Rim Al-Tlass - terminé

• Manière d'utiliser la magie : Rim, actuellement, ignore qu'elle est sa magie. Elle se doute bien qu'elle doit en avoir une, mais ce n'est certainement pas la terre. Elle ne remarque pas le vent qui souffle avec elle quand elle danse, qui l'accompagne dans le moindre de ses mouvements.
• Affinité : Oui, Rim finira très certainement par l'adorer.

Rim, avant, vivait dans un pays civilisé. Mais elle n’était qu’une enfant, et la guerre a commencée. La jeune femme apprit ce qui l’avait embrasé alors qu’ils restaient cachés. Vécu traumatiquement la fuite de leurs foyers successifs et la peur permanente de se faire exécuter.

Il était indéniable que son père avait un don pour dégager les décombres. La terre avait toujours bougée de façon à pouvoir les aider. C’était magique, et cela les avait sauvés plus d’une fois. Sa petite sœur également, Hana, de dix ans sa cadette, possédait un pouvoir. Différent, mais pourtant similaire, elle préférait les plantes. Se jouait d’elles depuis qu’elle avait appris comment marcher.

Rim leur avait toujours envié ça, elle qui ne possédait rien d’autre que sa banale normalité. Ignorant sans nul doute que le sien était la danse. La petite fille qu’elle était à l’époque était douée, et ses parents, mieux lotis que la plupart des gens, lui firent prendre des cours, mais c’était avant que la guerre n’éclate. L’habitude devint passion, et la passion devint talent. Un talent finalement exploité pour le seul compte de sa famille. Pour calmer les peurs des petites, le soir avant de les endormir.

Ils avaient fui leur pays oui, pour partir en Turquie. La Turquie, qui, si peu concernée, se fichait de leurs sorts. Son père avait travaillé pour des clopinettes, et sa mère, quand à elle, lui laissait ses soeurs la journée pour faire la manche. Une vie de misère, qu’ils abandonnèrent sans regret après sept mois.

Désespérés, ils finirent par emprunter les services d’un passeur clandestin. Rim, pour rien au monde, ne voudrait se souvenir de ce moment, de ces instants horribles ou elle cru plus d’une fois que la mort allait les rattraper. Elle ne veut pas conter la terreur d’avoir vu les autorités, de rester dans le poste de police une nuit entière, la peur au ventre d’être renvoyée en Turquie.

Combien de temps son séjour en Grèce dura t’ il ? Assez pour qu’ Awashima ne vienne les chercher sans leur demander leurs avis. En effet, son père, sa petite sœur Hana et elle disparurent un jour sans laisser de traces. Un jour maudit, qui sembla, sur l’instant, être un cadeau bénéfique. Mais pourquoi seulement trois personnes sur les cinq que composait la famille avaient échoués sur la plage, une vague missive pour seule explication ? Elle pensa à un oubli, son père, lui, comprit immédiatement.

Plus qu’un présent, cette séparation la déchira. Elle qui avait déjà perdu un frère, abandonnait maintenant mère et soeur. Elle ne voulait pas, pas alors qu’ils avaient survécus à tant d’épreuves. Pas alors qu’elle n’aurait aucun moyen pour prendre de leurs nouvelles.

Rim ne comprenait pas le choix du dirigeant de cette île, pourquoi la choisir, elle qui n’avait aucun pouvoir ? Il devait bien y avoir quelque chose, n’importe quoi ! Mais la terre restait immobile sous ses ordres, et le désespoir d’être ici sans le mériter ne fit que s'accroître de jour en jour.

Elle voulait danser. Ce fut même sa première pensée, alors qu’elle et sa famille furent conduit dans l'hôtel qui allait les accueillir dans leur nouvelle vie. The beginning. Le début. Rim n’a jamais aimé ce nom. Le début de quoi d’ailleurs ? D’une vie meilleure ? Elle aurait donnée sa place à sa mère, à sa sœur Siham, mille fois plutôt que de vivre ici, dans la culpabilité de les avoir abandonnés.

Son père, un grand homme, ne perdit pourtant pas de temps pour l’inscrire à des cours d’alphabétisation. Elle qui n’était déjà plus soumise à l’obligation scolaire devait au moins avoir un avenir. Devenant éboueur, il leur trouva un petit appartement. Hana et elle dormait dans la chambre, leur père sur le canapé clic-clac. Il tenait le coup pour elles, ne montra jamais à quel point il était dévasté.

Le temps s’écoula, quelques semaines seulement, mais la gazelle n’était déjà plus faite pour rester en intérieur. Libre et traumatisée, elle se mit à dessiner compulsivement. Ses cours de deux heures, trois fois par semaine, lui laissant beaucoup de temps pour ruminer. Elle décida de ne plus porter le voile, un choix que son père, loin d’approuver, laissa pourtant passer. L’adolescente avait trouvée une activité de bénévolat, pour faire le traducteur entre les gens qui ne parlaient exclusivement qu’arabe, et les habitants de l’île. Quelques heures par semaine, qui activèrent la transition vers sa nouvelle personnalité.

• On m'appelle : Le nounours
• J'ai : 24 ans
• J'ai connu le forum grâce à : Lyra Ryoka
• Je pense que le forum est : Il a l'air sympa !
• J'ai trouvé le "Passe-Partout" :Code OK by Shu o/

• J'aimerais ajouter que : je ressort à peine d'une grosse baisse de régime, donc je ne garantit pas d'être à fond sur le rp. Mais jvous lov.