[-18] Dernière danse [Willow]

« Je resterais avec toi Hayen. Une erreur une fois. Pas deux… »

Et demain, qu’allait-il se passer ? Ce n’était pas le moment d’y penser, et pourtant c’était la seule chose à laquelle son cerveau acceptait de songer actuellement. Là, alors qu’elle se lovait tout contre lui, il posa son regard dans ses yeux de saphir, lui offrant un sourire tendre. Demain ? Et bien… Nous verrons demain. Elle avait raison. Une erreur, une fois. Il était hors de question de ne pas céder sous prétexte qu’on avait déjà gaffé.

Hayden se détendit. La pièce était encore sombre, il n’avait pas allumé la lumière du salon. Avec ses mains, il forma une série de signes étranges, envoyant une boule de feu de la cheminée qui s’alluma instantanément. La pièce fut rapidement baignée de sa chaleur et de sa lumière douce qui invitait presque à venir se lover au coin de celle-ci.

« Le salon, aussi grand qu’accueillant. Par là-bas tu as les escaliers vers la cave et ceux vers l’étage. »

La tenant près de lui, il l’entraina à la cuisine. Là, il alluma la lumière et s’approcha du plan de travail.

« Je t’offre un dernier-Hayden tu as assez bu…-chocolat chaud ? »

Elle validait son offre, et lui, il lui offrait un sourire. Il la regarda un instant puis s’attela à faire chauffer le lait dans une casserole. A côté, il fit fondre le chocolat. Pendant que sa préparation était en cours, il se retourna vers elle, l’attrapant par les hanches et l’amenant à lui. Son front se colla contre le siens, ses lèvres frôlèrent les siennes sans lui donner la satisfaction de les obtenir. D’un sourire joueur, il l’avait attrapée par les hanches, la portant jusqu’à ce qu’elle soit assise sur le plan de travail. Là, ses lèvres trouvèrent enfin les siennes. Il lui offrit un baiser plein de douceur. Un baiser empli d’amour… Sa main glissant sur sa joue, il finit par s’éloigner un court instant le temps de remuer le lait et le chocolat, puis revint à elle. Ils n’avaient plus une seconde à perdre. Rapidement, il avait niché ses lèvres dans son cou, où il déposait de multiples baisers le long de celui-ci, remontant jusqu’à son oreille et descendant sur ses épaules trop couvertes à son goût. Ses mains glissèrent sur ses hanches, mais sans passer sur sa peau pour autant. Ses dents vinrent doucement prendre sa peau, à plusieurs reprises, avant qu’il ne soit interrompu par le lait qui commençait à trop chauffer.

Il soupira, s’éloignant d’elle à contre cœur. Sortant deux mugs, il les rempli de chocolat et de lait qu’il mélangea dans attendre qu’ils refroidissent. Le mélange était très chaud, mais semblait on ne peut plus délicieux. Reprenant sa place entre ses bras, Hayden serra Willow contre lui, s’imprégnant de son parfum.

« T’avoir ici… J’y croyais pas… ça… ça fait du bien, Wi. »

L’embrassant une dernière fois, il saisit les deux tasses et lui indiqua d’un geste de la tête qu’ils prenaient à présent les escaliers. Au premier, il lui présenta rapidement les quelques chambres et les personnes qui les occupaient, se disant sur le coup qu’elle ne devait surtout pas croiser le chemin de Terrence… Jamais ! La tenant par la main, ils montèrent les dernières marches qui les séparaient de la chambre qu’occupait Hayden. La pièce voisine était encore vide, il se retrouvait seul à cet étage. Poussant la porte de sa chambre en souriant, il invita sa belle à entrer.

Le bazar dans la pièce était… remarquable. Mais digne d’Hayden et d’Hailee. En rigolant un peu bêtement, il avait laissé Willow entrer dans la pièce avant de refermer la porte derrière eux et de venir disposer leurs tasses sur la table de chevet près du lit.

« Fait pas attention au bordel. Hailee était sur une sorte de projet un peu spécial je crois… Elle est pas plus ordonnée que moi. »

Vas-y, accuse-moi pour ton bordel, je ne te dirais rien !
Hailee râlait, bien sûr, elle détestait être mise de côté. Il fallait bien avouer que depuis qu’elle était « née », elle n’avait jamais ou presque quitté le devant de la scène. Alors le voir subitement redevenir lui-même après tant d’année à se cacher, ça avant tendance à l’irriter. Mais pour Willow, face à elle, il ne pouvait plus laisser sa doublure féminine faire le travail. Il lui avait promis. Il devait tenir cette promesse. Car pour rien au monde il n’aurait voulu blesser à nouveau celle qu’il avait à ce point aimé dans le passé. Hailee attendrait demain, tant pis pour elle.

Willow donnait l’impression d’être retournée en plein phase adolescente. Là, avachie sur le lit, les jambes croisées, elle lui rappelait leurs folies passées. Quelques souvenirs revenaient à Hayden qui vint alors s’asseoir face à elle, sur la chaise de bureau qu’il avait approché pour lui faire clairement face avant qu’elle ne se laisse tomber en arrière. La première question qu’elle avait posée avait une réponse évidente, et l’alcool qu’il avait ingurgité l’aida fortement à y répondre franchement.

« On va dormir ici. A moins que tu y vois un quelconque… inconvénient. »
Tu ne vas pas dormir, ma belle.

Un sourire apparu au coin de ses lèvres tandis qu’il approchait son propre mug pour venir boire une gorgée du mélange encore chaud. Hayden n’avait pas trop prêté attention à ce qui avait suivis. Trop occupé à promener son regard sur elle, ses jambes, son corps entier, il n’avait pas relevé la question sur l’appartement. Ce furent plutôt ses taquineries qui le firent redescendre parmi les vivants.

« Si tu es fatiguée on peut dormir de suite Sweety ~ »

Ce surnom… Il le faisait frissonner, clairement frissonner. Il ne l’avait plus entendu depuis si longtemps, que les quelques fois du jour lui rappelaient sans cesses leurs premiers émois. Si ces surnoms c’étaient incrustés au fur et à mesure, ils avaient marqué leur amour et avaient disparus en même temps que « eux ». Hayden lui avait souri, un sourire franc, presque amusé. Il posa doucement sa tasse sur le meuble avant de s’approcher un peu plus d’elle. Sa main se posa alors sur sa jambe qu’il caressait lentement, parcourant sa cuisse sans franchir la limite de sa jupe. Il avait l’impression d’avoir tellement de temps à rattraper, tellement de… de parcelles de sa peau à redécouvrir. Il bascula un instant, venant prendre position à côté d’elle sur le lit moelleux et chaud, peuplé de couvertures douces et de peluches diverses.

« On ira se coucher lorsque toi, tu seras fatiguée, ma belle ~ »

Sa main remontait doucement le long de sa cuisse, passant au-dessus de sa jupe pour gagner ses hanches, puis remonter jusqu’à ses épaules. S’il était passé sur le tissus jusque-là, l’envie de glisser ses doigts à même sur sa peau le démangeait particulièrement. Mais le sourire amusé qu’il avait sur le visage ne semblait vouloir s’effacer et, bientôt, il s’était redressé pour retrouver son chocolat chaud le temps d’une gorgée ou deux. Finalement, il reposa la tasse, se retournant vers la jolie brune une nouvelle fois. Il ne pouvait pas s’en empêcher… c’était impossible de lui résister. Ces quelques boutons qu’elle avait ouverts plus tôt, il mourrait d’envie de faire sauter le reste. Son indexe glissa sur sa gorge, descendant dans l’ouverture déjà créée alors que ses yeux refusaient de quitter les siens. Lorsqu’il croisa le premier bouton encore fermé, il n’hésita qu’un court instant avant de l’ouvrir, en profitant pour saisir ses lèvres une nouvelle fois.

« J’en ai… tellement rêvé… Je voulais vraiment te… te revoir… te reprendre… t’avoir près de moi… à moi… »

C’était… C’était comme avant. Comme si rien ne s’était passé. Comme s’ils n’avaient jamais été séparés. Oui, comme si « eux » n’avait jamais cessé d’existé. Et pourtant. Pourtant, ils étaient deux jeunes personnes célibataires. Des ex, des personnes qui ne sont pas censées se retrouver. Des personnes qui ne sont pas censées se revoir, se parler, se toucher. Des personnes qui ne sont plus censées se désirer. Non, Willow n’était pas censée être toujours amoureuse de Lui. Et non, Hayden, tu n’étais pas censé la regarder de la sorte, avec ton regard mielleux, tes pupilles océans se perdant dans les siennes.

Les lèvres de la belle se perdaient dans le cou tendu de l’homme aux cheveux bleus. A vrai dire, il n’y avait certainement pas que son cou qui devait l’être… Hayden était quelqu’un de très tactile. Il aimait toucher, être toucher. C’était presque un besoin primaire et nécessaire à sa survie. C’était un homme à câlin et Hailee n’arrangeait rien à cela. Cette folle faisait des câlins à tout ce qui bougeait… Comment est-ce que ça aurait pu arranger leur situation ?

Hayden sentait la langue de son ex-petite-amie glisser dans son cou, descendant doucement le long de celui-ci. Ses doigts se promenaient le long de son corps, trouvant l’extrémité de son t-shirt pour venir le remonter. Ses lippes continuaient leur promenade, embarquant les deux participants dans un autre univers. Rien ne semblait plus exister autour d’eux.

« J’ai besoin de toi. »
« Je te veux… »

Ces mots qui marquaient l’esprit… Hayden ne serait pas capable de les oublier. Pas maintenant. Pas comme ça. Les prenant au pied de la lettre, il attrapa son propre haut pour l’ôter, l’envoyant promener plus loin dans la pièce. Il l’observait, caressant sa joue tendrement un petit moment. Sa seconde main glissa sur les reins de la jolie brune, l’incitant à s’approcher encore plus de lui. Ses lèvres vinrent se poser au coin des siennes, juste pour l’aguicher un peu. Juste pour la provoquer, la tester. Mais il ne tarda pas à laisser sa langue glisser dans son cou, le long de sa gorge, là où sa chemise était déjà ouverte. S’interrompant une seconde, il s’aida de sa main pour venir ouvrir les deux autres boutons qui faisaient de la résistance et l’empêchaient d’agir comme il le souhaitait. Alors, il reprit son chemin, embrassant sa gorge, sa poitrine. Sa peau était si chaude… Elle dégageait une telle chaleur, que c’était presque inhumain. Alors, ses doigts vinrent glisser sur son sein, le caressant tendrement, s’imprégnant de cette sensation de corps à corps si agréable et qui lui avait tant manquée. Rapidement, il fit sauter les derniers boutons, libérant totalement l’emprise du tissu sur la peau de sa belle. Ses mains profitaient nettement de la douceur de sa peau. Il la redécouvrait, il aimait ça. C’était nouveau… mais ça avait un arrière-goût de connu. Une drôle de sensation qui ne l’arrêtait pas pour autant, maintenant que ses lèvres prenaient l’extrémité de son sein dans le même temps où ses mains jouaient de sa peau. Hayden cherchait à la provoquer. Il voulait l’entendre, la sentir. Il voulait qu’elle se lâche. Il voulait qu’elle en profite, qu’elle soit elle-même. Mais il était avide, il la désirait pour lui seul. Il n’avait désiré qu’elle depuis toujours. Il voulait tellement qu’elle lui appartienne encore une fois… ou pour toujours.

Lorsqu’il la regarde, il a cette lueur dans les yeux. Celle qui lui rappelle ô combien les moments passés avec elle étaient merveilleux, uniques. Combien il avait eu une chance infinie de l’avoir et à ces côtés… Et combien il avait regretté de ne pas avoir su la retenir. Ces années sans elle ne l’avait pas empêché de la désirer. Pour autant, maintenant qu’il était face à elle, il se demandait si tout n’allait pas un peu trop vite… Ou plutôt, lointainement, une petite pensée se le demandait. L’alcool aidant, et même aidant beaucoup, il ne se posait pas trop de questions réellement sur l’instant présent. Non, il préférait promener ses mains un peu partout. Ses mains longues et fines, loin d’être digne d’un homme tellement elles pouvaient être habile. Les mains d’un couturier. Il s’estimait parfois heureux d’avoir Hailee pour l’aider à prendre soin de son corps. Si elle n’avait pas été là, que serait-il aujourd’hui ? Certainement mort et enterré. Car s’il n’avait pas couru après sa belle en créant ce double féminin, il se serait certainement laissé aller au désespoir de cette rupture.

Il se souvenait de l’air d’une chanson. Une chanson française, qu’il avait tant apprécié lors de leur séparation. Qu’est-ce qu’elle racontait, déjà ? « J’ai longtemps parcouru son corps, effleuré cent fois son visage. J’ai trouvé de l’or et même quelques étoiles en essuyant ses larmes. »  Une de ses mains se promenait, de haut en bas, calmement sur sa peau tiède. L’autre s’afférait toujours sur l’avant de son corps, sur sa poitrine si rebondie, si douce. Les lèvres d’Hayden remontaient lentement le long de son torse, venant à la recherche d’un nouveau baiser. Il en profitait. Il en profitait tellement, détaillant les traits de son visage, s’imprégnant de son corps, de ses mensurations. « J’ai appris par cœur la pureté de ses formes, parfois, je les dessine encore. » Il la sentait remuer, doucement. Elle répondait à son appel, elle répondait à ses gestes. Comme autrefois. Comme si ces années n’étaient pas passées. Comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Ils formaient un tout. Un ensemble. Et l’un sans l’autre, ils n’étaient rien. « Elle fait partie de moi. »

Hayden aurait aimé que cet instant dure plus longtemps, tellement plus longtemps. Mais déjà, elle le réclamait. Elle le réclamait sans retenue, alors que ses mains se baladaient sur la peau brûlante du manieur de feu. Son corps entier le réclamait. Son corps entier qui se collait au sien, qui s’approchait toujours plus près, qui réagissait vite, trop vite. Tout allait trop vite. Ce n’était pas pour lui déplaire. De toute façon, il n’était pas en état de se rendre compte de quoi que ce soit. Il n’était pas en état et elle non plus. Ils ressentaient seulement ce plaisir charnel qui les avait rapprochés tellement de fois. « Je veux juste une dernière danse. Avant l’ombre et l’indifférence. Un vertige puis le silence. Je veux juste une dernière danse. »

« Sweety… Je veux être tienne… J’en ai… besoin ~ »

Il prenait ses lèvres dans un baiser langoureux, sensuel, fiévreux. Il ressentait ce désir ardant qu’elle éprouvait. Il le ressentait parce qu’il en faisant à nouveau l’expérience aussi. Il adorait tellement… Tellement ces moments avec elle. Mais, elle avait raison. Ce jeu avait duré trop longtemps. L’attente avait été interminable. Hayden fit basculer sa belle, qu’elle se retrouve sur le dos. Parcourant sa peau du bout des doigts, il finit par trouver sa place sur ses hanches, défaisant la fermeture de sa jupe, l’attrapant en même temps que ce collant qu’il jugeait gênant. Willow n’avait plus grand-chose sur le dos. Un simple bas de sous-vêtement, et Hayden qui la dévorait du regard, mordillant sa lèvre avec envie et impatience. Il s’attela à son tour, retirant ce qui le gênait, se laissant passer dans le même habit de la belle brune. Lorsqu’il vint de nouveau la rejoindre, ses doigts se perdirent une millième fois sur sa peau. Répondant à son désir, mais la faisant toujours languir, il laissa ses doigts malicieux prendre place sur son intimité, cherchant à retrouver les parties sensibles de cette zone. Il souriait, la dévorant du regard, frôlant ses lippes sans venir les chercher réellement.

« Soit mienne, Wi. Soit mienne pour toujours… Jusqu’à la mort. J’ai besoin de toi… »

Ses mains s’étaient arrêtées, stoppées dans leur élan romantique, sensuel. Elle l’enlaçait, doucement, presque paisiblement. Son corps était si doux, si chaud. Il dégageait une chaleur qui lui rappelait tellement de souvenirs. Hayden se souvenait, encore aujourd’hui, de leur toute première fois. Il l’avait vécue tant de fois dans ses rêves, un souvenir qui se voulait aussi doux que douloureux. Ces cinq années n’avaient pas été de tout repos pour l’homme aux yeux couleur océan. Si sa belle n’était pas là, elle avait continué de le hanter, de le posséder dans des flashbacks, des rêves qu’il aurait préféré ne pas faire, des rêves qui le réveillaient en sursaut au milieu de la nuit, tout son corps en éveil. Hayden avait détester faire ses rêves. Et maintenant… Maintenant il revivait ça. Il ressentait sa peau, goûtait ses lèvres et dévorait son corps. Et maintenant, il adorait ça. Pourquoi se voiler la face ? Pourquoi prétendre la détester alors qu’il l’aimait plus que tout au monde.

Willow l’enlaçait, le perdant dans la chaleur de son corps nu. Ses paroles… il les avait attendu. Une impatience, comme une chose inaccessible, quelque chose qu’il n’aurait plus jamais dû ressentir. Un sourire s’affichait sur son visage, un sourire qu’il vint cacher en s’approchant de son oreille. Il attrapa son lobe, le mordillant un instant avant de redescendre sur son cou, son épaule. Sa langue vagabondait, jusqu’à venir trouver celle de la jolie blonde dans un baiser qui se voulait langoureux. Un baiser qu’il fit durer plusieurs secondes, une ou deux dizaines, avant de le rompre et de retrouver ses yeux tout en laissant ses doigts se promener sur son corps.

« Willow. Je t’ai toujours aimé. Je t’ai attendue tout ce temps… »

Il marqua une pause, caressant son visage.

« Je t’aime. Mon coeur t’appartient, il t’a toujours appartenu ! »

Reprenant son baiser, ses mains reprenaient leur chemin sur son corps. Elles s’appropriaient à nouveau ses frissons, ses réactions. Bientôt, il se perdit vers son intimité, glissant à sa rencontre furtivement avant de la défaire de son dessous. La fixant un instant dans les yeux, il se défit également du seul vêtement qu’il lui restait. La pleine vue de son corps entièrement nu raviva en lui une flamme éteinte depuis si longtemps. Elle avait à la fois tellement changé, et en même temps pas d’un pouce. Hayden s’approcha doucement et, dans un soupire qui précéda un baiser, il prit place en elle. Comme autrefois. Comme si c’était la première fois.

Un frisson le parcouru de toute part. Cette sensation… il en avait tellement rêvé. Il avait été avide de la connaître à nouveau, avec elle, avec celle qu’il aime. Dans un flot d’émotions et de souvenirs, tous deux teintés par l’alcool, il entreprenait ces mouvements qui revenaient si naturellement.

Ah, Hayden. S’il se rendait compte qu’il venait de faire la déclaration qu’il avait toujours vouloir faire… Depuis le jour-même où ils avaient été séparés, depuis l’instant où elle était partie, il avait toujours désiré la retrouver. La toucher, la sentir si près de lui et lui dire… Lui ô combien il était toujours aussi accro à elle. Hayden sans Willow n’était qu’Hailee. Une coquille vide, qui se cache derrière un masque qui ne demande qu’à tomber même s’il s’accroche vraiment trop.

On remerciera la dose de trop d’alcool, on remerciera le hasard et la magie de les avoir réunis. Même pour une nuit. Juste pour une nuit. Une nuit de plaisir, de bonheur. Une nuit où il ne serait que Hayden, une nuit où Hailee aura disparue, se sera rétractée, pour le laisser profiter de celle qu’il aime. Et vous-même vous savez combien il en profitait.

A l’instant même où il s’unissait à elle, les souvenirs revenaient par vagues entière. Sobre, il aurait certainement fondu en larme à l’idée même que cela ne puisse plus jamais se reproduire. Mais sobre, il ne l’était pas. Et si ces souvenirs revenaient aussi brusquement, c’était bien parce qu’il se trouvait en compagnie de celle avec qui il les avait créés. Celle qui avait partagé ses premières fois. Celle qui lui avait fait connaître la véritable signification d’ « aimer ». Hayden le sentait : elle aussi, elle ne voulait pas que ce moment finisse. Car à peine commencé, elle retrouvait ses manies et habitudes qu’elle avait obtenues au fil du temps. Ses mains parcouraient le corps de cet homme aux cheveux bleus qui ne savait plus où donner de la tête, tandis que ses hanches accompagnaient celles de son aimé. Il l’aimait, à ça c’était certain. Il l’aimait à la folie. S’approchant d’elle, il profitait de son parfum, s’enivrait de son odeur. Il fallait qu’elle reste, gravée à jamais dans son cœur, sa peau, son âme.

Elle gémissait, doucement, au rythme des mouvements. Au rythme du plaisir, se laissant envahir par la situation. La situation qui leur avait échappé… Qui aurait cru qu’ils se sauteraient dessus alors qu’ils venaient à peine de se retrouver ? Sûrement pas eux. Sûrement pas Hayden, qui jurait la détester pour sa trahison alors que dans le fond, il n’avait attendu que la possibilité de la retrouver. Embarqué dans un rythme devenu fou, il se laissa ralentir par sa belle qui vint l’embrasser après lui avoir dit, entre deux gémissements, combien elle l’aimait et le désirait. Il souriait. Un sourire niais ; mais un sourire sincère. Parce qu’il était heureux, là, à cet instant. Il était l’homme le plus heureux du monde.

Ses lèvres finirent par quitter les siennes pour venir de loger dans son cou. Il la marquait, apposait son sceau, sa marque d’appartenance. Elle était à lui, il devait le montrer à tout le monde. « Pas touche, c’est ma propriété. » Sans penser au lendemain, sans penser aux conséquences. Sans penser au fait qu’elle pourrait avoir tout de même des partenaires à l’avenir… Des partenaires autre que lui, autre qu’Hailee… Il secoua la tête doucement, retrouvant ses pensées floues pour mieux se concentrer sur la jolie brune.

Sa langue parcourait son corps, de son cou à son sein où il emprisonnait un téton entre ses dents. Doucement, très doucement, il jouait avec elle, comme elle avait joué avec son cœur. Elle était ce qu’il avait toujours voulu. Elle était son passé, son présent. Son futur ne pouvait se construire sans elle. C’était impossible. Et les minutes passaient, se suivaient râles et gémissements, avant que dans un ultime mouvement la réalité ne les rattrape.


Hayden était essoufflé. Il se cachait dans le cou de Willow, reprenant son souffle tout doucement. Ses mains glissaient sur le corps de Willow, dessinaient à nouveaux ces formes qu’il connaissait pourtant par cœur. C’était une belle femme, une femme exquise. Une femme désirable, aimante… Une femme qu’il aurait aimé garder pour lui seul jusqu’à la fin de sa vie. Dans un dernier élan de courage et pourtant prêt à se faire rejeter, il plongea ses yeux dans les siens, lui offrit un sourire enfantin et joueur, caressant sa joue tendrement.

« Wi’, reste avec moi cette nuit. Tu m’as tellement manquée… Je… J’ai pas envie de te laisser partir. Pas maintenant… Jamais. Soit mienne pour toujours. »

Suivant son exemple, la belle à la crinière brune s’était cachée dans le cou de son amant. Comme honteuse, comme si elle avait fait quelque chose de mal. Une bêtise ? Loin de là, pourtant… Hayden ne semblait pas dans un meilleur état. Bien décidé à l’affronter, il faisait face à une demoiselle particulièrement timide, et ce n’était pas pour lui faciliter la tâche. Et puis, elle avait pris la parole. Elle lui racontait une histoire. Une histoire qu’il savait triste. Une histoire qu’il aurait préféré ne pas entendre. Car cette histoire, il le savait, c’était la sienne. Celle de la femme qu’il avait toujours aimée. Elle semblait se confier à lui, comme elle l’aurait fait autrefois et bien qu’un temps fou les ait séparés.

Elle avait souffert, elle aussi. Et ça, il le savait. Bien sûr qu’il le savait. Il était conscient que ce n’était pas la bataille de celui qui avait le plus eu peur, le plus eu mal. Et pourtant, Hayden restait étonnement calme face à ces questions. Pourquoi ? Pourquoi voulait-il reprendre avec elle ? Parce qu’il n’avait jamais cessé de l’aimer. Si elle avait changé sa vie, si Hailee était apparue, si tout était pourtant de sa faute… Lui, il n’avait jamais cessé de l’aimer, jamais douté des sentiments qu’il avait pour elle alors qu’ils sortaient ensemble. Certes, il avait souhaité les effacer. Voulu qu’ils disparaissent, ne jamais avoir rencontré cette fille qui l’enivrait tant. Oui, pendant toutes ces années, il avait souhaité ne surtout jamais la revoir. Il l’avait détestée, si fort, qu’il en avait perdu pied. Mais au fond de lui, jamais il n’avait ouvert son cœur à quelqu’un d’autre qu’à « sa » Willow. Jamais il n’avait voulu d’une autre femme. Jamais il n’avait voulu… Non, jamais.

Hayden inspira, se détachant doucement d’elle. Il glissa sa main dans ses cheveux, balayant les mèches rebelles qui collaient à son front. Si son regard était d’une tristesse profonde, il arborait toujours ce sourire enfantin, incapable de faire un choix entre ses émotions.

« Parce que je n’ai jamais cessé de t’aimer. »

La réponse méritait d’être claire. Il savait, au fond de lui, qu’il n’aurait pas dû lui dire ça. Il savait qu’il allait encore en souffrir, qu’il allait certainement le regretté. Il savait que quelque chose allait mal se passer. Le réveil allait être violent, puisque tout semblait si irréel à cet instant précis. Leurs yeux, perdus dans l’immensité du regard de l’autre, semblaient ne plus savoir où regarder si ce n’était là où ils se posaient actuellement. Comme si quelque chose les empêchaient de se détacher l’un de l’autre.

« Malgré tout ça, Willow. Malgré tout le mal que j’ai subi à cause de ça. De toi. De nous. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. »

Hayden laissa un bâillement s’échapper. Portant la main à sa bouche, il se frottait ensuite les yeux. La fatigue le gagnait, c’était certain qu’il n’allait pas tarder à tomber. Et à en voir le visage de sa belle, elle n’en était pas loin non plus. Alors, il vint se blottir contre elle, l’attirant au plus près de lui. Ses doigts se promenaient sur sa peau si douce, si chaude, si délicieuse. Les couvrant de la couette, il éteignit la lumière de la lampe de chevet et murmura quelques mots à l’oreille de celle qui n’avait jamais quitté son cœur.

« Wi, tu es à moi, tu l’as toujours été et tu le seras toujours. Détruis-moi autant que tu veux. Je ferais n’importe quoi pour rester un peu plus auprès de toi. »

Doucement, il s’éteignit comme un feu dans une cheminée, bercé par les battements du cœur de la jolie brune. Tout cela… ça ne pouvait pas être vrai, de toute manière. Alors, il pouvait bien, pour une fois, être sincère avec lui-même.

Il avait l’impression de l’avoir entendue. Cette voix, lointaine, c’était pourtant celle de Willow. Oui, il en était sûr. Mais elle semblait si irréelle. Elle lui demandait de la retenir, de ne pas la laisser s’enfuir. D’accord, oui. Il le ferait. Il le ferait certainement. Car s’il la laissait partir, il le regretterait certainement. Encore. L’histoire se répèterait une nouvelle fois… Il ne voulait pas ça.

***

Le silence était pesant. C’était lourd, pénible. Et ça lui faisait bourdonner les oreilles. Difficilement, Hayden se tira de son sommeil qui semblait si lourd. Ses paupières eurent bien du mal à s’ouvrir, comme après un lendemain de cuite. Cette évocation lui fit ouvrir grand les yeux. Ah. Oui. Hier, il avait bu. Beaucoup trop bu. Mais, pourquoi, d’ailleurs ? Se retournant, il ne put que constater la chaleur émanant du corps nu près du sien. Nu. Et nue. Eh merde. Qu’est-ce que j’ai foutu hier soir ? Frottant ses yeux, il constata la longueur et la couleur foncée des cheveux de la belle endormie à ses côtés. Alors, il se focalisa sur son doux visage, avant que le sien ne prenne la couleur de la stupeur. Ce n’était pas qu’une simple femme, qu’une inconnue. C’était elle. C’était Willow.

L’ex disparue il y avait des années avait refait surface. Du jour au lendemain. Et… Et quoi, d’ailleurs ? Hayden se redressa, ramenant ses genoux sur son torse. Son regard se posa à nouveau sur le corps dénudé de sa compagne d’une nuit. Un instant, il se sentait pervers, et rougit sans tarder à sa vue. Son corps entier lui faisait mal. Il ne lui fallut pas plus de temps pour faire le lien entre Willow, l’alcool et leurs corps déshabillés. Hier soir, ils avaient à nouveau couché ensemble.

Hayden n’en avait que peu de souvenirs, pourtant. Il la revoyait l’appeler, le toucher le serrer contre elle. Il se revoyait, doucement, aller et venir au rythme de leurs mots. Mais qu’est-ce qu’ils pouvaient bien s’être dit ? Il espérait ne pas avoir été trop loin, ne pas en avoir trop dit. Ne pas lui avoir dit combien il tenait encore à elle. Car s’il lui avait dit, elle risquait de prendre peur et de s’enfuir à nouveau. Bien que la situation soit ambiguë, l’homme à la crinière bleue ne voulait pas la voir partir à nouveau. Il le faudrait bien, oui. Mais s’il pouvait profiter encore, juste un peu, de sa chaleur, alors il ne refusait pas l’offre.

Hayden laissa ses doigts se balader sur la peau de la belle brune étendue à ses côtés. Il pouvait sentir les frissons de sa peau au passage de l’extrémité de ses mains. Doucement, il avait décalé une mèche de ses cheveux qui tombait sur son visage endormi. Il s’attendrissait sur son visage si paisible, profondément endormi. Comme avant. Comme il avait pu le faire par le passé.

Ah… Si seulement cela pouvait durer éternellement.

Et voilà. Ça, c’était à prévoir mon coco. Tu n’aurais pas dû. Elle va te détester maintenant. P’t’être même qu’elle t’accusera de viol. Mais bon, ça, tu l’as cherché, hein. A trop boire. A trop la vouloir. A trop la désirer comme si elle était une perle rare irremplaçable et-
Putain Hailee, ta gueule. C’est suffisamment compliqué pour que tu viennes en plus fourrer ton nez là-dedans.

Surprise, Hailee se ravisa de répondre. Lorsqu’il s’agissait de Willow, Hayden devenait soudainement très présent et protecteur. C’était… D’une certaine façon, assez flippant comme situation. Car si Hailee savait qu’elle avait le dessus plus de quatre-vingt-dix pourcent du temps, elle savait également qu’elle n’avait pas de corps propre et que si elle voulait continuer à vivre, elle devait être en accord et en harmonie avec l’homme qui l’hébergeait.

Willow avait enchainé assez vite. Les déductions vis-à-vis de leur situation s’étaient enchainées rapidement. Hayden l’avait vu passer par plusieurs états sans réussir à avoir le temps de placer une seule phrase complète. Au moment même où elle s’apprêtait à se lever pour partir, il avait enfin placé une phrase complète, quitte à la couper dans son élan.

« Willow, attend, non ! »

C’était là qu’elle s’était largement étalée sur lui, à moitié sur le sol. D’abord surpris, Hayden ne bougea pas pendant quelques secondes, restant sur les appuis que lui procuraient ses bras. Il soupira et se redressa lentement pour éviter que sa tête ne se mette à tourner. Alors, il attrapa la demoiselle par le poignet pour l’aider à se redresser. Il glissa son pouce sur sa joue qui avait touché le sol avant de l’attirer vers lui d’un coup sec, la prenant dans ses bras et la serrant contre lui. Oui, il voulait en profiter, encore quelques minutes… Autant qu’il le pourrait. Sans la laisser pouvoir s’échapper ou ne serait-ce que le regarder, il glissa ses mains dans ses cheveux, en profitant pour s’imprégner de son parfum une nouvelle fois.

« Oui, Willow, tu es chez moi. Puisque c’est chez moi, c’est aussi ma chambre, mon lit. »

Il posa sa tête contre la sienne délicatement. Elle devait certainement pouvoir sentir les battements de son cœur s’affoler sous les souvenirs de la veille, de la nuit, qui revenaient toujours petit à petit.

« Il s’est passé… Je crois qu’on a beaucoup bu. Beaucoup trop. Et que… enfin… pas besoin de te faire un dessin, je pense… »

Il rougissait à vue d’œil. Comment pouvait-il être à ce point gêné d’avoir cédé à ses pulsions ? Ces mêmes pulsions qui le hantaient depuis plusieurs années maintenant.

« Pourquoi… pourquoi est-ce que je ne voudrais pas de voir comme ça ? Pourquoi tu t’excuses ? Tu n’es pas fautive, Wi’… Tu n’as rien fait de mal. Je… Je suis désolé si j’ai fait quoi que ce soit qui te fasse penser que tu es en tort. »

Il laissait ses mains vagabonder dans ses cheveux, espérant ne pas se faire jeter, espérant ne pas la blesser. Car quoi qu’il dise, il l’aimait toujours par-dessus tout. Hayden déposa un baiser sur son crâne. Un baiser doux, discret, protecteur. Il ne voulait pas qu’elle s’en veuille pour quoi que ce soit. Car peu importait ce qu’il s’était passé : ils étaient entre adultes consentants. Ils n’avaient rien à se reprocher, n’est-ce pas ? Profiter du corps de l’autre… Profiter de ce temps que la boisson leur avait offert, c’était loin d’être une mauvaise chose.

Il relâchait doucement son étreinte, soulevant son menton pour la forcer légèrement à relever la tête. Il planta ses yeux dans la profonde couleur des siens, le regard si expressif, les joues légèrement rougies.

« Tu… L’idée que.. ça te répugne à ce point ? »

Il avait besoin de savoir à quel point elle pouvait le détester. Il avait ce besoin… Comme pour se rassurer que cette soirée ne se passerait qu’une fois, même s’il savait pertinemment que la voir tous les jours n’allait qu’accentuer son désir de la posséder à nouveau.

Il ne la voyait pas, mais il la sentait. Il sentait les parcelles de sa peau venir se coller aux siennes. Oh, Dieu, qu’il adorait ça. Rapidement, un frisson le parcouru. Son corps entier réagissait au sien, alors même qu’aucun jeu de séduction ne s’était imposé à cet instant. Non, la réalité était autre. Entre eux, le jeu ne s’était jamais éteint. Il durait depuis toujours, depuis leur rencontre. Jamais il ne s’était arrêté. Entre eux, tout avait toujours été si doux et si violent à la fois. Je t’aime moi non plus. L’amour vache. Appelez ça comme vous voulez. Mais en attendant, dans leur drôle de relation, ils avaient été heureux.

Mais c’était le passé. Et là, le présent les rattrapait. Tandis que son cœur s’accélérait, sa tête commençait à tourner légèrement. Les relents d’alcool le prenaient, alors il s’appuya doucement contre le mur derrière lui, gardant sa belle contre lui. Comme pour respecter son souhait de ne pas être vue dans sa tenue d’Eve, il évita de poser le regard sur ce corps pourtant si délicieux.

Il s’en souvenait, petit à petit. Il se rappelait de cette soirée, la veille. Il se remémorait ses soupirs, ses gémissements, qu’elle lui disait toujours l’aimer. Alors, Hayden fut pris d’un rougissement plus violent et en profita pour enfouir sa tête au creux du cou de Willow.

Elle ne le détestait pas. Elle ne le haïssait pas. Elle non plus, elle n’y arrivait pas. Etrangement, les larmes lui montaient aux yeux. Des larmes qu’il tentait de réprimer, de garder au fond de son cœur. Lui aussi, il était heureux. Il était heureux de l’avoir à ses côtés. Reprenant ses esprits, il finit par relever légèrement la tête, desserrant un peu son emprise sur elle.

« Tu es toujours aussi belle, Wi. »

C’est tout ce qui tu as trouvé à lui répondre, imbécile ?!
Oui, c’était tout ce qu’il avait trouvé à lui répondre. Mais cette pause ne marquait pas la fin de sa prise de parole.

« Toujours aussi belle. Aussi craquante. Aussi adorable. Aussi douce… »

Il s’approchait de son oreille.

« Et désirable. »

Etait-ce l’alcool qui parlait encore ? Nul n’aurait pu le savoir.
Si, toi, idiot.
Sa main droite glissa dans son dos, jusqu’à trouver place sur ses reins. Là, il croqua doucement l’oreille de la jolie brune.

« Je n’ai jamais cessé de vouloir de toi. Jamais. Et ça m’a fait tellement mal, que j’aurai préféré l’inverse. »

A nouveau, il la serrait au plus près de lui. Hayden mordait sa propre lèvre, de peur de craquer, de l’embrasser ou de se mettre à pleurer. L’un ou l’autre pouvait, en tout cas, faire des dégâts et « aggraver » la situation. Enfin, quoi de pire que de se retrouver à faire une nouvelle déclaration à son ex avec qui on avait couché la veille sous les effets les plus délicats d’une bonne cuite ? Hailee insistait pour reprendre le dessus, et son hôte devait se faire violence pour ne pas la laisser prendre part à ce combat qu’il devait mener lui-même. Car si Hailee était son alter-égo, Willow était son âme sœur. A lui. Pas celle de sa jumelle démoniaque. Et jaloux qu’il était, il refusait de partager ce moment de douceur qui lui était accordé.

Le cou de la jolie Willow l’appelait. Ses dents vinrent saisir sa peau, la croquer affectueusement, puis sa langue prit le relais sur les lieux du crime. Alors, dans un mouvement doux, il marqua à nouveau son territoire sur la belle brune. Lorsqu’il eut terminé, il lui releva la tête et planta son regard profond dans le sien. Son regard… Qui perdait doucement sa couleur bleutée pour laisser apparaître un rouge sang profond. Il eut un sourire, amusé, provoquant.

« Je ne laisserais personne d’autre que moi toucher ton corps. Tu es- »
Hayden, ohé, on revient parmi les vivants, aller hop hop hop !!
Hayden cligna des yeux, les faisant devenir océan.
« à moi… »

Et le v’là qui pique un fard à nouveau. C’est quoi ce gosse, sérieusement ?