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| Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] | |
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Shultz A. Loran 9 ★ - Change
Date d'inscription : 21/05/2016 Occupation : Dératiseur ~ Sexualité : Hétérosexuel Messages : 384
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Mer 31 Aoû 2016 - 10:14 | |
| La gouvernante monta comme une furie dans la voiture, elle devait être réellement en boule je suppose. Peut être que cela venait de moi, qui sait ? Bon au pire je m'en moque, cela ne m'intéresse pas de savoir si je l'ai indisposée ou non, elle n'a qu'à avoir les nerfs un peu plus solides aussi, avec Ingrid c'est une obligation... Par contre ce n'est clairement pas une raison pour balancer à fond les baffles un espèce de gangsta rap qui ne fait vibrer que les caïds de bas étage. Je crois qu'elle cherche à se venger sur la gamine. C'est à se demander qui est la plus mature des deux. Je laisse échapper un soupir et ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. J'essayé d'ignorer cette chose qui venait perturber l'équilibre mental de mes pauvres esgourdes lorsque j'ai senti un pic de chaleur pas loin de mon bras gauche. Le temps que je tourne la tête, la gouvernante était retournée, braquait le volant vers la droite et nous précipitait contre un lampadaire.
A peine avais-je eu le temps de plonger ma tête dans l'airbag et de revenir dans ma position normale qu'un nouveau choc survient. Cette fois c'est un autre véhicule qui nous percute par la droite. Et voilà que ma tête va percuter la surface bien moins confortable de la vitre passager. Néanmoins, je crois qu'après le premier choc j'ai utilisé ma magie inconsciemment, comme on mettrait ses bras autour de sa tête pour la protéger. Sauf qu'ici il s'agissait d'un peu de roche que j'avais récupéré en montant dans le véhicule et que j'avais dissimulé dans mes manches afin de refaire le stock perdu dans l'hôpital. Bien sûr je fus sonné tout de même, mais j'avais au moins évité les coupure et un traumatisme plus grave. Mon regard traversa l'intérieur de la voiture, et ce qu'il perçut augmenta encore un peu la quantité d'adrénaline qui traversait mes veines. Un autoradio en feu, la gouvernante inconsciente la tête en bas tout comme moi, la ceinture de la petite peste en train de flamber et cette dernière en train de se trainer hors de l'habitacle.
Mon sang ne fit qu'un tour, la roche qui me protégeait le crâne alla trancher grossièrement les deux ceintures à l'avant. Je réussi à virer le pare brise et à m'extraire par l'avant. J'ouvrai ensuite la portière conducteur et en sortait notre conductrice. Je la posais à un mètre ou deux de l'auto et dressai un mur de goudron entre elle et le véhicule qui commençait à brûler lentement. Je partis ensuite en courant dans la direction prise par la jeune fille. J'espérais la retrouver en un seul morceau et consciente. Après plusieurs minutes de courses en jetant des coups d'oeil dans tous les sens. Soudain, une forme se détache devant moi, une jeune fille haletante. En m'approchant, je distinguais qu'elle me tournait le dos et tenait quelque chose dans les bras. Toujours plus proche, je vis que c'était ours en peluche et un sac à dos. Aucun doute possible c'était elle. Je posai ma main sur son épaule avant de lui dire.
"Bon, tu vas mieux que l'autre, c'est déjà ça. Tu as fais fort cette fois."
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 4 Sep 2016 - 0:54 | |
| Je me suis extraite de l’habitacle. J’ai rampée pour sortir, tennant ma peluche, mon sac, entre mes bras d’enfant. Shultz, le pruneau, ne s’est pas fait prié pour m’ imiter. Quel flagrant manque d’imagination, et moi qui pensais qu’il allait enfin se comporter comme un adulte digne de ce nom. Qu’il allait abandonner la pouffiasse à son sort, et fuir le plus rapidement possible de cette voiture. Cette potentielle bombe, qui nous aurait sans aucun doute tués tous les trois. Au contraire, l’idiot l'avait sortit, en prenant tout son temps sinon cela n’aurait pas été drôle, puis avait mit un mur entre leurs corps et la machine renversée. Il avait déposé l’hystérique sur le sol, vérifiant que son pouls était toujours la. J’ai détestée cela. J’ai détestée ce moment de complicité volé. Alors, j’ai commencée à m’éloigner. A partir, loin d’eux, loin de ce répugnant spectacle qui m'était donné d’observer. Les adultes étaient les pires. Les adultes méritaient tous de mourir.
J’avais mal à la tête, Scourgebis sentait le brûlé, et je ne pouvais pas juger du contenu de mon sac. Putain de journée. Un instant, j’ai eu envie de m’enfuir. De partir loin d’ici. De vivre dans la rue, comme lors de notre première rencontre, quand cet abruti m’avait trouvé. Oui, plus que jamais cette idée me plaisait. Peut être qu’enfin, je pourrai dormir en paix. Peut être qu’enfin, mes cauchemars disparaitrais. Les seuls moments ou je pouvais souffler étaient ceux que je passais seule. Alors, pourquoi ne pas le rester à jamais ? Ma tête tournait.
J’ai passée une main dans mes cheveux, et devant mes yeux, j’y ai vue du sang. Cela m’a fait soupirer. Une petite blessure ne pourrait jamais me tuer. Ou même ébranler ma volontée. Alors, j’ai commencée à marcher. Espérant, non, priant, pour qu’il ne me remarque pas. Qu’il m'oublie, moi et mon existence. Je ne voulais pas me battre avec lui. J’étais fatiguée de cette mascarade. De son plaisir à me tourmenter. J’étais fatiguée de cette vie de colère, de frustration. Des accidents que je ne pouvais m'empêcher de provoquer.
Pourtant, il a posé sa main sur mon épaule. Ce pédophile, il n’en ratait jamais une, hein. Alors, basculant mon ours dans l’autre bras, j’ai utilisé mon bras pour le repousser. Pour retirer cette chose qui osait me toucher. Colère. Pour qui se prenait t’ il, hein ? J’allais le bouffer. Le calciner, le tuer, et cracher sur sa tombe. Lassitude. Encore ce comportement déplacé. Encore cette envie de faire le mal. Pourquoi. Pourquoi n’étais je pas normale ? Solitude. Il s’en foutait, et s’amusait. Comme tous les autres, personne ne comprenait. Colère, encore. C’était pas le moment de niaiser, ce connard m’avait touché. Cet adulte aux mains sales. A l’odeur répugnante. Il m’avait approché, et me refusait une fuite que pourtant, j’aurai juré mériter.
- Casse toi avant que je devienne vraiment méchante, jsuis fatiguée. |
| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 4 Sep 2016 - 20:33 | |
| Sans que cela m'étonne, Ingrid me repoussa, elle me dit de partir si je ne voulais pas qu'elle devienne réellement méchante. Elle était fatiguée. Je voulais bien la croire, je m'étais moi même fatigué à cause de cet accident. Je décide de conserver mon sourire, après tout cela a dû être éprouvant pour elle aussi je suppose. Autant essayer de me faire apprécier ne serait-ce qu'un tout petit peu plus. Mais comment faire en sorte qu'une jeune fille qui déteste les adultes à un point que je n'avais jamais vu qu'elle m'accepte un peu plus ? Ca doit sûrement être un combat perdu d'avance cette fois-ci. Tant pis, autant faire de son mieux et je verrai où ça me mène et ce que cela entraînera.
"Dis, tu veux que je t'emmène boire un chocolat chaud ou un soda ? Après un accident ce qu'il vient de se passer tu dois vouloir penser à autre chose..."
Je ne m'attendais pas franchement à ce qu'elle accepte ma proposition, elle allait à tous les coups m'envoyer bouler. Mais tant pis, je resterai là avec elle parce que quoi qu'elle puisse penser, elle n'est pas prête pour se débrouiller seule. Le monde et surtout l'humanité sont impitoyables, quand bien même c'est une dure à cuire pour son âge elle ne tiendrait pas à cause de tous les gens louches et peu fréquentables.
"Avant que tu ne m'envoie bouler, je veux juste préciser que j'étais sérieux quand je t'ai proposé de t'aider à devenir plus puissante. Je pense que le plus tôt tu seras indépendante, le mieux tu te porteras. Je pense que l'âge n'a rien à voir là dedans. C'est pourquoi je pense que d'ici un an tu pourras quitter la tutelle de ton père si tu progresse à un bon rythme."
Là encore il y avait beaucoup de chances qu'elle n'apprécie pas. Je suis même sûr qu'elle va essayer de me frapper ou de s'enfuir, qui sait ? Mais bon, je me sentais un peu similaire à elle dans un sens. Elle me rappelle un moi d'il y a quelques années, qui n'aurait pas eu les inspirations dont j'avais bénéficié à l'époque. Je m'étais peut être emporté en réfléchissant autour de textes de chansons, peut être que j'étais allé au delà de ce que le parolier avait voulu exprimer. Mais voilà, c'est ainsi, je suis devenu quelqu'un avec un objectif et j'espère pour elle qu'elle a ou qu'elle trouvera rapidement un objectif qui lui permettra d'avancer.
Je me laisse trop attendrir par cette jeune fille, je ne m'attendais pas à ça en arrivant il y a quelques mois... Les choses peuvent changer rapidement dans ce lieu. Je commencerai presque à croire qu'il y aurait une sorte d'influence étrange émanant d'un endroit caché de tous... Peut être que j'atteindrai un jour un niveau suffisant pour scanner toute l'île. Il y a peut être des secrets intéressants pour mon projet ?
Bref, je divague, pour le moment je devais me concentrer sur la demoiselle qui semblait peut enclin à la discussion.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 5 Sep 2016 - 14:29 | |
| Un an. Tu mens, hein ? Tout ce que veut, c’est que je reste chez ce pourri, hein ?
Mais ma voix n’avait déjà plus de conviction, comme si je cherchais des excuses pour refuser. Comme si je cherchais désespérément un moyen de l’éviter. J’étais fatiguée. Epuisée par cette lutte inégale. Mais je le savais au fond de moi, que j’avais besoin de lui. Pour m’apprendre à être autonome, pour convaincre Coves que je pouvais en être capable. Pour qu’ils me lâchent tous la grappe. Pour que je puisse vivre seule, enfin. Loin de ces souvenirs, loin de ce passé que je ne peux pas fuir.
Je peux vraiment devenir plus forte ?
Je l’ai regardée puis ai tourné mon regard vers la gouvernante encore endormie. Je suis revenue sur mes pas, et lui ai mit un bon coup de pied dans le ventre pour la réveiller. Hurlant un debout qu’elle sembla peiner à écouter. Elle a pourtant hoqueté, avant de sursauter et de me regarder les larmes aux yeux. Dans ses prunelles, j'étais un monstre. Tant mieux, j’en avais marre d’être la victime de service. Alors, je l’ai regardée se lever, et vomir non loin. Elle avait l’air épuisée.
Si on va pas assez vite, c’est ta tronche et la sienne que j’explose, compris ? Et va pas croire qu’on a fait une trêve, j’te déteste, et ça risque pas de changer.
Elle a répondue que ça ne risquait pas d’arriver, qu’elle allait partir, s’enfuir loin de moi. Que c’était trop, qu’elle ne pouvait le gérer. Elle hurla que j’étais un démon, le pire de tous. Que j’aurai du mourir dans ce laboratoire. Qu’ils auraient dû plus me torturer, pour que je ressemble à Osnate. Osnate cette poupée inanimée, qui n’avait qu’une envie, crever. Oui, que j’aurai du mourir. Que je devrais comme elle, essayer de me suicider. La gouvernante semblait tellement apeurée. Elle me craignait vraiment, et tremblait de partout.
Cela m’a énervée. C’était quoi ce comportement de fragile. Elle avait toujours été comme ça ? Je voulais pas d’elle moi. Cette connasse s’était imposée d’elle même. On récolte ce que l’on sème, qu’elle aille crever. Qu’elle aille crever, elle et ses paroles blessantes. Moi, ça me touchait pas. Jamais. Alors, j’ai fais apparaître une boule de feu, prête à la cramer. Prête à le lui fait regretter.
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Jeu 8 Sep 2016 - 14:40 | |
| "Non, je suis tout à fait sérieux, avec de l'entraînement et quelques conseils tu t'en sortiras à merveille."
Je lui avais répondu en souriant, quelque chose dans sa voix laissait paraître un peu de lassitude, comme si elle n'y croyait plus en quelque sorte. Elle paraissait douter d'elle même, et sa question acheva de me convaincre.
"Tu es forte, tu te rends pas bien compte de la maîtrise formidable de ton don pour ton âge. Tu te rends pas compte qu'à ton âge je n'avais même pas conscience d'être capable de tout cela."
Lors de cette locution j'avais bien insisté sur le "es", elle devait comprendre que son potentiel est formidable. Voilà que je ne tarissais pas d'éloge sur elle maintenant, quelle surprise. Mais déjà elle reprenait son comportement de peste invétérée. Elle alla vers la gouvernante, encore allongée là où je l'avais laissée. Elle lui décocha un coup de pied accompagné d'une réplique cinglante et méchante à souhait. Cela acheva de faire exploser la dite personne sur le sol. Elle qualifia Ingrid de monstre et de démon. La pauvre jeune femme, elle ne devait rien connaître du monde pour penser cela, comment elle pourrait être le pire des monstres au juste ? Que d'hyperboles pour un simple mauvais caractère et un passé certainement trop lourd pour de si petites épaules. En revanche, plus elle débitait ses paroles haineuses et plus je la méprisais. Elle n'avait même pas essayé de la comprendre et elle l'accablait de reproches. Elle mériterait que je laisse la demoiselle lui mettre la dérouillée dont elle la menaçait. Cependant, je décidais de poser ma main sur l'avant bras bouillant à cause de la rage, mais surtout à cause de la boule qui flambait à son extrémité.
"Laisse la beugler ses âneries. Elle est aussi stupide que misérable. Ton mépris sera pour elle la pire des blessures que tu pourrais lui infliger. Elle n'est plus rien."
Le ton de ma voix lors de ces quelques paroles était calme et se voulait apaisant. Je doutais quand même qu'elle ne m'écoute pas le moins du monde et décide tout de même de la brûler vive. Nous aurions ainsi pu revivre un spectacle semblable à la sentence de Jeanne D'Arc, m'enfin bon. Quoi qu'il en soit, je tournai mon visage vers la vocifératrice, arborant par la même occasion le regard le plus noir que je pouvais produire. Je voulais graver cette image dans son esprit au fer rouge. Tout en la toisant ainsi de toute ma hauteur, je pris une voix aussi froide que les abysses.
"Disparais, que je ne revois jamais ta tronche de ma vie si tu tiens à la tienne."
J'étais plus sérieux que jamais, je menaçais réellement sa vie et je ne m'en cachais pas le moins du monde. Si je suis aussi impressionnant que je me le suis laissé entendre dire, l'effet escompté serait au rendez-vous. Je me tenais maintenant fin prêt à suivre Ingrid chez elle, ou plus vraisemblablement dans un lieu plus agréable à ses yeux.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Jeu 8 Sep 2016 - 16:19 | |
| Ses paroles ne m’ont pas fait mal. Je suis Ingrid. Personne ne me fais mal. Personne ne me touche, encore moins ces adultes déplaisants. Ces adultes que je déteste tant. En un instant, cette gourdasse m’a fait oublier les paroles du pruneau. Il n’a fallu que quelques secondes pour me décider à la brûler. A oublier ses mots beaucoup trop gentils pour être sincères. Des choses qui étaient sur le point de m’émouvoir. Dieu merci, j’avais changé de conversation. Ce sujet ne reviendrait pas sur le tapis avant un moment. En tous cas, j’étais plus ou moins agacée, et n’allait pas tarder à en découdre, quand il m’a interrompu. Le pruneau, il a prit ma défense. Il m’a défendue devant les insultes de la gouvernante.
Ils ne se sont pas ligués contre moi. Attaquer par un front commun pour essayer de me faire céder. Ce pédophile, il ne m’a pas abandonné. Ce simple fait m’a laissé pantoise, sans être trop sûre de ce que je devais faire. De ce que je devais penser. C’est dur à dire, mais son ton calme m’a décontenancé. Son regard froid a stoppé ma colère, n’y plus n’y moins. Je n’ai pas eu peur, jamais je ne pourrais avoir peur d’un adulte, mais j’ai eu un sentiment étrange. Un sentiment autre que de la colère ou de l’envie.
Du mépris ? C’était quoi le mépris ? Et pourquoi ça serait une blessure ? Je n’ai pas compris ou il voulait en venir. Alors, je l’ai regardé, et ai éteint ma boule de feu. Par simple précaution. Pour voir ce qu’était cette arme qu’il considérait comme géniale. Pour voir si je pouvais m’en inspirer. Juste m’en inspirer hein, le copiage, c’est pour les adultes sans imagination. Et moi j’en ai, nuance donc. Mais le pruneau lui a juste demandé de disparaître, et ça, avec une attitude froide. Genre, c’était tout ? Et ça marchait ? La gouvernante secoua la tête avant de s’enfuir. Abasourdie, j’ai secouée la tête et tapé du pied.
- Mais … mais c’est nul le mépris ! Ya même pas de violence ! Trop nulle la blessure... tu sers tellement à rien !
Alors, je suis partie sans l’attendre. J’ai pris mon ours et mon sac, et me suis placée au niveau de l'arrêt de bus, cent mètres plus loin. Je savais pas quoi faire pour la voiture, et de toute façon, je m’en fichais. Il était trop tard pour aller à mes cours supplémentaires, et de toute façon, je connaissais pas le bus pour y aller. J’allais partir, prendre les transports en communs, et m’enfuir loin, comme je l’avais prévu à la base. Comme je l’avais prévu avant qu’il ne me retienne, et ne me force à assister à ce désolant spectacle. |
| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 10 Sep 2016 - 13:56 | |
| J'étais parvenu à un exploit jusque là impensable pour moi : Ingrid s'était un peu calmée, ayant éteint sa main et paraissait même intéressée par ce qui allait se passer. Après la fuite de la gouvernante j'ai vite déchanté. Alors oui ma victime en avait presque salit ses affaires, mais la peste qui m'observait ne fut pas emballée du tout. Elle ne comprenait pas et trouva mon intervention nulle. Sa réaction provoqua chez moi un fou rire incontrôlable et inédit jusque là. Sa répartie et son air étaient tout à fait magnifiques. C'étaient tout simplement parfait. Sans surprise elle était partie sans m'attendre, me laissant seul avec mon hilarité.
Je parvins à me calmer et à me diriger vers l'arrêt de bus où patientait la jeune fille. Essuyant mes yeux encore humides d'avoir trop rit, je me suis mis à côté d'elle, debout et appuyé contre la paroi vitrée. Il fallait que je lui explique, si elle comprenait l'ampleur de la "blessure" que j'avais infligé, cela lui plairait peut être plus que pour le moment.
"Pardon, ta façon de me parler m'a beaucoup fait rire, et ça faisait longtemps que je n'avais pas ris comme ça. Mais le mépris n'est pas nul du tout. Laisse moi t'expliquer."
Je finissais de reprendre mon souffle, croisais les bras et portais mon regard sur elle.
"Ce que je t'ai dis en posant ma main sur ton bras lui était aussi destiné. Je l'ai d'abord rabaissée devant toi, j'ai sous-entendu que sa colère était ridicule. Ensuite, j'ai précisé qu'elle n'est plus rien, là j'ai fini de la rendre inférieure à toi en tout point. Une fois que j'ai dis devant elle que toi, la cause de sa colère et de son désespoir, tu es meilleure qu'elle, enfin j'ai surtout dis qu'elle t'était inférieure, ce qui revient au même mais bon. Donc, une fois que j'ai dis ça, je l'achève en lui faisant prendre conscience que sa vie ne vaut rien, que je n'hésiterais pas une seule seconde à la tuer. Et c'est là que la magie opère, elle va être pétrie par la peur. Elle frisera même la paranoïa, craignant de me croiser, jetant tous les deux mètres des regards inquiets par dessus son épaule et tout autour d'elle. Elle sursautera à la vue d'une chevelure semblable à la mienne, ou bien à celle d'un imperméable. Elle fera peut être même des cauchemars avec un peu de chances. En somme, je viens de faire de sa vie un enfer. Au mieux elle guérira avec des centaines voir des milliers de séances de psy, mais j'en doute fortement. L'esprit humain est fragile et facilement influençable."
Tout du long de ce monologue je m'étais exprimé calmement. Un sourire gravé sur mon visage et le regard toujours porté sur elle, guettant une réaction, un regard ou n'importe quel signe extérieur de ce qu'elle pouvait bien penser.
"Tu comprends maintenant en quoi le mépris est intéressant ?"
Au bout de la rue, j'apercevais un bus approcher. Je me demandais si elle allait grimper dedans mais aussi où il se rendait. En attendant de savoir, je me préparais à la réponse ou à n'importe quoi venant d'Ingrid.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 18 Sep 2016 - 17:35 | |
| Il a rigolé, rien que pour ça, j’ai eu envie de lui refaire le portrait. Pourtant, il s’est expliqué. Mettant en avant des arguments bidons qui n’auraient trompés personne. En quoi ma façon de parler était t’elle drôle. Il lui manquait vraiment une case. Alors, je l’ai laissé continuer. Pas intéressée, mais un peu curieuse je dois l’avouer. Il avait l’air de vraiment aimer ça, le pruneau y mettait même des gestes. Des petits bien sur, mais ça se voyait gros comme une maison. C’était vraiment son truc de rabaisser les gens. Parce que c’était ça en fait, ce qu’il faisait. Un peu comme moi, sauf que moi j'agissais pas comme un ange juste avant. Un coup de traître, pour affermir son pouvoir sur ma personne. Ignoble. Cet adulte craignait vraiment. Combien de jours avant qu’il ne me prenne en grippe ? J’avais pas de temps à lui consacrer, pas pour qu’il me trahisse ensuite. Ce qu’il pouvait m’agacer, cet adulte au teint cireux.
C’est étrange. Comment peut t’on avoir peur des mots ? J’veux dire, ce ne sont que des mots. Je comprend le principe… mais je ne comprend pas l'intérêt. Ya pas à dire, vous les adultes, vous êtes vraiment trop chelous.
J’aurai dû l’envoyer chier. J’aurai du le taper pour m’avoir suivit, pour m’avoir parlé. Et pourtant, j’avais juste continué cette conversation sans queue ni tête. J’étais rentrée dans son jeu sans le vouloir. Un jeu de mièvrerie, ou le gentil monsieur expliquait à l’enfant un peu perdu comment faire encore plus de dégâts sur la gente humaine. Je me dégoûtait de moi même. C’est pour dire, je m’en serais mis des baffes. Alors, quand le bus est arrivé, je suis montée sans l’attendre. Les adultes craignaient vraiment.
Validant mon pass, je me suis installée sur un siège libre. Refusant l’accès à une vieille femme qui voulait se mettre à côté de moi. Posant mon sac délibérément sur les coussins, et lui adressant un commentaire acide d’ on j’avais le secret. Je ne voulais déjà plus les regarder. Ces adultes agaçants au timbre strident. Ce pruneau adulte, trop mur, juste bon à être écrasé. Ce qu’il pouvait m’agacer. Il allait me suivre dans ma fuite ? Plutôt crever. Alors, sans prévenir, je suis descendue. Sautant avec agilité, je me suis faufilée. Juste au moment ou les portes se refermaient, je suis passée.
Debout sur la route, j’observais le pruneau coincé à l'intérieur, lui tirant la langue, et lui faisant un doigt d'honneur dans le même temps. C’était beaucoup trop tard pour lui, le transport commençait déjà à démarrer. Je lui ai tirée la langue, avant de courir dans le sens opposé. Dans ma fuite, j’avais dû sacrifier mon sac à dos et mon Scourgebis. Cette peluche complément rapiécée, elle commençait déjà à me manquer. Mais c’était ainsi. Je l’avais fait tombée dans la précipitation, il était trop tard pour se lamenter. Quand au sac à dos, et bien, je l’avais délibérément abandonné. Pour m’enfuir plus simplement. Pour ne pas à revoir sa tête agaçante. Pour ne pas revoir Coves et ses préceptes barbants. Oui, je ne faisais que courir, courir cheveux au vent. Tel un boulet de canon, porté par son élan. |
| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Mar 20 Sep 2016 - 8:17 | |
| Je concevais qu'elle ne comprenne pas, après tout elle est très terre à terre et visiblement la psychologie humaine ne l'intéresse pas franchement. En même temps cela parait logique, tant pis, cela viendra avec le temps je suppose. Du moins l'intérêt de tels procédés lui échappaient, il faut dire qu'elle agit beaucoup plus violemment, elle est plus portée sur les coups elle, définitivement. Je dois bien avouer que j'aime me la jouer vicieux de temps en temps, tout est bon pour briser mes congénères. Elle préfère leur briser les rotules et moi l'esprit, en soit les deux se complètent bien non ? Sans même attendre que je ne lui réponde elle a sauté dans le bus, elle ne voulait manifestement pas que je la suive. Qu'à cela ne tienne, je grimpais à mon tour, payant le tarif demandé par le chauffeur. Il y avait une certaine quantité de personnes à bord, si bien que je ne repérai pas la jeune fille tout de suite. Je ne parvins à la voir qu'après être passé à côté d'une vieille dame ronchonnant. Je ne mis, vous vous en doutez, pas longtemps à comprendre que la sale gosse lui avait refusé le siège à ses côtés. Incorrigible pestouille va.
A peine arrivai-je à hauteur de sa place, qu'elle se faufilait hors du véhicule in extrémis. Bien joué, elle m'avait dupé cette fois. Seulement, elle avait abandonné toutes ses affaires dans sa fuite. Je me suis sentit obligé de les ramener au sein de sa chère famille, mais encore fallait-il trouver la dite famille... Après tout je ne connais pas vraiment son nom. A moins que... Mais si, quand la gouvernante nous a interrompu dans la zone commerciale, elle a dit "Ingrid Meredith Coves" si je ne me plante pas. Je pouvais toujours chercher de ce côté, au pire j'aurais éliminé une piste. J'attrapai vivement le sac et l'ours en peluche avant de me poser une question somme toute importante, où commencer mes recherches ?
Finalement, je suis descendu au premier arrêt qui suivi et ai vagabondé jusqu'à trouver une cabine téléphonique. Je m'attendais pas mal à ce qu'il n'y en ai pas des masses à vrai dire, à l'heure des smartphones et du tout numérique, ce genre d'antiquités devaient être des perles rares. Néanmoins je finis par en dénicher un. Et comble de mon bonheur, il y avait même un annuaire. Après une rapide recherche je fini par trouver ce que je cherchais : Mr. Coves, la "villasionnaire", village Ikazuchi - The Golden. Bon, ben comme je m'y attendais elle vivait dans un quartier plus qu'aisé. Par contre cela signifiait que j'allais devoir retourner dans le village où j'habite. Je me mis en route, tenant toujours ce que la petite avait laissé dans le bus, dans le but de ramener tout ça là où elle pourra les récupérer.
"Qu'est-ce qu'elle ne me fait pas faire celle-là alors"
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 24 Sep 2016 - 9:51 | |
| Coves était en train de travailler. Enfin, il essayait, puisqu’une idée persistante lui rongeait l’esprit. Ingrid, cette petite. Il avait juré de bien s’en occuper, mais qui peut bien s’occuper d’elle. Alors qu’il parlait avec ses employés, et donnait des ordres en conséquence, une inquiétude sourde montait en lui. Que faisait t’ elle ? Ou était t’elle ? Sa nounou venait d’appeler sa secrétaire, et cette dernière avait été formelle. Démission, et pétage de cable monumental. Sa fille avait provoquée un accident de voiture, puis l’avait frappée. Elle s’était battue avec sa grande soeur. Il avait encore fallu appeler l’avocat. Vu les honoraires de ce dernier, il avait plutôt intérêt à régler toute cette merde administrative. A enterrer la colère de cette pauvre femme sous des menaces de poursuites judiciaires. Parce que c’était ça, au final, ce qu’il lui demandait. De protéger ce petit secret. Ce secret qui incluait des enfants sociopathes, et inadaptés en société.
Puis soudain, alors qu’il parlait à un président de la république sur le fait que non, il ne baisserait pas le prix de ses prestations. Un voyant s’alluma sur son téléphone. Clara, sa secrétaire, lui indiqua qu’un type cherchait à lui parler. Shultz Loran. Ah, Coves sut immédiatement qui il était. C’était l’homme qui trainait avec sa fille. Celui qui avait prit sa défense auprès de la nourrice. Un homme intéressant. D’après ses hommes de main, il avait toujours été patient avec elle, et ne se laissait pas non plus marcher sur les pieds. William avait fini par composer un dossier sur lui. Sur son passé, ses amis, sa famille. Des petits secrets avaient refait surface, mais qui n’en a pas ? Coves avait beaucoup aimé les découvrir. C’était là autant de failles qu’il pouvait exploiter.
- Bonjour. Ah, vous êtes le connard fini à la tête aplatie ? Enchantée.
C’était la les dires de sa fille. Mais il avait employé un ton amusé, il pouvait bien se le permettre après tant de stress. Il avait pourtant appris quelque chose qui lui fit grincer des dents. Elle s’était encore tirée, cette fois ci en laissant son sac et son ours. William se dit qu’elle devait vraiment être désespérée. Ingrid n’oubliait jamais Scourgebis. Jamais. Alors, il demanda à Shultz de venir chez lui, et lui donna l’adresse. S'assurant qu’il enverrait des hommes plus compétents la chercher. |
| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 30 Sep 2016 - 9:54 | |
| A peine avais-je attendu après avoir composé le numéro qu'une secrétaire avait répondu. Une secrétaire, ça alors, quelle surprise décidément... Ces personnes friqués qui ne sont pas foutus de répondre au téléphone d'eux même, je crois que cela me fera toujours rire la façon dont plus quelqu'un possède de biens, plus elle cherchera à embaucher des gens pour faire tout un tas de choses à sa place. Peut être même avait-il quelqu'un qui lui torchait les fesses à ce monsieur Coves. Mais bon, j'allais devoir me comporter à peu près convenablement si je ne voulais pas me retrouver avec ses gorilles aux fesses. Comme je m'y attendais, tout se passa rapidement, à peine avais-je eu le temps de décliner mon identité et ma raison pour déranger monsieur que je me voyais patienter. Ils sont presque aussi doués que les standards téléphoniques des fournisseurs d'accès internet dis donc... En revanche, l'attente fut bien moins longue qu'avec ces derniers, et mon interlocuteur s'adressa à moi avec des mots empreints d'une douceur familière à mon oreille.
"Enchanté aussi, je vois que ma réputation me précède monsieur. Par contre je sais pas si vous êtes au courant mais c'est un peu la bérézina cette soirée, votre fille s'est tirée en laissant tout en plan et réussissant à me duper. Du coup je me retrouve avec son sac et son ours rapiécé et je ne sais pas trop quoi en faire à vrai dire."
La réponse ne tarda pas, il enverrait du personnel qualifié récupérer la demoiselle et me demandait de venir à sa résidence. Une fois ce rendez-vous prit, je raccrochai et me mis en route. Je cogitais néanmoins durant tout le trajet. Vu le caractère et les dires de la gamine, je la voyais mal entretenir une super relation père-fille et tout lui raconter. Cet homme devait donc garder un oeil constamment ou du moins très souvent sur la petite et avait certainement réuni des informations sur ma personne. Je n'avais rien à cacher en particulier, je n'avais pas un casier judiciaire alarmant, et je n'avais en rien honte de ce que j'avais fais durant ma vie. Il pouvait bien stocker ce qu'il lui plairait, il aurait peu de chance d'arriver à me faire chanter avec ça. Vu l'heure un peu avancée, je décidai de ne pas prendre les transports en communs mais, armé d'un plan du village, de me rendre chez ce type louche par la voie des airs, sur un surf rocheux improvisé. De cette manière le trajet ne fut pas trop long au moins.
Arrivé sur place, planté devant l'imposant portail, j'appuyé sur le bouton de l'interphone. Brandissant l'ours devant la petite caméra, je scandais au son du téléphone qui se décrochait de l'autre côté :
"Livraison spéciale d'ours en peluche pour M. Coves."
Le vigile chargé de l'entrée devait être d'un ennui sans pareil pour que je ne reçoive pour seule réponse l'ouverture d'un portail plus petit sur la gauche. Une fois à l'intérieur, je me dis que d'ici à ce que j'atteigne la porte d'entrée je serai mort essoufflé. Mais bon, un type bien habillé vint m'accueillir pour me conduire à son patron, une sorte de majordome ou d'homme de main je suppose. Bref, je me laissais guider pour me retrouver devant la porte d'un bureau semblait-il. Cette fois l'homme avait laissé la main à la secrétaire que j'avais eu au téléphone. Elle m'annonça et je pus entrer dans la pièce, les affaires de la petite toujours en main.
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Jeu 6 Oct 2016 - 16:01 | |
| Quand on lui amena le monsieur, Coves ne pu que sourire. Enfin il voyait cet homme en chair et en os. Il était temps. Congédiant sa secrétaire d’une geste de la main, il l’invita à s'asseoir, alors même qu’il fouillait dans la commode posée non loin pour y chercher deux verres et une bouteille de cognac. Ils étaient dans le jardin d’hiver, une pièce magnifique, remplie de plantes qu’il chérissait. William ne pouvait pas se sentir plus à l’aise qu’ici. Ce n’était pas la grande maison d’Ikazuchi, celle ci ayant été laissée aux bons soins des gouvernantes d’Ingrid, mais c’était son second foyer. Un foyer qu’il semblait préférer à son palais tant que le monstre y vivrait. C’était dur à dire, mais il n’avait jamais été plus en paix qu’ici, alors que sa fille résidait seule et loin de lui. Et dire qu’il se trouvait face à un homme qui semblait vouloir son bien, même après l’avoir longuement côtoyée. Quelle ironie.
- Comme je suis un homme occupé, on va aller à l’essentiel. Monsieur Loran, vous allez travailler pour moi.
Pas une demande, mais un ordre. Sur un ton calme, gentil. Presque amical. Belle introduction pour une première rencontre. Coves était de ceux qui obtiennent ce qu’ils désirent, qui dépensent des sommes faramineuses pour que leurs caprices suivent la réalité qu’ils essayent de former. Allait t ’il devoir le faire renvoyer pour faute grave ? Ce pruneau décérébré ? Tout dépendrait de sa réponse. Une chose était pourtant certaine, William l’avait ferré, le jeune homme était maintenant dans ses filets. Jamais il ne pourrait s’échapper, pas avant qu’il ne décide de le relâcher. Pourquoi vouloir garder une sardine insignifiante, alors qu’il cherchait à lui faire gérer une orque grande et puissante ? Peut être parce que cette sardine était assez intelligente pour duper l’orque. William avait tout les dossier de Shultz sous les yeux, il avait fait une étude de terrain, demandé à des psychiatres reconnus le caractère qu’il pouvait en tirer. A l’heure d’aujourd’hui, le trentenaire connaissait surement mieux le petit français que lui même. Il savait ce qu’il pouvait en tirer, et comment le faire en toute sécurité.
- Voici le contrat. Ma secrétaire vous expliquera les détails.
William Coves, ou l’art d’être un connard fini. L’homme se leva, fit quelques pas, et prit le sac d’ Ingrid qu’il vida sur la table. Une trousse de crayons de couleurs, une autre de stylos et de ciseaux. Une 3DS et les jeux qui vont avec. Des coloriages et des partitions de musiques. Des cahiers d’école, une gourde d’eau et une boite de gateaux fait maison. C’était ceux de l’ancienne gouvernante, Ingrid en prenait tout le temps, au cas ou elle aurait à s’enfuir rapidement. Il y avait également Scourgebis, l’ours en peluche dégueulasse. Il avait un jour été neuf, mais ce jour était bien lointain, et personne n’aurait pu croire qu’il n’avait que quelques mois. William enserra le cou de cet ours, comme si lui faire mal allait alléger sa colère, puis le reposa.
- Gardez bien à l’esprit que vous êtes sa dernière chance monsieur Loran. Après vous, ce sera l'hôpital psychiatrique, sans préavi, et pour une longue, très longue période. Peut être même qu’elle n’en ressortira jamais. Qu’en pensez vous ? Cela vous plait t’il ?
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| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Jeu 6 Oct 2016 - 19:45 | |
| Accueilli par un homme d'âge mûr souriant et propre sur lui. C'est donc lui le monsieur plein aux as qui a la charge de ces deux jeunes filles ? Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi ce type aurait adopté une demoiselle plus âgée que sa propre fille sans lui faire prendre son nom. La jeune Osnate serait-elle arrivée dans la famille plus tard que je ne le pensais au départ ? Il faut aussi avouer que c'était étrange qu'il est adopté la possible seule orpheline ayant un pouvoir semblable aux notres. Je m'attelais à observer tout autour de moi, monsieur serait un saruta comme moi ? Pas forcément, nous ne sommes pas les seuls à apprécier les plantes je suppose... Celui-ci semble aussi apprécier les végétaux sous une forme liquide et alcoolisée semblait-il. En effet, alors qu'il m'enjoignit à m'asseoir, il attrapa deux verres et une bouteille. Une bouteille de verre sans étiquette, forcément. Je ne suis pas un fin connaisseur une fois sortit des bières, et cela m'étonnerait qu'un anglais millionnaire se satisfasse d'une simple rousse. Plus vraisemblablement, il devait s'agir de scotch, ou quelque chose de cet acabit. Mais pourquoi pas après tout, je me suis tapé toute la trotte jusqu'ici alors je n'allais pas refuser un verre.
Néanmoins il me sortit de mes pensées lorsqu'il prit la parole. Comment ça je 'vais' travailler pour lui ? Je ne me rappelle pas avoir posé un CV ou quoi que ce soit d'ailleurs, pour qui se prenait-il ce richard de pacotille ? Je n'avais pour ainsi dire jamais côtoyé de personnes semblables à cet homme, mais les rumeurs seraient donc fondées ? Plus on est riche plus on a de culot avec les gens qui sont "en dessous" de soi. Intéressant, je pourrais peut être m'amuser un peu avec ce type, lui qui croit m'avoir dans le creux de sa main. Je le fixais d'un air tout à fait indifférent alors qu'il poursuivit. Sa secrétaire et les papiers, ma vie lui appartenait déjà dans sa tête visiblement, ça n'en serait que plus drôle. S'il savait que je projette de faire de sa fille une personne qui n'aura aucun besoin de lui, je me demande s'il m'offrirait ce poste, je me demande s'il ne me ferait pas plutôt surveillé nuit et jour.
Après avoir vidé le sac et étranglé l'ourson de la jeune fille, geste qui pouvait en dire long sur l'état dans lequel pouvait le mettre la petite et son caractère qui la rendait si ingérable. Bref, après cela, il me prit au dépourvu. Si j'avais été préparé je n'aurais pas bronché, mais là la surprise se mêla à ma colère. Alors on choisit la facilité hein ? Mon pauvre ami je vais faire de ta fille une source inépuisable de soucis pour toi. Mais de sorte que tu n'ais plus jamais aucun pouvoir sur elle. Je me délecterai de te voir enrager parce qu'elle t'aura échappé par ma faute. Tu ne sais pas qui tu viens de provoquer. Ces dossiers remplis je suppose à force d'observations nombreuses et variées ne t'ont en rien préparé. La mâchoire crispée et les mains croisées sur mon ventre avaient peut être étés remarquées par mon interlocuteur, mais tant pis, c'était à moi de prendre la parole maintenant.
"C'est trop d'honneur que vous me faîtes, me payer pour un travail stimulant et intéressant, je n'aurais pas refusé de toute façon, vous n'aviez pas besoin d'être impératif, même sous couvert d'amicalité. Je signerai votre papier, mais soyons clairs, vos précédentes gouvernantes n'ont pas réussi à tenir, moi je tiendrai mais je ferai les choses à ma manière, je ne veux pas d'interférence dans mon travail. Et non cela ne me plaît pas, ce qui me plaît vous ne pourriez le comprendre monsieur."
J'avais retrouvé mon calme, mais cet homme et moi n'étions pas fait pour nous entendre. Il constituais aussi une facette de l'homme que j'exècre et qui m'a décidé à aller vers une extrémité funeste. C'est fou ce que le hasard pouvait être blagueur et drôle à sa façon. J'en viendrais presque à croire les paroles de cette croyante du parc, peut être Gaia m'a prit sous son aile, comme quoi les offrandes et les prière c'est du pipot. Je suis en veine et tant mieux, je ne vais pas m'en plaindre. Je continuais à fixer mon employeur, ce british distingué qui devait tenir plus que tout à ce qu'on ne découvre pas la vérité dérangeante sur sa petite famille. J'attendais sa réaction maintenant, qu'allait-il penser de mon exigence et de mes paroles ? Je me le demande bien...
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Mer 2 Nov 2016 - 16:17 | |
| William hocha la tête. Ne répondant pas à la question du jeune homme. En fait, il avait mieux à faire, lui expliquer son rôle par exemple. Sa place au sein des Coves, et ce qu’il attendait de lui. Mais qu’attendait t’ il de lui ? C’était une bonne question. Une question qu’il allait régler en trois points tous très importants. Le premier était cet abruti de tigre, et ce qui s’en rapprochait. Cet animal, même absent, avait son rôle à jouer dans la vie mouvementé de la petite famille.
Votre première mission est de la débarrasser de l’influence du Tigre. De me rapporter le moindre incident, la moindre parole le concernant. En principe, vous devez donc devenir son idéal. Je me fiche des pensées que vous lui mettrez dans le crâne, rendez la juste civilisée.
Car c’était là son désir le plus cher. Qu’ Ingrid oubli définitivement Donatella, cette femme qui les avaient marqués tous les deux au fer rouge, avant de disparaître comme elle était apparue. Sans laisser de traces. William était désolé de la voir tant l’aimer, alors que lui même ne savait qu’en penser. Ou était t’ elle, et pourquoi avait t’ elle abandonné une enfant qui la considérait alors comme sa mère ? Il savait que Donatella l’avait aimée. Les avaient aimés tous les deux. Non, ce chiffre était faux. Car ils étaient six, en comptant les autres enfants. Cinq bambins qu’il continuait de chercher en son nom. Il ne lui en restait que deux à trouver. Deux jumelles importées sur cette île, qu’il n’allait pas tarder à dénicher.
Même si elle le cache plutôt bien, Ingrid présente des troubles schizophrènes infantiles. Cet ours est son meilleur ami. Je sais qu’elle lui parle, et je sais qu’il lui répond. Enfin, je le présume, vu leurs conversations. C’est votre seconde mission, trouvez un moyen pour que les psychiatres puissent la soigner.
Tous les enfants avaient des troubles. C’était bien connu, surtout quand on savait qu’ils sortaient d’un endroit aussi dépravant que le complexe numéro huit. Osnate n’avait pas acceptée de se faire soigner. Il l’avait laissé un temps faire, puis l’avait enfermé de force. Qu’elle le veuille ou non, elle devait maintenant voir médecin et médicaments. Ingrid, c’était plus compliqué. Cette enfant, contrairement à son aînée, n’était pas docile, et ne cherchait pas une vie linéaire et rangée. Ingrid était la passion quand Osnate était la raison. Il fallait composer avec, et essayer de ne pas les faire se rencontrer. Maintenant, elle aussi devait se faire soigner. Sa colère la détruisait de l’intérieur, et elle se tuait à essayer de l’entretenir.
Scourgebis. Ce nom le faisait frissonner, sans qu’il ne sache pourquoi. William n’avait peur de rien. Pas même de Nehama, le pendant démoniaque et destructeur d’Osnate. Pas même de la soeur de Donatella, cette femme invulnérable et visiblement incontrôlable. Non, ce n’était pas son genre. Et pourtant, cet ours en peluche recousu de partout avait quelque chose d'inquiétant. Parfois, le père de famille pouvait l’entendre gronder. Il ne savait alors s’il s'agissait de son imagination, ou d’un subterfuge d’Ingrid pour le déstabiliser. Dans ses cauchemars, l’ours se transformait en monstre. Hurlant et détruisant mentalement le faible équilibre qu’il avait réussi à instaurer en Ingrid.
En magie, elle était douée. Très douée. Peut être trop. C’était inquiétant de la voir autant progresser. De voir que ses pièges n’avaient pour limite que son imagination. Bientôt, l’ours en peluche se réveillerait vraiment, il le savait, il le sentait. Ce n’était qu’une question de temps. Alors il lui fallait commencer à placer ses barrières. Pour la protéger d’elle même, de ses dons extraordinaires. Il lui fallait trouver des gens assez courageux pour essayer de la cadrer. Shultz semblait de ce genre. Assez fou pour qu’il lui laisse les clefs de la maison, assez fou pour qu’il parri sans avoir à se retourner l’avenir de sa fille sur lui. Cette perspective lui arracha un sourire. Il ne voulait pas placer Ingrid dans les mains de medecins, mais si elle continuait sur cette voie, il n’y aurait qu’un moyen de la stopper. Et William ne voulait pas vraiment la tuer.
Votre troisième mission, et la plus importante à mes yeux, est de la protéger. Du monde, mais aussi d’elle même. Ne croyez pas, j’ai beaucoup d’ennemis qui n'hésiterons pas à l’utiliser pour me détruire. Si ses problèmes refont surfaces, je doute qu’elle s’en sortira.
Encore ce ton froid. Coves n’avait cessé de l’employer. Il ne pouvait pas vraiment s’en empêcher. C’était une seconde nature chez lui, et il ne la regrettait pas. Il aimait donner des ordres, et montrer qui était le patron. Il avait certes oublié de répondre à Shultz, mais il ne s’en formalisait pas. Pour lui, il était évident que ce dernier aurait les cartes en mains, et pourrait agir comme bon lui semblait. C’est donc lentement qu’il se leva, allumant une cigarette au passage, puis se rasseyant, il regarda son nouvel employé.
Vous le signez ce contrat oui ou bien ? |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Jeu 3 Nov 2016 - 22:16 | |
| Il semblerait que ce monsieur ne soit pas contre le fait de me laisser quartier libre quant aux méthodes employées pour la gérer. Tant mieux. Il ne tarda en revanche pas à m'expliquer mes missions. Autant l'écouter jusqu'au bout avant de dire ou de décider quoi que ce soit. Ainsi donc, il veut se débarrasser de l'influence du tigre dont elle m'a parlé lors de notre première rencontre. S'il savait que je suis en quelque sorte semblable à cet être qu'il semble craindre... Et en même temps, prendre sa place va être une tâche des plus ardues, pour ne pas dire quasi-impossible vu la fascination qui l'anime. Quant à la rendre "civilisée", je pense même ne pas essayer quoi que ce soit. Pourquoi la faire entrer dans le moule ? Elle est tellement plus intéressante en étant elle même. Non vraiment, il n'y a aucun intérêt à faire cela. Bon, je ne le lui dirai pas, bien évidemment, mais hors de question de la rendre banale, elle qui est si spéciale.
Le deuxième point s'avéra moins amusant. Les troubles de ce genre sont problématiques. Et cette jeune fille ne se laissera pas facilement soigner. Quoi qu'un début d'idée germe dans mon esprit, un stratagème pour la convaincre tout en restant droit et honnête vis à vis d'elle. Et heureusement que je lui ai ramené pour cet ourson, les traitement psychiatriques sont longs et hasardeux. L'imprévisibilité de la jeune fille va mettre me mettre en danger, mais quel meilleur moyen pour progresser ?
Enfin vient ma dernière tâche à son service, protéger la petite. Je n'ai aucun mal à croire que quelqu'un comme cet homme ait des ennemis. Et il est évident que je ne laisserai personne s'en prendre à Ingrid afin d'atteindre son père. Elle n'a pas à souffrir à cause des activités de son cher paternel. Et puis quel rejeton de fausse couche utiliserait ce genre de stratégie vile et basse, ce genre de personnage m'exècre au plus au point. Quand bien il ne me l'aurait pas dit, j'aurais été vigilant. Mais il a été honnête et ça m'arrange.
Je pris quelques secondes de réflexion, d'assimilation, afin de digérer ces informations relatives au job que m'offre ce monsieur Coves. Finalement, je décide de prendre la parole.
"Je vais le signer votre contrat oui, vous pouvez me confier à votre secrétaire."
Ma phrase terminée, je terminai le verre de whisky posé devant moi et plantai mon regard dans le sien. J'attendais qu'il me dise si je devais rester ici et que la secrétaire nous rejoindrai ou s'il allait m'enjoindre de sortir. Pendant ce temps je préparais mentalement mes actions et ma ligne de conduite vis à vis de ma nouvelle "protégée".
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 19 Nov 2016 - 9:51 | |
| Monsieur Coves s’est alors levé, tendant une main vers cet inconnu qu’il s’était promis d’embaucher. Es ce que cela allait marcher ? Il espérait bien que oui, l’homme était comme sa fille, une mauvaise racine. Il s'accrocherait à la terre, peut importe comment on essayerait de l’ y déloger. Cette simple pensée faillit lui arracher un sourire. C’était là les mots de Donatella. Tu ne pourras jamais t’entendre avec mes enfants Will, c’est un fait. Ce sont tous de mauvaises racines, ils s'agrippent à la terre avec désespoir, et ce, peu importe si tu essayes de les y déloger. Contrairement à toi, ils n’ont pas de fierté, pas d’honneur à défendre. Ils veulent seulement garder le minimum pour vivre, quitte à ne jamais devenir de magnifiques fleurs.
Par la suite, la conversation déviant, elle lui avait dit qu’il était une magnifique rose. Une rose bordée d’épine. Qu’il n’avait pas besoin de racines, puisque ses défenses dissuadaient les autres de l’approcher. Coves ne l’avait pas contredit, car il savait qu’elle avait raison. A vrai dire, Donatella n’avait que rarement tort. Elle était ainsi, aussi belle que mystérieuse, et personne n’aurait pu se vanter de vraiment la connaître. Pas même lui. L’homme lui avait alors demandé ce qu'elle pouvait être, qu’elle fleur elle pourrait bien incarner. La réponse ne tarda pas, la femme qu’il aimait était une aconit bleue. Sur le coup, il n’avait pas comprit, et elle n’avait pas cherché à lui expliquer. Mais quelques recherches plus tard, quand il eut découvert que cette fleur était connue pour son message d’une sécurité trompeuse, Coves avait comprit. Donatella n’avait fait que de se servir de lui, elle l’avait manipulé sans qu’il ne s’en soit rendu compte. Elle lui avait volé quelque chose de très précieux, mais pire que cela, c’était la perspective qu’elle l’avait fait pour ses enfants qui le rendait fou de rage. Ils ne l’aimaient même pas, et voulaient la tuer pour ce qu’elle leurs avait fait. Elle l’avait abandonnée, lui qui l’aimait, pour des racines inarrachables. La trahison avait réduit son coeur en miette.
William, au souvenir de ces douloureux souvenirs, ferma les yeux. Il détourna la tête, et alla se servir un autre verre. Congédiant son nouvel employé d’un signe de la main, il se replongea dans ses dossiers. Le seul moyen qu’il avait trouvé pour contrôler sa tristesse, et sa colère, quand celle ci menaçait de déborder. |
| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Mer 23 Nov 2016 - 0:02 | |
| Alors c'est entendu. Je suis désormais officiellement chargé de gérer la merdeuse. Au moins je peux être content d'avoir trouvé un job intéressant malgré mon absence de diplôme. Serait-ce là ce que l'on appelle le rêve Awashimien ? Évidemment je n'ai que faire de la paye ou du statut que cela va m'apporter, mais la perspective d'avoir carte blanche pour l'éducation de la jeune fille me rend tout à fait enthousiaste. Cela me fait sourire alors que mon nouvel employeur se lève pour me serrer la main. Je l'imite et constate qu'il paraît un peu absent et pensif. Doute-t-il de moi ? Il devrait en effet. Ou alors peut être pense-t-il à ce tigre qu'il redoute tant ? Probable en effet. C'était un point essentiel de son speech pré-embauche. Je ne sais pas qui est cette personne. Je devrais peut être me renseigner.
Il finit par me congédier et je sors de son bureau. Sa secrétaire m'attend avec les papiers à remplir. Je sais pertinemment qu'il y a des clauses restrictives pour moi, mais je préfère scruter tout ça au calme chez moi. Pour l'instant je vais me contenter de signer et de passer dire à l'usine que je me barre. Je vais enfin pouvoir dire à mon ancien patron à quel point je trouve que c'est un connard. Bien que je pense arriver et le trouver à m'attendre, un papier de licenciement à la main.
La jeune femme me ramène à la porte et m'informe que je commence demain, que je dois prendre les mesures nécessaires pour emménager dans la matinée. Je n'ai pas énormément d'affaires alors je suppose que c'est loin d'être insurmontable. Une fois congédié et sur le chemin j'en viens à me demander où est Ingrid en ce moment. Où est-elle allé trouver refuge ? Entre deux poubelles d'une ruelle sombre comme lors de notre première rencontre ? Dans un parc ? En forêt ? Recueillie chez quelqu'un peut être ? Peu probable en fait, avec sa haine des adultes... Pour le moment ce n'est pas important, l'important c'est de savoir par quoi je vais commencer avec elle, comment je vais pouvoir la canaliser et faire en sorte de maîtriser son caractère tout feu tout flamme. L'avenir nous le dira.
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