[INTRIGUE] Tempus Fugit. [Groupe 5: Hope Knight/Faërye Fridam]

Être Divin Date d'inscription : 25/01/2015 Messages : 149

Tempus Fugit

Le temps s'est arrêté. Et par là, je ne veux pas dire que votre montre est cassée. Non, le temps semble réellement s'être arrêté. Comment cela se fait ? Vous n'en avez aucune idée. Vous savez juste que vous étiez en train de vaquer à vos occupations quand tout a arrêté de bouger autour de vous. Tout est figé, sauf vous. Mais ce n'est pas tout. Depuis que tout est arrêté, vous entendez comme une étrange comptine. La voix, enfantine, flotte dans les airs, tout autour de vous.

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Tick, tock.
Goes the clock.
Tick, tock.
Goes the clock.
There’s something I want you to do.
Tick, tock.
Goes the clock.
Could you please go to Hizumu ?

Puisque votre seul indice semble être la ville d'Hizumu, vous décidez de vous y rendre. Et pendant tout le trajet, cette même comptine vous accompagne. Vous trouvez d'autres personnes qui ont elles-aussi réussi à échapper à ce phénomène étrange. Et une fois arrivé à Hizumu, vous vous rendez compte que les paroles de la comptine ont changé.

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Tick, tock.
Goes the clock.
Tick, tock.
Goes the clock.
Seems we’re in a little trouble by now.
Tick, tock.
Goes the clock.
Could you please find me right now ?

Voilà que vous allez devoir vous aventurer dans la tour de l'horloge. êtes-vous prêt à faire face à ce que vous y trouverez ?

Alors que vous vous retrouvez finalement au pied de la tour de l’horloge, tandis que l'étrange comptine continue sans cesse de résonner, vous remarquez que le champ de force qui vous empêchait d’accéder à la partie droite de la tour a disparu, laissant uniquement apparaître un escalier qui s’enfonce dans les ténèbres en grimpant. Alors que vous regardez cet escalier, vous êtes pris d’un mauvais pressentiment. Vous entendez comme un murmure. Mais certains à vos côtés ne semblent pas l’entendre. Ce murmure se fait de plus en plus insistant, jusqu’à ressembler à une sorte d’appel. Vous avez envie d’y répondre, mais une part de vous ne ressent que peur. Ce couloir… Vous attire et vous repousse en même temps.

Et, de l’autre côté, vous voyez les escaliers menant à la bibliothèque. Si certains s’y sont déjà rendus, la plupart d’entre vous en a au moins entendu parler une fois. Ce couloir vous paraît plus rassurant que l’autre. Après tout, ce n’est qu’une bibliothèque. Ce n’est pas dangereux, une bibliothèque. Si ? Hélas, si les choses pouvaient être aussi simples… Si la bibliothèque semble au premier abord plus accueillante, quelque chose vous dit que ça ne sera pas le cas en réalité.

Invité

Voilà déjà un quart d'heure que j'attends, adossée à un muret non loin de la fête foraine. J'avoue, j'étais en avance dès le départ pour ce rendez-vous. Un rendez-vous ? Pas sûr ... En fait, depuis quelques temps je ne sais plus que penser de cette relation que j'entretiens avec Faërye. Est-ce une très bonne amie ou au final un peu plus que ça ? Mon cœur pourrait le penser, mais ma raison m'en empêche. Une expérience amoureuse j'ai connue, mais depuis, j'ai fermé mon cœur et mes sentiments à tous. Aujourd'hui ce doit-être un jour comme les autres, comme à chaque fois que nous nous voyons toutes les deux. Faërye est jolie, il n'y a aucun doute, tout comme le fait qu'elle est très attirante à mes yeux. Après tout, n'avons-nous pas déjà couchées ensemble à plusieurs reprises ? Mais je peux dire la même chose au sujet de Sakura. Cependant, je le sens, je le sais au plus profond de moi, que ce n'est pas similaire. Pourquoi ? Pourquoi ce doute persistant ? Devrais-je commencer à m'éloigner de cette jeune ténébreuse avant que cela ne devienne bien plus sérieux ? Je regarde nonchalamment ma montre à mon poignet gauche, il est tout juste 10h, Faë ne devrait plus tarder et effectivement, alors qeu je relève la tête, j'aperçois sa silhouette familière se diriger vers moi. Grande, svelte, habillée tel un garçon, mais si séduisante. Ce genre de tenue lui va si bien au final ...

Mon visage reste impassible à son approche, je la salue d'abord d'un simple "Bonjour", puis par habitude, je dépose un simple bisou sur ses lèvres, son doux parfum envahissant mes narines que je hume avec plaisir. Après les éternels et usuels "Ça va ?" "Bien et toi ?", je saisi sa main et nous nous dirigeons vers la vogue dont la musique commence tout juste à s'élever. Il n'y a pas encore beaucoup de monde à cette heure-ci et quelques attractions ne sont pas encore ouvertes. Qu'importe, nous allons d'abord faire un tour de repérage. Faë est souriante comme toujours, tout mon contraire je dirai. Ce n'est pas que je ne suis pas contente de passer du temps avec elle, mais je ne l'exprime pas, j'évite de le faire ou je ne suis plus comment m'y prendre.

Soudain, une voix étrange s'élève, une voix enfantine et autour de nous, tout semble figé. Les forains tenant leurs stands ou attractions qui d'ailleurs elle aussi sont comme suspendues, les passants, les machines à cafés, tout, absolument tout, sauf Faë et moi. Je regarde ma montre de nouveau, il est 10h15, ma grande aiguille ne bouge plus, je tapote sur le cadre en verre, rien, elle refuse de repartir. Je regarde Faërye, surprise et surtout ne comprenant pas du tout ce qui est en trains de se passer. Et cette continue qui résonne sans cesse, en boucle, devenant agaçante d'ailleurs ...

Tick, tock.
Goes the clock.
Tick, tock.
Goes the clock.
There’s something I want you to do.
Tick, tock.
Goes the clock.
Could you please go to Hizumu ?

Je comprend très bien ce que cela signifie mais je me demande pourquoi ? Ce qu'il se passe ? Mais franchement, pourquoi devons-nous nous rendre à Hizumu ? Et pourquoi sommes-nous les seules dans la fête foraine à ne pas être figées ? Sommes-nous des sortes d'élues ? J'en ai vu des choses bizarre sur cette île depuis que j'y suis, mais là, c'est vraiment déroutant. Je me tourne vers Faërye.

- Tu entends la même chose que moi ? Cette voix ? Que se passe t-il ? Devrions-nous y aller tu crois ?

La jeune femme s’habilla en urgence, elle avait un peu trop dormi cette nuit. Quelle était donc la raison de sa précipitation ? Hé bien, tout simplement Hope. Sa très charmante… amie et elle avaient rendez-vous. Enfin, était-ce vraiment un rendez-vous ? A priori, oui. Même si, clairement, Hope était un peu plus qu’une amie pour Faërye. La preuve en étant qu’elles avaient couché ensemble plusieurs fois. Et Faërye devait avouer qu’Hope ne la laissait pas insensible. Mais elle n’arrivait pas vraiment à définir quels étaient les sentiments réels qu’elle éprouvait à son égard. Une chose était sûre, elle était charmante et très attirante. Et elle n’était peut-être pas très expressive au premier abord, mais elle était loin d’être froide (Et cela, elle pouvait le confirmer sous la couette). Mais toujours était-il qu’aujourd’hui, elles avaient un rendez-vous. Oh, certes, ce n’était pas un rendez-vous galant comme on pourrait l’entendre. Non, elles allaient simplement passer la journée ensemble, à la fête foraine, pour s’amuser un peu. Et c’était pour cela que Faërye était en train de s’habiller en urgence. Elles avaient rendez-vous à 10h et il était déjà 9h35. Il fallait qu’elle parte maintenant pour être sûre d’arriver à l’heure.

Finalement, il était exactement 10h quand elle arriva à la fête foraine. Elle repéra rapidement les cheveux roses de son amie, qui était toujours aussi charmante et attirante dans son style garçonne. Les deux femmes s’embrassèrent donc pour se dire bonjour, puis, après les habituels échanges de banalités, Hope saisit sa main et l’emmena. La voleuse se laissa faire avec un petit sourire. Il n’y avait pas encore beaucoup de monde, donc elles allaient pouvoir en profiter tranquillement. Et, même si Hope ne le montrait pas, Faërye savait qu’elle était contente.

Mais soudain, les gens autour d’elles semblèrent se figer brusquement, tandis qu’une comptine commençait à résonner. La voix, enfantine et effrayante, répétait sans cesse les mêmes vers. Faërye regarda une horloge analogique sur un des stands. 10h15. Pourtant, le temps ne semblait plus avancer. Il semblait… Figé. C’était étrange. Et cette voix insupportable qui continuait de chanter cette comptine en boucle !

Mais au moins, elle ne devenait pas folle. Car la question de Hope montrait qu’elle aussi l’avait entendue. Faë hésita quelques secondes. Fallait-il se rendre à Hizumu ou non ? Elle détestait être forcée à faire quelque chose, mais… Finalement, poussant un soupir, elle se décida à répondre à sa bonne amie.

-Je l’entends aussi… Je suppose qu’on n’a pas trop le choix, on doit se rendre à Hizumu… Ne serait-ce que pour comprendre ce à quoi on a affaire. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais c’est vraiment bizarre. Je ne comprends pas pourquoi le temps est figé. Ça ressemblerait presque à une mauvaise blague, mais cette voix est trop flippante pour que ça ne soit qu’une plaisanterie… Et puis… Aux dernières nouvelles, les pouvoirs élémentaires ne permettent pas d’arrêter le temps. Et toi, tu penses qu’on devrait y aller ?

Après la réponse de la rose, les deux femmes se mirent en route pour Hizumu, tandis que la comptine résonnait toujours, inlassablement.

Invité

-Je l’entends aussi… Je suppose qu’on n’a pas trop le choix, on doit se rendre à Hizumu… Ne serait-ce que pour comprendre ce à quoi on a affaire. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais c’est vraiment bizarre. Je ne comprends pas pourquoi le temps est figé. Ça ressemblerait presque à une mauvaise blague, mais cette voix est trop flippante pour que ça ne soit qu’une plaisanterie… Et puis… Aux dernières nouvelles, les pouvoirs élémentaires ne permettent pas d’arrêter le temps. Et toi, tu penses qu’on devrait y aller ?

- Flippante ? Intrigante oui, mais pas flippante ... Bien sûr que je pense qu'il faut que nous y allions, sinon je sens que ça ne s'arrêtera jamais de résonner et cette voix enfantine commence sérieusement à m'agacer.

Je ne m'effraie pas facilement, ce genre de mystère me rend juste curieuse. Ma plus grande peur et certainement la seule d'ailleurs, n'est que dû qu'à un sentiment, je n'ai donc rien à craindre de cette voix. Mais j'ai horreur lorsqu'on rabâche quelque chose, comme dans la musique, vous savez, lorsque le tempo ou les paroles sont toujours, toujours les mêmes, c'est d'un manque d'imagination exaspérant.

Sur ce, nous nous sommes mise en route pour nous rendre à Hizumu comme la comptine nous le conseillait. Le trajet me semble interminable avec cette voix qui résonne sans cesse, du coup, j'essaye de l'oublier en observant tous les passants figés sur notre passage. Mais au bout d'un moment, je ne peux m'empêcher de lancer "Mais faites la taire ...", sur un ton énervé. C'est un peu plus tard que nous arrivons enfin à destination, devant la fameuse tour de l'horloge. Les paroles de la comptine changent alors subitement ...

Tick, tock.
Goes the clock.
Tick, tock.
Goes the clock.
Seems we’re in a little trouble by now.
Tick, tock.
Goes the clock.
Could you please find me right now ?

Qu'est-ce que c'est que cette connerie maintenant ? Un problème ? Lequel ? Trouver qui ? Je commence vraiment à me demander si c'est pas un psychopathe dangereux qui est derrière tout ça. Quoique cet arrêt du temps est vraiment étrange, comme l'a dit Faë, je ne connais pas de pouvoirs capables de ce genre d'exploit. Je soupire et me tourne de nouveau vers Faërye, je dois avoir un air perplexe et blasé pour le coup.

- Bon, qu'est-ce qu'on fait à présent? C'est pas que ça m'énerve tout ça, mais ça commence et c'est pas très bon quand je m'énerve ...

Elles avançaient en direction d’Hizumu, tandis que cette comptine résonnait inlassablement, mettant la patience des deux jeunes femmes à rude épreuve. Elles n’étaient pas vraiment d’humeur à supporter cette voix agaçante ou à la subir à répétition. Mais, finalement, elles arrivèrent à Hizumu. Elles se trouvaient au pied des tours jumelles quand les paroles de la comptine changèrent brusquement, commençant à parler d’un problème – sans déconner ? – et de retrouver la personne qui chantait. Mais qui ? Cette blague, si c’en était une, était vraiment loin d’être drôle. Hope poussa alors un soupir et se tourna vers Faërye avant de reprendre la parole. Elle déclara qu’elle commençait à s’énerver, ce qui n’était jamais une très bonne chose.

Ces mots firent apparaître un sourire amusé sur les lèvres de la voleuse. Au cours des huit derniers mois, elle avait pu en effet constater l’impatience et l’irritabilité notoire de la Kagutsuchi. Même si ces défauts avaient tendance à amuser la journaliste. C’était d’autant plus amusant que, si Hope en était rendue à dire qu’elle commençait juste à s’énerver… La vérité était sans doute qu’elle commençait à réellement bouillonner. Et là, certes, ce n’était pas vraiment une bonne chose.

Alors il était temps d’avancer. Ce qui fit Faërye. Elle s’avança dans l’entrée, observant les deux chemins qui s’offraient à elles. D’un côté, la bibliothèque. De l’autre, cette porte habituellement scellée, qui semblait s’être ouverte comme par magie. Et l’ambiance qui se dégageait du couloir ne lui disait strictement rien qui vaille. Tout son être lui hurlait de s’en éloigner le plus vite et le plus loin possible. Mais elle se contint et respira un grand coup. Elle se tourna vers la bibliothèque et ressentit aussi un sentiment de malaise. Mais il était moindre que celui de l’autre tour. Elle se tourna alors à nouveau vers Hope avant d’exposer le choix et son avis.

-On dirait bien qu’il va nous falloir choisir entre la bibliothèque et la tour scellée… Qui ne l’est plus tant que ça. Pour être honnête, je préfèrerais largement qu’on emprunte la bibliothèque. Je ne suis vraiment pas rassurée par l’autre tour. Mais c’est toi qui vois, qu’est-ce que tu préfères ?

Au final, peu importait la tour qu’elles empruntaient, dans les deux cas, Faërye avait un mauvais pressentiment. Mais si vraiment elle devait choisir, en effet, elle prendrait la bibliothèque sans aucune hésitation.

Invité

Deux tours, deux entrées possibles, mais un seul choix et une seule voix. Qu'est-ce qui nous attend derrière chacune de ces portes ? Et cette comptine qui ne cesse de chantonner en boucle. Est-ce que d'autres personnes tout comme Faë et moi ont-elles eu aussi cette décision à prendre. Pourquoi je me retrouve dans ce pétrin moi. Heureusement je ne suis pas seule ou mal accompagnée. L'avantage d'avoir une amie auprès de moi me fait me sentir moins vulnérable et j'arrive encore un peu à canaliser le feu que je sens grandir en moi à cet instant. Faërye me tire de mes réflexions ...

-On dirait bien qu’il va nous falloir choisir entre la bibliothèque et la tour scellée… Qui ne l’est plus tant que ça. Pour être honnête, je préfèrerais largement qu’on emprunte la bibliothèque. Je ne suis vraiment pas rassurée par l’autre tour. Mais c’est toi qui vois, qu’est-ce que tu préfères ?

J'observe un instant les deux entrées. Pour ma part, rien ne m’effraie, du moins pas ce genre de choses. Tous ces mystères au tour d'un choix unique. J'aime lire, c'est mon passe-temps favori après le sport. Je ne regarde que très rarement la télé, tout au plus pour les informations, et encore, avec tout ce qu'ils veulent bien nous faire avaler, je préfère avoir ma propre opinion. La lecture a toujours été pour moi, un moyen de m'évader, d'oublier l'espace d'un bouquin, ce monde impitoyable dans lequel nous évoluons. L'ambiance d'une bibliothèque ne me gêne donc pas, même si celle-ci semble mystérieuse ou peu engageante. Je hoche donc la tête en signe d'affirmation.

- Très bien, prenons la direction de la bibliothèque dans ce cas, toute façon l'un ou l'autre ça revient au même, on doit rentrer non ? Et peut-être que cette voix finira par se taire une fois pour toute.

A l'expression de Faërye, je remarque bien qu'elle n'a pas l'air rassuré, moi aussi je ressens un drôle de pressentiment, de mauvais pressentiment, mais pour me faire peur ou m'inquiéter, il m'en faut beaucoup plus, bien plus ... Je me demande intérieurement si cette tour saura relever ce défi. Je prend la main de mon amie et l'attire à ma suite, et ainsi, nous entrons par la porte menant à la bibliothèque. Ce qui nous attend, nous le sauront bien assez tôt.

Après la question de la voleuse, Hope sembla réfléchir quelques instants, avant d’opter elle aussi pour la bibliothèque, au grand soulagement de Faërye. La journaliste était heureuse d’avoir une amie à ses côtés. Elle aurait craint de se retrouver seule ici. Car elle n’aimait absolument pas cette ambiance et sentait ses fantômes se tenir prêt à l’assaillir. Alors elle était heureuse d’avoir Hope à ses côtés. Elle savait que son amie ne s’effrayait pas facilement, et c’était une bonne chose… Finalement, elle lui prit la main et les deux jeunes femmes se dirigèrent vers la bibliothèque, tandis que la gamine continuait à chanter sa comptine insupportable.

Dans la bibliothèque, la comptine se transforma assez rapidement en murmure. Un murmure indistinct. Mais qui semblait encore plus oppressant que la comptine précédente. Enfin, au moins, c’était moins envahissant. Donc il fallait peut-être considérer cela comme une grosse évolution. Mais toujours était-il que les galeries de la bibliothèque reposaient, mis à part cet étrange murmure, dans un silence éternel. Il n’y avait aucun autre bruit. On entendait les pas des jeunes femmes résonner dans les couloirs vides.

Soudain, un grand bruit retentit, comme un bruit d’effondrement. Suivi d’un autre, plus lourd. Si le premier ressemblait au bruit de la chute de nombreux livres, le deuxième avait la lourdeur caractéristique de la chute d’un meuble. Faërye sursauta au premier mais, très rapidement, ses réflexes se mirent en place et elle commença à chercher d’où les bruits pouvaient venir, et surtout, quelles étaient les issues potentielles. Un bon cambrioleur ne s’infiltre jamais dans un lieu inconnu sans vérifier les issues de secours, elle avait trop souvent négligé ce principe. Mais ici, sa sécurité n’était pas la seule sur la balance. Alors elle devait être prudente.

Les fenêtres étaient fermées, et elle était prête à parier qu’elles étaient impossibles à ouvrir. Le chemin vers le premier étage semblait dégagé. Mais il n’était pas impossible de penser que certains pièges pouvaient être présents. Sur ses gardes, la voleuse mobilisait pleinement ses sens. Elle devait repérer l’inhabituel. Les pièges et les sécurités. Elle devait s’approprier l’espace. Alors, elle envoya son ombre un peu plus loin, se faufiler entre les ombres des étagères. Et en même temps, elle observait et écoutait, aux aguets. Elle se concentra pour faire abstraction du murmure. Repérer l’inhabituel au milieu de l’étrange. Et soudain, elle le perçut. Un rire étouffé. Elle approcha son visage de l’oreille d’Hope et lui murmura :

-On n’est pas seules. Il y a des gens en embuscade dans le coin. Alors mieux vaut avancer prudemment. Ceux qui nous attendent sont persuadés de pouvoir nous avoir par surprise, j’en mettrais ma main à couper. Alors on va utiliser ça à notre avantage. J’ai déjà eu affaire à des embuscades. Et généralement, ceux qui les tendent préfèrent miser sur l’effet de surprise, ils ont rarement un plan de secours. J’ignore si ceux à qui on va devoir faire face sont de cette catégorie ou pas, mais dans le doute, je vais utiliser mon ombre comme appât. On monte au premier ?

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