[-18] Bubble of Memories [Nate <3]

C’était fin mai. A peine quelques jours s’étaient écoulés depuis que Nate avait appris le décès de la première femme de sa vie. Celle qui resterait toujours gravée dans son cœur, quoi qu’il puisse arriver : sa mère avait quitté ce monde, sans qu’il ne puisse rien y faire. Impuissant, ses nerfs avaient lâché. Dieu seul sait ce qui aurait pu se passer sur Ringo n’était pas présente ce jour-là. Si elle n’était pas intervenue. Ou si ça avait été quelqu’un d’autre. Pour se changer les idées, la native lui avait proposé un petit week-end « en amoureux », dans un chalet que possédait sa mère. Un coin reculé, juste lui, elle, et un feu de cheminée.

Car si les deux amants avaient réussi quelque chose ce jour-là, c’était bien de faire un pas en avant. Ils s’étaient avoués leurs sentiments l’un à l’autre. Pour le plus grand étonnement de Ringo. Certes, ils avaient déjà partagé des moments pour le moins… sentimentaux, et plus encore. Lorsque ces souvenirs lui revenaient en tête, elle ne pouvait s’empêcher de frissonner, de rougir, à l’idée que depuis le début ou presque ses sentiments étaient déjà partagés. Saki avait eu raison, finalement. Nate n’avait d’yeux que pour elle.

Dans la voiture, Ringo frissonnait de nouveau. Elle se souvenait de ce jour où elle avait présenté son « ami » à sa mère. Le regard de Saki, ses taquineries, tout était encore si frais dans son esprit qu’elle avait l’impression de le revivre en direct. Et plus encore… Ce jour-là, leurs sentiments avaient fortement commencés à se manifester. Les pulsions, les envies devenaient de plus en plus incontrôlables. La blonde aurait pu s’offrir à lui, ce jour-là. Non, elle allait le faire. Mais le destin en avait voulu autrement. Faisant mine d’avoir un peu chaud, elle ouvrit doucement la fenêtre de son côté pour profiter de l’air frais qui lui fit reprendre une teinte correcte. Le rouge de ses joues s’estompa, tandis qu’elle jetait à œil du côté passager où son bien aimé s’était assoupi.

Après quelques temps, ils étaient arrivés à l’entrée du petit chalet. Perdu au milieu de la montagne, il disposait d’une vue imprenable sur tout ce qui était autour. Ringo gara la voiture après le portail et le referma derrière elle. Alors, elle se pencha vers son aimé pour l’embrasser sur la joue.

« Ohé, le beau au bois dormant. Nous sommes arrivés ! »

Il était réellement trop mignon quand il émergeait… Jouant deux secondes avec ses cheveux, la belle quitta finalement l’habitacle pour sortir les bagages du coffre et les rentrer à l’intérieur de leur petit nid douillet pour quelques jours. A peine était-elle entrée que les souvenirs la submergeaient. La dernière fois qu’elle était venue ici, c’était lorsqu’elle avait perdu son petit garçon. Son lui de réconfort, de recueil, de repos. Là où elle pouvait venir pleurer quand ça n’allait pas. Maintenant, elle n’était plus seule. Elle pouvait partager sa peine avec celui qui l’accompagnait aujourd’hui.

« Bienvenue dans notre bulle, Nuts. »

Ça lui plaisait. Le lieu semblait lui plaire, ce qui faisait sourire Ringo. La jolie blonde le regardait avec un petit sourire, comme émerveillée par le fait de le voir aussi intéressé par l’intérieur du chalet. Alors qu’il lui volait un baiser, il en profitait pour lui subtiliser les bagages qu’elle portait jusque-là. Oh, gentleman jusqu’au bout, le petit Nate. Son comportement lui arracha un petit rire amusé. Son air enfantin, son clin d’œil charmeur… Elle adorait chacune de ses petites manies. Hochant la tête, elle s’avançait doucement dans le salon, respirant calmement. L’odeur du bois, de la poussière… Tout ça, ça lui avait manqué. Tellement manqué.

La native grimpa l’escalier situé au fond du salon. L’étage ne se composait que de trois pièces : deux chambres, une salle de bain. Ringo indiqua une des deux chambres à la décoration sobre et où seul la parure de lit vert anis tranchait avec le reste du décor. Sa chambre. La sienne. Celle qu’elle n’avait pas vu depuis si longtemps. Comme une enfant, elle se jeta sur le lit où elle rebondit comme une plume avant de serrer un coussin entre ses bras. Après avoir poussé un long soupire, elle se retourna vers Nate en lui tirant la langue.

« Ça, c’est notre chambre. Pose les valises ici, on les videra plus tard, c’est pas urgent. »

Le mot d’ordre : détente. Les valises pouvaient bien attendre un peu. La belle saisie la main de son prince. Elle le tira derrière elle jusqu’à la chambre voisine qu’elle ouvrit, la présentant comme le repère de la sorcière Saki. Enfin, la salle de bain était spacieuse et offrait une baignoire digne d’un hôtel de luxe. Elle était également équipée d’une douche à l’italienne et d’un WC. C’était comme si cette pièce sortait totalement du reste de la maison, et c’était ce qu’avait souhaité Saki en rénovant ce chalet.

Après avoir embrassé son beau sur la joue, elle reprenait le chemin de la pièce principale en bas. Depuis le bas de l’escalier, on voyait une majorité de la pièce. Le salon s’étendait, la cheminé trônant en son centre, entourée d’un canapé et d’un fauteuil dont les couleurs étaient ravivés par le présence d’un long tapis en fausse peau de bête. Plus loin, près de l’entrée, on retrouvait la salle à manger rustique qui contrastait avec la cuisine très moderne. Enfin, un WC avait élu domicile dans un coin sous l’escalier.

S’arrêtant au milieu de la pièce, Ringo attira son aimé jusqu’à elle, l’incitant à passer ses bras autour de sa taille. Là, logée contre son cœur, elle se sentait apaisée. L’idée de revenir ici après aussi longtemps, après « ça », l’avait longuement angoissée. Pourtant, tout ne pouvait que se passer pour le mieux : l’homme qu’elle aimait était près d’elle. La blonde laissait ses mains se promener d’ores et déjà dans le dos de son amour, remontant dans ses cheveux. Elle adorait ses cheveux, ce n’était pas nouveau. Et après avoir passé une longue minute à le papouiller, mêlant un baiser à la partie, elle lui offrit un tendre sourire.

« Il y a du bois à l’arrière de la maison, il va falloir aller en chercher si on ne veut pas avoir froid. Il a beau faire bon à cette heure-ci, quand la nuit sera tombée la température va chuter. »

Ringo hochait la tête pour souligner ses propres paroles.

« Et pendant ce temps… Je nous sers un petit verre, ça te tente ? »

Nate devenait sensuel, taquin. Ça lui ressemblait bien, lui qui avait toujours répondu aux provocations de la jolie Ringo. Sa langue qui glissait sur sa peau la fit frissonner avant qu’elle ne réponde à ce baiser langoureux qu’il lui avait volé. Le saouler pour le séduire ? En avait-elle vraiment besoin ? Elle lui sourit, tirant la langue doucement.

« Alors je nous sers quelque chose de pas trop fort, pour commencer. Il doit y avoir du vin quelque part dans la cave. »

Elle le laissait quitter la maisonnée, descendant rapidement à la cave à la recherche d’une bonne bouteille de vin. Remontant, elle la déboucha et servit deux verres qu’elle remplit à moitié. Pour commencer, ça serait bien. Elle disposa les deux verres sur le plan de travail et attendit le retour de son prince. Mais cela ne dura pas bien longtemps : Nate réapparu les bras chargés de buches qu’il disposa à l’endroit prévu à cet effet. La blonde ne le quitta pas des yeux un seul instant. Ni lorsqu’il se pencha pour poser les buches et qu’elle put admirer sans ménagement son magnifique postérieur, ni même lorsqu’il ôta son pull pour ne laisser que son t-shirt qui transparaissait la perfection de son corps. Du moins, c’était ainsi qu’elle le voyant. Bavant presque, elle se mordit la lèvre un instant, plantant son regard flambant dans le sien lorsqu’il s’approcha pour lui montrer ses mains noircies par ce qu’il avait transporté.

« T’accompagner ? Comment pourrais-je refuser une telle offre ! »

Lui tirant la langue, elle profita du fait qu’il avait les deux mains sales et en l’air pour l’attraper par le col du t-shirt et l’embrasser fougueusement, langoureusement. Un sourire taquin sur le visage, elle se délesta de son propre gilet de laine pour le laisser tomber sur une chaise. Elle fut cependant déçue de le voir se dirigée vers l’évier pour s’y laver les mains, en lui proposant une sortie pour le moins étonnante.

« De me… Capturer ? Je ne savais pas que tu faisais de la photo, Nuts. »

Ringo avait cet air étonné sur le visage. Mais il passa rapidement.

« Tu me montreras tes œuvres ? »

Elle l’embrassa sur la joue et l’instant qui suivait, elle l’avait à nouveau attrapé par le t-shirt pour le guider jusqu’aux escaliers. Avant de monter la première marche, elle lui avait déjà ôté, et s’attaquait déjà à son pantalon qui finit à ses chevilles en un instant sous les rires amusés de la native. En sautillant, elle grimpa la moitié de l’escalier avant de se retourner vers lui et de lui faire signe de la suivre. Elle l’attendit, et lorsqu’il fut à sa hauteur, elle lui vola un long baiser, se débarrassant de son propre haut avant qu’ils n’eurent atteint l’étage.

Dans la salle de bain, elle glissait ses mains dans les cheveux de son compagnon. Celui qu’elle aimait, qui partageait ses désirs les plus fous. Ses mains glissèrent sur son corps, le poussant près de la baignoire. Elle alluma alors l’eau chaude. Rien ne valait un bon bain bien chaud pour réveiller deux corps amoureux, désireux… Dans la buée qui se formait, envahissant la pièce d’une légère brume, plongeait la pièce dans une ambiance plus tamisée, plus romantique encore. On se serait cru dans une source chaude… Où chaque corps dégageait déjà une chaleur terrible.

Elle sentait ses mains glisser sur ses hanches, ses dents s’enfoncer dans son cou, sa langue parcourir le creux de son épaule. Si l’ambiance générale de la pièce était plutôt à la chaleur, la native frissonna rapidement lorsque les mains de son petit ami rejoignirent son dos pour y détacher son soutien-gorge, visiblement gênant. La douce danse de leur langue ne se fit pas attendre bien longtemps, alors même que ses doigts venaient déjà jouer avec la poitrine si sensible de la jolie blonde. Il prend ses lèvres, les mordille, puis vient se saisir du lobe de son oreille, qui arrachant un soupire d’aise. Il la veut. Il la veut tout entière, et il compte bien obtenir ce qu’il souhaite.

Ringo se sentit délestée de son pantalon. Ils étaient à égalité, maintenant. Vraiment ? La lueur qu’elle décelait dans ses yeux lui disait qu’il n’y avait rien de réellement égal avec la sienne. Il était bien plus taquin que d’habitude. Depuis quand Nate se laissait-il aller de la sorte ? Peu importait. Elle l’aimait, et le voir se lâcher était pour elle une chose à la fois inédite et forte plaisante.

Il descendait, parcourant sa peau de baisers, croquant son ventre et embrassant la cause du mal-être de la blonde. Elle se mordille la lèvre, commençant pourtant à comprend où il allait en venir. Il la défait du seul vêtement qu’il lui reste, s’approchant dangereusement jusqu’à venir trouver cette partie du corps de Ringo qu’il n’avait jamais goûté de cette manière.

Elle s’y attendait, mais la surprise était tout de même présente. Cette langue soudainement si aventureuse l’étonnait, lui faisait monter le rouge aux joues. Mais ce n’était pas important, car seul l’instant présent avait de la valeur. Si elle rougissait, c’était qu’elle aimait, qu’elle appréciait. La surprise avait alors laissé place au plaisir. Bientôt, elle l’accompagnait doucement, glissant ses doigts dans sa chevelure, tandis que ses soupires se faisaient de plus en plus profond, bruyants.

« Ah… Na-Nate… At-Attend… L’eau… »

L’eau allait déborder de la baignoire. Se mordant la lèvre fortement, elle s’extirpa à lui pour couper l’eau de la baignoire. Essoufflée, elle s’assied sur le rebord de celle-ci un instant, face à son bien-aimé.

« C’est fourbe, Nuts. Tu es fourbe… »

Etonnamment, elle rougissait encore et tournait le regard doucement sur le côté, le regardant du coin de l’œil. Là, appuyée sur le rebord, elle planta son regard d’ambre dans celui de Nate, écartant lentement les jambes face à lui.

« Encore… ? »

Juste réclamer à nouveau ce genre de chose la faisait frissonner de tout son être. Elle aimait ça. Ô oui, elle aimait ça, lorsqu’il prenait les choses en main.

Un baiser fougueux, comme il savait si bien les faire. Un de ceux qui vous font frissonner jusqu’à la moelle. Oui, un de ceux qui vous émoustillent en un clin d’œil… Presque juste par la pensée que cela puisse arriver. Il rompit le baiser, s’agenouillant face à elle, le front posé sur le sien. Il était allé à bonne école ? Devait-elle comprendre qu’il était devenu fourbe de la sorte à cause d’elle ? Il fallait bien avouer que Ringo était la reine des jeux de ce type, quand elle voulait. Elle aimait jouer, s’amuser, titiller… Il apprenait vite, ce garçon. Lui qui n’avaient encore aucune expérience quelques temps avant, lui qui s’était offert à elle pourtant sans broncher. Ah… Il cachait bien son jeu, ce petit pervers qu’elle aimait tant.

La native se laissait totalement faire, à sa merci. Ses doigts s’aventuraient là où ses lèvres avaient élu domicile un peu plus tôt, dévorant son cou et le marquant. Elle lui appartenait, toute entière, rien qu’à lui. Elle se faisait fureur pour ne pas déjà craquer, mordillant sa lèvre, le souffle court, alors que ses mains se promenaient sur le torse de son aimé ainsi que dans ses cheveux, sa nuque, son visage. Ses yeux trahissaient un désir indomptable. Elle voulait le croquer… Mais aucun des deux ne semblaient décidé à ce que cela n’arrive maintenant.

Nate descendait, embrassait sa peau, remontait sur ses jambes. Son regard… Ce regard. Mon dieu… Ce qu’il était craquant ! Elle soupira longuement, prête à subir tous les supplices qu’il s’apprêtait à lui faire subir. Mais… il n’était apparemment pas de cet avis. Un simple baiser, c’est tout ce qu’elle reçut avant qu’il ne s’éloigne avec un air taquin. Se-Sérieusement ? Un baiser sur son front, et le voilà nu comme un ver, prêt à sauter dans l’eau du bain. La blonde ouvrit de grands yeux, surprise. Surprise, et frustrée. Et… C’était tout ? Elle afficha une moue un peu triste, espérant le faire culpabiliser, mais il ne semblait pas vouloir céder. Ah, et bien, puisque c’était comme ça, il allait le regretter ! Elle lui ferait subir les pires des frustrations qu’elle pouvait lui faire subir, se vengerait de tout son être. Oh, oui. Ringo n’aimait pas être frustrée.

Sauf qu’elle n’eut à nouveau pas le temps de broncher, ni même de préparer le revers de la médaille qu’elle se retrouvait déjà dans l’eau, coincée entre les jambes de son aimé. Lui non plus, finalement, ne semblait pas avoir eu sa dose, puisqu’il venait à nouveau prendre possession de son cou avec envie, tandis que ses mains se baladaient à nouveau le long de ses cuisses puis, entre celles-ci. Ringo releva la tête doucement vers lui, cherchant son regard, croquant délicatement sa joue avant d’y apposer un baiser.

« C’est toi qui est à mon goût, Nuts. »

Elle attrapa la bouteille de bain moussant, ajouter un peu du produit à l’eau pour rendre la chose plus amusante. Bientôt, la mousse envahissait la baignoire et plongeait la pièce dans un délicieux parfum de pomme et de cannelle. Apaisée, la blonde vint trouver le cou de son aimé dans lequel elle déposa nombre de baiser. Elle le mordillait, le suçotait, marquait à nouveau son territoire sur lui. Les clientes du cabinet n’avaient qu’à bien se tenir, personne ne lui volerait son Nate ! Taquine, elle remonta jusqu’à son oreille où elle lui chuchota quelques mots.

« Tu vas le regretter ~ On ne frustre pas Ringo Orisa : elle se venge. »

Elle attisait sa curiosité. Elle le savait, il allait attendre de voir ce qu’elle allait lui faire subir en « retour » de ce qu’il lui avait imposé. Pourtant apaisée, elle le regarda avec des petits yeux de biches et lui vola un baiser en se blottissant contre lui.

« Je mangerai bien du Nate pour le déjeuner. Qu’en penses-tu ? »

Ses mains, baladeuses, se promenaient le long de son corps. Elles se propageaient sur son torse, puis son cou, et redescendaient jusqu’à venir titiller du bout des doigts cette partie de son corps si bien dressée qu’elle trahissait son envie imminente et la dévorer sur place. Ringo souriait, continuant de seulement frôler cette zone, de ne le toucher que du bout des doigts. Ah, il allait comprendre ce que ça faisait de frustrer une Orisa.

Il avait beau jouer les pervers, il avait toujours cette douceur dans le regard, cette petite lueur qui vous fait craquer. Qui la fait craquer. Elle, la jolie blonde, assise entre ses jambes, positionnée au creux de ses bras. La planète aurait bien pu exploser, elle serait morte heureuse avec celui qu’elle aime. N’était-ce pas la chose la plus romantique qui soit ?

Nate n’avait plus envie de jouer. Ses doigts glissèrent en elle avec agilité, lui arrachant un soupire de surprise avant qu’il ne lui vole un baiser plus fougueux que jamais. Il l’entraina avec lui, se redressant sans même quitter ses lèvres. Lorsqu’il le fit, son regard était plein de malice, il avait une idée derrière la tête. Alors, il l’invitait à se cambrer, s’approcher de lui, jusqu’à ce qu’il puisse s’introduire en elle. Elle le voyait rougir, et ne pouvait s’empêcher de réagir à son tour. Les joues rosies par la situation, elle sentait cette vague de plaisir monter en elle alors même qu’il n’avait pas commencer à bouger. Ringo soupira. Un long soupire, suivi d’un court gémissement. C’était… C’était inédit. Pour lui, mais aussi pour elle.

Car malgré son passif, la native n’avait jamais encore testé quelque chose de ce type. Elle avait goûté à plein de plaisirs divers, plein de positions, de lieu… Mais la baignoire, peut-être parce qu’elle n’en avait pas dans ses précédents appartements, elle n’avait jamais fait. La blonde y trouvait quelque chose d’agréable. Ou peut-être était-ce lui, qui était agréable. Son beau Nuts, qui prenait possession d’elle un peu plus chaque jour… Qui entamait de doux mouvements de bassin. Ah… Elle aimait vraiment ça.

Ringo s’accrocha à lui, glissa ses mains dans ses cheveux. Elle reprit possession de ses lèvres, fermant les yeux pour mieux en profiter. Elle étouffait ses soupires, ses gémissements en plaquant ses lèvres contre les siennes. Elle ne savait pas lui résister, définitivement pas. Alors, elle l’aidait, suivant ses mouvements et ondulant à son rythme, puis accélérant la cadence petit à petit. C’était bon, si bon… Qu’elle mourrait d’envie d’en avoir plus. Alors, elle relâchait ses lèvres pour venir planter les siennes dans son cou, le couvrant de baiser, marquant sa peau sur son passage. Et elle murmurait. Elle murmurait son nom entre deux gémissements. Il était si… irrésistible.

Elle n’en pouvait déjà plus, alors, elle ralentissait un petit peu le rythme. Il fallait en garder pour la suite. Il fallait que ça continue… Ils avaient tout le week-end pour profiter l’un de l’autre. Elle n’allait pas déjà fatiguer son petit ami, n’est-ce pas ?

Ringo frissonnait, gémissait au rythme des caresses de son aimé. Parfois, elle se demandait comment elle pouvait supporter une telle chose… C’était si bon, qu’elle en redemandait, finalement. Elle qui avait pourtant essayé de ralentir le rythme, la voilà qui en demandait à nouveau. La voilà qui se laissait aller, encore. Ah… Elle soupirait. Les minutes passèrent tout doucement, laissant aux amants le temps de profiter l’un de l’autre, avant que ce moment ne prenne fin.

Il l’enlaçait toujours comme si c’était la dernière fois, si bien qu’elle pouvait sentir tout son amour à chaque fois qu’il passait ses bras autour d’elle. Ses lèvres posées sur sa nuque, son dos, eurent don de lui donner des frissons de plaisir à nouveau, comme une prolongation de l’acte passé. Après lui avoir dit qu’il l’aimait, il l’aida à se replacer comme au début, replongeant son corps dans l’eau encore bien chaude. La native posa sa tête tout contre le torse de son aimé, cherchant ses yeux des siens.

« Je ne risque pas d’attraper froid avec toi à mes côtés, Nuts. »

Un moyen simple de dire à quel point il dégageait une chaleur folle. Elle pouvait le sentir… Son cœur était encore au milieu d’une folle symphonie de battements. Le sien était également très emballé, et il mit un certain temps avant de reprendre son rythme normal. Un temps pendant lequel la blonde s’était juste profondément calée dans les bras de son Nate.

« Nate tu sais… C’est la première fois que je ramène quelqu’un ici. »

Elle marqua une pause, relevant la tête vers lui pour l’embrasser sur la joue.

« Tu es dans mon jardin secret. Jamais aucun homme n’y avait mis les pieds. Je suis vraiment contente que tu sois le premier. »

Se redressant, elle lui fit signe de ne rien dire et lui vola un court baiser, avant de sortir de la baignoire. Ringo se baissa alors pour chercher deux grandes serviettes de bain dans le placard sous la vasque. Bien sûr, elle lui avait offert une vue imprenable sur son postérieur (et bien plus encore) une nouvelle fois. C’était presque à croire qu’elle le faisait exprès, cette vilaine jeune femme ! Elle déposa celle destinée à Nate près de la baignoire et s’enroula dans la sienne, respirant le parfum frais de la lessive. C’était comme si elles avaient été lavées hier…

« Couvre toi, avant que je te saute dessus de nouveau ! »

En lui tirant la langue, elle sortit de la salle de bain en sautillant, ramassant leurs affaires au passage pour venir les déposer sur le canapé. Ringo enfila son gilet un peu ample qu’elle avait laissé de côté à leur arrivée, ne prenant pas la peine de mettre quoi que ce soit d’autre en dessous. Il la couvrait suffisamment, protégeant sa poitrine, ses fesses, son intimité de la vue de son homme, tout en laissant suggérer bien des choses. D’ailleurs, en bonne joueuse qu’elle était, elle avait laissé la fermeture éclair ouverte jusqu’à la moitié.

Assise sur la table de la salle à manger, elle avait saisi son verre de vin et le sirotait en rêvassant, se remémorant ce moment qui venait de se dérouler dans la salle de bain. La belle rougissait. Il était si… entreprenant ! ça l’avait surprise, et quelle bonne surprise c’était ! Son corps entier réagissait encore à ses caresses, ses mots, ses soupires… Il ressentait encore chaque instant, chaque mouvement, si bien que sa nudité sous ce simple sweat se laissait plus que deviner. Les cheveux en bataille, elle guettait sa descente. Il l’avait eu cette fois, mais la prochaine, c’était la sienne ! Elle l’aurait à son tour, à ce jeu de séduction qui ne les lassait pas.

Pensive, la native eut pourtant tout le loisir d’observer la descente de son aimé. Les escaliers passés, il était arrivé dans le salon et s’était emparé de ses vêtements afin de les revêtir. Zut, elle aurait préféré qu’il reste nu, ou presque, cela aurait été plus facile de prendre sa revanche sur lui. Tant pis, le déshabiller faisait partis des choses qu’elle adorait faire. Redécouvrir son corps, à chaque fois, le scruter, le toucher, l’effleurer… Elle adorait les sensations que cela pouvait leur procurer aussi bien à l’un qu’à l’autre.

Sans plus attendre, Nate vint se loger entre ses cuisses, saisissant ses lèvres comme s’il s’agissait de petites sucreries. Bien sûr, la douce se laissa faire sans broncher, appuyant le baiser pour l’obliger à revenir en chercher un autre. Ses mains glissaient sur sa cuisse, remontaient doucement sur son bassin sans pourtant y parvenir.

« Je pense à toi, Nate. Tu hantes mes pensées même quand tu es juste en face de moi. Et en effet, ce vin est délicieux. »

Elle lui offrit un clin d’œil accompagné d’une langue légèrement tirée, reprenant une gorgée de ce breuvage si goûteux. Son amant vint nicher son nez dans son cou, provoquant chez elle un frisson incontrôlé qui lui grimpait le long de l’échine. Elle sentit sa main s’approcher, saisir la fermeture éclair du sweat et… la remonter. Un large sourire satisfait sur le visage, Ringo pouffa de rire lorsqu’il la mordilla légèrement.

« Bah alors Nuts, on ne sait plus résister ? »

Avait-il seulement sût à un moment ? Toujours plus qu’elle, en tout cas. Car la belle n’avait pas été capable de se retenir bien longtemps en la présence du bel homme qu’il était. Dès son arrivée à l’appartement, elle avait instauré un jeu de taquineries qui s’était finit nous savons comment. Pour autant, Nate n’était pas un amant comme elle avait pu en avoir d’autres lorsqu’elle était plus jeune. Il était unique, spécial. Elle l’aimait plus fort que n’importe qui.

« A l’unique et dernier homme de ma vie. »

Parce que Ringo le savait : s’il s’en allait, elle ne s’en remettrait pas. Et jamais plus elle ne serait en mesure d’aimer quelqu’un. Nate lui avait pourtant prouvé le contraire, alors qu’elle se sentait seule et était résignée à passer le reste de sa vie en mère meurtrie par la mort de son enfant. Il avait été capable de lui montrer qu’elle pouvait de nouveau aimer et être aimée. Mais il n’y avait qu’un Nate. Elle ne voulait que celui-ci. Et si celui-ci disparaissait, elle n’en voudrait pas d’autres. Son Nate. A elle. Et elle était à lui uniquement et éternellement.

Finissant de siroter son verre, la blonde le posa à côté d’elle sur la table. Ses mains vinrent se loger sur les hanches de son aimé qu’elle fixait d’un regard tendre. Même vu d’ici il était absolument craquant. Elle avait vraiment touché le gros lot ! Avant qu’ils ne soient interrompus par leurs envies mutuelles et partagées, elle se souvint de la discussion qu’ils avaient eue.

« Dit, Nuts. Depuis combien de temps tu fais de la photo ? Et pourquoi… Je ne le savais pas, jusqu’à aujourd’hui ? »

Ce n’était pas là un reproche, mais une simple question. Elle voulait tout savoir sur lui, même ce qu’il cachait au plus profond de son âme. Accepter l’autre avec tout son passé, ses qualités, ses défauts, ses manies… N’était-ce pas ça, aimer, après tout ?

Apprend à compter avec Ringo Orisa. Un, deux, trois, quatre, cinq… Attendez, ça va trop vite là.

C’étaient les battements de son cœur. Ils allaient trop vite. Ils n’attendaient pas que le précédent se soit terminé pour venir. Ils se succédaient, comme si leur vie en dépendait. Ils se succédaient trop rapidement. Ringo traduisait cela par une bouffée d’angoisse. Nate ne lui avait jamais dit qu’il faisait de la photo… Alors qu’il en faisait pourtant depuis toujours ? Pourquoi ne lui avait-il rien dit jusque-là ? En avait-il honte ? Etait-ce douloureux d’en parler ? Ou bien… Considérait-il que c’était un secret entre lui et sa propre âme ? Et puis… Pourquoi avait-il arrêté, si c’était son passe-temps favori ? Trop de mystère autour d’un simple appareil photo. Trop de mystères qui faisaient vaciller la native pour la première fois depuis longtemps.

Elle retenait une grimace, s’efforçant de garder le contact visuel avec ses prunelles d’ambre. Maintenant, il avait cet air rempli de nostalgie sur le visage. Il s’était remémoré des souvenirs de sa mère, des bons souvenirs. Quelque part, Ringo ne put s’empêcher de sourire à cela. Elle ne pouvait s’empêcher de l’aimer, et sourire, d’être heureuse pour lui alors qu’elle se sentait pourtant toujours comme vexée qu’il lui ait caché une chose aussi importante dans sa vie. C’était… Comme si elle lui avait caché son passé de barmaid pendant ses études, de championne de décente de verres et de jeune femme aux rendez-vous sans lendemain. Oh, attendez. Est-ce qu’elle lui en avait parlé au moins ? L’espace d’un instant, elle eut une hésitation assez grande. Ils avaient beau avoir parlé de leur passé, certains sujets n’avaient certainement pas été abordés. Volontairement, ou non. Même « non ».

Alors, c’était ça… Le sourire de la belle s’élargissait alors qu’elle prenait conscience que son angoisse n’avait pas lieu d’être. Il était évident qu’ils avaient encore des choses à découvrir l’un sur l’autre. Soulagée, elle pouffa de rire à sa propre idiotie et hochait la tête à la proposition de son aimé. Saisissant leurs verres, elle les remplissait et les apportait sur la table basse, près de la cheminée. Elle prit position par terre, adossée au canapé. Ringo adorait être assise par terre. Elle ne quittait pas son petit ami des yeux, dévorant du regard son postérieur qui se remuait sous son nez. Lorsque le feu fut allumé, elle fit signe à Nate de venir s’asseoir près d’elle et se nicha dans ses bras.

« J’adorerai voir tes books. Je veux tout savoir de toi, absolument tout ! »

Elle avait l’air d’une psychopathe en disant ça, mais elle était sincère.

« Profitons de ce week-end. A ton tour de me demander quelque chose que tu ne sais pas sur moi. »

Il l’avait promis. Il allait lui montrer cette passion qui l’habitait depuis si longtemps. Un sourire ne tarda pas à se dessiner sur les lèvres de la jolie blonde. Alors qu’elle se réjouissait, Nate vint lui voler un baiser au goût délicieux de vin. Il passa ses doigts sur son visage, lui déclarant qu’il ne savait quoi lui demander. Loin de ne pas avoir d’idée, il estimait en avoir un peu trop. Il voulait la connaître au moins autant qu’elle le souhaitait. Il la taquinait. Ah, le doux Nuts. Rappelant à quel point elle pouvait être taquine, Ringo ne put s’empêcher de sourire à son tour.

« Promener son joli fessier devant toi est absolument primordiale. Comment serais-tu tombé amoureux de moi autrement ? Tout cela faisait partie de mon plan diabolique pour te faire tomber dans mes bras ! »

Mais quelle était sa passion, à la native ? Elle pencha la tête sur le côté, réfléchissant à ce qu’elle pouvait bien lui répondre. A vrai dire, elle n’en avait aucune idée. A part jouer aux jeux-vidéo en petite culotte dans son salon, elle ne savait pas du tout ce qu’elle aimait. Ah, si : dormir jusqu’à midi. Ringo haussa les épaules.

« Je ne sais pas trop, à vrai dire. J’aime dormir. J’aime m’amuser, boire avec des amis. J’aime manger des cookies et jouer aux jeux-vidéo en petite culotte sur le canapé. Mais… une vraie passion ? Je ne crois pas que j’ai encore trouvé ce qui me passionne réellement. »

Et là, c’était le drame. La blonde avait l’impression d’avoir raté une partie de sa vie. Elle n’avait rien qui l’emballait plus que ça. Aucune… aucune passion, rien. L’espace d’un instant, elle en vint à se demander qui elle était et pourquoi elle vivait. Grimaçant, elle se jeta dans les bras de son aimé. Etait-elle réellement juste une femme sans aucun but dans la vie ? Si, elle voulait être heureuse. C’était tout ce dont elle était certaine. Heureuse, et avec lui.

« Nate… Tu vas rester près de moi, même si je n’ai pas de passion, pas vrai ? Tu peux… m’aider à en trouver une ? C’est pas grave, dit ? J’ai juste envie d’être heureuse. Avec toi. Pour toujours. »

Naïvement, elle nicha son nez au creux de son cou, lui murmurant qu’elle l’aimait plus que tout au monde et que jamais elle ne voudrait le quitter.

Il avait déposé un baiser sur son front et s’était enfui en lui sommant de ne pas bouger. Il… il était en train de s’enfuir alors même qu’elle lui avait demandé de ne pas le faire ? Ringo ne savait pas trop quoi penser. Elle s’inquiétait. Oui, elle s’inquiétait énormément. Elle avait peur qu’il ne s’enfuit. Peur qu’elle se retrouver seule à nouveau. Peur de tellement de chose en réalité ! Alors elle patientait, seule sur ce canapé qui lui paraissait trop grand. Elle restait immobile, observant le feu qui crépitait dans la cheminée. Au moins, elle n’avait pas froid.

Et puis, Nate était redescendu. Il avait attrapé sa main, lui avait noué l’annulaire d’un fil noir qu’il avait été cherché on ne savait trop où. Après un léger baisemain, il afficha un air sérieux et planta ses prunelles dorées dans cette de la jolie native. C’est alors que ses derniers mots résonnaient dans l’esprit de la belle. « Epouse-moi, Ringo. »

Wow, wow… Wow. Si elle s’attendait à une telle déclaration ! Loin d’imaginer même un jour qu’ils atteindraient réellement cette demande, Ringo afficha un air profondément surpris. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant que de petites larmes perlent à ceux-ci. Elle eut un mouvement de recul, se mit debout sur le canapé et fit plusieurs pas en arrière, toujours en fixant l’homme qui venait tout juste de lui demander de mutuellement s’offrir leur vie. La jolie blonde se demanda soudainement si cela n’allait pas un peu trop vite. Il y avait encore si peu de temps qu’ils étaient réellement un couple et non plus des colocataires fortement attirés l’un par l’autre. Pourtant, son cœur tambourinait dans sa poitrine. Jamais elle n’aurait imaginé, un jour, recevoir une telle proposition. Jamais. Elle se laissa tomber sur les fesses, profitant du rebond offert par le canapé pour ne pas se faire mal. Ses yeux n’avaient toujours pas quittés ceux de son aimé. Jamais ils ne les quitteraient. Jamais ils ne se quitteraient. C’était lui qu’elle voulait, et personne d’autre. Alors, elle se jeta dans ses bras une nouvelle fois, colla son front contre le sien en laissant toutes ces larmes couler le long de ses joues si douces.

« T’es complètement fourbe, Nate. Fourbe et taré. Barge. Idiot et… Je t’aime. »

Entre deux sanglots, elle vint prendre ses lèvres pour sceller la promesse qu’elle lui faisait de ne jamais le quitter.

« Je t’épouserai. »

Elle affichait alors un large sourire, si sincère, si touchant. Elle lui caressa la joue, tendrement, le regard doucereux. Ses mains trouvèrent le chemin de sa chevelure encore légèrement humide, de son cou tendu, de ses épaules si bien bâties. Ses lippes trouvèrent les siennes. Les yeux clos, savourant l’instant, Ringo pouvait sentir le bonheur qui se propageait en elle. C’était la première fois depuis la perte de son fils qu’elle ressentait quelque chose de si fort…

Il voulait demander sa main… à sa mère ? Passé le soulagement de la réponse de la jolie blonde, Nate avait exprimé un souhait pour le moins surprenant. Ringo ne pensait pas l’élu de son cœur aussi traditionnaliste. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de pouffer de rire. Prétentieux ? Lui ? Jamais. Ô grand jamais. Ou peut-être que si, mais qu’elle ne savait pas le remarquer. L’amour rend aveugle, paraissait-il.

Saki ne serait pas un problème. La native le savait parfaitement. Sa mère s’inquiétait plus que quiconque de son avenir et de ses amours. Mais c’était aussi une vieille sorcière qui devinait toujours tout à l’avance. « L’instinct maternel » qu’elle disait ! Ringo pensait plutôt qu’elle avait une sorte de don de divination un peu étrange. Peut-être qu’elle lisait l’avenir dans la lessive… ? Pensive, la demoiselle se mit soudainement à rire à cette idée. Elle posa sa main contre celle de Nuts et planta ses yeux dans les siens.

« Cette vieille sorcière n’attendait que ça ! Je suis certaine qu’elle avait tout prévu depuis le premier jour. »

Elle tirait la langue, glissant à son tour sa main sur son visage.

« Je n’ai pas besoin de « la plus belle bague ». J’ai juste besoin de toi, Nate. »

Sans s’arrêter, elle glissait ses doigts le long de son cou, ses épaules, sur son t-shirt.

« J’ai besoin de toi. De te voir. De te sentir… Et de tes cookies bien sûr ! »

Elle lui vola un baiser. Long, chaud, langoureux, avant de s’éloigner rapidement. Là, débout sur le canapé, elle se pencha légèrement vers l’avant en laissant entrevoir les parties les plus intimes de son corps.

« Attrape-moi, et tu auras une récompense ~ »

Taquine, elle vida son verre de vin qu’elle déposa sur la table basse avant de s’échapper vers la cuisine en gloussant.

Ringo se jouait de lui, comme un chat agile qui marchait sur le bout des pattes. Et pat-pat-pat. Le voici qui l’attrapait. Ses mains sur les hanches de la belle blonde semblaient avoir enfin retrouvées leur place. Ringo le laissa s’installer contre elle, soupirant d’un plaisir qu’elle n’avait plus connu depuis longtemps. Le plaisir d’être aimée, réellement. Pas seulement celui de draguer, de flirter, de profiter. Celui de savoir qu’on est engagé, qu’on attend quelque chose. Ses crocs vinrent doucement saisir la chaire de sa nuque avant qu’il ne la menace de la dévorer.

La proposition fit forte impression : Ringo pouffa de rire avant qu’il ne l’incite à se retourner. Ses baisés… Elle ne les échangerait pour rien au monde. Savourant chaque instant au cours desquels ses lèvres étaient liées aux siennes, chaque souffle échangé. La native enserra son récemment fiancé et, lorsque leur baisé fut rompu, elle vint doucement se blottir contre lui.

« Je t’aime, Nate. »

Elle fit alors un pas en avant et, sur la pointe des pieds, vint à son tour poser ses dents au creux de son cou. Elle se jouait de lui, la langue comme seule arme, descendant et remontant le long de son cou jusqu’à venir titille le lobe de son oreille. Ses mains glissaient le long de son dos jusqu’à trouver ses hanches et le bas de son ventre. Oui, juste-là, au-dessus de la ceinture du pantalon. Juste ce petit endroit, là, sur lequel elle glissait ses doigts de cette manière si sensuelle. Ses yeux plantés dans les siens, sa langue dépassant légèrement pour se lécher le coin des lèvres. Le regard langoureux, qu’elle interrompit pour un baisé fiévreux. L’instant suivant, elle déboutonnait déjà son pantalon d’une main habille avant de le tirer vers elle, plus près du canapé.