Fallen form the sky [Shiro & Lyra]

"The call of the unknown"

J’étais dans une forme éclatante aujourd’hui. Assise à l’avant du bus, je ne tenais déjà plus en place. Ma tête battait à la mesure toute seule en rythme avec l’air que je fredonnais. La la ♪ la la ♪ la la lala la lala ♫ Je me sentais l’âme d’une aventurière que le hasard de ses pérégrinations aurait amenée dans cette grande ville totalement inconnue. J’avais une envie folle de partager ma bonne humeur avec tout le monde autour de moi, de chantonner et taper du pied en rythme, c’était difficile à contenir. Cette excitation grisante me montait tellement à la tête que j’en oublierai presque la raison de ma venue ici.

« J’espère qu’ils ne s’inquiètent pas trop pour moi... » songeai-je en sortant mon vieux téléphone de ma poche. Il avait coupé avant que je ne puisse joindre qui que ce soit, et je n’avais pas trouvé le chargeur dans mes bagages. Ah ça, j’avais toujours été du genre distraite, mais c’est bien dans ce genre de moments que ça ne m’arrivait pas d’habitude ! Sauf que pour le coup, je ne me souvenais même pas avoir fait les dits bagages... autant dire que je m’étais sacrément paumée. Pour tout dire, je ne savais pas exactement où j’avais débarqué. Cette histoire de pouvoirs dont parlait la lettre, j’avais du mal à avaler. Mais bon... j’avais d’autres priorités. Combien de temps je devrais rester ici ? Aucune idée... cependant, je n’étais pas pressée de repartir non plus.

Une légère secousse me ramena à la réalité. Le bus s’était arrêté. Retrouvant mon aura de gaité habituelle, je bondis hors de mon siège, sac à l’épaule, et descendis en hâte du bus, non sans bousculer tout le monde au passage. Aaah, j’avais tellement hâte de visiter ! Quelques excuses noyées des bruits de moteur plus tard, me voilà enfin livrée à moi-même...

« Alors c’est ça, Amishawa ? »

Perspicace, c’était marqué sur les panneaux quand nous étions arrivés tout à l’heure. Je suppose que c’était comme ça que la ville s’appelait. Un joli nom d’ailleurs, bien plus classe que ceux que j’avais dans mon pays natal. Enfin, vu le nombre, c’était compréhensible qu’ils tombent en panne d’inspiration à un moment... ils devraient faire des sondages pour ça, tiens !...

Ah, je m’égarais encore. Maintenant, il me fallait trouver la galerie marchande. J’hésitai un instant, levant les yeux au ciel... le soleil était encore bas, il devait être aux alentours de 9 heures, je dirais. Ce serait facile de demander à des passants, mais ça gâcherait le plaisir de l’exploration, et j’avais tout mon temps pour visiter. Alors, quelle rue... pile ou face ? Évidemment, fallait qu’il y en ait trois. Soit, je n’avais qu’à faire deux jets, je prendrais celle qu’il resterait.

Décidée, je sortis une pièce de ma poche et la plaçait sur mon poing, puis la propulsai bien haut dans le ciel avec mon pouce. Pile j’élimine la droite, face la gauche... Mais une fois encore, rien ne pouvait se passer selon les prédictions : je manquai la pièce au vol et elle ricocha sur le pavé, allant rouler librement dans l’espoir d’échapper à la tyrannie capitaliste que lui réservait sa triste conditionne de pièce – et fini par s’échouer un peu plus loin aux pieds d’une petite fille. Je couru vite à sa rencontre pour ramasser ma précieuse – vingt centimes tout de même – et lui fit un grand sourire amical.

« Désolée, c’est à moi... »

Je me tus un instant, dévisageant l’inconnue en attendant sa réaction. Elle était vraiment jeune, est-ce qu’elle s’était perdue ? Peut-être que je pourrais l’aider... je ne sais pas, d’une quelconque manière, peu importe. Au final, je ne lui laissai même pas le temps de répondre et enchainai de suite :

« Je m’appelle Lyra, je suis une voyageuse ! Tu t’appelles comment ? Tu t’es perdue, je peux peut-être t’aider ? »

"Together we are stronger !"

Shiro... un joli nom. Il signifie ‘‘blanc’’, comme la couleur de ses cheveux. Je trouvais ce genre de détails assez amusants, quand on y pensait, fascinants même. On ne choisi pas son nom, il nous est donné à la naissance... et pourtant, elle avait choisi de teindre ses cheveux de cette même couleur. Pouvait-on seulement appeler cela coïncidence, ou plutôt... signe du destin ?

Cependant, une autre chose m’interpella chez cette petite fille. Sa voix sonnait creuse, vide d’émotions humaines. La joie, la peine, ou même la gêne n’y avaient pas leur place. Une voix monocorde, fatiguée, comme un vieil enregistrement rayé. Je cru à une blague, au début. Elle n’avait réellement nulle part où aller ? Aucun parent, personne à qui demander de l’aide ?... J’avais comme un blocage dans ma réflexion, quelque chose n’allait pas. Sac à l’épaule, bloc note et crayon en main, écouteurs aux oreilles. Seule dans la foule sans visage, elle n’avait rien d’une enfant normale.

« Tu n’as... vraiment aucun endroit où rester ?... »

Une pensée me vint à l’esprit. Pourrait-elle aussi être une naufragée, mystérieusement perdue loin de chez elle, comme moi ? Si c’était le cas, je me devais de l’aider. Et puis, même si c’était autre chose, je ne pouvais pas simplement l’ignorer. Etre une voyageuse, c’est aussi cette philosophie de l’entraide, cette solidarité !

Seulement... la réalité n’était jamais bien loin de mon petit nuage, et j’allais devoir redescendre sur terre. Après tout, je n’avais aucun repère dans cette ville immense, et je n’avais pas de logement à proprement parler. Je ne pouvais pas imposer une personne trouvée sur la route à Kurai non plus, et je n’avais pas garantie de trouver quelqu’un d’autre pour nous accueillir toutes les deux. Dit de cette façon, c’était plutôt décourageant... mais chaque chose en son temps. Premier objectif : trouver ce satané chargeur pour mon téléphone !

« Puisque tu ne sais pas où aller, ça te dit de venir avec moi ? J’ai quelques affaires à régler en ville, je pourrai t’aider après. »

Je lui tendis la main, espérant de tout cœur qu’elle la saisisse. Après tout, je ne pouvais pas l’aider si elle refusait de venir avec moi. A deux, l’immensité de la ville serait moins impressionnante, et l’aventure n’en serait que plus excitante ! Tu n’as pas besoin de parler, un seul geste suffit. Allez... tends ta main vers de nouveaux horizons !

"Let's just have fun !"

Elle ne répondit pas. Quelques secondes s'écoulèrent, une légère hésitation. La petite fille semblait… embarrassée. Chaque personne que nous rencontrons, chaque être vivant sur cette terre, tous ont derrière eux une vie, un passé. Certains le traînent derrière eux tel un fardeau et luttent contre la tempête, d'autres en tirent une force et se font porter par un vent ascendant. Je le savais par expérience, tout le monde n'avait pas le courage d'accepter une main tendue…

Pourtant, elle la saisit. Je sentis un léger tremblement dans cette petite main venue se loger dans la mienne, cette main d'enfant glacée par le froid de l'hiver… cette main que je serai bien au chaud au creux de ma paume pour être sûre de ne pas la lâcher. D'une certaine façon, cela me faisait toujours quelque chose, ce simple fait qu'une personne me confie son destin. Je n'avais aucune capacité particulière, j'étais même plutôt maladroite et me suivre n'était pas de tout repos. Et pourtant... chaque jour qui passait, de plus en plus de gens acceptaient mon soutient, m'accordaient leur confiance. C'était sans doute ce sentiment qui me poussait à leur tendre la main. Cette douce chaleur qui vous envahi et réchauffe les coeurs gelés par la solitude. Elle semblait le ressentir aussi, Shiro… cette façon dont elle rougissait ne trompait pas. Il n'y a pas de honte a avoir, n'est-ce pas ? Aider et accepter d'être aidée… telle était la philosophie des voyageurs.

« Allez, here we go ! ♪ »

Le signal du départ donné d'une voix enjouée, j’entraînai ma nouvelle compagne de voyage à travers les rues bondées de monde du centre ville. Par où ? Eh bien… la première rue qui me paru attrayante. C'était bien la peine de tirer à pile ou face, mais ça, je ne m'en préoccupais déjà plus, je n'allais pas ennuyer Shiro avec ce genre de tours. Et puis, ça ne faisait pas très pro' quand on ne me connaissait pas, j'avais une image à tenir.

Je l'avoue, j'avais du mal à calibrer ma vitesse de marche pour ne pas incommoder la petite. J'ignorais depuis combien de temps elle marchait comme ça dans la rue, ses bagages devaient lui peser. Moi, j'avais l'habitude de la course et de la marche rapide, et les habitudes… eh bah c'est des peluches d'alpaga, et puis flûte ! N'empêche, cette ville ressemblait beaucoup à celles que j'avais visités dans ma France natale, tant dans la structure que le flux de population. Si on faisait abstraction de l'architecture un peu originale des bâtiments et de la langue sur les panneaux, c'était comme à la maison… ce qui en soit n'était une si bonne nouvelle, car j'allais salement galérer à trouver le bon magasin sans indications, surtout avec cette foule, je voyais à peine les vitrines ! Alors je me promenais un peu au hasard, regardant en l'air et tentant de déchiffrer les noms d'enseignes sur les devantures par dessus la tête des gens.

« Un magasin d'électronique… comment ça pourrait s'appeler ?... »

J’avais beau y réfléchir, aucun nom ne m’interpellait. Rien dans cette rue... rien dans celle là non plus. Ma quête s’annonçait plus ardue que je ne l’avais imaginé... je pourrais en profiter pour faire du tourisme, hein ? Mais pour être honnête, j’avais du mal à me la couler douce en sachant qu’on s’inquiétait peut-être pour moi, loin d’ici.

Je laissai échapper un soupir, espérant qu’il emporte avec lui mes tourments, quand cette chaleur dans ma paume me rappela à la réalité. Sur le coup, j’avais presque oublié qu’elle était là, sa main dans la mienne. L’avait-elle perçu, ce moment d’égarement ?... Mon regard croisa le sien, ses yeux aux iris teintés d’un rose atypique... Je restai un instant dans le vague, comme déconnectée ; lorsque je revins à moi, je lui fis un petit sourire pour ne pas l’inquiéter. Elle aussi avait ses problèmes, je n’avais pas à l’ennuyer avec les miens.

« ... Hé, Shiro. Tu veux... aller quelque part en particulier ? »

C’était sans doute le meilleur moyen de nous changer les idées à toutes les deux. Et puis, rien ne m’empêchais de continuer à chercher en m’amusant un peu. La route serait plus intéressante en faisant un peu connaissance.

"Waffle time ♫"

Il semblerait que l’estomac de la petite ait voulu parler pour elle. Son visage vira presque instantanément au rouge, puis elle avoua que manger quelque chose ne serait pas une mauvaise idée. Shiro avait l’air tellement embarrassée, sa petite frimousse était de rouge pivoine. C’était adorablement trop mignon comme réaction, mais je me sentais un peu mal pour elle aussi... Cela dit, je en pus m’empêcher d’échapper un petit rire, partagé entre l’amusement et la gêne, en lui caressant la tête.

« J’avais un peu faim moi aussi... allez, fais pas cette tête ! »

J’attendis quelques secondes qu’elle puisse se calmer un peu en essayant de me rappeler... j’étais certaine d’avoir vu quelque boulangerie ou échoppe vendant de quoi calmer notre faim. Ce n’était pas ce qui manquait en centre ville de toute manière, il y en avait un tout les vingt mètres. Non, le plus dur serait de choisir quoi prendre : crêpes, gaufres, pains au chocolat, cookies, chouquettes, et tant d’autres encore... peut-être même des viennoiseries venues de lointains pays, que je ne connaissais même pas ! Rien que d’y penser, j’en salivais presque...

« C-c’est une expression, hein ! » me résonnai-je en vérifiant d’un revers de main que je n’étais pas effectivement en train de bavouiller. Je n’étais pas si affamée que cela... quoique, je n’avais pris un déjeuner très léger tôt ce matin, et l’horloge tournait, bien que je n’aie aucun moyen de vérifier l’heure. Bref, assez de se chercher des excuses ! Je pris la main de Shiro plongeai dans la foule à l’instinct, espérant trouver notre bonheur.

« Yatta ! m’exclamai-je en émergeant devant un marchand de gaufres. Mmh... voyons... chantilly et fraise pour moi ! Et toi Shirou ? »

Je me tournai vers elle pour l’encourager à s’exprimer, même si je me doutais qu’elle n’allait pas passer sa commande avec autant d’enthousiasme que moi. Pendant qu’elle choisissait, un second employé de la boutique s’afférait à préparer les commandes à l’arrière. Ils avaient une carte plutôt fournie, il y en avait pour tous les gouts. Des crêpes, des gaufres, même des glaces... enfin, ce n’était pas trop la saison pour ces dernières, mais elles devaient avoir du succès en été. Mais... peut-être que Shiro n’aimait pas les gaufres, ni les crêpes, en fait ? C’était difficile à imaginer, ce serait comme ne pas aimer le chocolat, ou ne pas aimer les gâteaux secs. Impossible, un tel être ne pouvait pas exister. Ce serait terrifiant en tout cas... ahem.

"Doutes"

Peut-être que la carte était un peu trop imposante pour la petite Shiro... serait-il possible qu’elle ne soit jamais venu à ce genre de stand ? Ce n’était pas impossible, les prix étaient généralement assez élevés en ville, surtout quand on venait de la campagne. J’aurais bien pu choisir pour elle, mais je n’avais aucune idée de ses gouts, j’aurais du lui demander avant...

« Papa, ça avance pas la queue...
- Encore des touristes qui sait pas lire la carte... Hé, y’en a qui attendent là ! »

Patience est mère de vertu, qu’ils disaient. Derrière nous, les esprits commençaient et s’échauffer, les enfants s’agitaient et les parents perdaient patience. L’autre vendeur vint m’apporter ma gaufre et prit la commande suivante, pendant que Shiro peinait toujours à choisir la sienne. Elle semblait bien essayer d’articuler quelque chose, mais la gêne la paralysait. J’avais l’impression de voir son regard complètement perdu face à la vitrine et la carte de choix. Seulement, même si elle tirait sur ma manche pour demander du l’aide, je ne pouvais pas lire dans ses pensées...

Ce ne fut qu’au prix d’une longue délibération intérieure qu’elle parvint à formuler une demande à peu près intelligible. Le gérant passa la commande à son collègue chargé de la cuisson et me donna le montant à payer. Il avait l’air un peu sur les nerfs, mais n’en laissa rien échapper en bon professionnel. Une fois que Shiro eut récupéré sa crêpe, je la pris par la main et l’entrainai hors de la foule, à la recherche d’un endroit tranquille pour manger. Et justement, il y avait un petit muret non loin, idéal pour se poser. Je m’y assis et croquai à pleine dent dans ma gaufre, me soucier de la chantilly qui, inévitablement, m’arriva sur le bout du nez. Ah, rien ne valait une bonne gaufre encore chaude, ça faisait tellement longtemps que je n’en avais pas mangé !

Après avoir engloutis ma première bouchée comme une morfale et essuyé mon nez, je jetai un œil à ma compagne qui semblait un peu... dans la lune. A vrai dire, j’étais inquiète à son sujet, pourvu que cette expérience ne l’ait pas trop affectée... Elle avait l’air encore jeune, bien plus que je ne l’étais, peut-être se formalisait-elle un peu trop de cet incident. Oui, c’était sans doute quelque chose comme ça.

« Je croyais que t’avais faim... mange, ça va refroidir ! »

Je lui tapotais doucement la tête avec le sourire, espérant ainsi chasser le voile sombre de mélancolie qui planait sur elle. Sourire pour chasser la tristesse. Mais plus je la regardais, et plus je la trouvais étrange, cette petite fille perdue dans une ville immense... « Je n’ai nulle part où aller... » avait-elle dit, plus ou moins. Mais après ça, j’avais du mal à m’imaginer la laisser se débrouiller seule, même avec un logement. Ahlala... dans quoi m’étais-je encore fourrée... allez savoir.

"Une peluche pour passer la nuit"

Croquant dans ma gaufre, je n’arrivais pas à détacher mon regard de cette petite fille à l’air mélancolique. Je ne pouvais pas lui venir en aide, je ne pouvais pas la faire sourire. La tristesse dans son aura me mettait mal à l’aise et commençait à m’affecter moi aussi. Si même le nutella était inefficace pour lui remonter le moral, c’est qu’elle allait vraiment mal. Je m’arrêtais un instant de manger, songeant à ce qui pourrait être la cause d’une pareille déprime. Peut-être une peine de cœur, ou des problèmes de famille... Malheureusement, ce dont on a besoin dans ces moments, c’est d’une véritable amie, pas d’une inconnue. Mais, si elle n’avait vraiment personne ici ? C’était la seule chose que je pouvais faire pour elle, et puis, je ne pouvais pas la laisser comme ça.

Résolue, je posai ma demi-gaufre à côté de moi et me penchai pour attraper Shiro par la taille. Je la soulevai sans difficulté et l’assis sur mes genoux, la serrant doucement dans mes bras pour ne pas qu’elle tombe. Je ne savais pas trop comment elle réagirait, je ne voulais pas lui faire peur non plus, mais au moins, j’étais sûre d’attirer son attention. Vu comme m’avait paru timide, elle devait surtout être morte de gêne en ce moment... J’attendis qu’elle se calme un peu avant de me pencher légèrement sur son oreille pour lui parler à voix basse :

« Shiro, je... je sais pas trop ce qui te tracasse, mais si tu as besoin d’en parler, je peux t’écouter. Je sais qu’on vient à peine de se rencontrer, que c’est compliqué de faire confiance, mais si tu n’as personne... »

Et ça, j’étais plutôt bien placée pour le savoir, moi qui ne parlais jamais de moi-même qu’à demi-mots. Je connaissais cette mentalité qu’on pouvait avoir, celle de croire qu’on serait capable de tout surmonter seule, peu importe le temps que cela prendrait. Dans un sens, je me retrouvais un peu en elle. C’est parce que j’avais connu cette situation que je comprenais à quel point elle était difficile à vivre. Même si cette époque appartenait au passé à présent, je ne pouvais oublier ce sentiment...

Alors, mes bras toujours autour de la taille de la petite Shiro, je levai les yeux vers le ciel dans l’attente de sa décision. Il faisait beau aujourd’hui, le soleil radieux baignait les rues de ses rayons. Il faisait même plutôt chaud pour la saison, mais peut-être que l’astre du jour n’en était pas la seule raison. Cependant, il me rappelait que l’heure tournait toujours, et que les magasins allaient sans doute bientôt fermer pour la pause de midi. J’aimerais bien trouver mon chargeur avant, histoire d’avoir l’après-midi pour aider Shiro. Aaah... au moins, je ne risquais pas d’avoir le temps de m’ennuyer. La journée promettait d’être chargée, et elle ne faisait que commencer.