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| Quand l'amour est au rendez-vous | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Quand l'amour est au rendez-vous Mer 28 Jan 2015 - 19:21 | |
| Un rendez-vous, voilà ce qui avait fait que la jeune nippone s'était levée tôt afin de se mettre sur son trente et un en ce jour férié. Ce rendez-vous n'était pas n'importe lequel, non, s'en était un amoureux. Oui, depuis peu, depuis ce magnifique jour qu'était Noël, jour qui cette année s'était montré bien plus magique que d'habitude suite aux événements s'y étant produits, Sayuri avait trouvé l'amour, la perle rare. Elina. Les deux adolescentes avaient scellé lors de ce doux vingt-cinq décembre, un baiser, gage de leur amour. Depuis cela, la vie s'avérait être un véritable paradis, la blonde était aux anges ! La simple présence de son aimée lui faisait oublier tous ses petits tracas suite à son arrivée sur cette étrange île. Elles étaient à la base proches, mais après cette évolution sentimentale entre elles, les amoureuses en étaient presque devenu inséparables. Bien sûr, des commentaires désagréables leur étaient portés au Lycée, il y avait toujours des gens trouvant cela ignoble, une relation entre deux filles. Cependant, cela ne les affectait pas, non, leur amour pouvait tout braver que cela plaisait ou non à leur entourage. Bien évidemment, les tourterelles ne pouvaient pas vraiment exposer au grand jour leur amour en n'étant pas en tête à tête. C'était pourquoi, elles avaient profité du fait que leur établissement soit fermé pour cause de jour férié afin de se voir, seule à seule. D'où cette fameuse excitation mais aussi cette appréhension qu'éprouvait la jeune nippone à l'idée de se rendre à ce rendez-vous galant.
Sayuri avait hâte de voir la prunelle de ses yeux, mais à la fois, elle se demandait toujours avec anxiété si elle était assez jolie, si sa coiffure était bien, si ces vêtements étaient mignons... Bref, elle voulait être parfaite pour sa chère et tendre Elina. Jetant un rapide coup d'oeil à la pendule de sa chambre, la demoiselle déglutit en voyant qu'il ne lui restait que quinze minutes pour se rendre au point de rendez-vous, sans quoi elle serait en retard ! Elle n'avait pas vu le temps passait, elle avait mis un temps fou à choisir sa tenue qu'au final il était heureux qu'elle se soit levé de si bonne heure ! Plus le temps de se demander si telle ou telle robe serait mieux que l'autre, elle devait vite se rendre à l'arrêt de bus pour y attendre sa dulcinée et ensuite se rendre au cœur du centre-ville. Leur destination était le centre commercial, plus précisément la galerie marchande. Pas forcément pour y faire du shoping, l'avantage de ce lieu était qu'il y avait une multitude d'échoppes et boutiques en tous genres, pas uniquement des vêtements. Un endroit où il était impossible de ne pas trouver quoi faire, parfait pour que les deux jeunes femmes puissent passer une bonne journée !
Elle enfila rapidement son manteau, fit ses lacets, prit son petit sac et s'en alla vivement de chez elle.
-I-Il ne faut pas que j'arrive en retard !S'ordonnait-elle à elle-même.
Sa volonté de ne pas faire patienter sa compagne fit qu'elle fit son trajet en moins de deux, peut-être même un peu trop vite? En effet, aucune trace de sa camarade à la chevelure mauve... Elle reprit alors son souffle, sa respiration quelque peu saccadée après sa petite course, et vient s'assoir sur le banc de l'arrêt de bus, attendant patiemment... Ou impatiemment, l'arrivée de sa bien-aimée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Jeu 29 Jan 2015 - 18:46 | |
| Elina était fébrile. Non pas qu’elle avait attrapé un rhume ou même un simple coup de froid, mais bien parce qu’elle s’agitait dans tous les sens, comme un lion en cage. Et pourtant, ce n’était pas comme si elle avait quelque chose de particulier à faire ! Ou plutôt, si, elle avait plein de choses à faire… Se choisir une tenue mignonne et adaptée pour une sortie en ville. Cependant, Elina n’avait rien de tout ça… La seule tenue qui répondait à peu près à ces conditions était celle qu’elle avait mise le soir de Noël… Ce soir si magnifique, si magique, qu’il lui arrivait encore de se réveiller en se demandant si elle n’avait pas tout simplement rêvé tout ce qui s’était passé. Mais non, la vérité, la douce et merveilleuse vérité, était que tout cela avait bien eu lieu. Ce rendez-vous en tête à tête, rien qu’elle et Sayuri, leur petit passage à la patinoire, ce premier baiser désastreux qui avait permis de conduire et ce second baiser si enchanteur…
Elina secoua la tête afin de reprendre ses esprits. Lorsqu’elle se remémorait les moments passés avec sa… sa petite-amie, elle avait tendance à rêvasser, comme si on l’avait mis sur pause. Or, ce n’était pas le moment ! Trop de choses à faire, trop de décisions à prendre, et aucune qui paraissaient convenir… Bon, finalement, elle opta en dépit de cause pour une tenue sobre, une fois encore. Les vêtements colorés ne semblaient décidemment pas vouloir lui aller… La mine sombre, Elina se dépêcha d’enfiler les vêtements sélectionnés, mettant un terme à sa quasi nudité. En effet, étant seule à l’appartement, Emily étant à l’hôpital à cette heure-ci, elle n’avait pas pris la peine d’enfiler autre chose que des sous-vêtements après s’être douchée minutieusement. C’était inutile, étant donné qu’elle allait devoir en enfiler d’autres très vite. Seulement, le choix s’était révélé beaucoup plus ardu que prévu, et elle avait donc passé un bon moment en petite tenue… Heureusement, elle s’était assurée que les rideaux étaient bien tirés, afin d’éviter qu’une certaine personne ne profite du spectacle. Enfin, ce n’était pas non plus comme si les formes peu développées de la jeune russe avaient de quoi émoustiller qui que ce soit…
Quoi qu’il en soit, Elina, désormais vêtue comme elle se devait de l’être, se regardait dans le miroir. Elle avait beau se regarder sous toutes les coutures, elle n’arrivait pas à se montrer satisfaite de ce qu’elle voyait. Cette tenue ne semblait vraiment pas indiquée pour un rendez-vous amoureux… Eh oui, les raisons de tout ce remue-ménage matinal était que la jeune russe se préparait à aller rejoindre sa petite amie pour un moment romantique l’une avec l’autre. Enfin, romantique était peut-être exagéré… Après tout, elle ne faisait que se rendre à la galerie marchande d’Amishawa, et il était à prévoir qu’il y aurait foule sur place. Pas vraiment la définition du romantisme… Mais lorsqu’Elina était avec Sayu, tout lui semblait toujours si magique, si bien que la présence de quelques badauds lui paraissait parfois comme insignifiante. C’était d’ailleurs cet état d’esprit qui lui permettait d’ignorer les murmures réprobateurs que certains élèves du lycée échangeaient sur leur passage lorsqu’elles se trouvaient toutes les deux. Et de toute façon, en matière de reproches injustifiés, Elina en connaissait un rayon, et ceux-ci était loin de la blesser, étant donné qu’ils lui confirmaient que tout cela était bien réel.
Maintenant qu’elle était habillée, Elina se demandait si elle ne devait pas changer de coiffure, pour une fois. À toujours afficher la même tête, Sayu risquait fort de se lasser d’elle. Cependant, un rapide coup d’œil sur l’horloge lui rappela, non sans lui arracher un hoquet de terreur, que le temps ne s’était pas arrêté de s’écouler pour son bon vouloir. Si bien qu’elle n’avait plus vraiment le choix… Passant un rapide coup de brosse dans ses cheveux, accrochant vite fait sa broche, elle quitta la salle de bains pour se précipiter dans une glissade sur sa veste qu’elle enfila avant d’attraper son sac et de filer. Malheureusement, le destin s’acharna sur la demoiselle, car dans la précipitation, un pan de sa veste fut accroché dans la porte. Tirant d’abord un peu dessus pour essayer de la déloger, elle dut finalement se résoudre à fouiller dans son sac après la carte électronique qui permettait de la déverrouiller. Sauf que cette dernière avait une fois encore glissé de son emplacement habituel, si bien qu’il lui fallut plusieurs minutes avant de remettre la main dessus… Le résultat fut qu’Elina avait du retard. Juste un peu, certes, mais suffisamment pour que son cœur commence à s’emballer à cause du stress. Et si Sayu croyait qu’elle lui avait posé un lapin ? Et si elle croyait que son retard était dû à un manque de motivation pour la rejoindre ? Avec ces angoisses en tête, les jambes d’Elina s’activèrent davantage, si bien qu’elle commença à sprinter pour rejoindre l’arrêt de bus où devait déjà l’attendre Sayu… si elle n’avait pas décidé de repartir, bien entendu… Enfin, le petit abribus entra dans son champ de vision, et dedans se trouvait la plus belle des jeunes filles. Le cœur de la jeune russe se mit à battre un peu plus fort, sous le coup de diverses émotions. Le soulagement de voir qu’elle l’attendait toujours, la joie de la voir, l’anxiété de savoir si elle lui en voulait pour son retard, ainsi que l’angoisse de ce que serait sa réaction en voyant sa pitoyable apparence… Ralentissant l’allure, elle finit par arriver, quelque peu essoufflée, devant Sayuri :
- D-Désolée pour le retard ! J-Je ne t’ai pas trop fait attendre ?
Dans les faits, elle ne devait pas avoir plus de quelques minutes de retard. Cependant, ne disposant pas d’une montre, et pas question de sortir son téléphone pour le vérifier. Dès lors, elle ne se basait que sur son ressenti, qui avait du mal à estimer l’heure approximative. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Ven 30 Jan 2015 - 19:00 | |
| Silencieusement assise sur le banc bleu de l'abribus, la demoiselle regardait les véhicules et les piétons passer devant elle sans bouger. Son regard était vide, non pas à cause d'un sentiment de nostalgie, mais parce qu'elle était perdue dans ses pensées. Depuis combien de temps attendait-elle sa dulcinée ? Cinq minutes, une demi-heure ? Elle ne le savait pas, dans ses pensées elle perdait toute notion du temps, bien trop absorbée par les images mentales d'une Élina au sourire angélique ou aux pommettes rougissantes. Oui, depuis peu, depuis que leur relation avait évolué, Sayuri semblait obsédée par sa ravissante petite amie. Le jour comme la nuit, la nippone songeait à celle qu'elle aimait tant. Cela pouvait paraître, pour certains, bizarre, voire même carrément louche de penser autant à quelqu'un mais, pour Sayuri, cela était une chose normale, une simple preuve de son amour passionné qu'elle éprouvait à l'égard de la jeune russe. Submergeait par ses rêveries, l'adolescente n'avait pas remarqué la présence de celle qu'elle attendait impatiemment. Du moins, elle ne le remarqua pas jusqu'à ce que la voix de la suijin parvienne à ses oreilles et la fasse tressaillir de surprise. Toutefois, la petite frayeur occasionnelle ne dura pas, car à la simple vue de sa chère et tendre, Sayuri ne lui en voulait déjà plus.
Elina avait la respiration saccadée démontrant bien qu'elle avait dû piquer un sprint avant d'arriver et faire de sincères excuses pour l'attente et le retard. Lui offrant un sourire radieux, Sayuri se décolla de son siège pour venir enlacer la retardataire.
-Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave ! Je n'ai pas vraiment prêté attention à l'heure. Le plus important pour moi c'est que tu sois là ! Lui répondit-elle avant d'inviter, d'un geste du bras, Élina à s’asseoir. Tu as l'air d'avoir couru ! Viens, assieds-toi et reposes toi un peu en attendant le bus !
La violine ne tarda pas à accepter cette proposition et alla s'assoir, suivit de sa compagne qui vient à ses côtés. Ainsi assise l'une à côté de l'autre, la nippone eut machinalement le réflexe de venir loger sa main dans celle de l'adolescente près d'elle. Joindre leurs mains, voilà la seule chose qu'osait faire Sayuri lorsqu'elles étaient au Lycée. Bien que l'envie d'embrasser sa petite amie lui vînt une à deux fois par jour, le regard d'autrui était pesant et la dissuader toujours d'une quelconque tentative pouvant causer un « Voilà les lesbiennes » parmi les lycéens. Car bien que la demoiselle tentait d'ignorer ces paroles désagréables, elle ne parvenait pas à toutes les affrontées. De plus, elle ne voulait pas qu'Élina soit embêtée par des idiots se moquant de leur homosexualité... C'était pourquoi, dans ce genre de lieux où les rumeurs circulaient vite et souvent dans le but d'humilier, elles se contentaient de lier leurs phalanges et se faire des baisers amicaux, sur les joues. Mais... Elles n'étaient pas, en compagnie de personnes critiques... Là, maintenant, elles étaient seule à seule...
La saruta en avait horriblement envie, de l'embrasser, l'embrasser avec un vrai baiser, pas celui que l'on faisait sur la joue ! Cependant, cet acte, bien qu'il lui donnait très envie, restait pour elle une action qu'elle redoutait. Si jamais Élina ne voulait pas, ou un truc de ce genre... Voilà le type de questions qui faisait qu'elle n'osait pas. Il fallait bien se lancer, et ne pas avoir peur mais, c'était dans la nature de la demoiselle, d'être sans cesse inquiète pour tout et rien. C'était donc d'une voix douce, basse et hésitante qu'elle demanda :
-Euh... D-Dit Eli-Chan... Je sais que l'on n'est pas au Lycée et que donc... Je ne devrais pas m'en faire pour ça mais... J-Je peux te... Faire un petit bisou ? T-Tout petit de r-rien du tout !
Son visage était devenu rouge tomate, de gêne mais surtout de honte en se disant que, finalement, demander l'autorisation était une chose idiote. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Ven 30 Jan 2015 - 23:35 | |
| Ce fut un magnifique sourire qui accueillit Elina, et non une mine renfrognée ou réprobatrice, suivit d’un petit câlin offert par sa bien-aimée. Apparemment, Sayuri ne lui en voulait pas de son retard, ce qu’elle ne tarda pas à confirmer en lui disant que le plus important pour elle était qu’elle soit là. Le visage déjà rouge d’Elina suite à sa course s’empourpra davantage en entendant ces quelques mots si agréables à l’oreille. L’inquiétude qu’elle avait pu ressentir l’instant auparavant avait à présent complètement disparu, comme si elle n’avait jamais existé. Elina accepta de bonne grâce l’invitation de Sayuri de venir s’asseoir à ses côtés sur le banc de l’abribus. Et une fois toutes les deux installées, c’est naturellement que leurs mains se cherchèrent l’une l’autre pour s’unir. C’était un geste simple, voire banal. Car elle le répétait régulièrement, lorsqu’elles étaient en compagnie l’une de l’autre. Cependant, peu importait à quel point elles pouvaient le répéter, il ne perdait en rien de sa valeur, et la jeune russe ne se lassait jamais de sentir la paume de la main de Sayu contre la sienne, ni de sentir leurs doigts s’entrelacer pour s’assurer qu’elles ne seraient pas séparées.
Savourant ce léger contact, Elina sentit un profond bien-être l’envahir. Et puis, elle se rendit compte qu’elles étaient seules à seules, sans personne dans les environs. Une chose assez rare, lorsqu’on y pensait… Lorsque d’autres personnes se trouvaient dans les environs, les petits gestes complices étaient relativement limités. Pas de baisers, ou alors juste un petit bisou sur la joue, voire un rapide effleurement des lèvres si personne ne regardait. Et vu la journée qu’elles s’apprêtaient à passer, il y avait peu de chance qu’elles se retrouvent en tête à tête. Dès lors, Elina avait bien l’intention de savourer chaque seconde d’intimité qu’elle pouvait partager avec sa petite-amie. Cependant, Sayu avait elle aussi ce désir, bien qu’elle souhaitait le partager d’une façon encore un peu plus intime… En effet, elle lui demanda d’une voix hésitante et avec un visage écarlate si elle pouvait l’embrasser. Un « tout petit bisou de rien du tout », précisa-t-elle. Elina sentit ses joues se colorer elles aussi d’une délicate teinte pourprée. Si elle aimait déjà lorsqu’elles se tenaient la main, les instants où elles échangeaient un baiser étaient pour elle tout simplement magique. Comme si elles s’unissaient l’une à l’autre, pour ne former plus qu’une seule entité, laquelle n’était faite que de bonheur et d’espoir. Alors, lorsque Sayu lui demandait d’une façon aussi mignonne si elles pouvaient partager l’un de ces si merveilleux moment, la réponse était toute trouvée ! Encore que, il y avait un détail qui la gênait… Détournant le regard, Elina commença à se gratter la joue de sa main libre, joue dont les couleurs commençaient à gagner l’ensemble de son visage. Alors, d’une voix hésitante, elle répondit :
- Je, euh… Non…
Elina avait du mal à formuler clairement ce qu’elle voulait dire, car elle trouvait diablement osé ce qu’elle souhaitait répondre. Cependant, prenant sa résolution, elle dit clairement, les yeux fermés et d’une voix un peu plus forte que nécessaire :
- J-Je ne veux pas qu’un simple petit bisou ! Je veux un vrai, un long baiser avec ma Sayu d’amour !!!
Les yeux toujours fermés, Elina se tourna vers sa petite-amie, les lèvres légèrement tendues vers elle. Tremblant légèrement à cause de la gêne et de l’appréhension, elle attendait une réaction de la part de celle qui faisait battre son cœur, comme si jusqu’à ce qu’elles se rencontrent, elle n’avait jamais vraiment vécue. Mais ne s’était-elle pas montrée un peu trop gourmande ? Après tout, elles étaient tout de même dans un lieu public, et il n’était pas exclu que quelqu’un passe dans les environs. Cependant, ce n’était pas cela qui allait freiner le désir d’intense proximité dont elle se languissait en cet instant. Restait à voir si Sayu accepterait d’accéder à cette demander. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Sam 31 Jan 2015 - 12:54 | |
| Suite à cette demande, les joues de la destinataire étaient aussi rouges que celle de l'expéditrice des mots. Elles avaient l'air fines, à se regarder comme ça, les pommettes enflammées, se contemplant droit dans les yeux sans une parole. Toutefois, ce silence était pour la nippone, angoissant. Est-ce que sa chérie ne répondait pas parce qu'elle ne voulait pas ? Ou quelque chose du genre ? Peut-être ne voulait-elle pas car elles étaient une fois de plus en public ? Ou alors, Sayuri s'inquiétait encore une fois beaucoup trop pour pas grand-chose . Les deux cas étaient plausibles, c'était pourquoi la demoiselle attendait le verdict de sa compagne, une pointe d’inquiétude et d'espoir dans le cœur. Se grattant nerveusement la joue, Élina finit par ouvrir la bouche. Cependant, sa réponse n'était pas celle qu'espérait tant la blonde... Elle avait refusé... Sayuri baissa alors la tête, honteuse, déçue, se demandant bien comment rebondir sur un sujet afin de ne pas créer un nouveau froid blessant comme le jour de leur premier baiser...
Mais, toute réflexion à ce sujet allait être inutile. En effet, l'adolescente avait réagi au quart de tour sans même avoir laissé le temps à sa camarade de poursuivre sa phrase. La suijin n'avait pas dit non pour le baiser en lui-même, au contraire ! Ce qu'elle souhaitait c'est... Que le baiser soit long, passionné, et non pas un « petit bisou de rien du tout ». De plus, la manière dont Élina avait prononcé cela était tellement... Mignon. Les yeux clos, le visage à l'expression embarrassée... C'était juste adorable, craquant... C'était là toute la beauté de la demoiselle !
Alors ni une ni deux, la saruta vient joindre ses lèvres à celles que lui tendait son aimée, les scellant dans un long et remplit d'amour baiser. Lorsqu'elles partageaient cette proximité, la demoiselle avait la sensation que tout autour d'elles disparaissait. Les tracas quotidiens, les gens, tout, afin de ne garder que le meilleur de la vie, l'amour, la tendresse, tous ces sentiments doux et agréables. Son cœur lui, semblait battre lentement, s'emballait, rater des battements, tout cela dans un rythme irrégulier causé par ce savoureux gage d'amour. Passant ses bras autour des épaules de la violine, Sayuri cherchait à amplifier leur rapprochement, de s'en délecter au maximum avant d'être interrompu par l'arrivée du bus. Qui, d'ailleurs, ne tarda pas à faire son apparition.
Rouvrant les yeux, Sayuri libéra les lèvres d'Élina avant de se lever et lui tendre la main et lui dire en souriant, d'une voix douce et gênée.
-C-ce n'est pas que je n'aime pas ce baiser mais... L-Le bus nous attend et euh... Elle fit un discret signe du menton en direction des passagers les regardant à travers les vitres du véhicule. J-Je crois qu'on nous observe...
Suite à cette contestation, les deux jeunes filles avaient les joues rosies par la gêne avant d'entrer dans le bus, direction la galerie marchande. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Sam 31 Jan 2015 - 22:52 | |
| Les yeux fermement clos, Elina attendait un bruit, un geste, pouvant donner une idée de comment allait réagir Sayu face à cette demande pour le moins gênante… Qu’est-ce qui lui avait pris ? Pourquoi donc s’être montrée si gourmande ? Si Sayu trouvait qu’elle exagérait, elle n’aurait rien du tout, pas même ce tout petit bisou de rien du tout qu’elle lui avait proposé… Mais rapidement, une douce sensation vint s’emparer de ses lèvres, et elle comprit que sa petite amie avait accédé à sa demande. Alors, la magie opéra… Fini les angoisses, fini les inquiétudes, tout cela n’avait plus d’importance… La seule chose sur laquelle Elina se concentrait, c’était sur Sayu, et à ce baiser… La sensation de ses lèvres contre les siennes… Son souffle sur son visage… La frêle fragrance qu’elle parvenait à humer… Tout cela emplissait peu à peu son être, éclipsant toute autre sensation qui pouvait lui parvenir. Comme si une bulle venait de les entourer, les rendant seules au monde, sans que rien ni personne ne puisse jamais venir les perturber. Et ce sentiment s’amplifia encore davantage lorsque Sayu passa ses bras autour d’elle, renforçant ainsi leur étreinte et la pression de leurs lèvres. Elina sentait son cœur battre dans sa poitrine, tant il battait intensément en cet instant… Il n’y avait que sa petite-amie pour lui procurer cet effet, et Elina en profitait pleinement…
Mais toutes bonnes choses avaient une fin, comme le disait le proverbe, si bien que leur baiser finit par s’interrompre, lui aussi. Les yeux légèrement hagards, Elina se sentait comme dans une transe. Elle avait l’impression de flotter dans les airs, comme si des ailes lui étaient poussées… Pour peu, elle aurait affiché un sourire niais, mais fort heureusement, les muscles de son visage n’avaient pas encore retrouvé l’habitude d’afficher ce genre d’expression… Car Sayu lui annonça que le bus était arrivé, fait qu’Elina n’avait pas du tout remarqué. Mais maintenant qu’elle le disait, elle pouvait entendre le ronronnement du moteur du véhicule qui attendait qu’elles ne se décident à embarquer. Alors, tournant son regard quand la direction que lui indiqua sa petite amie du menton, Elina constata qu’en effet, on les observait…Plusieurs passagers les fixaient, certains d’un air amusé, d’autres d’un air contrarié, probablement agacés que ces deux ado sans réserves ne leur fassent perdre du temps en roucoulades publics. Le feu monta à nouveau aux joues d’Elina, et elle ne put s’empêcher de baisser les yeux. Elle s’était complètement laissé aller à ce baiser, et le résultat était qu’elle avait fini par s’afficher aux yeux de parfaits inconnus… Cependant, ce n’était pas pour autant qu’elle regrettait ce qu’elles venaient de partager. Le bonheur qui l’avait envahi supplantait largement la gêne qu’elle ressentait, cela en valait donc la peine !
Les deux jeunes filles grimpèrent alors à bord du véhicule, s’installant côte à côte. Elina alla rapidement loger sa main là où semblait être sa place, à savoir la main de Sayu. Le bus démarra, les emportant vers leur destination, la galerie marchande. Alors qu’elles se dirigeaient lentement vers leur destination, Elina demanda à voix basse :
- Au fait, est-ce qu’il y a un endroit en particulier où tu aimerais aller ? Ou tu préfères qu’on se promène et qu’on rentre dans des boutiques au hasard ? Le but premier de cette sortie n’était pas tant de faire des achats, mais bien de passer du temps ensemble, toutes les deux, et surtout de s’amuser. Il devait surement y avoir un endroit ou l’autre dans lequel toutes deux pourraient profiter pleinement de leur rendez-vous… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Dim 1 Fév 2015 - 14:37 | |
| Quand la nippone mis à terme leur union, sa partenaire en semblait quelque peu troublée. Sensation que comprenait parfaitement Sayuri qui, elle aussi ressentait une sorte de vide, un manque suite à ce brusque arrêt dans leur baiser passionné. Si cela était possible, la demoiselle aimerait pouvoir l'embrasser autant qu'elle le voulait, le plus longtemps possible, jusqu'à ce qu'elles soient obligées de reprendre leur souffle... Hélas il y avait toujours un petit élément perturbateur qui faisait que cela était impossible, à moins d'être en tête à tête avec aucune autre personne dans les environs. Autrement dit, cela ne se produisait que lorsque la suijin venait chez sa petite amie afin de faire leurs révisions à deux. Sauf que ses révisions prenaient du temps donc, les deux tourterelles ne pouvaient pas profiter pleinement de leur tranquillité. La vie n'était vraiment pas juste sur ce genre de petits détails ! Enfin, ce n'était pas le moment pour songer à tout cela. Elles faisaient toute deux patienter inutilement le conducteur ainsi que ses passagers. C'était donc honteuses, en faisant profil bas que les deux amoureuses étaient entrées pour ensuite s'installer sur deux sièges côte à côte, ignorant du mieux qu'elles le pouvaient les remarques d'autrui sur leur petit échange amoureux quelques minutes avant. Sayuri était gênée, oui, toutefois le simple contact de leurs mains liées lui remonter le moral. Elles restaient unies quoi qu'il en coûtait et cela lui faisait baume au cœur. Quand Élina était avec elle, insultes et autres méchancetés à leurs sujets semblaient submerger par une aura protectrice.
Le véhicule avait depuis, fermé ses portes et s'était mis en route vers leur destination. Pendant le trajet allant d'abribus en abribus, Élina demanda à l'adolescente à voix basse ce qu'elle souhaitait faire si elle avait en tête une idée bien précise. Sayuri leva alors les yeux vers le ciel, pensant. Qu'allaient-elles pouvoir faire d'amusant une fois sur place ? Il y avait des tonnes de boutiques où elles pouvaient y jeter un petit coup d'oeil, il y avait des petits cafés où elles pourraient se reposer autour d'un verre... Le choix était vaste. Cependant la saruta fit par d'une idée bien précise à sa petite amie.
-Je veux bien visiter un peu partout, on tombera peut-être sur des boutiques bien ? Mais... Il y a bien une petite chose que j'aimerais beaucoup... Elle se gratta la joue de sa main libre en rougissant, repensant au passé, au jour de son arrivée sur l'île plus précisément. J'aimerais beaucoup que l'on aille manger une gaufre... Comme le jour de notre rencontre...
À la fin de cette demande, les freins crissèrent et le bus s'arrêta devant l'arrêt où devaient sortir les deux demoiselles. La blonde se leva, suivit de sa dulcinée leurs mains toujours jointes. Une fois hors du bus, Sayuri demanda à sa compagne, d'une voix timide.
- T-Tu veux bien ? Pour la gaufre ?... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mar 3 Fév 2015 - 0:15 | |
| Sayu semblait réfléchir à la question, et Elina pouvait comprendre. Le lieu était vaste, alors se concentrer sur une chose bien précise n’était pas une tâche évidente. D’ailleurs, si c’était elle qui avait dû répondre à la question, aucun doute qu’elle n’aurait pu donner le nom d’un endroit en particulier… Il faut dire qu’Elina n’était pas du genre à aller faire les magasins, quels qu’ils soient. Les seuls dans lesquels elle se rendait occasionnellement, c’était des librairies, ou bien des papeteries. Et là encore, cela n’était pas si fréquent. Cependant, ce n’était pas pour autant qu’elles ne pourraient pas s’amuser ! Toutes ces boutiques, il devait certainement y en avoir l’une ou l’autre qui permettraient aux deux demoiselles de passer un agréable moment ! Et puis, pour Elina, le plus important, c’était de passer du temps en compagnie de sa petite-amie. Rien que cela suffisait à la rendre heureuse…
Cependant, il semblerait que Sayu ai eu une idée sur une activité bien précise. Dans un premier temps, elle confirma que le meilleur choix était de se promener et de laisser leurs regards accrocher une boutique qui pourrait être intéressante. Elle ajouta cependant, avec une certaine gêne, qu’il y avait bien une chose qu’elle aimerait faire en particulier. Toute ouïe, Elina attendait que la demoiselle ne révèle ce qu’elle souhaitait, et elle ne tarda pas à le faire : elle voulait simplement qu’elles mangent une gaufre. Comme le jour de leur rencontre… Elina sentit son cœur faire un drôle de bond dans sa poitrine lorsqu’elle entendit ces mots. A-Alors, la seule chose qu’elle voulait vraiment faire, la seule chose dont elle était sure qu’elle pourrait lui faire plaisir, c’était… ça ? Revivre un bref instant le jour où elles s’étaient vues pour la première fois ? C’était… C’était… tellement mignon ! C’était tellement mignon, qu’Elina en resta sans voix. Au même moment, le bus freina. Il venait d’atteindre la galerie marchande, cela signifiait donc qu’elles étaient arrivées à destination. Il ne leur restait donc plus qu’à descendre, ce qu’elles firent main dans la main, comme si ces deux dernières ne pouvaient plus se séparer. Une fois que tous les passagers en furent descendus, le bus repartit dans un léger nuage de poussière. Alors, d’une voix timide, Sayu lui demanda à nouveau si elle était d’accord qu’elles aillent se chercher des gaufres. La réponse d’Elina était toute trouvée :
- Bien sûr !
Après tout, elle n’avait aucune raison valable de refuser. À moins que…
- Mais j’ai une condition ! C’est moi qui les paye ! Comme ça, ça fait plus authentique !
En effet, ce jour-là, c’était elle qui avait payé les deux gaufres. Sayu venait tout juste d’arriver, et elle n’avait pas le moindre kolizeton sur elle. Dès lors, si elles voulaient revivre au mieux cette expérience, il s’agissait-là d’un détail qui avait une certaine importance. Cependant, est-ce que Sayu accepterait de pousser la mise en scène jusque-là ? Après tout, cela revenait à lui laisser dépenser son argent pour elle. Mais n’était-ce pas une chose naturelle lorsque l’on était en couple ? |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mar 3 Fév 2015 - 18:33 | |
| Elina ne perdit pas une seconde de plus pour faire part à sa petite amie de son verdict. Elle était d’accord, et enthousiasme qu'elle avait mis dans cette réponse avait arraché quelques rougeurs aux joues de la petite nippone. Tout comme elle, la suijin semblait tenir à se remémorer le merveilleux événement que fut leur rencontre, rencontre qui fut le point de départ de toute leur histoire ensemble. Sans elle, pas d'amitié évoluant en amour, pas d'explications sur cette étrange île, rien. La construction de la vie de la blonde sur cet îlot avait dépendu des choix de celle qui était depuis peu la personne la plus précieuse à ses yeux, celle qui lui avait fait découvrir l'amour, un amour pur, le plus beau et plus sincère des sentiments ! C'était donc une joie sans précédente qui naissait dans le cœur de la demoiselle. Joie qui, cependant, s’estompa légèrement lorsque sa compagne lui proposa de payer pour plus d'authenticité. Au départ, Sayuri n'avait pas compris le sens de ses paroles, mais elle se rappelait que, lors de leur rencontre, c'était Élina qui avait acheté les gourmandises car à l'époque la jeune campagnarde était tout bonnement terrifiée par le peuple urbain ! Après le bonheur, la gêne. L'adolescente se sentait honteuse de faire payer sa chérie pour elle, elle n'aimait pas du tout cela, savoir que sa chère et tendre Élina dépenser ses économies pour son plaisir. Mais, Sayuri avait beau ne pas apprécier cela, elle savait aussi que la violine était une véritable tête de mule et que même avec les meilleurs arguments au monde, la jeune fille tiendrait à réaliser ses propositions.
Sayuri soupira profondément avant de lui répondre la voix tremblotante à cause de la gêne.
-C-C'est pas juste t-tu fais toujours tous pour moi et moi je ne fais jamais rien pour toi ! J-j'ai l'impression de profiter de ta gentillesse ! Elle vint lui tirer les joues, non pas dans le but de lui faire mal, plutôt dans le but de lui montrer qu'elle était détestablement charitable. Je vais passer pour une vilaine profiteuse à force moi ! Lui disait-elle la mine boudeuse avant de poursuivre sur un ton traduisant sa détermination et l'impossibilité de rétorquer quoi que ce soit par la suite. Si c'est comme ça, je payerai des boissons ! Et pas de « mais je » compris ?
À la fin de ses paroles, la demoiselle se voulait crédible, autoritaire, mais le regard que lui porté sa petite amie démontrait une irrésistible envie de rire ou de hurler au « trop chouuuu ». Mais il fallait dire que, même elle avait du mal à se retenir de rire de son propre comportement. Elle ajouta alors en gloussant.
-Il faut vraiment que je m'améliore pour me faire respecter moi, non? Je suis si peu crédible quand je joue les filles dominantes et autoritaires !
Ce fut sur ce léger instant de rigolade que les deux jeunes femmes, non sans avoir fermement resserré leurs phalanges entrelacées, se décidèrent à s'élancer dans le vaste bâtiment de la galerie. Étant un jour férié, il y avait autant de monde que si c'était le week-end, il fallait dire qu'il fallait bien profiter des jours de repos pour se détendre un peu et faire des achats avant de replonger dans une pénible semaine de travail ! Les lieux étaient immenses, si bien qu'il était très difficile de savoir par où commencer ! Lorgnant de gauche à droite puis de droite à gauche, Sayuri cherchait une éventuelle boutique pouvant se montrer potentiellement intéressante ou si elles devaient prendre une direction afin d'y jeter un œil de plus près.
-Eli-Chan... Tu as un lieu qui t'intéresse ? O-On va par où ?... |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Jeu 5 Fév 2015 - 0:00 | |
| Sayu répondit avec un soupir, ce qui embarrassa la jeune russe. Avait-elle dit quelque chose d’aussi désagréable ? Tout ce qu’elle voulait, c’était faire plaisir à sa petite-amie… Est-ce que c’était si mal que cela ? Plutôt que d’être mal, c’était injuste. Du moins était-ce ce qu’affirmait la jeune blonde… Elle prétendait que c’était elle, Elina, qui faisait toujours tout pour elle, sans qu’elle-même ne fasse quoi que ce soit pour elle. Sayu n’aurait pas pu être plus loin de la vérité… Elle n’avait pas besoin d’un quelconque présent de sa part, car le plus beau des cadeaux qu’elle pouvait lui faire, c’était de l’aimer. Rien que pour cela, elle méritait d’être choyée au-delà de toute raison. Alors, une simple gaufre, ce n’était vraiment pas grand-chose…
Mais en agissant de la sorte, Sayu avait l’impression de profiter d’elle, et d’être de ce fait une « vilaine profiteuse »… Et alors qu’elle lui tirait les joues en affichant une mine boudeuse, Elina ne put s’empêcher de la trouver trop mignonne. Aaaah, elle était vraiment trop chou avec ses joues gonflées, son regard désapprobateur et son regard faussement indigné… S’il n’y avait pas eu tout ce monde autour d’elle, elle n’aurait pas hésité une seconde à la serrer tout contre elle… Ce qui fut loin de s’arranger lorsqu’elle prit un air déterminé afin d’exiger que ce soit elle qui achète des boissons. Son niveau de mignonnerie était si élevé qu’Elina ne put s’empêcher de la regarder avec des étoiles plein les yeux. Aaaah, elle voulait tant lui faire un gros « Kyuuuuun » en cet instant…
Cependant, même Sayu sentait que sa tentative pour paraître autoritaire produisait un effet bien différent… Car elle ajouta en gloussant qu’elle devait faire des efforts en la matière. Elina ne put alors se retenir de pouffer de rire, un bref moment qui tourna court lorsqu’elle se rappela que cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas laissée aller de cette façon… Mais avec Sayu, elle y parvenait. De toutes les personnes qu’elle connaissait, et, devait-elle l’avouer, affectionnait, la jeune nippone était celle qui arrivait le mieux à l’apaiser, à faire taire les doutes qu’elle avait sur le genre humain. À faire revenir en elle… celle qu’elle était avant. Avant tout ça… Tout ça… Qu’est-ce que penserait Sayu, si elle savait, pour elle ? Si elle savait pour son passé trouble, pour sa vie à l’orphelinat… Pour les crimes de son père… Mais assez ! Ce n’était pas le moment de penser à des choses désagréables ! Elle était en compagnie de la plus divine des créatures, comment donc pourrait-elle rester à se morfondre ? Alors, joignant leurs mains en prenant bien soin que leurs doigts s’entremêlent les uns aux autres. Non seulement ce petit contact était un moyen pour elles de savourer la présence de l’autre, mais en plus, vu la foule, ce serait un excellent moyen de ne pas se retrouver séparées. Car il y avait du monde, dans la galerie marchande ! Cela n’avait cependant rien d’étonnant, c’était le genre d’endroit qui était toujours bondé, quelle que soit l’heure de la journée. Or ici, il s’agissait d’un jour férié, donc c’était encore plus prévisible. Le seul désavantage à cela, c’était que leur vue sur les différentes boutiques était quelque peu obstruée par un mur humain, ce qui rendait leur première approche de celles-ci plus compliquée… Déjà qu’elle n’était pas une pro en ce qui concernait ce genre d’endroits, mais en plus, avec ce genre d’obstacle, ça n’allait pas être de la tarte…
Sayu lui demanda alors s’il y avait un lieu qui l’intéressait. Difficile de répondre, même si elle connaissait une boutique, il faudrait encore savoir où elle se trouvait… À cet instant, son regard accrocha une grande pancarte, sur laquelle était apposé… le plan de la galerie. Pointant ce dernier du doigt, Elina proposa à Sayu :
- Et si on jetait un œil au plan ? Ça pourrait nous aider à décider où aller.
Les deux jeunes filles se rapprochèrent alors de la pancarte, et observèrent le nom des différentes boutiques. Mais aucune ne lui disait rien… Rien d’étonnant pour quelqu’un comme elle qui n’allait jamais dans ce genre d’endroit… Alors qu’elle continuait à fixer le plan, Elina se fit légèrement bousculer par un duo de jeunes filles, qui s’excusèrent rapidement de cette bousculade avant de reprendre leur chemin. Cependant, involontairement ou non, la jeune russe perçut une fraction de leurs pensées :
« …ont des vêtements trooooop mignons ! Et pour pas cher, c’est génial ! Il faudra qu’on y retourne, et… »
Des vêtements mignons ? Pas cher ? Hmm… Peut-être que ce serait une bonne destination ? Comme cela, elles pourraient peut-être trouver quelque chose d’intéressant ? Et puis, elle pourrait imaginer Sayu dans toutes sortes de tenues différentes…
- Dis, et si on essayait cette boutique ?
Dit-elle en pointant du doigt un endroit proche sur le plan. C’était le magasin auquel pensaient ses filles, elle voyait le même nom que celui qu’elle avait extrait de leur esprit. Sayu serait cependant celle qui déciderait si oui ou non elles fixaient leur première destination sur ce point. |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Dim 15 Fév 2015 - 13:45 | |
| Suite à sa question, Sayuri porta son regard en direction de sa petite amie dont le visage signalait que, tout comme la nippone, la demoiselle n'avait aucune idée de par où débuter leur journée. Elles avaient l'air fines ainsi, à rester plantés au beau milieu de la foule. De plus, multitude de personnes et petites tailles ne faisaient pas bon ménage, les deux adolescentes étaient décidément handicapées en ce qui concernait de pouvoir voir plus loin que le bout de leurs nez. Sans oublier que la petite blonde avait toujours une certaine phobie de la foule, cette peur avait un nom bien trop complexe pour que la jeune fille ne le retienne, mais ce dont elle était sûre, c'était qu'elle était profondément atteinte de crise d'angoisse lorsqu'elle se sentait comprimée, sans aucun repère, parmi une vague humaine. Cependant, la miss avait un remède à cette peur, remède qui était en ce moment même à ses côtés. Elina. Sa simple présence apaisée sa compagne, avec elle, Sayuri se sentait loin de tous les dangers du monde, elle avait une confiance aveugle en son amour et savait que jamais, ô grand jamais que la suijin l’abandonnerait. Et ainsi liées par leurs mains semblant être devenue siamoises, inséparables, la jeune fille n'avait pas à s’inquiéter.
Elles restèrent sur place quelques instants jusqu'à ce que, en pointant du doigt quelque chose, la violine se mette à parler. Un plan de la galerie ? Excellente idée ! Elles pourraient ainsi non seulement voir les directions à prendre, mais aussi, pour bien commencer, savoir où elles se situaient dans ce détale interminable de couloirs et boutiques. Une fois face au panneau, Sayuri se sentait impressionnée de l'immensité du bâtiment. Le plan détaillait chaque petit tournant, chaque étage... De quoi en donnait un mal de crâne fou ! C'était limite ci notre petite blonde ne se sentait pas encore plus perdu qu'avant d'avoir jeté un coup d'oeil à cette carte ! En plus, il y avait tant de noms de magasins qui donnaient envie de s'y rendre si bien qu'il faudrait une semaine entière pour ne serait-ce en faire la moitié. Vraiment... C'était un choix difficile !
Alors que les deux tourterelles regardaient ce plan ne les aidant en rien, Élina se fit pousser par un duo de demoiselles qui repartirent après avoir présenté des excuses. Bien qu'elle savait pertinemment que cela n'avait pas été un choc grave, la nipponne demanda à sa compagne si tout aller bien. La saruta se demandait parfois si ça dulcinée ne la trouvait pas un peu lourde à toujours s'inquiétait pour un rien... Mais elle n'y pouvait rien, elle était comme ça, c'était dans sa nature de s’inquiéter et prendre soin d'autrui. Surtout si cet « autrui » s'avérait être une charmante adolescente à la chevelure mauve et aux yeux d'un bleu océanique dans lesquelles se perdre était si facile et agréable...
Rêvassant pour la n eme fois de sa ravissante petite perle rare, Sayuri redescendit sur terre lorsque son petit cœur lui fit une proposition de destination. Un titre de boutique mignon et attrayant, encore plus attrayant si ce dernier et proposer par la plus jolie des femmes sur terre ! Sayuri n'hésita donc pas plus longtemps avant de lui lancer son verdict.
-Avec plaisir ! Huuuum... C'est par où par rapport à là où on est ?...
La demoiselle prit un bon cinq minutes afin de mémoriser le trajet à faire puis, serrant davantage la main de sa chérie dans la sienne, lui fit un grand sourire avant de lui demander si elles pouvaient se mettre en route.
Bien que la foule ralentissait leur progression, les deux inséparables arrivèrent à bon port au bout d'une dizaine de minutes seulement, faisant désormais face à la boutique convoitée. C'était le regard pétillant et étoilé que la petite nippone contemplait avec envie les étalages de l'échoppe. Des robes, t-shirts, jeans, des tenues de villes comme de fêtes... Le tout dans des couleurs harmonieuses aussi bien lugubres que pastel...
-Wouaaaaaa... Regarde Eli-Chan ! Il y a plein de belles choses ! Viens ! Viens ! On rentre !
La jeune fille était tout excitée à l'idée de pouvoir essayer de si beaux vêtements, et peut-être même en faire essayer à sa petite amie . Si cette dernière le voulait bien... |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Lun 16 Fév 2015 - 22:31 | |
| Sans attendre, Sayu lui donna son accord pour aller dans le magasin qu’elle venait d’indiquer. Maintenant, il fallait savoir par où elles devaient se diriger avant de s’aventurer parmi l’épaisse foule qui les entourait. Il leur fallut un certain temps pour s’assurer du chemin à emprunter, car il n’y avait aucune certitude qu’elles trouvent un autre plan du centre commercial afin de les guider dans le cas où elles se tromperaient dans la direction à suivre. Finalement, elles se mirent en route, main dans la main, unies comme les deux amoureuses qu’elles étaient. Il ne fut pas aisé dans se déplacer dans la foule, mais heureusement, leurs mains jointes les préservaient d’une séparation fortuite, et au bon d’un moment, elles arrivèrent à destination. Le magasin offrait tout un étalage de vêtements de styles et de tailles différentes. Il y en avait vraiment pour tous les goûts, ici. Même une personne aussi peu intéressée par le shopping qu’Elina ne pouvait s’empêcher de laisser ses yeux se promener partout, découvrant des atours plus beaux les uns que les autres. Comment diable cette boutique pouvait-elle à ce point se démarquer des autres !? Quoi qu’il en soit, et c’était-là tout ce qu’elle espérait, Sayu semblait très enthousiaste à l’idée d’entrer dans ce magasin, si bien qu’elles ne perdirent pas une seconde de plus à en contempler l’entrée. Bizarrement, malgré la qualité de l’endroit, il n’y avait pas une trop grande foule à l’intérieur. La plupart des clients présents étaient des ados de leur tranche d’âge, mais il y avait aussi de jeunes adultes, ainsi que de petits bambins accompagnés de leurs parents. Des vendeuses allaient de l’un à l’autre, le sourire aux lèvres, afin de proposer de les aider dans leurs achats, pour prendre les mesures de ceux et celles qui ignoraient quelle taille choisir, et autres services du genre. Les deux jeunes filles, après un bref instant d’hésitation, finirent par se diriger vers un rayon au hasard, et de commencer à regarder ce qu’il y avait comme articles proposés. Dans ce dernier se trouvait surtout des habits décontractés, du genre qu’elle portait lorsqu’elle était à l’appartement. Débardeurs à fines bretelles, minishorts, pantalons en tout genre, rien de particulièrement spécial, d’autant plus qu’elle avait suffisamment de ce genre d’atours que pour en acheter de nouveaux. Peut-être que Sayu serait désireuse d’en acheter, par contre ? Mais alors qu’elle se tournait vers sa petite-amie pour voir ce qu’elle faisait, son regard accrocha des tenues d’un autre rayon situé juste à côté de celui-ci. Dans ce dernier, différentes tenues de soirée étaient rassemblées, celles que l’on portait lors d’évènements particuliers, comme un bal ou une réception. Poussée par la curiosité, elle avança jusqu’à ce dernier afin de les contempler. À leur vue, Elina ne put s’empêcher de sentir un étrange mélange de sensation dans son cœur. La nostalgie, d’une part. Elle se revit habillée de cette façon, lors des différentes soirées mondaines auxquelles elle avait accompagné son père et sa mère. À cette époque, elle ignorait encore tout de la face cachée de son père, et des horreurs qu’il commettait sans se départir de son expression fière et hautaine qu’elle redoutait tant d’avoir hérité de lui… Cela lui rappelait son ancienne vie, la toute première qu’elle avait vécue, celle d’une jeune fille issue d’un milieu social favorisé. Elle se demanda ce que Sayu aurait pensé d’elle, à cette époque… Mais elle doutait fort que, même sans compter la distance géographique, elles aient pu un jour se rencontrer, et encore moins s’aimer… Son père n’aurait sans doute pas supporté que la fille d’un éminent ministre se contente d’une « fille de la campagne », comme il n’aurait pas manqué de la qualifier… Elle se demanda aussi ce qu’elle serait devenu, sans tout ce qui s’était passé ensuite… Perdue dans ses pensées, elle attrapa sans vraiment s’en rendre compte l’une des robes accrochée. Il s’agissait d’une jolie robe noire descendant jusqu’aux genoux, avec un ruban rouge au niveau du col. Elle s’accompagnait d’un corset bleu et d’un gilet de la même couleur, tous deux pourvus de broderies blanches. Le regard un peu absent, elle la tendit devant elle, comme pour mieux la regarder. Son attention fut alors ramener par la personne qu’elle chérissait le plus au monde… |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mer 18 Fév 2015 - 21:49 | |
| Émerveillée, voilà ce qu'était Sayuri, elle nageait en plein songe. Cette boutique proposait de si belles tenues, tenues que n'aurait jamais pu avoir la demoiselle autrefois. La blonde se souvenait que, les rares fois où elle accompagnait sa mère en ville, cette dernière lui refusait ce genre de robes. Pas par méchanceté ni avarice, non. Connaissant sa fille, la jeune femme savait que si par malheur le vêtement subissait les maltraitances de la nature comme la rencontre de ronces ou de flaques boueuse, son petit ange serait non seulement triste car elle affectionné l'habit, mais surtout, elle savait pertinemment que la petite demoiselle s'en voudrait énormément pour avoir fait payer une robe si chère pour qu'elle finisse à la poubelle ou recycler en torchon aux bouts de quelques semaines. Car il fallait dire que ce genre de ravissantes robes ne se portaient pas pour aller cueillir les fraises des bois ! C'était pourquoi, depuis toute petite, Sayuri se contentait de se délecter de la magnifique vue des étalages des magasins de vêtements bien qu'il lui arrivait parfois de bouder ses parents de toujours lui refusait un petit caprice vestimentaire. Mais maintenant... Elle pouvait se permettre quelques de ses tenues lui ayant tant donné envie jadis. Pas trop non plus, car les prix étaient tout de même redoutables contre le porte-monnaie quasiment vide de la jeune saruta, mais bon... Elle ne vivait désormais plus à la campagne et surtout... Elle avait désormais quelqu'un à qui elle voulait absolument plaire. Il lui fallait donc de beaux vêtements pour attirer l'attention mais aussi les rougeurs craquantes de la chère adolescente à ses côtés... Oui, pour Élina, elle pouvait bien sacrifier un peu de ses économies afin de s'offrir une petite tenue mignonne qui pourrait faire chavirer davantage le cœur de sa dulcinée.
Passant de rayons en rayons, les yeux étoilés et le visage apportant une expression d'admiration devant chaque habit que cela soit des robes, maillots, pantalons ou même lingerie -sisi je vous assure ! Même les petites culottes méritaient un regard pétillant de la blonde aussi excitée qu'un bambin à qui on a offert un sachet de bonbons!- , Sayuri semblait rêver tout en étant éveillée. Tout était si-beau, donnait tant envie, si bien que, si cela ne tenait qu'à elle, elle se serait bien acheté l'entièreté des propositions de l'échoppe ! Voyant que la demoiselle volait de rangée en rangée, ce fut à plusieurs reprises que la nippone fut abordée par des employées aux sourires vendeurs lui demandant si elle avait besoin d'un quelconque renseignement. Question à laquelle répondait toujours Sayuri par un « N-Non merci, c'est gentil ! Je regarde un petit peu tout ce qu'il y a ! ».
Avec tous ces allers et retours de gauche à droite et de zig en zag, l'adolescente remarqua que cela faisait un petit moment qu'elle s'était éloignée de sa petite amie. S'imaginant un bref instant que cette soudaine disparition pouvait vexer sa chérie, ni une ni deux, Sayuri retourna vers elle, l’apercevant quelques mètres devant elle. Une fois la suijin rejointe, Sayuri regarda par-dessus l'épaule de sa compagne pour voir la splendide robe qu'elle tenait entre ses mains.
-Woaaaaaah...Elle est belle...Elle est un peu triste avec des couleurs si sombres mais...c'est ce qui la rend jolie d'un côté...
Regardant le tissu avec admiration, les deux rubis oculaires de la miss se posèrent soudainement sur Élina, puis de nouveau vers le vêtement.
-D-Dit Eli-Chan... J-je peux te demander quelque chose ?...Elle se mit à rougir, déviant légèrement son regard vers le sol en venant tortiller sa mèche ondulée autour de son index. Signe qui, depuis le temps, ne devait plus avoir aucun secret pour Élina qui avait certainement compris sa signification : la gêne. E-Euh... Tu voudrais bien... E-Essayer cette robe ? Enfin... Si t-tu veux hein !...C'est juste que... Elle et toi avez un point commun... Vous êtes ravissante... A-Alors si cette robe est sur toi... T-Tu serais encore plus rayonnante... J-Je dis pas que tu n'es pas belle sans cette robe h-hein ! A-Ah... J-J'arrive pas à m'expliquer clairement... Fini-t-elle par dire, espérant que sa chérie n'est pas mal prit ses paroles.
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Jeu 19 Fév 2015 - 22:46 | |
| Avec un sursaut, Elina se tourna vers Sayu qui venait de donner un avis critique sur la robe qu’elle tenait en main. Ne l’ayant pas vu approcher, trop perdue dans ses pensées, elle n’avait pu s’empêcher de réagir à l’arrivée non détectée de sa petite amie. Cette dernière venait de qualifier la robe de triste, à cause de ses couleurs sombres, tout en précisant que c’était cela qui lui donnait son charme. Pour Elina, c’était justement ce genre de couleur sobre qui meublait le plus clair de sa garde-robe, si bien qu’elle sentit une pointe d’angoisse lui percer le cœur. Ses craintes semblaient justifiées, depuis le temps qu’elle se disait qu’elle devrait essayer d’apporter un peu de couleurs vives à ses toilettes… Il faut dire, elle n’aimait pas trop se faire remarquer, elle aimait rester discrète, si bien que les couleurs éclatantes n’avaient plus trouvé place dans ses armoires depuis l’époque où elle vivait avec ses parents. Mais pour sa petite amie, elle pouvait bien faire un effort ! Par contre, elle se montrerait malgré tout sélective sur les couleurs en question… Pas question pour elle de passer d’un coup au rose fluo sans une transition…
Mais alors qu’elle allait ranger la robe qu’elle tenait toujours à la main là où elle l’avait prise, Elina remarqua le regard de Sayu passer d’elle à la robe, avant de revenir sur elle. Suspendue dans son geste, elle entendit alors la jeune fille lui demander une faveur. Curieusement, elle ne fut pas étonnée de la teneur de cette dernière… Les joues rougissantes de la jeune nippone, sa façon de tortiller sa mèche qui signalait qu’elle était gênée, tout cela semblait mener vers une seule demande. Et l’avenir lui donna raison, même si la forme en elle-même était différente… Elle voulait qu’elle essaie la robe, estimant que cette dernière la rendrait encore plus rayonnante. Toutes deux étaient ravissantes, si bien que la combinaison des deux devait donner un résultat encore plus captivant. Sayu finit par s’embrouiller dans ses explications, alors qu’Elina, elle, détournait les yeux en rougissant. R-Ravissante, elle ? Elle se trouvait d’un banal affligeant, si ce n’était cette petite excentricité qu’était sa couleur de cheveux. Dès lors, elle avait du mal à s’identifier en tant que tel… Cependant, si c’était là ce que désirait sa petite amie, alors elle n’allait pas lui refuser ce petit plaisir !
- J-Je… Euh, s-si tu veux, je v-veux bien…
Ce n’était pas tant le fait de porter une robe qui était gênant. Non, ça, c’était quelque chose dont elle avait l’habitude, ou du moins, auquel elle avait été habituée, si bien qu’elle ne voyait pas ce qu’il y avait d’embarrassant à cela. Non, c’était le fait de le faire pour faire plaisir à quelqu’un… Et si elle était ridicule là-dedans ? Sayu serait déçue… Cependant, ce n’était pas pour autant qu’elle devait lui refuser cela. Si bien qu’elle demanda à une employée du magasin où se trouvait les cabines d’essayage, et ne tarda pas à s’engouffrer dans l’une d’elle. Elle commença alors à se déshabiller, et le feu refusa de quitter ses joues. Le fait de savoir que Sayu se trouvait de l’autre côté… À quoi est-ce qu’elle pouvait bien être en train de penser, là maintenant ? Elina secoua sa tête et se frappa les joues. Quel genre d’idée pouvait être en train de lui passer par la tête !? Sa petite amie n’était surement pas en train de l’imaginer se déshabiller, de l’imaginer en sous-vêtements, de s’imaginer… entrer dans la cabine d’essayage à son tour… Une nouvelle séance de gifles plus tard, elle reprit son effeuillage, avant d’enfin enfiler la robe. Elle commença par la robe elle-même, sentait la douceur du tissu se répandre sur tout son corps telle une caresse. Elina constata alors que, rien que celle-ci pouvait très bien convenir en tant que robe d’été… Une tenue à double usage, en somme ! Elle enfila alors le corset, qui une fois attaché, soulignait davantage les faibles formes d’Elina, leur donnant une apparence plus volumineuse qu’à l’accoutumée. Enfin, le gilet vint compléter la tenue, et désormais, Elina pouvait voir son reflet vêtu de ce qui se trouvait encore sur un cintre l’instant d’avant. Elle se surprit à penser qu’il manquait encore des chaussures adaptées pour la compléter réellement. Comme quoi, certaines habitudes étaient tenaces… Cela lui faisait bizarre de se voir habillée de cette façon, et des souvenirs resurgirent malgré elle dans sa tête. Mais heureusement pour elle, elle avait un sujet de préoccupation bien plus important en tête en cet instant, à savoir ce qu’allait penser sa petite amie en la voyant ainsi. Alors, le cœur battant, les joues en feu, elle sortit de la cabine d’essayage, se retrouvant à nouveau face à sa bien-aimée, ainsi qu’à l’employée qui était toujours là, elle aussi.
- A-Alors, tu en penses quoi ?
Dit-elle avant de tourner sur elle-même, faisant voler légèrement le bas de la robe dans son mouvement. Reprenant sa position face à Sayu, elle ne prêta qu’une demi-oreille aux propos de l’employée qui semblait en ravissement devant elle. C’était peut-être une pure astuce commerciale, ou bien son véritable ressenti, mais Elina n’avait d’yeux que pour sa petite amie qui n’avait pas encore donné son avis. |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Sam 21 Fév 2015 - 14:53 | |
| À cette demande, les joues d'Élina étaient devenues toutes aussi rouges que celles de Sayuri. Malgré le fait qu'elles étaient ensemble depuis maintenant un petit moment, les deux demoiselles avaient toujours un certain mal à se demander des faveurs de ce genre. Des faveurs portant sur l'envie de voir l'autre resplendissante, des envies parfois tellement mignonnes que leurs cœurs s'emballaient... Des demandes que tout couple se faisait mais qui au début d'une relation semblait si compliquées, si gênantes, si amoureuses... Le genre de petites propositions qui faisaient douter la personne avec des questions comme « ai-je été trop brusque ? », « J-J'aurais peut-être du attendre un peu avant de demander ça ? ». C'était d'ailleurs ce que pensait en ce moment même la jeune nippone, morte de honte à l'idée que ce qu'elle souhaitait puisse paraître, aux yeux de sa petite amie, une demande un peu trop gourmande. Elle avait un peu peur qu'Élinal a trouve bizarre, v-voire même que la suijin pense qu'elle ne fasse ça que pour les... F-Fantasmes... Non ! Ce n'était pas ça, enfin... Un peu mais Sayuri n'imaginait là rien du tout de pervers ! Elle voulait juste voir sa chérie dans une belle robe... Était-ce une mauvaise chose ?
Il semblerait que la demoiselle s’inquiétait une fois de plus pour rien, en effet, l'adolescente avait accepté et avait presque aussitôt appellé une employée afin de savoir où se trouvaient les cabines d'essayage.
Une fois les deux inséparables séparées par le rideau de la cabine, Sayuri ne cessait d'imaginer sa petite amie dans la magnifique robe qu'elle allait essayer. Elle voyait Élina, les joues empourprées par la gêne, les yeux n'osant pas croiser le regard de sa belle, vêtue de ce vêtement lui allant comme un gant et épousant merveilleusement bien ses formes... Une véritable déesse, non, pas n'importe quelle déesse, sa petite déesse chérie... Oooh vraiment, la nippone était impatiente de pouvoir contempler sa compagne ainsi habillée ! Une excitation lui ayant donné l'envie de passer un léger coup d'oeil en poussant discrètement le voile de tissu afin de l'ouvrir juste assez pour y passer le bout de son nez... Chose qu'elle ne fit pas. E-Elle passerait pour une horrible perverse en faisant des choses pareilles ! Espionner une dame se déshabillant c'était... Non ! Elle ne devait surtout pas penser à sa chère Élina dénudée... Surtout pas ! Les joues en feu, Sayuri s'en voulait à elle-même de s'imaginer de telles choses et essayait donc de changer de pensées en regardant les différents vêtements des étalages à proximité des cabines le temps que sa dulcinée se préparait.
Les minutes passèrent, minutes qui semblaient éternité aux yeux de la blonde perdant patience, ayant hâte de voir sa petite amie. Puis, le crissement des anneaux tenant le rideau coulissant sur le côté indiqua que la suijin était prête. Et là, le rêve, le mirage, Sayuri était sur un petit nuage. Son cœur ratait des battements à la vue de la splendide créature en face d'elle... Lorsque la demoiselle métamorphosée demanda comment elle était, les paroles de l'employée ôter les mots de la bouche de la blonde. « Superbe » « Magnifique » « Mignonne »...Tous les synonymes de ces mots semblaient attribués à Elina en ce moment même. Si la miss Suki ne craignait pas le regard des autres, elle serait allé enlacer et embrasser son exquise petite amie. Hélas, la présence de la vendeuse l'empêcher de réagir ainsi. Elle s'approcha donc de son amour et lui prit les mains en lui souriant, le feu aux joues.
-T-Tu es...I-Il n'y a pas de mots assez puissant pour le dire...Magnifique semble très bas comparé à ta beauté...
Voyant qu'elles n'avaient pour le moment plus besoin de ses services, la salariée s'en alla, partant aider d'autres clientes dans leurs achats, laissant ainsi les deux adolescentes en tête à tête. Sayuri réalisa alors que plus aucune « barrière » l'empêchait de déposer un baiser sur les lèvres de la violine, ce qui la fit rougir davantage. Elle allait finir par avoir les oreilles fumantes à force de rougir comme ça ! Elle s'approchait donc timidement avant de poser ses lèvres contre les siennes.
-T-Toutes les princesses...Méritent le bisou de leur prince charmant...Enfin...Je ne suis pas un garçon mais euh...C'est une expression... |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Dim 22 Fév 2015 - 14:16 | |
| Le silence… Quelques secondes tout au plus, mais quelques secondes qui semblaient vouloir s’étirer à l’infini. Pourquoi donc Sayu ne disait-elle rien ? Est-ce que cette robe ne lui allait pas ? Pourtant, c’était l’une des rares choses positives qu’elle daignait s’accorder à elle-même : ce genre de tenue ne donnait pas trop mal lorsqu’elle les portait. Elle n’en était pas à son premier coup d’essai, si bien qu’elle pensait pouvoir raisonnablement affirmer qu’elle devait avoir une certaine allure… Ou alors, cette robe et elle n’étaient pas faites pour être associées ? Elle aurait peut-être dû en choisir une autre…
Mais des mains vinrent se saisir des siennes, et une Sayu aux joues rougissantes la fixait en souriant. Les mots semblaient lui venir difficilement, mais malgré un léger bégaiement, elle finit par lui dire ce qu’elle pensait de son apparence actuelle. Et elle ne fit pas dans la dentelle, n’hésitant pas à dire qu’elle était bien plus que magnifique. Elina sentit son visage s’embraser, et pour peu elle aurait vérifié que sa tête n’avait bel et bien pas prit feu… Heureusement, elle savait que cela était impossible, mais cela ne l’empêchait pas de s’inquiéter d’une éventuelle échappée de vapeur telle qu’elle en avait déjà connue par le passé. Mais vu le manque de réactions de la part des deux personnes qui lui faisaient face, elle se laissait à espérer que ce n’était pas le cas. En tout cas, la vendeuse ne tarda pas à s’éclipser, et la jeune russe crut apercevoir une certaine gêne dans son expression lorsqu’elle s’en alla. Avait-elle décidé de laisser le petit couple, comme elle devait sans aucun doute avoir deviné qu’il s’agissait bel et bien d’un, en tête à tête afin de pouvoir roucouler en toute tranquillité ? Elina ne put s’empêcher de sentir une légère pointe d’embarras à cette pensée, mais le visage rougissant davantage de Sayu était pour elle bien plus important que l’impression qu’elle pouvait laissée dans l’esprit d’une parfaite inconnue. Et ce, d’autant plus lorsqu’un délicat baiser vint effleurer ses lèvres… Sa merveilleuse petite amie venait de lui offrir un splendide cadeau, mais qu’avait-elle donc bien fait pour le mériter ? Rien, en fait… Simplement, la princesse qu’elle était méritait le baiser de son prince charmant, disait-elle. Un curieux mélange de sensations passa dans le cœur d’Elina… La simple pensée de se faire embrasser par un… enfin, par un garçon aurait suffi à la remplir d’effroi, voire même de dégoût, si le fait que sa bien-aimée n’était le prince charmant en question. Et le fait de se faire appeler princesse ne fut pas sans conséquence, non plus… Le cœur d’Elina s’emballa, et cette fois, elle en fut certaine, de la vapeur s’échappa de sa tête. Raaah, pourquoi devait-elle dire des choses aussi embarrassantes ?
- Moooh, pourquoi tu dis des choses comme ça… J-Je suis pas une princesse, j-je suis juste moi…
Dit-elle avant de plaquer Sayu contre elle afin de ne pas lui montrer son visage embarrassé. Il valait mieux qu’elle tempère un peu ce qu’elle ressentait, parce que sinon on risquait de se demander pourquoi une colonne de vapeur surgissait de nulle part dans un magasin de vêtements… Il manquerait plus qu’on ne les éjecte de la boutique, alors qu’elles venaient à peine d’y arriver ! D’un geste vif, elle retourna dans la cabine d’essayage en clamant :
- S-Si ça te plaît tant que ça, a-alors je vais acheter la robe !
Elle entreprit alors de renfiler ses habits d’origine, tout en se demandant quelle genre de surprises aussi riches en émotions allaient bien pouvoir encore croiser leur chemin, à elle et sa tendre Sayu. |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Ven 6 Mar 2015 - 20:45 | |
| Suites aux douces paroles de Sayuri, paroles pouvant paraître exagérés pour certains, mais qui, pour la nippone était la pure et dure vérité, les joues de la suijin devinrent vermillons. Si rouges que l'on pourrait comparer ses pommettes avec deux petites tomates bien rondes et mûres. Ou alors des petites cerises...Sayuri adorait les cerises ! Elle était si jolie, non, divinement jolie lorsqu'elle était embarrassée... Cela ne donnait qu'une seule et unique envie à la blonde, l'embrassait encore et encore...Si seulement un baiser pouvait être éternel...Oui...Sayuri détestait le vide, le manque que procuré le fait de détacher ses lèvres de celle de son aimée...C'était une chose frustrante et qui crée une sorte de dépendance. Oui, l'amour n'était en fait rien de plus qu'une drogue, drogue en laquelle la jeune fille était devenu addict, totalement dépendante. Sayuri sortit de ses rêveries lorsqu'Elina répondit, d'une voix tellement chou...Si mignonne que la demoiselle avait l'impression de tomber amoureuse pour la seconde fois de là splendide créature en face d'elle. Enfin, deuxième fois...Non, pleins ! Sayuri retombait amoureuse de sa dulcinée à chaque regard...
D'ailleurs, c'était en contemplant cette dernière que la saruta remarqua de la vapeur. Oui, Elina fumée de la tête ! Ses pouvoirs trahissaient sa gêne...C-C-C'était...Si chouuuuuu ! La nippone ne put d'ailleurs pas se retire un petit commentaire, d'autant plus qu'elle avait gagné un câlin pour ses mots !
-T-Tu es trop...KYUUUUUUTE ♥
Profitant ainsi de cette étreinte, de la douce chaleur émanent de sa compagne, Sayuri sentit une pointe de tristesse lorsque ce câlin se stoppa brusquement. En effet, la suijin était retournée derrière le rideau de la cabine d'essayage. Annonçant alors qu'elle achèterait la robe si sa chérie aimait la voir dedans. Ce qui n'arrangea en rien la couleur déjà bien rouge des joues de la nippone.
-N-Nooon ! A-Arrête de dépenser pour me faire plaisir Eli-chaaaan...J-Je te la paie ! T-Tu n'as pas le choix ! J-je vais tout de suite voir la vendeuse pour te l'acheter !
Elle s'empressa, suite à ses dires, d'aller voir l'employée qui, plus tôt, avait laissé en tête-à-tête les deux adolescentes. Si elle n'attendait pas que la violine la rejoigne, ce n'était pas pour rien. Connaissant parfaitement sa petite amie, Elina n'aurait pas accepté l'offre de Sayuri et aurait réussit à user de ses économies. Alors Sayuri, aussi fourbe cette action pouvait sembler, profité de le petite avance qu'elle avait. |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Dim 8 Mar 2015 - 22:11 | |
| Elina avait déjà retiré la robe lorsqu’elle entendit Sayu répondre à ce qu’elle venait de dire. Elle ne voulait pas qu’elle achète la robe pour lui faire plaisir, pire, elle voulait la lui acheter elle-même ! Non, elle ne pouvait pas la laisser faire ça ! Il y avait un monde de différence entre payer une gaufre qui ne coutait quasiment rien, et une robe qui devait coûter relativement cher ! D’un geste brusque, elle ouvrit le rideau qui masquait sa cabine d’essayage :
- Sayu, attend, ne fais pas ça !
La jeune nippone, qui était déjà partie chercher la vendeuse afin de déjà payer la robe se retourna dans sa direction. À la grande surprise d’Elina, elle vit son visage virer au rouge vif. Pourquoi donc réagissait-elle ainsi ? Avait-elle dit quelque chose d’étrange ? Fait quelque chose de gênant ? Alors, Elina se rendit compte qu’elle sentait l’air ambiant un peu trop bien sur certaines parties de son corps où elle n’aurait pas dû le pouvoir… Bien qu’elle n’eut pas besoin de le faire pour confirmer ce qu’elle venait de deviner, elle baissa malgré tout les yeux, et… constata qu’elle était en sous-vêtements… Un ensemble blanc avec des petits pois bleu qu’elle avait acquis récemment… Diable, ce n’était pas le moment de se rappeler les sous-vêtements qu’elle avait choisi de mettre ce matin !
- Kyaaaaaah !!!
Elle retourna vivement dans sa cabine d’essayage, fermant vivement le rideau derrière elle avant de se proster dans un coin, la tête entre les mains. Mais qu’est-ce qu’elle venait de faire !? Elle venait de se montrer à moitié nue dans un lieu public ! Et Sayu qui l’avait vu… Elle l’avait vu en petite tenue ! Heureusement qu’elle avait pris la peine d’enfiler ce petit assorti, sinon… Non ! Ce n’était à ça qu’elle devait penser ! En aucun cas, elle n’aurait dû montrer ses sous-vêtements, d’abord ! Il était beaucoup trop tôt pour ce genre de chose dans leur relation !!! Un bref instant, la gêne d’Elina s’interrompit alors qu’elle se demandait comment deux filles pouvaient bien faire ce genre de… de choses. Mais aussitôt la pensée lui traversait la tête, qu’elle l’en chassa directement. Mais qu’est-ce qui lui arrivait, de penser à ce genre de chose !!!? Elina frappa ses joues avec ses mains, afin de s’aider à reprendre contenance. Elle entendit alors une voix appeler son nom à l’extérieur de la cabine, une voix qu’elle n’eut aucun mal à reconnaître… Sayu était revenue, avait-elle acheté la robe ou pas, ça la jeune russe n’en savait rien. Timidement, Elina passa sa tête par le pan du rideau, et le visage digne d’un feu de signalisation, elle murmura :
- Moooh, regardes ce que tu m’as fait faire, j-j’ose plus sortir maintenant…
Baissant les yeux, Elina contemplait le sol, trop gênée que pour croiser le regard de Sayu. Sa gêne était aussi due au fait que sa petite-amie n’était peut-être pas la seule à avoir pu voir ce qui se cachait sous ses vêtements… Combien de personnes avaient-elles pu la voir en petite tenue ? Cette simple pensée la hantait… Elle avait l’impression que si elle sortait maintenant, tous les regards se braqueraient sur elle, et qu’on la déshabillerait sans difficultés du regard… |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mer 11 Mar 2015 - 15:21 | |
| Alors que Sayuri avait fait signe à la vendeuse de venir afin de lui demander et lui donner le prix à payer pour le vêtement, la demoiselle entendit crier derrière le rideau de la cabine. C'était Elina qui protestait et vu son ton, était à la limite de donner un ordre à sa petite amie afin que cette dernière ne dépense pas d'argent. À l'entente de ses mots qui semblaient paniqués, la nippone se retourna, regardant ainsi avec étonnement sa petite amie. Étonnement qui se transforma rapidement en gêne lorsque la blonde remarqua que sa chérie était...D-Dénudée ! Enfin, pas toute nue, mais...Elle...Elle était en sous-vêtement et avait ouvert le voile du petit cabinet. Et pas qu'un peu, il était grand ouvert ! Et la suijin était ainsi à la vue de toutes les personnes de la boutique ! Les variétés de réactions fusèrent donc. Les employées détournaient leur regard, les jeunes femmes étant là pour faire du shopping poussèrent pour quelque une, un cri de stupeur, d'autre des petits ricanements moqueurs...Sayu, elle, était rouge tomate et, si elle n'était pas aussi gentille, aurait fusillé du regard les pestes se moquant de sa chère Eli-chan !
Cette dernière, une fois avoir remarqué la légère boulette qu'elle avait faite, poussa un cri de gêne, le genre de cri féminin un poil strident que l'on pouvait lâcher dans ce genre de gros moment de honte, et referma violemment le rideau afin de se cacher du champ de vision d'autrui.
-E-Eli...
Consciente que ceci était sa faute, la demoiselle s'excusa promptement auprès de la salariée, lui demandant de patienter un peu avant de parler affaires, et retourna devant la cabine qu'Elina semblait ne plus vouloir quitter. Après un léger moment d'hésitation, Sayuri demanda à voir sa petite amie, du moins si celle-ci osait se pointer de nouveau hors de sa cachette... Heureusement, la nippone put apercevoir le museau de la suijin, puis sa petite frimousse rouge de honte, dépasser du mur de tissu.
Les paroles qui suivirent firent un pincement au cœur de la blonde. C'était vrai, si elle n'avait pas dit qu'elle achèterait la robe à la place de la violine, l'adolescente ne se serrait pas couvert de ridicule face aux regards malicieux des clientes... C'était donc la mine tristounette que Sayuri prit la parole, le ton ne cachant pas son regret.
-J-je... Pardon Eli-chan...Je voulais te faire plaisir...T-Tu fais toujours pleins de choses pour moi et moi...Je n'ai jamais rien à t'offrir en retour...Du coup je voulais t'en faire cadeau de cette jolie robe...J-Je ne pensait pas du tout que ça finirait comme ça...Désolée...
Torturant sa mèche ondulée à l'aide de son index, la demoiselle cherchait un arrangement, quelque chose qui pourrait la faire pardonner, en quelque sorte.
-Euh...Je...Si tu tiens vraiment à payer la robe et que moi aussi...O-On peut, peut-être, la payer ensemble ?...E-Et...tu...À ses mots, elle détourna le regard, encore plus rouge. Tu es t-très jolie...En sous-vêtements...A-Alors ne fait pas attention à ce que pourrons te dire les filles dans le magasin...M-Moi je te trouve mignonne dans tous les cas... |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Sam 14 Mar 2015 - 18:37 | |
| La gêne qui régnait en maître dans le cœur d’Elina fut bientôt atténuée par un autre sentiment : la culpabilité. Les paroles qu’elle venait de prononcer sous le coup de l’émotion avait eu un effet non désiré… Rapidement, la voix de sa bien-aimée, empreinte d’une certaine tristesse, parvint à ses oreilles. Elle s’excusait de ce qui c’était passé, comme si c’était de sa faute à elle… Non, c’était elle qui avait été trop stupide que pour réfléchir avant d’agir… D’autant plus que les intentions de Sayu étaient des plus louables, tout ce qu’elle voulait, c’était lui faire plaisir. Par contre, elle ne pouvait pas être d’accord avec elle sur un point ! Elle se trompait lourdement quand elle disait qu’elle faisait plein de choses pour elle alors qu’elle-même ne faisait rien. Déjà, Elina n’avait pas l’impression de faire grand-chose pour sa petite amie, contrairement à ce qu’elle disait… Mais elle avait encore moins besoin de se sentir redevable pour ça ! Elle lui offrait déjà la meilleure des choses en retour : sa présence. Elle ne demandait pas mieux, car elle ne pouvait souhaiter mieux que ce qu’elle avait déjà… Quand on avait la chance d’avoir quelqu’un d’aussi formidable que la jeune nippone pour petite amie, il était difficile de pouvoir souhaiter davantage…
Alors qu’Elina cherchait le meilleur moyen de lui faire part son ressenti, Sayu, elle, avait trouvé au prix de tortures envers sa mèche, un compromis pour la situation qui avait mené à cette situation gênante. Pourquoi ne pas acheter la robe toutes les deux ? L’idée n’était pas mauvaise… Mais avant qu’elle n’eut vraiment le temps de peser le pour et le contre de cette dernière, la demoiselle qui l’avait proposé prononça d’autres mots, auxquels la jeune russe ne put rester insensible… Elle ne faisait rien de moins que de lui affirmer qu’elle était mignonne en sous-vêtements… P-P-Pourquoi s’était-elle sentit obligée de dire ça !?
- Awawawawa !!!
D’un geste rapide, elle rentra sa tête dans la cabine, de la vapeur sortant à nouveau de sa tête. C’était tellement gênant d’entendre dire ça ! Mais en même temps, une partie d’elle était contente d’entendre sa petite amie dire ça… Contente, et sceptique, aussi… À travers le rideau de la cabine, Elina s’adressa à sa petite amie :
- C-C’est vrai ? Tu le penses vraiment ?
Puis, sans laisser à la demoiselle le temps de répondre, elle enchaîna en précisant ce qui la faisait ainsi douter :
- Je… Je n’ai pas beaucoup de formes, j-je n’ai rien de particulièrement attirant… En plus, je suis petite, et j’ai un visage enfantin… Un corps et un visage d’enfant… J-Je suis loin d’être… s-sexy, séduisante ou quelque chose du genre, alors…
La mine sombre, toujours cachée dans sa cabine, Elina se mit à ruminer des idées noires. Jusqu’à présent, elle s’était toujours moquée que son corps soit si peu attirant. Mais depuis quelques temps, cela l’inquiétait davantage… Elle avait l’impression de ne pas être à la hauteur, qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait pour convenir à sa petite amie. Et pas seulement à cause de son manque de charmes féminins… |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mer 25 Mar 2015 - 16:43 | |
| Après cet aveu très probablement inattendu pour la suijin. Chose normale étant donné que, même la Nipponne se demandait pourquoi elle avait dit une chose pareille. Probablement parce que, pour elle, ce n'était que pure vérité et surtout un compliment dont elle se sentait obligée de dire ?...Enfin bref, à l'entente de ces mots, la demoiselle stupéfaite avait poussé un petit cri avant d'aller de nouveau se cacher derrière son rideau de cabine. L'action avait été très rapide, toutefois, Sayuri avait pu voir le visage de sa compagne virer au vermillon après un tel compliment. Il fallait avouer que...C-Ce n'était pas un compliment anodin... Voir même extrêmement gênant en y repensant ! Les pommettes de la blonde se teintèrent elles aussi d'un rouge vif, elle avait honte, tellement honte ! Mais, au fond d'elle, elle était heureuse d'avoir eu le courage de dire ce qu'elle pensait vraiment. Avoir eu le courage de dire à quel point sa petite amie l'attirée aussi bien psychologiquement que physiquement. La saruta secoua brusquement de façon vive la tête. Elle venait de repenser à sa chère et tendre Elina en petite tenue à poids bleus...N-non ! Il ne fallait pas songer à des choses aussi... Embarrassantes ! C-Ce n'était pas convenable, pas convenable du tout ! Et, elle devait bien l'avouer, l'adolescente s'étonnait elle-même ses temps-ci...Oui, c'était bien la première fois qu'elle avait de telles pensées. Des rêveries un peu...Non, pas coquines, Sayuri n'était pas non plus une perverse mais... Disons, un peu, émoustillantes ? Excitantes ? C'était dur à dire...En tout cas, la miss se trouvait horriblement vilaine à songer à des choses si déplacées. Embarrassantes !
Sayuri retrouva ses esprits lorsque la demoiselle cachée derrière le tissu reprit la parole. Cette dernière demandait si sa petite était sérieuse en disant cela. Car, bien que pour Sayu cela était une évidence, il semblait que le doute planait encore un peu dans le cœur de la violine. Et, alors qu'elle s'apprêtait à répondre pour lui affirmer que, bien évidemment, c'était vrai, la jeune fille poursuivit. Elina se trouvait banale, pas très attirante à cause de son gabarit alors qu'au contraire, c'était ce qui lui plaisait. Non, tout lui plaisait, absolument tout aussi bien ses qualités que ses petits défauts.
Elle soupirait donc un instant et passa un bras à travers le voile, tapotant le vide jusqu'à atteindre la chevelure de sa dulcinée et de venir caresser cette dernière.
-Tu es sublime Eli-chan, je te le jure ! Tu es petite, et alors ? Moi aussi ! Et puis...Ce n'est pas ça qui compte ! Ce qui compte, c'est ton cœur Eli-chan...Je t'aime et tu n'as pas à t'inquiété sur ton physique...Tu es magnifique ! Dis...Tu veux bien sortir de la maintenant ? Enfin, si tu es prête bien sûr ! |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Dim 29 Mar 2015 - 18:55 | |
| Après avoir prononcé ces mots, la morosité que ressentait Elina se teinta d’un autre sentiment : la honte… En effet, bien que ces paroles venaient du cœur, il n’en restait pas moins qu’elle venait de confier ses complexes à sa petite-amie. Quelle idiote… Comme si c’était le moment de s’épancher sur ce genre de choses ! Est-ce qu’elle allait encore gâcher leur sortie, comme elle l’avait fait le jour du réveillon de Noël… Certes, la fin de la soirée s’était révélée magique, mais il n’aurait pas fallu grand-chose pour qu’elle prenne une tournure bien moins plaisante… Et il n’était pas question que cela se reproduise aujourd’hui ! Non, leur rendez-vous devait bien se passer, et elle devait donc éviter de plomber l’ambiance avec des commentaires de ce genre !
Mais alors qu’elle se perdait encore une fois dans ses pensées, elle vit quelque chose passer les rideaux de la cabine. Un bras… Cette vision aurait pu être inquiétante si elle n’avait pas reconnu qu’il s’agissait du bras de sa douce et tendre Sayu. Sa main s’agita dans le vide, comme si elle cherchait quelque chose, et Elina ne tarda pas à comprendre de quoi il s’agissait. Avec un sourire, elle se pencha légèrement dans sa direction, permettant ainsi le contact. Alors, elle la laissa lui caresser les cheveux, et Elina ferma doucement les yeux pour profiter de cette douce sensation. Sayu lui offrit de tendres paroles, dans lesquelles elle lui affirmait qu’elle la trouvait sublime, et qu’elle l’aimait comme elle était. Bien sûr, elle le savait… Sa petite-amie n’était pas du genre à s’arrêter sur les apparences, elle était trop bien pour cela. C’était elle, encore une fois, qui n’arrivait pas à se voir autrement que comme on l’avait décrit toutes ces années où elle avait été détestée. Pourquoi donc était-ce si difficile de tirer un trait là-dessus !? D’enfin accepter le fait qu’elle n’était pas l’horreur dont on avait cessé de la qualifier ? Elle se détestait tellement d’être comme cela… Mais en même temps, se faire réconforter par sa bien-aimée était tellement agréable… NON ! Elle ne devait pas penser comme ça ! Les mots doux de Sayu ne devait pas être prononcé simplement pour lui faire plaisir, ce serait comme si elle profitait d’elle…
À la fin de ses propos, Sayu lui demanda de sortir de la cabine, tout en précisant qu’elle n’avait à le faire que si elle était prête. Et en effet, elle ne le ferait pas dans l’immédiat… Car elle se trouvait toujours en petite tenue, et elle était loin de vouloir réitérer l’expérience qu’elle venait de vivre l’instant d’avant. Sauf si… P-Peut-être que s’il n’y avait eu que Sayu… Elina se sentit rougir à nouveau à cette pensée… Vraiment, qu’est-ce qui lui passait par la tête aujourd’hui ? Elle attrapa la main de sa petite amie, et la plaça devant son visage pour déposer un petit baiser dessus avant de lui répondre :
- Je termine de me rhabiller et je sors. J’en ai pour deux minutes, peut-être même moins si tu viens me donner un coup de main ?
Elle ponctua ses dernières paroles d’un petit rire amusé. Elle avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, et se doutait bien que Sayu ne rentrerait pas dans la cabine. Elle se dépêcha donc de renfiler ses habits, et sortit, le visage souriant. Elle vint alors loger sa main dans celle de Sayu, avant de lui dire :
- Si tu veux vraiment m’acheter cette robe, alors j’accepte avec plaisir ce cadeau.
Tandis que la jeune nippone lui faisait part de sa réaction face à cette soudaine déclaration, Elina se demandait si elles continueraient à fureter parmi les habits proposés, ou si elles iraient faire un tour dans un autre endroit. Pour être honnête, après toutes ces émotions et ces échappées de vapeur, elle n’aurait pas été contre d’aller se désaltérer un petit peu. Il y avait ce petit café situé pas très loin, qu’elle se souvenait avoir vu sur le plan de centre commercial. Peut-être qu’il pourrait convenir ? |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mer 1 Avr 2015 - 12:49 | |
| Comme s'en doutait la petite nippone, la suijin n'était toujours pas prête. Elina expliquait donc de ce fait qu'elle n'en aurait pas pour bien longtemps, surtout si sa petite amie venait lui donner un coup de main. U-Un coup de main ? Elina voulait dire par là qu'elle...Qu'elle voulait que...Sayu rentre dans la cabine alors que sa chérie était en sous-vêtement ? À cette idée, les joues de la saruta virèrent brusquement de leur teint habituel de porcelaine à un vermillon explosif. I-Il ne fallait pas dire des choses aussi embarrassantes de façon si... Normale ! Proposition gênante qui, à la fois, était si tentante... Normale ! Son cœur battait vite et fort en se remémorant les paroles de sa dulcinée et en s'imaginant cette-dernière se revêtir dans la cabine en face d'elle. Il suffisait de décaler légèrement le voile, juste assez pour pénétrer dans le cabinet sans que l'on ne voit son intérieur...C'était si simple, à porté de main... « N-Non ! C-Ce n'est pas correcte ! » Lorsque la jeune fille pensa cela, elle avait les doigts agrippés au rideau, près à le faire coulisser pour venir rejoindre sa petite amie. Action qu'elle stoppa net d'un geste de retrait de la main, main qu'elle plaqua contre son cœur, tel un enfant pris en flagrant délit de curiosité maladive envers le contenu d'un tiroir rempli du saint Graal, les tonnes de biscuits.
La miss se sentait horriblement honteuse en repensant à ce qu'elle s'apprêtait à faire. Surtout que, si elle y réfléchissait bien, le ton de sa compagne traduisait bien celui de l'humour lorsqu'elle avait fait la proposition...Alors si elle était vraiment rentrée...P-Pour qui se serait-elle fait passer aux beaux yeux de sa chérie ? Une perverse ? Une voyeuse ? Elle ne voulait surtout pas baisser dans l'estime de celle qui illuminait sa vie ! Mais bon, pas le temps de s'attarder sur le sujet, Elina venait de sortir de sa cabine d'essayage, un large et sublime sourire éclairant son minois de déesse. Une véritable bouille d'ange, charmante petite bouille qui faisait toujours autant chavirer le cœur de la saruta... Vraiment....Sayuri avait envie de sans cesse l'embrasser !
Maintenant que l'adolescente était prête et avait libéré la cabine, il semblait que, durant sa séance de rhabillage, la demoiselle avait changeait d'avis sur le choix de qui aller payer la robe. Elle disait que, si cela lui tenait vraiment à cœur, elle acceptait que ce vêtement soit offert par la petite blonde. Chose qui ne fit que ravir la concernée !
-C'est vrai ? Supeeeer ! Répondit-elle avec enthousiasme avant de faire une légère étreinte à sa petite amie en lui murmurant à l'oreille. Dis...Tu voudras bien la mettre de temps en temps ? Je te trouve si belle dedans...Cela me ferait vraiment plaisir !
Sayuri était franche en disant cela, on ne peut plus franche et rien que songeait à sa dulcinée dans cette robe digne d'une princesse de conte de fées...Elle était aux anges, au paradis !
C'était sans véritablement attendre une réponse de la part de la violine que la petite campagnarde se dirigeait vers la caisse afin d'acheter une bonne fois pour toute le resplendissant vêtement. Ce n'était pas qu'elle en avait marre, mais les regards pesant des clientes ayant vu la scène précédente se posant sur le petit couple ne lui plaisait guère. Elle se sentait gênée, un peu oppressée...Si bien qu'une fois l'achat fait, Sayuri proposa de prendre l'air et visiter une autre boutique.
-Dis Eli-chan ? Tu veux aller autre part ? Tu as peu être un petit creux ? J'avoue avoir un petit peu faim...E-Enfin si tu veux bien !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Jeu 2 Avr 2015 - 17:32 | |
| Sayu était des plus enthousiastes après qu’Elina eut accepté de lui laisser payer la robe. Elle-même se sentait un peu mal à l’aise à cette idée, mais la joie que ressentait sa petite amie compensait largement ce petit sentiment de culpabilité qui lui piquait le cœur. Pour peu, on aurait dit que c’était elle qui recevait un cadeau, et non qu’elle en faisait un. Elle eut même droit à un câlin, accompagnée d’une petite demande personnelle, à savoir qu’elle la porte de temps à autre. Si elle avait émis l’idée de l’acheter elle-même, c’était qu’elle avait l’intention de la porter, même si cela aurait été pour se faire belle aux yeux de sa chérie. Elle n’eut cependant pas besoin de répondre, que Sayu filait déjà vers la caisse afin de s’acquitter des dernières formalités. Elina ne put s’empêcher de sourire en la voyant partir payer la robe, mais ce sourire ne tarda pas à s’effacer lorsque des chuchotements parvinrent à ces oreilles.
- C’est elle qui…
- Oui, la honte…
Se racrapotant sur elle-même, Elina aurait tellement souhaité pouvoir disparaître sous terre en cet instant… Ou bien attraper la tête de ces deux filles pour les cogner l’une contre l’autre, ce qui était une idée bien séduisante, elle aussi… Cependant, elle n’eut pas le temps d’aller secouer quelque peu les deux indiscrètes… D’ailleurs, elles n’étaient pas les seules à être concernées… Elle pouvait sentir le poids des regards portés sur elle, et elle eut même droit à un clin d’œil discret d’un jeune homme accompagnant ce qui devait être sa petite amie. Mortifiée, une douce lumière vint éclairer ce douloureux moment, en la personne de Sayu. Elina s’empressa de sourire comme si de rien était, espérant qu’elle n’affichait pas au contraire une mine contrite. Peut-être que cela ne fonctionna pas, ou bien la belle demoiselle elle aussi se sentait mal à l’aise dans cette boutique, en tout cas, elle proposa de quitter les lieux, et Elina s’empressa d’acquiescer à cette demande. Elle prit toutefois le temps, alors que toutes deux retournaient au milieu de la foule, de jeter un regard glacial à deux jeunes filles qui avaient médit d’elle, ce qui les fit sursauter. Une maigre consolation, malgré tout…
De retour dans le hall du centre commercial, tenant fermement mais délicatement la main de sa bien-aimée dans la sienne, Elina se frayait un chemin à travers les badauds qui faisaient leur shopping. Malgré sa petite taille, elle parvint à repérer l’enseigne qu’elle cherchait, et se dirigea vers celle-ci : « Cosplay café ». Elina n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait signifier le mot cosplay, si bien qu’elle en déduit qu’il devait s’agir du nom de l’établissement. Ce fut donc tout innocemment qu’elle proposa :
- On va là ? Apparemment, c’est un café restaurant, mais je ne sais pas ce qu’il y a à manger, par contre…
Mais comme dans la plupart des restaurants, il devait y avoir les mets classiques, n’est-ce pas ? C’est à cet instant que la terrible vérité la frappa de plein fouet… C’était triste à dire, mais… Elle n’avait jamais mis les pieds dans un restaurant… Enfin, pas dans un restaurant de ce genre, en tout cas. Lorsqu’elle vivait avec ses parents, seuls les établissements de luxe trouvaient grâce aux yeux de ces derniers, si bien que les restaurants populaires demeuraient une énigme à ses yeux. Et inutile de préciser que ce n’était pas durant sa vie à l’orphelinat qu’elle avait eu l’occasion de les découvrir… Dès lors, qu’est-ce qui pouvait bien se cacher là-dedans ? Ce serait en tout cas l’occasion de le savoir, si l’idée plaisait à la demoiselle qui se tenait à ses côtés, bien sûr. |
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| Sujet: Re: Quand l'amour est au rendez-vous Mer 8 Avr 2015 - 16:53 | |
| Comme s'en doutait la blonde, Elina accepta très rapidement la proposition d'aller voir ailleurs. Pas étonnant, si les regards portés sur sa petite amie étaient forts désagréables pour Sayuri, cela devait être bien pire pour sa dulcinée qui était consciente d'être la cible de toutes ses messes-basses. Vraiment, les habitants des grandes villes avaient, aux yeux de la campagnarde, une fâcheuse manie de se moquer d'autrui. Dans son village, on se serait les coudes et on ne prenait jamais quelqu'un de haut parce qu'il ou elle était incompétent pour une chose ou une autre ou encore parce qu'il agissait de façons personnelles et non pas comme le restant de la société. Le monde urbain... Quelle énigme, quel mystère ! Sayuri en apprenait chaque jour des nouveautés à son égard, comme si la ville lui réservait un stock infini de découvertes inédites et lui étant totalement inconnues !
Une fois hors du bâtiment et ainsi, à couvert face aux mauvais regards des clients, les deux tourterelles se fondirent une fois de plus dans la masse, mais cette fois-ci avec une idée bien précise de leur future destination : un restaurant, ou du moins un café entrant dans leurs moyens. Il fallait dire qu'elles n'étaient pas bien riches avec leurs modestes paies offertes par leurs petits jobs. Mais, avant de penser aux frontières que leur imposaient leurs maigres économies, il fallait déjà trouver le café où dépenser. Et vu leur taille et la vague humaine du centre-ville, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin ! Déjà que ne pas être séparé par la foule était complexe...
Mais les deux amoureuses se tenaient fermement la main, ne voulant pas se faire emporter par cette vague d'inconnus ! D'ailleurs, le calvaire des bousculades et des écrasements de petits petons firent bien vite achevés, en effet, la suijin avait repérait un café. Café à l'enseigne impossible à voir, trop d'obstacles bloquant la vue de la petite blonde. Mais bon, qu'importe le nom, un café est un café pardi !
En fait...Finalement...Pas tout à fait... En effet, à peine, les pieds posés dans l'enceinte de l'établissement, une jeune femme habillée tel une maid et une autre vêtu d'un costume de serveuse surmonté d'oreilles et queue féline les accueillirent avec enthousiasme.
-Bienvenue dans notre cosplay café chères demoiselles ~ Venez venez, ne soyez pas timide, filez dans les cabines d'essayage !
Sans même leur laisser le temps de réagir, les deux gérantes, ou employées, les poussèrent gentiment en direction des dites cabines où un coffre à costume les y attendait.
-C-C-Cosplay ? M-Mais... C'est un malentendu, on ne savait pas qu'il fallait se déguiser! Bégayait la nippone qui venait de comprendre dans quel type de restaurant elles étaient tombées. Q-Que c'était gênant de se dire qu'il était impératif de se cosplayer afin de pouvoir prendre place à une table et grignoter ici... Et si Elina trouvait cela ridicule ? D'ailleurs...Cette dernière avait l'incompréhension gravée sur le visage, tandis que les deux jeunes femmes les laissaient en tête-à-tête devant la rangée de vestiaires, étant partie accueillir d'autres clients.
Sayuri porta donc son attention sur sa dulcinée et pris une grande inspiration avant d'expliquer le principe du cosplay à la suijin.
-O-On est dans un restaurant où le cosplays est une règle, une sorte de petite gage afin de pouvoir manger ici. Le cosplay c'est...Du déguisement japonais, avec toutes sortes de tenues comme e-euh...D-Des robes de princesses, des vêtements militaires, des uniformes scolaires...T-Tu veux que l'on parte p-peut être s-si jamais tu ne veux pas te déguiser !
La miss disait cela sincèrement, car elle ne voulait pas que ça petite-amie ce sente obligée, d'autant plus que dans le fond, Sayuri n'était pas adepte du cosplay. Même si cela pouvait s'avérer drôle. Mais, elle ne pouvait jamais s'empêcher de penser une chose déplaisante : Et si Elina la trouvait ridicule dans un tel accoutrement ? C'était donc avec cette pensée nuisible que la demoiselle attendait le verdict, après tout, si elles partaient, les cafés ce n'étaient pas les boutiques qu'il manquait ! |
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