Date d'inscription : 25/08/2014 Occupation : Etudiant en 2e année en informatique. Mi-temps dans une librairie Sexualité : Hétérosexuel/Jessophile Messages : 1464
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Sujet: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 28 Aoû 2014 - 18:02
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 28 Aoû 2014 - 19:13
Elle était armée de ce couteau long d’une vingtaine de centimètres. Concentrée, elle s’apprêtait à découper en deux cette rondeur gênante. Elle levait l’arme banche le plus haut possible et avec une précision des plus terribles elle fendit en deux le crâne lisse et vert de la pastèque.
« Merci Jess ! Elle nous donnait vraiment du fil à retordre celle-là… »
Le marchant de fruit et légume du quartier la remercia chaleureusement d’un morceau de la pastèque qu’elle venait de réduire en bouilli. Elle était à peine sortie de la boutique du primeur qu’elle déballait un morceau du délicieux fruit et qu’elle l’enfouissait dans sa bouche. Elle était comme ça, Jess. Gourmande, et jamais un kilo en trop ! Il fallait avouer qu’elle n’était pas du genre à rester sans rien faire et que le sport qu’elle faisait chaque jour brûlait sans remord la tonne de nourriture qu’elle mangeait. Elle essuya le reste du jus de la pastèque, assise sur un banc, face au centre commercial. Elle ressemblait presque à une enfant, comme ça. Pourtant, elle en était loin. Deux ans déjà qu’elle était ici. Et pas l’ombre d’un indice sur comment sortir de cette île… Jess poussait un profond soupire et comme pour se redonner du courage elle se levait et se mettait à sautiller le long de la rue principale du centre-ville.
Cette rue, c’était celle de tous les rendez-vous. Les accros du shopping mais aussi tous les hommes et femmes d’affaires « haut placés » de l’île. Et puis, les enfants qui sortent avec leurs nounous, les étudiants qui n’ont pas cours. Il faisait beau et chaud, et l’air laissait croire au doux parfum d’un centre-ville terrestre ordinaire. Dommage qu’on soit tous coincés sur cette île. Ça rendrait presque joyeux de voir ça. Elle continuait d’avancer dans une foule de gens de tout âge.
« Maman, regarde la fille là-bas ! On dirait un chat ! » « Ne soit pas stupide, ce n’est qu’un ruban ! » « Mais Maman, ça serait cool d’être un chat ! Maoow ! »
Ils riaient. Comment pouvaient-ils rire ainsi alors que leurs jours étaient destinés à se terminer sur cette île ? Au coin d’une rue, un jeune jouait avec sa magie. Une magie de l’air, qu’il partageait avec un autre garçon de son âge. Et puis, encore plus loin, une fillette jouait à faire naître de pâquerettes sur le sol près de l’arbre central. Surprise par son innocence Jess souriait délicatement. Elle replaçait ses cheveux derrière son oreille d’un coup habitué de la main gauche et continuait à marcher doucement à travers le centre-ville.
Plus loin, un vieil homme était assied sur un banc. Il regardait les gens passer comme s’il savait qu’il ne les reverrait pas. Jess s’approchait de lui et s’assied à ses côtés.
Ils entamèrent une discussion presque quotidienne entre eux. Chaque jour ou presque, la jeune femme discutait avec ce vieil homme qui était sur l’île depuis si longtemps qu’il ne se rappelait pas quand il était arrivé. C’était la seule personne avec qui Jess s’était réellement liée d’amitié en deux ans. Avec lui, elle riait de bon cœur quand il lui racontait les anecdotes amusantes sur son enfance et ses premiers pas sur Awashima.
« LA FERME ! Saloperies ! »
Tous les regards se tournaient vers cette voix. Une éternité semblait même passée. Face au jeune homme qui venait de hurler, un petit garçon se mettait soudainement à pleurer. Sans doute qu’il lui avait simplement posé une question, et qu’on lui avait répondu un peu trop… sèchement ? Sans réfléchir plus, Jess bondit jusqu’à lui. Elle le mit à terre d’un croche-pied maîtrisé et, comme s’il risquait de s’enfuir, elle sortit une de ses « broches à poulet » qu’elle positionnait sous sa gorge. Elle était à moitié à califourchon sur lui et le regardait avec des yeux menaçants.
« T’es complètement taré ?! On ne répond pas comme ça un enfant de cet âge, bordel ! » Elle le regardait dans les yeux, sans savoir quoi y lire. Il semblait un peu perdu, ce jeune homme. Sur ses gardes, Jess attendait une réponse, un geste, quelque chose de sa part ; sans s’apercevoir qu’ils étaient au centre de l’attention encore plus qu’avant.
Kurai S. Ikazuchi ★ Absolute ★
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 28 Aoû 2014 - 20:38
La ferme ! Non, non, pas toi, l'autre !
Alors qu’il venait de hurler à ses hallucinations de la fermer, il se rendit compte qu’il avait parlé trop fort. Il jura lorsque l’attention de tous les badauds se tourna vers lui, et plus encore lorsqu’il vit un gamin en face de lui, qui se mit à pleurer. Oh non, il l’avait sans doute pris pour lui. Cependant, il n’eut même pas le temps de s’en excuser ou de réagir à quoique que ce soit qu’une furie se jeta sur lui en lui faisant un croche-pied. Il s’écrasa au sol, et n’eut même pas le temps de reprendre ses esprits qu’il sentit le froid d’une lame contre sa gorge.
A moitié à califourchon sur lui, elle dardait sur lui un regard qui lui fit froid dans le dos. Mais qu’est-ce qu’elle lui voulait, cette tarée ? Il comprit lorsqu’elle se mit à lui hurler dessus. Elle croyait qu’il s’était adressé au gosse ! Il lui adressa pendant quelques instants un regard perplexe, puis celui-ci se durcit lorsqu’il vit qu’il attirait encore plus l’attention qu’auparavant.
-C’est toi qui est tarée ! On saute pas sur les gens comme ça et on les menace pas avec une épée sans raison ! On t’a jamais appris à réfléchir avant d’agir ?!
Oui, bon, il était certes mal placé pour parler, mais bon… Ses yeux devinrent subitement rouges, avant de retrouver leur couleur normale. Il vit Akane faire semblant de frapper la jeune fille pour qu’elle le lâche, mais essaya de l’ignorer. Il reprit la parole, tout aussi énervé qu’avant.
-Au cas où ça t’intéresserait avant que tu ne te la joues maniaque des épées, j’avais même pas vu le gosse, c’était pas à lui que je parlais. Donc maintenant, merci de dégager, j’aimerais me relever !
Vas-y, Kurai, explose-la ! Elle a pas honte, elle ? Fais-lui payer !
La ferme, tu m’as déjà attiré assez d’ennuis comme ça !
Méchant ! Je boude, maintenant !
C’est pas bien, grand-frère ! T’es méchant avec elle !
Vous pouvez pas disparaître, un peu ?!
Pfff… Grille-la, c’est tout !
Instinctivement, il serrait son téléphone dans sa poche. Il s’en rendit compte lorsqu’il sentit une décharge parcourir son bras. Il serra le poing avant que l’électricité ne se forme, mais il ne réussit cependant pas à tout contenir. Quelques étincelles sortirent de son poing qui était à l’air libre, touchant la jeune fille.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 28 Aoû 2014 - 23:51
« C’est toi qui est tarée ! On saute pas sur les gens comme ça et on les menace pas avec une épée sans raison ! On t’a jamais appris à réfléchir avant d’agir ?! Au cas où ça t’intéresserait avant que tu ne te la joues maniaque des épées, j’avais même pas vu le gosse, c’était pas à lui que je parlais. Donc maintenant, merci de dégager, j’aimerais me relever ! »
Elle restait bouche-bé en entendant cela. Maniaque des épées ? Elle ? Jamais ! Si elle avait appris à manier ces épées ce n’était pas pour rien. En plus, elles étaient particulières : elles canalisaient la majorité de ses pouvoirs magiques. Ces lames qu’elle portait sans arrêt lui permettaient de ne pas risquer la vie de son entourage à chaque seconde qui se passait. Car s’il y avait bien une chose que Jess ne maîtrisait pas pour deux ronds, c’était sa magie. Foutue magie de l’électricité qui avait envahi sa vie sur Terre au point, semble-t-il, de la mener ici. La jeune brune le regardait, in-confiante. Elle restait sérieuse, froide. Presque effrayante. Elle entendait déjà les murmures des curieux qui se mêlaient à la foule déjà présente.
« Ils vont se battre ? » « Elle attend quoi pour lui trancher la gorge à ce délinquant ? » « Qui c’est qu’a commencé ? »
Le regard de la jeune femme sévit à nouveau. Elle fixait le jeune homme. Son regard était à moitié caché par les mèches de cheveux qui envahissaient son visage. Pourtant, elle pouvait apercevoir ses yeux. Ils étaient d’une couleur assez anormale : ils étaient rouges. Jess eut un léger mouvement de recul. Ils n’étaient pas comme ça, il y a cinq minutes, si ? Comme pour répondre à ses interrogations une décharge électrique vint lui remettre les idées en place. Une décharge légère, composée de quelques petites étincelles. Juste de quoi laisser une toute petite marque quelques minutes et surement pas de quoi en faire un fromage. Etonnée, la jeune brune regardait l’homme avec effroi. Elle voyait en lui une seconde « elle ». Il maîtrisait lui aussi, la foudre, donc ?
La jeune femme s’approchait un peu de lui. Méfiante mais pas pour autant apeurée, elle approchait sa tête à mi-chemin jusqu’à lui. Ensuite, elle posait délicatement un doigt sur la peau nue de son cou. Sous sa peau elle pouvait sentir la non-délicatesse de la magie qui coulait dans ses veines. Elle ouvrit de grands yeux, étonnée.
« Toi… tu… »
Elle lui tendit une main et se relevait. Dispersant les passants d’un coup d’œil bien noir, elle attrapait la main du jeune homme et glissait ses doigts entre les siens. Elle pouvait sentir toute l’électricité contenue dans ce corps. Toute cette puissance si… Au contact de leurs doigts apparurent de petites étincelles à nouveau.
« La foudre, c’est ça ? »
Elle rangeait son arme, comme en signe de fraternité.
« Excuse-moi pour ceci. Je suis comme toi. »
Et pour lier le geste à la parole elle fit apparaître une toute petite boule électrique au creux de sa main.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Ven 29 Aoû 2014 - 18:03
La jeune fille continuait de le regarder de façon peu amène, même si le discours de Kurai semblait l’avoir quelque peu ébranlée, du moins pendant quelques secondes. Il avait pu voir la voir bouche-bée au moment où il l’avait traitée de maniaque des épées, mais elle s’était vite ressaisie.
Son regard à lui s’emplissait d’exaspération en constatant que la foule était de plus en plus nombreuse autour d’eux, intriguée par le spectacle qu’ils donnaient. Bande de vautours, toujours à traîner autour de n’importe quoi pour essayer de grappiller un truc intéressant ! Il se contenta cependant d’ignorer les murmures des curieux, concentré sur celle qui l’avait assailli.
Soudain, elle esquissa un léger mouvement de recul, bien qu’il ignorait pourquoi, ne pouvant voir ses pupilles devenir rouge. Et, lorsqu’il sentit son pouvoir le traverser, elle prit un air étonné. Mais pas seulement. Plus comme de la surprise. Kurai, lui, se maudit intérieurement. Il avait encore échoué à contrôler ce fichu pouvoir. Heureusement, il avait réussi à en contenir la majeure partie, si bien que seules quelques étincelles avaient jailli de son poing. Quelques étincelles, mais qui suffirent pour toucher la maniaque des épées. C’est à ce moment-là qu’elle prit son air surpris.
A son grand étonnement, elle approchait sa tête de lui. Il se raidit, mais elle s’arrêta à mi-chemin, se contentant de poser un doigt sur la peau de son cou. Il comprit qu’elle essayait de sentir s’il avait un pouvoir lorsqu’il la vit écarquiller les yeux.
-Toi… Tu…
Il n’était pas sûr de tout comprendre, mais il savait une chose : il venait de surprendre suffisamment la fille pour qu’elle change complètement d’attitude à son égard. Alors qu’elle se relevait, elle lui tendit une main, qu’il accepta volontiers pour s’aider à se redresser, tandis qu’elle dispersait la foule d’un regard noir.
Elle prit la main de Kurai dans la sienne, créant, au contact de leurs doigts, de fines étincelles. Ce fut cette fois au tour du jeune homme d’écarquiller les yeux. Il n’était pas responsable de ça. Est-ce que ça pouvait vouloir dire que…
-La foudre, c’est ça ?
Toujours surpris, il se contenta de hocher la tête en guise d’assentiment. Il sentait qu’il était en train de perdre ses moyens, d’avantage que quand elle l’avait attaqué. Mais elle le surprit encore plus en rengainant son arme, comme un geste de paix.
-Excuse-moi pour ceci, je suis comme toi.
Joignant le geste à la parole, elle fit apparaître une petite boule électrique au creux de sa main, estomaquant l’étudiant en informatique. Il était totalement soufflé.
-Je… Tu…
Je. Tu. Il. Nous. Vous. Ils. C’est bien, Kurai, tu connais tes pronoms, continue comme ça !
Respire calmement grand-frère, et concentre-toi.
Suivant les conseils de son hallucination, et ignorant l’image souriante d’Akane, il prit une profonde inspiration, expira calmement, et tendit à son tour la main, paume vers le haut. Il serra son téléphone dans sa main et se concentra sur l’appareil pour faire apparaître une boule électrique de la même taille que celle de la jeune fille.
-Je… Incroyable… Je ne suis plus seul !
Peur. Espoir. Tristesse. Compréhension. Soulagement. Les émotions dansaient dans ses yeux. Peur, face à ce pouvoir qu’il ne comprenait pas. Espoir d’en apprendre d’avantage. Tristesse pour les morts. Compréhension quant au fait qu’il n’était plus seul, grâce à l’île. Soulagement de ne plus être le seul à posséder ces pouvoirs.
Il en aurait presque pleuré. Il avait l’impression qu’il était arrivé dans un nouveau lieu où, en effet, il pourrait avoir une seconde chance. Il déglutit puis referma le poing, dissipant la boule d’électricité qui s’y trouvait encore. Il plongea son regard dans celui de la jeune fille, sans s’apercevoir que ses yeux avaient repris leur couleur normale.
-Merci.
Un mot qui sortait de son âme, chargé de gratitude à la fois envers les cieux, l’univers, mais surtout la jeune fille. Calmé, il reprit la parole.
-Je m’appelle Kurai… Et toi ?
Il attendit la réponse de la maniaque des épées, qui, maintenant qu’il prenait le temps de l’observer plus attentivement, était plutôt mignonne. Il nota le ruban dans ses cheveux qui lui donnait l’air d’avoir des oreilles de chat, ce qui le fit sourire. Il continua rapidement son inspection, mais revint vite sur le visage de son interlocutrice.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Sam 30 Aoû 2014 - 15:21
« Je m’appelle Kurai… Et toi ? »
Il semblait soudainement plus heureux. Difficile de dire s’il l’était vraiment, mais son visage semblait s’être adouci en l’espace de quelques instants. Peut-être était-il simplement content de rencontrer quelqu’un comme lui. A vrai dire, Jess était aussi particulièrement joyeuse de cette rencontre. Enfin, « joyeuse ». Elle se sentait juste moins seule, plus entourée. Savoir qu’il y avait d’autres personnes comme elle lui procurait une étrange sensation de bien-être. Ô bien sûr il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle saute de joie en hurlant de bonheur, mais le petit sourire caché au coin de ses lèvres en disait long sur sa découverte.
Les yeux du garçon étaient redevenus d’un vert profond absolument captivant. Ils ressortaient parfaitement de son visage grâce à ses cheveux ébène qui retombaient toujours autant sur ses yeux. Entre deux mèches on pouvait cependant apercevoir à quel point il semblait sincère en remerciant la jeune femme, même si elle ne saurait dire pourquoi il la remerciait.
« Jess. J’m’appelle Jess. »
C’était simple, c’était clair. Jess n’était pas du genre à faire de longues présentations où on y décrivait les préférences, les aliments détestés et d’autres trucs encore plus inutiles comme le nombre d’animaux de compagnie qu’on avait. Certaines personnes aimaient faire très long, se décrire en profondeur quand on leur demandait uniquement leur nom. L’égocentrisme, n’est-ce pas ? C’était une chose très commune et rares étaient les personnes qui y échappaient de nos jours. Kurai aussi semblait faire simple dans le choix de ses mots. Ça semblait rassurer la brunette qui était bien contente de ne pas être tombée sur un de ces bavards compulsifs.
Un élan de curiosité et voilà Jess qui posait une question à laquelle on n’a pas forcément envie de répondre lors de la première rencontre. Une question presque trop personnelle à laquelle parfois, on pleure juste à l’idée d’évoquer ces souvenirs. Pourtant, elle s’y risquait. Jess, elle aimait ça, le risque !
« Ça fait longtemps que tu l’as découvert ? »
Elle ne s’attendait pas forcément à une réponse. Son ton hésitant signifiait bien qu’elle ne s’attendait pas à avoir un enthousiasme parfait et même qu’elle s’attendait à un silence sans compromit. Alors, comme résignée, elle replongeait dans des souvenirs du passé. Elle rêvait au fond d’elle de revoir sa mère, de repasser encore du temps avec elle… Mais elle voulait plus que tout revoir son père et pouvoir le serrer dans ses bras. A chaque personne à qui elle serrait la main, elle avait peur de la blesser. Elle avait peur de sa magie, peur qu’un jour elle la ronge encore plus que ça n’était déjà le cas. Alors, elle faisait comme si elle était forte. Comme si elle n’attendait pas qu’on la trouve faible et recroquevillée dans un coin. Face à Kurai, Jess avait l’impression de voir un frère jumeau. Elle ne saurait dire pourquoi, mais ce garçon lui inspirait une certaine confiance. Elle avait presque l’impression de se revoir quelques temps avant. Pourtant, quelque chose n’allait pas. Il était différent. Elle ne savait pas pourquoi, mais il était à la fois si semblable et si différent d’elle…
« Au fait, tu parlais à qui ? »
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Dim 31 Aoû 2014 - 17:19
-Jess. J’m’appelle Jess.
Kurai eut un léger signe de tête, montrant à la fois qu’il prenait connaissance de l’identité de la jeune fille, mais aussi qu’elle restait sobre dans le choix de ses mots. Elle semblait posée et calme… Enfin, en dehors des phases où elle agressait les gens sans raison, mais ça, c’était autre chose. En tout cas, là où certains pouvaient voir de la mauvaise volonté, ou bien de l’impolitesse, le jeune homme, lui, voyait surtout de la sobriété : elle se contentait de répondre à ce qu’on lui avait demandé, sans s’épandre d’avantage, donc sans raconter sa vie par le menu. Elle allait droit à l’essentiel, et c’était ce que Kurai venait de saluer.
Il la sentit hésiter quelques instants, avant qu’elle ne reprenne la parole, posant une question qui fit se raidir le jeune homme. Il ne savait pas s’il avait envie d’y répondre.
-Ça fait longtemps que tu l’as découvert ?
Il se raidit. Instinctivement, il venait de se mettre sur ses gardes. La réponse était évidente, cela faisait à peine plus d’un an, mais il aurait préféré ne pas s’en rappeler. Puisque, quand il avait découvert ses pouvoirs, il avait tué Akane et Blake…
Alors qu’il hésitait à répondre, il la vit légèrement songeuse, comme si elle se rappelait de l’époque précédant la découverte de ses pouvoirs. Alors, il sentit leur ressemblance, d’instinct, comme parfois, on peut deviner peu ou prou ce qu’une personne à vécu à ses expressions, alors qu’on ne la connaît pas.
Son regard vagabonda un peu, tomba sur une petite fille qui tenait un ballon en forme de crocodile en mangeant des chamallows dans le sac blanc à pois verts que tenait celle qui semblait être sa mère, puis revint sur son interlocutrice. Il attendit qu’elle émerge de sa réflexion.
-Au fait, tu parlais à qui ?
Il frissonna. Elle était vraiment directe. Il se mit à réfléchir rapidement, se doutant que s’il lui disait qu’il parlait à des hallucinations, ou à ses morts, en l’occurrence, elle le prendrait sans aucun doute pour un fou. Bon, il savait qu’il n’était pas totalement sain, mais il savait aussi que ces hallucinations étaient surtout dues à sa culpabilité. Mais comprendre ça nécessitait de savoir ce par quoi il était passé, et il n’avait pas vraiment envie de raconter son histoire. Pas tout de suite. Si tant était qu’il la racontât un jour.
Il eut un léger sourire en coin et décida d’opter pour une vérité incomplète, tout en éludant plus ou moins la deuxième question, au profit de la première.
-Je pense qu’on peut dire que ces deux questions sont liées… Et la deuxième découle de la première. Donc pour te répondre, je dirais que ça fait un peu plus d’un an que j’ai découvert que j’avais ce…
Il déglutit et hésita. Il ne savait pas vraiment comment il pouvait qualifier ce pouvoir. Enfin, si. S’il voulait être honnête avec lui-même, il savait exactement comment il pouvait le qualifier. Il reprit après une inspiration.
-Que j’avais cette malédiction.
Le mot était dit. Pour lui, ce pouvoir était plus ou moins semblable à une malédiction, qui lui avait déjà prélevé un lourd tribut. Mais le problème était qu’il ne pouvait guère savoir ce que cette malédiction risquait encore de lui faire payer.
A son tour, il hésita. Il ne savait guère comment Jess allait réagir, mais il décida quand même de prendre le risque. Sa voix manquait toutefois d’assurance lorsqu’il demanda :
-Et… Et toi, ça fait combien de temps ?
Inconsciemment, il se raidit, comme s’il s’attendait à une réaction violente. Après tout, si elle était vraiment comme lui, elle risquait fort de ne pas apprécier. Néanmoins, comme on dit, qui ne tente rien n’a rien, après tout. Cependant, il modifia légèrement ses appuis, près à esquiver, voire à fuir, si la situation l’y obligeait. Mieux valait être prudent, ici…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Dim 31 Aoû 2014 - 17:55
Une malédiction. Oui on pourrait dire ça. Elle aussi elle aurait pu le considéré comme une malédiction. Pourtant, elle avait beau ne pas l’aimer, elle ne le détestait pas pour autant. Enfin si, mais peut-être pas autant que lui. Quoi que… Après tout, elle ne connaissait pas son histoire tout comme il ne connaissait pas la sienne. Qui aurait pu statuer sur lequel des deux détestait le plus sa magie ? Pas eux en tout cas, ça aurait fini en chamailleries enfantines tels que « non, je l’aime moins que toi ! » « Non c’est moi d’abord ! » et cela aurait été très, très inutile. Une véritable perte de temps.
Le jeune homme avait hésité, mais il avait retourné la question à son interlocutrice. Jess serrait les poings. Elle se jetait sur Kurai comme si sa vie en dépendait. Sans doute avait-il été trop loin, avait-il posé la mauvaise question. Ou simplement qu’elle en avait envie, allez savoir ce qu’il se passait vraiment dans la tête de la jeune femme. Accrochée au cou du garçon elle positionnait ses jambes autour de sa taille. A présent armée, elle replaçait la broche auparavant rangée à l’endroit même où elle était il y avait quelques minutes encore. Le regard noir, elle n’attendait qu’un seul mot sorte de sa bouche pour faire jaillir le sang. Enfin, c’est ce qui aurait pu se passer. Mais Jess n’est pas comme ça. Jess n’est pas une bête assoiffée de sang. Alors, elle s’était simplement contentée de baisser la tête et de répondre, presque avec une certaine gêne qu’on ne lui connaissait pas.
« Ça fait deux ans. Enfin, un peu plus. Mais on va dire deux ans. »
Détends-toi Jess, tout ira bien. Ce type ne te veut aucun mal : il est comme toi. Elle lâchait un profond soupire rempli de tristesse et s’étirait comme pour évacuer les mauvaises ondes. Elle se retournait vers le jeune garçon et faisait quelques pas autour de lui, l’œil aux aguets. Un œil bienveillant. Un œil qu’on ne lui connaissait pas ici. Pour la première fois depuis son arrivée ici elle se sentait moins seule. Elle se sentait comprise. Elle avait presque envie de connaître ce garçon. Ça ne lui ressemblait pas, pourtant. Ça lui semblait complètement fou. Mais elle n’était plus seule, et c’était tout ce qui importait pour l’instant présent. Elle regardait le sac de chamalow de la petite fille. Ça lui donnait une idée. Elle se mettait à côté du jeune garçon, sans vouloir affronter ce regard semblable au sien.
« Ça te dit, un chocolat chaud ? »
Du bout du doigt elle pointait un petit café plus loin sur la place. Elle sentait d’ici l’odeur délicieuse du chocolat chaud et des cookies maison que la boutique proposait.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Dim 31 Aoû 2014 - 21:37
Kurai avait hésité, mais il avait posé la question fatidique, la même que celle que Jess lui avait posée juste avant : depuis combien de temps avait-elle découvert ce pouvoir ? Et, alors qu’il s’attendait à se faire attaquer pour avoir posé la mauvaise question, il fut surpris de constater que la jeune fille se contenta de baisser la tête, comme si elle était gênée, avant de répondre calmement à sa question.
-Ça fait deux ans. Enfin, un peu plus. Mais on va dire deux ans.
Deux ans ? Kurai la plaignait. Il ne savait pas ce qu’elle avait vécu quand elle avait découvert ses pouvoirs, mais il était prêt à parier qu’elle les avait découverts dans la douleur, comme lui. Il sentait qu’ils étaient sans doute assez semblables.
Elle commença à faire quelques pas autour de lui, l’œil aux aguets. Puis, soudain, elle se mit à côté de lui, comme si elle voulait éviter son regard. Il ne se tourna pas vers elle, puisqu’à ce moment-là, elle lui posa une question qui le déstabilisa par le manque de sérieux, par rapport à la discussion qui avait précédé.
-Ça te dit un chocolat chaud ?
Du bout des doigts, elle lui montrait un petit café situé sur la place. L’odeur du chocolat chaud et des cookies maison que le vent portait jusqu’ici força son estomac à émettre un léger grondement, lui signalant qu’il avait légèrement fin. Il rit légèrement.
-Je dois avouer que c’est une offre difficile à refuser. Par contre, c’est moi qui invite ! Tu peux considérer ça comme une espèce de remerciement.
Il faut dire qu’il pouvait largement se le permettre. Il était arrivé avec plus de 100 000 yens, ce qui tournait autour de 2000 coliz. Ce n’était certes pas énorme, mais au moins, il avait une base sur laquelle partir. Donc il pouvait tout de même largement se permettre d’inviter Jess.
Accompagné de la jeune fille, il se dirigea vers le café et regarda la liste des tarifs. Oui, il pouvait largement se permettre d’inviter la jeune fille. Il entra et commanda un chocolat chaud et une assiette de cookie, puis se tourna vers Jess pour savoir ce qu’elle avait l’intention de commander.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Lun 1 Sep 2014 - 22:44
Et en plus, il l’invitait. Elle était gênée de se faire inviter ainsi. Ce n’était pas dans son but, évidemment ! Elle aurait préféré payer elle-même sa consommation. Mais par politesse, elle ne pouvait pas refuser cette offre. Installée à une table près de la fenêtre, deux tasses de chocolats chauds et une assiette d’excellents cookies. Jess posait son regard sur l’assiette. Elle la regardait d’un regard langoureux, presque amoureux. Ah, les cookies… Les cookies et la jeune brune, c’était une grande histoire d’amour ! Elle prit un des biscuits entre ces doigts. Elle le regardait comme si c’était un objet précieux, à la fois prête à le dévorer et prête à le conserver le plus longtemps possible.
Un cookie dans la bouche, elle avait posé ses mains sur sa tasse comme pour les réchauffer. Elle tournait machinalement la tasse entre ses mains en dévorant l’assiette du regard à nouveau. Il y avait comme un air de défi dans ses yeux, mais… quel défi ? Jess goba un nouveau cookie et avala une gorgée de chocolat. Ses yeux perdus au dehors, elle semblait presque mélancolique.
« Je suis arrivée y’a deux ans. Personne n’a jamais voulu répondre à mes questions. Alors j’ai commencé à vivre ma vie. Comme s’il ne s’était rien passé. Jamais rien passé. J’ai terminé mes études secondaires. Je rentre dans le supérieur bientôt. J’ai… toujours peur de ce qu’il pourrait arriver. C’est pour ça que je suis toujours armée. C’est des épées particulières. Conçues pour moi. Pour leur contrôle. »
Elle baissait la tête en soupirant.
« Bien sûr, j’adore égorger un type ou deux de temps en temps ! »
Un sourire en coin venait s’afficher sur son visage. Puis, un clin d’œil.
« Je rigole. Je ne suis pas une meurtrière ! »
Elle prit une mèche de cheveux entre ses mains et l’entortillait autour de son doigt. Alors elle tendait son autre main vers le visage du garçon. Bien sûr, il eut un mouvement de recul. Mais elle ne voulait pas son visage. Elle ne voulait que ses cheveux. Deux de ses doigts suffirent à soulever la frange du garçon. Elle pouvait voir ses yeux clairs et lumineux, rempli d’une tristesse certaine. Ses yeux plongés dans les siens elle croyait se revoir à son arrivée sur l’île. Elle se revoyait, encore ; triste et perdue dans une incertitude et une peur ravageuse. Son pouvoir avait ruiné sa vie sur le continent. Dans un sens, elle était heureuse d’être ici car elle savait que chaque personne qu’elle pourrait malencontreusement attaquer pourrait se défendre. Elle relâchait la longue grande de Kurai, se contentant de jouer avec une mèche des cheveux du jeune homme entre deux doigts. Rapidement elle les lâchait pourtant, préférant un cookie à la douceur de la chevelure du garçon. Elle croquait généreusement dans celui-ci avant de boire à nouveau un peu de sa boisson.
« Quand on voit ta tête on sait que ça fait pas longtemps que t’es ici. Je me trompe ? »
En voyant au loin un couple avec une petite fille elle reposait sa tasse et regardait le garçon d’un air interrogatif.
« T’es du coin ? Ou alors, t’habites plus loin ? »
Elle le sentait comme elle. Une sorte de jumeau auquel elle aurait aimé poser toutes les questions du monde, même les plus stupides. Pourtant, elle restait sage, presque timide, ou simplement elle-même dans un sens.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Mar 2 Sep 2014 - 16:13
Jess ne commanda finalement qu’une tasse de chocolat chaud. Cependant, elle n’hésitait pas à piocher allégrement dans l’assiette de cookies, qu’elle regardait comme si elle allait leur faire une déclaration d’amour. Cela amusa Kurai, qui, bien qu’adorant les cookies, était quand même loin de leur faire une déclaration d’amour. Une autre chose qui l’amusait était son changement radical de comportement comparé à tout à l’heure, quand elle avait failli l’égorger. Une chose était sûre, la jeune fille était loin d’être simple. Et c’était tant mieux ainsi !
Un cookie dans la bouche, elle referma ses mains autour de la tasse, comme pour se réchauffer, alors que l’on était en Août, ce qui rendait la chose moins logique. Puis elle goba un autre cookie. Son regard se fit distant, mélancolique. Kurai reposa sa tasse pour écouter ce qu’elle allait dire.
-Je suis arrivée y’a deux ans. Personne n’a jamais voulu répondre à mes questions. Alors j’ai commencé à vivre ma vie. Comme s’il ne s’était rien passé. Jamais rien passé. J’ai terminé mes études secondaires. Je rentre dans le supérieur bientôt. J’ai… toujours peur de ce qu’il pourrait arriver. C’est pour ça que je suis toujours armée. C’est des épées particulières. Conçues pour moi. Pour leur contrôle.
Kurai la comprenait. Il la comprenait parfaitement bien. Quand il était arrivé, il y a peu, personne n’avait répondu à ses questions. Mais surtout, il comprenait pourquoi elle était toujours armée. Elle aussi avait besoin d’un objet particulier pour contrôler son pouvoir. Il était donc encore loin de se douter à quel point ils étaient semblables, finalement… Elle soupira légèrement et repris.
-Bien sûr, j’adore égorger un type ou deux de temps en temps !
Le jeune homme n’eut pas le temps de tressaillir ou de sourire que la jeune fille lui adressait déjà un clin d’œil, avant de déclarer qu’elle plaisantait, qu’elle n’était pas une meurtrière. Kurai sourit aussi. Il s’en doutait.
-Non, je m’en doute, tu te contentes d’égorger à moitié.
Un clin d’œil pour montrer que lui aussi plaisantait. Et, pendant ce temps-là, elle avait enroulé une mèche de ses cheveux autour de ses doigts. Elle tendit l’autre main vers le visage de Kurai, mais celui-ci ne put empêcher un mouvement de recul dans un réflexe totalement non maîtrisé. Cependant, du bout des doigts, elle réussit tout de même à soulever la mèche qui se trouvait devant ses yeux, les dévoilant entièrement, et avec eux tous les sentiments dont ils étaient chargés. Leurs yeux se croisèrent, si semblables, chargé des mêmes émotions, alors que leurs couleurs étaient différentes. Chacun vit dans les yeux de l’autre le reflet de son âme propre.
Elle continua à enrouler une mèche des cheveux du garçon autour de son doigt. Kurai, plus ou moins figé, ne savait guère comment réagir. Et ses hallucinations ne l’aidaient guère…
Comment elle ose, celle-là ? Je vais lui faire la peau !
Calme-toi, bon sang !
Et toi ! Tu la laisse faire ! T’apprécies, c’est ça ?
Calme-toi, Akane nee-chan ! Je crois plutôt qu’il est perdu.
Je vais la tuer, cette garce !
LA FERME !
Cette fois, cependant, il s’était assuré de ne pas parler. Parce que là, à coup sûr, Jess n’apprécierait pas. Elle semblait être le genre de fille à ne pas se confier très facilement, donc s’il la rabrouait, quelque chose lui disait qu’il risquait de ne pas y survivre, malgré ses dires comme quoi elle n’était pas une meurtrière.
Elle relâcha finalement la mèche de Kurai, au bout de quelques secondes qui lui avaient semblé durer une éternité, pour reprendre un cookie, puis de boire une nouvelle gorgée de chocolat, avant de reprendre la parole.
-Quand on voit ta tête, on sait que ça fait pas longtemps que t’es ici. Je me trompe ?
Il secoua la tête, mais n’eut pas vraiment le temps de répondre que déjà elle lui demandait où il habitait d’un air interrogatif presque timide, ce qui le fait sourire.
-Non, tu te trompes pas. Ça fait à peu près deux semaines, un peu plus, que je suis arrivé ici… J’ai eu le temps de me payer un appartement à Ikazuchi, ce qui répond à ta deuxième question, au passage et de m’inscrire au cursus que je suivais avant d’arriver, pour le poursuivre…
Il poussa un léger soupir et but une gorgée de chocolat pour gagner un peu de temps. Il savait qu’il devait se confier, puisque Jess avait fait ce même effort pour lui, mais il ne savait pas trop ce qu’il pouvait lui dire. Il prit une grande inspiration, mais sa voix, lorsqu’il parla, fut d’un volume sonore étonnamment faible, comme s’il essayait de retenir les mots en lui.
-J’ai découvert ce… pouvoir il y a un an. Et il m’a coûté. A tel point que je ne l’utilise que par le biais de mon téléphone. En un sens, on est pareil, pas vrai ? Il semblerait que ce pouvoir nous aie fait tous les deux souffrir… Et qu’on ait besoin d’un objet extérieur pour le contrôler.
Sa voix s’étouffa légèrement sur ces derniers mots. Il prit un cookie pour se donner une contenance.
-Moi aussi j’ai toujours peur. Ce qui s’est passé, ça continue à me hanter. Toujours…
Un silence. Puis il reprit, sur un ton moins grave, d’une voix plus forte. D’une voix dans laquelle on sentait un enthousiasme forcé, aussi.
-Et toi, tu es du coin, ou t’habites ailleurs ?
Kurai aurait voulu en dire plus. Il sentait que Jess était comme une sorte de miroir. Mais justement parce qu’elle était comme un miroir, pour lui, il n’osait pas. Il ne pouvait pas. Alors, il devait se contenter de banalités. C’en était presque rageant. Le problème, c’était qu’il était le seul à blâmer pour sa réserve. Après tout, il n’était, de base, pas du genre très causant. Et même si, tout au fond, une part de lui souhaitait se confier, finalement, la plus grande partie était toujours emprisonnée dans ce remord et cette culpabilité…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Dim 7 Sep 2014 - 21:25
La remarque de Kurai avait fait esquisser un sourire non dissimulé à Jess. Egorger à moitié, c’était vrai et joliment dit aussi. Et puis, un clin d’œil plaisantin. C’était amusant, ça faisait presque chaud au cœur. Jess n’avait pas l’habitude qu’on joue avec elle de cette manière. Elle avait perdu l’habitude d’être taquinée, d’être un peu provoquée pour finalement recevoir des rires. Elle avait l’impression de l’avoir perdu l’espace d’un instant, en touchant ses cheveux. A vrai dire, ce geste n’avait rien d’étrange et ne cachait rien. Elle voulait seulement voir ses yeux, leur couleur. Elle voulait seulement regarder en lui et voir si c’était vraiment le miroir de son âme, comme elle avait pu le penser jusque-là.
Il retrouvait ses esprits et partait dans son passé. Il le racontait, plus ou moins. Il lui disait son arrivée, lui décrivait quand il avait découvert cette magie qui semblait avoir ruiné une partie importante de sa vie. Il était perdu, perturbé et il se sentait coupable. Elle le sentait dans sa voix, le voyait dans ses yeux et le lisait dans ses gestes. Jess savait comment il se sentait. Elle ne connaissait pas son histoire, mais elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. Et ce n’était qu’un début, sans doute.
Il avait posé une question, peut-être deux en fait elle ne saurait le dire. Il faut avouer que l’entendre raconter son histoire l’avait fortement replongée dans son passé. Alors, elle était partie loin, sans vraiment pouvoir savoir pourquoi. Sans doute une certaine forme de nostalgie. Elle repensait à son père, sa mère et ces deux camarades qui n’avaient rien demandés. Elle secoua la tête.
« Je… Je vis à Ikazuchi aussi. Et je suis un cursus informatique. J’bosse avec des animaux en ville quand j’ai pas cours, pour payer mon loyer. »
Elle le regardait, buvait une gorgée, encore. Il y avait comme un malaise entre ces deux personnes. Un malaise amusant, puisqu’il semblait découler de la même chose ou presque. Jess s’étira.
« J’pense que… On est là parce qu’on a souffert et qu’on ne veut plus faire souffrir. Pas toi ? »
Elle se levait et partait commander deux autres chocolats avec une ration de chamalow. Elle demanda aussi l’addition qui serait payée plus tard mais qu’il fallait quand même avoir malheureusement. Elle se rassied près de Kurai.
« T’as déjà visité le centre-ville ? »
Elle avalait un chamalow trempé dans le chocolat.
« Il est pas mal. Historique. Sympathique. Accueillant. »
Jess léchait ses doigts plein de sucre.
« Enfin, tant qu’on va pas dans les ruelles sombres le soir quoi. Quoi qu’avec nous devrait pas y avoir de problème. »
Elle avalait une gorgée de chocolat chaud et retrempait un chamalow dans la tasse.
« Tu voudras que je te fasse visiter ? »
Dehors, deux personnes semblaient avoir un différent. Un moment a suffi pour qu’une boite aux lettres type « la poste » n’engage une longue route aérienne vers le café. Bientôt, elle allait entrée en contact avec la vitre, la faire exploser en milliers de morceaux. Derrière cette vitre se tenaient Kurai, Jess ainsi que leurs chocolats et les précieux chamalow.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 11 Sep 2014 - 16:59
Alors qu’il attendait la réponse de Jess à sa question banale, où est-ce qu’elle habitait, il vit qu’elle semblait s’être perdue dans ses pensées. Peut-être, à trop parler du passé, l’avait-elle ramené à la surface. Elle finit néanmoins par secouer la tête avant de répondre, légèrement hésitante.
-Je… Je vis à Ikazuchi aussi. Et je suis un cursus d’informatique. J’bosse avec des animaux en ville quand j’ai pas cours, pour payer mon loyer.
Hé bien ! Pour une coïncidence, c’en était une belle ! Ils étaient non seulement voisins, mais aussi étudiants selon le même cursus, tout en ayant le même pouvoir et, apparemment, le même ressenti par rapport à celui-ci. A ce niveau, ce ne peut plus guère être qualifié de hasard, pas vrai ? A tel point qu’il était facile de se demander à quel point ils étaient semblables…
Un malaise commença à s’installer lorsqu’elle prit une autre gorgée de chocolat chaud. Un malaise qui, en fin de compte, était assez amusant, puisqu’il semblait découler de leurs nombreuses similarités. Un malaise que la jeune fille rompit en s’étirant.
-J’pense que… On est là parce qu’on a souffert et qu’on ne veut plus faire souffrir. Pas toi ?
Incroyable ! Elle arrivait parfaitement à poser les bons mots sur les émotions qu’il ressentait sans cesse. Il eut un sourire amusé, non par la formulation des mots ou des sentiments, étrangement justes, mais simplement par la situation. Pour la première fois depuis longtemps, il ressentait une certaine complicité.
-C’est assez drôle, parce que c’est exactement ce que je ressens.
Il resta encore un peu plongé dans ses pensées, ne s’apercevant finalement pas vraiment que Jess était partie rechercher des tasses de chocolat, ainsi qu’une pleine assiette de chamallows. Il ne revint à l’instant présent que lorsqu’elle se rassit près de lui en lui demandant s’il avait déjà visité le centre-ville, avant d’ajouter qu’il n’était pas mal, le décrivant comme historique, sympathique et accueillant.
-Non, je n’ai pas encore vraiment visité le centre-ville… J’ai juste un peu commencé tout à l’heure, mais je voulais surtout me repérer un peu…
Elle fit ensuite un commentaire sur le fait de s’attarder dans les ruelles le soir. Cela lui fit échapper un léger rire.
-Oui, je doute que l’obscurité soit un réel problème pour nous deux…
Puis, alors qu’elle trempait un autre chamallow dans sa tasse avant de le manger, elle lui proposa de lui faire visiter le susmentionné centre-ville. Il but une gorgée et adressa à son interlocutrice un petit sourire.
-Ma foi, volont…
KLING. KLING. BOUM !
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que, dans un grand fracas de verre, la vitre explosait sous l’impact d’une boîte aux lettres qui semblait avoir eu la brusque envie d’apprendre à voler, mais galérait un peu dans les virages.
Maintenant, si vous le voulez bien, décrivons cette scène au ralenti. Notre amie la boîte aux lettres volante (appelons-la donc à partir de maintenant la BALV) percuta la fenêtre. Le verre tenta bien entendu de résister à la contrainte phénoménale que lui opposait la BALV, mais, voyez-vous, la nature est ainsi faite que le verre ne résiste pas à grand-chose, et encore moins à une BALV lancée à pleine vitesse. Aussi céda-t-il bien rapidement, condamné à se laisser mourir. Si c’est pas triste de finir sa vie si jeune. Enfin, bref, le verre céda. Et, juste derrière cette fine couche de verre que nous appelons fenêtre se trouvaient Kurai, Jess, les précieux chocolats et les encore plus précieux chamallows. Mais, heureusement pour vos estomacs, ni les chocolats ni les chamallows ne furent touchés par la BALV. Non, seul le malheureux Kurai était pleinement placé sur la trajectoire de la BALV.
La gentille BALV n’avait rien demandé, mais elle ne pouvait plus s’arrêter. Elle percuta donc la tête de Kurai qui, occupé à répondre à Jess n’avait pas vu sa nouvelle amie arriver droit sur lui. Non pas qu’il aurait eu une chance de l’esquiver, mais bon… La BALV le percuta donc en pleine tête et l’entraîna avec elle sur son chemin. Le jeune homme décolla donc littéralement de sa chaise, commençant à voler à son tour. Mais l’homme n’est guère fait pour voler sans avion ou autre deltaplane. C’est pourquoi, après environ une seconde, la BALV décida de continuer son chemin en larguant au passage ce passager clandestin plutôt encombrant. Celui-ci commença donc à retomber lentement, tandis que la BALV continuait jusqu’au mur du fond du café et que, dans le champ de vision de Kurai, Akane commençait à lancer un compte à rebours, bientôt rejointe par Blake.
Dix.
Elle abaissa un doigt.
Neuf.
Blake baissa lui aussi un doigt.
Huit.
Tous deux baissèrent le doigt suivant.
Sept.
Des gens semblaient acclamer quelqu’un.
Six.
L’ovation enfla lentement.
Cinq.
Allez Kurai onii-chan, relève-toi !
Quatre.
KURAI ! KURAI !
Le public invisible scandait son nom.
Trois.
Quelqu’un commença à pousser un rugissement de victoire.
Deux.
L’acclamation commença à décroître, comme si le public invisible commençait à voir que quelque chose n’allait pas.
Un.
Blake tendit le seul doigt qui restait. Le silence régnait.
K.O !
Une cloche retentit. La foule invisible gonfla comme une vague et commença à scander un drôle de nom. BOUATOLETTRE. BOUATOLETTRE.
Au-dessus de lui, un individu encapuchonné s’approcha. Il poussa du pied Kurai et, constatant qu’il ne se relevait pas, il leva les bras au ciel dans un geste de victoire. Ce faisant, il accrocha sa capuche et la fit tomber, révélant sa tête : une boîte aux lettres. Ah ben son nom était logique, alors ! Il sourit, même s’il savait qu’il ne devait pas, puisqu’il avait perdu.
Akane courut jusqu’à lui. Mais ce n’était pas Akane. C’était un livre géant qui projetait des visages d’Akane et de Blake. Puis le livre disparut, tombant dans un gouffre. Et le gouffre se colora soudain, arborant toutes les nuances, qui dansaient autour de Kurai, qui était toujours allongé. Soudain, quelqu’un l’appela. Il sentit quelque chose de chaud sur son torse. Le visage d’Akane se dessina à nouveau devant lui.
Alors, Kurai, tu dors ? Tu prends le soleil ?
Ah oui, c’est vrai.
Les couleurs se brouillèrent, et disparurent, laissant la place à une plage. La mer chantait doucement dans ses oreilles. Mais il entendait aussi un appel. Il tourna la tête et vit une épée qui courait vers lui en hurlant son nom. Il tourna la tête de l’autre côté et vit deux éclairs. D’un côté, les épées. De l’autre, les éclairs. Il ne savait plus où aller. Alors, il tomba, entendant toujours les cris qui l’appelaient au loin.
Kurai onii-chan, je crois qu’on t’appelle… Non ?
Peut-être… Laisse-moi dormir !
Sors de ton lit, Kurai !
La lumière baigna son lit et il ferma les yeux. Mais il voyait quand même Akane qui lui adressait un de ces sourires dont elle seule avait le secret, accompagnée de Blake.
Blake… Akane…
-Blake… Akane…
Il entrouvrit les yeux, mais les referma bien vite en voyant le tourbillon de lumière qui menaçait de l’emporter. Il avait mal à la tête… Il réessaya d’ouvrir les yeux et vit le visage de Jess. Il sourit et grimaça en même temps.
-Salut, la maniaque des épées.
Il n’avait pas parlé fort. Il sentait que, si le volume sonore devenait trop élevé, la Terre se mettrait sans problème à tourner pour qu’il ne puisse plus jamais se relever…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Sam 13 Sep 2014 - 12:57
KLING. KLING. BOUM ! Une fraction de seconde avait suffi. Une boîte aux lettres volante venaient terminer sa course folle en emportant sur son passage le jeune Kurai qui n’avait absolument rien demandé si ce n’est un chamalow ou deux. A première vue on aurait pu penser que c’était la malédiction des cookies qui s’abattait sur lui. Il avait osé regarder les cookies de la table voisine, sans doute. Et maintenant, le Dieu du cookie s’était vengé. Mais en fait si Jess avait pris le temps juste de tourner un peu la tête elle aurait pu voir que c’était une bande de jeunes singes fuyants qui était à l’origine de ce carnage. Sans doute qu’ils s’amusaient à expérimenter leur magie aussi étrange que cela puisse paraître. Ou alors c’était un attentat anti-Kurai et ces personnes étaient un groupe de terroristes AntiKuraïte ! Dans quel cas, ils allaient essayer de tuer tous les Kurai de la terre. Enfin, de l’île. Puisqu’ils étaient coincés ici.
Jess voyait la scène en mode 2 images par secondes. Elle voyait d’abord Kurai parler, puis la BALV venir perforer la vitre, puis la vitre qui éclate, puis Kurai qui se mange la BALV en pleine tête, puis Kurai qui se fait traîner à travers la pièce, puis Kurai avec un visage écrasé et carrément blasé, puis Kurai collé contre le mur, et enfin Kurai se faisant embrasser fougueusement par l’outil de postage de lettre. En tout cas, ça avait l’air d’être l’amour vache entre ces deux-là ! Peut-être que la BALV était jalouse de la pause qu’avait fait Kurai dans un café avec Jess ? En tout cas, ce n’était pas comme s’ils étaient partis expérimenter leurs performances sexuelles dans un Love Hôtel ! Loin de là, ça n’arriverait d’ailleurs jamais : ça ferait trop d’étincelle entre eux.
A peine Kurai avait-il été attaqué mais cette BALV pleine d’amour que Jess bondissait de sa chaise. Elle la laissait tomber en arrière sans prendre le temps de la relever et sautillait nerveusement jusqu’à la victime d’un amour inconditionnel. Enfoui sous cette amoureuse pleine d’envie il semblait ne plus avoir conscience. Il ne bougeait pas même un petit doigt et même ses muscles semblaient ne plus réagir.
« Kurai, t’es mort ? »
Une pointe d’ironie se lisait facilement dans sa voix. En écartant un peu le monde autour d’eux, elle s’approchait du corps du garçon. Elle poussait la BALV avec ses deux mains pour la décaler du corps inerte de l’amour de sa vie. Jess s’accroupie alors près de lui. Il semblait retrouver des reflex, ses mains avaient de petits sursauts.
« Kurai, debout ! Tu vas pas mourir pour un gros câlin quand même. » « Blake… Akane… »
Blake ? Akane ? C’était qui ces deux-là ? Il rodait un certain mystère autour de ce garçon que Jess ne pouvait pas expliquer, ni résoudre. Il était comme elle, il cachait quelque chose de gros, de très gros et de difficile. Un passé compliqué sans doute, mais pas par des sévices physiques, elle en était quasiment certaine. Elle n’oserait cependant pas lui demander, ni elle ni lui n’étaient prêt pour ces révélations.
« Kurai ! Kurai ! »
Il ouvrit les yeux, les refermait. Il les rouvrit encore. Une grimace-sourire apparue sur son visage. Il était vivant, et visiblement pas trop amoché.
« Salut, la maniaque des épées. »
Jess lui offrit un sourire de soulagement digne d’un film hollywoodien. Elle lui tendit une main pour l’aider à se redresser. Assied, elle l’entoura de ses bras quelques instants, marquant son soulagement par un geste bien plus agréable et délicat que celui de son amoureuse de toujours. Elle le regardait ensuite.
« Désolée. J’suis contente de te savoir en vie. Rien de cassé ? »
Jess n’était pas souvent très amicale, plus discrète qu’elle, c’était pas possible. Pourtant, ce mystère des deux prénoms qu’il avait pu dire semblait un peu la perturber. Lui ressemblait-il vraiment à ce point ? Comme pour cacher son malaise elle engagea une nouvelle conversation.
« T’es assez en forme pour aller en ville ou tu préfères que je t’invite à goûter mes délicieux plats de nouvelle voisine qui ne partage pas ta passion des boites aux lettres ? »
Elle retrouvait un semblant de sérieux, bien que semblait pourtant assez heureuse à cet instant présent. Quelque chose coulait sur son bras. En baissant les yeux, elle découvrait un morceau de verre solidement enraciné dans sa peau. BALV de merde ! Elle regardait au mieux sur son corps. Elle avait reçu de nombreux tous petits éclats de verre mais rien de très grave. Il n’y avait que celui de son bras qui lui procurait une certaine douleur. Mais comme pour ne pas vouloir inquiéter son nouveau camarade, elle prit sur elle. Elle paya les consommations au comptoir et se dirigea vers la porte.
« On y va, monsieur aux boites aux lettres ? »
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Lun 15 Sep 2014 - 18:35
Apparemment, Jess n’était pas une hallucination, puisque, lorsqu’il la salua de la même façon qu’il l’avait appelée tout à l’heure, soit en la comparant à une maniaque des épées, elle eut un sourire de soulagement qui semblait réel, avant de lui tendre une main secourable qu’il saisit sans hésiter avant de se redresser avec difficultés. Il grimaça. Pour l’instant, la Terre tournait trop pour qu’il tente de se relever, sauf s’il voulait embrasser le sol. Ce à quoi la BALV serait peut-être jalouse… Mieux valait donc éviter de tenter le diable. On ne sait jamais.
Une fois assis, il eut la surprise de se faire enlacer rapidement par Jess, qui, pourtant, ne semblait guère portée sur les câlins et autres embrassades. Peut-être était-ce dû au soulagement ? En tout cas, ce n’était pas du goût d’Akane, qui fulminait.
Comment ose-t-elle, cette garce ? Je vais la tuer, je vais l’étriper avec ses épées, je vais lui envoyer une boîte aux lettres, je vais la zigouiller, je vais…
Tu ne vas rien du tout, pour la simple et bonne raison que tu ne peux RIEN FAIRE DU TOUT ! Alors la ferme ! J’ai déjà assez de mal à me concentrer avec la Terre qui tourne super vite, alors n’en rajoute pas !
Elle fit la moue, mais, habitué, il l’ignora totalement, se contentant de répondre à la remarque de Jess tout en vérifiant, justement, qu’il n’avait rien de cassé en faisant fonctionner ses articulations.
-Non, non, ça va, j’ai rien de cassé… Aïe. Enfin, je crois. A priori, tout fonctionne.
Il se releva et grimaça lorsque sa colonne vertébrale dut soudain supporter à nouveau toute sa masse et protesta en grinçant, mais, sans ça, apparemment, il n’avait rien de cassé. Enfin, le plus logique était de dire qu’il pouvait tenir debout et semblait capable de marcher sans aide. Mais, pour être sûr, il irait tout de même voir un docteur lorsqu’il rentrerait. Quoi, irresponsable ? C’est directement qu’il faut aller chez le médecin ? Ouais, bah c’est déjà beau qu’il fasse l’effort d’y aller, même si ce n’est pas à chaud. Enfin, bref, tout semblait en état de marche, à part le fait qu’il avait mal à la tête (chose très logique et guère surprenante, me direz-vous, quand on sait qu’il venait précisément de se faire HEADSHOT par une BALV en colère) et au dos (logique aussi vu l’impact. C’était déjà quand même assez miraculeux qu’il n’ait rien de cassé). Aussi, put-il répondre par l’affirmative à la première proposition de Jess, tout en souriant d’un air légèrement désabusé, alors que son regard cachait bien mal sa bonne humeur.
-T’es assez en forme pour aller en ville ou tu préfères que je t’invite à goûter mes délicieux plats de nouvelle voisine qui ne partage pas ta passion des boîtes aux lettres ?
-J’accepte volontiers les deux invitations… Mais en commençant par la première, chère voisine qui n’aime pas les boîtes aux lettres. Non pas que j’éprouve quelque passion que ce soit pour elles non plus, d’ailleurs. Il semblerait que ça soit elles qui m’aiment.
Il fit une petite pause, souriant, tandis qu’il observait Jess ôter un morceau de verre qui l’avait blessée. Son sourire s’agrandit encore lorsqu’elle l’appela Monsieur Boîtes aux Lettres.
-Quel surnom ! Monsieur Boîte aux Lettres et La Maniaque des Epées, quel super duo, non ? Les Avengers n’ont qu’à bien se tenir ! Mais au fait… Tu es sûr que le centre-ville est bien « sympathique et accueillant » ? Parce que bon, aux dernières nouvelles, même quand un centre-ville est accueillant, les boîtes aux lettres ne se précipitent pas vers les gens pour les assommer. C’est vrai, quoi ! Comment on peut se sentir accueilli par des objets agressifs ?
Il plaisantait, bien entendu. Il avait déjà compris que c’était un pur incident, et qu’il s’était juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Parce qu’il n’avait tout simplement aucune raison de croire qu’il était visé, ne connaissant personne et n’ayant pour le moment encore véritablement vexé quiconque… Restait plus qu’à espérer que le centre-ville serait tout de même un petit peu plus calme. C’était plus sympathique pour lui. Et moins douloureux, aussi.
-Bon, je te suis, où allons-nous, chère guide-voisine, maintenant ? Là où les objets restent des objets ? Parce que sinon, je vais finir par croire que j’ai fait comme Alice et que je suis tombé au Pays des Merveilles. Remarque, je crois pas que, là-bas, à part le bouton de porte, les objets soient vraiment animés… Enfin, bref, je sais plus. Même si techniquement, le bouton de porte n’est pas dans le Pays des Merveilles, juste dans le Terrier du Lapin… Enfin, bref, laissons de côté les portes et les boîtes aux lettres et allons-y !
Il eut un sourire presque enfantin, mais surtout, curieux. Il voulait en apprendre d’avantage sur l’île, donc c’était sans nul doute un bon moyen de commencer. Mais, dans un coin de son esprit, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment il pouvait bien passer comme ça du coq à l’âne en une seule phrase et s’égarer autant. Ce n’était, il faut le dire, pas vraiment dans ses habitudes. Ni d’être aussi bavard, d’ailleurs. Peut-être le coup qu’il avait reçu lui avait tout de même causé un léger traumatisme crânien. Il vérifierait bien ça plus tard, pour l’instant, rien ne pressait. Là, seule comptait la découverte.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Mar 16 Sep 2014 - 16:51
C'était l'heure de la découverte. Kurai s'était cru au pays des merveilles. En même temps il fallait bien avouer que ce n'était pas tout à fait faux. Des îles comme Awashima il n'y en avait pas deux sur Terre. Donc oui, c'était le pays des merveilles en quelques sorte. Ce type, Jess le savait légèrement pommé dans son crâne. En fait, pour vouer un amour aussi fort à une boite aux lettres il fallait vraiment être taré. Même s'il disait le contraire, elle savait qu'il l'aimait beaucoup et qu'en fait, elle était juste jalouse qu'il ait fait une nouvelle rencontre. En fait, c'était souvent comme ça, malheureusement.
La brunette déambulait dans les rues. Parfois, on la regardait comme si elle était une sorte de monstre sorti de nul part. Il fallait avouer qu'un nœud aussi gros dans des cheveux aussi fins, ça ressortait vachement ! Mais ce nœud était comme une marque de fabrique et pour rien au monde elle ne l'aurait retiré. Surtout pas pour les beaux yeux d'un peuple assoiffé de vengeance.
« On pourrait presque dire que c'est le pays des merveilles. Awashima est une île unique, il n'y en a pas deux comme elle sur Terre. C'est pour ça qu'on pourrait dire que tu es tombé dans le trou du lapin. »
Jess soupira. La suite de l'histoire, hélas, n'était pas la même que celle d'Alice. Elle était plus triste, plus tragique. Beaucoup de personnes ici semblaient avoir perdu la vie, mais aussi avoir donné la vie. Certains être étaient nés ici, mais tous semblaient pourtant de venir d'ailleurs. Comme si une femme enceinte s'évaporait dans la nature pour donner naissance et était rapatriée plus tard, sur l'île. Ça n'a aucun sens… cette île n'a aucun sens.
« Tu sais, ici, c'est étrange. Il y a beaucoup de gens qui arrivent mais ceux qui repartent ne partent jamais réellement… S'ils repartent, c'est qu'ils sont morts. Mais s'ils sont morts, ils ne repartent pas vraiment. Ils sont juste enterrés, comme dans tous les autres pays de la Terre. »
Elle s'arrêtait comme pour reprendre son souffle. Elle poussait un profond soupire et enfin, se tournait à nouveau vers Kurai.
« Cette île est un mystère pour tous ses habitants. Tous arrivent de multiples pays, mais personne ne sait jamais pourquoi ni comment. Même ceux qui semblent avoir vécu ici toute leur vie sont arrivés à un moment. Et ils en savent des choses. Ils ne veulent juste pas les dévoilées. Et personne ne sait pourquoi. Pas même eux je suis sûre ! Ça se trouve il existe une sorte pas pacte qui les tuerais s'ils parlaient ! C'est ce qui serait le plus probable en fait... »
Elle hochait la tête avec insistance pour marquer ses propos. Puis, elle posait une main sur l'épaule de son nouvel « ami ».
« Enfin. Maintenant tu es ici. Tu ne peux pas en partir. Donc tu fais avec. Essaie de vivre ta vie. Mais soit prudent. En deux ans que je suis ici, j'ai souvent entendu des choses pas terrible. Il se passe parfois des événements un peu… particuliers. Cette île a aussi ses légendes je suppose... »
Alors elle montrait le chemin à son jeune ami vers le centre-ville. Il était envahi de piéton tous plus pressés les uns que les autres. C'était tous les jours comme ça. Les gens allaient et venaient, partaient au travail et rentraient chez eux. Ils vivaient une vie « normale ». En fait, tout ici semblait normal une fois qu'on y avait vécu quelques temps. Même si l'utilisation du mot normal est assez impressionnante ici. Quoi de plus normal que de trouver des gens qui volent avec des ailes dans les nuages ? Ou qui font de la plongée en utilisant des bulles d'air faite main ? Et bien ici, c'était une quotidien. On apprend vite à vivre avec, même s'il y avait toujours des événement pour nous surprendre.
La jeune femme s'approcha de la place centrale. Sur celle-ci trônait une fontaine. Enfin, « la » fontaine. C'était la plus grosse de l'île. Mais aussi celle qui renfermait le plus de secrets.
« C'est la fontaine « l'amant ». Du moins je crois. Hm… Il y a une histoire sur cette fontaine mais je me rappel plus très bien… Un truc d'amoureux. Pas mon style quoi. »
Jess fit la grimace. Elle faisait maintenant quelques pas vers la fontaine et s'assied sur le bord. Elle pouvait voir son reflet dans l'eau. Elle y plongea une main et fit disparaître ce reflet qu'elle n'appréciait pas tant que ça. Ce n'était pas à cause de son physique, mais plutôt à cause de son passé. Alors, elle soupirait et se relevait. Elle traversa la place suivie de près par Kurai.
« Dit Kurai… Tu aimes l'eau ? Il y a un lac, on pourrait y faire un tour si ça te dit. »
L'église sonnait l'heure. Il était seize heures maintenant. Le temps s'écoulait lentement, comme si on cherchait à le ralentir volontairement. Mais cette magie n'existait pas, ou plus. Plus depuis les temps les plus anciens. Du moins, il paraissait…
« J't'offre même une barbe à papa si tu veux ! Il y en a aussi ici ! »
Avec son sourire d'enfant gâtée, Jess semblait supplier son nouvel ami de la suivre. Elle ne comptait pas le noyer, loin de là ! Elle voulait juste lui faire visiter ce qu'elle considérait comme les plus beaux endroits de la ville. Ce lac en faisait parti. Et lui aussi, il avait une légende intéressante à raconter.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Mar 16 Sep 2014 - 22:33
Après sa remarque sur Alice au Pays des Merveilles, Kurai se demandait ce qu’il allait bien pouvoir sortir d’autre comme idioties. Cependant, la réponse de Jess le surprit car, alors qu’elle lui expliquait un peu ce qu’était cette île, elle le comparait tout de même au Pays des Merveilles, puisqu’apparemment, cette île était vraiment unique au monde. Il sourit, appréciant la métaphore finale à propos de tomber dans le trou du lapin. Il avait l’intuition qu’ils étaient en effet tombés, mais dans le terrier d’un bien drôle de lapin… Jess soupira avant de reprendre sa description de l’île. Kurai l’écoutait attentivement.
-Tu sais, ici, c’est étrange. Il y a beaucoup de gens qui arrivent mais ceux qui repartent ne partent jamais réellement… S’ils repartent, c’est qu’ils sont morts. Mais s’ils sont morts, ils ne repartent pas vraiment. Ils sont juste enterrés, comme dans tous les autres pays de la Terre.
Oui, finalement, le véritable mot pour décrire cette île était simplement le mot prison. Après tout, personne ne semblait vraiment venir ici de son plein gré, et nul ne pouvait totalement quitter cet endroit. C’était donc la définition idéale d’une prison. Cependant, pour Kurai, elle restait ce minuscule espoir de rédemption. Donc il ne pouvait réellement la considérer comme une vaste geôle. Après un soupir, Jess se tourna à nouveau vers le jeune homme.
-Cette île est un mystère pour tous ses habitants. Tous arrivent de multiples pays, mais personne ne sait jamais pourquoi ni comment. Même ceux qui semblent avoir vécu ici toute leur vie sont arrivés à un moment. Et ils en savent des choses. Ils ne veulent juste pas les dévoiler. Et personne ne sait pourquoi. Pas même eux, je suis sûre ! Ca se trouve, il existerait une sorte de pacte qui les tuerait s’ils parlaient ! C’est ce qui serait le plus probable, en fait…
Tout en écoutant, Kurai essayait de tirer ses propres conclusions. Il hocha la tête à la remarque finale de son amie. Oui, la présence d’un pacte tacite était logique. Mais une des clés du mystère semblaient être ces men in black, qui l’avaient accueilli à son arrivée et lui avaient remis une lettre qui lui était vraisemblablement adressée. Mais, malheureusement, ils étaient partis directement, sans lui prêter la moindre attention. Peut-être que leur piste était-elle une fausse piste, dans ce cas… Bah, ce n’était sans doute pas le moment de se perdre dans ses pensées. Il se ressaisit pour écouter Jess continuer son explication quand elle lui posa une main sur l’épaule.
-Enfin. Maintenant, tu es ici. Tu ne peux pas en partir. Donc tu fais avec. Essaie de vivre ta vie. Mais sois prudent. En deux ans que je suis ici, j’ai souvent entendu des choses pas terribles. Il se passe des événements un peu… particuliers. Cette île a aussi ses légendes, je suppose…
Des légendes ? Oui, sans doute. Chaque lieu avait ses contes, ses récits et ses légendes. Après tout, cet endroit avait forcément une histoire, non ? A moins qu’il ne soit apparu du jour au lendemain, mais ça ne semblait guère logique. Bon, certes, tout aussi logique que de se retrouver prisonnier sur une île qui n’existe pas géographiquement parlant.
En même temps qu’il réfléchissait aux paroles de Jess, il observait ce qu’elle lui montrait. La plupart des habitants semblaient mener une vie parfaitement normale. Enfin, normale, au sens de l’ordinaire de cette île. Puisque, par définition, des individus avec des pouvoirs ne pouvaient être normaux. Mais disons que même l’extraordinaire finit par devenir banal, avec le temps…
Il suivit la jeune femme jusqu’à une très grande fontaine, qu’elle présenta comme s’appelant « L’amant ». Elle ajouta qu’il y avait une histoire à son propos, qui, d’après ses quelques rares souvenirs, concernaient des amoureux. Logique, au vu du nom. Sans doute cette fontaine avait-elle été autrefois le lieu de rendez-vous de deux amoureux dont la fin avait été tragique, ou quelque histoire du même style. Elle s’assit sur le rebord avant de passer sa main dans l’eau, brouillant son reflet. Qu’est-ce qu’elle refusait d’affronter ? Son visage, ou son passé ? Le jeune homme misait sans hésiter sur la deuxième proposition. Ils étaient si semblables.
E[:b]lle soupira et se releva, ne laissant pas l’occasion à Kurai de la rejoindre, avant de traverser la place, suivie par l’étudiant. Alors que l’église sonnait quatre coups, Jess lui demanda s’il aimait l’eau.
-Dis Kurai… Tu aimes l’eau ? Il y a un lac, on pourrait y faire un tour, si ça te dit. J’t’offre même une barbe à papa, si tu veux ! Il y en a aussi ici !
[b]Elle arborait le sourire suppliant des enfants gâtés. C’en était vraiment drôle. Elle semblait mourir d’envie de lui faire visiter les alentours de ce fameux lac. Kurai éclata de rire devant la mine de son amie.
-D’accord, d’accord, on va aller au lac. Mais pas la peine de me payer une barbe à papa. Après tout, n’étais-je pas déjà censé payer la consommation, dans le café ? Et c’est toi qui l’as fait, pourtant, non ? Donc, si jamais barbe à papa il y a, cette fois, c’est moi qui paye !
Sur cette dernière plaisanterie, ils repartirent, Kurai suivant toujours la jeune femme. Mais, à un moment, il aperçut quelque chose d’étrange : il semblait y avoir une zone où l’eau semblait littéralement affronter le feu, mais sans qu’il semble y avoir le moindre gagnant. Continuant à avancer, il capta l’attention de son amie en lui tapotant l’épaule, puis en lui montrant du doigt l’endroit où ce truc bizarre semblait se produire.
-Dis-moi, là, ça ne serait pas un de ces événements particuliers dont tu parlais tout à l’heure ? Ou bien c’est normal, ici, pour je ne sais quelle raison, comme un combat ?
En vérité, il avait deviné juste, puisque c’était véritablement un combat, mais ça, il ne pouvait guère le deviner. Il continua à marcher un peu avant de se tourner à nouveau vers son amie.
-Au fait, je me demandais… Dans les légendes de l’île… Est-ce qu’on peut supposer qu’au moins quelques unes parlent de ces personnes dont on est censés être les « descendants » ? Dans ce cas, ça serait peut-être intéressant de s’intéresser à ces légendes…
Tout à sa discussion, il ne prenait pas garde au sol. Ce fut donc ainsi qu’il glissa sur une peau de banane et se sentit partir en arrière alors qu’il faisait soudainement un grand écart, chose qui peut s’avérer très douloureuse pour les hommes s’ils ne sont pas entraînés et ne disposant pas de la souplesse de Jean-Claude Van Damme. Il gesticula donc dans tous les sens pour tenter de se rattraper avant de finalement tomber en ayant rien pu faire.
Il se releva cependant bien vite et, à moitié râlant, à moitié amusé, il fit une proposition à Jess.
-Dis, ça te dérange si on va voir ce qu’il se passe là-bas, avant d’aller au lac ? Ou bien c’est pas quelque chose de très important, et on peut continuer directement ?
En un sens, il était curieux de voir si c’était bien un affrontement. Mais de l’autre côté, il voulait aussi voir le fameux lac dont parlait Jess. Alors, il attendit la réponse de la jeune femme, tout en vérifiant bien autour de lui que plus aucune autre peau de banane de traînait. Il était tombé assez de fois pour aujourd’hui, selon lui, donc il ne comptait pas se répéter ainsi avec une troisième ! C’en était à croire que ce n’était simplement pas son jour. D’abord, il se faisait attaquer par une maniaque des épées, puis par une boîte aux lettres, et maintenant, par une peau de banane. Qu’allait-il donc bien pouvoir lui arriver encore par la suite ? Bonne question…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 25 Sep 2014 - 17:40
Plosh. Concentrée sur ce qu’elle disait, Jess n’avait pas prêté attention à ce qu’il se passait autour d’elle et c’était avec une certaine surprise qu’elle relevait la tête à la suite de ce qu’avait dit Kurai. Un combat ? Les bagarres n’étaient pas rares ici. Comme partout, une certaine forme de racaille s’était formée et essayait avec bien du mal de s’imposer. Certes, les gens, parfois terrifiés, n’hésitaient pas à se donner en duel voir même à se donner la mort. Après tout, la liberté ici ne régnait que dans la mort.
Jess fronça les sourcils. En effet, l’eau semblait combattre le feu. Comme c’était… stéréotypé ! S’en était presque dérangeant, gênant tellement c’était peu original comme scène. Elle soupirait. Oreilles grandes ouvertes, elle écoutait à nouveau les requêtes de son jeune ami.
« Au fait, je me demandais… Dans les légendes de l’île… Est-ce qu’on peut supposer qu’au moins quelques-unes parlent de ces personnes dont on est censés être les « descendants » ? Dans ce cas, ça serait peut-être intéressant de s’intéresser à ces légendes… »
Descendants. Jess avait entendu ce mot des centaines de fois depuis son arrivée sur l’île. Je suis descendante du feu. Et moi je suis descendant de la terre. Mais, bon sang ! Ne parlez pas de ce que vous ne savez pas ! Lorsqu’on arrivait ici, on nous annonçait être des descendants. Mais de quoi ? De qui ? Elle avait fait des recherches, elle avait demandé autour d’elle ! Mais rien ne semblait pourtant indiquer clairement qui étaient leurs prédécesseurs.
« On raconte dans une vieille légende que ça vient d’un couple. Un couple malheureux puisque la femme a trouvé la mort en accouchant. Mais c’est tout. On ne dit rien d’autre. Pas à ma connaissance. »
Elle soupirait, lâchement. Elle ne savait pas. Elle ne savait rien. Elle avait entendu une vieille femme raconter ça dans le bus un jour. Mais dans les livres on ne racontait rien. Même la bibliothèque la plus imposante de l’île, celle de l’université de Kousha, n’avait aucune informations sur ces personnages à l’origine de tout ce bazar.
« Dis, ça te dérange si on va voir ce qu’il se passe là-bas, avant d’aller au lac ? Ou bien c’est pas quelque chose de très important, et on peut continuer directement ? »
La brune hocha la tête. Elle aussi elle était curieuse de savoir ce qu’il se passait là-bas. Surtout que ça avait l’air de durer. Etait-ce un combat sérieux ? Ou juste deux jeunes en quête d’aventures ? Elle attrapait Kurai par la manche et le trainait jusqu’à l’endroit, un peu plus loin, où se passait la scène. Sans gêne aucune, c’était loin d’être comme si elle le tenait par la main !
Plus loin en effet se déroulait un combat pour le moins surprenant. Deux personnages avaient pris place face l’une à l’autre et se donnait en spectacle. Soit, ce n’était pas fait exprès. Mais le résultat était le même. Les passants s’arrêtaient pour regarder jusqu’au moment où ils en arrivaient à se manger une boule de feu dans la tronche. La scène laissait Jess dans une phase admirative. Ils avaient un certain « don » pour utiliser leur magie. Alors c’était passionnant de les voir combattre. Chacun pouvait lui donner une certaine forme très appréciable. Celui qui maniait le feu ne faisait pas que lancer des boules de feu basique : il lui donnait une forme amusante et notamment celle d’un lion. Elle était comme subjuguée par ce qu’il se passait, comme si la terre s’était arrêtée de tourner l’espace de ce combat.
Derrière, quelque chose s’approchait.
HRP : Un peu à cours d'idée, je te laisse relancer une action à ta guise avec ceci :P Tout est permis \o/
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Lun 6 Oct 2014 - 16:23
Alors qu’il mentionnait le fait d’être un descendant, bien qu’il ignorât ce que cela signifiait, Jess lui répondit de manière assez vague que la légende, apparemment, concernait un couple, dont la femme était morte en donnant le jour. Bref, rien de bien utile, en somme. Et, même s’il se doutait que la légende racontée par Jess était ici incomplète, il avait tout de même de sérieux doutes sur son intérêt dans cette affaire. Bref, autant ne pas s’en soucier pour l’instant.
D’autant plus qu’elle voulait elle aussi voir de plus près ce qui ressemblait à un combat, puisqu’elle le saisit par la manche et le traîna derrière elle. Il la suivit en s’assurant qu’ils n’étaient pas séparés, car avec une telle foule, il aurait été difficile de se retrouver s’ils étaient séparés…
Mais le spectacle en valait la peine. Car, bien que les protagonistes en eux-mêmes fussent affreusement stéréotypés, limite manichéens, puisqu’étant un manieur de feu et un manieur d’eau, le combat ne manquait cependant pas de technique. L’utilisateur de feu semblait sculpter son pouvoir pour lui donner la forme d’un lion, tandis que celui qui maîtrisait l’eau se contentait, enfin, si l’on peut dire ça, d’un serpent de mer aux dents de glace. Et, résultat, le combat était vraiment passionnant à regarder, et aussi très intéressant. Ces deux là faisaient clairement montre d’une grande maîtrise, à n’en pas douter. Leur affrontement devait donc être sérieux.
Captivé, Kurai les regardait se battre. Et, intérieurement, il se demandait s’il pouvait un jour arriver à un tel niveau de maîtrise, tout en sachant qu’il en était pour l’instant bien loin, puisqu’il avait même simplement du mal à le contrôler. Enfin, sans doute qu’en s’entraînant, il finirait par y arriver, mais pour l’instant, il n’avait pas tant d’envie de s’entraîner avec ce pouvoir qu’il détestait, donc il allait sans doute rester encore un peu de temps incontrôlable… Son attention rivée sur le combat, il ne vit pas que, derrière lui, quelqu’un qui s’approchait et semblait très énervé…
Cependant, son intuition lui souffla, au moment où les deux combattants marquaient une courte pause, de regarder autour de lui. Et plus précisément, de se retourner, ce qu’il fit. Il se raidit et pâlit en reconnaissant cette personne.
Merde ! Qu’est-ce qu’il fait ici, lui ?
Si je savais…
Je crois qu’aujourd’hui n’est pas ton jour, mon cher Kurai…
Non, sérieux ? J’avais pas remarqué, merci de l’info !
-Euh… Jess… Est-ce que ça te dérangerait si on allait aill…
-TOI ! JE VAIS TE TUER !
Kurai déglutit tout en cherchant une échappatoire du regard, mais il n’en trouvait aucune. Vraiment, quelle journée pourrie. Heureusement qu’il avait rencontré Jess, pour compenser un peu. Quoiqu’il pouvait aussi être en droit de penser que Jess lui portait en réalité la poisse… Bah, il réfléchirait à cela plus tard. Il prit une grande inspiration et se retourna à nouveau vers l’homme qui pouvait aisément être qualité de colosse. Il était pâle. Pourtant, sa voix était parfaitement calme.
-Jess, je t’avais dit que j’ai du mal à contrôler mon pouvoir. Hé bien, le jour de mon arrivée, j’ai eu maille à partir avec cet homme. Et depuis, je crois qu’il n’apprécie pas vraiment les manieurs de l’électricité comme moi…
Puis, son explication terminée, en ayant bien fait attention de ne pas associer Jess aux manieurs d’électricité, il s’adressa à l’homme qui s’approchait de lui, en commençant par lui adresser une fausse parodie de salut militaire.
-Oh, salut ! Comment ça va ? Euh… C’est quoi ton nom, déjà ? Raoul ? Robert ? Roger, peut-être ?
A chaque nom proposé dans ce qui semblait être un hasard le plus total, celui qui s’appelait en réalité Roland (et dont Kurai connaissait bien évidemment le nom) devenait de plus en plus rouge. A tel point que l’on pouvait croire que le but de Kurai était de filer une crise d’apoplexie au colosse. C’était presque ça, puisque Kurai se disait que, si Roland était énervé, il commettrait plus facilement des erreurs dont il pourrait peut-être tirer parti.
-JE M’APPELLE… -C’est pas « Je s’appelle Groot », normalement ? Tu sais même pas citer la phrase correcte, Roger ? -JE S’APP… Euh, JE M’APPELLE ROLAND, ESPECE DE DEMI-PORTION !
Kurai claqua des doigts, comme s’il se souvenait tout à coup. Puis il arbora un petit sourire, à moitié moqueur.
-Ah oui, c’est ça ! Roland ! Un vieux prénom français, non ? C’est bizarre, je suis déjà allé quelques fois en France avec mon père, pour affaires, mais je n’ai jamais croisé de personnes s’appelant Roland. Non, c’est même pire ! Tu sais, les bracelets-prénoms ? Hé bien j’en ai jamais trouvé avec ton prénom… Mon pauvre, tes parents devaient te détester, quand même, non ? T’étais pas désiré ?
Ah oui, quand même. Dans le genre insupportable, Kurai pouvait faire très fort, si sa vie était en jeu. Si Roland n’avait pas déjà déclaré vouloir le tuer suite à leur première rencontre plus ou moins électrique, sa décision devait être prise, à l’heure actuelle. Mais, heureusement, le colosse, qui avait tellement l’habitude d’effrayer grâce à sa carrure, n’était absolument pas habitué à être l’objet de railleries. Sous le choc, il prolongeait l’espérance de vie de Kurai, qui continuait donc de jouer avec ça. On ne dirait pas comme ça, mais il peut être démoniaque. Mais vous savez le pire ? C’est qu’aucun sarcasme ne transparaissait dans la voix du jeune homme.
-ARGH. -Argh ? C’est tout ? L’évolution marche à l’envers, chez toi, mon gros ? Franchement, je te plains. Tu as toute ma sympathie.
Faux, faux, faux et totalement faux. En l’occurrence, Kurai n’avait aucune sympathie pour Roland. Au contraire, il aurait plutôt souhaité se trouver à mille lieues de lui. Mais bon, si ça pouvait l’énerver d’avantage, il était partant. Après tout, il ne risquait pas grand-chose de plus.
Et maintenant qu’il te voue une haine éternelle et qu’il fera tout pour te détruire, tu comptes faire quoi, gros malin ?
Si je pouvais éviter le combat, ça serait bien. La dernière fois, je l’ai battu par chance, donc bon… Je pense que ça serait plutôt pas mal que quelque chose qui détourne son attention arrive, là, maintenant…
Il suffisait de demander. Le problème était ce que quelque chose détourna aussi l’attention de Kurai pendant quelques précieuses secondes. Enfin, il y eut en réalité deux choses. La première fut un enfant, âgé d’au plus quatre ans, qui courait vers lui en criant « PAPA ! ». Etonné, Kurai ne put s’esquiver lorsque l’enfant lui fit un câlin en l’enserrant aux jambes. Mais, avant qu’il ne puisse réagir, l’enfant s’était déjà retourné vers Roland et, après avoir crié une nouvelle fois « PAPA ! », avait commencé à s’accrocher à sa jambe, avant de continuer en faisant de même avec toutes les personnes qu’il croisait. Et, à ce moment très précis survint un chien. Enfin, Kurai supposa que c’était un chien, parce qu’il était violet à pois verts. Bon, pas vraiment une couleur normale pour un chien. Mais il n’eut pas vraiment le temps de s’interroger plus avant dessus, parce que celui-ci lui mordit la main avant de repartir en grognant. Pas jusqu’au sang, heureusement pour lui, mais suffisamment pour lui faire lâcher un cri de douleur logique.
-AÏE ! Sale bête ! Qu’est-ce qu’il lui a pris ? Et c’était quoi cette couleur ?
Puis il prit conscience que Roland se trouvait encore là. Et à cet instant, il se rendit compte qu’il était plus ou moins fichu. Parce que le charme qu’il exerçait sur lui en enchaînant les répliques ne fonctionnait désormais plus et ne pourrait plus marcher. Roland était beaucoup trop énervé. Kurai déglutit. Il était mal…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Dim 12 Oct 2014 - 18:59
Les têtes tombèrent. « Euh… Jess… Est-ce que ça te dérangerait si on allait aill… »
Est-ce qu’il se moquait d’elle ? Il avait lui-même tenu à venir voir se fascinant combat entre deux personnes d’un niveau similaire et aux pouvoirs tellement différents. C’était vraiment merveilleux à voir, ce mélange de couleur, ce changement entre le chaud et le froid ! Un combat vraiment impressionnant du début à la fin. Alors qu’elle sortait de ces pensées, Jess eu la surprise de voir un des géants magiques de ce combat se dresser face à eux.
« TOI ! JE VAIS TE TUER ! »
Euh… Pardon ? Elle cligna des yeux aussi vite que le cœur d’un enfant pouvait battre après qu’il ait été effrayé. Elle écoutait le discours de Kurai, comme passionnée par son histoire aussi étrange que réaliste. Aussi bizarre que ça puisse paraître l’échange entre les deux hommes était devenu plus que comique. Raoul ? Roger ? Robert ? Mais au final, comment s’appelait-il ? Même le fait qu’il affirme s’appeler Roland semblait être étrange. Son prénom était donc obligé de commencé par un R ? Jess les regardait, perplexe.
Kurai se moquait ouvertement de lui. Il fallait avouer que ce prénom sonnait assez ancien. Avec son accent suédois, la jeune femme ne parvenait pas à correctement prononcer le R. Elle avait beau essayer et ressembler à une attardée, elle n’y arrivait pas correctement. Elle haussa finalement les épaules. En fait, elle assistait simplement à une scène entre deux enfants tout aussi immatures l’un que l’autre. L’un fonctionnait aux muscles, l’autre aux insultes cachées dans de trop longues phrases. Chacun avait sa forme de provocation et ça ne rendait le combat que plus intéressant.
Plongée dans sa réflexion, Jess ne sentie pas l’enfant puis le chien venir se coller à Kurai. Ce monde était vraiment étrange, décidément. Un chien de cette couleur, on n’en voyait qu’ici. Sans doute n’était pas au bout de ses surprises. Son indifférence à cette situation comique laissait quand même comprendre qu’elle était habituée à ce genre de « plaisanterie » de la part des gens. Ils faisaient parfois croire qu’ils avaient découvert de nouvelles races d’animaux dans le but unique de se faire de l’argent. Pourtant, ce chien n’avait absolument rien d’étrange, de nouveau, quand on le regardait juste un peu.
Les nuisances repartirent. Enfin presque. Raoulogerobertoland, lui, il était toujours présent. Et le charme lancé par Kurai semblait avoir été rompu par la soudaine apparition du chien et de l’enfant. Elle sentit Kurai déglutir. Ça s’annonçait mal pour lui. Raoulogerobertoland se préparait à lancer une attaque, la chaleur du feu commençait à se faire ressentir. Il prenait le temps de la sculpter, comme s’il avait toute la vie devant lui. Jess soupira un instant et, sans attendre plus, effectua un mouvement horizontal de gauche à droite avec sa main droite. Trois petites boules magiques apparurent face à elle. Au fond d’elle, Jess espérait que sa magie continuerait de lui obéir sans faire d’histoire. Elle regarda Raoulogerobertoland dans les yeux et, laissant transparaître un sourire sadique, lança sa magie sur l’homme. Aussi musclé qu’il était, il ne pouvait pas rivaliser avec une magie comme celle de Jess. L’électricité était particulière, elle ne permettait pas un contrôle total mais permettait en revanche des attaques relativement fortes, surtout aussi près. Deux des trois boules partirent normalement, dans la direction voulue. Mais la troisième décida de se rebeller et partie à la rencontre de l’eau qu’invoquait l’autre homme. Merde. Ça n’allait plus. L’eau conduisait trop bien sa magie ; il fallait partir avant que ça ne se change en carnage.
Jess attrapa le bras de Kurai et couru plus loin. Plus vite elle partirait, et plus vite la magie s’estomperait. Elle avait une sorte de limite dans l’espace et, bien que la créatrice ne la connaissait pas, elle savait qu’en s’éloignant les effets seraient moins fiables. Plus loin, ils s’arrêtaient. Au milieu du petit bois du parc, comme perdus. Jess releva la tête, reprenait son souffle.
« WHAAAAAA ! J’aurais simplement pu l’égorger, mais ça aurait été trop chiant à nettoyer. »
Elle haussa les épaules, observant les alentours. Elle frissonna, découvrant que dans cette forêt, ils n’étaient pas seuls.
« Kurai, à huit heures. Une ombre fluo, jaune. Flippante… »
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Dim 19 Oct 2014 - 15:13
Là, il était mal. Il y avait une limite à la chance insolente. Surtout qu’il semblait assez poissard, aujourd’hui, donc la limite était certainement déjà franchie depuis longtemps…
Enfin, c’est ce qu’il croyait car, alors que Roland semblait prendre le plus possible son temps, savourant à l’avance la mort du jeune homme, pour forger son feu, il entendit Jess soupirer avant de la voir, du coin de l’œil, fendre horizontalement l’air. Trois boules d’électricité apparurent alors, bien plus grosses que celle qu’elle avait montré au jeune homme tout à l’heure.
Kurai se doutait de ce qu’elle voulait faire, donc il se contenta de regarder. Il n’avait pas assez confiance en cette partie de son pouvoir pour lui prêter main forte. D’autant plus qu’il semblerait que Jess n’exerçait pas non plus un contrôle total sur sa magie car, si deux des trois sphères filèrent vers Roland, donc dans la bonne direction, la troisième partit vers le manieur d’eau. Ouille, mauvais, ça. L’eau et l’électricité ne font pas forcément bon ménage… Il grimaça de sympathie, mais n’eut pas le temps de réagir d’avantage, car Jess l’entraînait. Encore. Décidément, c’était une manie, chez elle, de le faire courir, ou quoi ?
Il la suivit donc, plus ou moins forcé, jusqu’au milieu du petit bois du parc, où ils s’arrêtèrent. Il espérait que Jess savait où ils étaient précisément, parce que lui n’en avait aucune idée. En d’autres termes, il était perdu. A ce moment-là, Jess, qui reprenait son souffle, lâcha une remarque qui le surprit, mais, bizarrement, ne l’étonna pas tant que cela.
-WHAAAAA ! J’aurais simplement pu l’égorger, mais ça aurait été trop chiant à nettoyer
Il la regarda quelques secondes en silence, puis éclata de rire. Bizarrement, il n’était pas étonné.
-Ah, ma chère maniaque des épées, je te reconnais, là !
Il rit encore pendant quelques secondes, puis se calma en prenant une grande respiration alors que Jess semblait observer autour d’eux, sur ses gardes. Ce qui ne tarda d’ailleurs pas à se vérifier, puis qu’elle s’adressa à nouveau à lui, sur un ton pressant.
-Kurai, à huit heures. Une ombre fluo, jaune. Flippante…
Hein ? Une ombre jaune fluo ? Mais qu’est-ce qu’il lui prenait, là ? Elle s’était cognée quelque part ? En tout cas, elle ne semblait pas se moquer de lui. C’était vraiment étrange…
Elle est devenue folle ou quoi ?
La ferme…
Tu vas faire quoi, alors ?
Vérifier.
Il sortit son téléphone de son poche et le plaça devant lui, comme pour regarder l’heure. Ce faisant, il fit pivoter son poignet, pour pouvoir observer dans la direction indiquée. Huit heures. S’il se trouvait au centre d’une horloge, midi était juste devant lui, les six heures représentaient ce qui se trouvaient derrière lui et neuf heures, ce qui se trouvait sur sa gauche. Aussi, pour chercher à huit heures devait-il regarder derrière lui, sur la gauche. Et c’était beaucoup plus efficace de pouvoir voir de manière plus discrète qu’en se retournant. Après tout, s’il y avait véritablement un danger, mieux valait que celui-ci ne se rende pas compte qu’il était détecté. Acculés, certaines personnes ou certains animaux pouvaient se montrer très dangereux.
Utilisant donc l’écran de son téléphone comme un miroir pour observer derrière lui, il l’orienta dans la bonne direction. De surprise, il faillit lâcher son portable, mais se retint juste à temps. Il pouvait en effet observer le reflet d’une silhouette jaune fluo. Jess avait raison, elle était relativement flippante. De forme indistincte, bien que semblant vaguement humanoïde, elle était en tout cas très grande. La silhouette profitait du couvert des arbres pour se dissimuler, comme si elle chassait. L’étudiant espérait juste que la proie ne s’appelait ni Jess, ni Kurai, mais quelque chose lui disait que cet espoir risquait fort d’être vain…
Il alluma l’écran de son téléphone, pour réellement observer l’heure, puis le déverrouilla. Avant de le remettre de le remettre dans la poche de son sweat, en le tenant toujours, et hocha la tête en direction de Jess. L’observation n’avait pris que quelques secondes, en tout et pour tout. Puis, à l’aide de la main qu’il avait toujours dans la poche de son sweat, il se déplaça à la troisième page d’applications. Ce qu’il comptait faire exigeait un minimum de doigté…
Nee, Kurai nii-chan, tu comptes faire quoi ?
Hum ? Pirater le téléphone de Jess, pourquoi ?
Tu crois pouvoir y arriver, Kurai ? Personnellement, ça m’étonnerait fortement !
Tu te souviens, il y a trois mois, quand j’ai fait explosé toutes les télés ?
Evidemment, c’était drôle !
Question de pure rhétorique. Si je m’en souviens, forcément, tu t’en souviens. Bref. Si j’ai réussi ça, là-bas, alors, un peu de chirurgie fine ne devrait pas être très compliquée…
Justement, là, il faut de la précision, du doigté. T’as pas forcément ça !
Je te remercie de ta confiance, elle me fait chaud au cœur !
Mais…
Je vais réussir, regarde donc !
… Si tu le dis ! Mais moi, je persiste à dire que tu vas échouer !
La ferme et observe. Tu pourras applaudir plus tard !
Enfin, malgré ses assertions à Akane, il était loin de pouvoir être absolument sûr de réussir. En effet, ce qu’il comptait faire nécessitait un peu de précision. Chose qu’il était loin d’avoir. Alors, il se concentra. Sur la page d’applications se trouvait ce qu’il appelait un chargeur. C’était en vérité l’un de ses moyens de canaliser ses pouvoirs. Alors, il activa ce chargeur. A ce moment-là, ses yeux devinrent rouges et il sentit l’électricité circuler librement en lui. Et c’était là que commençait la partie délicate. Parce qu’il avait non seulement besoin de précision, mais aussi de contrôle, ce qui était difficile à avoir, pour lui. Alors, il se focalisa entièrement sur son objectif, cherchant la source, pour pouvoir y pénétrer.
Finalement, il sourit. Il avait réussi. Il ne manquait plus qu’à signaler que c’était fini. Mais là, l’idée était très simple. Une sonnerie retentit. A ce moment-là, Kurai relâcha en partie son pouvoir et prit une respiration avant de prendre la parole, amusé.
-Jess, je crois que tu as reçu un message sur ton téléphone, tu devrais le regarder. On sait jamais, ça peut être important.
Comment savait-il que c’était un message ? La réponse était des plus simples. Parce qu’il en était l’émetteur. Comment ? Hé bien, grâce à son pouvoir, tout simplement ! Le message disait ceci :
Hey, si tu veux connaître l’expéditeur, tourne la tête à droite. Ouaip’, c’est Kurai. Pour une fois que ce pouvoir peut être utile, pour dialoguer silencieusement, autant ne pas se gêner. Ah, par contre, désolé, j’ai du pirater ton téléphone pour y accéder, mais rassure-toi, j’ai rien regardé. Le seul truc qui m’intéressait, c’était de t’envoyer ce message. Bref. Je sais pas trop ce que peut être cette ombre jaune fluo, mais je dois avouer qu’elle est assez flippante, ouais. Donc, vu que pour l’instant, on sait rien d’elle, je te propose qu’on continue à avancer, comme si on ne l’avait pas remarquée. On va essayer de trouver une grande clairière pour pouvoir combattre ce truc. Personnellement, je me sentirais plus à l’aise dans un endroit bien dégagé. Si tu veux me proposer un truc, ou si tu as une objection, tu auras juste à répondre au message. Alors, t’en dis quoi ?
Il ne regardait pas Jess, se contentant d’observer un peu autour de lui, pour voir vers où ils pourraient aller. Mais en même temps, il se demandait si chercher un espace ouvert était vraiment la bonne solution. Au moins, dans les bois, ils ne se faisaient pas attaquer… Enfin, il ne savait pas vraiment quel était le meilleur risque à prendre, c’est pourquoi il avait demandé son avis à Jess et qu’il attendait sa réponse…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Ven 24 Oct 2014 - 1:02
Oups.
Hey, si tu veux connaître l’expéditeur, tourne la tête à droite. Ouaip’, c’est Kurai. Pour une fois que ce pouvoir peut être utile, pour dialoguer silencieusement, autant ne pas se gêner. Ah, par contre, désolé, j’ai du pirater ton téléphone pour y accéder, mais rassure-toi, j’ai rien regardé. Le seul truc qui m’intéressait, c’était de t’envoyer ce message. Bref. Je sais pas trop ce que peut être cette ombre jaune fluo, mais je dois avouer qu’elle est assez flippante, ouais. Donc, vu que pour l’instant, on sait rien d’elle, je te propose qu’on continue à avancer, comme si on ne l’avait pas remarquée. On va essayer de trouver une grande clairière pour pouvoir combattre ce truc. Personnellement, je me sentirais plus à l’aise dans un endroit bien dégagé. Si tu veux me proposer un truc, ou si tu as une objection, tu auras juste à répondre au message. Alors, t’en dis quoi ?
Jess s’énerva intérieurement. Il avait osé pirater son portable. Qu’est-ce qu’il avait bien pu voir là-dedans ? Elle devait bien l’avouer : son portable regorgeait de secret les plus étranges, inavouables. Elle n’avait absolument aucune envie que quelqu’un tombe dessus. Personne ne devait les voir, les lire, les découvrir. Elle rosie un peu. N’avait-il vraiment rien vu ?
La brune secoua la tête. Hors de question de le tuer maintenant. Si elle devait le faire, elle le ferait plus tard. Après tout, même au courant de certaines choses, il pourrait toujours lui être utile. Elle fronça les sourcils. Hm. Elle devait réfléchir à un plan pour les sortir d’ici. Hors de question d’en sortir mort, évidemment. C’était vivante qu’elle voulait vivre sa vie et non pas comme un légume attardé. Elle réfléchit.
L’ombre fluorescente s’approchait d’eux. Encore. Elle se posta à plusieurs mètres, tendit une main vers eux. C’était comme si elle voulait leur parlé, leur demandé quelque chose. Mais à peine avait-elle ouvert la bouche que Kurai trainait Jess plus loin dans le bois. Les rôles étaient inversés cette fois. Comptait-il vraiment combattre cette ombre dans une grande clairière ? Elle le suivait. Il la tenait par le poignet. Elle réfléchissait trop à cette situation. Elle trébuchait sur une buche, tombait, s’étalait au sol. Ou presque. Elle était tombée sur son « ravisseur ».
« Aiiiie… »
La jeune femme releva la tête. Elle eut la surprise de se retrouver nez à nez avec le nez de Kurai, visiblement aussi surprit qu’elle. Elle émit un sourire nerveux, sentant ses joues rosir de par la situation. C’est pas le moment, Jess ! Elle secoua la tête, s’apprêtant à se relever. Derrière, elle entendit des bruits de pas. L’ombre approchait à nouveau. Alors, elle se rebaissa un peu, avec attention et délicatesse. Elle surveillait les mouvements alentours, le moindre bruit, le moindre geste. Attentive, comme un chat l’aurait été avec sa proie.
Elle sentait de l’air chaud dans son cou. Tient, c’était étrange pourtant : l’air n’était pas si chaud que ça dans les bois. Elle tourna la tête, pour découvrir un Kurai dont le visage était presque enfoui dans son cou. Elle pouvait sentir son souffle sur elle. Jess tourna la tête. Elle s’approcha de son oreille, un peu.
« Désolée. C’est embarrassant. Mais si on bouge, on risque de se faire attaquer. »
Elle baissa les yeux. Cette position était loin d’être avantageuse, agréable. Mais au moins, caché dans les buissons, ils étaient presque certains de ne pas se faire attaquer. Dans cette situation, elle pouvait sentir son propre cœur battre fort. L’adrénaline, sans doute. Oui, ça devait être ça.
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Lun 27 Oct 2014 - 0:04
Alors qu’il se demandait ce qu’ils devaient faire, Kurai vit l’ombre jaune s’avancer vers eux. Non, ce n’était pas une simple ombre. C’était… Quelque chose. Et il ne savait pas trop quoi. Pourquoi ? Tout simplement car l’ombre venait de sortir du couvert des arbres et tendait le bras vers eux, chose qu’une ombre normale ne pouvait guère faire. Tant pis, il n’avait plus le temps d’attendre une réponse de Jess ou de chercher une autre alternative. Ils devaient trouver une clairière, ils n’avaient plus le choix. Alors, tandis que l’ombre s’avançait encore, il saisit le poignet de Jess et commença à courir dans la direction opposée à celle de l’ombre.
Ils coururent quelques instants, mais cela ne dura guère longtemps, car, apparemment, Jess trébucha contre quelque chose. Bien entendu, emportée par la course, elle tomba droit sur lui. Et il se tournait à ce moment précis car il l’avait sentie trébucher. Résultat, elle lui tomba dessus, et ce, dans une position plutôt équivoque. Kurai n’eut cependant pas le temps d’émettre un commentaire à ce sujet, car elle eut un sourire nerveux et rosit un peu, avant de secouer la tête, comme pour se ressaisir. Elle était sur le point de se relever quand un bruit de pas retentit. Alors, les deux compères se baissèrent à nouveau, profitant de l’abri relatif offert par le buisson.
Bon sang, mais c’est quoi, ça !
J’en ai aucune idée. Mais si je devais émettre une hypothèse, je dirais que ce n’est pas quelque chose d’humain. Enfin, je suppose. Parce que je n’ai jamais vu d’ombre qui pouvait quitter les surfaces planes, je suppose que ce n’est pas que ça. Mais autrement, je n’ai absolument pas la moindre idée de ce que ça peut être. Je me demande même simplement si on peut combattre cette chose…
C’est inquiétant, c’est quand même rare de te voir aussi défaitiste !
En l’occurrence, je suis inquiet, nuance ! Je suis face à quelque chose que je devine dangereux, mais que je connais pas. Comment veux-tu que je ne sois pas inquiet ?
Oui, logique…
Il se rendit compte que leur position était assez embarrassante, puisqu’il se retrouvait presque collé contre elle. Et se retrouvait dans l’obligation de souffler dans la nuque de la jeune fille. Jeune fille qui semblait gênée, puisqu’elle se retourna et lui souffla à l’oreille :
-Désolée. C’est embrassant. Mais si on bouge, on risque de se faire attaquer.
Angoissé, il ne put résister à la tentation et approcha alors son visage de la jeune fille pour lui murmurer une petite taquinerie à l’oreille.
-Tu sais, Jess, je ne connais personne qui pourrait se plaindre dans une situation comme ça. Si on exclut le danger, c’est pas désagréable, tu sais ?
Il émit un petit rire, pour montrer qu’il plaisantait. Et aussi pour calmer Akane, qui semblait sur le point de s’énerver. Ce n’était qu’une petite taquinerie, après tout. Il fallait bien ça pour calmer un peu la tension qui régnait. Après tout, tous deux étaient anxieux par rapport à cette mystérieuse ombre jaune qui semblait pouvoir s’étendre sur les trois dimensions.
Il observa, penché sur Jess, bien qu’essayant de ne pas trop s’appuyer sur elle, l’ombre jaune fluo s’avancer calmement, comme si rien ne pressait. Lentement, inexorablement, la… La chose s’avançait vers les buissons. Des branches bruissèrent. Les premiers buissons furent repoussés, confirmant que sous cette chose se cachait un corps physique. En un sens, c’était rassurant. Si elle avait un corps physique, alors, sans doute pouvait-elle être blessée. Donc, le combat pouvait toujours avoir lieu, dans le pire des cas. Même s’il souhaitait tout de même éviter l’affrontement, ne connaissant absolument rien des capacités adverses…
La chose continua à avancer parmi les buissons, les repoussants peu à peu. Le cœur de Kurai battait à l’unisson avec celui de Jess, rythmant les secondes. Une goutte de sueur coulait sur la tempe du jeune homme, s’approchant de plus en plus du sol au fur et à mesure que l’ombre se rapprochait d’eux. La chose n’était plus qu’à quelques centimètres d’eux. Kurai bloqua sa respiration inconsciemment, pour ne faire aucun bruit. Mais il était presque certain que les battements de son cœur pouvaient être entendus à au moins plusieurs centaines de mètres à la ronde. Autrement dit, ils étaient fichus. La chose était proche. Ils étaient…
La chose continua son chemin, ne passant qu’à quelques millimètres de nos deux amis. Ils patientèrent encore quelques instants, pour être sûrs que ce n’était pas une ruse. Enfin, Kurai prit une grande inspiration. Ils semblaient être tirés d’affaire, pour cette fois. Il se tourna vers Jess.
-La vache, c’était flippant, ce truc ! Qu’est-ce que c’était, un des mystères propres à cette l’île ? Dans ce cas, tu ne crois pas qu’on devrait…
Il déglutit avant de prendre à nouveau une grande inspiration. Il ne revenait pas de l’idée qu’il était sur le point de proposer, mais, finalement, c’était la seule chose logique. Alors, il décida de se jeter à l’eau. Ses yeux brillaient sous l’effet de l’adrénaline.
-… Le suivre ?
QUOI ?! Kurai, tu es fou ?
Nii-chan, qu’est-ce que tu veux faire ?
Découvrir. Comprendre. Savoir. Pas compliqué, non ?
Je croyais que tu avais peur !
Oui, j’ai peur. Je suis terrifié par ce truc qu’on a vu. Mais c’est peut-être une chance unique d’avancer et de découvrir quelque chose…
Il regarda Jess et planta son regard dans celui de la jeune fille. Il voulait la persuader de suivre cette chose qu’ils craignaient tous les deux. Alors il choisit ses mots avec soin, parce qu’il ne voulait pas être seul pour faire ça, mais la jeune fille devrait l’accompagner en son âme et conscience.
-Jess, c’est peut-être une occasion unique d’en découvrir d’avantage sur l’île. Je sais que c’est dangereux et flippant, mais il faut savoir prendre des risques. Le suivre ne serait pas très compliqué, il laisse une piste. Mais est-ce que tu seras d’accord pour m’accompagner ? Je veux comprendre comment fonctionne cette île, mais seul, je n’y arriverais pas. Je vais avoir besoin d’aide. Alors, veux-tu toi aussi découvrir les mystères de l’île ? Je sais qu’on risquera notre peau, que c’est fou. Mais c’est justement parce que c’est fou que c’est réalisable. On a une chance ! Alors, est-ce que tu es avec moi ?
Il continuait à la regarder droit dans les yeux, essayant de lui faire comprendre directement son ressenti. Il sentait au plus profond de lui que seul, il n’arriverait absolument à rien. Et Jess semblait être la personne indiquée pour l’aider à trouver ces fichues réponses…
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Mar 28 Oct 2014 - 20:04
Etrange découverte… « Tu sais, Jess, je ne connais personne qui pourrait se plaindre dans une situation comme ça. Si on exclut le danger, c’est pas désagréable, tu sais ? »
Elle pouvait lire l’angoisse dans les battements de son cœur. Pourtant, il ne s’était en empêché de venir chuchoter une ânerie à l’oreille de la jeune femme, qui ne put s’empêcher de sourire à cette remarque. Il n’avait pas tort dans le fond. La situation était loin d’être désagréable. Elle pouvait sentir son cœur contre sa poitrine, ses mains dans son dos bien qu’elles semblaient ne pas bouger, son souffle dans son cou. Oui, cette situation n’avait rien de désagréable si on omettait cette ombre fluorescente qui venait un peu gâcher le paysage, mine de rien.
La chose s’approchait. Et non, nous ne parlons pas là d’une quelconque relation sexuelle entre Kurai et Jess ! Rappelez-vous qu’ils sont habillés, non mais oh ! Petits pervers que vous êtes, nous parlions juste de cette ombre fluo qui semblait s’approcher encore, jusqu’à disparaître derrière les buissons. Enfin, avant ça, elle passa à quelques centimètres à peine d’une Jess complètement recroquevillée sur son ami et d’un Kurai au cœur battant comme un batteur à la double pédale durant un concert de métal. Mais cette chose était partie, plus loin, sans les avoir trouvé. Rassurée, Jess soupira un grand coup. Elle se redressa, à califourchon sur son camarade.
« La vache, c’était flippant, ce truc ! Qu’est-ce que c’était, un des mystères propres à cette l’île ? Dans ce cas, tu ne crois pas qu’on devrait… La suivre ? »
Mon Dieu que ce type est malade ! Mais qui lui avait donné un taré pareil comme compagnon du jour ! Ils venaient peut-être de frôler la mort, mais il vouait suivre ce truc qui avait un corps dans réelle forme et une couleur plus étrange qu’une morve de gamin engloutisseur de chocolat ! Jess le regardait avec des yeux aussi énormes que des Pims géants. Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il reprenait la parole.
« Jess, c’est peut-être une occasion unique d’en découvrir d’avantage sur l’île. Je sais que c’est dangereux et flippant, mais il faut savoir prendre des risques. Le suivre ne serait pas très compliqué, il laisse une piste. Mais est-ce que tu seras d’accord pour m’accompagner ? Je veux comprendre comment fonctionne cette île, mais seul, je n’y arriverais pas. Je vais avoir besoin d’aide. Alors, veux-tu toi aussi découvrir les mystères de l’île ? Je sais qu’on risquera notre peau, que c’est fou. Mais c’est justement parce que c’est fou que c’est réalisable. On a une chance ! Alors, est-ce que tu es avec moi ? »
Non, je vais te laisser crever tout seul dans ton coin. Et en plus de ça, il lui faisait les yeux de Bambi. Ce type, c’était décidément une bonne blague. Une bonne blague que, pourtant, tu appréciais. Oui, une bonne blague très amusante. Attendrissante, qui aime les BALV et puis, quand même, il avait un certain charme. Jess baissa la tête en soupirant. Elle se releva pour laisser le champ libre à Kurai, qu’il puisse se relever. Elle fit quelque pas en haussant les épaules. Même s’ils venaient à se faire tuer, au moins, ils se seraient défendus jusqu’au bout.
« Ok. »
Euh… c’est tout ? Elle est fâchée ou quoi, la miss ? Jess secoua la tête. Puis elle se retourna vers son nouvel ami.
« Ok, on y va. Mais je te préviens, au moindre danger trop important on FUIT et en VITESSE ! J’tiens pas à ramener ton cadavre, ni à mourir… »
Elle n’était pas si fâchée qu’elle en avait l’air. Non, elle était presque emportée par l’adrénaline elle aussi. L’envie de découvrir comment s’enfuir d’ici était plus que présente dans son esprit. Elle avait là un moyen d’en découvrir une partie, peut-être. Alors pourquoi elle semblait si hésitante à y aller ? Le danger ? Ça ne lui faisait pas peur, au contraire ! Elle secoue la tête et se ressaisie. Déterminée, elle affichait à nouveau un petit sourire dissimulé sur son visage.
« Aller viens, avant qu’elle nous échappe ! »
Elle lui prit le poignet, l’entrainant sur les traces de l’ombre mystérieuse. Lorsqu’elle l’aperçue, elle se tourna vers Kurai et le regarda dans les yeux.
« J’ai une idée ! Moi j’attrape et toi tu tortures ! »
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Munie d’un lasso électrique sorti du néant, elle attrapa l’ombre et la tira vers elle. Déséquilibrée, elle tomba au sol dévoilant le visage d’un petit garçon à Kurai et Jess qui, bouche bée, ne savait plus quoi faire désormais. Elle ne remarquait même pas le signe qui semblait comme tatoué sur son front ?
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess] Jeu 30 Oct 2014 - 9:52
Alors qu’il attendait, anxieux, la réponse de son amie et qu’il l’observait faire quelques pas en haussant les épaules, elle répondit. Un laconique OK. A croire qu’elle n’acceptait qu’à contrecœur. Ou pas, car elle rajouta qu’au moindre danger trop important, ils devaient fuir, et ce, en vitesse. Bien entendu. Il était totalement d’accord avec ça. Lui non plus ne tenait pas à mourir. Alors, il se contenta de hocher la tête pour marquer son accord. Il était vrai qu’il était stupide et vain de mourir en cherchant des réponses…
Après avoir secoué la tête, elle lui dit qu’ils devaient maintenant partir, ou ils allaient la perdre. Kurai vit qu’elle dissimulait un sourire. Alors, il lui sourit en retour et la suivit quand elle lui prit le poignet pour l’entraîner sur les traces de l’ombre jaune. Aussi, lorsqu’elle fut visible, Jess regarda Kurai dans les yeux et proposa son idée. Hein ? Depuis quand Kurai était expert en torture ? Ce plan n’allait pas marcher !
Mais il n’eut cependant pas le temps de protester ou même de répondre, car Jess était passé à l’action. Faisant apparaître un lasso électrique de nulle part, elle passa à l’assaut en capturant l’ombre. Elle tira, mais fut déséquilibré, et tomba par conséquent au sol. Cependant, son élan était suffisant pour attirer l’ombre à eux.
Sauf que, surprise ! En guise d’ombre, ce que Jess avait capturé était un jeune garçon à l’air passablement terrifié. On le serait à moins, si on se faisait capturer par un lasso électrique, ceci dit. Mais Kurai était au moins aussi étonné que Jess.
Un gosse ? Mais c’est impossible !
Kurai, vérifie bien que c’est pas une astuce ou une entourloupe !
Excellent conseil. Sauf que le problème était que Kurai ne voyait pas à quelle tromperie il pouvait bien avoir à faire… Le problème était donc de savoir de quoi se méfier. Donc, dans le doute, mieux valait se méfier de tout. Ce fut donc avec une extrême prudence qu’il s’avança vers l’enfant, qui écarquillait les yeux, effrayés, tandis que Jess ne semblait plus savoir quoi faire. Finalement, est-ce qu’il comptait le torturer ?
Non, pas du tout. Il sourit gentiment et s’adressa à l’enfant, apparemment terrorisé.
-Dis-moi, petit, est-ce que ça va ? Qu’est-ce que tu fais par ici ? C’est dangereux, tu sais ?
Le gosse gardait les yeux exorbités et ne pipait mot. Kurai poussa un soupir. Bien entendu, ça aurait été trop simple, mais ça valait toujours le coup de tenter ça. Alors qu’il se demandait ce qu’il pouvait faire, il repéra le signe étrange qui semblait comme tatoué sur son front. Alors, il s’approcha à nouveau de l’enfant.
-Je peux ? C’est quoi ce truc ?
Il n’attendit pas la réponse qui, il le savait, ne viendrait pas. A la place, il se contenta de passer sa main sur le tatouage qui, à bien y regarder, semblait marqué au fer. Et, lorsque son doigt frôla la courbe extérieure, il ne put retenir un cri à la fois de douleur et de surprise, avant de le porter à sa bouche.
[color=#008080]-La vache, ça brûle, ce truc ! Une brûlure électrique, sérieusement ? Normalement, ce genre de truc peut pas m’affecter…
Sa dernière remarque était bien entendu adressée à Jess, pour la dissuader d’essayer si jamais l’envie lui prenait. Si lui-même, qui ne craignait bien entendu pas l’électricité, avait été brûlé, c’était en effet plus prudent de ne pas trop s’approcher de ça… Alors, il le regarda de plus près, à distance.
L’étrange symbole ressemblait d’abord à la lettre grecque oméga, mais stylisée. En effet, la patte de gauche se prolongeait par une courbe arrondie qui faisait presque penser à une demi-goutte d’eau tandis que la patte de droite se prolongeait par un éclair. Enfin, le tout était entouré d’un carré, lui-même compris dans un rond. Ce symbole était donc somme toute parfaitement incompréhensible.
Kurai, à quoi tu penses ?
Je me demande si ce symbole ne réagirait pas directement à mon pouvoir. Vu que j’utilise la foudre, il a utilisé une électricité si forte qu’elle a réussi à me brûler, sans doute pour me repousser. Ou bien par une simple catalyse, peut-être… En vérité, le problème, c’est que ce ne sont que des hypothèses. Je ne sais pas si ce symbole est bénéfique ou maléfique, ou la nature de ce gosse. Je peux toujours émettre une centaine d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres. Mais je n’ai pas le moindre soupçon de piste pour aller vers l’une ou l’autre. Après, je pense quand même que ce symbole réagit aux pouvoirs…
Je vois…
Il continua sa réflexion, mais fit part de son hypothèse à Jess, comme quoi le symbole bizarre que le gamin avait au front réagissait aux pouvoirs. Ce faisant, il attira bien entendu l’attention de la jeune fille sur ledit symbole. Le problème restait de vérifier ses hypothèses… Après tout, il ne pouvait quand même pas torturer le gamin. D’autant plus que rien ne garantissait que celui-ci parlerait. Et puis, il n’était pas un inquisiteur ou un bourreau, lui.
Tout à coup, il eut une idée. Il se tourna vers Jess et lui demanda quelque chose à l’oreille. Pourquoi ? Son instinct continuait de lui souffler de rester prudent…
-J’ai une idée. Relâche-le. Mais garde ton lasso bizarre à portée de main. On va bien voir s’il se retransforme ou pas. Après tout, on a bien vu, avant que tu le captures, c’était une ombre jaune bizarre, non ? Donc, c’est possible que son tatouage bizarre aie fait réagir son corps, ou un truc du genre… Mais par contre, on va quand même rester sur nos gardes…
Il s’écarta, près à courir et à emmener Jess avec lui si, lorsqu’elle le relâcherait, le garçon faisait mine de les attaquer.
A ton avis, qu’est-ce qu’il va se passer ?
T’en as pas marre de me poser ce genre de question ? Je suis pas devin, je peux pas savoir, enfin !
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Sujet: Re: La ferme ! Non, pas toi, l'autre ! [Jess]