Himitsu no Kii
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 Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]

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MessageSujet: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyLun 22 Aoû 2016 - 15:21

Comme un enfant aux yeux de lumière



ft. ...



Une bière à la main, Jane contemplait l’horizon. Assise sur le rebord, les pieds dans le vide, elle embrassait la ville du regard. La nuit était depuis longtemps tombée, aussi, elle avait enlevée ses déguisements. Perruque, écharpe, masque de latex, et même sa veste, tous gisait non loin, sur le toit en béton du bâtiment. La jeune femme avait même troqués son pantalon par un short, c’est dire, exhibant les zèbrures de son corps. Celles visibles au travers du dos nu de sa tunique, celles visibles sur ses jambes, ses bras. Des lignes roses, en veux tu en voilà, vestiges d’un passé qu’elle n’aurait pu expliquer.

Elle avait eu une dure journée. Beaucoup de contrats, et la pègre qui venait de la contacter. Cherchant un émissaire compétent pour faire passer ses messages quelques peu musclés. La jeune femme ne savait pas si elle devait accepter. Elle travaillait déjà dans l’ombre, ce n’était pas un problème, mais être de nouveau enchaînée. Bourreau d’un parti auquel elle n' adhèrait pas, c’était autre chose. Et puis, ce serait pour combien de temps, Jane en était convaincue, on ne la laisserait pas s’enfuir. Elle était trop douée pour être simplement laissée en paix. Alors oui, ils payaient bien. Oui, c’était un boulot stable, que toute brute aimerait se voir confier. Mais il fallait voir l’après. Les conséquences que cela lui apporterait. Elle détestait les conséquences. Elle détestait avoir à suivre un chef qui lui mettrait tous sur le dos dès qu’il le pourrait. Non, ce n’était décidément pas un boulot fait pour une femme telle qu’elle.

Soupirant, elle compressa sa canette, et se retourna pour en prendre une autre dans la glacière. Elle avait monté un barnum à quelques mètres, ainsi qu’une chaise longue, un halogène, une couverture et des livres. Un vrai petit camping. Un camping qu’elle allait démonter dans trois jours, pour le mettre autre part. Sur un autre toit, loin d’ici. Comme un endroit secret, où elle pouvait se ressourcer.

Il y avait du vent en haut, et l’air était plus froid. Mais ce n’était pas grave. La jeune femme avait depuis longtemps appris à ne pas s’en formaliser. A composer avec ces éléments, pour mieux les apprivoiser. Jetant la canette dans sa poubelle, un panier à trois points s’il vous plaît, elle se pencha en avant, et farfouilla dans la glacière, il ne lui restait pas grand chose. Enfin, pour trois jours, ce serait suffisant. Prenant une seconde canette, elle se dirigea de nouveau vers le rebord, l’ouvrant d’ un geste ample et se postant, à nouveau, les pieds dans le vide. Prenant la première gorgée, Jane ne put s'empêcher de pousser un soupir d’aise. Lançant de sa voix traînante, un peu trop lente

- Ce que je peux aimer la bière sur un immeuble …



Dernière édition par Jane Doe le Mer 24 Aoû 2016 - 10:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyLun 22 Aoû 2016 - 19:56


Je crois que j'avais déconné cette fois. Sans avoir trop bu j'avais vraiment pris mon temps, j'étais pas rentré. Heureusement que demain c'est repos. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas fait la fermeture d'un pub. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas écouté de musique aussi plaisante, et que je n'avais pas profité de la vie. Mais il fallait rentrer, et à cette heure tardive je n'aurais jamais de transport jusqu'à Ikazuchi. Alors je devais choisir entre dormir dehors ou rentrer à pied. Rentrer à pied me parait pas mal, dormir sur le bitume j'ai déjà donné, et puis pas ce soir, je ne suis même pas convaincu de vouloir dormir après tout. J'ai envie de retourner dans le village, là où l'éclairage est éteint et laisse sa place aux étoiles. Les lampadaires ne remplaceront jamais les millions de soleils qui brûlent au loin.

En revanche la ville était intéressante pour tester mes capacités. Dernièrement j'avais réfléchi, j'ai le contrôle des matières minérales, donc potentiellement des métaux. Ce serait fantastique que je puisse retourner les créations de l'Homme contre lui... Alors que je traversai la ville, je m'assis aléatoirement contre un immeuble. J'avais déjà médité des dizaines de fois dans le parc tranquille loin de là, proche de mon studio. Mais dans la ville c'était une première. Je ressentis d'abord le goudron, sans surprise. Puis la roche en dessous, le béton tout autour. Et puis en me concentrant, un faible murmure cliquetant, cinglant, sec et pourtant long. Il provenait de partout, tout autour, m'encerclait, me couvrait. Pas de doute cet écho est tout nouveau. Alors je me focalise dessus, j'essaie de comprendre ce dont il s'agit. Des barres, des conduits, des grillages, des plaques, tout cela à la fois. Je commençais donc à le ressentir un peu plus nettement. Je comprends mieux pourquoi j'étais incapable jusqu'à récemment à me focaliser sur les roches en ville. Tout cet assourdissant brouillard devait perturber mes sens. Mais maintenant je le domptais. Chose nouvelle aussi, je ressentais des plaques fines et transmettant elle aussi les vibrations à merveille. Ce n'était cependant pas métallique, c'était bien plus proche de certaines roche dans le sous-sol, mais surtout du sable de certaines carrière ou plages. Du verre, c'était ça que je ressentais. Même si la silice qui le compose à été chauffée et transformée je garde un lien avec elle. Je ne pense cependant pas pouvoir le maitriser.

Alors que je m'extasiai face à tout ce que je ressentais de nouveau, des vibrations me parvinrent. Elles venaient de haut, très haut. Ce ne sont pas des rats ou d'autres petites créatures dont j'ai appris peu à peu à reconnaitre les grattements. Là il s'agissait du déplacement léger et nonchalant d'un être humain. Qui pouvait se tenir debout à cette heure sur un toit ? Cela m'intriguait, je suis quelqu'un de curieux après tout. Alors je me mis debout, j'arrachai un bout de goudron d'une allée sombre de l'autre côté de la route et le faisait léviter jusqu'à moi. Je me trouvais au pied de la source de vibration. Je montais debout sur l'overboard improvisé et me mis à prendre de l'altitude. Je me posais avec douceur sur le toit, descendant de ma monture de fortune. La première chose que j'entendis fut une voix féminine, devant moi et me tournant le dos. Je ne pus qu'apprécier ce que j'entendis. Je sortais d'un pub vous vous rappelez ? Je restais à distance, pour éviter d'effrayer cette personne et je pris la parole.

"Je ne peux qu'être d'accord avec vous, une bière il n'y a que ça de vrai."

La luminosité était un peu plus faible ici qu'en bas. Je parvenais à percevoir quelques détails, notamment l'attirail qui se trouvait ici, tout le nécessaire pour dormir et manger, comme si cette jeune femme vivait ici en quelque sorte. Autre chose, des dessins clairs couvrant toutes les parties visible de son corps. Après je ne distinguais que le dos et les bras et mal, je n'étais encore tout à fait habituer à la pseudo obscurité ambiante. Je ne sais pas pourquoi mais je me félicitais d'être monté, comme si je pressentais que j'allais apprendre des choses intéressantes.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 24 Aoû 2016 - 8:59

Qui voit passer au loin les oiseaux



ft. Shushu



Jane, excellente comédienne, ne montra pas un seul instant sa surprise. N’y même une quelconque autre sentiment. Elle ne sursauta pas, et pour toute réaction, elle ne leva que lentement la tête, la penchant délibérément en arrière, un sourire de bienvenue sur le visage. Levant son verre en guise de salut, elle regarda cet homme lévitant au dessus d’elle, comme si le contraire l’ eut étonnée. Comme si ce geste était pour elle d’ une banalité affligeante.

- Je ne crois avoir être présentée.


Sa voix était traînante, agaçante, mais elle avait décidée de ne pas la modifier. Après tous, ses déguisements étaient à terre. Pourquoi jouer la comédie, quand le personnage ne suivait pas le rythme ? Non, incarner le moindre rôle était un art, et elle ne pouvait se permettre de le faire à moitié. Alors, le dos toujours dans un angle improbable, Jane reposa sa bière sur le bord, elle se laissa soudainement tomber en arrière. Se réceptionnant sur les mains, la jeune femme fit une roulade arrière et continua sa marche comme si de rien n’était. Se dirigeant vers le barnum d’un pas vif, puis fouillant dans sa glacière, pour en sortir une autre bière, qu’elle lui lança avec panache.

- J’espère que ça vous conviendra, parce que j’ai que cette marque


Revenant sur le bord, elle se plaça sur le promontoire et reprit sa bière. En buvant une grosse gorgée, comme si son absence lui avait manquée. Dans le même mouvement, elle se mit pourtant à tapoter la place à côté d’elle, l’incitant l’autre à se placer à sa portée. Retirant sa gorge assoiffée de la canette vidée d’une grande moitié, elle se tourna alors vers lui. La jeune femme avait encore les pieds dans le vide, et regardait cet homme avec une curiosité qui se voulait amusée. Presque trop joueuse d’ailleurs, c’était à la limite de la condescendance. Mais elle se demandait vraiment qu’il était, et pourquoi il venait la déranger dans son territoire.

- Alors … et qu’es qui vous amène chez moi ? Monsieur ...

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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 24 Aoû 2016 - 10:46


Je fus accueilli avec un grand sourire et une bière lancée d'une main sûre. Elle s'était en effet levée pour m'offrir une cannette avant que je ne puisse gentiment refuser. Je crois que j'apprécie déjà cette demoiselle qui distribue ainsi ses boissons. Elle retourna ensuite s'asseoir pour boire goulument une gorgée de celle qu'elle avait laissé à sa place. Je restais muet car je ne savais pas vraiment quoi dire en réalité. Peut être que commencer par lui répondre serait une bonne chose. Je remarquai aussi qu'elle m'invitait à m'installer à ses côtés, au dessus du vide. Je m'exécutai donc et allait m'asseoir. J'ouvrai et buvait à mon tour un peu de cet alcool de houblon avant de prendre la parole à mon tour.

"Merci bien pour ce cadeau, la générosité se perd ses temps-ci... Quant à la marque, je ne suis pas vraiment regardant à cette heure de la nuit, maintenant que les bars et pubs sont fermés c'est déjà un luxe de pouvoir en boire une sans passer par chez moi."

Il est vrai que j'en avais déjà bu quelques unes un peu plus tôt mais les céréales sont bonnes pour la santé dit-on, alors pourquoi se priver ? Plus sérieusement, j'étais toujours intrigué par les zébrures visibles un peu partout sur les jambes et les bras qui se tenaient près de moi. Je ne savais pas trop quoi pensait de celles-ci, étaient-elles le résultat de mauvais traitements ? Ou bien d'un travail à risque ? Ou tout simplement parce que cette jeune femme aime prendre des risques, un peu comme les sportifs de l'extrême ? J'avais d'un côté bien envie de lui demander bien que dans le même temps je n'osais pas vraiment. Pour le moment, répondons à sa question.

"Appelez moi Shultz. Et j'ai vu de la lumière alors je me suis permis d'entrer, voilà tout. J'étais simplement curieux de savoir ce que pouvait bien faire une personne seule sur un toit à cette heure-ci, tout simplement."

Pour éviter que la conversation ne meurt prématurément suite à ma réponse, je devais trouver à mon tour quelque chose pour relancer un peu l'échange. Pourquoi ne pas lui retourner la question dans un premier temps ? Cela me paraissait une bonne idée, à défaut de mieux c'était un début.

"Et vous ? Qu'est-ce qui vous a poussé à vivre si haut perché ? L'absence de voisinage ? La vue peut être ?"

Je portais une nouvelle fois le breuvage à ma bouche pour en boire une seconde gorgée. Elle était au final tout à fait appréciable, bien plus que les jus de mazout que j'avais eu l'occasion d'ingérer durant mes années dans la rue. J'aurais peut être pu rajouter cela mais il est trop tard maintenant, tant pis.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 24 Aoû 2016 - 12:33

Comme l'oiseau bleu survo-
lant la Terre



ft. ...



Elle avait hoché la tête à sa première tirade, c’était vrai. C’était le temps de la peur, de la méfiance. De la technologie aussi. Tout cela n'aidait en rien la confiance des gens qui s' effritait. Comme la sienne, alors qu’elle voyait ses petits coups d’oeils indiscrets sur ses blessures. La jeune femme n’aimait pas cela, elle se sentait mal à l’aise. Cela la dérangeait plus qu’elle ne le montrait. Mais Jane était qu’une menteuse parmi tant d’autres, depuis le temps, elle avait appris à cacher ses émotions. À réfréner ses pulsions.

Shultz.. c’est étrange comme prénom… vous venez d'où ?


Jane venait d’esquiver sa question indirecte. Celle qui demandait pourquoi il y avait de la lumière, à une telle heure de la soirée. Celle qui demandait pourquoi il y avait un barnum ici, des couvertures, le nécessaire pour vivre. Pourquoi elle était là, elle qui avait tout installée. Mais pourtant, il joua, et lui posa directement la question. Maintenant, elle ne pouvait plus s’y soustraire. Comédienne, elle éclata de rire, et se tourna vers lui, une larme au coins des yeux.

- Je ne vis pas ici, en vrai, je ne vient qu’après le boulot. Pour me détendre. Voyez vous, j’aime regarder les gens de haut.

Sa dernière phrase était sérieuse. Et le ton lent utilisé était devenu tranchant, coupant nettement son attitude décontractée. Jane tourna ses grands yeux noisettes vers lui, attendant une réponse à cet échange soudain devenu tendu. Un regard de prédateur, devant cet homme devenu proie. Elle souria doucement, dévoilant des dents d’une blancheur immaculée. Et, aussi vive que l’éclair, la jeune femme reprit une goule de sa canette, coupant le contact visuel entre eux. Reprenant ce ton joyeux.

- N’ayez pas peur, je fais un honnête travail. Peut être même plus honnête que le vôtre.



Dernière édition par Jane Doe le Jeu 8 Sep 2016 - 16:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 24 Aoû 2016 - 21:12



La jeune femme, qui devait en fait avoir environ mon âge, approuva ma remarque à propos de la générosité. C'était assez rare que quelqu'un soit d'accord avec moi, ça me changeait un peu. D'un autre côté je ne suis pas le premier à penser cela. Puis elle prit la parole, m'interrogeant sur mes origines, du fait de l'étrange consonance de mon prénom. Elle se mit ensuite à rire, et reprit la parole. Elle changea de ton sur la dernière phrase, comme pour me mettre en garde ou m'inviter à me méfier en quelque sorte. Cette fois elle se mit à me regarder avec un grand sourire et un regard sauvage. Un véritable fauve dans un corps de femme. Un peu comme un... un tigre tiens, c'est drôle ça. Je ne pus retenir un sourire face à cette constatation, quelle était la probabilité que je croise quelqu'un comme ça sur cette île. J'eus une pensée pour Ingrid et je me demandais comment elle aurait réagi face à cette jeune femme. Cette dernière finit tout de même par me rassurer en précisant qu'elle fait un travail honnête, me taclant gentiment au passage. Elle était au passage redevenue la jeune femme joyeuse et visiblement insouciante qu'elle était au début.

"Je suis français, contrairement à ce que suggère mon nom. Disons que c'est une histoire de famille qui n'est pas franchement intéressante à raconter."

Je marquais une légère pause, reprenant mon sourire amusé en repensant à sa tentative de m'intimider ou je ne sais pas. Néanmoins je ne pouvais me sortir de la tête son attitude de fauve. Je réfléchis rapidement à une réponse à lui donner après ce qu'elle m'avait dit. Autant continuer sur ma lancée pseudo comique et décontractée, cela semblait convenir je suppose.

"Je vois, vous aimez les hauteurs donc ? Et ne vous inquiétez pas, vous ne m'avez guère effrayé, en fait vous m'avez rappelé les dires d'une jeune fille, c'est pour cela que j'ai sourit malgré votre attitude. Quant à mon travail il est tout à fait honnête, mal payé mais honnête."

Je regardais la jeune femme tout en parlant, cherchant ce que son visage pouvait laisser échapper de ses pensées et de ses émotions. Je bus une gorgée avant de reprendre la parole avec une question moi aussi. Après tout, nous n'étions pas à égalité elle et moi.

"D'ailleurs je pense à une chose, comment dois-je vous appeler ? Vous ne m'avez pas dis votre nom."
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 22:32

Vois comme le monde, le monde est beau



ft. Shushu



- Je ne m’inquiète pas pour si peu. Vos émotions vous appartiennent, et je vous en déposséderait si je me décidais à vous influencer. N’est ce pas là une idée saugrenue ?

Dans n’importe quelle bouche, les paroles, le ton qu’elle avait employée, auraient étés ridicules. Au final, elle n’était qu’une femme orgueilleuse qui semblait aimer se donner un genre. Une femme fantasque et dérangée qui aimait en jouer. Mais elle n’était pas n’importe qui. Elle était Jane Doe. Cet orgueil, elle le portait comme une reine porte sa couronne. Cet air d'aliéné n’était pas qu’une façade. Il n’était que le composant d’un tout encore plus grand, un tout que peu aimeraient posséder, tant il pourrait être effrayant si elle décidait à le lâcher. De sortir le fauve qu’il y avait en elle. Ce fauve qu’elle n'essayait même plus de réprimer.

Alors, c’était un fait, la jeune femme faisait peur. Sa véritable personnalité, scindée par des années de cavale, avait toujours fait peur ceux à qui elle avait parlée. Il y avait en elle quelque chose de malsain, et peu arrivaient à ne pas en frissonner quand elle se décidait à la montrer. Il semblait être de ceux là. Pourquoi ? Jane Doe s’en fichait. Ce n’était pas le pourquoi qui l'intéressait, c’était de savoir si cela allait continuer sur la durée. Peut être pas des jours, des mois ou des années, mais le temps d’une conversation. Il y avait vraiment peu de gens près à l'écouter débiter ses paroles un peu mystiques sans s’énerver, ou même sans frissonner. Il y avait peu de gens près à la regarder comme une humaine, après tout ce qu’elle avait fait. Après tout ce qu’elle pouvait dire.

- Vous n’avez pas besoin de m'appeler, puisque, quoique je dise, ce serait un mensonge.

Jane pinça du bec. Ce n’était pas très gentil comme réponse, et une pointe de remord l’envahit insidieusement. Pas beaucoup, mais suffisamment pour l’inciter à continuer. Certes, elle avait dit cela sur un ton joyeux, mais la jeune femme avait conscience que ce n’était pas suffisant. Que pour avancer, ne pas s’ennuyer, il faudrait donner un peu d’elle même. Alors, balançant les pieds dans le vide, elle détourna son regard de lui, contemplant le ciel alors qu’elle ajoutait :

Je suis votre ennemie, votre amante, votre confidente. Je suis celle que vous trouvez sans chercher. Celle que vous cherchez sans trouver. Je suis unique, et pourtant multiple. Une ombre parmis les ombres si l’on peut dire.


Elle se détourna, et lui montra d’un geste de canette ses habits par terre. Son arsenal, perruque, habits couvrants, tromblon et fusil. Il y avait également ses chaussures, seules à ne pas être en désordre. Bien alignées contre le mur ou elle était assise. Ce n’était pourtant pas une démonstration de force, Jane ne cherchait qu’à faire avancer la conversation. Et puisque qu’il venait de parler d’une petite fille, elle se sentit obligée de lui demander des précisions. Histoire de détourner un peu la discussion.

- Qu’avait t elle dit, cette jeune fille ?



Dernière édition par Jane Doe le Jeu 8 Sep 2016 - 17:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyVen 26 Aoû 2016 - 18:17


A nouveau un sourire se dessina sur mon visage, j'aimais bien sa façon de penser, c'est original et c'est quelque chose de plutôt rare en soit. Je ne sais pas quel effet elle voulait donner en disant cela sur un tel ton mais en tout cas cela m'avait amusé. J'essayer de comprendre cette jeune femme, de comprendre où elle voulait en venir. Je continuais de l'observer et de l'écouter parler, attendant qu'elle ait fini pour prendre la parole à mon tour. Je trouvai intéressant la façon dont elle refusa de me donner son prénom, prétextant que quoi qu'elle dise serait un mensonge. Pourquoi donc ? Peut être son travail n'était-il pas si honnête qu'elle ne me l'avait dit. Et en effet, elle poursuivit son explication, et bien que mystérieux, ses dires m'évoquèrent quelque chose que j'avais connu en vivant dans la rue. A cette époque les personnes qui partageaient mes bouts de trottoirs les nommer des 'sans visages'. Le genre de personnes qui font le sale travail discrètement et qui sont introuvable à moins de vouloir les payer. Intéressante cette rencontre, ce n'est pas tous les jours que l'on tombait sur eux. Elle ramena la discussion sur la fameuse petite fille, semble-t-il pour éviter de trainer trop longtemps sur ce sujet.

"J'aime bien votre façon de penser, j'en déduis donc que vous étiez juste naturelle alors, en quelque sorte."

Je réfléchi rapidement à ce comment je pourrais formuler la suite de ma réponse, afin d'exprimer au mieux ce que j'avais en tête.

"Je vois, vous êtes ce que j'appelle une sans-visage alors. C'est pas commun d'en croiser purement par hasard, du moins quand on ne vit pas dans la rue et que l'on ne dort pas dans des coins plutôt mal fréquenté. En tout cas ce n'est que comme ça que j'ai croisé des gens 'comme vous' jusqu'à présent. Enfin la vérité est que je les ai déjà vu conclure des contrats ou effectuer leurs besognes alors que ma présence passait inaperçu, pour être tout à fait honnête."

Bah oui, qui ferait attention à un mec qui dort sous un peu de papier journal et quelques cartons ? Ca pouvait s'avérer utile des fois, bien qu'à cette époque je ne me préoccupais de rien. Mais bon, laissons le passé où il est pour l'instant et parlons d'Ingrid, continuons cette conversation comme semble le vouloir ma nouvelle connaissance.

"Et bien en voyant une balafre sur mon bras elle a dit que moi aussi j'étais un tigre. Chose que je n'avais pas tout de suite compris. Mais elle me parla brièvement d'une femme qui était un tigre aussi, mais clairement elle préfère cette femme à moi, elle lui a fait une très bonne impression je suppose. M'enfin, tout ça pour dire que vos balafre tout à fait impressionnantes couplées à votre regard et attitude m'ont fait penser à un tigre, voilà pourquoi j'ai pensé à elle et que j'ai souris."
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 27 Aoû 2016 - 13:48

Beau le bateau, dansant sur les vagues



ft. ...



- Sans visage hein, c’est une belle expression. Mais je ne suis pas comme les porcs que vous avez pu côtoyer. Jamais je n’aurai laissé quelqu’un me remarquer.

Pourquoi elle lui parlait hein. Pourquoi elle livrait des pans entiers de sa vie. Jane compris que c’était là le charme du lieu, l’alcool, un peu, et cette compagnie qui se voulait agréable qui la poussait ainsi à parler. Pourquoi pas après tout, tant qu’il ne pouvait pas, dans le futur, la retrouver. Pourquoi pas, tant qu’il ne cassait pas cette carapace qu’elle avait mit tant de temps à construire. Oui, elle pouvait un peu s’épancher. Pas beaucoup, mais assez pour continuer cette conversation. Pour qu’elle dure le plus longtemps possible.

Mais soudain, il parla de cette enfant. Sa main qui tenait fermement la canette se mit alors à trembler. Jane regarda sans broncher ses soubresauts prendre son bras, et, dans un élan de lucidité, jeta sa boisson au loin, dans le vide. Puis, repassant une jambe sur le béton du sol, elle essaya tant bien que mal de marcher vers son barnum. La jeune femme ne put pourtant pas faire le moindre pas, son corps s’effondra par terre sous l’assaut de la crise. Se repliant sur elle même, en position foetale, la menteuse hoqueta.

- boite … pharmacie … les calmants …


Et puis, c’était quoi ces mots ? C’était quoi cette crise ? Pourquoi ça faisait écho en elle, pourquoi elle se sentait si misérable ? Cette fille, ce tigre, c’était un mauvais rêve. Encore un cauchemar dont elle allait se réveiller. Non, cette conversation était agréable. Cette nuit chaude, cette vue à couper le souffle, elle ne voulait pas les quitter, pas encore, pas comme ça. Convulsant, elle cracha une gerbe blanche sur le sol. Ses yeux, déjà, roulaient dans ses orbites. Le seul point positif de cette histoire, c’était que ses chaussures étaient de l’autre côté, dans son dos.



Dernière édition par Jane Doe le Lun 29 Aoû 2016 - 12:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 27 Aoû 2016 - 22:28


Encore une fois le sourire me vint, elle avait décidément un répondant à toute épreuve. Décidément j'avais bien fait de monter sur ce toit après ma sortie pub. Comment aurais-je pu croire que je ferai une rencontre aussi intéressante et distrayante sur un toit vers 3 heures du matin autour d'une bière ? Le hasard fait bien les choses. En réfléchissant, j'avais déjà une idée pour lui répondre. Je l'avais bien remarquée moi sur son toit, je lui ai même parlé. Du coup je pourrais presque la taquiner en lui disant qu'elle n'est au final pas si loin que ça des "porcs que j'ai pu côtoyer". D'ailleurs je les ai pas côtoyer, je les observé faire leurs taff en douce, c'est pas pareil quand même.

Mais le temps que je sorte de mes pensées et que je repose les yeux sur mon interlocutrice elle avait bien changée. Elle semblait faire une crise, elle s'était tournée et avait voulu se lever pour aller je ne sais-où. Seulement elle s'effondra contre le rebord. Je me levai d'un bond pour venir m'accroupir face à elle. Me voilà comme un con, ne sachant pas quoi faire pour aider cette jeune femme en pleine crise de convulsions. Et en me penchant j'entendis quelques mots qui filtraient de sa bouche. Boite, pharmacie, calmants. Je m'y connais pas en médecine mais je sais que des calmants ne changent rien dans ce genre de cas. Qu'est-ce que je dois faire ? Voilà qu'elle se met à régurgiter. Oh putain il faut faire quelque chose.

Est-ce que je dois l'amener à l'hôpital ? Ouais, peut être pas une riche idée tout ça. Mais en même temps ça risque d'être grave. Tant pis, je donnerai un faux nom et me porterai comme garant. Je ne sais même pas si cela lui est déjà arrivé. Comment est-ce qu'on est sensé réagir dans ce genre de cas ? De toute façon elle venait de tourner de l'oeil donc plus question d'hésiter, tant pis si ça lui déplait je compte pas la laisser crever sur le toit comme ça. Je la prends dans mes bras et la soulève en appuyant sa tête contre mon épaule et passant un bras sous ses genoux et l'autre dans son dos. Je remonte sur mon bout de bitume avant de me diriger rapidement vers les urgences. En volant comme ça je pouvais tracer une ligne droite et aller plus vite. Pour une fois que j'accordais de l'importance au temps il fallait que je sois obligé d'emmener quelqu'un aux urgences.

"Allez, me claquez pas dans les pattes, il faut encore que je vous trouve un petit nom mademoiselle la sans visage. Un truc bien générique. Comme... Maggie, Maggie Smith c'est parfait."

On arrivait enfin au centre hospitalier et je décidai de passer par l'entrée des urgences, dans l'espoir qu'elle soit prise en charge immédiatement. Mais je m'arrêtais. C'est une "sans-visage". Je peux pas la poser comme ça aux urgences. Ils vont poser des questions et peut être enquêter. Ah c'est la merde. Tant pis, je la pose quand même ici et je resterai jusqu'à ce qu'elle se réveille, je surveillerai l'arrivée potentielle de personnes qui pourraient venir pour de mauvaises raisons. Tant pis pour la grasse matinée, j'allais plutôt faire nuit blanche visiblement. J'entrai dans l'hôpital et confiai cette chère Maggie aux soins du personnel soignant. Après être allé chercher une dose de caféine, je demandai à rester au chevet de mon amie en prétextant une peur chronique des hôpitaux, m'assurant de pouvoir réagir rapidement. Ainsi débuta ma ronde qui allait durer je ne sais combien de temps.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyDim 28 Aoû 2016 - 18:53


Ivre de vie, d'amour et de vent



ft. Shu



- Excusez moi, vous êtes le tuteur de mademoiselle Smith ? Puis je vous parler ?

Quand on lui amena la jeune femme, le médecin de garde cette nuit se rendit immédiatement compte qu’il y avait un problème, et pas des moindres. Après lui avoir administré les premiers soins, il confirma ses doutes en pratiquant sur elle des examens complémentaires. Après de longues heures ou Maggie ne s’était toujours pas réveillée, il alla directement parler au jeune homme. Il ne savait comment aborder le problème, et cela se voyait. Il était gêné, ne sachant visiblement pas ou se placer. L’incitant à sortir après lui, il resta adossé au mur de longs instants. Puis, prenant son courage à deux mains, se décida à décroiser ses bras, et le regarder vraiment en face.

- Je suis le médecin Straque, en charge de mademoiselle Smith. J’aimerai vous demander ... Qu’elle relation entretenez vous avec la patiente ? Et depuis combien de temps vous connaissez vous ? A t ’elle d’autres membres de sa famille que nous pourrions contacter ?

La réponse sembla lui convenir, car il continua. Soudainement, le médecin, qui semblait avoir son âge, prit une dizaine d’années. Ses épaules s’ affaisèrent, son ton devint hésitant, pataud. Ce n’était pas sa faute, c’était la première fois qu’il voyait cela. Bien qu’il travaillait ici, bien qu’il côtoyait la mort de près, cette femme à la peau rayée venait de lui livrer le plus triste des secrets. Celui d’une vie qui ne serait jamais normale. C’était sa première fois, et cette expérience resterait certainement gravée au fond de sa mémoire.

- Elle présente des signes antérieurs de torture. Ses organes internes sont endommagés, sans compter les signes précoces d’ostéoporose. Votre amie doit être maintenue en observation, pour sa propre sécurité. Pourriez signer ce formulaire ? Il nous faudrait également sa pièce d’identité, son carnet de santé…


Un par un, il lui expliqua les problèmes. Lui montrant en même temps le compte rendu, et les solutions qu’il comptait lui appliquer. Le médecin lui expliqua que les blessures remontaient à une dizaine d’années, qu’elles avaient beau s’être résorbées, son foie et ses reins avaient du mal à travailler. Que malgré sa musculature d'athlète, ses os, étaient plus fragiles que la normale. Signe qu’elle avait peut être été privée de soleil, immobilisée de très longs moments, puisque qu’on ne pouvait déceler dans ses analyses de sang une consommation excessive de tabac ou d’alcool. Son crâne présentait des signes d’anciens hématomes sous duraux, et comme pour le reste de son squelette, des fractures multiples. Des traumatismes, tous soignés par un établissement visiblement médicalisé.

- Vous comprenez … nous devons demander son dossier à l'hôpital qui l'a soignée. Voir si un tel signalement a été donné à la police…

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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 31 Aoû 2016 - 8:54


Au bout d'une bonne heure à attendre, type en blouse blanche vint me voir. Il n'était pas tranquille, je pouvais presque sentir la moiteur de ses mains. Il semblait que j'avais bien fait de déposer Maggie ici. Finalement, après m'avoir incité à le suivre hors de la chambre, il prit la parole. Il se présenta et me posa une question à laquelle je m'étais préparé.

"Bonjour docteur, je suis un ami assez proche de Maggie, je la connais depuis mon arrivée sur l'île il y a plusieurs mois. Et sinon, non elle n'a pas de famille. Pourquoi me posez-vous cette question ?"

Mes réponses lui allèrent et il répondit à son tour à ma question. Mais cela ne m plût pas du tout. En fait j'étais partagé, d'un côté j'étais peiné pour elle et en même temps je savais qu'elle ne voudrait pas que je le sois, que ça ne lui plairait vraiment pas. Dans le même temps, j'étais interloqué par ce que je découvrais, et je m'en doutais à la fois, après avoir vu ses balafres et en connaissant son emploi. Il m'expliqua et me montra l'étendue des dégâts, tous très impressionnants compte tenu de la forme qu'elle tenait sur ce toit. Puis, il me demanda quelque chose que je ne possédais évidemment pas.

Elle avait tout de même subit des soins à l'époque de ses blessures. Le médecin voulait donc obtenir son dossier de la part de l'établissement qui s'était occupé de cela. Seulement, deux soucis posaient, d'abord je n'avais aucune idée d'où peut bien se trouver cet établissement, ou même s'il s'agit d'un hôpital. Après tout elle n'exerce rien de légal donc il est probable que c'était déjà le cas à l'époque. Ensuite, je ne pense pas qu'elle ait conservé ce genre de paperasse. C'état un cas de figure que je n'avais pas anticipé, je dois bien l'avouer. Je laissais planer un léger silence, que je trouvais approprié pour cette situation et après ces révélations, puis je pris la parole.

"Je vois docteur, je ne m'attendais pas à un diagnostic aussi alarmiste. Vous vous doutez donc bien que je n'ai pas prévu ces papiers que vous me demandez vu l'urgence de la situation."

Là, je marquais une pause. Je repensais à ma rencontre avec cette jeune femme, un peu plus tôt dans la soirée. Je repensais à la phrase qu'elle s'était dit à elle même lorsque je suis arrivé. Je pense qu'elle tient à sa liberté par dessus tout. Sur ce point on se ressemble un peu à vrai dire. Ainsi je me dois de poser une question à ce type, après tout je me suis posé en tant que tuteur le temps qu'elle soit inconsciente.

"Doc, avant que je ne fasse quoi que ce soit je dois vous poser une question. Est-ce qu'il est possible pour elle de guérir grâce à vos soins ? Et, comprenons-nous bien, quand je parle de guérison je ne parle pas de la soulager avant que ses traumatismes ne l'emporte et qu'elle soit clouée dans un lit. Quand je parle de guérison je parle du fait qu'elle pourra sortir un jour pour reprendre sa vie là où elle l'avait laissé. Et j'attends que vous soyez franc avec moi."

J'avais pris un ton grave, et je jouais de ma grande taille pour l'inciter d'autant plus à ne pas se foutre de moi. De plus, ce qu'il ignorait, c'est que grâce à mon entraînement j'étais capable à cette distance de percevoir les battements de son coeur en me concentrant un peu. Et je savais que lors d'un mensonge, et à moins de s'être exercé rigoureusement, le rythme cardiaque augmente significativement. Je saurai donc s'il me dit la vérité comme je l'attends de lui. Sa réponse décidera du choix que j'aurai à faire dans pas si longtemps.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 31 Aoû 2016 - 16:09

Belle la chanson naissan-
te des vagues



ft. shushu



Le médecin se ratatina sur place. L’autre lui faisait assurément peur. Trop de prestance, il ne savait comment réagir. Il avait pourtant hoché la tête face aux premières phrases de l’homme. C’était logique, si elle ne lui avait rien dit, et il nota cette information dans son calepin. Relevant la tête, il le regarda dans les yeux. Un peu craintif de ses réactions.

C’est possible, mais cela demanderait des semaines entières d’hospitalisation. C’est une cure, peut être qu’elle serait prise en charge par sa mutuelle ?

Puis soudain, il regarda son bipeur. La patiente venait de se réveiller. Faisant signe au tuteur, il se déroba à ce regard accusateur et toqua à la porte avant d’entrer. Une infirmière était à son chevet, et elle se dépêcha de partir après leurs entrées. Adressant un petit sourire à Jane, qui ne semblait vraiment pas bien. La jeune femme était pâle, bien plus que d’habitude. Malgré qu’elle avait été épongée, une fine pellicule de sueur commençait à apparaître sur son front. Les mains et les pieds sanglés au lit, elle se débattait mollement, bougeant sa tête dans tous les sens.

- Non, pas ici. Pas ici. Laissez moi partir.

Pas de ou suis je, pas de que s’est t’il passé. Juste l’angoisse d’être entravée, juste l’angoisse de comprendre, et d’essayer d'analyser une situation qui lui échappait. C’était une mauvaise idée. Les hôpitaux, car trop de mauvais souvenirs étaient liés à cet endroit. Le sentiment d’étouffer, de se sentir lesser, lui aurait presque donné envie de pleurer. Alors, elle se débattait, mollement, à cause des médicaments, mais luttait quand même. Le médecin lui, ne comprenait pas ce qui se passait réellement, et pour lui, l’agitation de cette patiente venait seulement du fait qu’elle était certainement désorienté. Qu’elle ne comprenait pas la raison de son séjour ici.

C’était faux bien sur, car Jane Doe connaissait la raison qui avait poussée les médecins à l’entraver. Sept ans plus tôt, d’autres avaient fait pareil, car ses crises d’angoisses étaient alors plus violentes, plus destructrices, et qu’il fallait la protéger. Mais c’était il y a sept ans, et les cicatrices de son passage la bas ne s’étaient toujours pas résorbées.

- Madame Smith, vous êtes à l'hôpital. Vous êtes attachée car vous convulsiez, mais je vais maintenant vous détacher. Tout va bien madame Smith, tout va bien.

Jane Doe l’ignora, et regarda Shultz. Elle était encore dans les vapes, mais avait un message à lui faire passer. La jeune femme ne pouvait l’insulter. Bien qu’il ait ignoré ses conseils, et ne lui ait pas donné les médicaments qu’elle portait toujours sur elle, Jane Doe ne pouvait lui en vouloir. Ses crises pouvaient faire peur, elle l’avait plus d’une fois remarqué. Non, elle devait lui demander de l’aider.  En temps normal, elle aurait réglé ce problème elle même, mais son corps ne pourrait suivre la cadence. Bien qu’elle détestait cela, il lui faudrait implorer.

Ce qu’il y avait en jeu était bien plus important que sa simple liberté. La mafia avait des contacts partout, au sein même de cet hôpital, et ils n’allaient pas tarder à venir la chercher. A lui demander de tuer pour eux. Cela ne la dérangeait pas, de tuer, mais elle voulait le faire de son plein gré. De choisir les proies qu’on allait lui adresser. Pas des innocents, pas des familles ennemies. Temps qu’on ne pouvait la localiser, elle avait le loisir de refuser. Mais ce n’était plus le cas. Jane Doe le savait, si on venait la chercher, elle allait être entravée à ce métier.

- Je suis en danger. Vous devez me faire sortir d’ici.



Dernière édition par Jane Doe le Jeu 8 Sep 2016 - 17:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 3 Sep 2016 - 12:18


Je vois, plusieurs semaines, c'est moins que je ne le supposais au départ... Bien que je suppose qu'elle ne serait pas d'accord avec cela... En tout cas j'avais obtenu l'effet escompté sur le jeune médecin qui c'était affaissé sous le coup de la peur. En revanche, je n'eus pas le temps de lui répondre. IL pencha la tête sur son bipeur et me fit signe de le suivre. Je suppose qu'il devait être soulagé dans un sens. En entrant dans la chambre, nous avons trouvé Maggie en train de se débattre fébrilement, toute en sueur et plus pâle que je ne l'avais amené. Elle répétait sans cesse qu'elle qu'elle voulait partir, ne pas rester ici. Je savais bien qu'elle n'aurait aucune envie de se trouver dans ce lieu. Je l'avais anticipé mais je ne savais pas quoi faire d'autre sur le moment. Ils avaient dû la mettre sous calmants pour éviter qu'elle ne pose de problèmes. Je m'en voulais un peu de lui avoir fait subir cela, mais que pouvais-je faire d'autre ?

Le doc s'approcha d'elle en essayant de la rassurer comme il pouvait. Il promit de la détacher, ce qu'il fit sur le champs. En revanche, elle l'ignora, elle concentrait son regard sur moi. Elle semblait passablement furieuse, ce qui ne m'étonnait pas réellement en soit. Elle m'adressa la parole pour dire quelque chose qui m'interpella. Je devais la sortir d'ici, elle se trouvait en danger. Le peu que je savais sur elle me convainc que c'était la vérité et qu'on ne devait pas traîner. Je lançai un regard à la blouse blanche qui ne devait pas comprendre notre conversation. Je devais me montrer on ne peut plus clair. Mon visage se ferma et mes yeux le scrutèrent durement.

"On s'en va, détachez-la tout de suite."

Il hésita une seconde avant de s'exécuter. Pendant ce temps je scannais la zone à la recherche de déplacements suspects. Les vibrations me revenaient à travers le béton de l'établissement et me répercutaient les positions du personnel, des patients et des visiteurs. Dans le hall, un groupe de trois personnes attira mon attention. Trois hommes plutôt grand et lourds, se déplaçant vers le couloir menant à la chambre où nous nous trouvions. On devait se presser c'est une certitude, je n'avais pas envie d'affronter trois gorilles avec la demoiselle à protéger. Mon dieu, je suis sûr que si elle m'entendais elle me frapperait ou se fâcherait. Heureusement, elle venait d'être libérée et je me dirigeais vers la fenêtre. La roche était un portée de pouvoir, j'en détachais une bonne portion et le fit léviter jusqu'à la fenêtre. J'en détachais un bout suffisamment long pour réussir à bloquer la poignée de la chambre. Une fois l'entrée entravée, j'aidais Maggie à se lever et la dirigeait vers la fenêtre. Une fois là, je le soulevais doucement et la déposais sur l'îlot flottant.

Au moment où je grimpais moi aussi sur la plateforme, des pas s'arrêtèrent devant la porte. Je fis signe au jeune médecin de ne faire aucun bruit et de grimper lui aussi là dessus. Il s'assit sur le bord et je détachai sa partie. Je le déposai en bas et je fis partir l'autre bout plus important où nous nous trouvions. J'avais couché la demoiselle et je me tenais debout pour mieux discerner l'endroit où je désirais me rendre. Je fis en sorte de déplacer notre moyen de locomotion le plus rapidement possible. Ainsi on fut sur le toit d'un immeuble proche en un rien de temps, nous permettant d'attendre un peu que tout se tasse. Il ne me semblait pas avoir été vu ni suivit. Et sinon tant pis, nous partirons tout aussi vite.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyDim 4 Sep 2016 - 2:42

Abando-
nnée au sable blanc



ft. Shushu



- Non attendez, elle n’est pas en état de voyager.

Le médecin l’avait détaché, oui, mais pas pour qu’elle aille faire la bringue, encore moins pour qu’elle passe par la fenêtre. Urgence ou pas. Ce type était taré ou quoi ? Oui, il l’était assurément pour avoir condamné la porte. Pour avoir prit la demoiselle par le bras, pour la soutenir et lui passer les jambes au travers de la fenêtre. Non, c’était une mauvaise idée. Il fallait plutôt demander le service de sécurité. Laisser faire les professionnels. C’était une mauvaise idée, chose qu’il ne cessa de leurs répéter. Mais personne ne l’écoutait. Ces deux là étaient vraiment des cas. Alors, prenant son téléphone portable, il composa le numéro de son chef de service. Pas question que sa patiente se tire d’ici, pas dans son état actuel. Bordel, ils lui avaient donnés un traitement de cheval. Ou croyait t’ elle aller, la tête dodelinant sur le côté, le corps mou, alors qu’elle essaya de marcher. Ce taré allait la tuer, il en était persuadé.

L’autre pourtant, le lui arracha des mains, il écrasa son bijou dernier cri. Le médecin faillit hurler, mais l’autre, d’un regard, le fit taire. Et David, oui parce qu’il avait un nom tout de même, ne put que le regarder mettre délicatement sa patiente sur une plateforme en pierre. Impuissant à essayer de le raisonner. L’autre lui tendit une main, qu’il regarda avec hésitation. Il n’avait pas envie de s’impliquer là dedans, il n’avait pas envie d’être en danger, seulement séparé du vide par une fine pellicule de pierre. Il ne maîtrisait pas aussi bien son pouvoir, en cas de danger, il ne pourrait se protéger. Mais d’un autre côté, son ravisseur ne semblait pas vouloir rigoler, et en le regardant de plus près, David pu voir qu’il émanait de lui une certaine urgence. Un sentiment déplaisant pour le médecin, qui continuait de se battre entre ses doutes et ses appréhensions.

Puis il entendit les bruits de pas. Le toquement, d'abord gentil, puis carrément flippant. Une façon bourrine pour ouvrir la porte de force. Était ce la police ? Des gangsters ? David fonça se blottir dans les bras de l'inconnu, apeuré. Et celui ci lui demanda silencieusement de passer également par la fenêtre. Tremblant, il s'exécuta de mauvaise grâce, se plaçant dans un coin reculé. Beaucoup trop reculé, de ces deux cas en pleine fuite. Quelque chose dans cette situation lui échappait, mais ils étaient en danger. C’était certain. Mettant la pellicule de pierre en mouvement; l’autre détacha la partie sur laquelle il était, et la fit descendre. Tout le long, il faillit se faire dessus. Ne pensant même pas à la demoiselle, allongée telle une poupée, regardant le ciel alors qu’elle était paralysée.

Il ne les vit pas s’éloigner, partir sur un autre toit. Il ne les vit pas descendre non plus, mais il entendit un crissement de pneus, et une voix forte hurler de la retrouver. Encore choqué par cette situation surréaliste, il les dévisagea sans comprendre. Sans chercher à réfléchir. C’était des costumes noirs. Des pingouins. Il regarda par la fenêtre duquel il venait de s'échapper, et vit un autre gorille faire un signe à ceux d’en bas. Le désigner. Avant qu’il ne puisse s’échapper, cinq hommes étaient déjà sur lui. Lui demandant ou était la femme. Mais il ne pouvait répondre, et, s’en rendant compte, ils le laissèrent rapidement en paix. Hurlant de fouiller les bâtiments annexes. De la retrouver coûte que coûte. Ils étaient combien ? Beaucoup trop. C’était qui cette femme pour déclencher un tel tollé ? Putain, mais qui étaient t’ils, ces deux inconnus qui venaient de bouleverser son existence bien rangée. Encore abasourdis, il les regarda s’éloigner. Chercher à la retrouver.



Dernière édition par Jane Doe le Jeu 8 Sep 2016 - 17:16, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 7 Sep 2016 - 9:38


Nous nous trouvions maintenant sur le toit d'un immeuble à une ou deux rues de l'hôpital. Et cela malgré ce que le doc avait dit. Il était évidemment contre le fait de déplacer la patiente, et n'était pas rassuré sur son bout de roche lorsque je le fis regagner la terre ferme. Mais je n'en avais que faire, je devais la mettre en sûreté. Je lui devais au moins ça, après avoir mis sa vie en danger en essayant de la sauver. Ouais bon c'est compliqué, je sais. Mais ce sont les aléas de la vie je suppose. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que je dois rester attentif et veiller à ne pas nous faire repérer et attaquer. Dans ce but, à peine avais-je posé notre moyen de transport, je me précipitais hors de celle-ci pour scanner la zone à la recherche d'un déplacement suspect.

Mon don me révélait pour le moment que la rue était calme. Aucun gorille ni aucune voiture à l'horizon. Je relâchai ma vigilance le temps de constater l'état de ma passagère, toujours couchée sur la roche volante. Elle semblait aller bien, toujours faible et sédatée mais dans un bon état tout de même. Je repris ma surveillance tout en "gardant un oeil" sur elle, je ne voudrais pas qu'elle essaie de s'enfuir dans son état.

"Désolé de vous avoir fait courir ce genre de risque. Si vous le voulez bien je vais rester avec vous jusqu'à ce que les sédatifs ne fassent plus effet et que vous puissiez vous déplacez à votre guise. Après cela vous déciderez si vous voulez que ma compagnie se prolonge ou non."

J'avais parlé d'un ton calme et lentement, afin de ne pas perdre ma concentration de sonar vivant. Je ne pouvais d'ailleurs étendre mon influence que suffisamment loin pour pouvoir réagir et fuir aussi vite que possible sur un autre toit un peu plus éloigné. Je préférais aussi rester à distance raisonnable du "sanctuaire" de la demoiselle, je ne voulais pas risquer qu'il soit découvert au cours des recherches. S'il fallait passer toute la nuit ainsi et bien soit, mais je devais bien réparer mon erreur donc bien fait pour moi dira-t-on.

Elle devait être précieuse aux yeux de ces mafieux, ils finirent par entrer dans ma zone. Les vibrations du moteur et du frottement des roues ne trompaient pas. Avant de nous déplacer et de risquer d'être vu, je voulais m'assurer de la zone qui allait être explorée. Le véhicule s'arrêta au pied d'un immeuble voisin et trois personnes en sortirent. Une question frappa alors mon esprit. Tous ici sont des gens comme moi, peut être que d'autres bénéficient de capacités permettant de détecter des personnes, comme je le fais en ce moment même... Ma crainte s'amplifia lorsque deux des hommes de mains se dirigèrent vers notre refuge tandis qu'un seul restait à sa place. Tant pis, en s'envolant depuis la face opposée du bâtiment nous ne serons pas repérés, il est temps de partir. J'approche la plateforme de tout à l'heure du bord tout en la soulevant à peine, de sorte qu'elle ne soit pas visible d'en bas mais qu'elle ne fasse aucun bruit en frottant le parapé. Je devrais envoyer un leur aussi, et me débarrasser de l'observateur serait un plus bien appréciable... Avant de faire décoller Maggie, je crée un bloc constitué de deux silhouette sur une plaque, un peu comme deux personnes sur un surf. J'envoie celui-ci aussi loin que possible vers le sud. Eux vienne de l'est donc nous partirons vers l'ouest. Je scan rapidement les mouvements en bas. Les deux gorilles qui venaient vers nous bifurquèrent. Le troisième en revanche quitta le sol.

Pas le temps de réfléchir, j'envoie Maggie sur un bâtiment qui n'est pas voisin directement. J'agis suffisamment vite pour qu'elle ne soit pas vue. L'homme qui nous a détecté doit certainement vouloir impressionner son boss en la capturant seul. Sinon il aurait rapatrié ses collègues avant de se poser face à moi. Je l'attendais de pied ferme. Quelques craquements de doigts de ma part et il sortit une arme à feu de sous son costard. Heureusement que mon imper' camoufle à merveille mon armure granitique. Je ne vais quand même pas me servir de cette occasion comme d'un crash test. Je ne connais pas la résistance de ma protection face à ce genre d'agression. En faisant mine de lever les mains je préparais mon pouvoir.

"Monsieur je crois que je ne suis pas celui que vous croyez.
"Ta gueule, où est la fille ?"

Je ne comptais pas lui répondre, vous vous doutez bien. Et puis son arme avait beau être braquée sur moi, lui ne savait pas que la mienne menaçait également sa vie. Tuer un sous fifre ne me terrifie pas le moins du monde. Soudain, je passai à l'action. D'un bond sur le côté je trouvai l'abri salvateur d'une sortie de ventilation, vous savez ces grands blocs de ferrailles contenants de grands ventilateurs. Dans le même temps les pieds de mon attaquant furent pris au piège du sol. Un défilé de juron et de balles fusèrent vers moi. Aucun des deux ne m'atteignirent. La contre-attaque maintenant. Trois lances sortirent, se fichèrent en lui dans un bruit sec de bris d'os et dans l'éclaboussure légèrement gluante de son sang sur le sol. Dans le doute je scannais le toit, je perçu ses battements s'affaiblir lentement, jusqu'à s'éteindre définitivement. Je rendais au toit son état d'origine en corrigeant les modifications dues à mon don. Je ne pouvais pas non plus laisser le cadavre ici, cela nous trahirait. Un bruit sourd accompagna cette fois l'atterrissage de l'homme sur le sol.

Je devais partir rejoindre la demoiselle, mais visiblement mon bras avait souffert d'une balle. La blessure ne semblait pas gravissime, il me suffirait de la bander mais pas ici, je dois d'abord rejoindre l'autre toit pour l'instant.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyMer 7 Sep 2016 - 13:18

Blanc l'inno-
cent, le sang du poète



ft. Shushu



Jane allongée sur le ce qui était devenu leurs moyen de locomotion, tourna son regard vers lui. Il semblait sincère, et était désolé de l’avoir ainsi entraînée. Elle ne pouvait pourtant pas l’en blâmer. Ne l’avait t’ il pas sorti de l'hôpital sans poser de questions, alors même que le médecin n’y était pas favorable ? Non, la jeune femme ne pouvait nier ce simple fait. Alors, parce qu’elle n’avait plus la force de tourner la tête, de lui montrer qu’il se trompait, Jane ne put que fermer les yeux. Elle ferma les yeux, et lui adressa ces quelques mots. Le ton joyeux de ceux qui plaisantent, alors même que la situation ne le permetait pas.

Ya pas de mal cowboy, tu pouvais pas savoir. On va simplement dire que c’est les désavantages de vivre dans mon monde.


Ils arrivèrent pourtant, les mafieux au coeur véreux, car son sauveur bougea. Il bougea, et Jane, de son point de vue, ne put comprendre ce qu’il cherchait à faire. Pourtant, il devait avoir une raison d’agir ainsi, la jeune femme n’aurait pu concevoir qu’il n’en ai pas. Elle se sentit soulevée, et transportée au loin. Dans un ultime effort, elle l’observa. Jane comprit alors le but de cette manœuvre. La réponse semblait inscrite sur son visage, et, dans un sursaut de lucidité, elle en avait comprit la teneur. Cela ne lui plaisait pas.

On sait tous les deux que c’est une mauvaise idée.

Pas de propos larmoyants, pas de supplications pour qu’il l’accompagne et reste en sûreté. Non, ce n’était pas son genre. A la place, elle avait formulé un reproche à peine dissimulé. Le sourcil haussé, comme si partir au combat n’était qu’une banalité. Elle avait agrippée sa manche de toutes ses forces, l'obligeant à la regarder. C’était une mauvaise idée. La pire de toutes, et par son regard froid, elle cherchait à le lui faire comprendre. Mais ce n’était pas comme s' il allait l’écouter, Jane le voyait bien, il était déjà résolu. Alors, lâchant ce bout de tissu, elle s’était laissée emportée. Soupirant de cette situation qu’elle ne pouvait déjà plus contrôler.

Quand elle le vit revenir, se tenant le bras. Jane ne put que soupirer, de soulagement d’abord, mais de colère ensuite. Les mains croisées sur son ventre, les pieds droits, Jane avait tournée la tête. Le regardant de ses grands yeux, pinçant un peu du bec pour lui montrer son mécontentement. Cet amateur, il aurait pu se faire tuer. Pire encore, on aurait pu découvrir son identité. Maintenant qu’il s’était attiré la mafia à dos, il devrait être prudent. Mieux encore, faire le mort le temps que ça se tasse. Qu’on l’oublie, lui et son imper douteux.

Félicitation, tu viens de ruiner ta vie.

Jane tendit un bras, pour qu’il l’aide à se lever. Une fois fait, elle s’appuya contre son épaule, et marcha lentement vers les escaliers de secours. Ouvrant la porte, ils descendirent péniblement. C’était là une tâche fastidieuse, mais la jeune femme avait vécue pire, et savait comment remédier à ce genre de situations. Prenant la pince qu’elle avait dans les cheveux, elle la coupa en deux, puis la tordit savamment, avant de s’en servir pour ouvrir la porte dérobée. L’opération, du fait de son état, dura plus longtemps que prévu, de longues minutes, parce qu’elle ne pouvait tenir droit sans aide extérieure.

Leçon numéro une. Personne ne doit connaître ton nom ou ton visage. S’ils sont compromis, tu en changes. Compris ? On va se cacher dans les bureaux de cette société pour la nuit.

Entrant dedans, elle força Shultz à chercher un extincteur proche. Par chance, ils ne furent pas long à le trouver, et, comme elle l’avait pensée, il y avait en dessous une couverture de survie. Couverture qu’elle plaça maladroitement sur leurs épaules, avant qu’il ne se décide à l’aider. Cette chose disgracieuse allait réduire leurs signatures thermiques, et quasiment annihiler leurs rayonnements infra rouge. Un maître de l’eau ne pourrait pas les trouver. Mais maintenant, il fallait se cacher de la terre. De gens qui, comme Shultz, utiliseraient les vibrations pour les chercher. Car c’était ce qu’il avait fait plus tôt, non ? A moins qu’elle ne se soit trompée sur son compte. Dans tous les cas, il fallait trouver un moyen pour les berner.

Une pièce insonorisée. Ou un cagibi, pour réduire au maximum les vibrations.

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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 10 Sep 2016 - 10:28


Mes efforts n'avaient pas été vains, Maggie ne m'en voulait pas et semblait même admettre que c'était en partie sa faute. Ceka m'avait je suppose motivé et en quelque sorte galvanisé pour mettre hors d'état de nuire le gorille affronté juste après. Elle s'était même parée d'humour et de légèreté, sans grande surprise pour moi je dois dire. On se croirait à Hollywood si je puis dire. Elle m'avait aussi déconseillé de me battre, mais je n'avais pas de choix plus sûr pour elle, je ne pouvais faire autrement.

Une fois de retour auprès d'elle, j'eus l'impression d'être un enfant qui serait tomber en courant ou grimpant à un arbre et que la mère regarde sévèrement pour montrer sa désapprobation. Un sourire se dessina un peu malgré moi sur mon visage. Je me tenais le bras plus pour éviter de maculer ma manche de ce liquide rouge qui tenait tant à s'échapper de mon corps qu'à cause d'une quelconque douleur. La blessure est légère et la balle n'a fait que déchirer un peu de peau et peut être quelques fibres musculaires.

Elle me réprimanda en feignant de me féliciter. Bon ce n'était pas réellement dissimulé car qui serait fier de ruiner sa vie ? Seulement je ne voyais pas en quoi j'étais parvenu à un tel exploit. Je souris de façon un peu insolente. On pourrait presque penser que je lui avais piqué son rôle.

"Mais non, ne t'inquiète pas."

A peine lui avais-je répondu qu'elle réclamait mon aide pour se dresser sur ses jambes. Je l'aidais à se déplacer jusqu'aux escaliers en fer puis jusqu'à une porte. Elle parvint après quelques minutes à crocheter la dite porte. J'aurais dû la nommer McGyver en fait à l'hôpital. Là encore, ma propre vanne me fit sourire. Je devais être mon meilleur public, surtout étant le seul en fait.

Ma réflexion fut stoppé alors que nous entrions par une leçon de la demoiselle. J'acquiesçai sans répondre pour l'instant, elle me demandai déjà de trouver un extincteur. Sans trop savoir ce qu'elle désirait en faire, j'en dénichais un grâce à un scan de la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Il s'avéra que l'appareil ne l'intéressait guère, contrairement à la couverture de survie qu'il cachait. Une véritable Bear Grills de la survie en milieu urbain. J'aurais pas mal de choses à apprendre d'elle je pense.

Une pièce insonorisée ? A moins de trouver une salle d'enregistrement audio on avait peu de chance de trouver cela malheureusement. Je lançai un nouveau scan à la recherche des pièces mentionnées. Je me tenais là, debout contre la demoiselle qui s'appuyait sur moi et alors que je parcourais mentalement le bâtiment, je pris la parole.

"Pour mon identité et mon visage, ne t'inquiète pas. Je n'ai pas laissé le loisir à l'autre pingouin de vivre suffisamment longtemps pour les révéler à qui que ce soit. Je dois aussi avouer que je suis assez admiratif de tes talents multiples. Ah oui, j'ai choisi le nom de Maggie Smith à l'hôpital pour toi, si jamais cela peut t'aider."

Je venais de repérer au bout de notre étage un cagibi qui devrait être suffisant pour nous permettre de nous asseoir. Je lui fis signe de venir et l'accompagnai jusqu'au lieu de repos désigné. Arrivé sur place, j'ouvris la porte non verrouillée avant de de l'inviter à entrer d'un geste du bras.

"Si mademoiselle veut bien se donner la peine."

Je la suivis, fermai la porte et attrapai le premier torchon un minimum propre afin de m'en faire un garrot. Nouant le tissus autour de la plaie je la regardais.

"Tu as d'autres conseils ou instructions ?"
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 10 Sep 2016 - 13:47

Elle s'asseya, s’écroula plutôt, sur le carrelage froid, un torchon seul en guise de coussin. Elle aurait très bientôt mal aux fesses, mais il ne lui faudrait pas bouger. Leurs plan, après tout, reposait uniquement sur ça. Sur une faible vibration, et un manque de d’informations. Puisque leurs assaillants ne pouvaient rentrer dans le bâtiment, ils ne pourraient faire qu’un scan approximatif. Jane voulait utiliser cela à leur avantage, et exploiter la faille à son maximum. Quand il se posa à côté d’elle, la jeune femme remit en place la couverture sur ses épaules, sur sa tête, fermant maladroitement sa partie sur le pyjama d'hôpital, l’enjoignant de faire de même. Elle était épuisée par tant d’efforts, et ferma un peu les yeux. Étouffant un bâillement avec son poing.

- Tu as donc tué quelqu’un. Et pas n’importe qui, un ponte de la mafia. Tu rends compte qu’ils vont pas te lâcher ?

Soupirant, elle détacha un collier qui lui pendait au cou. Un objet lourd y était suspendu. C’était un sifflet, un sifflet en apparence normal, mais qui était destiné à un autre public que les oreilles humaines. C’était celui qu’elle utilisait pour attirer ses chiennes. Un objet de dressage, qu’elle avait détourné de sa fonction première. En effet, Jane avait remarqué que ses petites chéries avaient une ouïe surdéveloppée. Après quelques tests, la jeune femme en avait déduit qu’elles pouvaient l’entendre de loin. De très très loin. Cette information en poche, elle avait fait construire un sifflet sur mesure, et les avaient entraînées à le reconnaître. Ses bêtes avaient tellement de qualités. Mais ce n’était parce qu’elles étaient les siennes que Jane pensais cela. C’était une observation sur le long terme. Elles étaient intelligentes, rapides, électriques. De parfaites coéquipières.

- Prend ça. Si tu dis non, je te frappe.

Elle lui avait tendu l’objet, et semblait sérieuse. Assez pour le défier de ne pas lui obéir. S’il le prenait, Chantale et Nicole, au moindre problème, allaient venir le sortir du pétrin. Jane n’était pas du genre à faire de cadeaux gratuits. Encore plus s’ils avaient une telle importance. Mais elle estimait avoir une dette. Avec cela, au moins, elle en serait débarrassée. Débarrassée, ou enchaînée. Peu importe le point de vue, cette perspective ne lui plaisait pas. Mais mieux que lui avoir sauvé la vie, Shultz avait préservé sa liberté. Lui donner l’opportunité de l’entraver. Personne d’autre ne mériterait pareil cadeau.

- Il faudra un peu de temps, mais pour que ça fasse effet, il faut que le lieu ou tu te trouves soit accessible. Pas de toits donc, et de portes fermées à clés. C’est uniquement pour les situations d’urgence.

Jane le regarda dans les yeux. Puis, voyant qu’il allait mettre le sifflet dans sa poche, elle lui tapa la main. Le reprenant d’un geste vif, elle força son compagnon de fortune à baiser la tête, et le lui mit autour du cou. Lui remontant le menton, elle leva les yeux au ciel. Bien qu’elle ait consciencieusement évité le sujet de ses capacités, et le nom qui lui avait donné, il n’était pas question que ce jeune homme en fasse de même.

- Ce truc te sauvera certainement la vie. Un peu de considération que diable !
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 10 Sep 2016 - 20:03


"Oui je l'ai tué, mais je ne pense pas avoir laissé suffisamment d'indices pour qu'on puisse remonter jusqu'à moi, peu de chance qu'ils me harcèlent."

Mais avant que je n'ai fini de parler, elle avait sorti un sifflet accroché à un collier. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle faisait ça. Elle fini par me le tendre en me menaçant de me frapper si je refusais. Autant accepter alors. Je ne pus quand même retenir un sourire. Je n'étais pas allé jusqu'à rire pour éviter de nous faire remarquer. Ou peut être parce que je ne voulais pas qu'elle me frappe aussi. Une question me brûlait les lèvres alors que je recevais ce présent. Pourquoi ? Pour quelle obscure raison voulait-elle me donner cet objet ? Elle me délivra un début d'explication. Pas de portes verrouillées, pas de toit, un temps d'effet et bien entendu seulement pour les situations d'urgence. Une sorte de sifflet anti-viol mais pour grand gaillard comme moi et pour me protéger des vilains gorilles qui voudraient me faire rejoindre la poiscaille. Je vois. Mais de fait se posait une autre question, qui devait répondre à l'appel en cas de nécessité ? Je pourrai toujours lui demander si elle ne me le dit pas d'elle même.

Alors que j'allais ranger le dit objet dans une poche intérieur de mon imperméable lorsqu'elle me réprimanda en me tapant sur la main. Elle me l'arracha des mains et me le passa autour du cou. Me sauver la vie ? Peut être bien oui, après tout qui sait ce qu'il risque de m'arriver dans le futur si je continue de m'embarquer dans ce genre d'aventures. Elle n'avait cependant toujours pas répondu à la question que je me posais silencieusement. Maintenant qu'elle avait terminé, il était temps pour moi de prendre le relais.

"Puis-je savoir qui viendra à ma rescousse si je souffle là-dedans ? Parce que je suppose qu'il ne s'agira pas de toi si je dois m'assurer de garder les portes déverrouillées et de ne pas me trouver sur un toit. Et je ne voudrais pas que ça t'handicape, puisque tu le portais toi tu devais partir du principe que ça pourrait t'être utile. Tu vois où je veux en venir ?"

Après tout j'ai moins de chance qu'ils me retrouvent, elle ils l'ont déjà fait une fois. Remarque j'avais donné mon vrai nom maintenant que j'y pense à l'hôpital. J'espère qu'ils n'ont pas été assez malins pour noter qui était le tuteur... Sinon là oui je risquais quelques ennuis. M'enfin, advienne que pourra comme on dit, ça me donnera l'opportunité de m’entraîner et de commencer à nettoyer la planète de l'infection qu'elle subit. Bien qu'ils ne soient pas des cibles prioritaires, les mafieux représentent tout de même un choix judicieux pour débuter.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptySam 10 Sep 2016 - 22:47

- Ne soit pas présomptueux. Si l’on peut me piéger, on pourra te retrouver. Regarde moi, je suis Maggie Smith. Je n’ai pas de nom, pas de visage, et pourtant, je suis traquée.

Alors qu’elle venait de lui taper les doigts, Jane avait continuée à être dure. Cassante. Elle regretta pourtant ses paroles. Ce n’était pas gentil, surtout face à lui, qui semblait vouloir l’être. La jeune femme ferma les yeux, se mordant la langue et serrant les poings. Il lui fallait déjà se calmer. Respirer un grand coup, pour être déjà plus agréable. Ce qu’elle fit sans attendre. Même si elle savait avoir eu raison, il était temps de reprendre un personnage de composition. De reprendre son caractère qui venait de se relâcher devant leurs yeux. De redevenir énigmatique, de redevenir elle.

Enfin, redevenir elle allait être compliqué sans déguisement. Jane n’avait rien sur elle, si ce n’est un pyjama d'hôpital. Elle détestait les hôpitaux. Trop de mauvais souvenirs, et pas assez d’une vie pour les oublier. L’odeur aseptisée lui en aurait presque donné des nausées, si elle ne se sentait pas aussi pâteuse, aussi fatiguée par les médicaments qu’on lui avait administrés. Les piqûres, les infirmières faussement compatissantes, les lumières trop fortes. Jamais plus elle ne voudrait en ré-entendre parler. Quitte à devoir se soigner elle même, quitte à passer derrière les comptoirs des bars les plus mal famés, Jane, au grand jamais, n’aurait songé un jour y retourner.

- Je suis le monde, tu n’es que Shultz. Quoique tu puisses en penser sur l’instant, j’ai ruiné ta vie. Ne t’inquiètes pas, je vais arranger ça. Car personne, pas même toi, ne mérite une existence pareille.

Son ton était tout de suite plus doux, presque conciliant. Jane détourna les yeux. Sa dernière phrase, elle l’avait pourtant prononcée d’un ton las. Fatigué. Ramenant un carton rempli de draps à côté d’elle, elle y posa sa tête. Oui, elle allait dormir un peu. Se reposer, en attendant le jour, ou ils s'échapperaient au milieu des autres employés. Mais il lui posa des questions sur ses chiennes. Puisque de toute façon, il les verrait certainement un jour prochain, elle consentit à lui dévoiler une partie de sa vie. A le lui dévoiler, sans pour autant entrer dans les détails. A lui dire le plus gros, à savoir, que ses protégées n’étaient même pas humaines. Non, il n’avait pas besoin de le savoir. Pas en tous cas,si la mafia le laissait en paix. Chose d’on elle allait s’assurer le lendemain.

- Mes coéquipières. Elles sont moins douées que moi, mais on des sens surdéveloppés. Je suppose que ça compense. Et non, je n’en ai pas besoin, on a un cri de ralliement. Ce truc n’est qu'un souvenir, de toute façon, j’allais m’en débarrasser. Leur entraînement est bientôt terminé.

Jane ferma lentement les yeux, baillant bruyamment. Il était temps de dormir. De se reposer; et ce, en priant pour que le pâtissier, son cauchemar le plus récurent, ne vienne pas la hanter. Elle ne pourrait pas expliquer à Shultz ses cris, ses moments de paniques ou elle chercherait certainement à fuir hors de ce cagibi. Ou elle hurlerait comme une démente le nom d’un code qu’elle n’avait pas souvenir d’avoir appris. Cette perspective ne la réjouissait pas. Car montrer ses faiblesses à un autre, c’était bien pire que de lui donner une emprise sur son existence. En aucun cas, cela ne devait arriver. Ce type n’était qu’un inconnu, même s’il l’avait sauvé, elle ne pourrait jurer de ce qu’il ferait avec son passé.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyLun 12 Sep 2016 - 10:51


Elle marquait un point, elle avait beau être une "pro", elle était traquée et ils avaient même failli l'avoir par ma faute. Comme quoi ma confiance en moi risquait de me jouer des tours si je ne suis pas vigilant... Mais ne devenons pas parano, la pègre va m'obliger à m'améliorer. Avec tous les défis que je me suis lancés, volontairement ou non, je n'ai plus le choix. Non seulement je dois me protéger, mais je dois aussi m'assurer qu'ils ne s'en prendront pas à la pestouille afin de me débusquer. Je ne peux pas me permettre de mourir maintenant. Ce serait véritablement dommage. J'aurais dû ensevelir le cadavre du gorille sur le toit maintenant que j'y pense. Ils n'auraient rien pu soupçonner au moins. Tant pis, cela m'apprendra à agir sans réfléchir. Je ne peux pas laisser cela se reproduire dans le futur. Il se pourrait que ma vie ici me préparera au mieux pour l'exécution de mon plan. Au final cet emprisonnement à ciel ouvert pourrait s'avérer bien bénéfique si je parviens en temps voulu à m'extirper. Voilà qui est parfaitement agencé, je dois avoir une bonne étoile je suppose. A moins que Gaïa ne soit avec moi comme le dirait cette prophète rencontrée dans le parc la dernière fois...

La suite de ses paroles me sortirent de mes pensées. Elle s'était adoucie. Pensait-elle avoir été trop dure ? Si c'est le cas elle se trompait, je m'étais planté et elle avait raison de m'engueuler, c'est comme cela que je progresserai après tout. Mais ce qui m'inquiéta le plus est qu'elle voulait tout arranger. Seulement je n'étais pas enclin à lui faire prendre encore plus de risque par ma faute. Non seulement elle n'avait pas ruiné ma vie, après tout je me réjouissais presque d'avoir la pègre à mes trousses. Mais en plus, je m'étais planté tout seul comme un grand, elle au contraire avait fait son possible pour me protéger, même dans son état elle s'était donné du mal et était maintenant fatiguée. Je restais donc silencieux, je ne voulais pas la forcer à supporter une conversation alors qu'elle ne rêve que de dormir pour reprendre des forces.

Elle prit tout de même le temps de répondre à ma question, ainsi j'appris qui viendrait à mon secours. Ses coéquipières, donc au moins deux, moins douées mais dotées de sens plus développés. Et qui plus est elle n'a aucune utilité du sifflet que je possédais maintenant autour du cou. A la fin de ces explications, elle bailla et sombra dans un sommeil à priori réparateur et nécessaire. Me connaissant moi et mon sommeil de plomb, je m'affaire donc à poser quelques précautions afin de ne pas être pris par surprise. Silencieusement, j'emprisonne la porte dans le mur, laissant filtrer l'air mais empêchant quiconque d'entrer à moins de faire un bruit d'enfer. Je prévoyais aussi mentalement les événements à notre réveil, pour passer plus inaperçu je donnerai à Maggie mon imper', ainsi elle attirera moins l'attention que simplement vêtue de la tenue réglementaire de l'hôpital. Ensuite je me forcerai à garder un scan de 5 à 10 mètres lorsque nous nous déplacerons afin de détecter un ou plusieurs poursuivants, sait-on jamais s'ils sont persévérants ou pas. A part cela je ne vois pas quoi faire de plus, il est temps de moi aussi dormir afin de récupérer et être au meilleur de ma forme pour demain.

Un peu avant de sombrer, je ne pu me retenir de prononcer quelques mots à voix haute, cela m'arrive assez souvent lorsque mes pensées vagabondent et que je sombre peu à peu dans les bras de Morphée.

"Je ne vais quand même pas te laisser prendre tous ces risques à cause de moi..."

Qui sait quelle proportion de cette phrase était audible ou s'était noyée dans l'obscurité de ce cagibi.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyLun 12 Sep 2016 - 11:55

"Je ne vais ... laisser ... risques ... cause de moi..."

Jane sans comprendre le sens de ces mots, sans même vouloir à leurs chercher une raison d’exister, s’endormit rapidement. Ce ne fut pourtant pas un sommeil réparateur, et il fut ponctué par les cauchemars qui venaient presque chaque jour la hanter. Une seringue, et cet homme. Le pâtissier. Ce n’était pourtant pas le rêve habituel, ou on la forçait à prendre des médicaments contre son gré. Non, elle était debout, pas entravée. Quelqu’un gisait à ses pieds, dans une mare de sang en gémissant. Elle le connaissait, son visage ne lui était pas inconnu, et pourtant, elle ne pouvait mettre un nom dessus. Cette situation était étrange. Cela ne lui faisait rien de voir quelqu’un agoniser. Bon, fallait avouer que ça ne lui avait jamais rien fait, elle même avait déjà tué. Mais dans ce rêve, elle avait l’intime conviction qu’il aurait fallu. Qu’il manquait une pièce à ce puzzle.

- Iaj sid queej lovasu vaitraller cave ovus …

Sa voix elle même la dérangeait. Trop calme, trop décidée. Et pourtant, dans son esprit, ce ne fut qu’un amas de mots sans queue n’y tête. Les mots qu’elle venait de prononcer à voix haute, elle ne pouvait pas encore en comprendre la teneur. Et pourtant, pourtant, cela semblait vraiment important. Ce type, le pâtissier, lui souriait. Il lui avait donné des médicaments qui l’avaient entravée. Il l’avait poussé à bout, et pourtant, c’était la première fois qu’il semblait aussi content. Cela lui en aurait donné la chair de poule.

Puis il lui tendit un paquet, et Jane eu envie de vomir. Ce paquet, il ne fallait pas l’ouvrir. Dedans, il y avait vraiment de quoi lui bousiller la vie. Non il ne fallait pas. En aucun cas. Cette effroyable perspective la réveilla en sursaut. Assez brusquement pour attirer le regard de son voisin. En sueur, tremblante, elle cacha de suite sa tête dans la couverture de survie, la détournant au cas ou il était vraiment réveillé. Espérant juste que les couleurs de son visage n’avaient pas commencées à s’envoler dans son sommeil. Qu’elle ne s’était pas débattue, que ce soit mollement ou en hurlant, comme il lui arrivait parfois de faire. Non, elle espérait de tout son coeur ne pas l’avoir réveillé. Après tout, ce serait plus rapide pour s’enfuir, si elle n’avait pas à lui expliquer pourquoi s’enfuir comme une voleuse était devenue un trait récurrent de sa personnalité.


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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyDim 18 Sep 2016 - 16:43


Sans savoir combien de temps avait duré mon sommeil ni ce qui m'en avait tiré, je n'avais pas dormi longtemps. Mon bras me lançait peu mais suffisamment pour perturber mon repos je suppose. Plus chiante que réellement puissante, elle me donnait l'impression que des milliers de microscopiques aiguilles se plaisaient à me piquer à tour de rôle. Néanmoins je conservais ma concentration autant que possible sur la surveillance de notre abri de fortune. Je ne détectais que quelques personnes jusqu'à présent, certainement les premiers travailleurs qui venaient prendre un café salvateur avant de se mettre réellement au boulot. A côté, la jeune femme semblait toujours dormir à point fermé, quoique peut être rêvait-elle. Ou étaient-ce des cauchemars qui l'assaillait ? Il semblerait que ma dernière hypothèse soit la bonne puisqu'elle émergea en sueur et tremblante.

Elle se détourna vivement et j'en profitais pour scanner une dernière fois le lieu avant de me relever. J'entrepris de déverrouiller notre refuge avant de me tourner vers elle.

"Allez, debout la belle au bois dormant, je sais que tu es réveillée. C'est le moment parfait pour partir.

Je préférais éluder la question de son cauchemar, je doute qu'elle soit encline à s'étendre dessus. Et puis de toute façon le moment serait mal choisi, pour l'instant l'important était de partir. Rester d'ailleurs encore à savoir s'il valait mieux prendre la voie des airs ou bien se balader parmi les gens se rendant au travail. Par les airs nous serions plus rapides mais peut être plus facilement repérable qu'à pied. Quoi qu'il en soit, il fallait déjà sortir du bâtiment, et à plus forte raison de ce cagibi, on ne pouvait pas non plus attendre que tout le monde soit affairé. J'enlevai mon manteau pour pouvoir le tendre à Maggie. Une fois celui-ci dans ma main gauche, je tendais la droite pour relever la demoiselle. Une fois debout, et bien que je la soutienne un peu, je lui tendais mon imper' blanc.

"Tiens, tu passeras plus inaperçue avec ça sur le dos. Et on va marcher un peu avant de rejoindre ton repaire, histoire que vérifie que personne ne nous suive, ça te va ?"

Je l'avoue j'ai hésité à reprendre sa formule, celle qui l'aurait menacé que je la frappe si elle refusait, mais je me suis dis que je n'allais tout de même pas la menacer alors qu'elle n'est toujours pas complètement remise. Afin de détendre un peu l'atmosphère, j'arborais un sourire et m'appliquais à parler calmement, à paraître détendu et à faire en sorte de faire passer la situation pour dérisoire. Pour le moment c'est mieux qu'elle se détende, autant que je m'occupe de nous garder en sécurité et qu'elle s'occupe de remettre son corps en état.
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MessageSujet: Re: Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane]   Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre, qui voit briller l'étoile du soir [Shu et Jane] EmptyLun 19 Sep 2016 - 19:35

Jane était énervée. Non pas parce qu’il l’avait remarquée, et dieu sait que ce genre de détails pouvaient la chiffonner, mais parce que visiblement, le matin était déjà arrivé. Elle détestait les matins. La jeune femme avait la bouche sèche, les yeux encore dans le vague. Il en serait ainsi tant qu’elle n’aurait pas prit son café. Café qui n’arriverait visiblement pas de sitôt. Oui, c’était uniquement cette perspective qui l’agaçait. Prendre un petit déjeuner était sacré, malgré toutes ses missions, tous ces travails dans des milieux hostiles, elle avait essayée de garder cette habitude. Les jours ou elle n’avait pu se sustenter étaient ceux où il fallait à tout prix l’éviter. De toute façon, c’était bien simple, temps qu’elle n’avait pas bue quelque chose, tant qu’elle ne serait pas réveillée convenablement, Jane serait d’une humeur massacrante.

Dormir par terre n’était qu’une formalité, elle avait beau avoir mal partout, ce n’était qu’un détail qui se noyait parmis d’autres. Son rêve étrange par exemple. Heureusement, il l’avait laissé se calmer, et éponger discrètement son front en sueurs. Ce n’était que quelques instants plus tard qu’elle avait remarquée qu’il était réveillé. Qu’il avait certainement remarqué son petit manège. Heureusement, il n’était pas curieux. Cela lui éviterait d’avoir à lui faire du mal pour protéger son identité. Ce type, vraiment, l’intriguait. N’importe qui d’autre aurait eu des questions. Pourtant, la veille, dans ses yeux, la jeune femme avait pu remarquer qu’il n’en était rien. Seule la situation qu’ils vivaient avait une certaine valeur. Elle en aurait parié de l’argent, pour le coup. Très mauvaise idée, quand on savait les problèmes qu’elle avait pu rencontrer en jouant.

S’étant à peu près calmé de son cauchemar, elle empoigna un peu trop brutalement le manteau blanc qu’il lui tendait, maugréant un merci sur un ton initialement insultant. Le fermant rapidement sur son pyjama d'hôpital. Elle n’aimait pas le fait de devoir le conduire à sa planque, mais après ce qu’ils avaient vécus, la jeune femme se sentait obligée. Il s’était blessé au bras, et aller à l'hôpital n’était visiblement pas envisageable. Il lui faudrait déménager, mais cette perspective ne la dérangeait pas plus que ça. De toute façon, elle était restée trop longtemps dans cette chambre miteuse. Il était temps de fuir. Maintenant, elle avait l’excuse d’essayer de se protéger.

Pieds nus, elle sortit en trombe du couloir. Elle ne portait pas ses talons, des poids qui la ralentissaient initialement. Jane était rapide. Beaucoup trop, alors même qu’elle essayait de se contenir pour garder Shultz à sa hauteur. Ils marchèrent un moment dans un couloir vide, avant de rencontrer un garde. La jeune femme évita son regard, la tête au sol. Elle se tourna vers son complice quand il arriva à leurs niveau. Ainsi, elle cachait son visage au mieux. L'empêchant dans le même temps de les identifier vraiment. Ce dernier pourtant, les remarqua, et alors qu’ils passaient devant lui, s'arrêta. Il avait vu qu’elle ne portait pas de chaussures, et allait poser une question. Etre chiant, c’était frustrant, et Jane n’était absolument pas d’humeur à chercher des excuses plausibles. Elle s'arrêta brusquement et soupira, au moment ou il allait parler.

Hey mais vous …

Sans lui laisser le temps de réagir, la jeune femme lui sauta dessus. Le frappant sur la carotide d’un geste précis pour le faire taire. Lui tapant également sur la tempe pour être sur qu’il fasse un gros dodo. Dans le même temps, elle lui faucha les jambes, et le plaça à terre. Se baissant, elle le prit par les aisselles et le traîna dans un cagibi placé beaucoup plus loin que celui qu’ils avaient utilisés. C’était un garde de sécurité. Heureusement que les couloirs n’étaient pas dotés de caméras. Jane n’aurait jamais pris de tels risques en leurs présences. Le traînant, elle prit une paire de gants en latex, et commença à le déshabiller. Chemise, pantalon, chaussures et gilet de sécurité. Regardant la montre que sa victime portait au poignet, elle lâcha un soupir de résignation, avant de retendre son manteau a Shultz.

- Tain, Jsuis vraiment lente quand j’ai pas pris de café.
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