact. Ses coups de bassin en elle la comblaient tout à fait et elle savait qu’elle ne résisterait pas longtemps au second orgasme de cet après-midi torride. Elle se tortilla au bout de ses liens, à la fois excitée et frustrée de ne pas pouvoir le toucher. Enfin, elle se rattraperait bien de toute façon, la journée était encore si jeune…

Sa main s’était glissée entre ses cuisses à nouveau, venant chatouiller son clitoris de son doigt. Oh putain de bordel de merde. Ses jointures blanchirent alors qu’elle resserrait sa poigne sur les barreaux du lit. Elle allait les réduire en petits copeaux de bois si ça continuait comme ça !

Les yeux fermés, elle était totalement abandonnée dans les bras de son amant, gémissant avec de plus en plus de force maintenant.

« Maaaaatt ! »

Oh putain, oh putain oh put… L’orgasme. Violent. Mais vraiment violent. On aurait dit qu’elle était en pleine crise de convulsions et elle tirait avec force sur ses liens qui finirent par se défaire. Avec sa souplesse exemplaire, elle se redressa et se jeta au cou de Matt, venant planter ses dents dans son épaule. Encore. Elle n’avait pas pu s’en empêcher. Pliée en deux, littéralement, elle sentait encore le sexe de son ex palpiter en elle alors qu’il continuait ses mouvements. Ronronnant comme une chatte en chaleur, elle lécha la marque rougeâtre de son épaule, devenue tout sucre tout miel d’un coup.

« Oh toi… Toi. »

Ces simples mots voulaient tout dire. Oh toi, qu’est-ce que tu baises bien. Oh toi, hors de question que tu disparaisses de ma vie à nouveau. Elle approcha sa bouche de son oreille, y passant la langue, gamine, avant de la mordiller.

« Tu m’avais manqué. »

Et pas qu’au lit, non. Matt, ça ne serait jamais un coup d’un soir comme les autres qu’elle ramenait chez elle. Il était avant tout son ami d’enfance, son meilleur ami. Et son ami lui avait vraiment manqué ces dernières années.

C’était si bon, après tout ce temps sans avoir touché une femme… de retrouver une personne connue et donc de douces sensations du passé. Haletant, grognant contre sa poitrine qui se soulevait avec force, je levais mon regard vers son visage quelques instants. Quelque chose avait… radicalement changé dans son attitude. Certes, ses mains étaient bien plus crispées sur les barreaux du lit, certes elle criait son plaisir, mais en même temps…  ses yeux clos… c’était rare qu’elle ferme les yeux en plein ébat, du moins dans mes souvenirs, ce n’était arrivé qu’une seule fois.

« Maaaaatt ! »

Ce cri… ce cri si sensuel et excitant, de mon prénom. Je continuais de la prendre avec fougue, laissant mon membre à la limite de quitter ses cuisses à chaque mouvement alors qu’elle commençait à trembler. Et soudain ses bras s’enroulèrent autour de ma nuque. Elle s’était enfin libérée ? Bordel, ça faisait un moment que j’attendais ça, de sentir à nouveau le contact de ses mains sur ma peau. Et ses crocs dans mon épaule… la tigresse avait encore ses griffes et ses morsures donc. Tant mieux, j’avais eu peur qu’elle me fasse le numéro de tendresse, le même que je lui avais fait plus tôt.

Et finalement, ma crainte semblait se confirmer… de cette morsure, elle passait soudainement à l’extrême opposé, ronronnant contre moi comme un doux félin, léchouillant l’endroit ou ses crocs s’étaient plantés quelques instants plus tôt. Non, s’il te plaît, ne me joue pas de ça, s’il te plaît, pas avant que…

« Oh toi… Toi. »

Et soudain, enfin, la délivrance. Cette fois, elle n’avait pu m’en empêcher malgré toute cette tendresse qui m’avait surpris. Ma virilité tout au fond d’elle, dans un cri de triomphe, j’atteignais enfin l’extase. Mais cette fois, il y avait la protection, empêchant mon nectar de plaisir de glisser en elle. Néanmoins, je ne m’arrêtais pas directement, me contentant de ralentir progressivement le rythme alors qu’elle se serrait contre moi, léchouillant et mordillant mon oreille comme lorsqu’on était encore au lycée. Haan… si elle faisait ça, j’allais fondre. Il suffisait d’un mot, d’un seul, et je risquais de faire la même chose qu’avant aussi. Pitié, qu’elle ne le prononce pas… s’il vous plaît…

« Tu m’avais manqué. »

… Et merde. Ça aussi ça fonctionnait. Je me retirais doucement d’elle, délicatement avant de laisser ses jambes revenir dans une position un peu plus confortable, l’allongeant sur les draps. Je retirais le latex et faisait un nœud avant de le balancer dans une corbeille non loin, avec l’emballage. J’en avais plus besoin pour l’instant. Je me laissais doucement retomber à côté d’elle et revenais la serrer dans mes bras, délicatement, posant mes lèvres dans son cou.

« … Tu m’as manqué aussi Ava. »

C’était vrai. Elle n’imaginait pas à quel point, ni tout ce que j’avais enduré avant de la quitter. Et elle ne le saurait jamais. Notre relation était morte il y a des années, je l’avais promis après tout. Mais bref. De toute façon, je n’avais plus aucuns sentiments amoureux pour elle. J’étais simplement heureux de retrouver une vieille connaissance et je voulais lui offrir une belle journée… suivie par d’autres, mais sans vraie relation. Je veux plus la laisser partir aussi longtemps… et puis merde.

« Dis Ava, j’ai un truc à te proposer… je… je veux pas qu’on se remette ensemble hein, c’est pas ça rassure toi. Mais juste… ça te tenterais qu’on… se revoie de temps en temps ? Pour ce genre de choses ? Et à côté, bien sûr, on peut aller voir qui on veut quand on veut, juste… que tu sois la seule que je vois régulièrement, en fait. »

Je caressais doucement sa peau, du bout de mes doigts, mes mains sur son ventre. Pendant quelques instants, j’étais revenu au lycée et reprenais mes vieilles habitudes d’après l’amour avec elle. Quelques doux baisers contre sa nuque, collant mon corps au sien, laissant mes doigts glisser sur sa douce peau d’albâtre… et ronronnant doucement de bonheur contre elle alors qu’elle chantonnait quelque chose, totalement détendue… sa voix me manquait presque en cet instant.

« Au fait… tu chantes toujours ? T’avais une très belle voix à l’époque… »

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Il s’éloigna un peu, jetant la capote usagée, avant de la déposer à nouveau sur le lit. Il se serra contre elle et elle se blottit volontiers contre lui. Les moments après le sexe, c’était aussi pour ça qu’elle aimait tant ça. Avec certains, elle les virait directement de son lit sans autre forme de procès. Avec d’autres, elle se laisser câliner un peu, selon ses besoins. Mais Matt était Matt et jamais, à moins d’avoir quelque chose d’urgent à faire, elle ne se tirerait comme ça aussi froidement. Hormis sa mère, il était la personne de qui elle se préoccupait le plus. Eh oui, la froide Ava Aldurenn avait un cœur, elle aussi.

La tête sur son torse, elle caressait la peau de son bras alors qu’il finit par lâcher aussi, presque contraint :

« …Tu m’as manqué aussi Ava. »

Même s’il ne pouvait pas la voir, elle sourit, frottant sa joue contre la sienne. Leur relation avait brusquement prit fin un jour, sans qu’elle comprenne trop pourquoi, en vrai. Elle savait que son père le détestait profondément, il ne s’en cachait nullement. Mais pourquoi ? Ça aussi, c’était un mystère pour la jolie rousse. M’enfin, du plus loin de ses souvenirs, Matt avait toujours été là. Et quand il eut soudainement quitté sa vie, elle s’était retrouvée seule et complètement perdue. Cette époque avait été la plus sombre de la jeune femme. Ensuite, elle s’était construit des défenses inébranlables. Plus personne ne la ferait souffrir ainsi.

Elle était encore plongée dans ses pensées lorsque Matt reprit la parole  :

« Dis Ava, j’ai un truc à te proposer… je… je veux pas qu’on se remette ensemble hein, c’est pas ça rassure toi. Mais juste… ça te tenterait qu’on… se revoie de temps en temps ? Pour ce genre de choses ? Et à côté, bien sûr, on peut aller voir qui on veut quand on veut, juste… que tu sois la seule que je vois régulièrement, en fait. »

Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine, n’empêche, quand il avait ouvert la bouche. Elle avait été vite rassurée, néanmoins. Ça tombait bien, elle comptait elle aussi lui en parler.

« Tu m’ôtes les mots de la bouche, Matt. »

Il caressait doucement son ventre et ça lui rappelait l’époque du lycée. Ils avaient beau être des bêtes, une fois calmés, ils adoraient se cajoler. Ils étaient amoureux après tout, et jeunes. Ils étaient un couple comme on en croisait partout, même s’ils avaient quelques… excentricités.

Pour la seconde fois de la journée, le surfeur la surpris.

« Au fait… tu chantes toujours ? T’avais une très belle voix à l’époque… »

Instantanément, elle rougit jusqu’à la pointe de ses cheveux. Putain de… Elle détestait ça. Il utilisait des armes déloyales contre elle. Lui parler de la chose la plus personnelle pour elle. Il était la seule personne à qui elle avait jamais chanté. Ça avait été lui et puis, plus personne, simplement. L’avantage d’avoir des parents sourds on dira…

Inhabituellement, elle se mit à bafouiller, moitié gênée moitié furieuse.

« Qu-quelle importance ? Ce n’est… pas de tes affaires. »

Putain, elle n’avait pas voulu dire ça comme ça. Aussi brutalement, comme si elle niait leur relation passée. Merde non. Elle ne voulait pas qu’il lui en veuille, ne voulait pas qu’il s’éloigne à cause d’une autre parole malheureuse. Ava était aussi douée avec les mots qu’un sac de patates. Nulle à chier. Quand elle parlait, elle blessait les gens, les envoyait bouler, les rabrouait méchamment. Contrairement à quand elle chantait…

Elle se mordit la lèvre presque au sang et lutta intérieurement un long moment avant de finalement se mettre à chantonner.

« Sorry I could be so blind
Didn't mean to leave you
And all of the things that we had behind* »

Elle laissa passer un petit moment avant de finalement souffler :

« Je chante toujours, oui. »

Maintenant, elle n’osait même plus le regarder. Elle se contenta donc de rester ainsi, collée à lui simplement. Ses yeux se perdirent dans le vague, soudainement devenue muette. Incapable de prononcer le moindre mot.

Réaction instantanée. Son visage devenait rouge en une fraction de seconde, m’arrachant un sourire. 2-1. Mais elle était si adorable lorsqu’elle était gênée… autant en profiter un peu, non ? Je me collais un peu plus contre elle, soufflant doucement sur sa nuque, éloignant quelques mèches de cheveux sans lui faire de mal pour déposer mes lèvres sur sa peau, attendant patiemment qu’elle ouvre les lèvres.

« Qu-quelle importance ? Ce n’est… pas de tes affaires.

- Hmm… toujours aussi timide, hein ? »

Bon, j’avoue, j’ai été vache, j’ai touché un point sensible et je le savais pertinemment. Mais en même temps… fallait pas me stopper plus tôt ma belle, je suis très rancunier tu sais ? Mais ne pense pas que je vais m’arrêter la… non… j’ai envie de continuer ce petit jeu, il était toujours aussi marrant à faire après toute ces années.

Je me resserrais un peu plus contre elle, bien décidé à profiter de… profiter ? Non. A la perturber encore un peu. Oui, voilà, c’est ça… ahahah. Mes lèvres s’approchaient à nouveau de son cou lorsque d’un seul coup… sa voix.



Je m’étais figé d’un seul coup, mes mains toujours posées sur son ventre. J’étais tout près d’elle actuellement et je ne m’étais tellement pas attendu à ça que… mon visage était rouge aussi maintenant. Elle avait accepté ? Sérieusement ?

« Je chante toujours, oui. »

Ah bah ça, pour chanter… oui, elle chantait toujours aussi bien. C’était merveilleux. Mais, ses paroles… dois-je y voir un sens ou… ? je… oh et puis merde. Rien à foutre de qui gagne ou perd le jeu. Je posais mon visage dans son cou, l’embrassant avec tendresse, laissant une main glisser sur sa poitrine pour la saisir avec délicatesse. J’avais ENVIE de cette tendresse. Ça me faisait beaucoup de bien cette situation en réalité. Je remontais de son cou jusqu’à sa joue, déposant mes lèvres au coin des siennes, riant ensuite doucement avant de lui souffler, d’un ton inhabituel pour moi durant ces six dernières années, un ton empreint de douceur :

« Ta voix est toujours aussi splendide. Merci… tu sais, j’ai toujours trouvé que t’avais un don pour ça. Dommage que tu sois si timide, beaucoup de gens aimeraient entendre ça… et j’imagine que je suis le seul à savoir ? »

La main sur son ventre glissait sur sa poitrine alors que l’autre remontait sur sa joue, tournant délicatement son visage face au mien pour poser mon regard au fond du sien. Plus aucune flamme, plus aucune lueur sauvage. Simplement le reflet de mes yeux au fond de ses pupilles. Une peur sourde grondait en moi, remontant lentement du fond de mon ventre. Et si elle me repoussait, la, maintenant ? Et qu’elle annulait l’offre que je venais de lui faire ? Qu’elle repartait à nouveau loin d’ici ? Devrais-je lui dire la raison pour laquelle je l’avais laissée fuir loin de moi ?

Non. Pas maintenant, pas ce soir. Trop risqué. De plus, je ne voulais pas d’une relation à nouveau, et si elle apprenait toute la vérité, comment réagirait-elle ? Elle s’attacherait à nouveau, ou elle abandonnerait l’idée qui a l’air de l’avoir séduite ? Aucune envie de le savoir. Je me ravisais d’un coup, me contentant de prendre ses lèvres des miennes quelques secondes avant de me laisser retomber sur les draps, le regard fixé vers mon plafond, m’éloignant doucement d’elle, même si je gardais une main posée sur son corps, caressant doucement le bas de son dos, juste au-dessus de ses fesses si sexy.

« Si tu veux aller prendre une douche, c’est la porte à droite… par contre y a pas de verrou, je préfère te prévenir. Donc je peux t’y rejoindre à n’importe quel instant… »

Il fallait casser cette ambiance, sinon j’allais faire une erreur. J’ai l’allumette à la main. Elle est la poudre. Et je préfère éviter de tout faire sauter.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

L’ambiance était devenue soudainement totalement opposée à celle qui les avait réunies. La tendresse entre eux était flagrante alors qu’elle caressait distraitement ses bras et qu’il déposait de petits baisers dans son cou, remontant une main sur sa poitrine. Il se déplaça un peu pour l’embrasser au coin des lèvres et elle ne put s’empêcher de se retourner un peu plus vers lui, comme pour lui faciliter la tâche. Ça faisait longtemps… longtemps qu’on l’avait traité avec autant d’égards. Et c’était… agréable. Quelque chose sembla tomber au fond de son estomac sous cette constatation. Elle se sentait seule.

Matt finit par reprendre la parole après un long silence, certainement trop choqué pour savoir quoi répondre sur le coup. C’est d’une voix très douce, qui la fit un peu frémir quand même, qu’il glissa à son oreille :

« Ta voix est toujours aussi splendide. Merci… tu sais, j’ai toujours trouvé que t’avais un don pour ça. Dommage que tu sois si timide, beaucoup de gens aimeraient entendre ça… et j’imagine que je suis le seul à savoir ? »

Elle avait la gorge serrée, cette fois. Il avait visé juste, bien sûr. Il était la seule personne qui la connaissait si bien, hormis sa mère peut-être. Mais assurément la deuxième. Elle se retourna sur le dos pour le regarder et elle hocha simplement la tête en réponse, trop peu sûre de sa voix en cet instant.

La main de Matt avait remonté sur sa joue dans une caresse aérienne alors que l’autre, toujours posée sur son ventre, vint prendre la place de l’autre sur l’un de ses seins. Son regard, à cet instant, semblait aussi insondable que l’océan qu’il adorait tant. Elle ne put plus parler alors que tout un tas de questions se bousculaient dans son esprit. Il y coupa court en se penchant sur elle pour l’embrasser avec douceur. Elle le savoura encore plus que les autres.

Il finit par reculer, la relâchant d’un coup. Le contact n’était pas totalement rompu, sa main effleurait toujours son dos.

« Si tu veux aller prendre une douche, c’est la porte à droite… par contre y a pas de verrou, je préfère te prévenir. Donc je peux t’y rejoindre à n’importe quel instant… »

Bizarrement choquée par le changement brusque de ton, elle s’assit sur le lit, comme pour secouer ses méninges troublées. Reprenant son masque de tous les jours, elle sourit simplement. Pas un sourire tendre, juste… Ava. Un brin aguicheur. Elle passa ses doigts sur son torse, tentatrice, avant de lâcher :

« Peut-être bien que j’en aurais envie… Mais laisse-moi quand même 5 minutes, le temps que je me lave, d’accord ? »

Elle n’attendit pas sa réponse et se leva du lit pour se diriger vers la pièce désignée par le surfeur. Elle referma la porte derrière elle et posa directement son front brûlant contre celle-ci en laissant échapper un petit soupir.

Bordel, que venait-il de se passer là au juste ? C’était… vraiment trop bizarre. Pourquoi avait-elle eu cette peur presque panique à l’idée de l’avoir blessé ? Ava était quelqu’un de confiant, en général, sauf avec les sentiments. Elle n’avait aucune idée de ce qui pouvait blesser ou pas quelqu’un. Parce qu’elle avait une telle armure que bien des choses lui roulaient sur le dos sans l’atteindre. Et il y avait très peu de gens qu’elle appréciait assez pour faire attention à ce qu’elle disait ou faisait. Quelle importance de blesser un coup d’un soir ? Elle n’allait jamais le revoir de toute façon, pourquoi s’embêter ? Mais Matt… Matt. Voilà. Il y avait des conséquences. Et, quelque part, bien au fond de son cœur, elle était certaine qu’elle l’avait fait fuir loin d’elle quand ils s’étaient séparés. Enfin. Quand il l’avait quittée. Dans sa tête, c’était clair : elle avait fait une énième connerie et il en avait eu assez d’elle. Cette idée l’avait hantée pendant de longs mois. Pour ne pas dire que ça la hantait encore puisqu’elle refusait depuis de s’attacher à quelqu’un d’autre. Le sexe sans sentiment, c’était plus sûr. Moins dangereux pour son cœur.

Elle finit par tourner le dos à la porte pour se glisser sous la douche. Elle avait définitivement besoin de se rafraîchir les idées, sinon elle allait encore dire une merde. Et ça… c’était hors de question.

Je… je regrettais déjà mon geste. La situation était certes horriblement dangereuse, mais c’était si bon de retrouver cette sensation. Cette douce chaleur à mes côtés, et ça avait l’air de l’avoir blessée plus que moi cet éloignement brusque vu qu’elle se déplaçait. Elle voulait partir ? NON ! Je jetais un regard vers elle pour la voir assise sur les draps, avec la même expression qu’elle arborait plutôt. Le retour de sa personnalité séductrice donc… je m’étais imaginé des choses donc. Tant mieux.

« Peut-être bien que j’en aurais envie… Mais laisse-moi quand même 5 minutes, le temps que je me lave, d’accord ? »

Je lui souriais et ouvrais les lèvres pour lui répondre mais je n’eus pas le temps de prononcer le moindre mot qu’elle fuyait déjà. Oui, une fuite. Elle avait beau être partie tranquillement et avoir passé ses doigts le long de mon torse… je savais encore reconnaître les moments ou elle n’était pas naturelle. Dans ce genre de situation, elle aurait joué plus longtemps et aurait fait sa tentatrice tout le long du trajet, et la… elle avait juste été « normale. »

Moi qui avais voulu éviter ce genre de situation, au final… ça avait créé un plus gros malaise. Elle, de son côté, se sentait probablement mal, et moi j’avais l’impression d’être un monstre, une vive douleur dans la poitrine. Je regardais son appareil photo, les yeux perdus dans l’objectif, réfléchissant. La dernière fois qu’on s’est vus, c’était le jour ou l’on s’est quittés. Se souvient-elle de l’état de mon visage ce jour-là ? S’est-elle un jour demandé quel était la raison derrière cet œil gonflé et cet énorme pansement sur mon front ? Je me le demande… on m’avait laissé le choix : la faire renoncer à cette chose, ou renoncer à elle. J’avais fait mon choix. Non pas pour moi, mais pour elle.

Après tout, je n’étais qu’une aventure pour elle à l’époque, probablement. L’ami d’enfance qui était devenu par la force des choses son premier amour, avec qui elle avait fait les 400 coups et ses premières armes. Mais je n’allais pas être le seul à croiser sa route, alors… autant lui laisser ceci. Même si je n’avais jamais pu me pardonner de ne pas avoir pris la troisième option : m’en foutre, quitte à prendre d’autres coups. Mais les années ont passé depuis… et je me suis promis de ne plus m’attacher à personne.

Néanmoins, la rage commençait à me prendre aux tripes. Je gardais les yeux rivés sur l’appareil et le prenais dans mes mains, le rallumant face à moi. Je tremblais doucement, cherchant à me calmer. J’avais deux possibilités : le réduire en morceaux la, maintenant, et la perdre à jamais. Ou passer mes nerfs sur autre chose. Mais avant… je soufflais un coup pour me détendre un peu, souriait en direction de l’objectif, allongé sur les draps, laissant dans le champ de la photo uniquement mon visage et mon torse et appuyais sur le bouton. Je lui laissais un petit cadeau avant d’aller délicatement poser ce petit objet sur MA table de nuit, de mon côté du lit. Celle qui était importante et contenait des secrets bien gardés qu’elle ne devait jamais découvrir. Jamais.

Puis je me levais et choppais le meuble de son côté du lit, le balançant à travers la pièce, un hurlement menaçant de quitter mes lèvres. J’étais si con, bordel. Pourquoi est-ce que ça me faisait mal alors que j’avais réussi à l’oublier et à passer à autre chose à force de jouer avec toutes ses inconnues ? Pourquoi je gardais encore précieusement ses souvenirs dans ce tiroir, là-bas ? Un bruit sourd se faisait entendre alors que la table de nuit terminait sa course à travers la pièce, venant glisser jusqu’au milieu du salon, aux pieds de la table de la cuisine. Je tendais l’oreille, guettant sa réaction, espérant qu’elle n’ait rien entendue, et je sentais quelque chose couler le long de ma joue. Du sang ? J’me suis blessé avec un morceau de bois ?

Ma main passait donc sur ma joue et venait toucher ce liquide avant de le mettre en vue. Transparent… de l’eau ? Mais… il ne pleut pas dehors et il n’y a pas de fuite sur mon toit. C’était… des larmes ? Putain, fallait pas qu’elle sorte maintenant de la douche… et que moi j’arrive à stopper cette chose. Enfin, il me restait une chance pour qu’elle ne remarque rien, une seule mais ça allait précipiter mon arrivée dans la salle de bain. Je m’approchais de la porte, posant ma main sur le bois, attendant patiemment d’entendre l’eau couler. Et après quelques courtes minutes à écouter, j’ouvrais ce panneau de bois et me glissais sans un bruit dans son dos, sous le jet, prenant bien soin d’y mettre mon visage en premier avant de la serrer contre moi, laissant mon menton se poser sur son épaule alors que mes mains revenaient directement sur son ventre. Et je laissais une mélodie sortir de mes lèvres, une que j’aimais beaucoup écouter à l’époque ou l’on était encore des lycéens avant de chanter une partie du début, sans vraiment prendre en compte le sens des paroles...


Un léger silence, ou je me contentais de simplement sourire bêtement, avant d’ajouter :

« Voilà, comme ça on est quittes… je chante beaucoup moins bien que toi, désolé, mais j’ai d’autres talents que tu ne connais pas encore. Je t’en ferais peut-être profiter un jour si tu veux. Si tu acceptes toujours de revenir de temps en temps… désolé pour tout à l’heure. »

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Elle entendit vaguement le grabuge, ne sachant pas trop comment l’interpréter. Elle ferma les yeux, le front contre le mur de la douche, laissant l’eau ruisseler sur son corps, les mains cachant son visage. Elle… ne savait plus quoi penser. Elle avait voulu se faire croire que retomber sur Matt n’était pas bouleversant, que c’était « juste » une bonne surprise. Mais c’était plus que ça. Sauf qu’elle ne voulait pas y penser. Ne POUVAIT pas y penser. Elle enfouit toutes ses réflexions au fond d’elle-même et les oublia. Pour l’instant.

Elle s’éloigna un peu du mur, passant ses mains sur son visage ruisselant d’eau tiède. C’est à ce moment qu’elle perçu, du coin de l’œil, la porte de la salle de bain s’ouvrir sur Matt. Il la rejoignit donc sous la douche, l’enlaçant de dos, ses mains sur son ventre plat, le menton sur son épaule. Mignon. Et elle détestait ça.

« Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters. »

Choquée. Encore une fois. Tout ce qu’elle put faire, c’est poser ses mains sur ses bras, comme pour le retenir contre elle. Elle laissa aller sa tête contre son épaule aussi et, quiconque les aurait vu là, dans cette position, aurait tout de suite pensé qu’ils étaient un couple. Mais Ava n’avait aucune envie de le repousser. Elle espérait juste qu’il ne se faisait pas d’idées. Elle était incapable d’aimer depuis très longtemps déjà.

« Voilà, comme ça on est quittes… je chante beaucoup moins bien que toi, désolé, mais j’ai d’autres talents que tu ne connais pas encore. Je t’en ferais peut-être profiter un jour si tu veux. Si tu acceptes toujours de revenir de temps en temps… désolé pour tout à l’heure. »

La jolie rousse avait toujours aimé sa voix. Certes, moins doué qu’elle sans aucun doute, mais elle dégageait une sorte de douceur et de force mêlées. Quelque chose d’incroyablement viril.

Elle finit par se retourner vers lui, s’extirpant à peine de son étreinte. Il lui faisait du bien. Inutile de le cacher, il le devinait certainement. Elle lui sourit et, ce sourire-là était le plus sincère qu’elle avait fait depuis bien longtemps.

Elle secoua la tête, comme pour balayer ses objections.

« T’inquiète. Et non, je n’ai pas changé d’idée. »

Elle se retint de lancer un petit commentaire salace du genre « tu baises trop bien pour que j’aie envie de refuser ». Mais… Non. Elle sentait que ce serait déplacé dans les circonstances.

Ses bras autour de son cou, elle le regarda en souriant simplement avant de venir prendre ses lèvres dans un baiser enthousiaste, pas tendre, mais pas juste… Comment dire ? Sexuel ? On va dire que le terme était approprié. Juste un baiser de : Je suis contente de te voir. Un baiser d’amitié ? C’était possible ça ? Ava ne savait pas vraiment, mais ce serait la meilleure expression possible pour celui-là.

Elle se pressa contre lui, emportée par sa propre fougue, ses mains de chaque côté  de son visage. Le baiser se transformait doucement en quelque chose de plus passionné, sans être bestial comme leurs premiers ébats de la journée. Son corps moulé au sien, elle ondulait doucement, se frottant à lui alors que sa langue venait s’infiltrer dans sa bouche pour jouer avec sa consoeur. L’eau ruisselait sur eux et, d’une main, elle mit un peu plus d’eau chaude. Elle attira Matt à elle, posant son dos contre la paroi de la douche. S’il voulait, il pouvait la soulever, le mur la retiendrait un peu.

Elle refusait de lâcher ses lèvres, se contentant de l’embrasser sans vraiment caresser son corps. Ses mains étaient restées sur ses joues, comme pour l’empêcher de se dérober. Elle avait besoin… besoin de ce contact. Elle ne savait pas pourquoi, mais dans le fond de son ventre, quelque chose lui hurlait de le garder contre elle. Et elle ne pouvait le combattre.

La chanson semblait l’avoir à nouveau détendue… et je devais avouer que moi aussi, j’étais apaisé.  J’avais une douce sensation au bas du ventre alors que ses mains se posaient sur mes bras et je souriais, la laissant s’installer sur mon épaule en couvrant son cou de baisers. Je sais bien que plus tôt j’avais voulu stopper cet instant avant d’aller plus loin mais la… ça me faisait du bien d’être ainsi avec elle. C’était pas de l’amour, juste… le bonheur de retrouver une personne qu’on avait énormément apprécié.

Et elle semblait ressentir la même chose. Pas de l’amour, juste… du bonheur, simplement, exactement comme moi. Elle se tournait à nouveau vers moi, restant contre mon corps, dans mes bras. J’espérais qu’elle ne remarque rien avec l’eau ayant ruisselé sur mon visage, détournant légèrement le regard sans chercher à réellement la fuir. Bien au contraire, je ne voulais plus la fuir maintenant. Elle avait un petit sourire aux lèvres, un sourire si mignon que je ne pouvais m’empêcher de le lui rendre.

« T’inquiète. Et non, je n’ai pas changé d’idée. »

Tant mieux. Je n’aurais pas supporté de la laisser quitter ma vie une deuxième fois après un retour aussi fracassant. Ses mains remontaient le long de mes bras et elle entourait mon cou avec. Mon regard était figé dans le sien, comme hypnotisé, attiré par un je ne sais quoi au fond de ses pupilles. Si jamais elle m’embrassait maintenant, j’allais craquer et je ne pourrais pas m’arrêter. Et comme si elle avait lu dans mes pensées, c’est ce qu’elle fit, sans me laisser le temps de protester ou même de réfléchir à une parade…

Ce baiser était… étrange. A mi-chemin entre la tendresse dont ils faisaient preuve l’un envers l’autre depuis tout à l’heure, et la sauvagerie de lorsqu’elle était arrivée à l’intérieur de mon humble demeure. Je sentais son corps se presser contre le mien, doucement, et elle faisait frotter sa douce peau mouillée contre moi. Je ne protestais guère lorsque sa langue s’infiltrait entre mes lèvres, bien au contraire, un cri de triomphe étant poussé par mes entrailles qui commencèrent à danser doucement.

Je la laissais m’entraîner ou elle voulait aller, sous le jet d’eau chaude alors qu’elle se plaquait contre le mur. Mes mains, qui s’étaient retrouvées au bas de son dos, descendaient doucement sur ses fesses. Je ne m’éloignerais pas d’elle tant qu’elle me retiendrait ainsi. Et pourtant, elle avait simplement ses mains sur mes joues, j’aurais pu me libérer si facilement… mais l’envie n’y était pas. Au contraire, j’avais plutôt envie d’être encore plus près d’elle. Mes mains s’agrippaient farouchement à son postérieur et je soulevais une de ses jambes, m’offrant un moyen d’être au plus près de son corps, laissant ma virilité qui se réveillait à nouveau se poser contre son intimité, simplement.

Et merde… j’avais rien sous la main cette fois pour la protection. J’allais devoir retourner dans la chambre à ce rythme. Mais je ne voulais pas casser cette ambiance… j’avais l’impression que si je m’éloignais d’elle ne serait-ce qu’une seconde, cet instant serait gâché, et je ne voulais pas perdre ça… vraiment pas. Ça me faisait beaucoup trop de bien. C’est donc à contre cœur que je lâchais ses lèvres quelques instants, soupirant contre ses dernières, frissonnant de plaisir à nouveau. Mais je n’étais pas déchaîné… enfin si, mais du moins je n’avais pas envie d’être bestial avec elle cette fois-ci.

« Meeerde… j’ai… j’ai envie de toi maintenant. Mais là j’ai rien… j’veux pas m’éloigner… est-ce que tu me fais confiance Ava ? »

J’avais pour mots d’ordre de toujours me protéger. Avec toutes mes partenaires. Je n’avais jamais pris aucun risque, aucun, depuis 6 ans. Et elle, en une journée, elle me faisait prendre ce risque deux fois… mais j’avais une totale confiance en elle. Elle avait toujours été sérieuse lorsqu’on était ensemble. Ce serait mon dernier écart de conduite de la soirée. Mes lèvres venaient se poser dans son cou, que je mordillais doucement, léchouillant l’eau qui ruisselait le long de ce dernier. Mes larmes avaient enfin arrêté de couler, à la seconde ou elle m’avait embrassé en réalité.

Des retrouvailles explosives
Automne 2018

Les mains de Matt s'étaient glissées sur ses fesses, lui faisant relever une jambe, moulant tout son corps au sien. Elle sentait son membre s'éveiller lentement contre son intimité alors qu'elle se serrait encore plus contre lui, sa poitrine généreuse s'écrasant contre son torse musclé de sportif. Leur baiser s'intensifiait et elle n'avait aucune envie de se montrer sage à ce moment. Elle avait trop besoin de ce réconfort qu'il lui offrait. Elle voulait qu'il... qu'il lui fasse l'amour dans cette douche. On peut faire l'amour sans FORCÉMENT être amoureux, non? Quelque chose de plus tendre, de plus sensuel... Elle en avait tellement envie...

Et il semblait partager son sentiment puisque, lorsque leurs lèvres se séparèrent, il lui souffla:

« Meeerde… j’ai… j’ai envie de toi maintenant. Mais là j’ai rien… j’veux pas m’éloigner… est-ce que tu me fais confiance Ava ?
- Oui. »

La réponse avait fusé, direct, à peine un quart de seconde après que le dernier mot soit sortit de sa bouche. Oui, elle lui faisait confiance. Aveuglément. Profondément. Et c'était insensé. Pire encore: c'était dangereux. Suicidaire. Mais inutile de mentir, elle ne pouvait pas lui mentir. Il avait toujours été le seul à voir en elle aussi clairement. Pourquoi ça aurait changé? Oui, ils avaient évolués tous les deux, mais dans le fond, ils restaient les mêmes.

Elle approcha son visage du sien, lentement, et vint effleurer ses lèvres des siennes, passant sa langue dessus langoureusement. Une de ses mains glissa vers sa joue, plongeant ses yeux d'émeraude dans les siens, presque dorés, alors que l'autre venait parcourir son torse ruisselant. Ses gestes étaient lents, elle s'attardait sur sa peau, la redécouvrant après autant d'années. Elle regrettait presque la façon dont s'était passée leur première fois après autant de temps, quand elle y repensait. Matt était spécial. Pas un plan cul. Non. Elle ne pouvait pas le traiter comme tel et ne le voulait pas non plus. En repassant le fil des événements dans sa tête, elle eut honte. Il aurait mérité mieux que ce qu'elle lui avait offert. Et elle comptait bien se rattraper...

C'est dans un murmure, un chuchotement si bas qu'elle s'entendit à peine le prononcer, qu'elle laissa échapper un seul mot:

- Désolée. »

S'il l'avait entendu, elle ne le sut jamais, ou alors que bien plus tard, puisqu'elle avait directement reprit ses lèvres dans un baiser lent mais profond, prenant tout son temps pour redécouvrir sa langue de la sienne, ses mains glissant sur son dos trempé, caressant ses fesses, descendant jusqu'à ses cuisses qu'elle pouvait à peine atteindre. Une caresse pleine de sensualité, vraiment...

Elle releva encore plus haut sa jambe, son genou se retrouvant presque sous le bras de Matt, alors qu'elle laissait son pied s'infiltrer entre ses cuisses, caressant ses fesses, l'intérieur de ses cuisses, réussissant même à effleurer son membre du bout des orteils. Elle ondulait doucement du bassin, frottant son intimité contre celui-ci, qu'elle sentait durcir à nouveau peu à peu. Ses mains remontèrent vers ses joues, prenant son visage avec délicatesse, reculant lentement la tête pour rompre le baiser. Leurs lèvres s'effleuraient encore alors qu'elle prononçait des mots dont elle ne comprit la portée que bien plus tard.

- Prend moi, Matt.. »

Ça semblait banal, comme phrase, une phrase qu'elle aurait pu dire à bien de ses amants, qu'elle avait souvent hurlé au beau milieu d'ébats fougueux... Mais c'était Matt. Et il était spécial.

« Meeerde… j’ai… j’ai envie de toi maintenant. Mais là j’ai rien… j’veux pas m’éloigner… est-ce que tu me fais confiance Ava ?

- Oui. »

Elle n’avait même pas hésité, pas une seule seconde. Elle m’avait pratiquement coupé la parole, comme si elle avait su ce que j’allais lui dire à l’avance. C’était horriblement risqué, on jouait avec le feu mais… j’ai toujours aimé ça avec elle.

Son visage se rapprochait du mien et je plongeais dans son regard, à nouveau hypnotisé par la beauté de ses yeux émeraudes, comme la première fois que je les ai remarqués réellement, au début du lycée… le doux contact de sa langue sur mes lèvres me donnait des frissons d’excitations le long de ma colonne, et ses mains sur mon corps… la bestialité dont nous venions de faire preuve n’avait plus sa place en cet instant, laissant s’installer une douce ambiance, celle qui est généralement réservée à l’être aimé. Mais… c’était juste les retrouvailles de deux amis, hein ?

« Désolée. »

Mais… désolée de quoi au juste ? Je… je n’eus même pas le temps de réagir ni de répondre qu’elle me forçait déjà au silence, scellant mes lèvres des siennes, sa langue s’engouffrant finalement entre elles pour venir rejoindre la mienne, me faisant frissonner de délice. Des larmes coulaient à nouveau sur mes joues, rejoignant l’eau chaude qui ruisselait toujours sur nos visages, masquant donc cet instant de faiblesse à ses yeux.

Je sentais ses mains qui glissaient le long de mon dos, chassant l’eau qui s’y trouvait et qui était bien vite remplacée. Les miennes suivaient le même trajet le long de son corps, mes gestes se trouvant parfaitement synchronisés aux siens en cet instant, lui rendant la même intensité dans ce baiser, adorant sentir à nouveau le goût de ses lèvres après tant d’années.

Je sentais sa jambe se redresser contre mon corps et par reflexe je me resserrais encore plus sur elle, ma virilité venant frotter contre son intimité alors qu’elle la frottait dessus, la rendant encore plus vigoureuse, augmentant mon envie à un point si agréable… j’avais oublié que le sexe pouvait être aussi bon même avec autant de douceur, elle venait de me le rappeler. J’ai bien fait d’aller à la plage ce matin.

Je sentais ses mains sur mes joues alors qu’elle interrompait le baiser. Et merde… est-ce qu’elle remarquerait le léger écart de températures entre l’eau et les gouttes glissant sur ses doigts ? J’espère que non. Ses lèvres s’ouvraient et des mots en sortait alors qu’elles frôlaient encore les miennes, les chatouillant doucement, agréablement.

« Prend moi, Matt…

- Oui, mais avant juste une chose… »

Mes mains venaient elle aussi sur ses joues, chassant les différentes mèches de cheveux mouillées s’étant placées sur son visage avant que je ne lui rende un sourire tendre et que je reprenne le baiser, gardant cette même douceur dont elle avait fait preuve jusqu’à présent, refusant de rendre ce moment moins… magique. Le terme était tellement parfait. Ça n’arriverait probablement plus jamais, alors autant savourer l’exquise tendresse présente dans cette douche avec elle. J’étais déjà prêt pour la suite et j’en mourrais d’envie mais je devais lui dire une chose avant tout.

Lorsque je les lâchais enfin, mon visage remontait lentement le long de sa joue, la recouvrant de doux baisers en remontant vers son oreille alors que mon membre palpitait doucement contre ses lèvres intimes, impatient d’être à nouveau en elle, me causant une légère douleur compensée par toutes les douces sensations qu’elle m’offrait. Je mordillais délicatement son lobe et riait doucement à cette dernière avant d’y susurrer doucement :

« Ne t’excuse plus jamais sans aucune raison. »

Et enfin, refusant de la faire attendre plus longtemps, je me glissais en elle lentement, y allant étape par étape, comme si c’était la toute première fois qu’on couchait ensemble. Je laissais échapper un doux gémissement à son oreille, posant mon front contre le carrelage froid derrière elle alors que mes mains quittaient ses joues, l’une venant parcourir la cuisse de sa jambe relevée contre mon corps alors que l’autre se tenait sur ses côtes, glissant le long de son corps et remontant au rythme de mes lents va et vient, laissant ma virilité s’enfoncer un peu plus loin à chaque fois que je revenais contre elle. Je murmurais son prénom dans un souffle alors que les larmes s’arrêtaient enfin de couler, laissant furtivement place à un sourire idiot qu’elle n’avait pu remarquer, et dont j’ignorais la signification. Probablement simplement la joie de la retrouver, et mon amitié refaisant surface. Du moins je l’espérais.