Norbert vs Gertrude, le choc des Titans ! [PV Joyce]

"C'est moi qui décideeeeeeeeeuh" ♫
"Norbert au pie... ici ! Ici !"

On pourrait aisément croire qu'il s'agissait là d'une petite mamie qui réprimandait son chien sauf que non, la petite vieille s'égosillait à appeler son mari qui semblait n'en faire qu'à sa tête. La raison ? Leur désaccord sur le lieu de leur destination. Norbert voulait faire quelques courses car il n'avait plus de saucisson pour l’apéritif de ce soir ainsi que faire le plein pour lui aller à la pêche dans l'après-midi et Gertrude voulait aller prendre le café chez son amie Micheline. 

"Norbert ! Reviens ici !"
"Jamais vieille morue ! Je sais très bien que si je cède tu vas aller chez Micheline pour jouer les pipelettes. La dernière fois j'ai du attendre sur une chaise qui me donne  mal aux fesses tout en vous écoutant parler de mes problèmes d'érection alors merci mais non merci !"

Le vieux monsieur semblait bien décidé à ne pas céder à sa compagne surtout qu'après cinquante ans de mariage il connaissait très bien la "bête". Si jamais il venait à céder il en serait quite pour une après-midi commérage où Gertrude se ferait un plaisir d'énumérer tous ses défauts et en cinquante ans elle en avait des choses à dire.

"Puis je veux mon saucisson et taquiner la truite c'est plus amusant que d'écouter de vieilles pies !"

Gertrude bouillonnait et attrapait alors la première personne dans son champs de vision... TOI. La mamie s'accrochait alors à ton bras, s'appuyant plus que de raison. 

"Mademoiselle... aidez moi s'il vous plait. Ce vieux machin devient sénile dites lui que j'ai raison et qu'on doit aller chez Micheline."

Elle en était à son troisième magasin, c'était une honte tout de même e voir tous ces emballages plastiques pour entourer des produits identiques. Elle se demandait encore une fois pourquoi il fallait que les produits soient frais pour être mangés. Grande adepte des plats cuisinés, elle ne saisissait pas ce qui n'était pas "bon" dans son type d’alimentation. Elle s'en sortit bien mieux quand il fallait simplement mettre le plat dans le micro onde que lorsque qu'il fallait cuisiner. Ses derniers échecs cuisant encore en mémoire, elle soupira et quitta la supérette. Il lui fallait se mettre en recherche d'un magasin qui vendait au détail, ce serait quelque chose qu'elle pourrait plus appréhender que tous ces emballages inutiles qui entourait tout et n'importe quoi. Une altercation plus loin la fit lever les yeux du sol, cherchant d'où venait les paroles de la dispute. Elle finit par remarquer un couple de personnes âgées, l'une d'elle suivant l'autre en protestant. Elle allait passer son chemin, se décalant sur le passage de l'homme avant de se faire attraper par la grand mère qui lui demandait son aide.

"Mademoiselle... aidez moi s'il vous plait. Ce vieux machin devient sénile dites lui que j'ai raison et qu'on doit aller chez Micheline."

La main était ferme sur son bras, à presque lui faire mal, elle cligna des yeux sans saisir exactement la demande de la vieille femme. Est ce qu'elle lui demandait de prendre partie ? Pour aller chez.. Elle avait déjà oublié le nom de la personne. Elle cligna des yeux en se demandant si c'était peut être un cas de démence sénile en effet, mais plutôt venant de la vieille dame que du monsieur. Elle tenta de récupérer son bras et hésita avant de répondre à voix relativement douce et apaisante.

- Que ce passe-t-il exactement madame ? Vous voulez avoir raison de quoi ? C'est votre mari ? Pourquoi serait il sénile ? A t il vu un médecin ?

Elle ne voulait pas s'engager dans un esclandre et espérait que la vieille dame n'allait pas lui arracher le bras, ne sachant pas quels genre de pouvoirs pouvaient avoir des personnes aussi avancées en âge.

Gertrude ne comptait pas lâcher cette demoiselle enfin pas tout de suite. Cette jeune inconnue allait être sa roue de secours et lui permettre de gagner sa bataille face à son mari ! Cependant Gertrude se retrouva vite calmée quand la jeune femme mentionna un médecin. Si l’on était dans une scène de bandes dessinées Joyce aura pu voir un énorme point d’interrogation au-dessus de la tête de la grand-mère.  

« Il a vu un médecin pour sa prostate mais c’est tout. »
« Mais qu’est-ce que tu déranges la demoiselle vieille carne ! T’en as pas assez de te donner en spectacle ? »

Coupa ce bon vieux Norbert qui était dorénavant aux cotés de la jeune femme. D’ailleurs il ne se privait pas de loucher sur sa poitrine avant de se prendre un coup de canne sur le haut du crâne. 

« Arrêtes de la mater vieux pervers ! Façon ton engin est hors service depuis de nombreuses années. » Gertrude reporta son attention sur l’inconnue. « Excusez le Mademoiselle, Norbert n’est plus tout à fait le même depuis ses » Elle mima le geste. « Petits problèmes de virilité. » 

Gertrude tira alors sur le bras de Joyce afin de l’emmener un peu plus à l’écart profitant que Norbert était trop occupé à se maintenir la tête à cause du coup porté. Elle sortit son portefeuille pour ensuite tendre un billet à la fille. 

« Tenez c’est pour vous… mais en échange vous devez m’aider à le convaincre d’aller chez Micheline ! J’ai besoin de voir ma copine alors que lui veut seulement s’acheter un morceau de viande et aller à la pêche. » Elle marqua une pause essoufflée avant de reprendre « Il est vieux, il ne sait plus ce qui est bon pour lui. On doit aller chez Micheline. »

« Hé mais laisses cette charmante demoiselle tranquille poison ! » Lançant Norbert qui avait repris du poil de la bête. Sans attendre de réponse de la part de sa femme, il enchaina « Hé mais c’est pas Micheline là-bas ? » Profitant de cette diversion, il attrapa à son tour l’inconnue pour l’amener à l’écart.

« Vous devez la convaincre de me laisser aller à la pêche, en échange je promets de vous rapporter le plus beau des poissons à cuisiner ! Qu’en dites-vous. »

Un peu loin Joyce pouvait voir Gertrude arriver particulièrement agacée de s’être faite avoir de la sorte. La pauvre demoiselle se retrouvait seule contre deux vieux voulant tous les deux prendre le dessus sur les autres.

C'était comme si ses désirs de savoir si elle serait capable d'aller au bout du chemin la menant au métier qu'elle visait se personnifiait devant elle. Le couple, tiraillé par ses désirs individuel égoïste de chaque côté semblait se déchirer, elle fut stupéfaite par le coup de canne qui partit, son premier geste de soin vers le vieil homme stoppé par la grand mère qui la tirait d'un côté. Elle prit des couleur pivoine sur les joues quand la vieille dame lui expliqua les soucis personnel et intimes de son mari. Par tous les dieux mais dans quoi tombait elle ? Elle cligna des yeux proprement stupéfaite de sa proposition et se trouva avec un billet en main alors que le monsieur rétorquait en inventant la présence de la dite tierce personne et lui promettait un poisson à cuisiner.

Elle eut fort à faire de ne pas rire et se plaça entre les deux personnes avant de sourire. Apaiser les tensions était nécessaire à cet instant, elle ne voyait pas encore comment mais sourit en rendant le billet à la grand mère, secouant la tête négativement vers le monsieur pour ne pas lui donner de faux espoirs. Sa solution ne leur plairait peut être pas, mais c'était hors de question de voir ces personnes fort attachantes se déchirées alors qu'elles semblaient tout de même avoir des années de vies communes ensemble.

- Donc si je résume bien, vous voulez allez chez votre amie, et vous, faire les courses puis aller à la pêche c'est bien ça ? Elle laissa les deux partit acquiescer ou non et fit mine de réfléchir avant de claquer des doigts. Et bien je pense que pour solution il n'y a pas plus simple que .. Aller chercher vos courses, passer prendre votre amie et aller tous à la pêche ? Ainsi, vous pourrez tous les deux faire ce qui vous plaît, n'est ce pas ?

C'était évident pour elle, si elle devait choisir elle ferait sans doute passer les désirs des autres avant les siens. Pour autant ce qu'elle proposait n'était pas dénué de sens, ainsi chacun aurait exactement ce qu'il voulait, ces dames pourraient discuter sur la rive et monsieur pourrait pêcher tranquille ses poissons. Les deux avaient bénéfice, et aucun ne se trouvait lésé.

Les deux personnes âgées s'étaient calmées relativement rapidement et pour cause ils ne s'attendaient absolument pas à se faire rembarrer de la sorte. Cette demoiselle était vraiment un cas à part ! Elle semblait droite et honnête d'ailleurs elle avait même rendu son billet à Gertrude et tandis que Norbert allait crier victoire lui signifia que non elle ne pencherait pas pour lui. Les deux vieux étaient incrédules, suspendus aux lèvres de l'inconnue. Peut-être qu'elle allait avoir une idée pour remédier au problème ? 

Ils écoutèrent calmement la proposition. Gertrude acquiesçait tandis que Norbert ne semblait pas du même avis. Ben voyons sinon ce serait trop facile ! La petite vieille attrapait alors les mains de Joyce, une nouvelle fois arborant un regard bienveillant envers elle. "C'est une super idée ! On va pouvoir prendre notre jeu de carte, un thermos de thé celui qui est légèrement caramélisé... oh oui on va bien s'amuser ! Vous allez venir avec nous Mademoiselle ?"

"Non !" Coupa sèchement Norbert qui venait séparer les deux femmes. Le visage rougi le papi semblait en colère surtout contre cette femme qui s'était permise de proposer cette journée de pêche. C'était son sport, son échappatoire, son seul moyen de fuir cette harpie de Micheline et ses commérages sur tout le quartier ! "Vous Mademoiselle vous pouvez reprendre votre chemin. Vous vous rendez compte de ce que vous venez de lui mettre dans la tête ? La pêche c'était mon truc à moi !" Il marqua une pause reprenant son souffle bien qu'il continuait à s'agiter. "Elles vont passer leur temps à déblatérer sur le quartier, elles vont faire fuir les poissons en gloussant comme des dindes ! Et en plus elles ne vont même pas manger de saucisson puisqu'elles n'ont plus de dents !" 

Gertrude revenait alors à la charge s'interposant entre Joyce et son mari. Son regard pétillait comme s'il n'avait qu'une vingtaine d'années. On pourrait même dire qu'elle était heureuse de l'idée de l'idée de cette belle inconnue. "Mademoiselle aidez moi à le convaincre. Votre idée me plait bien et je suis sure que Micheline aimerait beaucoup se joindre à la partie de pêche." Elle donna un petit coup dans les cotes de son interlocutrice. " Et si vous pouvez le convaincre de choisir un saucisson à l'ail plutôt que du sec ce serait mieux... pour nos dents !"

Norbert commençait  à s'énerver, des petites étincelles s'échappèrent de l'extrémité de ses mains. 


"Oh non il est grognon !"

Elle pensait avoir résolut le problème cependant, il semblerait que la vieille dame avait envie d'être avec son mari quand lui avait plutôt une envie de solitude. Elle ne pouvait pas saisir ce sentiment, maintenant qu'elle n'était plus seule elle devait se faire violence pour ne pas aller chaque jour chez son petit ami. C'était étrange de voir des gens qui voulaient deux choses si différentes. Elle fit un sourire contrit à la vieille dame alors que le mari s'énervait. Elle soupira doucement avant de se mettre devant la dame âgée. Face à l'électricité elle avait un minimum de réaction, surtout depuis qu'elle avait quelqu'un qui la maîtrisait devant elle. Il voulait jouer à cela, elle ne voulait pas qu'il ait de blessés et surtout faire usage de ses dons pour avoir raison, voila une bien mauvaise façon de faire usage de ses pouvoirs.

- Calmez vous avant de faire une attaque, et c'est vous deux qui m'avez impliqués dans votre histoire. Sachez que je n'aime pas m'immiscer dans la vie des autres, mais que quand j'y suis contrainte, j'essaie de trouver une solution pour tous. Pas pour un seul des parties.

Lui rappeler qu'il venait de lui offrir un poisson pour faire changer d'avis sa femme, et s'il voulait aller à la pêche seul qu'il y aille. Ses yeux viraient lentement au doré alors qu'elle se maîtrisait encore. Ses mains se serraient pour former des poings, pourquoi les gens sont ils si égoïstes ? Pourquoi ne peuvent ils pas simplement dans ce cas allez chacun de leur côté ? Elle sentait le vent se taire, onduler près de ses jambes, prêt à se dresser face aux éclairs possible en bouclier. Son regard ne quittait pas la menace devant elle, parce qu'elle sentit sa propre fureur grimper. Face à elle qui s'était depuis toujours mise de côté pour le bien des autres, voir de tels comportements la mettait dans une fureur sans nom.

- Profitez donc de ceux qui vous sont proches ! Vous ne pouvez jamais savoir quand ils vous serons arrachés... Ca c'était plus pour elle malheureusement, parce qu'elle avait déjà beaucoup perdu, et ne voulait pas poursuivre dans cette voie, elle se battrait pour conserver le peu qu'elle avait trouvé ici, et ce n'était pas un vieux croulant qui allait lui faire la leçon, ils n'avaient qu'à se débrouiller l'un comme l'autre après tout ! Elle n'avait pas rester là ! Pourtant ... Pourtant elle aurait aimé trouver une raison pacifique, ses yeux perdant de leurs intensités alors qu'elle calmait sa rancœur. Ne pouvait ils pas simplement apprécier ce qu'ils avaient ? Profiter de la vie et de ses bienfait et de la présence de ceux qui sont cher à leurs côtés ?

Norbert n'était pas méchant pour un sous en réalité. Seulement il avait une sainte horreur de ne pas pouvoir ce qu'il avait décidé. Il avait travaillé très dur toute sa vie et espérait bien profiter de sa retraite. Non mais c'est vrai quoi ! En qualité de maçon il avait travaillé très durement durant des années et la plupart des belles maisons d'Amishawa avaient été réalisées de ses propres mains ! Toutefois il y avait toujours un chef au dessus de lui et maintenant qu'il était en retraite il comptait bien en profiter sans avoir personne sur son dos. Il s'avançait donc vers la demoiselle qui semblait prendre le parti de sa femme tandis que de petits étincelles de foudre s'échappaient de ses mains.

"Ah zut encore !" S'exclama-t-il tout en secouant la main comme pour chasser les particules foudroyantes. "Désolé je ne voulais pas vous faire peur, c'est qu'à mon âge on ne controle plus grand chose..." Et oui le vieux monsieur avait de plus en plus de mal à maitriser sa magie et à son âge préférait ne plus s'en servir du tout. Il parut étonné de voir la jeune femme se positionner ainsi entre lui et sa femme mais ne dit mot préférant écouter ce qu'elle avait à dire.

Il écouta avec attention les paroles de son interlocutrice avant de répondre à l'attention de sa femme : "Tu vois avec ta manie d'attraper les gens dans la rue ! Voilà qu'elle est pas contente la petiote ! S'pece de Poison va !" 

"Tu m'écouterais un peu de temps en temps je ne serais pas obligée de demander de l'aide vieux sénile !"

Et voilà que les deux personnes âgées s'insultaient de nouveau d'une multitude de noms d'oiseaux avant de s'arrêter soudainement et de voir le changement d'attitude de la jeune femme. Cette dernière semblait passablement énervée par la situation et presque menaçant.... Profitez des gens qu'ils aimaient ? Mais c'était pour ça qu'elle voulait aller chez Micheline bon sang ! Gertrude pointa alors sa canne vers Joyce. 

"On se calme jeunette, pas touche à mon Norbert !" 
"Et d'abord Micheline n'est pas une personne proche, c'est juste vieille peau qui radote !"
"Ah non tu ne vas pas recommencer vieux croulant !"

La mamie abaissa sa canne prenant calmement la main de l'inconnue, la caressant même. Elle avait bien conscience qu'elle et son mari pouvaient être envahissant mais pas au point que les gens ne se mettent dans de tels états. Calmement elle emmena la jeune femme un peu plus loin sur un banc. 

"Vous allez bien ? Vous êtes toute pallote mademoiselle." 
"Norbert va à l'épicerie chercher une petite bouteille d'eau, tu n'auras qu'à prendre ton saucisson en même temps."

Curieusement le vieux monsieur ne protesta pas entra rapidement dans l'épicerie d'en face laissant donc Joyce seule avec Gertrude qui se laissa aller à une petite confession. 

"Vous savez ce n'est pas parce que l'on se dispute que l'on ne s'aime pas Mademoiselle. Je me rappelle encore notre rencontre il y a plus de cinquante ans ! C'est mon mari et pour rien au monde je voudrai m'en séparer. Nous avons trois enfants, cinq petits enfants et 2 arrières petits enfants vous imaginez ?"

PNJ Sadique a écrit:

Indication :


Attention tu as débloqué ta forme divine pendant la mission tu n'as donc pas le droit de t'en servir. 


Pour ce qui est de la mission actuellement ton changement d'état est tout de même pris en compte ce qui semble affecter les deux vieux qui semblent enfin s'accorder. Peut-être que tu tiens là une piste pour réussir à régler ce problème.... 


Tu tiens le bon bout, continues ^^

Réaction exagérée de la part d l'américaine ? Et bien peut être en partie, mais ... Mais quand on n'a pas eut vraiment de famille ainsi, de grands parents, de personnes pour vous dorloter et vous dire qu'ils vous aime, et bien... On ne sait pas comment parler face à ces personnes là. Et même si elle avait lu, visionné des tonnes de choses, cela n'était rien face à une situation réelle. Elle se rendait compte qu'elle faisait peut être fausse route, ces études ne la mènerait qu'à un cul de sac si elle n'apprenait pas réellement comment devait être les comportements. Elle résista pourtant à l'envie de noter son erreur et tenter de trouver dans une de ses pages une solution pour la situation actuelle. Peut être qu'elle aurait du tenter une autre approche ? Que faire quand le cerveau semble se figer ainsi et que les émotions prenaient le dessus ? La sueur perla à son front, c'était de plus en plus difficile dernièrement de faire le tri dans ce qu'elle pensait, dans ce qu'elle était, et se trouver au milieu de ces soucis de couple la faisait trembler pour le sien. Elle n'avait pas été très disponible dernièrement entre les études et le reste que là ... Là .... Elle les fixa continuer à se disputer, baissant la tête vers le sol, les épaules s’affaissant. Elle n'était décidément pas douée dans les conciliations, est ce qu'elle avait raison de persévérer dans cette voie ?

Elle regarda la canne tendue vers elle, la grand mère l'ayant détourner pour se placer près de son mari. Est ce que l'amour peut réellement prendre cette tournure là ? En venir à se disputer tout le temps en pensant faire le bonheur de l'autre ? Elle sentait les larmes monter à ses yeux et les ravala, elle ne se laisserait pas aller à ce point en public en plus. Elle allait tourner les talons, s'arrêter pour aider les autres n'attire que des ennuis, ils s'en sortiraient ou ennuierait un autre passant qu'elle. Elle avait les mains moites et sursauta presque quand le vieille dame lui prit la sienne pour l'emmener sur un banc plus loin. Elle se laissa plus tomber que s’asseoir sur le malheureux support qui n'avait rien demandé. Elle écouta la vieille dame parler, hochant la tête et détournant le regard sur le sol. imaginer, elle ne pouvait que le faire, parce qu'elle ne l'avait pas vécu. Est ce que cela aurait été différent ? Si les grands parents avaient été présent dans leurs vies ? Est ce que son père n'aurait pas mal tourné ? Est ce qu'il n'aurait pas commis l'irréparable sur elle et sa soeur si ses propres parents avaient été là ? Elle hocha simplement la tête, la voix éteinte pour répondre alors qu'elle se sentait presque mal de cette accumulation en elle de questions sans réponses.

- Je ne peux qu'imaginer en effet, mais .. Même si c'est une forme d'affection .. N'y a t il réellement aucun terrain d'entente ? Je comprends qu'il veuille passer du temps avec sa passion mais... Mais est ce vraiment possible de s'aimer et se disputer aussi intensément ? Je .. je suis navrée j'aurais du vous dire dès le départ que je ne peux pas vous aider, je ... Je suis inutile dans ces situations là, je n'y connais rien je ne peux .. Qu'imaginer en effet .... Elle aurait du passer son chemin dès le départ, elle mettait en cause ses études et son but, est ce qu'on peut réellement avancer dans cette voie quand on a n'a pas les bonnes réactions dans ce genre de situations ??? Je suis vraiment désolée je ... Je ne suis pas... Elle ne se contrôlait qu'à peine, la totalité de son être dans une ébullition permanente qui la poussait à des réponses inconsidérées...