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| Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] | |
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| Sujet: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 25 Juin 2016 - 10:03 | |
| J’aimerai dire que je suis heureuse, oui, j’aimerai le dire. Mais je ne sais pas ce que s’est. Je ne connais que la colère, et en ce moment, je le suis donc, oui. Mais pas contre Coves, qui m’a abandonné la semaine dernière. Non, pas contre lui. Mais contre ce professeur qui nous infantilise. Qui nous prend pour des abrutis, et nous traite comme tel. Mais je dois être sage. C’est le pacte que nous avons formés. Alors je me tiens, et, gentille que je suis, oui je me tiens. Je ne vais pas renverser cette chaise, ce bureau, je ne vais pas essayer de brûler cette salle. Je ne vais pas devenir dragon, non. Et puis, je vais aussi aller sans rechigner aux cours annexes auquel ’il m’a inscrit. Des cours de musique, et de sport. La musique ? C’est des timbales, le sport ? Du kendo. Cela me fait rire, dans tous les cas, je dois taper sur quelque chose. Cet abruti commence à bien cerner ma personnalité, je vais y aller, à ses cours. Il a juré de me laisser vivre comme je l’entend si je me tient à ses directives. Il a juré que personne d’autre n’essayerait de me donner des ordres. Seule les professeurs, pas de parents. Pas de tuteurs. Rien que moi, et moi seule.
Alors, quand la cloche sonne, je ne prend même pas la peine de sortir de la classe. Tous les autres vont en récréation, mais je ne suis pas comme eux. Je ne veux pas être comme eux. Alors, je sors mes cahiers de dessins et mes crayons de couleurs, et commence à esquisser. Sous le regard triste du professeur, que je ne croise pas. Il sait qu’il ne doit pas venir me parler, la dernière fois qu’il la fait, ça s’est terminé chez le proviseur. J’avais essayé de le brûler à coups de boules de feu.
Ce soir, j’ai rendez vous avec mon pédo psychiatre. Je ne veux pas y aller. Mais je n’ai pas le choix, si je n’y vais pas, Coves me supprimera la DS et les jeux. Il m’enlèvera mes cartes pokemons, et je ne tient pas à ce que ça arrive. Alors autant lui faire perdre un peu de cette fortune qu’il croit inépuisable. Cette seule perspective me met du baume au coeur, Coves est un abruti. Alors, le temps passe et l’horloge engrène ses heures, et vers seize heures, je me dis que vais passer en ville avant. J’ai besoin de fil, de tissus. Scourgebis est en piteux état. Je me suis un peu emportée il y a trois jours, quand j’ai vu que l’épisode de ma série avait été annulé. J’ai pris une paire de ciseaux, et je l’ai un peu blessé. Mon ours. Le mien rien qu’à moi. Je vais le réparer avant de partir voir Madame-pour-les-fous. Je vais le réparer, et nous n’en parlerons plus. Alors, quand je sors, je ne rentre pas directement chez moi. Je vais aller au magasin, et après avoir longuement réfléchie, opte pour des matériaux peut être plus chers, mais de meilleure qualité. J’ai de l’argent de poche, et bien que je déteste dépendre de lui à ce niveau, ne peux rien y faire. C’est vraiment trop con que le travail des enfants soit interdit, parce que là tout de suite, c’est ce qui m’ handicape le plus.
Enfin, reprenons. Je sors du magasin, puis vois, de l’autre coté de la rue, l’abrutit qui m’a eu l’épuisement, dans le coin poubelles dans la ville d’ Awashima. Je ne peux pas laisser passer ça. Mettant le tissus, les aiguilles, et le fil dans mon sac, sac que je remet sur mon dos. Je m’approche de lui. Il est avec des gens. Des collègues, sûrement. J’vais le fumer. Alors, je fais apparaître une boule de feu entre mes mains, et la lui lance en pleine poire. C’est une façon comme une autre pour dire bonjour. |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 26 Juin 2016 - 18:39 | |
| Encore une journée de boulot sans intérêt, mais vu que je suis obligé de payer des factures et autres, je n'ai pas d'autre choix que de subir ça. Entre le patron qui bouge pas son cul de sa chaise et les surveillants qui se prennent pour les rois du monde alors qu'ils ont autant de mérite que nous, ce job est loin d'être excellent... Au moins on a droit à quelques pauses et ça c'est un bon côté. Pouvoir sortir de cet entrepôt et se foutre des moutons qui croient faire de bonnes affaires en face dans la galerie marchande, ça fait du bien parfois. Tous ces pigeons qui jettent leur argent comme si ce qu'ils achètent ici était exceptionnel parce qu'ils ont vu une pub affligeante en vantant les mérites. C'est juste ridicule.
Durant ces quelques minutes de distractions, je m'efforce de rester avec mes "collègues", histoire de me tenir au courant quand ils ont quelque chose d'intéressant à dire. Ce qui n'arrive pas souvent à vrai dire. La plus part du temps ils parlent de sports, de femmes et autres sujets inintéressants au possible. La majorité d'entre eux ne cultivent même pas leur don, ils se contente de leur routine et du peu d'amour propre que leur rapporte leur chèque mensuel. Moi qui pensait trouver des personnes singulière parmi les travailleurs j'ai dû me planter d'endroit. Finalement la sale gosse enflammée me manque, elle était marrante. Ce qui me fait penser que je n'ai pas eu de nouvelles d'elle. Peut-être qu'elle l'avait trop mauvaise d'avoir perdu, peut-être que je ne la reverrai jamais. Dommage, une seconde confrontation pourrait relever le niveau d'une journée comme celle-là.
La fin de la pause approchait, je jetais mon gobelet de café dans la poubelle, enfin à côté en fait. Je me suis baissé donc pour le récupérer et j'ai bien fait, une gerbe de flamme alla s'écraser à hauteur de tête dans le mur. Cette agression me visait pour sûr. Les autres restaient abasourdi tandis que je pensais savoir d'où et de qui cela venait. Et j'avais bien entendu raison. Devant la galerie marchande se trouvait la petite en rouge. Elle venait encore une fois d'essayer de me brûler.
"Retournez au taff, je serai pas long. Et si un superviseur pose une question, je suis bloqué aux chiottes."
Une fois que j'étais débarrassé des gêneurs, j'étais libre de me diriger vers la gamine. Elle paraissait aussi aimable que la dernière fois mais je me devais de la saluer tout de même. Arrivé à sa hauteur, je me préparais à un minimum d'agressivité de sa part et m'attendais donc à devoir me défendre. Ma toute nouvelle capacité risquait de m'être bien utile cette fois.
"On t'a jamais dit de ne pas jouer avec le feu jeune fille ?"
Ah, une bonne vieille réplique bien moisie digne d'un mauvais film d'action, rien de mieux pour engager une discussion. J'étais évidemment persuadé que cela n'allait pas lui plaire mais c'était aussi le but recherché. | |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 27 Juin 2016 - 8:37 | |
| Retourne dans la boue sale pédophile
La réponse a fusée, tandis que ce dernier ce rapprochait. Il n’était pas le seul d’ailleurs, de trop nombreuses têtes se tournaient vers nous, vers moi. Un affrontement entendais je, ici ? J’ai peur maman, elle fais peur la petite fille. Chut, la regarde pas. De telles paroles, cela m’a énervée. De telles paroles me donnaient envie de les frapper. J’ai serrée les poings, et les dents aussi, avant de provoquer une vague de feu, et d’'enflammer tous les alentours. Une vague comparable aux ondes de chocs, qu'aucun détenteurs de don ne chercha à éteindre. Ils s’enfuirent tous en hurlant. Pathétique. C’était ma nouvelle capacité, trouvée mardi dernier, quelques jours seulement après mon combat contre ce pruneau décérébré. Bon, en théorie, c’était cool, mais dans la pratique, j’avais juste enflammée les poubelles. Les poubelles, et tous les objets par terre dans un rayon de vingt mètres. C’était assez en tous cas pour le faire tomber, pour le prendre de cours. Et une fois tombé, devinez ce que j’ai fais. Je vous le donne dans le mille, j’ai continuée à le canarder. Des boules de feu, plus fortes, à mesure que je me rapprochais. Des boules de feu, plus puissantes, à mesure que ma colère augmentait. Je ne suis pourtant pas restée près de lui. Près de lui c’était dangereux, je le savais très bien pour avoir fait cette erreur la dernière fois.
Mais les boules de feu étaient inefficaces. Il me fallait autre chose. Quelque chose pour percer cette carapace. J’ai vivement regardée autour de moi, sans trop le lâcher des yeux. Tient, un bidon suspect à sept mettres. Ça me parlait bien ça, alors, sans arrêter mes attaques, je me suis rapprochée du combustible. Le prof d’histoire disait que dans les temps anciens, ils balançaient de l’huile bouillante sur leurs adversaires depuis le château fort. Cette histoire me plais, j’aime l’idée que ça a du leur faire super mal. Alors, j’ai pris le bidon, et le lui ai lancé. Comme un ballon, comme un cadeau. Préparant ma prochaine boule de feu pour le moment ou il réceptionnerai le bidon.
- Défripe toi bien, pruneau séché !
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 27 Juin 2016 - 14:50 | |
| Ah, elle n'avait pas perdu son amabilité depuis la dernière fois, ce qui me fit bien sourire d'ailleurs. Elle, en revanche, ne semblait pas contente du tout. Elle serra son petit poing et je vis les muscles de sa mâchoire se contracter. Elle n'allait pas tarder à attaquer. Elle n'avait visiblement pas peur d'impliquer tout le monde dans cette petite joute puérile. Cela pouvait bien devenir une sorte de tradition qui sait. Pour en revenir à sa petite pique, je dois bien avouer que mon comportement vis-à-vis d'elle pouvait prêter à confusion... Mais je ne m'en souciais pas à vrai dire, je n'avais rien fais à cette sale gosse. Bon à part l'avoir assommée, un soir, dans une ruelle sombre, rien de grave en soi. Bon ça aussi dis à voix haute cela pouvait porter à confusion. Mais encore une fois je n'en avais rien à faire.
Pendant que je m'approchais d'elle, je m'attendais à la voir s'enflammer ou à me balancer tout ce qu'elle avait en boule de feu et autres spécialités pyrotechniques qui sont les siennes. Tout en son et lumière, pour le plaisir des yeux des jeunes comme des plus vieux. Enfin ça c'est la théorie, parce la vague de feu qu'elle déclencha me surprit et ne plu pas vraiment aux passants qui s'enfuirent tous tels du gibier qui entend un coup de feu. Elle avait fait fort cette fois. Heureusement j'avais réussi à éviter les brûlure en échange de mon équilibre. Seulement une fois à terre elle ne m'a pas laissé le temps de me relever et de continuer notre joute verbale. Elle me pilonnait déjà je flammes. Heureusement qu'on se trouvait au dessus d'une roche bien dure et que j'avais de bons réflexes. J'avais levé un mur de pierre pour me protéger. J'avais ici le temps de souffler un peu et de la laisser s'épuiser. Cette fois elle ne fit pas l'erreur de s'approcher, m'empêchant de lui montrer mes supers gants de combats fais avec ce que j'ai sous la main. Tant pis, je me contenterai de lui lancer quelques projectiles de loin. Ses tirs constants m'empêchaient de regarder ce qu'elle était en train de faire, et je l'imaginais bien en train de préparer un sale coup. Et plutôt que d'attendre de m'en prendre plein la tête je préférais répliquer moi aussi, depuis mon abris.
J'envoyai une salve non pas de plomb mais de petites roche, comme s'ils sortaient d'une cartouche de fusils de chasse, couvrant ainsi une large zone. Avec cette agitation je ne pouvais pas me servir de mon lien avec la terre pour viser précisément et voir ce qu'elle mijotait. Alors que j'attendais de voir si j'allais la toucher avec cette attaque, j'entendis un bruit étrange. Comme si un objet en plastique ou quelque chose de similaire s'était trouvé sur le chemin de plusieurs petites roches. Ca sentait vraiment pas bon cette histoire. Aussi je fis le choix de sommairement bâtir un second mur, moins large et moins haut, à quelques centimètres du premier. De sorte qu'elle ne le vois pas et que, dans le cas où elle se croirait dans un film de M. Bay, je ne me retrouve pas sous le feu d'une explosion. A cause de tout cela je n'avais pas fais attention à sa punchline, ni d'ailleurs au résultat de mon tir. Je me suis dis que la prudence allait devoir être de mise et choisis de lancer une deuxième attaque, seulement cette fois je fis se soulever le sol par petit piliers du diamètre d'un ballon de football et de hauteurs variables ne dépassant cependant pas un mètre. J'espérais au moins la déséquilibrer, sinon la faire tomber.
"Attention à la marche petite peste !"
Oui, autant jouer le cliché du méchant de dessin animé jusqu'au bout contre cette gamine qui refuse de devenir un adulte. Ne me jugez pas, moi aussi je suis un petit enfant jovial sous cette carapace froide, on l'est tous plus ou moins non ? | |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Jeu 30 Juin 2016 - 10:43 | |
| Je suis tombée. Connard ! C’était quoi ce truc ? Lui aussi s’était amélioré ? L’éculé. Je me suis relevée, et l’ai regardée, folle de rage. Faisant réapparaître ma boule de feu, je n’avais pas vu arriver cette personne. A vrai dire, je ne savais même pas qu’elle était dans le coin.
Ingrid Meredith Coves ! Veuillez cesser immédiatement vos enfantillages. Si vous n’éteignez pas tout de suite cette boule de feu, vous allez avoir droit à la déculottée de votre vie. Du-je y perdre la vie ! Je me suis tu, et ai tourné la tête. Ma gouvernante. Que faisait t’ elle là. Elle semblait énervée en tout cas, et quand elle était énervée, ça m’agaçais. Pourquoi, tout simplement parce que son pouvoir était plus fort que le mien, et qu’elle arrivait à me maitrisser. Pas pour longtemps cela dit, jamais longtemps car j’étais plus petite, et plus rapide. Bien entendu, nos combats ne se faisaient jamais à la maison. Dans le pallier, tout au mieux.
Qu’es ce donc ? Un bidon d’huile ? Grands dieux Ingrid, vous avez rendez vous chez le psychiatre, et vous vous mettez en retard pour brûler quelqu’un ? C’est votre père qui va être content …
Awai, elle se la joue comme ça. Moi aussi je vais être emmerdante. Ma jolie, tu vas regretter de m’avoir abaissée à ce niveau. On abaisse pas Ingrid, même en étant une forte tête. Ingrid elle a toujours raison, point.
C’est pas mon père ! Et j’vais y aller, chez ton toubib, mais jveux qu’il vienne !
J’ai alors désignée tête de poireau. Pour les emmerder, tous les deux. Ils savaient a quoi ils s’exposaient s’ils refusaient de suivre mes directives, alors, je ne les aient pas attendus. J’ai continuée mon chemin, sans me retourner, et suis entrée dans la voiture de la gouvernante. Jouant avec une boule de feu, impunément, en la lui montrant impunément, pour qu’elle se décide à agir vite. L’autre n’allait pas tarder à craquer, je le savais. |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 1 Juil 2016 - 10:18 | |
| Dans l'agitation du combat, une voix s'éleva. Une voix féminine qui s'adressa à la sale gosse. Cette femme parlait étrangement bie et semblait avoir le dessus sur mon adversaire. J'ai alors sorti la tête de ma protection que j'ai dissous simultanément. Les deux se faisaient face et la gamine se faisait passer un savon. D'un coup j'entendis des mots qui ne plurent pas du tout. J'avais eu raison de me protéger doublement, elle comptait faire exploser un bidon d'huile sur ma tronche. Elle était vraiment pas tranquille, ce qui était marrant à vrai dire. J'observais la scène en ricanant, j'avais presque envie de lui envoyer une pique, si j'avais eu le temps en fait. En effet elle devait aller chez le psy sauf qu'elle posa une condition. Je devais y aller avec elle ?! Ma tête prit une teinte d'incompréhension la plus totale après ses paroles. Sans parler du fait qu'elle était tellement persuadée que j'allais venir qu'elle ne prit même pas la peine de nous attendre, elle alla s'installer dans une voiture, certainement celle de la femme qui nous avait interrompu.
"Non mais tu te prends pour qui sale gosse, j'ai des trucs à faire moi aussi, genre travailler. J'ai bien voulu m'arrêter et me mettre sur la tronche avec toi parce que je savais que je n'en n'aurais pas pour longtemps mais là je voudrais quand même ne pas perdre mon taff je te signale !"
Non mais c'est vrai, c'est pas parce qu'à douze ans on n'a aucune obligation que c'est vrai tout le temps. Attendez, mais qu'est-ce que je raconte moi là ? J'ai le choix entre envoyer mon patron se faire mettre pour aller voir une séance de psy de cette merdeuse ou retourner travailler comme un esclave pour un salaire de misère. Bon bah va pour la séance de psy alors. Avant ça je voulais m'adresser à la dame qui était apparue quelques secondes plus tôt.
"Dites, je sais pas qui vous êtes pour cette gosse, mais son éducation c'est pas ça hein, vous vous êtes plantés quelque part je tiens à vous le dire."
Je m'approchais de la voiture après ces sages paroles avec un sourire aux lèvres. Tant pis pour ce job, j'en trouverai un autre au pire, sinon j'inventerai un bobard pour justifier ma disparition. De toute façon je fais ce travail ingrat juste parce que je ne peux m'y dérober sans bonne raison. En voilà une toute trouvée de raison pour une fois. En plus j'étais sûr de bien m'amuser et de ne pas me flinguer le dos donc c'était parfait. | |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 1 Juil 2016 - 12:26 | |
| La gouvernante soupira bruyamment, voyant sa petite protégée commencer à s’agiter. Dans un instant, elle allait brûler les sièges, et détruire sa voiture. La jeune femme décida donc d'emboîter le pas à l’homme qu’Ingrid avait choisit. Heureuse que ce dernier accepte. Qu’il ne se pose pas tant de questions. A si tient, il réclamait des explications sur son éducation. Que répondre à cela, la vérité ? Pourquoi pas, après, tout, elle était déjà lasse de cette enfant, et aurait bien eu besoin d’un tiers pour l’épauler, et la conseiller sur les démarches à suivre. Avoir pour protégée une telle gosse, il fallait vraiment avoir un karma de merde.
Elle est comme ça depuis qu’il l’a récupérée. Je sais pas pourquoi il l’a fait d’ailleurs, cette gosse est une psychopathe en devenir, et si encore il n’y avait que ça ! Il a aussi prit la grande soeur, à croire qu’il aime les cas désespérés, c’est incroyable. Si vous trouvez que cette enfant a un problème, attendez de voir l’autre. L’autre, c’est un également un sacré morceau. D’ailleurs, il faut qu’on passe la voir à l'hôpital. On va faire un détour la bas si ça vous dérange pas.
Quand elle eu fini sa dernière phrase, ils étaient près de la voiture. Elle entra dans la voiture, neuve hein, la bagnole, car monsieur l’avait mise à disposition pour qu’on puisse chercher ses filles. Il ne laissait jamais rien au hasard quand il s’agissait d’elles. Cela ne faisait qu’une semaine qu’elle était à son service, et la gouvernante se demandait déjà pourquoi il gaspillait autant d’énergie avec elles. Étaient t’ elles vraiment affiliées avec lui ? Parce que si oui, c’était lui qui n’avait pas de chance dans l’histoire. Mais genre, vraiment pas. Enfin, c’était des détails auquel elle ne voulait pas penser. A vrai dire, on ne la payait pas pour penser, on la payait pour surveiller.
Ingrid, après ton entretient, on va voir Osnate. Pour lui apporter ses devoirs.
Et comme attendu, l’autre rétorqua immédiatement qu’elle refusait, car cette arabe, oui, Ingrid pouvait tenir des propos racistes au meilleur de sa forme, lui cassait trop les couilles. Quel vocabulaire, la gouvernante en aurait soupirée tellement cela finissait par ne plus la choquer. démarrant la voiture, elle chercha rapidement dans son sac les devoirs en questions, et vérifia une dernière fois qu’ils étaient bien là. Ingrid aurait très bien pu les brûler, par simple caprice. Ce fut donc rassurée qu’elle les plaça sur le tableau de bord. Bien en vus. Puis, elle démarra la caisse et se dirigea vers le cabinet du pedopsychiatre.
Rha. Excusez moi de vous embarquer la dedans, je suis nouvelle, j’ai encore du mal avec elles. Je vous parle de choses privées, et vous bassine avec. Pardonnez moi.
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 1 Juil 2016 - 15:50 | |
| Ah, voilà que ma question presque innocente m'apprenait des choses intéressantes. Elle avait donc été adoptée la sale gosse. Sa soeur aussi il semblait. Voilà pourquoi elle était exécrable. Pour le moment la relation de la dame n'était pas très claire vis-à-vis de la gamine et j'avais du mal à comprendre pourquoi c'était elle qui devait s'en occuper. Elle n'avait pas les épaules pour la supporter et la gérer. Je ne comprenais aussi toujours pas en quoi la fameuse soeur était un cas désespérée. Etait-elle comme celle avec qui je me mettais régulièrement sur la tronche ou bien était-ce différent ? J'allais de toute façon bien m'en rendre compte.
"Ca ne me dérange pas le moins du monde, je suis loin d'avoir une vie bien remplie."
Je l'avoue, je n'avais pas été très honnête. Enfin si mais disons plutôt que c'était en grande partie la curiosité qui me poussait à venir, plus que le fait qu'elle l'avait exigé. De toute façon personne ne devrait jamais exiger quoi que ce soit, ce n'est pas correct. Je m'installai ensuite dans le véhicule, à l'avant sur la place passager. D'ailleurs je me rendais maintenant compte que je connaissais son prénom. Ingrid, un prénom que je n'avais pas entendu souvent jusqu'à maintenant. Bref, quoi qu'il en soit, la dame annonça que l'on irait voir la soeur pour une histoire de devoir, ce qui ne plu pas du tout à la peste installée à l'arrière. On fini par partir en direction du lieu de rendez-vous. Ainsi, si je me fiais à la dernière phrase prononcée, elle devait être une sorte de nounou qui s'occupe des filles à priori.
"Ne vous en faites pas, son sale caractère m'amuse bien moi"
Puis je me tournais vers la banquette arrière histoire de charrier son occupante gentiment. Je ne pouvais pas m'en empêcher, je suppose que mon côté gamin se sublimait quand j'étais avec elle. Ou peut être que j'avais besoin de décompresser à cause de mon taff pourri.
"Alors comme ça ton petit nom c'est Ingrid, ça ne te va pas c'est beaucoup trop mignon comme prénom."
Je vous l'accorde, ce n'est pas de haute voltige mais je me suis dis que ça ferait son petit effet. D'un autre côté il me suffisait d'ouvrir la bouche et de ne prononcer ne serait-ce que quelques mots pour qu'elle m'insulte. Je me retournais vers l'avant et attendais soit un début de conversation, soit un reproche de la jeune fille. La 'nounou' ne m'inspirait rien, elle faisait juste son job et ne cherchait pas à comprendre plus que ce qu'on lui disait. Elle ne m'intéressait pas. La seule qui retenait mon attention était la fille de feu et sa soeur que j'allais rencontrer. Je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions à leur sujet. J'avais hâte d'en savoir plus. D'un autre côté, peut être que j'arriverais à me faire embaucher en fait si je fais bonne impression. Ce serait clairement mieux que de transporter des caisses et certainement mieux payé si je me fiais à la voiture dans laquelle je me trouvais. Je souriais en réfléchissant, il y avait un coup à jouer. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 1 Juil 2016 - 18:52 | |
| La gouvernante sourit doucement. Si cela l’amusait tant, c’était certainement parce qu’il n’avait pas à se les coltiner h/24. Il déchanterait vite, à sa place. Entre la suicidaire et l’auto destructrice, une chose était sure, les journées étaient bien remplies. Voir cet idiot penser à bien la faisait rire, elle, ça faisait une semaine qu’elle était là, et elle en avait suffisamment vue pour le reste de sa vie. Que pensait t’ il être, avec ses grands airs. Comme tous les autres, il allait simplement baisser les bras. Alors oui, son sourire se voulait un peu moqueur, un peu condescendant, mais ce n’était pas par méchanceté. Elle savait juste ce que lui même ignorait.
- Fermes là le pruneau. Tu pues de la gueule.
Ingrid, toujours autant de grâce et de delicatesse. Un vrai petit monstre celle la, un monstre qui d’ailleurs, ne les écoutaient déjà plus et qui fouillait dans son sac, sûrement à la recherche de sa console portable. Pour jouer à un jeu qui l’occupera quelques minutes. Des instants volés, grappillés, sur lesquels la gouvernante attitrée n’allait pas cracher. Alors, quand la musique entêtante inonda l’habitable, elle ne fit rien, non rien, pour lui demander de baisser le volume. Se contentant de rouler un peu plus vite, pour arriver un peu plus tôt.
Arrivées sur le parking, la petite peste aux cheveux roses ne les attendit bien sur pas, et descendit, pour aller à son rendez vous chez le psy. La réceptionniste était habituée maintenant, cela n’allait pas la choquer, et puis, elle en avait vue d’autres. Ingrid avait beau être impressionnante, elle n’avait que douze ans. Chose que beaucoup de gens semblaient accepter comme un fait, et non comme une fatalité. Soupirant, elle ferma la voiture, avant de se diriger elle même vers le cabinet.
- Je pense pas que ça doit arriver souvent.
S'arrêtant dans la salle d’attente, la gouvernante prit un magazine, et passa directement aux mots croisés. Entendant Ingrid claquer la porte de l’autre coté des murs insonorisés. Un petit espace qui les séparaient, qui les maintenaient hors des pouvoirs de vent qui pouvait tout révéler aux oreilles indiscrètes. Sortant un stylo de son sac, alors qu’elle prenait une pause dans son récit, elle se plaça à l’autre bout, loin de lui, puis continua. .
Même pour agacer les gens, elle est pas du genre à choisir quelqu’un. Quel genre de personne êtes vous, pour avoir retenu son attention ?
La dernière question était sérieuse, et elle avait levée les yeux de son magazine pour le dévisager. Qui était t ’il, que voulait t’ il, et surtout, que savait t’ il. C’était là ce qu’elle cherchait à comprendre. |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 1 Juil 2016 - 20:59 | |
| Comme attendu, Ingrid répondit avec tact et finesse. Hormis cela, le voyage se déroula tranquillement, bercé par le seul bruit de la console portable de la jeune fille. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais plus touché à l'un de ces trucs. Il faut dire qu'en vivant dans la rue, on n'a pas forcément le luxe de s'en payer une. En tout cas les musiques sont toujours aussi répétitives et prises de tête pour les non-initiés, en tout cas la gouvernante ne semblait pas l'aimer et cela me faisait bien sourire. Elle devait vraiment être au bout du rouleau pour ne même plus chercher la confrontation. La vitesse augmenta aussi quelque peu, juste au dessus de la limite autorisée en fait.
*Eh bien gamine, tu dois vraiment pas être facile à vivre. J'ai bien fait de pas te ramener à l'appart la première fois, j'aurais pu m'asseoir gentiment sur ma caution moi.*
La sale gosse ne prit pas la peine de nous attendre, elle devait être pressée que cette séance se termine je suppose. Elle ne s'arrêta pas non plus à la réception. Certainement était-ce devenu une habitude. On fini par la suivre dans le bâtiment mais en s'arrêtant dans la salle d'attente. Je me contentai de m'asseoir sur une chaise au hasard, de croiser les bras et laisser ma tête retomber en arrière. Enfin jusqu'à ce qu'elle me pose une question en fait, une question qui j'en suis sûr n'était pas innocente du tout.
"Je ne pense pas avoir fait grand chose, je lui ai juste tenu tête une fois et j'ai essayé de discuter avec elle, sans grand succès bien évidemment."
Je sais ce que vous vous dites, j'ai pas précisé mes scarifications qui avaient eu l'air de l'intéressé. Mais je m'en fous, je choisis ce que je dois lui dire, et tant que j'aurai pas un peu plus d'estime et de confiance en elle, je choisirai soigneusement mes mots. Je me doutais que cette réponse ne lui suffirait pas, aussi je me préparais à répondre à au moins une autre question de sa part. Dans le même temps je me demandais s'il ne valait mieux pas que je dirige la discussion tout compte fait.
"Vous savez, je n'ai rien d'extraordinaire. Je suis juste un mec un peu dingue, et j'ai la tête dure, c'est peut être ça qui lui a plu."
On va voir ce qu'elle a à répondre à ça, voir si elle croit à ma banalité ou non. | |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 1 Juil 2016 - 21:59 | |
| Ils lui tiennent tous tête. Elle a douze ans, personne ne la prend au sérieux, pas même vous, pas même moi. Ça ne l'empêche pas de tous les envoyer bouler. Ingrid n’aime pas les têtes dures, Ingrid n’aime personne.
Elle n’avait pas levée le nez de son mot croisé, et plia ses jambes, en bougeant un peu. Relevant sa jupe sur ses jambes galbées. La bas, la gosse devait être en train de parler. Enfin non, parce qu’elle refusait de se confier. Les docteurs étaient formels, à peine entrée, la petite repliait ses bras sous ses aisselles et fermait la bouche façon velcro. Comme une gosse qui boude parce qu’on lui a confisqué son jouet préféré. Une fois, chez un autre docteur, pas celui là heureusement, ce dernier lui avait posé des questions trop personnelles, et elle s’était mise à hurler, puis à essayer de le tuer. Elle avait presque réussie, en lui balançant des boules de feu si fort qu’il avait du se réfugier près de la fenêtre. Il s’était rendu compte que c’était une mauvaise idée au moment même ou elle l’avait poussé par dessus bord. Sans ses pouvoirs, c’était foutu. Mais bon, il avait survécu à cette rencontre, c’était le principal, et puis bien sur, le papa Coves a tout fait pour étouffer l’affaire.
Traumatisé le doc, Ingrid à officiellement été radiée de ses patients. Et il fallait en trouver un autre, puis encore un autre quand le second avait flanché. La gouvernante avait lue le dossier, c’était presque comme si elle y avait été. Effroyable. Parfois, elle se croyait dans un film de série B, ou une télé réalité. Un canular quoi. Parce que cette réalité était vraiment difficile à avaler. Alors, quand elle avait décidée de le ramener, lui, celui qu’elle appelait pruneau, la gouvernante n’en avait pas crue ses oreilles. En y réfléchissant, parce qu’elle n’avait pas réfléchie dans la voiture, trop occupée qu’elle était à conduire, la jeune femme trouvait ça louche. Qu’une gosse aussi ignoble qu’ Ingrid décide de pourrir un parfait inconnu ne l’étonnait pas plus que ça. Mais l’employée avait une intuition. La petite fille l’avait consciemment laissé rentrer dans son cercle privé, elle avait fait le premier pas. Il y avait un truc avec lui, et peut être pas quelque chose de bien. Elle n’en était pas encore sure, il lui fallait plus de temps, mais il y avait quelque chose.
Je ne comprend vraiment pas. Pourquoi vous.... je suis la, son père est la, et pourtant, c’est vous qu’elle a choisit de faire rentrer. Qui êtes vous ?
La première des phrases avait été dite sur un ton rêveur, la gouvernante se parlait à elle même. La seconde par contre, était clairement accusatrice. Elle voulait des réponses, et pas seulement des choses vagues comme cette histoire de tête dure et de stupidité. |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 2 Juil 2016 - 0:47 | |
| Tiens, cette bonne femme n'avait pas spécialement tort dans ses paroles. Bien que le fait que je ne connaisse pas très bien la sale gosse ne me permettait pas d'en savoir autant sur elle que celle là et je devais sûrement avoir été trahi par ça d'ailleurs. Après je ne sais pas si son attitude visait à me séduire ou à me délier la langue mais elle se plantait le doigt dans l'oeil, je n'étais pas de ce genre là. Elle semblait beaucoup réfléchir, j'avais dû l'intriguer, elle devait se poser bien des questions sur moi et ma relation avec la sale gosse qui se trouvait pour le moment dans la salle d'à côté. Seulement, quelque chose me dérangeait dans ses paroles, et cette chose était la raison de son comportement je pense. Maintenant que j'y réfléchissais cela avait du sens. Elle déteste les adultes, ne veut pas grandir et détruit tout ce qui la contrarie. Et dans le même temps, personne ne la prend au sérieux, ne la considère réellement. La preuve c'est qu'il semble que je sois le seul à m'être présenté à elle comme un égal, à ne pas lui avoir donné d'ordre ou fait sentir d'obligations. Tout ce que j'ai fais c'est m'intéresser à elle et me battre avec elle. C'est ce que personne ne semble comprendre, elle demande juste un peu d'attention et de considération, sans jamais l'avouer bien sûr. Tout cela m'énervait un peu au final, pauvre gamine.
C'est alors qu'elle reprit la parole, d'abord pour elle-même semble-t-il, puis à mon égard. Qui je suis ? Ma pauvre fille, si tu savais réellement qui je suis, tu ne me laisserais jamais approcher Ingrid. Si jamais le papa l'apprenait, je pense que j'aurais aussi besoin de faire gaffe à mes fesses. Or je compte pas lâcher l'affaire, je devais la jouer fine cette fois. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas entrainé à bien choisir mes mots et a parler comme un type respectable. Quoi qu'un trop gros changement de comportement serait suspect. Bon ben on va se la jouer décontracté.
"Qui je suis ? Personne en fait, enfin dans le sens où je suis juste un type qui se lève le matin et qui se couche le soir. Et après pendant la journée je fais ce que j'ai à faire. C'est tout. Et ce qu'il y a de bien c'est que je trouve Ingrid intéressante, autant dans son attitude que dans ce qui l'a amenée à devenir ainsi. Et je suis sincère, cette gamine est non seulement une incomprise visiblement, mais aurait en plus pas mal de chose à apprendre à un paquet de gens. Maintenant je ne sais pas pour quelle raison elle a choisit de m'accorder de l'importance, je ne comprends pas son choix donc je ne peux vous l'expliquer."
J'étais resté parfaitement calme en parlant, fixant la gouvernante droit dans les yeux. Je voulais lui montrer clairement que je ne représentais pas une menace. Car de fait je n'en suis pas une, je suis une sorte de défouloir pour sale gosse. Et ça ne me dérange pas le moins du monde. En effet, cela rythme un peu ma vie et me permet de m'entrainer en combat réel contre des utilisateurs de dons. Bien sûr cela n'a rien à voir avec un combattant chevronné mais c'est toujours bon à prendre. Et puis de toute façon même si cela ne lui convient pas je m'en fous, je fais et ferai toujours ce que je veux. | |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 2 Juil 2016 - 11:57 | |
| La gouvernante ne releva pas ses paroles. A vrai dire, elle le fit, oui, mais ne le montra pas. Il avait raison, et elle ne savait quoi répondre. Quelques instants plus tard, un bruit de tocage se fit entendre, et le docteur en chef se présenta, lui serrant la main et souriant, comme d’habitude. La jeune femme leva un sourcil, et l’autre secoua la tête. Non, aujourd’hui encore, Ingrid n’avait pas parlée. D’ailleurs, il leurs indiqua qu’elle était partie devant, il n’y avait donc plus de temps à perdre. La gouvernante se leva, fit signe à l’autre de s’approcher, et alla directement à la réception ou elle paya la note. Une putain de note pour une enfant qui refusait de parler. Enfin, au moins, elle ne refusait pas venir, c’était déjà ça. Sortant du cabinet, la gouvernante prit un peu à partit le jeune homme.
- Nous allons voir Osnate, voulez vous rester dans la salle d’attente avec Ingrid ?
Elle entra dans la voiture, et la petite fille, collée à sa console, lui emboîta le pas sans parler. Cette dernière refusait de voir celle que Coves appelait sa soeur. Entre les deux, ce n’était vraiment pas l’amour fou, cela la fit soupirer. Garant la voiture sur le parking de l'hôpital, Ingrid rangea son jouet, et lui emboîta le pas. L'hôpital et les medecins avaient ce don sur elle, celui de lui faire fermer sa grande gueule, et la gouvernante s’en réjouissait intérieurement. Après tous, c’était pas tous les jours qu’elles rendaient visite à Osnate, ou qu’elles allaient chez le psy, ce répit ne durait donc jamais longtemps. Il fallait en profiter.
Elles arrivèrent dans le hall, et demandèrent si Rouhama était dans sa chambre. Nope, elle était en pleine séance de rééducation. Ils pouvaient aller la voir, après tout, la petite était une patiente VIP. On ne refusait rien à monsieur Coves, pas même les chambres les plus luxueuses, les plus coûteuses de l'hôpital. Ingrid grogna, mais la gouvernante la fit taire d’un regard acéré. Bon, la petite, en guise de réponse, cracha sur ses chaussures, mais la jeune femme se contenta de fermer les yeux et de soupirer pour essayer de se calmer. Puis, sans les attendre alla en salle de réeducation. Tant pis, les deux allaient l’attendre devant, et puis, si l’autre était un kidnappeur, ce serait tout benef. Ingrid disparaîtrait et tous le monde serait content. A vrai dire, elle l'espérait secrètement, même Coves lui dirait merci. Enfin, c’était Ingrid. Ingrid, une gamine de douze ans qui allait lui faire la tête au carré à la moindre occasion, non, la gouvernante ne craignait pas pour sa vie. Elle craignait pour l’autre.
- Oh, flûte ! J’ai oubliée mes documents dans la voiture ... |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 4 Juil 2016 - 9:23 | |
| Je lui avais finalement cloué le bec à celle-ci. Je dois bien avouer que j'étais plutôt fier et soulagé, si j'avais raconté toute la vérité elle aurait certainement voulu faire pression sur moi pour que j'arrête de trainer autour d'Ingrid. En parlant de celle-là d'ailleurs, quelques minutes plus tard un doc entra dans la salle. S'engagea alors une discussion non verbale entre les deux personnes présentes avec moi. La dame me fit signe d'y aller, la gamine n'avait pas du nous attendre comme à l'aller. Elle se chargea de payer la note pendant que je jetais un oeil à l'extérieur. En sortant, la gouvernante me demanda si je voulais rester avec la gosse pendant qu'elle allait voir sa soeur. J'hochai de la tête pour signifier que cela ne me dérangeait pas. D'ailleurs elle fut étrangement silencieuse et calme sur tout le trajet, ainsi qu'à l'hôpital.
Rouhama ? Ce serait donc le nom de cette famille recomposée alors ? Je demanderai à la sale gosse en attendant que l'autre ait fini ce qu'elle a à faire. Alors qu'on s'installait pour attendre la fin de la consultation, la femme nous passa devant, retournant au parking, marmonnant qu'elle avait oublié les documents. J'en profitai pour tenter de parler avec la sale gosse.
"Dis moi elle à l'air bien pète-noix ta tutrice, j'imagine que tu lui fais la misère comme c'est pas permis non ?"
En fait je ne m'attendais pas vraiment à une réponse de sa part, mais je voulais voir ce qu'elle pensait et surtout je commençais à m'ennuyer moi, quand elle m'avait désignée pour venir avec elles je m'attendais à ce qu'on se mette sur la tronche joyeusement... Au lieu de ça on voyageait de clinique en hôpital et on attendait sans rien faire de constructif. Je ne pouvais même pas m'entrainer un peu à cause du fait que je n'avais pas de roche sous la main. Néanmoins je restait là, pensif et espérant que la situation devienne plus amusante d'une façon ou d'une autre. Mais avant de laisser le temps à Ingrid de s'exprimer, je repris la parole.
"Je pourrais t'apprendre à te battre si tu veux, tu as du potentiel je le sens."
J'étais tout à fait honnête avec cette proposition, Elle a ce qu'il faut pour devenir puissante, il ne lui manque plus que la maîtrise et un peu d'expérience à mon sens. Bien sûr je m'attendais encore une fois à un refus et à me faire envoyer paitre, mais si je la battais encore quelques fois soit elle accepterait, soit sa fierté la ferait s'entraîner d'autant plus. Alors soit je deviendrai le vieux maître soit le rival à battre. Ca m'allait comme situation, car cela me pousserait aussi à toujours m'améliorer et recherché de nouvelles limites à franchir. Son manteau de feu m'avait déjà inspiré mes gants de pierre. Et bien que je ne les ai pas encore testé face à elle, j'en étais plutôt fier à vrai dire. Bref, dans tous les cas la situation avancerait, que ce soit d'elle même ou avec un petit coup de pouce de temps à autres. | |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Mar 12 Juil 2016 - 14:41 | |
| Ingrid ne parla pas. Elle ne chercha même pas à lui répondre. A vrai dire, elle commença à se ronger les ongles. Chose relativement rare pour avoir le mérite d’être expliqué. Elle détestait les hôpitaux, et cela la stressait d’être coincée dedans. Si elle était si calme, c’était parce qu’elle pouvait exploser d’un moment à l’autre. Exploser, mais différemment de toutes les fois ou on l’avait vue s’énerver. Exploser, et devenir un véritable monstre. Pas comme quand elle piquait ses crises, et n’en gardait que le caractère. La petite fille détestait les hôpitaux, et était une boule de nerfs, encore plus à fleur de peau, à l'intérieur. Sans bouger de sa chaise, elle commençait même à taper du pied. Mais ça, c’était avant qu’il ne lui pose cette question stupide. Cette question d’on la réponse tombait tellement sous le sens qu’ Ingrid lui aurait bien dit d’aller se faire cuire un oeuf. Au moment ou elle allait lui répondre cela donc, elle leva les yeux. Elle leva les yeux, et vit son regard. Quelque chose dedans l'empêcha d’être méchante, peut être parce qu’il semblait vraiment penser ce qu’il disait. Peut être parce qu’il ne la regardait pas comme on regarde une enfant de douze ans habituellement. Alors, elle ouvrit la bouche, mais ne parla pas. Elle ouvrit la bouche, se ravisa, puis décida de le lui expliquer clairement. Pas gentiment, mais clairement. Hey, dans la vie on peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
- Cherche pas. Tes un adulte. J’aime pas les adultes.
Puis elle continua à taper du pied. Se demandant ou était l’abrutie qui lui servait de soeur adoptive. La voila qui arrivait, poussée dans son fauteuil roulant par un médecin en blouse blanche. Encore un truc qu’ Ingrid détestait d’ailleurs, les blouses blanches. Elle semblait exténuée, avec tous ces tuyaux qui lui sortait de partout. Un dans le nez, l’autre dans le bras et une poche d’urine. Rien que ça. Mais c’était le prix à payer pour avoir essayée de se suicider. Cette fille était tarée. Tarée, mais incroyablement faible. Ratatinée, elle semblait encore plus fragile, sa maigreur ressortait de toutes parts maintenant qu’on pouvait voir ses membres flotter dans sa tenue. Même sa peau mate semblait cireuse. Un cadavre. Ingrid avait devant elle un cadavre.
- Je vous ramène Osnate.
Elle avait pourtant sur les genoux une créature endormie, une boule de poils noirs enroulée sur elle même, qui ronronnait doucement. Plus grosse qu’un chat, il était pourtant difficile de définir ce qu’elle était, après tout, elle aussi était repliée sur elle même. La seule chose visible d’elle était deux petites ailes, elle montrait son dos au reste de l’assemblée. Grondecho. Ingrid détestait cette créature. Pourquoi Osnate en avait t’ elle une et pas elle. Cette fille ne servait à rien, elle n’en avait pas besoin. |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 18 Juil 2016 - 9:34 | |
| Alors que je lui parlais je remarquais qu'elle se rongeait les ongles et avait la bougeotte. Le milieu hospitalier ne la mettait pas à l'aise, c'était clair comme de l'eau de roche. Encore quelque chose qu'il me faudrait peut être éclaircir, pourquoi cette inquiétude ? Une autre surprise arriva lorsqu'elle ne m'envoya pas sur les roses après ma proposition, au contraire elle répondit calmement et sans brimades. Je suis un adulte donc elle ne m'aime pas, c'était aussi simple que cela. J'avais peut être moyen de lui faire comprendre que cela n'avait aucune importance, que ça ne signifiait rien le fait que j'ai atteint l'âge légal dans tous les pays du globe. Enfin j'aurais bien aimé au moins essayer, mais avant que je n'ouvre la bouche je fus coupé dans mon élan par un homme en blouse blanche poussant une jeune fille en fauteuil. Il dit nous ramener Osnate. Alors c'était elle la soeur adorée de la petite peste ? Elle paraissait bien faible et maladive. Elle avait les joues creusées et semblait toute maigre dans ses habits d'hôpitaux trop grands. A la voir ainsi je ne comprenais pas la gouvernante qui me disait qu'elle était pire qu'Ingrid. Je ne comprenais pas comment cette inoffensive petite brune pouvait causer plus de problèmes que la petite pyromane capricieuse avec qui je m'étais battu un peu plus tôt. La seconde chose qui attira mon regard fut l'animal couché en boule sur ses genoux. Il me semblait que les lieux de santé comme celui ou l'on se trouvait étaient assez strictes là dessus, je me demandais pourquoi elle avait été autorisée à l'emmener avec elle. Avec mes réflexions je me rendis compte que je ne m'étais pas présenté et que personne n'avait parlé pour le moment. Puisqu'il fallait commencer quelque part, autant que cela soit moi qui pose la première pierre.
"Bonjour Osnate, je m'appelle Shultz, je suis un... 'compagnon de jeu' de ta soeur si je puis dire."
C'est vrai que je me suis lancé sans trop réfléchir, je ne savais pas trop comment me désigner auprès d'elle. Mais en fait c'était une assez bonne description en soi, c'était assez proche de la vérité. D'un autre côté je jetais un oeil à la soeur en question parce que j'étais persuadé que la façon de le dire allait provoquer une réaction chez elle. Mais en même temps nous ne jouions pas vraiment, dans la mesure où elle essaye perpétuellement de me tuer. Une petite précision s'imposait donc.
"En fait ce n'est pas vraiment un jeu, mais elle s'est mit en tête de me tuer, du moins c'est l'impression que j'ai."
Là on était plus proche des faits. Qui plus est, elle se vexera moins avec cette précision que si je m'étais arrêté au fait que nous jouions ensemble. Puisqu'elle semble vouloir être prise au sérieux autant le faire. Et puis je la prends au sérieux, à sa façon d'agir et de parler, d'haïr les adultes et tout le reste, on se rend vite compte qu'à un moment de son passé elle en a bavé. C'est assez consternant de voir qu'en même pas 15 ans elle en est venue à apprécier les humains autant que moi. Décidément, vivement que je gagne en puissance, la Terre à besoin que quelqu'un fasse le grand nettoyage de printemps.
Je restais assis là, face à la demoiselle que l'on venait de nous apporter, attendant que quelqu'un prenne la parole et brise ce silence. Dans le même temps je me demandais ce que faisait la gouvernante qui était sensée surveillée ces gamines. Cette tâche était visiblement trop compliquée pour elle et elle devait profiter de ce petit moment pour souffler et peut être se griller une clope. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 12 Aoû 2016 - 1:14 | |
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Je m'excuse du retard >< je suis désolée, vraiment
Ingrid regarda sa sœur. Elle n'avait pas réagit aux paroles du jeune homme. Se contentant de respirer bruyamment au travers de sa bouteille d'oxygène. Respiration rauque. Malade. Désagréable. Cela la mettait mal à l'aise. Encore une chose suffisamment rare pour être mentionnée. Il fallait comprendre qu' Ingrid avait beau détester cette femme, autant sa compagnie la terrifiait. Combiné à leurs présences dans un hôpital, cela ne lui donnait qu'une envie, fuir. Fuir, et tuer Osnate dans le même élan. Et bien sur, brûler le bâtiment, pour ne pas faire les choses à moitié.
- Quatre. Sans magie.
La petite fille déglutit. Quatre. C'était le nombre de scénarios possibles pour la tuer. Un jeu à elles, quand elles se rencontraient. Cela faisait longtemps qu'elles y jouaient, mais d'habitude, ce n'était jamais Osnate qui commençait les hostilités. Ce n'était pas bon. Sa sœur était dans un mauvais jour. Quelque chose avait du la contrarier. Alors, toujours sur ses gardes, Ingrid répondit, agressive, mais quelques peu prudente.
- Moi j'ai six.
Elle regarda le pruneau. Il ne devait pas savoir ce qui se passait, et un instant, vraiment court l'instant hein, elle regretta de l'avoir entraînée dans ce traquenard. Il ne comprenait pas leurs conversation, n'y même les enjeux qu'elle pouvait avoir. Elle le regarda donc et Osnate le vit. Elle resta un long moment à les regarder, puis soupira et tendit une main vers elle. Aussitôt ingrid fit un bond en arrière.
- Pruneau, recule !
Son ton n'était que panique et colère. Pas pour lui, mais pour elle. Lui, elle n'en avait rien à faire. Mais elle, elle allait prendre cher. Doucement une ombre se dessina autours d'Osnate, une ombre qui se divisa en plusieurs formes floues. D’immenses félins fantomatiques d'on les pattes et la queue se perdaient dans le sol devenu noir. Des tigres. Une armée de tigres.
- Je suis limité par ma condition.
Une colère sourde monta en elle. C'était de la provocation là. Une putain de provocation. Elle se prenait pour qui celle là. Ingrid détestait qu'on se moque d'elle, et là, Osnate s'y essayait clairement. Des étincelles crépitant autours de ses doigts, elle fit un pas en avant. Oubliant même son guide, le pruneau, qui était toujours spectateur de cet horrible prestation.
- Jvais te la faire bouffer ta condition.
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Ven 19 Aoû 2016 - 22:29 | |
| Une étrange scène suivit mes paroles, les deux soeurs se fixèrent avant que la plus vieille ne prenne la parole. Cependant je restais dans le flou le plus total. Quatre ? Six ? Sans magie ? Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Ca n'avait aucun sens, du moins jusqu'à ce que l'ainée lève son bras de l'accoudoir de sa chaise. Visiblement cela inquiéta suffisamment Ingrid pour qu'elle me crie un avertissement. Qu'est-ce qu'elle craignait tant ? Et surtout, qu'est-ce qui lui prenait de s'inquiéter pour ma santé ? Je compris bien vite ce qui lui prenait, des ombres sortirent de nulle part pour se diriger vers moi et la gamine. Au fur et à mesure qu'elles approchaient, leurs formes se dessinèrent plus précisément, des fauves se jetaient sur moi. Pas le temps de réfléchir et à ce moment là je me suis rappelé de ma mesure préventive, au cas où je me retrouverais sans roche à disposition.
Je me jetais sur le côté tout en faisant jouer mes doigts. Des roches de différentes tailles sortirent de ma manche. Je m'en servis pour me protéger du tigre qui m'avais suivi, le frappant de toute part jusqu'à ce qu'il se dissipe. Je savais néanmoins que ça n'allait pas suffire, elle est plus puissante que moi c'est un fait et j'ai du bol qu'elle soit diminuée par son état de santé. Ingrid était hors d'elle et pour préserver la sécurité de tout le monde je devais les calmer toutes les deux. Pas le choix je devais utiliser toute la roche stockée sous mon imper'. Pour vous lecteur qui découvrez mon as caché, j'ai disséminé des plaques de roche sous mon grand manteau, tel une armure de plaques rocheuses. Donc, pour en revenir aux choses sérieuses, je me retrouvais maintenant avec une quantité non négligeable de roches et une idée bien précise, immobiliser les deux perturbatrices. Y'en à une en fauteuil, si j'arrive à ne pas être vu ça suffira, mais la gamine est du genre à gigoter donc il va falloir trouver autre chose, ou bien m'assurer qu'elle ne puisse rien faire. Elles semblaient concentrées sur le fait de se taper dessus, m'ignorant à moitié. Seulement le gros souci c'est qu'elles ne font attention à rien, en quelque seconde l'hôpital était devenu un vrai champs de bataille, je devais changer de plan, j'ai pas le temps de les immobiliser.
Une idée me vient alors, je dois perturber leur petit combat, faire en sorte qu'elles m'écoutent trente secondes. Je réduis toute ma roche en fine poussière que j'envoie alors tourbillonner autour des deux jeunes filles, créant deux minuscules tempêtes de sables très localisées. Je me jette entre les deux et crie bien fort pour être sûr de me faire entendre.
"Écoutez moi bien vous deux ! Vous allez sortir d'ici tout de suite ou je m'occupe de vous sortir moi même !"
Je me mis alors à les regarder de travers toutes les deux afin de bien montrer que je ne plaisantais pas, si elle voulez me voir m'énerver elles risquaient fort d'être servies si elles ne s'exécutaient pas. Je ne dois pas flancher et me relâcher, je dois les faire sortir au moins, dehors je serai en pleine possession de mes moyens et j'arriverai peut être à les calmer. Pour l'instant j'étais limité et il y avait beaucoup de victimes collatérales potentielles.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 21 Aoû 2016 - 16:54 | |
| La pétasse. Elle allait me le payer. Quand elle a matérialisé ses fauves, je me suis embrassée. Le corps entier, prête à lui cracher des gerbes en plein visage. Prête à lui montrer que je n’avais peur de rien, pas même d’elle. Même si c’est faux, elle n’avait pas à le savoir. Chacun ses problèmes, et les loups seront bien gardés. Alors, jme suis embrassée, et sans attendre le pruneau - pourquoi attendre un boulet, hein? T’façon il sert à rien - je me suis élancée. Alors que j’essayais de les cramer, j’ai pu confirmer que c’était bien des tigres. Une douleur sourde frappa ma poitrine.
"Écoutez moi bien vous deux ! Vous allez sortir d'ici tout de suite ou je m'occupe de vous sortir moi même !"
Le pruneau qui essayait de faire sa loi, s’en était presque risible. A tel point que j’ai haussé les épaules, et me suis détournée. Non mais il se prenait pour qui celui là ? A intervenir dans nos petites histoires de famille ? Il s’y croyait déjà hein, cte pédophile. Ouais, mais j’allais lui faire sa fête dès que j’aurais terminé de dire ses quatre vérités à ma chère soeur. Ouais, j’allais le faire morfler lui aussi. Restait plus qu’à prier pour qu’il soit sage et qu’il fasse aussi la file d’attente. Bordel, mine de rien, j’étais quelqu’un de plutôt occupée.
- Je ne peux pas sortir. Je n’en ai pas le droit.
Les chats continuaient d’avancer. Feulant, griffant le sol dans un geste d'impatience. C’était injuste. Des tigres. Elle, des tigres. Alors, sans m’en rendre vraiment compte, j’ai pointée un doigt dans sa direction, hurlant pour changer des insanités, une haine saupoudrée de tristesse. D’une rancoeur que je n’aurai jamais soupçonnée.
- Connasse ! Ta pas le droit d’utiliser des tigres ! Les tigres, c’est sa marque de fabrique ! La sienne à elle ! Espèce de pouf, tu te prends pour qui, hein ? Tu crois vraiment que je vais te pardonner ça ? J’vais te buter ! J’vais te calciner !
Je lui ai lancée une boule de feu en plein visage. Boule de feu qu’un félin stoppa en pleine course, la dévorant, l’étouffant dans l’oeuf. L’animal rugit, et Osnate lui caressa le menton. Comme si de rien n’était, comme si ce qu’elle avait à côté d’elle n’était qu’un inoffensif petit chaton. Être aussi décontractée, alors que je bouillais juste à côté, pas de doute, j’avais vraiment envie de la tuer.
- Mais j’aime les tigres…
J’avais oubliée le pruneau, j’avais oublié ma condition de torche, et le sol qui fondait sous mes pieds. J’étais consumée par la rage. Par la haine, et, d’un instant à l’autre, j’allais lui sauter à la gorge. Essayer de l’étrangler, de la tuer, mais faire disparaître cet air neutre. Cet air d’innocence qu’elle savait si bien distiller. Mais moi ça ne me trompait pas. Osnate était un monstre. Le pire de tous. J’allais le leurs prouver.
- Et tu l’as tuée ! C’est à cause de toi qu’elle est morte ! De quel droit, de quel droit tu oses essayer de l’imiter ? Tu devrais avoir honte ! Tu devrais avoir des remords !
Ce fut à ce moment que les tigres d’ombre nous foncèrent dessus. Ce fut à ce moment qu’ils se ruèrent sur nous. Tous en même temps. Nous bousculant, nous chassant, en nous poussant aux travers des murs. Tels des fantômes, nous jetant dehors sans ménagement. Chose étonnante, Osnate semblait avoir peur. Son pouvoir lui échappait ? Intéressant. Elle nous suivit sur le parking, l’air vraiment mal. Oh oh. Elle était en train de nous faire une crise.
- Je l’ai pas tuée ! Je ne l’ai pas tuée ! Je ne voulais pas, je n’ai jamais voulue ça ! |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 21 Aoû 2016 - 18:47 | |
| Évidemment, elles m'ignorent. Quoi que la plus grande a au moins prit la peine de me répondre. Et ce qui m'inquiète c'est surtout le fait que ses bestioles noires continuent de se déplacer librement. Donc elle ne les contrôle pas directement mais leur "donne vie". C'est assez emmerdant quand même. Et pour changer Ingrid se met à beugler, crachant sur la jeune femme avec une haine à laquelle je ne m'attendais pas. Et puis je comprends, ces bestioles, ce ne sont pas n'importe quels fauves. Je n'avais pas fait attention, mais ils me rappellent ses paroles dans cette ruelle sombre. Des tigres, comme cette personne à qui elle semblait tenir. Dire que je ressens de la peine pour elle, je me ramollis bon sang. Et puis je vois une boule de feu passer. Elle ne m'est pas destinée mais ne sera pour personne, elle finit étouffée dans le gosier d'un des monstres d'ombre. J'ai de la chance de m'être débarrassé de celui qui me suivait tout à l'heure. Ca allait vraiment commencer à chauffer, au propre comme au figuré. Je lance un regard vers la sale gosse. Elle ne me regarde pas, je ne suis plus là. Elle est en train de vraiment causer des dégâts. Finalement le plus important n'est pas de préserver quelques estropiés et malades. C'est décidé je vais l'aider, elle ne s'en rend pas compte et ne voudra pas l'entendre mais j'ai décidé de progresser avec elle. Elle doit apprendre à contenir sa colère. Je sens qu'elle va encore tout balancer et se retrouver à sec en un rien de temps.
Je n'écoutais pas ce qu'elles se disaient, je continuer de fixer la petite. Et puis elle a finit de crier. Je m'apprêtais à reprendre le combat quand je fus propulsé à travers la pièce, puis au travers des murs. Comment je pouvais ne pas m'écraser lamentablement ? C'était à cause de ces êtres sombres ? Ils nous ont peut être affectés par leur capacité d'êtres immatériels. Mais le plus important c'est de m'assurer qu'on reste bien dehors. Je me relève d'un bond et me remet en garde. Je suis enfin plus à l'aise, je peux me permettre de faire dans la démesure ici. Je compte bien les emprisonner si nécessaire. Du moins si j'en suis capable, je vais devoir me surpasser cette fois. Et puis je la vois sortir. Elle n'est plus aussi calme tout à coup, si elle aussi perd le contrôle je dois m'occuper des deux en même temps. Dans quoi je me suis embarqué encore moi...
Je dois mettre un terme à ça avant que ça dérape. Mais je réussirai jamais à les calmer. Ingrid c'est une certitude qu'à moins de l'assommer il n'est plus possible de la raisonner. L'autre je ne la connais pas, je ne sais pas si je peux faire autre chose que la coincer. Quelle poisse. Première étape la torche humaine. J'érige un immense mur de goudron et de roches multiples. Maintenant que j'avais coupé le contact visuel j'aurais peut être son attention. Je me précipitai donc vers elle. Je revêtais en même temps mes gants de pierre, en les prolongeant jusqu'à mes coudes. Je l'attrapai par les bras et me mis bien en face d'elle.
"Écoute, je sais pas ce qu'il s'est passé entre vous mais il faut que tu te calmes si tu veux la battre. Souviens toi de ce qu'il se passe quand tu brûles toutes tes réserves d'un coup, souviens toi dans cette ruelle, ce soir où tu m'as planté un crayon dans la cuisse."
Je n'espère à vrai dire pas grand chose de ces quelques mots. Je me tenais plutôt prêt à m'écarter. L'adrénaline m'avait envahi, le temps semblait s'étirer autour de moi. Tous mes sens étaient en alertes. Dire que je me mettais dans cet état pour deux gamine. On peut dire que la vie sur cette île n'a rien à voir avec l'ancienne. Je guettais avec attention les mouvements derrière le mur. Je devais la convaincre de se calmer ou alors je devrais la mettre K.O. Si je ne fais pas en sorte de la stopper d'une façon ou d'une autre elle ne s'arrêtera pas, même si je parviens à mettre sa soeur hors combat. Le passé entre ces deux là devait pas être rose, et leur futur sera tout aussi sombre je pense. Je devais penser aux tigre d'ombre aussi. Une idée me vint alors, ne serait-je pas moi aussi capable de donner vie à une forme animale ? Ah je sais pas ! Je n'ai pas eu le temps de tester, d'y réfléchir. S'ils passent le mur je devrai agir vite, le premier truc qui me viendra. Tant pis pour la réflexion pour le moment.
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 22 Aoû 2016 - 17:22 | |
| J’allais la tuer. La tuer et la dépecer. Lui faire payer ce crime qu’au fond, je pensais devoir lui reprocher. Mais il fallait un coupable, hein, car il faut toujours un coupable. Elle était la seule à portée de reproches, et j’étais dans l’obligation de le lui montrer. Toujours enflammée, nous allions gentiment nous foutre sur la tronche, quand un mur est venu s’interposer. Un mur de goudron. La route elle même semblait avoir prit vie, serpent distordu pour me couper de la réalité. Beau. Impressionnant. Ce fut les premiers mots qui me virent en tête. Vite interrompus par sa voix stridente, agaçante.
"Écoute, je sais pas ce qu'il s'est passé entre vous mais il faut que tu te calmes si tu veux la battre. Souviens toi de ce qu'il se passe quand tu brûles toutes tes réserves d'un coup, souviens toi dans cette ruelle, ce soir où tu m'as planté un crayon dans la cuisse."
Cela me coûtait de le dire, mais il n’avait pas tord. Mes réserves déjà, étaient à moitiés épuisées. A moitié, alors que je venais de commencer. Il fallait vraiment que je travaille l’endurance, parce qu'à quoi sert la force, si le corps ne suit pas derrière ? C’est agaçant. Alors, je me suis éteinte. Je me suis éteinte, en haussant les épaules. Les mains toujours brûlantes, je les ai posées sur le serpent. J’en ai tâté les courbes, les aspérités. Jamais je ne pourrais faire cela, moi. Cette pensée m’a rendue jalouse, envieuse, puis énervée. Pourquoi les trucs drôles, c’était toujours les autres qui y avaient droit ? Pourquoi Dieu me détestait t’ il autant ? Pourquoi devais je toujours subir ses caprices ? J’avais beau essayer, il mettait toujours des émissaires sur mon chemin. Des gens qui pensaient pouvoir me contrôler, des gens qui s’appropriaient mon destin. Quoi que je fasse, la perspective d’être enchaînée s’imposait à moi. J’avais beau me rebeller, personne ne semblait vouloir m’écouter. Alors oui je m’ énervais, mais n’étais ce pas normal ? J’étais constamment dépossédée de ma liberté. J’ai eu envie de pleurer, mais Ingrid ne pleure jamais. Je me suis mordue la lèvre, et ai secoué la tête pour calmer mon coeur. Personne ne me verrais me lamenter. Ce serait leurs donner une prise sur moi, et tout le monde sait que je ne veux rien a voir à faire avec les adultes. Ces adultes idiots, qui ne comprennent que ce qu’on veut bien leurs dire.
- Mais putain, il se passe quoi là ? Ingriiiiiid ? Osnaiiiiteuh ! Qu’es que vous avez foutues, bordel de merde !
Oh ? Le retour de la nounou prodige. D’ailleurs elle a changée de registre devant la route tordue. Je préfère vraiment quand elle parle ainsi. La c’est des paroles dignes d’une vraie gouvernante. Là, c’est des mots à ma portée. Je la vois alors composer un numéro de téléphone, elle va appeler Coves. Et merde. C’est pas tant la déculottée que je redoute, c’est le fait qu’il va revenir à la maison. Que je vais devoir essayer de le tuer. Quand enfin, j’avais un peu de paix ! Bordel, ce que je peux détester cette Osnate. D'ailleurs, la voilà. Intangible, elle venait de traverser le mur. En fauteuil roulant s'il vous plait. Cette meuf faisait vraiment des trucs à la limite de l' incrédible, tout en restant crédible justement. Avec cet air, tranquille, neutre, qui rendrait n'importe qui d'autre cool. L'art d'être l'arabe 659 était décidément trop complexe pour que je m'y risque. |
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Lun 22 Aoû 2016 - 20:27 | |
| Je devais devenir efficace, la torche s'éteignit. Je laissais échapper un soupir de soulagement, je commençais à avoir un peu chaud tout de même collé à cet incendie sur pattes. Je dois avoir du potentiel, qui sait... La jeune fille alla caresser mon édifice, me faisant poser les yeux dessus, machinalement. Je n'avais pas fait attention en l'érigeant, mais il ressemblait à un reptile, chose assez inattendue. Cela m'inspira, voilà une grande idée pour ma magie. Bien que je la partage avec d'autres pour l'instant. Mais... Une seconde, que fait la plus vieille des deux là ? Parce que j'en ai calmé une, et c'est déjà une victoire en soit, mais l'autre je sais pas ce qu'elle fait. Je me préparais à l'accueillir comme il se doit avant d'être interrompus pas une voix passablement énervée. Oh, des injures ? La nounou d'enfer perdrait-elle son sang froid ? Elle dégaine son téléphone et commence à composer un numéro. Je ne peux pas la laisser faire, elle est tout aussi fautive que les combattantes. Mon gant se détache et arrache l'appareil à la volée. J'avais en tête une petite phrase qui la ferait peut être réfléchir.
"Si je puis me permettre, que pensez-vous que dirait la personne que vous alliez contacter si elle apprenait que vous avez laissé Ingrid avec un inconnu et qu'à cause de votre 'évasion' elle s'est battue avec sa soeur ?"
La main de pierre flottait en l'air, la paume vers le ciel et en son centre le portable intact et attendant la décision de sa propriétaire. J'espérais qu'elle réfléchirait à deux fois et que je venais d'éviter quelques ennuies à une gamine incomprise. En même temps je me sentais un peu coupable, j'avais l'impression d'avoir déclenché cette lutte. Elles semblaient ne pas s'aimer du tout, et connaissant un peu l'une des deux, je supposais qu'elles essaient régulièrement de se tuer. Hors j'avais très clairement annoncé qu'on faisait la même chose, déclenchant tout cela au passage. Autant être honnête, ça finira de convaincre la gouvernante. Je venais tout juste de finir de parler que je reprenais donc la parole, avant qu'elle n'ait dit ou fait quelque chose.
"Et puis je pense que c'est en partie de ma faute, j'ai du mettre le feu aux poudres sans m'en rendre compte. Du moins je le suppose."
Je ne pouvais plus rien faire pour elles maintenant, j'avais fais tout mon possible. Au passage, je remettais tant bien que mal la route en place, le parking retrouvant plus ou moins son état initiale. Seuls stigmates du dérapage qui venait d'avoir lieu, des fissures là où le goudron avait été déplacé par mes soins, et une zone où il était fondu, collant et coulant, trace du passage enflammé d'une fille en colère. Il n'y avait plus qu'à espérer que la dame qui n'avait pas fait son travail serait compréhensive. Je restais pensif tout de même, quel passé pouvaient-elles partager toutes les deux, comment en étaient-elles venus à ce stade de colère ? C'était bien dérangeant tout cela... J'étais pas prêt d'avoir fini avec cette gamine qui était déjà une grande en soit. Il valait peut être mieux ne pas lui dire en revanche, c'était certain qu'elle le prendrait mal. Ce tigre qui avait passionné l'enfant devait être quelqu'un de plutôt exceptionnel pour lui taper dans l'oeil et lui laisser une si bonne impression. Je me demande comment on peut faire pour être apprécié par cette sale gosse. Ce devait être une tâche de tous les instants. Je doute même d'y parvenir un jour, vu comme c'était engagé jusqu'à maintenant... Remarque elle m'avait écouté au lieu de m'envoyer bouler. Elle aurait certainement réagit autrement si je ne lui avais pas rappelé l'épisode de la ruelle.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Sam 27 Aoû 2016 - 14:49 | |
| - Je ne devrais pas être ici. Je n’ai pas le droit de sortir. Je n’ai pas le droit de venir. Je n’ai pas le droit de sortir. Coves va me disputer. Je ne veux pas être disputée. Je n’ai pas fini mes devoirs. Je n’ai pas fini mes devoirs. Je suis en retard sur le planning. Il faut recommencer le planning. Je vais me faire disputer. Je ne veux pas être disputée. C’est de là faute d’Ingrid mais je n’ai pas de temps à perdre. Il faut que je rentre.
La folle était en face, visiblement mal à l’aise. Elle marmonnait dans sa barbe, et si l’on ne pouvait entendre ce qu’elle disait, j’étais persuadée que cela avait un rapport avec sa routine. Osnate détestait qu’on interrompe sa routine. Pour le coup, elle semblait vraiment mal. Et l’autre qui ne savait pas quoi faire, à regarder son portable vainement. Un portable que le pruneau lui avait confisqué, prétextant vouloir prendre ma défense. Quel con, c’était pas comme j'avais besoin de lui pour me débrouiller. Soupirant, je me suis approchée de lui, l’air énervée. Pourtant, c’est pas son pied que j’ai écrasé. C’est celui de la gouvernante. Avant de la pousser violemment en arrière, pour la faire sortir de sa torpeur.
- Hoy la gourdasse. Ramène là dans sa chambre, et demande des médicaments. Putain mais tu vois pas qu’elle est en train de criser ! Bouge ton cul, avant que je te crame ce qu’il te reste de cerveau. Mais fait ton boulot, espèce de pétasse arrogante !
Puis je suis partie sans l’attendre. Je détestais Osnate, mais malheureusement, je la connaissait aussi par coeur. Si sa magie décidait qu’elle souffrait trop, elle prendrait le relai, et là, ça puerait grave. Une femme de potiphar en liberté n’était jamais anodin, surtout si elle commençait à trouver la chasse amusante. Il fallait la mettre sous médicaments, et vite. Calmer un peu cette ardeur, cette peur de l’inconnue qui la rongeait.
- Jme tire. Jveux pas être là quand ça explosera.
Son ours toujours dans les mains, elle avança vers la voiture, et se boucla dedans. Fermant les portières de l'intérieur, elle prit son sac, et en sortit son mp4. Plaçant les écouteurs sur ses oreilles, elle se coupa du monde, et renversa sa tête en arrière. |
| | | Shultz A. Loran 9 ★ - Change
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| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Dim 28 Aoû 2016 - 2:25 | |
| Visiblement la menace du téléphone marcha mieux sur l'ainée qui était encore en train de paniquer. Je n'entendais pas clairement ce qu'elle disait, juste quelques bribes éparses. Un nom, une histoire de planning, et de disputer. Rien de bien clair mais cela semblait la perturber au plus haut point. Ca ne plaisait pas à Ingrid en tout cas qui alla secouer la gouvernante à qui j'avais bien trop efficacement cloué le bec. Pour le coup je ne pouvais être que d'accord avec la gamine, il fallait peut être qu'elle réagisse la dame. Elle continua sa route sans attendre et je me dis que je devrais la suivre. Je rendis le téléphone au passage et m'arrêtait devant la voiture, quoi qu'à un bon mètre d'elle tout de même. Ici je fis sortir de terre un banc pour m'asseoir et patienter en attendant le retour de la personne chargée de s'occuper des enfants. Je me demandais tout de même quand la dernière allait se lasser et me dire de me barrer, après tout elle n'a toujours pas tenté de me tuer directement. Elle s'est peut être assagit ? Non, je suppose que cela ne fait partie que du domaine du rêve. Elle était là à écouter sa musique alors je décidai de pratiquer un peu. Faisant jaillir du sol un bout de roche je tentais de le modeler dans un premier temps un animal. Je me tournais dans premier temps vers le serpent, facile à façonner pour un début. Puis, une fois qu'il me paru satisfaisant, je me mis à méditer comme j'en ai l'habitude. Cherchant au fond de moi comment insuffler une vie propre dans ma création.
Je ne sais combien de temps je suis resté assis à ce banc comme ça. Le temps devenait abstrait quand je commençais ce genre d'exercices. Tout ce qui venait me tirer de là était des sensations inexpliquées ou nouvelles, la faim ou la soif. Au bout donc d'un temps que je n'avais pas cherché à estimer, je sentis les pas pressés et lourds de la gouvernante se répercuter à travers le parking. Comme ces vibrations se déplacent bien plus vite que leur émetteur, j'avais encore un peu de temps. Mais autant se tenir prêt quand elle arriverait car elle risquerait d'être d'humeur massacrante. Je ne la connaissais pas après tout. Je me levais donc, faisais disparaître le banc dans le sol et allais taper à la vitre du véhicule. J'espérais avoir attiré l'attention de la jeune fille assise à l'arrière. Avec ses écouteurs pas sûr qu'elle m'ait entendu. Comme je ne voulais pas lutter pour l'instant, je n'avais pas envie de me fatiguer pour rien non plus, je décidai de m'appuyer contre l'auto et d'attendre l'arrivée de "la grande personne" pour monter à mon tour.
N'empêche, j'ai peut être un coup à jouer. Je pourrais peut être me faire embaucher pour m'occuper de la mioche. Remarque c'est peu probable, le papa doit certainement sélectionner avec soin les personnes qui côtoient sa fille. Peu de chances donc qu'il engage un ancien habitant de la rue reconverti dans la manutention qui n'a pour seul diplôme un bac obtenu avec pas énormément de points et n'ayant aucune expérience avec les enfants. Ouais, c'est carrément de la science fiction maintenant. Tant pis, ça aurait pu être très intéressant toute cette histoire. D'un autre côté je me demande combien de personnes ont déjà abandonner à cause de la petite peste assise à l'arrière, peut être que s'il est désespéré je serais embaucher après tout. A voir tout cela...
Mais bon, déjà l'autre arrivait et se dirigeait vers droit vers la voiture. Le départ n'allait pas tarder et je ne savais pas où nous allions.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comme un jambon fumé [Shu et Ingrid] Mar 30 Aoû 2016 - 12:44 | |
| Elle a déverrouillée la voiture, et sans me regarder, à démarré. L’autre abrutit était encore là, qui lui avait permit de monter ? Il se croyait vraiment tout permis, j’allais devoir le recaler. Mais pas maintenant, maintenant, j’étais en train d’écouter de la musique. Pas la force de l’envoyer promener. Le combat contre l’autre pétasse m'avait un peu fatiguée. C’était pas grand chose, mais suffisamment chiant pour que je n’ai pas envie de parler, pour que j’ai pas envie d’aller au kendo. Mais il le fallait, car de toute façon, on ne me laissait jamais rien choisir par moi même. Elle mit la radio, si fort que je pouvais plus entendre ma musique. Je n’aimais pas ça. De toute façon, je ne l’ai jamais vraiment aimée. C’est quoi cette chaine, du rap ? J'allais le lui faire regretter. Le rap, c’est clairement de la merde. C'est de notoriété publique, et tout le monde le sait.
Alors, j'ai tendue une main vers le panneau de contrôle. Celle ci s'est immédiatement parée de flammes, tellement cool. J’ai pas enlevée mes écouteurs, mais j’ ai pu très clairement entendre la gouvernante hurler et se retourner. Braquer brusquement le volant, et nous faire heurter un lampadaire. J'ai vue très clairement les airbags se déclencher, l’auto radio crépiter et se dégrader vitesse grand V. Je me suis sentie poussée en avant, puis cognée à la ceinture de sécurité. Je dois avouer que ça m'a coupé le souffle, tellement brusquement que j’ai eu vraiment mal à la poitrine. Que je n'ai pas vue la seconde voiture arriver et nous percuter par la droite. Elle allait vite, surement trop, car je me suis de nouveau retrouvée projetée. Contre la fenêtre. Comme la gouvernante, comme le pruneau.
Pas le temps de penser, mon crâne à heurté la vitre passager. Pas le temps de penser, la voiture a glissé sur plusieurs mètres. Je ne savais rien, je ne comprenais pas. Tout était trop flou, la réalité altérée. Que c’est t’il passé ? Tout à été tellement rapide que le moment qui suivit, je n’ai eu qu’une envie, sortir, et vite. M’enfuir. Prendre mon ours et mon sac, et partir le plus loin possible. C’est con à dire, mais je voulais vivre. Alors, j'ai brûlée ma ceinture, puis le loquet de la portière, et ai rampé dehors. Mes affaires bien devant moi, pour pas les perdre. Pour pas les laisser entre les murs de la voiture condamnée.
Plus tard, bien plus tard, je me rendrais compte que cette idée était vraiment la pire. Du feu dans une boîte à essence retournée. On aurait pu tous y passer. Mais que voulez vous, sur l’instant, j’avais qu’une idée, m’enfuir. Quitte à tous les laisser crever pour réussir. Faut dire que la prison pour mineurs me semblait plus accueillante que la baraque de mon père. Qui pourrait m’en vouloir d’essayer de changer d’univers ? Qu’on se le dise de suite, le premier qui dit moi est un homme mort. |
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