Au fil du temps, de l'eau et du ciel [Pv Seiko & Lyce]

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En cours ...

A ne pas lire avant la fin è_é:

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After school, go to house

Tout les soirs, Lyce quittait le lycée, et rentrait chez elle en passant par le parc d'Ikazuchi. La route était plus longue que si elle passait par les rues, comme le faisait tout les autres étudiants qui habitaient dans la résidence d'étudiant, mais Lyce aimait la tranquillité du parc, qui était beaucoup moins visité que le parc d'Amishawa, dans le centre ville. Et comme personne d'autre du lycée ne la suivait dans son détour, la marche était d'autant plus agréable, éloigné de tout le tapage que les jeunes adultes faisaient.
Tout les soirs, elle tournait la tête vers l'étang du parc et regardait les ondulations de l'eau, et essayait d'apercevoir un ou deux poissons.
Et tout les soirs, un homme était assis sur le banc en face de l'étang, gobelet de café dans une main, sac contenant du pain dans l'autre.
Les premiers soirs ou elle l'avait aperçut, elle avait ignoré sa présence, n'y accordant pas d'importance. Mais plus le temps passait et plus la jeune fille remarquait l'homme assit sur le banc.
Il n'avait rien d'étrange, à part sa ponctualité à être tout les soirs assit sur ce banc, pile au moment ou elle rentrait du lycée.
C'était devenu son rituel à elle. Une routine qui se répétait tout les jours sans exception.
Lyce sortait de classe, mettait son manteau, quittait le lycée, et s'engageait seule sur le chemin qui la ramenait chez elle. Elle entrait dans le parc, marchait un instant avant d’apercevoir le banc ou l'homme était assit, et nourrissait les poissons avec des morceaux de pain. Elle continuait de marché, passait devant lui, ils ne s'adressaient pas un regard mais notaient la présence de l'autre. Puis elle sortait du parc, et rentrait chez elle.

Ces actions répétées donnèrent l'idée à Lyce de faire une petite expérience.
Et si elle brisait cette répétition, rien qu'une fois, qu'adviendrait-il ?
Aujourd'hui, donc, contrairement à d'habitude, elle tarda en classe, prenant tout son temps pour ranger ses affaires, et s’arrêta à une supérette où elle acheta une canette de café et une barre chocolaté.
Elle avait plus de 15 minutes de retard par rapport à d'habitude.
Elle passa par le parc, où l'homme était, comme toujours, assit sur le banc.
Au lieu de simplement passer devant le banc, cette fois, elle tourna vers celui-ci, et vint s’asseoir à côté de l'homme, et commença à entamer sa canette de café.

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Roll the Dice, Play the game

Le banc:

Comme tous les soirs, Seiko était assis sur le banc devant le petit étang, a ses côtés un gobelet rempli de café chaud. La journée touchait à sa fin, l'hiver était dur avec les journées qui étaient de plus en plus courtes. Parfois le vent passait entre les branches du saule quelques mètres plus loin, et on l'entendait presque siffler doucement. Comme tous les soirs, le temps passait et chaque minute avait sa propre consistance et sa propre entièreté, comme si elle essayait de s'inscrire dans le temps, pour prouver qu'elle avait bien existé. Seiko était comme ces minutes, mais lui vivait plus longtemps et chaque jour passant lui rappelait les événements qui avait fait de lui ce qu'il était. De loin on aurait dit un homme bien seul, immobile sur son banc, la seule preuve de son existence dans le monde des vivants était la vapeur que chacune de ses expirations provoquait. Plongeant dans son long manteau noir, fixant toujours le lac et parfois le soleil déclinant il sorti un petit sac en papier marron, mis sa main dedans et laissa quelques temps la sensation des miettes de pains chauffés à l'intérieur de son blouson l'appaiser quelques instants, puis jeta une petite poignée à l'intérieur de l'étang, il posa le sac à côté de lui. Il sorti aussi son paquet de cigarette et alluma sa dose de cancer quotidienne, dans la vie de Seiko tout avait un sens, fumer était un de ses rituels qui au fil du temps s'était ancré en lui. Cela faisait quelques semaines maintenant, qu'il venait sur ce banc tous les jours laissant vagabonder son esprit, sa tranquillité n'était que peu troublée, il ne prêtait pas vraiment attention a ce qui se passait autour de lui, mais il avait appris à reconnaître les pas des personnes parcourant le parc qui avait eux aussi leur petits rituels, le vieil homme qui boitait légèrement sortant son chien, la jeune mère avec sa poussette revenant de l'air de jeu dédié aux enfants, et surtout chaque jour a une heure précise la jeune lycéenne qui rentrait par le parc, il pensait que c'était une lycéenne a cause de la légèreté des pas sur le gravier, et l'heure a laquelle elle passait qui correspondait plus ou moins a la distance entre l'école et sa position et l'heure a laquelle finissait les cours. Cette lycéenne était pour lui la plus singulière, car ses pas représentait l'état d'esprit qu'elle avait après sa journée de cours, parfois paisible et légère et parfois plus pressante et lourde. Il avait noté aussi qu'elle déviait légèrement vers la droite ou qu'elle était légèrement moins assurée de ce côté là. Il n'était pas plus curieux que ça de découvrir qui elle était comme avec les autres passants, mais ce soir il y avait quelque chose d'étrange; Elle était en retard, cela aurait du faire au moins bien une bonne dizaine de minute qu'elle aurait du passer derrière lui, mais elle n'était toujours pas là, Seiko réfléchit un instant. Nous n'étions pas pour autant en Weekend, et il se demandait bien ce qui avait pu la retarder, même si son métier encourageait la curiosité, il n'était pas au travail, et en y réfléchissant bien, s'enquérir de la vie d'une personne qu'il ne connaissait que par ses bruits de pas sur le gravier était quelque peu déplacé ...

Quelques minutes plus tard il fut surpris d'entendre les pas arrivés, et il fut en quelque sorte, soulagé étrangement, qu'il ne lui était rien arrivé. Il ferma les yeux quelques instants, pour apprécier le bruit comme a son habitude mais il fut surpris quand il entendit les pas se rapprocher du banc, puis s'arrêter à quelques mètres de lui, il haussa un sourcil, gardant les yeux fermés et entendit la lycéenne s'asseoir sur le banc à même pas un mètre de lui, ouvrant apparemment une canette. Une fois qu'elle fut assise, il ouvra les yeux, s'empêchant de regarder à sa droite, pris quelques miettes de pain et les jeta aux poisson puis il alluma une autre cigarette. Et après un petit moment laissa juste échapper quelques mots de sa bouche, a ce moment là, un nombre de possibilités impressionnantes tourna dans la tête de Seiko, il se demanda ce qu'il adviendrait si il prenait contact avec cette étrangère pendant son moment de recueillement, il n'en savait rien, mais le fait de ne pas pouvoir deviner les conséquences de sa décision l'excitait légèrement, il pris son gobelet de café, le posa a ses lèvres et dit simplement ces quelques mots à peine audibles.

"... En retard."

Les dés en était jetés. Deux mots, Deux personnes, Une soirée d'hiver.

Lentement dans le ciel, la lune se frayait un chemin parmi les étoiles.

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Three leaves to the wind

Le café coulait doucement dans sa gorge. La froideur du fer de la canette était telle que Lyce ne sentait plus ses doigts. Elle n'avait en fait pas si soif que ça, mais cela lui faisait du bien de boire. Le café avait beau être froid, il la réchauffait intérieurement.
Brisé sa routine avait été une drôle d'expérience, et elle s'était mise au bout de quelques secondes à trembler légèrement. Faisant mine que son tremblement était du au froid, elle resserra son écharpe contre son cou.
L'homme n'avait pas bougé. C'était assez étrange d'être assise sur son banc. Cela avait fait changer la signification de toute ses habitudes. Ce n'était plus le même banc ou elle voyait un homme tout les jours, maintenant, c'était le banc ou elle était assise, à côté d'un inconnu, auprès de qui elle avait, malgré qu'elle n'est jamais aperçut clairement les traits de son visage, un sentiment familiarité inexplicable.
Quand l'homme s'agita pour donner de la nourriture au poisson, Lyce put à nouveau admirer l'ondulation de l'eau, les reflets qui prenaient la teinte de la lumière des lampadaires. La jeune fille avait toujours trouver la surface de l'eau fascinante. Tous les reflets, les couleurs, les mouvements qu'elle arborait avait fait de nombreuses fois fait vibrer la jeune fille dans des moments de solitude.
Le grincement caractéristique d'un briquet vint rompre le silence, et une odeur de tabac vint lui chatouiller les narines. Une autre cigarette ? C'est peu raisonnable. Pour sa part, Lyce essayait de décrocher avec le tabac. Il avait été son faux ami depuis beaucoup trop longtemps.

_ ... En retard.

Le son de sa voix lui donna des frissons. Pour dire vrai, elle n'avait pas envisagé qu'il lui adresse la parole. Elle n'avait même jamais songé au fait qu'il parle. Ce n'est pas comme si elle le pensait muet, mais elle ne lui avait jamais attribuer de voix.
Ces deux mots eurent néanmoins pour effet de la faire légèrement rire. C'est vrai qu'elle avait manqué d'une bonne dizaine de minutes leurs rendez-vous journalier. Mais pouvait-on seulement appeler ça un rendez-vous ?
Le vent s'est mit à souffler un peu plus fort dans les arbres, agitant et faisant virevolter les feuilles restantes de l'automne.

_ ...Mh, désolé.

Il n'y avait malgré tout pas une once de remord dans sa voix, c'était plutôt de l'amusement que l'on décelait sous chaque note de la voix de la jeune fille.

Et tandis que le vent gonflait ses cheveux, et que les deux jeunes gens sur le banc semblait coupé du temps et de l'espace, la vie continuait son cours.

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Alone in my mind

Le temps passa, peu à peu les derniers rayons du soleil disparurent et la lune à travers le ciel éclaira de sa lueur blafarde l’eau calme sur le lac. Le calme uniquement troublé par le bruit des miettes de pain touchant l’eau de temps en temps, les rides du voile maintenant presque noir se perdant dans l’immensité de la nuit. La jeune fille s’était excusée, Seiko ne savait pas vraiment pourquoi, mais vu qu’il avait fait le premier pas, il s’en trouva quelque peu relaxé, une réponse quelle qu’elle soit est toujours mieux que le silence. Au final il se reperdit dans ses pensées, la présence à côté de lui étrangement ne le dérangeait pas, elle semblait déguster un café et regarder l’étang, en temps normal il aurait perçu ça comme une violation de sa vie privée, mais Seiko pensait qu’il s’était habitué à sa présence journalière et que du coup ça ne lui posait pas plus de problème que ça.

L’heure fut bien vite là à sa propre surprise, Seiko s’étira de tout son long dans un long gémissement, puis se leva, naturellement, toujours sans accorder un regard à la jeune fille toujours assise, il partit dans le sens opposé ou la fille rentrait d’habitude et commença à marcher vers son bureau d’un pas régulier et calme. Tout en s’éloignant du banc il ne put s’empêcher de penser faire un signe a la jeune fille par politesse, mais il était déjà loin quand il s’y résolu, il se retourna, mais il n’y avait devant lui que l’obscurité du parc et la sortie dans son dos. Il haussa les épaules et se remis en route, après tout il lui avait laissé un présent pour ses moments de solitudes, le sac rempli de miettes de pain sec, trônait toujours entre sa place et celle de la jeune fille, et il se dit que c’était une attention suffisante.

Jour 2 :

Dure journée que ce fut aujourd’hui, encore un contrat ou il fallait corriger une petite frappe, malheureusement celui-ci n’était pas tout seul, et Seiko arborant un joli bleu sur la joue. Il avait beau avoir de l’expérience du combat, ce n’était pas un expert pour autant et à un contre cinq il est impossible de tout parer si ils sont un minimum organisé. Assis sur le banc il regarda le soleil décliné et repensa a son passé quelques instants avant de lâcher un « ça te rappelle des souvenirs, hein ? » le regard perdu dans l’immensité du ciel, comme cherchant désespérément quelque chose. Il soupira, essayant de garder à l’intérieur de lui les sentiments qui voulaient remonter à la surface, mais Seiko avait appris à les retenir, les enfermer bien hermétiquement en dessous de son manteau. Son métier n’était pas facile, mais parfois quand il résolvait une affaire particulièrement difficile, il avait ce sentiment que son fardeau s’allégeait pendant quelques heures que son esprit était clair, il se sentait souvent fatigué physiquement et mentalement, et était soulagé d’avoir fait quelque chose de bien pour quelqu’un qui le méritait. Il alluma une cigarette, de meilleure humeur après avoir ressassé quelques affaires ou il avait brillé, le plus dur dans tout ça était l’attente entre deux affaires. Seiko avait toujours les traits tirés et la barbe mal rasé, mais ce n’était pas pour rien … la soirée passa, jusqu’à que Seiko perdu dans ses pensées se rendit compte que l’heure ou la lycéenne passe habituellement était déjà passée, il eut envie de tourner la tête pour voir si par hasard elle pouvait se trouver à côté, quand tout à coup …

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Two steps back

C'était une Très mauvaise journée.

Lyce détestait les lycéens, surtout les plus immatures qui riaient du malheur des gens comme si cela allait leur donner une quelconque supériorité. Elle avait d'ailleurs en ce jour été au centre de ces moqueries, et c'était fou ce que les gens pouvaient avoir de l'inspiration quand il s'agissait de frapper là ou ça faisait mal, de plus, comme si ça ne suffisait pas, son oeil de verre l'avait gêné toute la journée, et impossible de mettre la main sur ses accessoires de soin pour y changer quoi que ce soit. Durant toute son enfance, elle avait eut droit à des surnoms tels que "la borgne" ou "l'infirme", mais par rapport à aujourd'hui, c'était presque des compliments. Cela ne l'avait pas particulièrement blessé, c'était surtout très déplaisant d'être au centre de ce genre d'attention. Surtout qu'avec son infirmité, elle était une proie facile, et elle détestait ça.

C'était donc furieuse qu'elle c'était rendue au parc, en traînant bruyamment des pieds.
Elle était en retard par rapport aux jours précédents. En effet, elle avait fait un détour par la bibliothèque, dans l'espoir de se calmer, en vain.
Quand la jeune fille se laissait emporter par sa colère, son ombre se décollait du sol et s’agitait furieusement derrière elle, et c'était justement ce qu'elle faisait.
Si encore elle n'avait fait que s’agiter... Elle atténuait aussi toutes les lumières des lampadaires alentours, rendant ainsi le parcourt de Lyce plutôt désagréable.
Quand elle arrivait à l'entrée du parc, elle pressa le pas, ce qui rendit sa démarche encore plus bruyante qu'elle ne l'était déjà. Comme la veille, elle fit son petit détour vers le banc, mais contrairement au jours précédent, elle ne se contenta pas de poser ses fesses sur le banc, elle continua un peu plus loin pour faire ainsi face à l'étang, ou elle fixa la surface de l'eau pour essayer, bien que vainement, de se calmer. Et, diantre, ce que ça la désespérait de ne pas y arriver.
Elle mit un certain moment avant de remarquer que la lumière du lampadaire adjacent au banc n'avait en rien perdu de son éclat, alors que l'ombre de la demoiselle continuait à en faire des siennes. Et quand elle rit conscience de ce détail, ce fut un grand soulagement. Elle avait trouvé une lumière qui résistait à son ombre. C'était la lueur d'espoir dans sa propre obscurité.

Ayant retrouvée une forme de paix intérieur, elle prit une grande inspiration et leva la tête vers le ciel étoilé, tout en mettant ses mains dans les poches de son manteau.

_ C'est dégagé, ce soir...

C'était le deuxième jour, et le deuxième contact avait été établi.

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A light in your hands

Seiko ne tarda pas à se rendre compte que la jeune fille n’était pas assise sur le banc mais un peu devant lui, le soleil déclinant la mettait en quelque sorte en contre-jour, et son ombre s’affolait derrière elle. Il arrivait à distinguer les vêtements flottants au vent l’écharpe et la silhouette de la jeune fille. Le parc était sombre, les lampadaires autour étaient vacillants. Il se demanda si c’était la jeune fille qui faisait ça, une aura assez sinistre se dégageait d’autour d’elle. Mais qu’il voulut se lever pour aller à sa rencontre, cette aura s’apaisa et il se rassit sur le banc. Seiko était attiré par cette fille, d’une manière inexplicable, son corps tout entier voulait aller à sa rencontre et voir enfin à quoi elle ressemblait. Il mit un moment à vaincre cette pulsion, qui n’était pas naturelle du tout, quelque chose en lui criait, mais il ne comprenait pas vraiment. Ce qu’il comprenait par contre, par instinct c’était la jeune fille, son retard n’avait pu que signifier qu’elle avait eu une dure journée, et il était content que sa présence paisible soit de nouveau revenue. Elle restait debout face a l’étang, Seiko avait remis son regard droit vers le lac et ne la regardait plus par peur d’être de nouveau tenté.
Puis avant qu’il puisse s’en rendre compte elle prit la parole.

- C'est dégagé, ce soir...

Il sourit paisiblement et ferma les yeux, la réponse ne se fit pas attendre, elle coula de la bouche de Seiko comme un ruisseau se mêle délicatement à la mer.

- Oui, absolument.

Son regard se porta vers le ciel, il était effectivement d’une couleur orangée foncée avec des teintes violettes. Il s’affala plus détendu sur le banc posant ses deux bras le long du bord haut, touchant de ses mains le métal froid.

Il y avait une sorte de communication invisible entre eux, qui ne passait pas par des mots, les mots étaient comme un langage trop fort, trop brutal pour exprimer ce qu’il voulait, le silence était comme un murmure, une invitation à ouvrir tous ses autres sens pour capter l’émotion et l’ambiance du moment présent.
Quelques minutes passèrent, et après réflexion Seiko se dit qu’il aimerait faire en sorte tant qu’a faire lui faire oublier quelque peu sa journée morose, il ne voulait pas lui poser de questions, et il ne voulait pas de réponse, alors il imagina quelque chose de plus subtil, quelque chose qui ressemblait plus à leur relation étrange. Un mode de communication alternatif, mais toutefois sincère. A ce moment-là, Seiko fut amusé, pour la première fois depuis longtemps, il voulait repousser le plus longtemps le moment où il ferait enfin connaissance avec la jeune fille, ou les mots deviendraient nécessaires, il n’avait pour l’instant ni envie, ni besoin d’un visage ou d’un nom, ni de lui demander si ça allait, ni de lui demander pourquoi ou comment, ils étaient des anonymes, des étrangers et c’était ce qu’il appréciait à ce moment-là, il lui procurait un plaisir subtil.

Sur ce Seiko, essaya de faire apparaître sur sa main une petite boule de lumière, il réussit, à peine plus grosse qu’une balle de Golf et voletait au-dessus de sa main émettant une douce chaleur représentant son émotion du moment, la couleur était légèrement orangée maniant l’énergie de ses doigts il envoya voler la petite boule au-dessus de l’étang, sa lumière se reflétant sur l’eau et rompant la paix de l’eau des anneaux partait de la boule jusqu’au rivage. Il la fit avancer jusqu’à la berge, puis la fit monté au niveau de la jeune fille, juste assez prêt pour qu’elle puisse l’attraper si elle le voulait, puis il attendit. A ce moment-là, il imaginait beaucoup de choses, mais ce qu’il voulait par dessus tout, c’est surtout qu’elle ne se retourne pas, pour qu’elle reste encore un peu une étrangère ...

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Feeling of side-stepping

Tout s'illumina subitement, tout l'être de la jeune fille.
Tandis que la petite lumière parcourait calmement la surface de l'eau pour enfin se rapprocher d'elle, les yeux de Lyce brillaient comme ceux d'un enfant.
Elle tendit timidement ses doigt vers la lueur, de peur de la faire disparaître, car comment une chose aussi belle ne pouvait pas risquer d'être briser au moindre mouvement ?
Elle se contenta donc de mettre ses mains autour, pour sentir rien qu'un peu sa chaleur, qui envahit immédiatement tout son corps. Elle n'avait pas ressentit autant de chaleur l'envahir depuis bien longtemps, et l'émotion fit perler de petites larmes au coin de ses yeux.
Elle ne savait comment remercier l'inconnu du banc pour ce cadeau, et elle savait que les mots n'était pas assez fort pour exprimer sa gratitude. Alors elle se contenta de sourire, de tout son être.
Elle écarta ses mains de la petite lumière, la laissant retourner à son propriétaire, car le fait que ce cadeau soit éphémère le rendait encore plus beau à ses yeux.

Tandis qu'elle essuyait son œil à l'aide de sa manche, elle laissa son regard se porter puis se perdre dans les ondulations continue de l'eau ou se noyait les dernier rayon du jour. Si le temps avait pu se stopper à cet instant précis, ça aurait été parfait.
Dire le moindre mot aurait été trop brut, trop agressif pendant ce moment de pure tranquillité, éloigné de tout concept, car elle avait beau se tenir à quelques pas de l'inconnu assit sur le banc, elle ne s'était jamais senti aussi proche spirituellement d'un autre être vivant. Recherché un contact physique ou même visuel était inutile, tout était passé par cette lumière, plus rien n'était à faire pour aujourd'hui, il fallait laisser le reste à demain, aux jours à venir.

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Moon on the water

Seiko vit la lumière atteindre la jeune fille, qui la prit entre ses mains, il eut un frisson. Quelques instants plus tard, d’un geste délicat elle laissait la lumière s’envoler, Seiko su qu’il était temps pour lui de partir même si ce n’était pas encore l’heure, sa poitrine se serrait étrangement et l’envie qu’il avait ressenti tout à l’heure était plus forte encore. Il se leva, et s’éloigna pendant que la lumière revenait sur le banc là où elle perdit peu à peu de son éclat et fini par mourir dans une dernière étincelle.
Cette nuit-là Seiko eu du mal à trouver le sommeil, la lumière de la ville et des quelques automobiles passant à travers les stores vénitiens de son appartement, il avait l’habitude de l’insomnie, mais cette fois ce n’était pas pour les même raisons, ce qui c’était passé ce soir-là, ne lui ressemblait pas, ou du moins ne lui ressemblait plus. Il avait pour une raison qui échappait à son contrôle, rompu son rituel quotidien et était parti plus tôt, lui-même ne comprenait pas bien … le sommeil fini par venir emplis de rêves étranges et indescriptibles, au moins c’était différent des cauchemars habituels.

Jour 3 :

La journée passa a une vitesse hallucinante, si vite que Seiko était très en retard pour son rendez-vous habituel avec l’étang. Quand il franchi les portes du parc il était déjà tard, et la lune avait déjà bien entamé sa course dans le ciel. Réajustant son manteau et son écharpe il pressa fortement le pas jusqu’au banc, pendant les quelques minutes qui le séparait de l’entrée et de sa destination ses pensées filaient à toute allure. Le bruit du gravier éclatait quelque peu contre ses chaussures, dans le parc régnait un calme plat, chaque lampadaire qu’il croisait réduisant peu à peu la distance entre lui et l’inconnue … si elle était encore là, se répéta-t-il dans sa tête. Après tout rien ne l’obligeait à l’attendre patiemment, et elle avait surement d’autres choses à faire, surtout qu’il s’était barré comme un voleur la nuit dernière, sans s’en rendre compte il s’était mis à courir, il avait tant de choses à dire, il voulait s’excuser, et reprendre la ou la « conversation » s’était arrêté le soir dernier, il sentait dans sa tête des milliers de questions sans réponses qui ne demandait qu’à sortir, le temps était long comme ralenti, plus il accélérait plus l’étang semblait loin, es ce qu’il y avait vraiment cette distance entre l’entrée et le banc ? La nuit était noire et c’est à bout de souffle qu’il arriva enfin à destination, le banc était toujours là et l’étang aussi, mais il s’arrêta net …

Le vent soufflait ce soir, plus fort que d'habitude, faisait gémir les branches des arbres nus a l'occasion de l'hiver, les feuilles mortes volait sous les rafales, tournant sur le sol comme des petites tornades, le cœur de Seiko battait, il avait l'impression d'avoir couru un marathon pour arriver ici, de longues volutes de vapeur s'échappant de sa bouche a chacune de ses expirations. La lune se reflétait sur l'eau.

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Il était très en retard aujourd'hui, et c'était d'ailleurs la première fois que son inconnu se permettait un tel retard. Enfin, elle ne pouvait pas lui en vouloir, après tout, ses derniers jours, elle n'avait pas été un exemple de parfaite ponctualité.
Elle c'était aujourd'hui un peu plus préparée que d'habitude. Elle était allé chercher un gobelet de café chaud, cette fois, et avait prit avec elle un sac avec des miettes de pain. Elle trouvait d'ailleurs cela plutôt comique d’imiter son inconnu. Il ne lui manquait plus que la cigarette pour une parfaite représentation de ce qu'elle avait toujours vu de lui.
Cela faisait un petit bout de temps qu'elle attendait là, et la lune avait déjà pointé le bout de son nez dans le ciel. Le banc était très bien placé, car la lune se trouvait juste en face de lui, et on pouvait ainsi admirer du banc les reflets argentés qu'elle laissait dans l'eau. Alors qu'elle fixait les reflets dans l'eau tandis qu'elle jetait ses morceaux de pain au poissons, Lyce se dit qu'elle aurait bien fait une petite trempette dans l'eau clair si il n'avait pas fait aussi froid.
Elle fut bien vite rattrapée par son inquiétude de ne pas voir l'inconnu arrivé. Peut être ne viendrait-il pas aujourd'hui ? La lumière d'hier était peut être un signe d'adieu...?
Elle fut sorti de ses pensées par le bruit de pas précipités entrant dans le parc. C'était lui ? Elle n'avait jamais entendu le bruit de ses pas avant, et rien ne lui disait qu'elle se trompait de personne.
Elle ne put s’empêcher et se retenir de se retourner, pour ainsi faire face à l'inconnu, visiblement essoufflé par sa course.

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Twisted Fate

Le temps se figea, la jeune fille c’était retournée et cette fois, il la voyait, légèrement éclairée par la lumière du lampadaire. Des cheveux blancs, presque argentés, une taille assez grande pour une fille, un visage fin, un long manteau et une tenue de lycéenne en dessous … mais ce qui choqua Seiko au plus profond de son être c’était qu’elle portait un cache œil sur un de ses yeux et il en eut le souffle coupé, pas qu’elle soit infirme, mais la ressemblance était … frappante. Même couleur de cheveux, même taille, même gabarit … il avança de quelques pas, les yeux grand ouverts de surprise, sa mémoire se superposant a la réalité, il la voyait « elle », il devait vérifier que c’était réel. Dans la tête de Seiko il était revenu a une époque lointaine, au cœur des choses qu'il essayait d'enterrer depuis longtemps, son regard était plus qu'expressif, presque fasciné. Il était maintenant au niveau du banc, à quelques mètres de la jeune fille de ses souvenirs, le cœur serré et la main avançant lentement vers elle, il sentait son cœur se serrer très fort. La lumière du lampadaire était devenue plus forte, comme pour l’aider à vérifier ce qu’il voyait devant lui.

« masaka … »

La première syllabe était audible, mais le reste s’était perdu dans le nuit, Seiko fini par se rendre compte d’une incohérence, l’œil touché n’était pas le bon, le cache œil était sur l’œil droit, il n'en fut que plus peiné, mais ça ne pouvait pas être elle ... La ressemblance était quand même plus que troublante, et le désir de la retrouvelle "elle" avait toujours été présent au plus profond de lui, le hasard ou le destin fait bien les choses, la découverte de la vérité lui apporta une peine immense, comme si après quelque seconde ou on lui avait accordé son voeu le plus cher on lui arrachait de nouveau de ses mains. Il devait se calmer immédiatement, son comportement était vraiment très limite de toutes façons, il remit doucement sa main dans sa poche, et la lumière repris une lueur normale, son cœur se calma, la logique prenant le pas sur ce qu’il souhaitait le plus profondément. C’était de toute façon impossible, il se tenait la devant elle, et la lycéenne devait se demander ce qui se passait avec l’énergumène devant elle.
La main tremblante il plongea dans son blouson à la recherche de ses clopes sorti son paquet et une cigarette avec difficulté, puis son briquet dans sa poche et s’y repris à trois fois avant de réussir à l’allumer, la fumée rentra dans sa gorge et ses poumons et Seiko se détendit enfin. Il se sentait très bête maintenant, et avait peur d'avoir ruiné l’embryon de relation que la jeune fille et lui avait mis en place en quelque jours. Il fini par s’asseoir sur le banc a sa place habituelle, il était inutile maintenant qu’il l’avait vu, de l’ignorer, et de toute faire pour ne pas la voir alors il tourna sa tête vers elle, sourit légèrement et lâcha naturellement.

« Bonsoir »

Seiko voulait faire plus que ça, mais il en était incapable, des images défilait devant ses yeux, comme toujours il envisageait toutes les possibilités, mais il devait se retenir, et laisser le temps aux choses, il devait digérer ce qu'il venait d'arriver, et au moins, l'insomnie d'hier soir et les étranges sentiments qui le parcouraient prenaient enfin un sens plausible. Il voyait maintenant le visage de la jeune fille, qui lui en rappelait tant une autre, si les dieux existaient alors ils jouaient avec lui d'une manière bien cruelle, mais la curiosité avait toujours été plus forte que la souffrance chez lui, et maintenant qu'il avait commencé quelque chose, il devait finir tout ça, mené tout ceci à son terme, il ne savait pas vraiment à quoi il devait s'attendre maintenant et ce qu'il arriverait plus tard, mais encore une fois cette rencontre ne pouvait décidément pas être un hasard, même si il n'avait pas l'habitude de croire en ces genre de chose, il avait eu une mauvaise main, maintenant c'était à la lycéenne de jouer.

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Behind the light

Le petit pincement au cœur qui suivit la vue des yeux de l'inconnu confirma que ne pas se retourner aurait peut être été mieux. La lumière du lampadaire était devenu aveuglante, mais elle réussit à percevoir la main de l’inconnu qui s'avançait doucement vers elle. Lyce arrêta de bouger, et retint son souffle. Elle scrutait le visage de l'inconnu, qui affichait à la fois surprise, espoir et désemparement.
Un frisson parcourra tout son corps, tandis que la douleur se dessinait sur le visage de l'inconnu.
Il tremblait, et eut bien du mal à allumer sa cigarette. Il s'assit sur le banc à côté d'elle, et un sourire se dessina sur son visage tandis qu'il lui disait bonsoir.
Il ne fallut pas beaucoup de temps à la jeune fille pour tisser un lien avec ce qu'il venait de se passer et sa propre douleur d'avoir perdu un être cher. S'en était tellement évident que Lyce en fut presque sonné. Pour elle, il n'y avait que cette explication qui correspondait.
Elle souffla difficilement tout l'air contenu dans ses poumons et ferma les yeux. Les étoiles et la lune, elle en avait besoin. C'était comme un remède, sa dose de morphine qui calmait sa douleur, ça l'avait toujours été. Et si elle pouvait par la même occasion apaiser rien qu'un peu la douleur de l'inconnu, ou du moins le distraire, le faire oublier quelques instants ce qui avait visiblement violemment réapparut, elle en serait d'autant plus soulagée.
Sans répondre à l'inconnu, elle se contenta de fixé le ciel. Pas assez, pas encore assez. Elle se mordit violemment les lèvres.
Si seulement les lumières de la villes n'avait pas empiéter sur celle du ciel... Il lui Fallait les atténuer, rien qu'un peu. Sa motivation était telle que, sans même qu'elle est besoin d'y penser, une vague d'ombre émergeait de tout son corps, formant une barrière autour du banc, bloquant l'arrivé de toute source de lumière, laissant seulement une ouverture pour le ciel, qui avait retrouvé son éclat naturel. Les étoiles jusqu'à présent mangées par les lumières de la ville étaient désormais bien visible, et la lune brillait d'un éclat encore plus perçant.
Apaisée par la vue, Lyce mit croisa ses bras derrière sa tête et laissa son regard se perdre dans la voûte céleste.

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When shadow and light blend together

Tout était devenu noir, quelques instants après que Seiko s’était assis, la jeune fille semblait elle aussi se sentir étrange, et peu à peu la luminosité avait disparue. Il avait l’impression de la voir se renfermer sur elle-même, comme une sorte de cocon ; métaphore d’une position rassurante. Seiko ferma les yeux pour la laisser rejoindre son monde ou elle était sereine. Il faisait froid, et la seule lueur que Seiko pouvait apercevoir à travers ses paupières était celle de la lune. Il ne put s’empêcher d’y voir une sorte de connexion, une sorte d’acceptation inconsciente de la jeune fille à sa présence, car peut être ne s’en rendait elle pas compte mais il était bien présent dans sa bulle, elle ne l’avait pas rejetée et Seiko y trouva une sorte de réconfort primaire. Quand il rouvrit les yeux, il écrasa sa cigarette avec sa chaussure, il était bel et bien dans une sorte de bulle, ou plutôt un bouclier contre toutes les choses qui dérangeaient la jeune fille aux cheveux blanc, il observa le ciel, silencieux.

Tout aussi silencieusement, il se leva et écarta les bras. Comme pour rajouter sa touche personnelle à cet univers, comme pour signifier à la jeune fille qu’il était là lui aussi et qu’il avait pleine conscience de sa présence, puis peu à peu avec la force de son esprit une lueur apparut dans la sphère sombre une petite lumière semblable à un feu follet laissant derrière lui une lumière pale, puis un autre, doucement, puis beaucoup d’autres, quand Seiko ferma finalement de nouveau les yeux faisant appel au peu de magie qu’il avait en lui il savait qu’à ce moment-là une multitude de petites lumières identiques à la première voletait maintenant autour d’eux dans l’immensité noire, elle tournait autour d’eux dans une danse infinie éclairant parfois un bout de vêtement ou de visage. Cette lumière était tout sauf agressive elle était apaisante et chaude un tapis d’étoile dans la nuit profonde, ce geste, cet effort était un message, une allégorie philosophique, que même dans la solitude et la nuit la plus noire, la lumière peut poindre, comme un espoir d’un lendemain meilleur. Ce ballet représentait bien Seiko, un combat quotidien contre le passé sombre qu’il avait derrière lui et l’espoir d’une vie meilleure teinté d’espoir et de lumière. Il prit conscience lui-même de ce fait au moment où il le faisait, et ouvra brusquement les yeux comme frappé par la révélation et admira son œuvre, admira son être et ses désirs les plus profonds voler autour de lui et de la jeune fille. Il baissa les bras et se retourna vers la jeune fille avec un léger sourire, et lui tendit la main sans y penser, sans arrière-pensée, c’était juste la chose à faire, une sorte de concrétisation de tout ce qui c’était passé jusqu’à maintenant, pour donner un sens à tout, une signification profonde. Encore une fois les mots étaient encore trop forts, trop agressifs. Son regard était humide, rempli d’une émotion qu’il n’avait jamais su pouvoir ressentir, une connexion, une alchimie plus grande que le ciel encore au-dessus d’eux, peu à peu il se perdit dans le regard de la lycéenne, il oublia peu à peu la logique et les enquêtes, les probabilités et les chances de réussite ou d’échec, il oublia la bienséance et l’éducation jusqu’à qu’il ne reste qu’un sentiment primal et pur ; une lumière se mêlant à l’obscurité dans une danse éternelle. Une ivresse et une euphorie ainsi qu’un sentiment d’impatience l’envahissait, il avait l’impression que si leur mains se touchaient il se passerait quelque chose, une force mystérieuse se dégageait de cette scène ou le temps s’était arrêté, tous les sons résonnaient pleinement dans un écho sans fin.

Sans le savoir, il souriait, et le ciel comme pour donner encore plus de sens à tout ça, promulgua les larmes qui ne pouvaient être versées à ce moment, car quelques gouttes commençaient à claqueter sur le banc et sur le manteau de Seiko.

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Wonderfull rain

Elle ne pensait pas que l'inconnu apporterait sa touche personnel à la bulle qu'elle leur avait créer. Des sortes de petites lucioles ce mirent à virevolter autour d'eux, et éclairaient doucement l'obscurité créée par la jeune fille. Elle trouvait vraiment ses lumières, et ce pouvoirs par la même occasion, très poétique. Ses yeux brillaient, comme la veille, tandis que l'inconnu lui tendait la main en lui souriant. Main qu'elle prit en lui rendant son sourire. Elle suivait les lumières des yeux et tendait sa main libre pour les toucher légèrement quand elles s'approchaient d'elle.
Elle sentit alors dans sa main une chaleur immense, qui consuma tout son corps jusque son cœur, et Lyce ne put s’empêcher de continuer à sourire.
Quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber du ciel, et une tomba pile sur le nez de la demoiselle, qui fut pour le moins surprise de sentir la goutte d'eau entrée en contact avec son nez.
Peu à peu la pluie commença à devenir plus vive, à tomber plus rapidement, et les petites gouttes d'eau ne tardèrent pas à devenir une véritable averse ! Les vêtements de Lyce furent mouiller en seulement quelques secondes, ainsi que ses cheveux, et son cache-œil complètement imbibé d'eau glissait légèrement sur sa joue. Un rire s'échappa d'entre les lèvres de la jeune fille. Elle n'aimait pas particulièrement la pluie, mais celle là était plus qu'agréable. Lyce eut du mal à calmer son rire, et garda après son éclat un sourire dessiné sur ses lèvres, tout en serrant un peu plus fort la main de l'inconnu. Toute seule, cela n'aurait pas eut le même effet.
Elle tourna un instant les yeux vers l'inconnu, puis, sans trop s'attarder, de peur de se perdre dans son regard, elle leva les yeux au ciel en laissant la pluie fouetter son visage.

_ Il nous faudrait des parapluies.

Elle n'en pensait pas un mot cependant. Elle était très bien à découvert sous la pluie battante, et elle finit sa phrase par un petit rire amusé par ses propres mots, comme un enfant qui rit de tout.

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My real "Me"

La main de la jeune fille était chaude, brûlante même, malgré le froid qui régnait ce soir-là et la pluie qui maintenant tombait sur le visage de Seiko de manière régulière et puissante, il se plongeait dans l’œil unique de la jeune fille, elle avait un sourire rayonnant qui toucha le cœur du jeune détective, qui ratait un battement, avant que chacun détourne les yeux, il sentit sa main se resserrer autour de la sienne, tous les opposait et pourtant ils arrivaient à trouver une sorte d’alchimie, de cohabitation, une compréhension mutuelle dans leur différence, comme on dit entre l’amour et la haine il n’y a qu’un pas, il devait en être de même pour la lumière et les ténèbres, s’attirant l’un l’autre comme un aimant. Seiko était heureux, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de contact comme celui-ci, les cheveux de Seiko étaient détrempés et ils les avaient maintenant sur le visage, mais lui comme la jeune fille, ne bougeait pas d’un pouce. Tout était étrange, empli de magie et de réalité en même temps, ses pensées furent interrompues par les mots de la lycéenne maintenant détrempée, ainsi que le rire qui le suivi.

- Il nous faudrait des parapluies.

Seiko remis en place ses cheveux, puis après quelques minutes lui répondit.

- Il nous faudrait surtout un abri si l’on ne veut pas tomber malade.

Ce qui parut étrange à Seiko c’est que il avait beau pleuvoir, la lune était toujours découverte, mais il n’en fit pas grand cas. Seiko prenait conscience que tout ceci n’était pas un hasard, les âmes solitaires finissent toujours par se rencontrer, et ils se ressemblaient beaucoup, ils n’avaient surement pas la même histoire, ni forcément la même vision des choses, mais à ce moment précis leurs points communs les avait mené à ce moment, un moment de paix et d’union peu commun, une chance que Seiko devait saisir absolument, cette main dans la sienne, ce frisson qui parcourait son dos et cette chaleur l’enveloppant dans la froideur de l’hiver était quelque chose, dont il avait oublié l’existence et qui se rappelait maintenant à lui comme un besoin irrépressible, aussi vital que de manger et dormir. Il se sentait vivant, et honnête, il avait montré qui il était de la manière la plus honnête et bien plus encore, il s’était découvert devant une inconnue et il n’y avait plus de marche arrière possible, Seiko eu peur un instant, un soupçon de peur dans un océan de réconfort, mais il était bien présent, car maintenant que le chemin avait été pris, il ne pouvait plus revenir en arrière. Il allait arriver un moment où ils devraient parler et utiliser des mots, et c’était là que le bat blessait, comment pouvait-il avec ses mots continuer ce qu’il avait construit sans ? Il était bien trop maladroit et cachait trop bien sa timidité par son humour et ses facéties. Mais ça ne marcherait pas avec elle, car elle, elle savait, il avait peur de lui en demander trop, d’accepter qui il était dans la vie de tous les jours pouvait être bien différent que ici seuls dans un parc à la tombée de la nuit.
Il regarda de nouveau le ciel, et les nuages commençaient maintenant à recouvrir le ciel, il serra un peu plus lui aussi la main de cette inconnue, pour que ce moment dure le plus longtemps possible avant que la suite des événements arrivent.

Les lucioles de lumières, doucement disparaissaient, une à une.

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Don't look back

Elle avait beau ne pas avoir envie que ce moment s'arrête, il fallait se rendre à l'évidence, la pluie avait rapprocher le moment du départ. Comme le disait l'inconnu, un abris était d'usage, même si Lyce se moquait un peu de tomber malade. Les lucioles disparaissaient une à une, et la bulle se retrouvait à nouveau plongée dans la pénombre, car la lumière des étoiles était à présent caché par les nuages chargés de pluie.
Lyce fit donc se désintégrer la bulle, et l'ombre qui la formait revint à sa propriétaire.
Elle ne savait pas quoi faire maintenant, ou plus précisément, elle ne savait pas où aller. L'inconnu avait précédemment dit qu'il faudrait se trouver un abris, et c'était en effet la meilleure chose à faire, mais il fallait encore trouver ou, et surtout elle ne savait pas s'ils étaient prêt pour ça.
Elle avait beau avoir sa main dans celle de l'inconnu, une conversation était encore dure à imaginer, elle avait peur que cela gâche tout, car ils se complaisaient dans le silence.
Surtout, Lyce avait toujours eu du mal à tenir des conversations, et était parfois très maladroite avec les mots.
Mais avec l'inconnu, pour l'instant, tout ce qui était sorti de sa bouche était d'un rare naturel, tout les soucis de rapport avec les autres qu'avait jusqu'à présent connu la jeune fille s'envolait quand elle s'approchait de ce banc. Mais est-ce que ce serait la même chose s'ils s'en éloignaient ?

_ Il serait en effet temps de rentrer se mettre à l'abris...

Une pointe d'incertitude avait émergée dans sa voix. Elle ne savait pas s'il valait mieux fuir à toute jambe et rentrer chez elle, ou essayer de poursuivre quelque chose avec l'inconnu. Mais elle qui avait prit l'habitude de fuir devant les autres, peut être que, rien que cette fois, elle pouvait, parce que c'était lui, faire face et aller de l'avant ?
Lyce détacha tout doucement la main de celle de l'inconnu, et lui fit un petit sourire.

_ A demain.

Elle secoua un peu le bas de ses cheveux avec sa main pour en chasser un peu l'eau, et se tourna vers le banc pour reprendre son sac. Il vallait mieu laisser le reste à demain, pour ce soir, c'était déjà bien.
Tout en adressant un dernier regard à l'inconnu, elle s'éloigna vers la sortie du parc.

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The void of my heart

L’inconnue lâcha la main de Seiko, l’inconnue parlait mais Seiko n’écoutait pas vraiment, il avait juste vu qu’elle avait lâché sa main, puis était partie, Seiko la regarda s’en aller, jusqu’à quelle se retourne pour un dernier regard. Le retour à la réalité était toujours brutal, d’un coup il entendait la pluie battre le pavé, le froid monté en lui, la morsure de l’hiver. Il était de nouveau seul, seul face à ses démons il mit les mains dans ses poches et rentra chez lui.

Jour 4 :

Seiko avait passé une nuit horrible, car il était arrivé à un point où ils allaient devoir faire connaissance et ou leur si originale rencontre allait perdre de sa superbe devant les mots maladroits de l’un et de l’autre, et Seiko n’arrivait pas à prendre une décision sur ce qu’il devait faire à ce moment-là, il voulait la connaitre, mais avait peur de ne pas être à la hauteur, ce qui était juste une angoisse était devenue bien plus que ça. Pourquoi ne sourcillait-il pas quand on braquait un flingue sur sa tempe, mais était paralysé dès qu’il devait discuter à cœur ouvert avec une simple lycéenne.
Quelques paquets de clopes plus tard, il n’arrivait toujours pas à se décider sur quoi faire … au final son moment de recueillement était devenu une rencontre. Il ouvrit les stores de son petit appartement et vu la ville dans le noir, la lune déjà haute dans le ciel, il soupira contre lui-même, pensant à la jeune fille dans le parc, mais aujourd’hui il n’avait pas pu affronter ce qu’il redoutait, même si la possibilité que tout se passe bien existait aussi, il s’allongea dans son lit de camp et il regarda sa main levée vers le plafonnier et repensa a la nuit dernière alors que la lumière lui passait a travers les doigts.

« L’espoir n’est pas fait pour moi … je ne connais que la douleur. »

Ce soir-là, il ne vint pas au parc.

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Just late... Right..?

Aujourd'hui, elle était arrivée en avance. Elle s'était préparé à l'avance un mug de café, ces derniers temps elle en consommait une quantité inconsidérable, elle était pratiquement sur que si elle faisait une analyse sanguine, elle aurait dans l'organisme plus de café que hémoglobine.
Cela faisait maintenant une bonne heure qu'elle attendait, et elle avait finit son café depuis un moment. Elle s'était absenté un instant pour aller en racheter, et avait couru jusqu'au parc pour être sur de ne pas le louper.
Mais il n'était pas là, toujours pas là, et ce fut avec une pointe de regret qu'elle observa de loin le banc vide.
De nouveau assise sur le banc, elle avait coincée ses écouteurs dans ses oreilles, et tapait la mesure par terre avec son pied en fredonnant de si de là quelques paroles.

_ I'm broken, lying, helpless, shattered, surrounded by the world... And yet you smiling bright, completely blind to life...

Il faisait horriblement froid, et rester sans rien faire sur le banc frigorifiait littéralement la jeune fille, qui commençait à éternuer. Elle aurait du prendre des mouchoirs. Et un livre.

Quand la deuxième heure fut passer, elle se résolue à se dire qu'il ne viendrait pas, et elle continuait à se répéter et à se convaincre qu'il avait eut un empêchement. Les adultes avaient après tout beaucoup plus d'obligation que les adolescents.
Elle coupa le court de ses pensées un instant. Elle n'avait jamais, avant aujourd'hui, songé à lui comme un adulte. Juste comme un inconnu assit sur un banc. Il ne faisait pas parti du temps ni de la société, il était juste assit à l'heure ou elle passait, ses réflexions n'étaient pas allées plus loin que ça.
Elle prit son sac, se leva, et sortit lentement du parc, en traînant des pieds.

_ Don't forget me, you can't forget me, you won't forget me, please don't forget me...

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Wait me ...

Jour 5 :

Seiko se réveilla en bas de son lit, affalé sur le sol, les ongles enfoncés dans son édredon. Sa bouche était sèche et il n’avait même pas pris le temps de complètement se déshabiller sa chemise à moitié ouverte sur sa poitrine. Il était déjà l’après-midi, il se força à prendre un déjeuner rapide et se vautra dans son fauteuil. Il avait rompu le rituel et pensa a la jeune fille qui avait surement du l’attendre très longtemps hier soir. Son cerveau tournait à vide, et il se trouvait ridicule, la réalité avait repris le pas sur la magie, c’était une lycéenne, il était un enquêteur il avait surement presque une dizaine d’année de plus qu’elle, que pouvait-il espérer ? Il repensa à son regard, empli d’espoir, il avait abandonné il y a bien longtemps l’amitié et tout le reste … depuis ce moment il y a 8 ans. Il vivait une vie de solitaire, de pénitent, les sentiments n’étaient pas fait pour lui et il le savait, il n’avait pas le droit, pas après ce qu’il avait fait. Il se servit un verre de Whisky qu’il bu d’une traite. Le soir vint bien vite dans un mélange de vapeur d’alcool et de fumée de cigarette. Seiko n’était pas un lâche, en général il ne reculait devant rien, même la mort elle-même si il le devait, alors pourquoi était-ce si dur, de prendre la décision d’avoir enfin une relation honnête avec quelqu’un ? Qu’elle soit lycéenne ou mère au foyer, que le regard des autres lui dise que c’était mal. C’est sur ces pensées noires que Seiko s’endormit pour des rêves torturés.

Il se réveilla en sursaut, et écarta les barres en fer de la fenêtre, la lune était déjà présente, et la soirée bien avancée, l’heure du rendez-vous était encore passé il eut une prise de conscience, cette jeune fille, ces moments, cette main et ce sourire, il voulait protéger ça, plus que tout il voulait protéger le peu de lumière qu’il restait dans cette lycéenne, avant que l’ombre ne l’engloutisse pour de bon, il ne voulait pas qu’elle finisse comme lui, il ne pouvait pas lui faire ça, pas à elle, qui ressemblait tant à Shinobu. Sans même prendre le temps de prendre ses affaires et son manteau, il prit la porte de appartement dévala les marches et se mis à courir aussi vite qu’il le pouvait en direction du parc, il fallait qu’il lui parle, il fallait qu’elle soit là. il se parla à lui même : Mais qu'es ce que t'es con mon pauvre Seiko.

« Merde ! Soit encore la petite, j’ten prie … »

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That monster of me

Ce la faisait 1h et 13 minutes qu'elle attendait sur le banc, et 28 minutes qu'elle s'était recroquevillée sur elle-même. 11 minutes après s'être recroquevillé, son ombre l'avait complètement envahit. Elle ne l'attendait même plus. Dés qu'elle était arrivée et qu'elle avait vu le banc vide, elle avait su qu'il n'y aurait personne à part elle, encore une fois.
Elle avait eu peur toute la journée, une angoisse profonde lui avait consumé la gorge et lui fasait mal à la tête. Elle cherchait ce qu'elle avait fait. Durant la nuit, elle s'était rendue à l'évidence, il n'était pas venu de lui-même. Et toute la journée elle avait cherché. Etait-ce à cause de la ressemblance avec la personne qu'il semblait avoir reconnu en elle ? Avait-elle encore trop laissé allé son ombre, et l'avait-elle amené à la même fatigue constante qu'elle avait amené à Swann par le passé, et qui l'avait amené à mourir ? Le blondinet de ses souvenirs lui souriait, il savait comment la maltraiter et taper la ou ça faisait mal.
Ses mains tremblaient, le visage de Swann la hantait, et si il lui en voulait, si il était jaloux ? "Reste là ou est ta place, dans mes souvenirs !" voulait-elle hurler à la lune "Et toi aussi..." se dit elle en se rappelant le regard dans lequel elle s'était plongé la veille, la chaleur dans laquelle elle s'était perdue.
Elle murmurait tout bas des mots incompréhensible, même pour elle-même, juste une série de syllabe qu'elle récitait sans en y donné un sens.
Son ombre se matérialisa à côté d'elle, en prenant son apparence et ses traits, cette chose monstrueuse qui venait d'elle, cette chose qui voulait l'engloutir toute entière.

_ Laisse moi tranquille...

"Ça" se leva, marcha vers l'étang, et fixa l'horizon en imitant les précédents gestes de la jeune fille, quand elle avait tendue les mains vers la lumière. "Ça" sourit. "Ça" se foutait clairement d'elle.
La jeune fille serra sa tête plus fort contre ses genoux pour faire comme si l'ombre n'existait pas.
"Ce n'est pas réel". Elle agrippait ses cheveux, les tirant un peu. "Ça" s'approcha d'elle, mit ses mains sur sa tête, la caressant doucement. Mais cela n'avait rien d'agréable, c'était même une torture de sentir ce contact, et Lyce avait envie d'hurler d'horreur.

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I will never leave you again

Seiko courrait, courrait à en perdre haleine, habillé juste d’un Tshirt et d’un Jean le froid de l’hiver lui mordait la peau, mais il n’avait pas le temps de s’attarder sur ces détails futiles, il grilla plusieurs feux, monta sur des voitures et arriva enfin en vue du parc d’Hinan-Jo, Seiko ne sentait plus le froid, ni la sueur qui coulait sur son front, courir 8 Km pour un détective n’était rien du tout, mais son cœur était lourd, il voulait la voir, maintenant.

« PUTAIN VA PLUS VITE ! »

Il criait dans sa tête tellement fort, que d’un coup il se senti plus léger, les lumières du parc se tordant sous son passage, une sorte de grille était apparue sous ses pieds, et il courrait dessus à une vitesse folle, arrivant dans ses derniers retranchements il arriva au moment où il aperçut la zone où se trouvait le banc mais tout était plongé dans le noir.
Il fonça de plus bel et sauta tête la première dans le brouillard noir qui entourait l’espace du banc, sa lumière irradiant ses moindres pas, courir était devenu difficile dans la purée de pois dans laquelle il était mais ça voulait dire une chose, elle était bel et bien là. Il arriva en vue du banc, trouvant la jeune fille dans une position fœtale, au-dessus d’elle une vision d’horreur une sorte de clone d’ombre dégoulinant et putrescent, Seiko n’hésita pas une seconde, puisant dans ses forces les plus intimes il devait faire mordre la poussière a cette ombre terrorisant son inconnue qui tremblait comme une feuille, pied en avant il décocha un Mawashigeri dans la tronche de l’ombre et l’envoya valdinguer 15 mètres plus loin dans un déluge de lumière et de crépitements. Reprenant son souffle, il arriva devant la lycéenne et se mis à genou devant elle, une aura de lumière douce et chaude l’enveloppait, il était à moitié hors d’haleine et passa doucement ses bras autour d’elle mettant une des ses mains derrière ses cheveux et l'autre autour de sa taille, calant sa tête sur son épaule la lumière émanant du corps de Seiko commença doucement a envelopper le corps de la jeune fille, quelques étincelles marquant l’opposition qu’elle lui faisait.
Seiko avala sa salive, du moins le peu qu’il lui restait serrant bien fort la jeune fille totalement gelée dans ses bras et articula difficilement mais plein de conviction.

« Je suis là maintenant … Je suis là ... »

Il voulait s’excuser, du plus profond de son cœur, mais les mots n’arrivaient pas à sortir, peut-être n’étaient t’il pas nécessaires … ce qu’il voulait à ce moment-là c’est juste qu’elle sache qu’il était là et qu’il ne partirait plus, il ne voulait plus jamais partir et il avait l’intime conviction qu’a partir de ce moment-là leurs destins étaient définitivement liés.

Sur la main de Seiko on pouvait voir le symbole d’Amaterasu apparaissant pour la première fois.

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Close your eyes, feel the heat

Ça c'était passé très vite.
D'abord la sensation que sa bulle était percé, elle la sentait au plus profond d'elle-même, ça avait raisonner dans sa tête. Les mains de l'ombre s'étaient fortement resserrés sur son crâne, comme pour le briser sous la pression. Puis, plus rien, juste une lumière aveuglante, qui aveugla la jeune fille, dont les yeux avaient été habitués à l'obscurité. Étonnée, elle avait levée les yeux, mais la lumière était tellement forte qu'elle n'avait rien vu. L'étreinte sur son crâne s'était subitement relâchée, et elle sentit son ombre partir si loin qu'il lui fut dure de ne pas partir avec. Et elle s'agrippa au banc avec toute la force qu'elle put, qui était infime vu la manière dont elle tremblait, mais quelque chose de plus fort la releva, une douce chaleur l'enveloppa, et une odeur étrangère envahit ses narines. Au son de sa voix, elle sut que c'était lui.
Une larme, puis deux, puis un torrent se déversa sur l'épaule de l'inconnu. Lyce hurla, se débattit, le frappa du plus fort qu'elle put, puis se laissa doucement vaincre par la fatigue, se laissant aller dans les bras de l'inconnu, faisant glisser ses bras autour de sa nuque et lui rendant son étreinte.
Toutes les insultes, les reproches et les choses désagréable qu'elle voulait lui cracher violemment au visage restaient coincés dans sa gorge, elle en avait du mal à respirer.

_ Merci...

Ses mots étaient presque inaudible, elle avait même du mal à savoir si elle avait parlé ou pas. Tout ce qui importait, c'est qu'il était là, et qu'il la tenait dans ses bras.
Son corps qui était précédemment frigorifier était maintenant aussi chaud que si l'été battait son plein, et Lyce se dit qu'elle aurait bien enlevé son manteau, mais hors de question de bouger, et elle était tellement fatiguée... Elle cala sa tête sur l'épaule de son inconnu, le bout de son nez frôlant son cou, et ferma les yeux.

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On my back

La jeune fille tambourinait sur la poitrine de Seiko, lui montrant sa colère et sa frustration puis fondit en larme, Seiko ne broncha pas serrant simplement un peu plus fort la jeune fille et caressant ses cheveux, Seiko était fatigué, il avait puisé dans des ressources qu’il ne pensait pas avoir jusque-là, elle finit par se calme et lâcha à demi-mot un petit « Merci », elle finit par s’endormir comme ça, mais Seiko ne pouvait pas la laisser dormir dans le froid comme ça, vu son état de fatigue elle ne passerait pas la nuit. Doucement pour ne pas la réveiller, il la souleva très doucement puis la posa sur son dos, il senti son souffle dans son cou, ce qui lui donna un peu de force et se mit à marcher … il s’arrêta brusquement … « mais ou es ce que j’la dépose, purée … » il n’avait pas vraiment le choix et ça ne lui plaisait pas, mais il devait l’emmener … chez lui … il se mit en route et commença à se parler à lui-même.

« Ah bah bravo Seiko, vraiment bravo ! Déjà tu fais pleurer les lycéennes et maintenant en plus tu les ramènes chez toi a la première occasion, un véritable gentleman hein ! Je te félicite ! » Ironisa t’il.

Il prit donc le chemin inverse marchant plus doucement cette fois, il avait mis à peine quelques minutes à l’aller mais là il en mit presque 20 avec la jeune fille sur le dos et la fatigue d’avoir puisé dans ses réserves de magie. Il passa la porte de l’immeuble puis monta les escaliers, la lycéenne dormant toujours profondément, arrivé devant sa porte il se rendit compte de quelque chose … c’était un bordel sans nom chez lui … et il amenait une fille … il ouvrit la porte, puis avec une de ses mains débarrassa le lit de camp et allongea la jeune fille dessus, puis lui mis une couverture et une serviette froide sur la tête au cas où elle aurait de la fièvre. Silencieusement il commença par ouvrir les fenêtre pour faire un peu partir l’odeur de tabac froid et rangea l’appartement du mieux qu’il put, il allait voir de temps en temps la jeune fille pour s’assurer que tout allait bien et pour changer la serviette. Son visage était paisible et calme, il prit un tabouret et se mit à côté d’elle et la surveilla un moment, il prit sa main dans la sienne et peu à peu le sommeil vint s’emparer de lui aussi malgré le fait qu’il voulait rester vigilant et sa tête s’effondra sur le côté du lit ou était allongé la jeune fille … il marmonna en s'endormant ... "Oyasumi, Fumei-san" (Mademoiselle l'inconnue).

Les rêves de Seiko cette nuit, furent sans encombre.

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A new day

Jour 6

Quand Lyce ouvrit les yeux, la lumière du jour l'encouragea à les refermer. Une fois qu'elle fut habituer à la lumière diffusée dans la pièce, elle les rouvrit doucement et s'étira de tout son long. Une sensation de froid d'en son cou la perturba, et elle retira rapidement la serviette mouillée qui avait glissé jusque là. Puis elle se redressa, encore endormi et les cheveux en bataille. Elle retira son cache-oeil, qui lui avait fait une trace d'élastique sur la joue, et frotta ses yeux. Elle laissa son regard parcourir la pièce, qui était d'ailleurs un endroit qu'elle n'avait jamais vu. A en juger par la tête de l'inconnu posée sur le matela, ça devait être chez lui, enfin ça ne ressemblait pas vraiment à un lieu d'habitation, plutôt à un bureau.
Elle glissa le plus doucement possible sa main dans les cheveux de l'inconnu en souriant un peu, puis l'enleva pour ne pas troubler le sommeil de l'inconnu.
Elle fut légèrement soulager de constater que, contrairement aux romans gnangnans à l'eau de rose, elle est encore ses vêtements de la veille sur elle. Elle observa un moment la pièce, puis repéra une cafetière posée dans un coin. Elle s'extirpa doucement du lit et se lanca dans la préparation de café.
Elle partie à la même occasion à la recherche de tasses, qu'elle trouva sans grand mal. Elle s'assit sur le sol pour pouvoir faire son café tranquillement, remplie la cafetière d'eau et attendit sagement de voir les premières gouttes de café tomber, en fixant la cafetière comme si elle était bénite.

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Together in the morning

C’était Samedi et Seiko se réveilla doucement, une odeur de café empli ses narines, mais ne remarqua pas la présence de la jeune fille, il bailla et s’étira la marque du bord du lit de camp encore sur sa joue, les yeux mi-clos, il se sentait vaseux et se leva négligemment, comme à son habitude il avait beaucoup de mal à se réveiller le matin et tituba jusqu’à la chaise de son bureau … chercha dans un paquet de pain de mie un morceau et le mis à sa bouche mâchant lentement. Il avait les yeux mis clos et il se les frotta, jetant un œil aux dossiers de son bureau des affaires et regarda un instant puis les mis de côté dans un soupir magistral, Seiko n’était vraiment pas du matin, il avait toujours eu du mal, il se dirigea machinalement vers l’étagère contenant les tasses et en pris une, puis alla vers la machine à café puis butta dans quelque chose ?

« Tiens ? »

Il avait dû laisser un carton ici, mais il ne s’en souvenait pas, et il baissa les yeux et écarquilla les yeux devant la vue de la Jeune fille assise en face de la machine à café. Tout d’un coup son cerveau se mit (enfin) en marche et il se rappela les évènements de la veille, il fit trois pas en arrière et manqua de se casser la figure sur le bord du tapis du bureau.

« Na-Nani ! »

C’est fou comment dans les situations de surprises on revient toujours à sa langue maternelle … il essaya de reprendre une consistance normale et toussa quelque peu, puis regarda la lycéenne.

« Euh … Bonjour … je suppose. »

Il s’approcha de la machine et servi une tasse de café dans la tasse que la jeune fille tenait dans ses mains et dans la sienne, puis alla chercher le tabouret duquel il avait glissé la nuit dernière et se mit à côté d’elle.

« Hum … tu étais si bien endormie hier soir que je n’ai pas voulu te … enfin tu vois quoi … alors j’tai ramené chez moi … j’espère que tu m’en tiendras pas trop rigueur … »

Seiko était gêné mais rassuré que la jeune fille aille bien, il porta la tasse a ses lèvres puis souffla sur le café, puis il se rendit compte que c’était surement la première fois qu’il parlait vraiment avec la lycéenne … le sort en était donc jeté, mais cette fois il était plus question de faire machine arrière après tout, un homme doit assumer ses responsabilités se disait il.

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