Une journée pas si normale [PV Damian]

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Aujourd'hui, samedi. Comme d'habitude, je passe ma journée à travailler à la bibliothèque. Toute la journée. Je fais l'ouverture et la fermeture. D'accord, d'habitude, je ne fais jamais les deux, mais aujourd'hui, l'un de mes collègues est malade. Et c'est lui qui devait fermer le lieu. Je me suis donc proposée pour le remplacer pour aujourd'hui. Je resterai donc plus tard... Heureusement que demain, c'est dimanche. Enfin, arrêtons de réfléchir, je vais finir par me mettre en retard... Alors que je dois absolument être la première arrivée.

Je me dépêche donc. Et, comme ça commence à devenir un peu trop habituel, j'arrive pile à l'heure où on m'attend... Enfin, où je suis censée arriver, plutôt, puisque personne n'est encore là. Alors, je ne perds pas de temps t me dépêche d'ouvrir la porte du personnel et d'écouter les messages laissés sur le téléphone hors des heures d'ouverture. Mais il n'y en a pas tant que ça, ce qui fait que je finis par pouvoir prendre mon temps pour ouvrir les différentes portes et activer l'espace informatique.

Quand je reviens à l'entrée, je ne suis plus toute seule. Quelques collègues sont arrivés, et c'est le moment de se mettre d'accord sur qui fait quoi quand. De mon côté, c'est plutôt simple : rangement le matin, accueil et aide pour les visiteurs l'après-midi. Plutôt facile. Je vais pouvoir me mettre tranquillement dans l'ambiance dans la matinée, après tout, c'est ce que je préfère : rester seule avec les œuvres, sans avoir à parler... Sauf si j'ai un conseil à demander ou à donner. Mais généralement, tout se passe bien.

La matinée passe incroyablement vite. Lorsque je reviens l'après-midi, la perspective de devoir de nouveau parler à des gens, qui plus est dans une langue que, même après presque deux ans d'immersion totale, je ne maîtrise pas parfaitement, m'épuise d'avance. Mais je n'ai pas vraiment le choix...

Heureusement, je ne serai pas seule. L'amie que je me suis faite parmi les employés est déjà installée, et me sourit, sa manière à elle de m'encourager. Je la remercie d'un signe de tête accompagné d'un sourire, et m'installe à ses côtés, prête à démarrer une longue période de discussions...

Finalement, je vois l'heure tourner. La fin du service approche, et mon humeur s'améliore proportionnellement. Profitant d'un moment libre, ma collègue et moi en profitons pour plaisanter un peu... Jusqu'à ce qu'elle me rappelle à l'ordre :

- Sol... Je te le laisse, c'est moi qui me suis occupée du précédent.
Je me rappelle soudain qu'il faut travailler, et offre un sourire gêné à cet homme qui attend :

- Oups, désolée, excusez-moi !

J'entends le rire de ma comparse, mais n'y fais pas attention.

- Vous avez besoin de quelque chose en particulier ?

J'essaie d'être la plus aimable possible.

Invité

Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

« Pffff… c’est d’un ennui… »

De dépit, je balançais ma lecture actuelle sur la table basse, ayant fini de lire ce… truc. Un livre fade, sans intérêt. Pourquoi j’avais acheté ça déjà ? Bref. C’était Samedi, et j’avais un jour de repos. Pourquoi ne pas aller se balader un peu ? Et j’en profiterais pour passer à la bibliothèque vers l’université. Je n’y suis jamais allé en deux ans, donc ça permettra de découvrir un peu les lieux si on jour j’ai besoin de plus d’informations pour un cours ou alors tout simplement d’un livre à lire de meilleure qualité que ce qui va bientôt me servir à alimenter ma cheminée.

Je me levais donc de mon canapé et m’étirais longuement. J’avais passé l’après-midi assis après tout, j’étais un peu engourdi. Après un long bâillement, je me dirigeais dans la cuisine pour boire un verre d’eau avant d’attraper ma veste et d’ouvrir la porte du garage, récupérant au passage les clés de la bête.

« Salut toi. On part en balade ! »

Je récupérais mon casque sur l’établi avant d’ouvrir la porte du garage, sortant la moto dans l’allée. Je refermais la porte derrière moi et grimpais sur la selle, enfilant mon casque avant de démarrer. Direction, Kousha. Mais d’abord, amusons-nous un peu sur la route, ça faisait un moment qu’elle n’avait pas quitté le garage. J’accélérais un grand coup une fois arrivé dans une longue ligne droite, dépassant la limite autorisée, mais… cette sensation, sentir le vent face à nous ainsi que le frisson dû à la vitesse… l’instant paraissait durer éternellement, alors qu’en réalité je n’avais fait ça qu’une dizaine de seconde avant de revenir à la vitesse normale. C’était juste un petit plaisir de temps en temps lorsqu’aucun véhicule n’était dans les parages.

Après quelques minutes de route, j’arrivais au niveau de l’Université et décidait de m’y garer. Après avoir mis tous les différents antivols nécessaires par sécurité, je laissais ma bécane ici, décidé à profiter un peu du beau temps en me baladant un peu au gré de mes envies, passant devant plusieurs petites boutiques diverses et variées, m’attardant un peu sur la vitrine d’un café, tenté d’y aller. Mais plus tard, peut-être. Tout d’abord, concentrons-nous sur le premier objectif : la bibliothèque ! J’avais besoin de nouvelles lectures pour mes longues heures d’ennui lors de mes jours de repos. Machinalement, j’attrapais mon paquet de cigarette dans ma poche droite et en sortait une, jouant quelques secondes avec avant de l’allumer, continuant ma route vers mon but principal.

J’arrivais enfin devant un immense bâtiment dans le croisement de deux rues, avec une magnifique fontaine tout près. Je m’installais quelques minutes sur un banc pour finir ma cigarette, sachant pertinemment que je ne pourrais plus fumer à l’intérieur du bâtiment. Après avoir recraché le dernier nuage de fumée, j’écrasais le mégot sous ma semelle et le rangeait dans un mini cendrier de poche, ne voyant aucun vrai cendrier proche et n’ayant pas envie de le jeter au sol, salissant ainsi la beauté du lieu.
Je montais ensuite les marches menant à la porte de ce grand bâtiment pour en pousser la porte, rentrant rapidement, pour finalement arriver dans un lieu immense et bien éclairé, avec plusieurs étages ouverts sur le centre du bâtiment. Je dois avouer, ce lieu pourrait me plaire finalement. Reste à voir s’ils ont de la littérature de qualité dans leurs rayons.

Je me dirigeais rapidement à l’accueil, détaillant rapidement le lieu du regard une dernière fois, comprenant que sans aide je perdrais un temps précieux à chercher mon bonheur. Je posais donc mon bras sur le comptoir, me laissant légèrement tomber dessus, attendant quelqu’un pour m’aider. Au bout d’une minute, une jeune femme arrivait :

« Oups, désolée, excusez-moi ! Vous avez besoin de quelque chose en particulier ?

- Oh, ce n’est rien, j’ai pas attendu longtemps, vraiment ! Hé bien,… »

Je tournais lentement mon regard vers elle et... je marquais un temps d’arrêt pour pouvoir la détailler un peu : Une longue robe noire, des yeux verts de jade et des cheveux bleus, ponctué d’un visage angélique, bien que froid. Je… heu...

« - Heeeeeuuuu… Ah, pardon ! oui ! Je… c’est la première fois que je viens dans cette bibliothèque et je voudrais savoir si vous pouviez m’aider ! Je voudrais savoir ou se trouve le rayon littérature fantastique… et si vous pouviez me faire une petite visite aussi et me donner quelques conseils de lecture,… »

J’avais fini par reprendre un peu de contenance, essayant de dissimuler mon attrait soudain pour cette personne. Avec un léger sourire, j’attendais patiemment sa réponse, me demandant si elle accepterait de m’accompagner un peu, afin de pouvoir discuter avec elle plus longuement.

Invité

Pourquoi hésiter autant ? Enfin, ce n'est pas important. J'entends ma collègue s'éloigner avec un sourire, et me glissant au passage :

- Fais attention, ne sois pas trop gentille avec lui !

- Hé !

... Trop tard. Elle est partie. Je soupire. Pourquoi est-ce que je me fais toujours des amies taquines ? C'est une malédiction, c'est pas possible ! Enfin, arrêtons de réfléchir, j'ai quelqu'un à aider :

- Désolée, encore une fois. Alors... Pour les conseils, il me faudra d'abord vous connaître. Et... Littérature fantastique ?

Je suis soudain très intéressée. Enfin quelqu'un qui me ressemble, du moins en ce qui concerne les goûts littéraires.

- Venez, venez ! J'adore ce genre, moi aussi ! Et je serais ravie de vous faire visiter, ça nous donnera l'occasion de faire plus ample connaissance !

Je l'entraîne à travers les rayons. Bien sûr, le rayon qu'il me demande se trouve à l'étage, ce qui signifie qu'il faut en traverser d'autres pour découvrir l'escalier. J'en profite pour lui présenter les différentes sections sur notre passage. Cependant... Notre route finit, je ne sais comment, par croiser celle du propriétaire de l'établissement, lequel me lance un regard sévère, dont le sens est très clair : "Silence !" Aucun mot ne sort de sa bouche, mais son autorité naturelle m'intimide toujours, malgré le fait que je travaille pour lui depuis presque un an. Je me fais toute petite, et ai le réflexe de me rapprocher de mon compagnon, comme s'il pouvait me protéger de mon patron...

Mais une fois ce dernier parti, je reprends vite contenance et reprends mon air professionnel, arrivant bientôt au bas des escaliers, que nous franchissons assez vite. Je l'emmène dans la salle qu'il cherche, puis ferme la porte :

- Comme ça, peut-être qu'on pourra parler un peu plus librement. Ici, c'est la littérature des continents en général. Le fantastique est par ici, venez.

Je l'entraîne vers le mur opposé.

- Tout ce mur ne contient que du fantastique... Je ne sais pas si je peux vous donner plus de conseils, je ne vous connais pas assez. Regardez donc par vous-même !

Je lui souris et vais me placer dans un coin, désireuse de ne pas le déranger dans son choix.

Invité

Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

Je me redressais soudainement, souriant. J’avais eu un petit moment d’hésitation mais bon, le naturel avait très vite repris le desssus.

- Désolée, encore une fois. Alors... Pour les conseils, il me faudra d'abord vous connaître. Et... Littérature fantastique ?

Vu le changement de ton sur la fin de phrase, on dirait que j’avais trouvé quelque chose qui lui plaisait. Et la suite de la phrase me confirma ce que je pensais.

- Venez, venez ! J'adore ce genre, moi aussi ! Et je serais ravie de vous faire visiter, ça nous donnera l'occasion de faire plus ample connaissance !

- Parfait ! Je vous suis alors ! Et oui, effectivement, ce serait une bonne idée de vous décrire ce que je recherche.

Je la suivais donc dans la bibliothèque, marchant derrière elle, observant un peu les alentours. Sur le chemin, je l’écoutais me décrire les différents rayons et lui retournait un léger sourire, jusqu’au moment où l’on croisait un type assez autoritaire. À cet instant, la jeune femme se tut et se rapprocha de moi, comme apeurée. Son patron peut-être ? C’est vrai que le silence est d’or dans ces lieux, et en général certains employés ou propriétaires des lieux sont très à cheval sur ce principe. Enfin… j’avais hésité à la prendre dans mes bras à ce moment-là ou même simplement prendre sa défense mais je m’étais retenu. Après tout, je ne connaissais pas cette personne, aucune raison spéciale de l’aider, non ? Même si cette petite chose fragile donnait vraiment envie d’être protégée…

Une fois ce petit détail passé, elle reprit la conversation normalement, m’entraînant dans une petite pièce à part, refermant la porte derrière nous. On va peut-être pouvoir discuter tranquillement comme ça !

- Comme ça, peut-être qu'on pourra parler un peu plus librement. Ici, c'est la littérature des continents en général. Le fantastique est par ici, venez.

- Je vous suis toujours, ne vous inquiétez pas. De toute façon, vous connaissez les lieux, moi non, donc vous dirigez !

Une fois arrivé devant le rayon souhaité, elle me le signala puis alla s’installer dans un coin, me laissant seul devant les différentes couvertures et les différents ouvrages. AH NON ! Pas d’accord la. J’observais quelques temps les différents titres, hésitant, attrapant trois livres différents avant de me diriger droit sur elle, décidé à faire sa connaissance et à avoir son avis. Ça m’intéressait au plus haut point.

- Ahem. Excusez-moi, mais du coup pour les conseils, je vais vous décrire mes goûts, si ça vous va bien sûr… y aurait-il un endroit ou s’asseoir pour discuter… AH ! la table la-bas. Me feriez-vous le plaisir de m’y accompagner ? S’il vous plaît ? J’aimerais avoir l’avis d’une autre lectrice de ce genre d’œuvres avant de me décider !

Avec un grand sourire, je lui indiquais une place assise avec personne aux alentours, cette salle étant relativement vide, avant de m’y diriger calmement et de m’y installer, déposant les trois ouvrages devant moi, l’attendant patiemment.

Invité

Je suis un peu surprise. D'habitude, les visiteurs choisissent d'eux-mêmes, la plupart sachant déjà ce qu'ils veulent en arrivant. Je ne suis restée dans la salle que pour aller enregistrer ses choix... Et l'aider à retrouver son chemin pour repartir. Bon, c'est vrai que je lui ai aussi promis une vraie visite. Enfin, je dois le rejoindre. Ce serait vraiment impoli de ma part, d'ignorer sa demande. Après tout, nous sommes au service des clients.

Ou alors, peut-être que je pourrais arrêter de me comporter de manière si professionnelle avec lui ? Il m'inspire confiance...

Je me dépêche de le rejoindre, me retenant de m'excuser une nouvelle fois, et lui prends les livres pour les examiner.

- Très bons choix. Je les ai tous lus... Avant même de penser à travailler ici. Ils m'ont beaucoup plu, vous savez. Mais je ne sais pas ce qu'il en est pour vous. Peut-être que nous n'avons pas exactement les mêmes goûts ?

Je dois bien avouer que cette perspective me déçoit. J'espère bien qu'on a plus en commun que ça... Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? C'est juste un client, on ne se reverra jamais ! Je ne DOIS PAS m'attacher à lui ! J'ai donc du mal à oser ne serait-ce que le regarder de nouveau, me répétant sans cesse qu'il ne doit même pas devenir mon ami... Je me souviens du regard de mon patron, que dirait-il s'il apprenait que je me suis liée à cette personne qui me fait troubler l'ordre de ce lieu ? Et d'abord, pourquoi je parle au présent ? Je ne fais que travailler, je n'ai rien à me reprocher...

Mais je sais bien que c'est faux. Je me laisse aller à l'observer, cherchant ce qui cloche chez lui. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à être aussi indifférente qu'avec n'importe qui ? Mais je pense réussir à lui cacher ma confusion. Il ne manquerait plus qu'il s'en rende compte ! Si tel est le cas, je m'enterre directement de honte !

Invité

Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

Elle s’était assise en face. Parfait ! L’heure était venue de commencer une partir du plus vieux jeu du monde. Elle attrapa les bouquins pour les examiner un peu, jaugeant sûrement ma lecture, avant de dire :

« Très bons choix. Je les ai tous lus... Avant même de penser à travailler ici. Ils m'ont beaucoup plu, vous savez. Mais je ne sais pas ce qu'il en est pour vous. Peut-être que nous n'avons pas exactement les mêmes goûts ?

- Ah ? Hâte de voir ce qu’ils valent dans ce cas. Pour plaire à quelqu’un travaillant ici, ils doivent être vraiment bon. Et pour mes goûts… disons simplement que j’ai un penchant soit pour l’heroïc fantasy, soit pour les mythes Nordiques… enfin, les mythes de mon pays d’origine. Je pourais vous citer quelques auteurs si vous le désirez… »

Elle m’avait l’air très… confuse ? Ooooh… voilà qui est intéressant. Et si j’en profitais pour jouer un peu plus tactiquement ? Je plongeais directement mon regard dans le sien, la fixant avec intérêt, un léger sourire aux lèvres, ne brisant pas directement le silence qui venait de s’installer. J’attendais quelques instants, avant de prendre une mine curieuse et de légèrement rapprocher mon visage d’elle avant de poser ma question :

«- Et… puis-je vous demander d’où vous venez ? Il me semble percevoir un léger accent hispanique. Même si vous parlez bien anglais tout de même. J’ai connu quelqu’un qui venait d’Espagne quand j’étais jeune… l’accent n’est pas exactement le même, mais il y a une légère ressemblance tout de même. Oh, attendez… »

Sans attendre la réponse, je me penchais un peu plus vers elle par-dessus la table, approchant mon visage à quelques centimètres du sien. Ensuite, avec ma main, je venais faire semblant de retirer quelque chose de ses cheveux, lentement… en profitant pour simplement marquer quelques points et la rendre encore plus confuse.

« -Voilà, excusez-moi, vous aviez un insecte qui était venu se poser sur vous… j’ai préféré le faire partir, ne sachant pas comment vous réagiriez si je vous le disais directement… tout va bien ? »

J’espérais que la manœuvre avait eu son petit effet avant de me réinstaller à ma place, lui souriant calmement. En réalité, j’attendais simplement de voir sa réaction avant de passer à la phase deux. Phase deux qui consistera à négocier un rendez-vous à l’extérieur après son service, ainsi qu’en apprendre plus sur elle pour peut-être finir par la ramener à la maison, qui sait ? Même si je n’ai qu’un seul casque sur moi et donc qu’il faudra le lui laisser sur la moto si elle accepte de monter, ce qui est risqué pour moi. J’ai beau être doué… une chute sans casque ce serait un problème.

Invité

Ah, une question. Répondre. Se concentrer là-dessus, rien que sur ça.

- Non, je parle pas bien. J'ai juste une sœur qui... Mais ?!

Mais qu'est-ce qu'il fait ? J'ai le réflexe de m'éloigner légèrement, ne sachant pas trop ce qu'il compte faire. Mais il se contente de... Chasser un insecte ? Ici ? J'ai du mal à le croire...

- Vous... Vous êtes sûr ?

Bon, je dois arrêter cette maladresse, ça suffit ! J'aurais dû le repousser, d'ailleurs. Mais ce n'est pas en m'en rendant compte si tard que je vais être crédible si je le fais... Alors, autant ne pas essayer. Je l'observe un moment, hésitante quant à la conduite à adopter. Qu'est-ce que je peux faire dans cette situation. Dans le doute, je me contente de garder les livres serrés contre moi, cherchant quelque chose à dire. Mais rien ne vient, j'ai l'impression d'avoir le cerveau complètement vide. Je secoue discrètement la tête, essayant de m'éclaircir les idées. Sans succès. Alors, faute de mieux, je me lève, gardant toujours les livres :

- Alors, tu prends ceux-là ?

Et mince. Pourquoi je le tutoie ?

- Désolée...

J'ai vraiment envie de disparaître sous terre, en cet instant précis... Mais je n'en ai pas le droit. Cependant, j'ai largement perdu le contrôle de la situation, j'en suis pleinement consciente... À l'aide. Que dois-je faire ? Que puis-je faire ? Je n'en sais rien, et reste plantée au milieu de la salle, les livres dans les bras, perdue. Heureusement que nous ne sommes que tous les deux dans cet espace, il sera le seul témoin de cette attitude pas vraiment professionnelle...

Je me souviens soudain qu'il m'a posé des questions... Je réponds donc, sans me retourner vers lui, de peur d'encore perdre mes moyens :

- Alors, je viens d'Equateur, en Amérique du Sud... Et vous ?

Par contre, sa dernière question.... Comment je vais ? Qu'est-ce que j'en sais ? Je ne peux quand même pas lui dire la vérité :"Non, désolée, vous m'avez complètement déboussolée. La preuve, j'ai osé vous tutoyer." Non, ça ne passerait pas. Alors, que dire ? Je n'ai pas envie de lui mentir non plus... Pas à lui... Et qu'est-ce que c'est encore que cette pensée ? Je soupire, toujours pas décidée, et retourne m'asseoir sur une chaise qui traîne non loin de lui, redéposant les livres devant lui au passage. Que dire, que répondre ? Je dois me décider. Et je finis par opter pour la sincérité :

- Comment ça va...? Eh bien, je dirais... Que... C'est une très bonne question !

Je l'observe un moment, et me rapproche, lui chuchotant :

- En fait, je sais pas ce que j'ai... J'ai dû mal dormir cette nuit.

Oui, c'est sûrement ça. Je ne vois pas d'autre solution plausible, c'est ça, je suis sûre d'avoir bien dormi, mais ce n'est pas vrai. Voilà. C'est ça. J'ai ma réponse.

...

Oui, bon. Je me voile la face, je sais. Mais je n'ai absolument aucune obligation de l'avouer, surtout devant lui.

Invité

Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

Elle était complètement gênée par la situation. Parfait… j’allais continuer à en jouer donc. Je l’observais calmement, la voyant serrer les livres contre elle avant de finalement se lever, détournant le regard avant de me demander, un peu perdue :

- Alors, tu prends ceux-là ?

Ajoutant derrière des excuses pour le tutoiement. Pour seule réaction, je lui souriais gentiment, nullement choqué par ceci. Après tout, je jouais avec elle depuis tout à l’heure, elle allait forcément finir par faire une erreur, non ? J’apprenais ensuite qu’elle venait d’Amérique du Sud, donc d’un endroit totalement opposé à mon pays d’origine… j’acceptais tout de même de répondre à sa question avant toute chose :

- Moi ? Je viens de Norvège, donc complètement à l’opposé. La ou tu avais droit à un beau soleil et de la chaleur ainsi que les plages de sable blanc, mon quotidien c’était plutôt la brume, les aurores boréales et la neige en hiver. Et tu peux me tutoyer si tu le souhaite, ça ne me dérange aucunement tu sais… après tout, ça me permet de le faire aussi, je trouve ça bien plus simple que le vouvoiement.

Après tout, elle avait commencé, alors pourquoi m’en priver ? Elle mit ensuite beaucoup plus de temps pour répondre à la deuxième question, cherchant sûrement un moyen de me cacher sa confusion. Ce qui était de toute façon raté maintenant, après ces petites erreurs ! Elle s’était assise à côté de moi maintenant, plutôt proche, ayant reposé les livres devant moi. De mon côté, je ne la quittais pas du regard, mes yeux toujours plongés dans les siens, un léger intérêt non dissimulé dans le regard. Elle s’approchait lentement, et en s’approchant, elle murmura ceci :

- En fait, je sais pas ce que j'ai... J'ai dû mal dormir cette nuit.

Dans ce cas, il était temps de déclencher la phase 2 de l’opération. D’être plus direct dans mon approche. Tout était presque prêt, autant tenter la méthode directe, non ? Je me penchais aussi légèrement vers elle, un sourire aux lèvres, chuchotant moi aussi ma réponse :

- Hé bien… si le problème c’est la fatigue, il se trouve qu’un peu plus loin dans la rue, il y a un café… me ferais-tu le plaisir de m’accompagner là-bas une fois ton service terminé ? Je n’ose pas y aller seul et étant donné que tu es la seule personne à qui j’ai parlé aujourd’hui, je souhaiterais t’y inviter pour te remercier de ta gentillesse et de ton temps…

Je m’approchais juste encore un peu d’elle, m’arrêtant tout proche de son visage, et déposait ma main droite sur sa joue, la laissant glisser légèrement. Un dernier sourire, mon regard toujours plongé droit dans le sien, et j’attendais sa réponse, la, patiemment. Et aussi de voir comment elle réagirait. Est-ce qu'elle fera les derniers centimètres nous séparant pour un baiser, ou est-ce qu'elle reculera brusquement ? J'espérais tomber sur la première option, mais on ne pouvait jamais réellement savoir...

Invité

Oh, il vient d'un pays froid ? Ce serait très intéressant de confronter nos points de vue à ce sujet ! Oui, je l'avoue maintenant, je ne le vois plus comme un simple client. Après tout, j'ai l'impression que lui aussi veut qu'on se rapproche... Quel mal y aurait-il à l'accepter ? Et juste quand je pense ça... Le voilà qui m'invite. Je ne peux m'empêcher de rire face à l'ironie de la situation. Je suis sur le point de répondre, quand son dernier geste m'arrête d'un coup. Je lui rend son regard, incapable de regarder ailleurs. Je me sens rougir, et reste un moment sans pouvoir bouger ni parler. Après quoi, j'hésite encore un moment, puis pose ma main sur la sienne, en profitant pour la retirer de mon visage :

- S'il te plaît... On ne se connaît pas assez.

Néanmoins, je ne lâche pas sa main. Elle dégage une chaleur plutôt agréable, je ne pense pas pouvoir m'en lasser un jour... Et voilà que je commence à penser à lui au futur... ça ne va plus du tout, je dois me reprendre ! D'abord, répondre à sa question :

- En fait... Je finis tard, ce soir. J'ai promis de faire la fermeture.

... D'accord. Encore une excuse. En fait, je meurs d'envie d'accepter, mais... Est-ce bien prudent ? On ne se connaît pas... Je détourne le regard, incapable de me décider. Qui doit gagner ? La raison ou... Comment ça s'appelle ? Je n'en sais rien. Encore une fois, je joue la carte de la sincérité :

- Mais j'aimerais beaucoup...

Je soupire. Depuis son arrivée, il a bousculé ma vie si tranquille et bien ordonnée, je suis donc complètement perdue... Et je ne peux compter sur personne pour m'aider, c'est ça le pire.

Invité

Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

Elle retirait ma main de sa joue, la gardant quand même dans la sienne. Je décidais donc de lui faire quelques caresses sur la main, la serrant un peu plus dans la mienne, la reprenant correctement.

- S'il te plaît... On ne se connaît pas assez.

Et ? Ça n’a pas réellement l’air de te déranger, vu que tu ne m’avais pas repoussé, ni n’avait reculé en arrière. Au contraire même...

- En fait... Je finis tard, ce soir. J'ai promis de faire la fermeture. Mais j’aimerais beaucoup…

Bien, bien… augmentons encore la cadence du jeu. J’approchais encore un peu mon visage du sien, mes lèvres frôlant les siennes à présent, replongeant son regard dans le mien, serrant encore un peu plus sa main dans la mienne. Je ne faisais que commencer, après tout. Et elle avait l’air d’aimer ça sans oser se l’avouer, donc… pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Après tout, elle m’intéressait réellement. Je lui murmurais donc simplement, toujours mes lèvres à quelques millimètres des siennes :

- Justement… ce serait une bonne occasion d’apprendre à se connaître un peu mieux non ? Et ça ne me dérange pas d’attendre jusqu’à la fermeture, j’ai tout mon temps aujourd’hui.

Je déposais un tendre baiser au coin de ses lèvres, le regard amusé, joueur. Je reculais enfin mon visage, me réinstallant normalement après ceci, gardant sa main dans la mienne toutefois, un sourire faussement innocent sur les lèvres. Je décidais de retourner à la discussion initiale, pour l’embrouiller encore plus, voir si elle était encore en état de réagir ou pas :

- Sinon, au sujet des livres… je prendrais probablement ces trois-la oui. Niveau délai pour les rendre, ça se passe comment, et quelle est la limite que l’on peut emprunter en une fois ? J’aurais sûrement besoin aussi d’un livre de droit pour mes cours, ainsi que, si vous avez ceci, un livre sur la mixologie, il me reste quelques recettes de cocktails à apprendre pour parfaire mes techniques au bar ! Si ça te tente de passer un soir, je serais ravi de te faire goûter mes spécialités. Après, si tu n’aimes pas ce genre d’endroits… tant pis !

J’attendais sagement sa réponse, étudiant ses réactions minutieusement. Je savais pertinemment qu’elle ne pourrait plus masquer sa confusion bien longtemps. Et j’adorais ça.

Invité

Je suis complètement perdue... Qu'est-ce qui vient juste de se passer, là ? Je l'observe, surprise, mais, bien malgré moi, incapable de le repousser. Enfin... "malgré moi"... Je pense que j'en aurais été capable, si je le vouais vraiment. Je serre sa main plus fort, m'y raccrochant comme à mon seul lien restant avec la réalité.

- Tu veux dire... Rester... Avec moi ?

Je rougis encore plus. Et si je m'étais trompée ? Si je venais de raconter quelque chose de complètement à côté de la plaque ? Mais alors, pourquoi m'embrasser, dans ce cas ? Je ne le comprends pas...

- Explique-moi...

Je ne trouve pas les mots qu'il faut pour finir ma phrase. Et le voilà qui me demande des précisions... J'aurais dû le remercier de me permettre de redevenir professionnelle, mais voilà... Je ne peux plus jouer la comédie. Je ne réfléchis pas avant de répondre, au sujet des livres :

- Garde-les autant que tu veux. Je travaille ici, je pourrai te les prolonger s'il le faut.

Et le voilà qui m'en demande d'autres... Je ne vais pas y arriver, je le sens.

- Je préfère ne pas sortir... Pas assez... En forme ?

Je ne sais pas si c'est le bon mot. Je suis même sûre que ce n'est pas le cas. Mais ce que je sais, c'est que je veux rester ici avec lui jusqu'à la fermeture... Oui, je l'avoue, je me cache. Mais pourquoi avec lui ? Je l'observe, le suppliant du regard de m'expliquer ce qui se passe... Avant de me réprimander. Il ne peut pas savoir, il n'est pas dans ma tête... Tant pis. Je vais essayer de comprendre seule... Si je peux.

Ah, je n'aurais pas oublié un truc ? Avant même de me rendre compte de ce que je dis, je reprends la parole :

- Je n'aime pas les bars... Mais pour te voir, je veux bien...

C'est à ce moment que je reprends le contrôle et me force à me taire. Mais je crois que j'en ai déjà trop dit. Craintive, j'ose lever le regard vers lui. C'est sûr, il a compris ce que je voulais dire... Comment va-t-il le prendre ?

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Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

Et voilà. C’était totalement gagné. Je souriais, adorant cet instant, ma main toujours étroitement serrée sur la sienne, lorsqu’elle commença à répondre à mes questions, rougissante, hésitante même. Je craquais, la trouvant réellement adorable. Je resserrais mon étreinte sur sa main et me repenchais vers elle, sourire aux lèvres, avant de lui répondre à toute ses phrases en même temps :

« - Alors tout d’abord, pour les livres, je devrais les avoir finis d’ici une semaine, donc pas besoin de prolonger les délais. Ensuite… d’accord pour rester ici. Après tout, être seul avec toi, ça me plaît énormément, on peut discuter et… c’est un plaisir. Mais une fois ton service fini, direction le café, d’accord ? »

Une fois cette phrase prononcée, je souriais, légèrement rougissant. J’arrivais à contrôler mes émotions à la perfection, mais je devais avouer que son côté mignon m’avait quelque peu attendri. Je tirais légèrement sa chaise vers moi avec mes pieds, utilisant ma main pour tourner lentement sa tête, plantant encore une fois mon regard dans le sien. Je glissais ensuite cette même main sur sa joue, la caressant légèrement comme un peu plus tôt. Je penchais ensuite la tête légèrement sur le côté et m’approchais lentement, pour déposer un simple baiser sur ses lèvres, mes yeux se refermant, profitant de ce simple contact très agréable avec elle.

Après plusieurs secondes, je la relâchais enfin, restant très proche de son visage, ma main toujours sur sa joue. Je souriais, mon front collé au sien, n’osant pas rompre le silence s’étant installé. Je la fixais un long moment comme ça, profitant de ce court instant. Ce petit instant de bonheur, je voulais qu’il dure plus longtemps, mais j’avais encore peur de sa réaction, mon courage ayant fini par partir sans moi. Je finis par me reculer légèrement, encore un peu rouge, puis par lui murmurer timidement :

« - Je… je dois avouer que je me suis un peu laissé aller, mais… il faut dire que ta confusion te donne un côté mignon et attendrissant… je m’appelle Damian, et toi charmant petit ange ? »

Mon regard toujours plongé dans le sien, mon visage toujours proche du sien, mon regard étant devenu doux, n’ayant plus rien à voir avec celui que je lui faisais avant ce court baiser. C’était comme si, au lieu de regardais quelque chose que je convoitais, je regardais simplement quelque chose que j’appréciais vraiment.

Invité

Que... Quoi ? Encore un baiser ? Bien plus entreprenant, cette fois. Mais... Je dois bien avouer que ça me plaît. Mais le temps de m'en rendre compte, il s'est déjà éloigné. Je l'écoute attentivement, mais je n'arrive pas à me concentrer. Après une nouvelle hésitation, je finis par me décider à l'embrasser à mon tour, mais m'éloigne bien plus vite que lui, rougissant de ma propre audace.

- Désolée... C'est juste que... ça m'a plu...

Je prononce les derniers mots dans un murmure, ne les assumant toujours pas. Mais, mine de rien, ce geste m'a un peu calmée, et je peux de nouveau réfléchir calmement. Ses mots me reviennent en tête dans le désordre, et j'y réponds au fur et à mesure qu'ils me reviennent :

- Ne t'en veux pas... Moi, c'est Soliana, appelle-moi Sol !

Pourquoi est-ce que je lui donne tout de suite mon surnom ? Enfin, je vais arrêter de me poser des questions inutiles, car j'en connais très bien la réponse... Ou, du moins, je vais essayer. Néanmoins, le surnom qu'il a utilisé me touche, même si j'essaie de le cacher. Et je réponds enfin à sa première question :

- Oui, je veux bien passer la soirée avec toi...

En plus, ma colocataire est absente en ce moment. Je n'aurai donc rien à expliquer si je rentre plus tard, ce qui va sûrement arriver. En pensant cela, je l'observe un peu mieux. Qu'est-ce qui nous a fait nous rapprocher si vite ? J'ai du mal à m'attacher aux gens, d'habitude... Et encore une fois, les mots sortent sans contrôle :

- J'aimerais que tu me parles un peu plus de toi. Je sais de quel pays tu viens, quels sont ton métier et tes études... Mais je veux en savoir plus.

En repensant à mes mots, je rajoute :

- S'il te plaît.

Et ce, avec un petit sourire timide. Je n'ai pas l'habitude de poser de questions aussi personnelles... En fait, je n'ai simplement jamais vraiment posé de question tout court.

Invité

Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

Une journée pas si normale

Ooooh, mais tellement adorable ! Juste après mon baiser, elle s’était approchée rapidement pour m’en voler un ! Il semblerait que j’aie réussi mon coup, hein ?

« - Désolée... C'est juste que... ça m'a plu...

- Ah mais, aucun souci, au contraire ! J’adore quand tu prends des initiatives. »

J’avais ri juste après cette phrase. J’avais adoré sa spontanéité, et la voir rougir juste après ça rendait le tableau encore plus mignon. Si c’était possible, je pense que je serais actuellement en train de fondre sur ma chaise, mais j’avais juste un petit sourire en la regardant, étant simplement heureux de la tournure que prenait les évènements.

«- Ne t'en veux pas... Moi, c'est Soliana, appelle-moi Sol ! Oui, je veux bien passer la soirée avec toi...

- Parfait ! Dans ce cas, hâte que ce soit l’heure de la fermeture pour pouvoir enfin profiter avec toi, Sol ! »

Je restais avec un sourire sur le visage, tenant toujours fermement une de ses mains dans la mienne, profitant encore du calme de la pièce, n’étant que tout les deux, sa chaise collée à la mienne. J’allais très certainement continuer à exploiter la faille crée, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Surtout lorsqu’une personne me plaisait autant ?

- J'aimerais que tu me parles un peu plus de toi. Je sais de quel pays tu viens, quels sont ton métier et tes études... Mais je veux en savoir plus… S'il te plaît.

… ok je craque. Son petit sourire timide se dessinant sur son visage était magnifique, et ajouté à ça le petit rouge qui colorait ses joues, le tableau était parfait. Je passais mon bras libre sur ses épaules, la serrant un peu plus contre moi, avant de répondre à sa question :

«- Hmmm… t’en dire plus sur moi donc ? Alors j’vais faire la version résumée : J’adore les chats, je hais les chiens, j’aime faire de la moto, je suis d’ailleurs venu comme ça même si je suis garé devant l’Université, et j’habite à Ikazuchi. Et je suis arrivé sur cette île il y a deux ans, à peu près. Si tu veux des précisions… ce sera lorsqu’on sera au café. Et toi, que peut tu me dire sur toi, très chère Sol ? »

Je la fixais toujours du regard, laissant ma main posée sur son épaule jouer avec ses cheveux, la tenant contre moi avec douceur et délicatesse. Si elle voulait s’éloigner, elle le pouvait. Mais j’espérais qu’elle reste.

Invité

Me voilà serrée contre lui... Mais à quel point j'apprécie, ça en deviendrait presque effrayant ! Enfin, pour un regard extérieur. Moi, je serais plutôt en train de nager en plein bonheur, un véritable bonheur complet, comme je n'en ai jamais vraiment connu avant la mort de ma mère. Cette pensée est à la fois agréable et douloureuse. Agréable, car je repense à la personne que j'ai le plus aimée de toute ma vie, celle qui m'a tout appris, avant que ma sœur n'essaie de prendre le relais, avec moins de succès, toutefois. Douloureuse, car, justement... Ma mère n'est plus. Et que j'ai l'impression de l'avoir tuée moi-même. Je me blottis un peu plus contre lui, retenant mes larmes. Oui, même après plus d'un an, je n'ai toujours pas fait mon deuil.

C'est toujours tout contre lui, les yeux dans le vague, que je me décide à me confier :

- Moi aussi, j'ai toujours adoré les chats, j'ai même failli en adopter un, l'année dernière. Je vis dans un logement étudiant. Je suis arrivée il y a un peu moins de deux ans. Je suis étudiante en langues, surtout les langues latines et l'anglais, que je dois perfectionner, puisque je n'en connaissais pas grand-chose en arrivant, ma sœur ayant tout juste commencé à s'entraîner à son futur métier de professeur d'anglais sur moi à ce moment. J'aime bien cuisiner, aussi. C'est... Ma mère... Qui m'a appris...

À cette mention d'elle faite à voix haute, je ne peux m'empêcher de fondre en larmes. Je ne peux plus parler, me contentant de profiter de sa présence pour laisser s'échapper ce que j'ai retenu si longtemps. J'ai déjà parlé de cette tragédie, mais ne me suis jamais laissée aller. Et je dois bien avouer, maintenant que je le fais, que ça soulage. Mais je dois lui expliquer :

- J'ai l'impression que... Que... Mes... Pouvoirs... L'ont tuée... Je m'en voudrai toujours...

Et je laisse s'échapper mes larmes jusqu'au bout, jusqu'à me retrouver vidée. Je m'essuie les yeux et lui offre un pauvre sourire :

- Merci de m'avoir supportée... Il fallait que ça sorte, j'en suis désolée.

Je reste néanmoins blottie contre lui, ne voulant pas m'éloigner.

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Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

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Je l’écoutais attentivement, notant que l’on avait plusieurs points communs. Elle aussi aimait les chats et était arrivée il y a deux ans à peu près. Ses études me semblaient intéressantes, et lorsqu’elle arriva à la partie sur sa mère, sa voix se brisa et elle fondit en larmes. Mon premier reflexe fut la surprise avant de lâcher sa main, la serrant fort contre moi. Je glissais une main à l’arrière de sa tête, lui caressant lentement l'arrière de la tête machinalement, pour essayer de la calmer.

« - J'ai l'impression que... Que... Mes... Pouvoirs... L'ont tuée... Je m'en voudrai toujours... »

Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? La, j’étais pris de court. Tout ce que je pouvais faire, c’était lui ouvrir mes bras, et resserrer légèrement mon étreinte, déposant plusieurs baisers sur son front, me faisant doux pour la réconforter au maximum. C’était le mieux que je pouvais faire, restant comme ça le plus longtemps possible. Je… je voulais la protéger, vraiment, maintenant. Moi qui à l’origine souhaitait m’amuser un peu, je craquais complètement.

Après quelques minutes, elle finit enfin par se calmer, arrêtant de pleurer et s’essuyant les yeux, toujours blottie contre moi.
« - Merci de m'avoir supportée... Il fallait que ça sorte, j'en suis désolée.

- Ce n’est rien, c’est normal. Attend… »

Je sortais un mouchoir de ma poche, lui essuyant les yeux et son visage, retirant les éventuelles traces prouvant qu’elle avait pleurée avant de la resserrer encore contre moi, le plus fort que je pouvais. Je ne voulais plus la lâchais. Enfin, je ne voulais plus… je ne pouvais plus serait plus correct j pense. Je déposais un simple petit bisou sur sa joue ensuite, et la regardait avec un grand sourire :

« - Tu sais… je ne peux pas vraiment comprendre ce que tu ressens mais… j’ai moi aussi perdu quelqu’un d’important à un moment. Alors, dans un sens, je peux à peu près visualiser ce que ça fait. »

Oui, j’avais légèrement menti. Après tout, la personne que j’avais perdu, c’était moi qui avait brisé les liens que j’avais avec lui. Mais elle n’avait pas à savoir. La, ce qu’elle devait entendre, c’était des paroles réconfortantes, et peut-être un trait d’humour. Et en parlant d’humour :

« - Au fait, si quelqu’un rentre dans cette pièce, tu leur diras que je t’ai forcée, d’accord ? Je ne voudrais pas que tu risques ton boulot pour un câlin hein ! Et puis, si jamais tu ne travailles plus ici, j’aurais plus aucune excuse pour venir traîner longuement ici… il reste combien de temps avant la fermeture ? J’ai très envie d’aller boire ce café maintenant. »

Je ne desserrais pas mon étreinte pour autant, n'ayant aucune envie de la laisser partir.

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Je me blottis dans son étreinte. À présent, j'en suis sûre, j'ai trouvé en lui un véritable soutien, et je peux avoir toute confiance en lui. Il me demande combien de temps il me reste... Mais je n'ai pas envie de répondre. Je reste un peu plus longtemps dans ses bras. Puis, à contrecœur, j'observe l'horloge de la salle :

- Une petite dizaine de minutes... Peut-être qu'il vaudrait mieux se retrouver directement là-bas ? Histoire de ne pas éveiller les soupçons... Et je te traiterai de nouveau comme n'importe quel visiteur que je raccompagnerais, je pense que tu comprends.

Mais je ne pars pas tout de suite. Je profite encore de la chaleur réconfortante de son étreinte, avant de finalement me forcer à m'en extraire. Je traverse donc la bibliothèque entière, fermant les portes et éteignant les lumières au passage, ce qui me permet aussi de faire visiter d'autres salles à Damian. Un client sympathique que je raccompagne en fermant pour gagner du temps. Voilà ce que je dirai si je croise une autre personne qui travaille ici.

Puis je finis par me retourner vers lui :

- Ben en fait, je crois qu'on ira ensemble, il n'y a plus personne, donc aucune danger.

Disant ces mots, je ferme l'espace informatique et désactive le téléphone, avant de sortir et de fermer l'extérieur. Puis je me retourne vers lui :

- Voilà ! Tu as eu le "privilège" de voir comment on ferme correctement une bibliothèque !

Je ris. C'est vrai que ça fait du bien, ça aussi. La dernière fois que j'ai vraiment ri, c'était au téléphone, avec ma sœur... Sachant que ça doit faire un an qu'on a totalement perdu contact. Enfin, peu importe. Je regarde Damian, attendant de lui qu'il me montre le chemin vers ce café.

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Osmund
Damian L.

Trior
Soliana A.

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10 minutes d’attente encore… bien. Je ne répondais pas à la suite de sa phrase, étant assez d’accord avec elle, mais je resserrais un peu mon étreinte quelques temps avant de la laisser quitter mes bras, à contrecœur. Je la laissais marcher devant, ne montrant aucun signe affectif particulier pour elle le long du trajet afin de ne pas éveiller les soupçons d’éventuelles personnes que l’on croiserait. J’en profitais pour repérer un peu les lieux donc, pendant qu’elle s’occupait de fermer les différentes salles. Apparemment, la bibliothèque était déjà totalement vide donc.

« - Ben en fait, je crois qu'on ira ensemble, il n'y a plus personne, donc aucun danger.

- Parfait ! Je ne me sentais pas de t’attendre trop longtemps dehors pour être honnête… donc pouvoir rester avec toi m’arrange vraiment ! »

Je la suivais tranquillement, attendant qu’elle termine ce qu’il restait à faire, avant que l’on ne se dirige à l’extérieur.

« - Voilà ! Tu as eu le "privilège" de voir comment on ferme correctement une bibliothèque

- J’ai surtout eu le privilège de pouvoir rester en ta compagnie tout ce temps. Allez, maintenant, direction le café ! »

Je posais un bras sur ses épaules et la blottissais contre moi, commençant à marcher lentement en direction du café, déposant un simple baiser sur sa joue après avoir entendu son rire. Le trajet me parut horriblement court, j’aurais voulu pouvoir en profiter plus longtemps. J’imagine que c’est ce qu’on appelle la relativité du temps… ça avait pris dix minutes, et pourtant j’avais l’impression d’avoir mis 30secondes pour y arriver. Je poussais la porte et la laissait entrer d’abord, lui emboitant le pas juste après, me dirigeant vers une petite table en sa compagnie, près de l’entrée. Je lui tendais ensuite la carte du lieu, sachant déjà ce que j’allais prendre, comme à mon habitude.

« - Tu choisis ce que tu veux, et c’est moi qui paye. Aucune protestation, j’insiste. Par contre, j’espère qu’ils ont aussi de la nourriture, je commence à avoir faim… pas toi ? »

Avec un sourire, je reprenais une de ses mains dans la mienne, attendant le service sans la quitter des yeux, de peur qu’elle ne disparaisse.

Invité

J'adore ses attentions. Même pendant qu'on marche, il ne les interrompt pas. Je suis heureuse de lui avoir fait confiance. Mais nous arrivons bien trop vite à mon goût... Je laisse traîner un peu de temps devant la porte, ne voulant pas entrer en le laissant derrière. Mais il faut bien s'y résoudre, à un moment. J'entre donc, observant le lieu, pas vraiment à l'aise au milieu de tous ces inconnus. Je reste un moment plantée là, dans l'entrée, observant tout ce qui m'entoure, jusqu'à ce que je voie Damian se diriger vers une table. Je le suis immédiatement, me raccrochant à sa présence. Une fois installée, il me tend directement la carte. Je met un peu de temps à réagir, puis finis par m'y plonger, sans m'excuser, cette fois. Je veux prendre un peu confiance en moi et assumer mes actions... Du moins avec lui. Je sens qu'il me soutiendra toujours, quoi que je fasse. C'est donc une bonne personne pour assister à mes premiers essais. Bon. Il serait temps de se concentrer sur cette carte. Je commence par répondre à sa question, pour gagner du temps :

- Oui, il y a de quoi manger. Regarde !

Je lui montre la carte des pâtisseries. Mais ça ne résout pas mon problème : je ne sais toujours pas choisir. Et puis, finalement, je sais. Je ne prendrai rien à manger, car je n'aime pas manger entre les repas, ça me coupe l'appétit. Mais autant prendre quelque chose de pas trop léger non plus...

- Un liégeois... Hum... Chocolat ou café ?

Encore une question sans réponse... Je finis par choisir au hasard :

- Disons café.

Et puis, j'ai une idée. Il a bien dit qu'il a faim, non ?

- Essaie de ne pas trop manger, je vais te cuisiner quelque chose pour ce soir ! Enfin... Si tu es d'accord...

Et voilà ! Les excuses, le retour ! Je suis incorrigible, décidément... Mais bon, je dois me reconcentrer sur lui. Sa réponse m'intéresse grandement.

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Osmund
Damian L.

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Soliana A.

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[POST PERDU SUITE A UNE FAUSSE MANIPULATION]

Invité

Je serre sa main :

- D'accord. Je ne sais pas où est partie ma colocataire, je dois bien avouer que vivre à deux me manque... Même si ce n'est pas pour longtemps.

Sauf que maintenant... Il faut penser au menu. Je n'ai aucune idée. Mais déjà, il faudra que je voie ce qu'il a en stock comme ingrédients. Et je viens de réaliser que le serveur est passé... Oups. Je n'ai plus qu'à espérer que Damian a passé commande à ma place, sachant ce que je voulais. Je l'observe, une fois de plus. Est-ce que je prends un risque en acceptant de rester chez lui ? Oui, certainement. Mais en même temps... Je l'ai déjà dit, je pense que je peux lui faire confiance... Et surtout, je le veux. Je veux pouvoir me fier à lui, en faire une sorte de confident... Ou plus ? Non, cette pensée n'est pas raisonnable. Un ami. Un confident, à la rigueur. Je ne dois pas me permettre de le laisser être plus pour moi. Ou du moins, pas tout de suite... ça ne se fait pas, non, d'aller aussi vite, si ?

Enfin ! Inutile de me torturer avec des pensées qui n'auront de toutes façons jamais leur solution. Je verrai bien. En cas de problème... J'improviserai. Et si je me mets vraiment en danger, je sais que Sagamas interviendra, même si je ne le lui demande pas. En effet, il sait se faire assez discret pour que personne ne le remarque, que même moi, je l'oublie. Surtout que quand je ne l'invoque pas, il n'est pas vraiment là... Mais je sais qu'il veille toujours sur moi, allez savoir comment. Et cela me donne un peu plus de confiance... Et d'audace ? De toutes façons, je ne suis pas du genre à prendre des risques si je ne suis pas absolument convaincue que ça en vaut la peine. Alors, autant tenter !

Je réalise soudain que je suis restée plongée dans mes pensées un bon moment, car le serveur revient déjà avec les boissons, promettant à Damian que sa boîte est en préparation.

- Oups. J'ai vraiment réfléchi aussi longtemps ?

Puis je plaisante :

- Ce serveur doit vraiment me trouver bizarre, je suis toujours ailleurs quand il est là !

Je ris. Mais, bizarrement, à présent, peu m'importe ce que pensent les autres. En cet instant présent, seul l'avis de Damian compte. C'est pourquoi je le fixe dans les yeux, prête à interpréter sa réaction le mieux possible dès qu'il réagira.

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Osmund
Damian L.

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Soliana A.

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Je lui souriais. Sa réponse m’avait plu. Enfin un peu de compagnie dans cette maison vide ! C’était ce qui me manquait le plus dernièrement. J’avais envisagé de prendre un chat aussi, mais bon… je n’avais pas encore eu le temps d’étudier correctement la question. Et puis c’était aussi beaucoup à faire pour s’en occuper correctement.

J’étais sorti de mes pensées par le serveur, déposant les tasses devant nous, m’assurant que ma boîte serait prête et m’attendrait en caisse lorsqu’on aurait fini. Je le remerciais donc et lui filait un petit pourboire avant de voir repartir, entendant la voix d’un ange… heu non, de Soliana, qui finit par simplement dire, ajoutant ensuite sous le ton de la plaisanterie :

« - Oups. J'ai vraiment réfléchi aussi longtemps ? Ce serveur doit vraiment me trouver bizarre, je suis toujours ailleurs quand il est là ! »

Elle se mit à rire. Je continuais à lui sourire avant de lui répondre :

« - Lui peut-être, c’est vrai. Mais bon, j’étais aussi perdu dans mes pensées avant qu’il n’arrive, du coup… je pense qu’on peut dire qu’on est tous les deux bizarres, non ? »

Je riais aussi avant de boire une gorgée dans ma tasse. Hmmmm… pas mauvais le café ici, j’y reviendrais sûrement. Avec elle ou pas, d’ailleurs. Une après-midi après les cours, ça ne pouvait pas faire de mal un bon capuccino. Néanmoins… il serait peut-être judicieux de m’intéresser à cette magnifique créature se trouvant face à moi. Je lâchais enfin sa main, pour qu’elle puisse librement boire sa tasse ou manger sans avoir un bras bloqué, et après avoir bu une deuxième gorgée dans ma tasse, je levais les yeux vers elle, curieux.

« - Tu m’as parlé d’une colocataire, je présume donc que tu vis dans les logements étudiants. Tu t’y plais ? Pas trop de bruits la nuit, les gens sont calmes ? C’est vrai que la plupart vont boire dans les bars le week-end mais y a forcément des soirées organisées dans la résidence, non ? »

J’avoue que je n’avais aucune idée de quoi lui demander actuellement. Je pourrais lui demander quels sont ses pouvoirs mais… Ça m’obligerait probablement à expliquer les miens, et je n’en avais pas très envie. De plus, avec ce qu’elle m’avait dit plus tôt, il était probable qu’elle fonde en larmes à nouveau… et j’aimerais éviter de la faire pleurer au beau milieu d’un café, même s’il n’y avait pas grand monde à part nous. Déjà car faire pleurer une femme, je détestais ça, et ensuite, parce que ça donnerait une très mauvaise image de moi aux gens autour. Ce qui serait contre-productif, vu tout le mal que je me donne pour paraître sympa en ce moment. Sauf ici, ou j’étais réellement sympa, probablement grâce à elle…

Invité

"Tous les deux bizarres"... Je lui souris :

- Un point commun !

Je souris encore, ayant probablement des étoiles dans les yeux. C'est décidé, j'adore sa compagnie. Et je récupère sa main, la libre, évidemment, n'ayant aucune envie de la lâcher. Puis vient la question qui fâche. Je laisse passer un moment, pour réfléchir, puis je me lance :

- Tu sais... Je n'aime pas trop vivre en société. Je n'ai pas eu le choix, quand j'ai emménagé, et, ben... Rien ne me plaisait vraiment. Mais j'aimais être seule. Jusqu'à ce que l'administration décide qu'il ne pouvait y avoir que des colocations. Et je n'ai pas pu déménager, je n'en ai pas les moyens...

Je le regarde ensuite :

- Mais j'ai dû m'y habituer, la preuve, je t'ai quasi demandé de m'héberger... Mais je ne m'imposerai pas.

C'est vrai. Il est déjà assez gentil de me laisser aller chez lui alors qu'on se connaît à peine, je refuse de le contraindre à la colocation. C'est un exercice difficile, en tous cas pour moi, et qui de toutes façons se prépare. On ne vit pas avec quelqu'un sans au moins s'être fait à cette idée. D'autant plus que je sais bien que je suis loin d'être facile à vivre tous les jours, la plupart des personnes finissent par se lasser de toujours avoir à aller vers moi... Et il ne fait sans doute pas exception. C'est une personne extraordinaire, qui doit certainement être habitué à ce qu'on vienne spontanément le voir. Je ne serais qu'une gêne pour lui. Mais j'aurais au moins eu la satisfaction d'avoir passé un peu de temps avec lui. Et je mettrai tout mon cœur dans ma cuisine, tout à l'heure.

Je me décide enfin à le lâcher pour goûter le contenu de ma tasse. Je ne connais pas vraiment ça, je n'étais pas grande amatrice de café, avant d'arriver ici. Pourquoi mes goûts ont-ils changé ? D'accord, ce n'est toujours pas ma boisson préférée, mais j'arrive à en consommer...

- Oups. Désolée. Tu ne mérites pas que je me désintéresse de toi aussi vite, je suis désolée. Je vais essayer de rester concentrée.

Puis je me reconcentre immédiatement sur ma boisson, essayant de dissimuler mes joues rosissantes à cet aveu de combien je l'apprécie. Bravo pour le fait de rester concentrée, au passage. J'ai battu mon record. Deux secondes. Qui dit mieux ?

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Osmund
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Trior
Soliana A.

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Qu’est-ce que j’adorais son regard. Surtout lorsqu’elle souriait. Ces éclats de bonheur qu’on pouvait y voir, ainsi que son innocence… je sentais sa main reprendre la mienne, et souriais à cette occasion. Elle ne pouvait déjà plus s’en passer ? Cette pensée me donnait envie de rire, mais après tout, j’étais surtout heureux qu’elle ait fait le geste de revenir d’elle-même. Après quelques secondes sans répondre a ma question, elle avait fini par dire :

« Tu sais... Je n'aime pas trop vivre en société. Je n'ai pas eu le choix, quand j'ai emménagé, et, ben... Rien ne me plaisait vraiment. Mais j'aimais être seule. Jusqu'à ce que l'administration décide qu'il ne pouvait y avoir que des colocations. Et je n'ai pas pu déménager, je n'en ai pas les moyens... Mais j'ai dû m'y habituer, la preuve, je t'ai quasi demandé de m'héberger... Mais je ne m'imposerai pas.

- Tu ne t’imposeras pas, car tu es officiellement invitée. Ça me fait plaisir d’avoir un peu de compagnie pour une fois, ces derniers temps, à part des livres ou des séries télé, je ne vois pas grand-chose en dehors des cours et du boulot. Du coup, avoir l’occasion de goûter la cuisine d’une autre personne, c’est un honneur. »

Je serrais légèrement sa main dans la mienne, un sourire aux lèvres. Je reprenais ensuite une petite gorgée dans ma tasse, m’essuyant ensuite les lèvres, un peu de mousse s’y étant déposée. Elle avait relâché ma main pour goûter aussi à sa boisson. Si elle appréciait ou pas, je n’en avais aucune idée, lorsqu’elle fit un petit mouvement de surprise, ajoutant :

« Oups. Désolée. Tu ne mérites pas que je me désintéresse de toi aussi vite, je suis désolée. Je vais essayer de rester concentrée. »

Puis elle reportait à nouveau son attention sur sa tasse, ayant commencé à rougir peu après sa phrase. Apparemment, elle avait beaucoup de mal à rester
« Ce n’est rien ! Et puis, si tu ne reste que concentrée sur moi, tu ne pourras pas profiter de ta tasse, ni des petits gâteaux qui sont arrivés avec les boissons… »

Avec un sourire, je reprenais encore une gorgée de mon capuccino, avant de saisir un petit éclair au chocolat de croquer dedans. C’était une de mes pâtisseries préférées, et ce dernier était particulièrement bon. Il faudra voir pour les autres gâteaux, mais pour le moment, ça faisait un autre bon point à cet endroit ! Après tout, j’y reviendrais vraiment avec plaisir.

« Et donc… tu bosse à la bibliothèque, mais je suppose que tu fais des études à côté, hein ? Il me semble t’avoir déjà dit ce que je faisais à côté mais je n’ai aucun souvenir d’avoir discuté de tes études avec toi. Et ça m’intéresse beaucoup. »

Enfin une question intéressante ! J’allais devoir l’écouter attentivement, tout en réfléchissant à la prochaine… la vache que ces gâteaux sont bons ! Va falloir que je me retienne de tout bouffer si je veux avoi encore de la place pour honorer son repas ce soir. Pour une fois qu’une invitée débarque et propose de cuisiner… je comptais pas me priver.

Invité

Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Je suis "officiellement invitée" ? J'ai le réflexe (idiot) de plaisanter :

- Il ne faut pas que ce soit trop officiel non plus, je n'ai pas envie que toute l'île soit au courant !

Mais bon. S'il tient tant que ça à m'inviter, je dois l'en récompenser. En lui cuisinant le meilleur plat qu'il ait jamais goûté, par exemple !

... Je crois que je ne le connais pas encore assez bien pour connaître ses goûts, sans compté qu'il ne m'a pas dit quel a été son plat préféré, jusqu'à présent. Voilà des questions que je devrai lui poser ce soir. En attendant, je lui souris doucement, touchée par cette invitation. Il ne faut d'ailleurs pas être un grand érudit pour réaliser dans quel état je me trouve, d'autant plus que j'ai remarqué qu'il est plutôt doué pour deviner les émotions des autres... Dans ce cas, peut-être que je devrais arrêter de lui cacher les miennes ? Ou au moins, essayer. J'ai toujours été assez secrète, il serait difficile de me changer, surtout aussi vite.... Quoi que... J'ai l'impression que plus rien n'est normal chez moi, depuis que je le connais...

Je ne réagis pas à son affirmation suivante, de peur de perdre mes mots et mes moyens et de m'embrouiller de manière pas du tout... Euh... Disons... Élégante ? Plaisante ? Agréable ? Enfin, peu importe. Mieux vaudrait que je me concentre sur sa véritable question :

- Ça peut sembler bizarre, me connaissant, mais j'étudie les langues. Ce qui m' surtout motivée à faire ça, c'est que je ne parlais pas un mot d'anglais, en arrivant ici. Ou plutôt, ce n'est pas tout à fait vrai, puisque ma sœur s'entraînait sur moi. Elle a toujours rêvé d'être professeur d'anglais, tu sais. Peut-être que cette passion pour les langues a fini par atterrir dans mes gènes aussi, qui sait ? J'aime beaucoup le portugais, aussi. C'est proche de l'espagnol, après tout, ça me rappelle la maison...

Stop. N'en dis pas plus, Sol, tu vas finir par l'endormir. Je ne sais pas si ce sujet le passionne autant que c'est le cas pour moi, donc, je ne dois pas l'assommer avec ça.

- Désolée, je me suis peut-être un peu trop laissée emporter par mon élan...

Puis je reporte innocemment ma tasse à mes lèvres, guettant sa réaction.

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