Une main dans la poche tandis que l'autre traînait ta valise à roulette tu progressais dans les rues d'Ikazuchi à la recherche de la boutique familiale, enfin de ta soeur pour le moment. Alors que tu n'avais aucun souvenir de ton passé il était clair que tu ne pouvais pas prétendre à quoi que ce soit de ton héritage familial, ce n'était pas ton genre. La situation était des plus complexe à gérer pour toi d'autant plus que tu avais quitté il y a quelques heures le centre hospitalier qui t'avait abrité durant tant d'années. Et au regard de tes conditions de départ tu ne savais pas si tu avais pris la bonne décision. Tu n'aurais jamais imaginé une fin de relation comme celle que tu venais de vivre avec Hanna, la femme médecin avait voulu jouer de ses charmes pour te forcer à rester dans cette prison et tu avais mal pris la chose. Si seulement tout s'était passé différemment.
Quoi qu'il en soit tu cherchais donc la fameuse boutique pour te réfugier chez ta sœur, espérant qu'elle comprenne le fait que tu veuilles retrouver tes racines au plus vite. Elle avait des roses rouges dans son magasin et quelque part au fond de toi tu savais que tu devais revoir cette boutique, qu'elle pourrait être comme un déclencheur au niveau de ta mémoire. Le hic était que tu ne savais plus où se trouvait cette fameuse boutique et que les gens que tu croisais n'avaient clairement pas envie de t'aider.
"Sympathique les gens ici..." Marmonnais-tu dans tes dents, agacé par la situation. Dommage qu'Hanna ne t'ai pas soutenu sinon tu aurais été certain qu'elle t'aurait accompagné jusqu'ici. Dire que tu avais le béguin pour cette femme depuis ton réveil. Tu continuais, cherchant même un plan de la ville juste au cas où mais sans succès. Comment allais-tu faire pour retrouver Théa et Serena ? En plus pour ne pas arranger les choses, tu commençais à avoir des douleurs aux jambes, sans doute du au fait que tu n'avais jamais marché autant depuis ton réveil. Maintenant tu savais pourquoi il ne fallait pas sécher les séances chez le kinésithérapeute sale gosse !
Tournant au coin de la rue tu heurtais soudainement quelqu'un, tombant directement sur les fesses à cause de ton état physique précaire tu grimaçais te tenant la tête avant de t'excuser platement.
"Excusez moi, je n'ai pas fait attention. Vous allez bien ?"
Techniquement ce n'était pas de ta faute, du 50-50 mais tu ne pouvais pas faire d'histoire, ne serait-ce que pour la pauvre Théa qui, d'après les infirmières, a bien dégusté à cause de toi dans le passé.