Qui es tu, toi qui me ressemble tant ? [Jane et Logan]

Aujourd'hui, Jane ne portait pas sa carabine. Aujourd’hui était un jour ou elle n’avait besoin que de ses poings. Elle avait bien le tromblon, mais ce dernier ne la quittait jamais. Il n’assurait qu’une fonction rassurante, car taper des gens, elle connaissait. Assez pour savoir que les armes à feu, elle n’en aurait que rarement besoin. Que les armes a feu ne lui serviraient qu’à intimider ses futures proies. La jeune femme était donc là, à chercher du regard celui qu’elle allait devoir effrayer. Ce ne fut qu’au bout de quelques instants qu’elle le remarqua, il avançait sans la voir, dans une foule troupeau qui se dirigeait d’un même élan vers la sortie. Seize heure trois, la chasse pouvait commencer.

De son état, cet homme avait une ex petite amie vraiment rancunière. Jane s’en fichait pourtant, car seul l’argent récolté l'intéressait. Accroupie sur la table de son café, car oui, elle était bien dessus, la jeune femme savourait une boisson noire. Le dos droit, elle avait les jambes repliées sous elle. Sur la terrasse, il faut dire qu’elle ne passait pas inaperçue. Le gérant même n’osait sortir pour l’insulter, quelque chose dans son attitude l’en avait dissuadé.

Après s’être longuement étirée, Jane s’est lentement levée. Avec grâce, elle est descendue, prenant appuis sur la chaise pour ne pas tomber. D’un pas assuré, elle s’est dirigée vers sa victime. Fendant le sourire aux lèvres une foule interloqué. Ses talons de quinze centimètres ne l’ont pas ralentit, et claquant sur les pavés, on prévenus les plus vigilants de son arrivée. Quelques visages curieux se sont levés, mais ont bien vite abandonnés. Le troupeau n’allait pas s’ arrêter pour un individu abordé. Jane s’est plantée devant lui, mains sur les hanches, voix suave prête à être employée. Quelques instants plus tard, ils étaient seuls. Seuls, mais pas pour longtemps, alors, il était temps de prendre les choses en mains.

- Excusez moi, j’suis un peu perdue, pourriez vous m’indiquer la sortie numéro trois ?

La sortie trois, celle qui se trouvait juste avant une ruelle sombre, sans caméra n’y témoins. Celle qu’il évitait de prendre, quand bien même elle était un raccourci. Jane aujourd’hui portait une longue perruque blonde frisée et des boucles d’oreilles en anneaux. Pour l’occasion, elle s’était fait une manucure, et s’était maquillée un faux grain de beauté sur la joue gauche. Autant de petits détails qu’elle avait apprit à peaufiner avec temps. Dans ce métier, on ne fait pas long feu sans prudence, être rattrapée par la police n’était pas une option envisageable. Pas quand on se trouvait sur ce genre d’île isolée, sans aucun moyen de fuite au premier pépin.

La jeune femme ressemblait donc à une écervelée, et se comportait comme tel. Rigolant de bon coeur avec ce type qu’elle allait bientôt tabasser. Une fois arrivée dans la ruelle, elle l’a laissée avancer le premier. Le pauvre bougre était en confiance, jamais il n’aurait pu se douter. Alors il lui a montré son dos, et Jane la bousculé. Quand il s’est effondré, madame a commencée à le rouer de coups de pieds. Sa victime a bien essayée de se relever, mais elle prit de court, car il faut dire que son col était à portée. Elle l’a non seulement aidée, mais avait gentiment décidée de lui donner un supplément. Tapant de trop nombreuses fois sur son visage de gosse bien élevé. Après de longues minutes à s’être acharnée, elle l’a lâché. Se reculant un peu, elle l’a contemplé.

- Mec, ton ex, c’est un sacré morceau. Ça te dérange si je te passe le bonjour en son nom ? Mais non que ça te dérange pas. Qu’es que tu vas t’opposer à moi, hein ? Hoy tu m’écoutes ? Merde il s’est évanouit... Hey toi là, oui toi, c’est quoi déjà le numéro des urgences ?

Mais déjà, elle pianotait sur son portable pour trouver la solution. Ne faisant plus attention à lui, à eux. Elle allait disparaître, et personne ne pourrait la reconnaître. Plus tôt, la jeune femme avait éclatée de rire en lui parlant, en lui disant qu’il était impuissant. Mais c’était le personnage même qui était souriant. Maintenant, elle avait retrouvée un air sérieux. Un air de circonstance.

- Depuis que l’agresseur en question est sur de ne pas pouvoir être retrouvé.

Jane avait parlée sérieusement, sans montrer le moindre signe d'étonnement. Puis elle s’était détournée, prenant pleinement conscience de la situation. Ce n’était pas la première fois qu’on lui posait la question, et à chaque fois, elle répondait la même chose. Un automatisme. Ce n’était pas un manque de professionnalisme, c’était juste une courtoisie comme une autre. Une façon de faire amende honorable. Alors, ses gants de dentelles toujours posés sur le portable, elle s’était stoppée, et avait regardée le nouveau venu. Un nouveau venu qui pointait un sabre dans sa direction, un air furibard sur le visage.

Sérieusement, une épée ? Jane se demanda un instant s’il ne s’y croyait pas un peu trop, ce n’était pas un remake du dernier samouraï ici. C’était du sérieux, du travail. Merde quoi. Obligée de détourner le regard de son portable, elle resta un moment à le contempler. Comprenant par la même occasion qu’il était son rival sur cette affaire. On l’avait prévenue, mais elle ne s’était pas formalisée. Dans ce métier, tous les chasseurs de primes se ressemblaient, et aucun ne lui arrivait à la cheville. Ce dernier ne faisait pas exception à la règle. Elle qui était si différente des standards imposés se savait supérieure.

Puis soudain, la personne en face décrocha. Les urgences demandèrent le problème, et la jeune femme reprit pied avec la réalité. Jane tendit un doigt vers son rival, lui imposant le silence pour qu’elle puisse se concentrer. Une pause, dans ce duel de regard qu’ils avaient commencés. Elle s’ éclaircit un peu la gorge, puis commença à parler, accent chinois terrifié à l'appui. Des sanglots dans la voix, elle pleura qu’elle venait de voir quelqu’un se faire agresser depuis sa fenêtre. Elle indiqua la rue puis raccrocha, avant d’écraser son portable sous ses chaussures. Reprenant les miettes, elle les fourra dans sa poche, persuadée qu’elle pourrait les disperser une fois débarrassée de ce mannequin échappé de sa publicité.

Sa seule raison valable pour avoir appelé les urgences était qu’elle l’avait trop frappé. L’ex petite amie le voulait vivant, mais vu comment Jane l’avait amoché, il n’était clairement pas sur qu’il survive aussi longtemps. Elle s’était défoulée, et l’autre type, avec son regard miel, semblant vouloir le lui reprocher. Il était plus grand qu’elle, combien même elle portait des semelles compensées. Étrange, et drôle aussi de remarquer cela dans une situation aussi désespérée. Oui, désespérée, car elle savait, à sa position, qu’il ne la laisserait jamais partir. Ce qui était emmerdant, vu qu’elle aurait aimée s’enfuir sans plus d’histoires.  

Jane avait alors croisée les mains derrière la tête, lentement, pour ne pas le brusquer. Donnant l’impression qu’elle se rendait. Mais la jeune femme était loin de penser cela. Sans que cela ne se voit, elle venait de prendre son tromblon, caché dans le col de ses habits. Levant un peu la tête pour que cela ne se remarque pas, elle tourna les yeux vers lui, un air faussement mal a l'aise sur le visage.

- Idiot, tu ne comprends donc pas.

Elle avait murmurée, le regard toujours baissé. Dans ce métier, Jane n’était jamais sure. La haine n’engendre que de la haine, dans ses débuts, elle avait pu en faire les frais. En ce qui concernait la fuite par contre, la jeune femme se savait capable des plus grandes prouesses. Elle se savait capable de disparaître sans laisser de traces. Chose qu’il semblait ne pas comprendre. Puis soudain, il hocha négativement la tête, comprenant son coup à l’avance.

- Là, c’est toi qui me sous estime.

Elle lui laissait champs libre, béante ouverture sur son ventre. Mais avait t’ elle vraiment besoin d’une protection ? La jeune femme estimait que non. Parce que ses mains avaient beau être loin de son plexus solaire, ses jambes, elles, étaient dans une position qu’il ne semblait pas avoir remarqué. Jane avait pour but de faire un saut de lièvre sur le coté, pour se mettre hors de portée. Au moindre mouvement, elle esquiverait, s’agenouillerait et lui tirerait une balle entre les deux yeux. Ce n’était pas un plan très élaboré, mais avec le temps, elle avait remarquée que les plans les plus simples étaient souvent les meilleurs. Que c’était ceux qui étaient les plus confiants qui se retrouvaient sur le carreau le plus rapidement. Il voyait une ouverture ? Elle, une manière incongrue de s’enfuir.

Il a pourtant reculé. Ce tigre aux yeux dorés. Alors, elle aussi s’y est mise. Abandonnant son plan qui ne marcherait de toute façon plus. Faisant trois pas en arrière, montrant finalement son tromblon aux yeux de tous, elle se baisa doucement, le mettant en joue. Elle pris une dent parmi tant d’autres, celle de l’ex petit ami, et la placée dans sa poche.

- Loin des regards ? Qu’elle idée saugrenue !

Jane avait un nouveau plan, et ce dernier impliquait la bande de jeunes qui arrivaient dans leurs dos. Ces derniers n’avaient rien vu de la scène, et arrivaient en rigolant. La jeune femme poussa un cri d’effroi. Profitant de ce temps de latence, elle se tourna vers l'extérieur, sans perdre de vue son rival. Hurlant, demandant de l’aide, alors qu’elle rangeait son tromblon discrètement à sa place. Prenant encore une fois cet accent chinois, elle se tourna vers lui, continuant de reculer, elle le pointa du doigt et se mit à pleurer.

Quand ils arrivèrent en courant vers eux, et qu’ils ce placèrent devant elle pour la protéger, Jane cacha son visage et tomba par terre. Elle cacha son visage, puis commença, doucement mais sûrement, à retirer ses chaussures. Une fois fait, elle commença à reculer. Profitant du fait qu’ils soient focalisés. Une fois hors de portée, et sure que personne ne la regardait, la jeune femme se mit à détaller.

Jane courue longtemps dans les bas fonds, avant d’arriver dans une ruelle inoccupée. Elle fouilla dans une poubelle. Le matin même, elle y avait cachée de nouveaux habits. Enlevant perruque, veste et chemisier, elle les fourras sans ménagements dedans. Retirant une tunique marron à fleurs dorées, une perruque brune emmêlée et des sandales beaucoup moins compensés. Pas le temps de fermer les yeux pour se changer, elle se cacha dans un recoin et commença. Exposant sa peau zébrée aux yeux de tous. Son coeur était un peu paniqué, mais elle n’en avait cure. Pour l’instant, seule sa survie l'intéressait. Plaçant un foulard sur ses cheveux, elle se regarda rapidement dans le miroir. Moins d’ une minute pour se métamorphoser, elle trouvait le résultat intéressant. Elle ressemblait à une hippie. La jeune femme n’était pas stupide, elle savait qu’il la suivait. Que son rival ne lâcherait pas le morceau avant de lui avoir fait la peau. Elle avait pu fuir, mais tant qu’il aurait son couteau version grande taille, le duel serait inégal. Le tromblon était une arme à bout portant, pas très efficace contre un sabreur expérimenté. Elle ne pouvait tirer sans s’exposer. Au moins, ainsi apprêtée, elle était sure de ne pas se faire remarquer. Elle était sure que jamais il ne pourrait la retrouver.

Elle fuit, encore et toujours car rester en place n’est pas dans ses capacités. Ce n’est pas qu’elle ne veux pas, c’est juste qu’elle en est incapable. Elle a beau rigoler, elle a beau faire genre, la seule personne qu’elle essaye de fuir, c’est elle même. Mais même ainsi, Jane n’ y arrive pas, car les cauchemars sont là, les cauchemars reviennent toujours. Sa réalité est un rêve qui ne se termine jamais. Elle le sait, car elle ne vit pas, depuis sept ans déjà, elle survit. Attendant le lendemain avec appréhension, presque avec habitude. Va t’ elle réussir dormir ce soir ? C’est une roulette russe, et elle n’a rien a perdre. Oui, elle n’attend rien de plus, une bière sur le toit d’un immeuble, et sa routine est complétée.

Mais aujourd’hui, aujourd’hui était différent. Qui était cet homme qu’elle avait instantanément répugné ? Qui était cet homme qui se croyait meilleur qu’elle ? Jane était en colère. Jane était intriguée. Beaucoup étaient ceux qui l’avaient sous estimés, très peu étaient ceux qui avaient réussit à la faire fuir, et a chaque fois que cela arrivait, la jeune femme en faisait une affaire personnelle. Loin de vouloir se venger, elle en apprenait le plus possible sur eux, et restait tapit dans son coin d’ombre. Refusant de s’approcher, par peur de se brûler. Oui, elle les évitait, car elle pensait à raison que les humains sont tous faillibles. Qu’elle l’était, au même titre qu’un autre, et que son but n’était pas d’être la plus forte, mais d’être celle qui reste le plus longtemps. Les gens scient eux même la branche sur lequel ils sont assit, Jane se contentait de les regarder se tuer. Gagner par défaut ne la dérangeait pas car c’était quand même une façon de réussir.

Alors, elle était chez Papi Lou, sa barman préférée. Elle était chez Papi Lou, nouveau déguisement à l'appui. Cette fois ci, elle portait un masque de latex, fabrication maison, qui avait fini de sécher le matin même. Cette fois ci, elle ressemblait a une femme d’une cinquantaine d’années que la vie n’avait pas épargnée. Chignon lâche et maquillage version pot de peinture, elle était habillée d’une tenue de sport grise délavée, accompagnée de sa carabine préférée. Papi ne la connaissait que sous ces traits là, ces traits qu’elle n’avait au début pas prit au sérieux. Jane pourtant avait fait ses preuves, ne donnant jamais de nom, ou d’informations personnelles. Faisant le travail que lui confiaient les clients de ce bar a temps.

En arrivant, la jeune femme avait d’ailleurs expédiée la dent. Par la poste, sans empruntes n’y adresses. Elle arriverait le lendemain, et personne n’en entendrait plus jamais parler. Mais cette après midi, elle n’était pas la pour récupérer un contrat non, cette fois ci, elle allait se renseigner. Sur cet homme au sabre, cet homme qui avait osé la rabaisser. Prenant sa voix de fumeuse, sa voix rauque, abîmée par l’alcool elle tambourina sur le comptoir. Exposant ses chicots pourris qu’elle avait mis tant de temps à maquiller.

- Papi ! Papiii oh ! Tu connais pas un type. Un beau morceau, genre entre vingt et trente ans, qui se balade avec une épée ? Et sert moi comme d’habitude, tu seras un ange.

Buvant cul sec la vodka que cette dernière lui servit, elle entendit l’autre lui parler du jeune homme. Comme quoi il était bon, peut être même meilleur qu’elle. Rien de personnel, juste des détails, il aimait la vodka, se trimbalait à moto. Jane hocha la tête, puis s’éloigna. Commandant une autre boisson de la même engeance à sa table, car elle allait regarder les courses de chevaux. Pas pour parier, parier elle avait arrêtée. Ce n’était que observer, ce n’était en soit pas méchant. Un moment de détente, avant de retourner au môtel. Absorbée par sa course, elle hurla avec les autres pochetrons quand Kennedy Fire Tail gagna la première place. Se levant un court instant, elle triqua avec les autres et but, une seconde fois, cul sec. Hurlant à Papi de lui en servir une bière. Ce qu’elle vit pourtant la doucha, car au bar, c’était lui. Celui qu’elle avait cherchée plus tôt. Elle ne le montra pourtant pas, menteuse qu’elle était, mais se retourna, par prudence et décida de tendre l’oreille. D’écouter cette fin de conversation, malgré les hurlements des habitués. Ce que la jeune femme voulait surtout savoir, c’était s’il savait qu’elle était là.

- Hum non, désolée je ne vois pas… La seule nouvelle ici, c’est Laeticia… Tient elle porte des chaussures hautes. Et elle a demandée après toi aussi … Ce qui était drôle tu voit sur le coup, parce que Laeticia elle demande jamais rien.

Il était la. Il approchait. Lui parlant, le jeune homme essaya d’en savoir plus. Mais Jane avait besoin de temps, alors, elle bue son whisky, le savourant un peu trop longtemps. Faisant semblant de chercher ses mots alors qu’elle préparait déjà son plant. Quand enfin elle prit la parole, c’est un soupir las qui en sortit.

- La femme que vous avez vu ce matin, jveux que vous l’attrapiez. J’ai besoin de lui parler... et de lui coller une balle entre les deux yeux, si vous voyez ce que veux dire.

Papi s’était approchée, voyant le verre de sa cliente vide. Jane commençais à saturer, mais le personnage était alcoolique. Elle se devait donc de jouer le jeu, quand bien même cela la dégoûtait. Papi s’était approchée, et voyant son habituée parler ainsi, elle s’était avancée un peu. Lui demandant qui pouvait la mettre dans ce genre d’états. La jeune femme lui répondit, utilisant son timbre de colère froide.

- Jane Doe, une conasse insaisissable. Elle m’a piqué du blé, beaucoup de blé. J’ai jamais pu le lui reprendre, j’sens que vous pourriez vous par contre.

Papi s’étonna de voir quelqu’un lui échapper, mais Jane ricana, en rajoutant une bonne couche pour faire passer la pilule. Adoptant encore cette attitude de colère froide qui déstabilisa la barman. Papi d’habitude ne parlait pas pendant l’offre d’un contrat, mais là, il s’agissait quand même de Jane. Celle qui ne demandait rien et qui ne se dévoilait jamais complètement. Elle ne pouvait retenir sa curiosité. Cela ne dérangeait pas la jeune femme, bien au contraire, ainsi, elle pouvait étoffer son mensonge.


- Tu la verrait détaler Papi, j’pense pas qu’tu dirais ça.

Elle bue cul sec son fond de vodka, et tendit le verre à la barman, pour se faire resservir. Pour l’éloigner aussi, et parler tarif. En vrai, elle n’était pas assez riche pour lui proposer quoi que ce soit de décent, mais ça, il n’avait pas besoin de le savoir. Ce serait la surprise, au moment ou il arriverait enfin à l’attraper. Si jamais il y arrivait en fait, parce que ce ne serait pas gagné. Jane allait partir sur vingt pourcent de son pactole imaginaire. Vingt pourcent de rien du tout, c’est quand même vingt pourcent qu’il croira avoir. La jeune femme jubilait intérieurement.

- J’pars sur du 20/80. Ça vous tente ou bien ?