Daniel Montpensier passait en revue les rayons de la bibliothèque. La section d'Histoire jouxtait celle d’Ésotérisme et de Sorcellerie, mais il ne se consacrait qu'à la première. Depuis la semaine qu'il vivait sur cette île, la seule information claire – et récurrente – qu'il put obtenir de la part des autochtones était que l'on ne pouvait en aucun cas s'échapper de cet endroit.
À mesure que cette donnée s'inscrivait dans son esprit, Daniel se ratatinait un peu plus sur lui-même, gérant la sourde angoisse d'un expatrié qui a tout perdu. Du reste, un tel comportement l'inclinait au renfermement, sous la forme d'une certaine pédanterie. Lui qui disposait déjà d'un naturel assez distant envers les inconnus – alors, dans un monde inconnu...
Notre homme repart avec trois ouvrages sous le bras ; il est manifeste que celui du dessus concerne Louis XIV – en atteste la peinture de Hyacinthe Rigaud en couverture représentant le Roi-Soleil. Peut-être l'Histoire d'un pays, devenu inaccessible, consiste-t-elle un lien rassurant.
Il marche, puis un coup d'oeil sur sa manche droite le fait aviser de la présence d'un grain de poussière sur son blazer. De la poussière, ici, maintenant, sur lui ! Ni une ni deux, Monsieur Montpensier dépose sur une table ses bouquins et, après avoir vérifié qu'il se trouvait isolé dans son coin de bibliothèque, retire son gilet, saisit son mouchoir de soie dans sa poche et frotte délicatement – et longuement – sur le manche de son blazer.
Le vêtement, nettoyé, n'achève pourtant pas de le tranquilliser. Il se sent encore perturbé. Un bref regard sur sa chemise le convainc qu'elle est, elle aussi, sous l'assaut d'une saleté. Nerveusement, il déboutonne son manche droit de chemise et le remonte jusqu'à mi-bras, inspectant le tout.
Tout à son examen minutieux, il n'aura remarqué que trop tard l'approche d'une tierce personne. Daniel se retrouve dépareillé en face d'une jeune femme. Là où ce fait serait anodin la plupart du temps, même pour lui, constitue en cet instant un petit choc mental. Cette sortie à la bibliothèque est l'une de ses rarissimes sorties – auparavant, il s'isolait dans sa chambre d'hôtel, avalant son désespoir. Pour sortir, il se carapace dans ses plus beaux atours, comme un chevalier partirait à la bataille protégé de son harnois. Voilà pourtant qu'on le surprend dans un moment de faiblesse, alors que son 31 lui fait défaut !
Nerveusement, Daniel Montpensier remet une mèche de ses cheveux en place. Puis une seconde. Un sourire rigide se plaque sur son visage tandis qu'il étudie sa vis-à-vis. De ce qu'il croit distinguer, la chevelure blonde de la femme encadre un visage aux traits délicats. Aucun grain de poussière sur ses vêtements ou son visage – seulement de pâles taches de rousseur.
D'ailleurs, funeste détail, elle s'habille avec une classe indéniable. Elle semble comme lui, à ce niveau, ce qui renforce sa gêne de se retrouver « défroqué » face à elle. Il ne supporterait pas que le regard bleu profond de cette gracieuse créature puisse le juger négativement et se sent prêt à lutter pour sa dignité, comme un chat protège son territoire d'un autre chat.
Dans l'agitation de son esprit, tous ses cours de théâtre lui reviennent en mémoire. La meilleure défense restant l'attaque, Daniel se compose un air à l'assurance marquée.
- Ah, mademoiselle ! Êtes-vous l'assistante que j'ai mandée ? Impossible de trouver la biographie de Louis XIV rédigée par Petitfils – ce qui n'a de cesse de me surprendre, eut égard à la qualité de l'ouvrage.
Elle s'étonne probablement d'un tel discours – qui ne le ferait pas ? –, aussi reprend-il d'un ton se voulant plus calme, faisant un demi-pas dans sa direction.
- Je fais les quatre cents coups sans avoir mis la main dessus. Vous êtes mon dernier espoir, mademoiselle. (Il poursuit en arquant légèrement les sourcils.) Dites-moi que vous savez où il se trouve. C'est pour les cours que je dois donner.
Une petite voix lointaine dans la tête de Daniel lui souffle qu'il fait n'importe quoi. Même à trente ans, on peut se conduire comme un adolescent prépubère. Discrètement, il remet en place le manche de sa chemise et tente de se rhabiller...
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Sujet: Re: Je me livre à vous Sam 28 Jan 2017 - 14:42
Recherche intriguante
De la glace dans l'air
Depuis ses derniers jours, Lizbeth essayait de se re habituer à se nouvelle vie. En effet, après s'être réveillé malencontreusement en pleins milieu de la nature alors qu'elle c'était endormis dans son précieux château, elle avait appris le pourquoi du comment elle s'était retrouvé ici. Des explications de plusieurs personnes qui avaient l'air de bien connaître cet endroit. Elle avait même réussie à avoir un logement digne de ce nom, mais ne connaissait pas grand chose pour autant. Elle gardait pour cela des journées entièrement dédié à la découverte de l'île. De quoi se balader en prime et prendre l'air, le soleil etc.
En ce jour, elle avait décidé de faire des recherches sur l'île. On lui avait bien précisé que si elle voulait tout connaître de A à Z, il fallait qu'elle se renseigne elle-même ou alors qu'elle vive ses propres aventures, que ce soit dangereux, ambitieux, romantique ou même encore intriguant, voir terrifiant. On lui avaient donnés une carte de l'île pour qu'elle puisse se repérer et savoir les lieux "digne" de s'y promener. Il est clair qu'elle n'ira pas dans un lieu abandonnée, ça c'est clair ! Plutôt bronzer que d'aller se salir dans de tel endroits. Elle préférait donc aller se renseigner sans avoir besoin de se salir les mains, ni même ses belles tenues. Elle allait donc dans la section Histoire, se disant que ce serait surement ici qu'elle trouverait le plus d'informations. Elle ne trouva pas grand chose à par de gros exemplaires qui ne donnaient clairement pas envie. Elle préférait les jolies couvertures aux teintes dorés comme dans les anciennes bibliothèques.
Elle observait les rayons jusqu'au moment où elle se rendit compte que quelqu'un se trouvait à quelques mètres d'elle. Il n'avait pas l'air dans son assiette, et limite gêné... Serait-ce la beauté de la jeune femme qui le laissait ainsi ? Elle se le demandait, égoïste qu'elle était quelques fois (souvent). Il avait à sa portée des livres posés sur une table, ainsi qu'un blaser posé dessus. Il tenait sa manche droite de sa main gauche. Perturbé, il l'a regarda. Ce fût un moment où les deux personnages s'échangèrent un bref regard, où Lizbeth de Bathaury haussa un sourcil.
" Ah, mademoiselle ! Êtes-vous l'assistante que j'ai mandée ? Impossible de trouver la biographie de Louis XIV rédigée par Petitfils – ce qui n'a de cesse de me surprendre, eut égard à la qualité de l'ouvrage. Je fais les quatre cents coups sans avoir mis la main dessus. Vous êtes mon dernier espoir, mademoiselle. Dites-moi que vous savez où il se trouve. C'est pour les cours que je dois donner."
La jeune femme regarda l'homme de haut en bas. Il était légèrement plus grand qu'elle, pas de beaucoup vus qu'elle portait des talons compensés, mais elle était tout de même plus petite. Fronçant les sourcils, elle leva légèrement la tête comme pour paraître supérieur :
"Plait-il ? Je ne travaille pas ici je vous signale ! Observez-vous les gens ? Vous savez ceux qui sont ici portent des badges... Je suis désolé mais je ne peux vous aider. Moi même je recherche des livres qui sont introuvable ! Alors si vous m'excuser... "
Elle allait partir dans la direction de l'homme en face d'elle pour bifurquer dans l'allée se trouvant à gauche. Mais elle s'arrêta net, son regard tournés vers les livres posés sur la table non loin de l'autre protagoniste. Il y avait un titre qui venait d'attirer son attention : "Les secrets d'Amishawa". Elle regarda à nouveau l'homme :
" Vous vous intéressez sur les secrets de l'île ? Je recherche actuellement des sources pouvant m'indiquer où est ce que nous sommes et pourquoi... On m'a vaguement expliqué la situation mais je n'ai pas trouvé ce que je voulais..."
Elle pencha la tête légèrement sur le côté. Cette personne était-elle aussi "nouvelle" sur l'île ? Peut être qu'il pourrait même lui donner plus d'infos qu'elle ne pensait trouver. Mais cela restait à voir... Il l'a quand même confondue avec une bibliothécaire... Ce qui lui fit plisser légèrement ces yeux lorsqu'elle le regardait.
Sujet: Re: Je me livre à vous Sam 28 Jan 2017 - 15:49
Souffler le chaud et le froid
Se faire toiser, comme Lizbeth envers Daniel, constitue rarement un événement agréable, surtout lorsque le caractère est aiguisé par la fatigue nerveuse.
"Plait-il ? Je ne travaille pas ici je vous signale ! Observez-vous les gens ? Vous savez ceux qui sont ici portent des badges... Je suis désolé mais je ne peux vous aider. Moi même je recherche des livres qui sont introuvable ! Alors si vous m'excuser... "
Daniel encaisse la répartie presque sans broncher, à l'exception d'un cillement des yeux. Dans un sens, il l'avait cherché... Avant qu'il n'ai pu formuler de réponse propre, la voilà qui se détourne pour partir. Tant mieux, s'avise Daniel, en cela qu'il n'aura pas à présenter d'excuse pour sa méprise. Il se contente de marmonner à part lui « Quel intérêt de chercher des livres introuvables... », mais voilà que la silhouette féminine, loin de lui présenter son dos, stoppe et pivote en sa direction.
" Vous vous intéressez sur les secrets de l'île ? Je recherche actuellement des sources pouvant m'indiquer où est ce que nous sommes et pourquoi... On m'a vaguement expliqué la situation mais je n'ai pas trouvé ce que je voulais..."
Daniel rabattit son blazer d'un coup sec pour se donner une contenance et le temps de réfléchir. Son équipement complété, l'assurance primaire revenait. Il s'avisa aussi de la jeunesse relative de son interlocutrice, bien que les yeux saphir le distraient un peu sous leurs paupières plissées.
Le sujet est délicat à aborder pour un homme dans la psyché de Monsieur Montpensier. Le malheur soudain qui arrive – se faire arracher à son ancienne vie – a formé une espèce de tabou tout autour du sujet. Aussi, diriger la conversation sur l'île le rebute, à l'image d'un malade incurable qui, venant récemment d'apprendre sa condamnation, se rebifferait d'entendre parler des détails de l'affliction fauchant son organisme.
Cette jeune femme n'a décidément de cesse de le gêner. Ce qui explique le ton un peu formel lorsqu'il répond.
- Tout ce que je crois savoir, mademoiselle, c'est qu'il est impossible de s'échapper d'ici. Je me suis renseigné sur les moyens de transports, il n'y a aucun bateau ou avion pour emmener les gens, pas plus qu'il n'existe de tunnel. Quant à la position géographique, je n'en ai simplement pas la moindre idée – je commencerai presque à penser, comme certains le racontent, que cet endroit change constamment de place. Même si c'est impossible, bien sûr...
Sa voix se meurt dans sa gorge. Il ressent la pointe d'amertume dans sa propre gorge. Prisonnier. Lui qui voulait se changer les idées avec le Roi-Soleil, voilà qu'elle lui rappelle la réalité biscornue et ingrate de sa situation.
A cet instant, comme un animal blessé attaque tout ce qui l'approche, il est tenté de lui reprocher sa situation, mais l'expérience et le bon sens lui font prendre conscience qu'elle se trouve manifestement dans le même cas. Surtout, il réalise que lui doit avancer malgré sa répugnance. Avoir quelqu'un sur qui compter pour affronter les problèmes lui insufflera la force dont il se sent manquer. Après un dernier lissage du plat de la main sur son dessus, il reprend un peu d'assurance. Il se sait la belle allure.
- Ecoutez, je suis comme vous : cela fait tout juste une semaine que je suis arrivé ici et je cherche encore à trouver mes marques. Vous avez la même curiosité que moi au fond des yeux... Cette île ressemble à un brouhaha, mais elle doit forcément posséder des réponses. Mais je crois que nous aurions plus de chance de les découvrir si nous unissons nos forces.
Bref flottement. Comment la convaincre ? Il opte pour une approche plus intimiste.
- Je m'appelle Daniel Montpensier, je suis français et j'enseignais dans un collège avant de me retrouver ici. Je suis désolé de vous avoir prise pour une bibliothécaire, mais vous me semblez quelqu'un de cultivé. L'on pourrait se partager des tomes, échanger des notes ?
L'approche était un peu lisse, mais Daniel l'accompagnait d'un sourire assez charmant, tout en réajustant une mèche de cheveux.
Son cœur battait un peu la chamade et il se sentait comme un marin au navire coulé qui, nageant depuis des heures, trouve enfin une planche et se demande si c'est là son salut ou juste le moyen de rallonger son agonie quelques heures de plus. Au moins, cette planche-ci était agréable à regarder.
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Sujet: Re: Je me livre à vous Dim 29 Jan 2017 - 13:45
Panique à bord
De la glace dans l'air
Décidément, cet homme avait l'air de plus en plus mal à l'aise... Il parlait doucement à certains moment et laissait paraître chez lui une sorte d'indécision. Il n'avait pas l'air si sur de lui qu'elle en aurait pensé. Il avait clairement l'air de ne pas aimer parler de l'île en elle même... Dès que Lizbeth l'avait ne serait-ce évoqué, son attitude avait changée :
"Tout ce que je crois savoir, mademoiselle, c'est qu'il est impossible de s'échapper d'ici. Je me suis renseigné sur les moyens de transports, il n'y a aucun bateau ou avion pour emmener les gens, pas plus qu'il n'existe de tunnel. Quant à la position géographique, je n'en ai simplement pas la moindre idée – je commencerai presque à penser, comme certains le racontent, que cet endroit change constamment de place. Même si c'est impossible, bien sûr..."
Cette nouvel la fit écarquiller des yeux. Comment se pouvait-il que l'île ne soit pas géo localisable ? Elle n'eût pas le temps de réellement réfléchir à ce sujet que l'homme enchaîna directement après s'être ajusté sa tenue. Il avait l'air légèrement mieux à présent et lui proposa :
" Ecoutez, je suis comme vous : cela fait tout juste une semaine que je suis arrivé ici et je cherche encore à trouver mes marques. Vous avez la même curiosité que moi au fond des yeux... Cette île ressemble à un brouhaha, mais elle doit forcément posséder des réponses. Mais je crois que nous aurions plus de chance de les découvrir si nous unissons nos forces. Je m'appelle Daniel Montpensier, je suis français et j'enseignais dans un collège avant de me retrouver ici. Je suis désolé de vous avoir prise pour une bibliothécaire, mais vous me semblez quelqu'un de cultivé. L'on pourrait se partager des tomes, échanger des notes ? "
Lizbeth le regarda bizarrement... Ils ne se connaissaient à peine et il commençait déjà à lui proposer des échanges et autres... Elle se mit à croiser les bras, levant légèrement la tête. Il l'a regardait avec un certain sourire en coin, comme s'il essayait de la draguer de façon furtive... Et ça, Lizbeth ne l'aimait pas du tout. Elle pris du coup un ton plutôt froid, mais restant toujours dans son image hautaine qu'elle prenait tout le temps. Ils voulaient qu'ils s'entraident ? Très bien.
" Je suis Lizbeth de Bathaury, enchantée. Je viens d'Angleterre. Si tu m'as si gentiment proposé ton aide, alors je ne suis pas contre. " Elle toisa à nouveau du regard l'homme devant elle. Il avait l'air de vouloir bien s'habiller, de vouloir une belle apparence. "Très bien. Trouve moi alors un livre qui parle des habitants de cette île. Je les trouves franchement bizarre des fois... Ils parlent de sortes de ... "pouvoir" où je ne sais quoi encore. " Elle soupira en posant son sac sur la table à côté d'elle. "Trouve moi un livre comme ça ici et on verras ce qu'on peux faire..."
Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'elle avait déjà cherché le livre tout à l'heure mais ne l'avait pas trouvé. Elle sortit donc un gloss avec un miroir de poche, fière d'elle. Il n'allait pas le trouver de toute façon, mais ce serait drôle de s'amuser un peu avec lui. Quand elle passa son rose à lèvre brillant sur les lèvres tout en se regardant dans le reflet de sa mini-glace, elle ne vit pas au début que dans la bibliothèque de derrière elle, des livres bougeaient. Oui, ils bougeaient ! Ils s'avançaient vers elle comme hypnotisés. Elle vit que Daniel la regardait bizarrement et tournant alors la tête vers lui pour lui demander qu'est ce qu'il y avait, les livres se jetèrent soudainement sur l'arrière de la tête de Lizbeth. Une dizaine de livres tombèrent sur sa tête, comme si on venait de pousser toute une rangée bouquins sur elle. Elle cria sur le coup, crispant tous ses muscles. Un gros silence se fit entendre une fois que tous les livres tombèrent à terre. Quelques secondes après qui semblèrent des minutes à la jeunes lolita, elle entendit des petits rire d'enfants moqueur qui s'en allèrent... Lizbeth essaya de garder son calme, déjà quelque peu tendue. Daniel la regardait toujours, d'un air abasourdi. La jeune femme respira un grand coup, scandalisé de ce qui venait de se passer. Râlant déjà dans son fort intérieur, elle repris son miroir de poche pour pouvoir se refaire la coiffure après s'être... AAAAAAH !!!!! Lizbeth écarquilla les yeux, resta bouche bée. Offusquée. Révoltée. Outrée.... Elle venait de voir que le trait de son gloss venait de dépasser de ses lèvres. Pas de quelques millimètres non... Un trait qui partait de la droite de ses lèvres jusqu'à sa pommette droite !!! Elle venait de se détruire le visage à cause de ça ! A cause de ces monstrueux gamins qui ont décidés de lui balancer ses maudits livres sur la tête !!! Lizbeth explosa soudainement :
"Kyaaaaaaah !!!! NON !! MAUDITS GAMINS !!!" Elle se tourna vers Daniel, littéralement hors d'elle. "DANIEL !!! Trouve moi immédiatement de quoi me démaquiller !!! TOUT DE SUITE !! Je ne PEUX PAS garder cette horreur sur moi !! AAAAAH !!!! Vite ! Quelque chose !! N'importe quoi !!!"
Lizbeth semblait complètement folle... Elle regardait Daniel comme s'il était son dernier espoir.
Sujet: Re: Je me livre à vous Dim 29 Jan 2017 - 20:09
Capitaine, oh mon capitaine !
La réaction de Lizbeth à sa tirade obtient l'effet désiré. Après une hésitation, qu'elle noie visiblement dans sa morgue, elle semble s'aligner sur son idée.
" Je suis Lizbeth de Bathaury, enchantée. Je viens d'Angleterre. Si tu m'as si gentiment proposé ton aide, alors je ne suis pas contre. "
Il hoche la tête. Enchanté aussi, etc. La suite fut moins plaisante.
"Très bien. Trouve-moi alors un livre qui parle des habitants de cette île. Je les trouve franchement bizarres des fois... Ils parlent de sortes de ... "pouvoir" où je ne sais quoi encore. Trouve-moi un livre comme ça ici et on verra ce qu'on peut faire..."
Daniel cille. Cette jeune femme est plutôt vindicative. Il s'apprête à lui répondre dignement lorsqu'un détail absorbe son intention. Il jurerait que les livres du rayon derrière la femme bougent...
Monsieur Montpensier connaît un moment de flottement, l'un de ceux dont on se souvient avec gêne, quelques heures ou jours plus tard, en se disant que l'on aurait pu réagir autrement, plutôt que d'afficher un air bovin.
Les regrets futurs ne changent rien au passé, et Lizbeth se paie immanquablement les livres sur le coin de la figure.
Nouveau moment de flottement. Figé, celui-là, comme l'oeil du cyclone avant que la tempête ne nous rattrape. Daniel surprend le bruit que font les gosses en partant. Ses pensées sont interrompues par la bourrasque féminine :
"Kyaaaaaaah !!!! NON !! MAUDITS GAMINS !!! DANIEL !!! Trouve-moi immédiatement de quoi me démaquiller !!! TOUT DE SUITE !! Je ne PEUX PAS garder cette horreur sur moi !! AAAAAH !!!! Vite ! Quelque chose !! N'importe quoi !!!"
Daniel ne reste pas figé et « décoiffé » par la scène. Il a déjà expérimenté de nombreuses fois les caprices et les crises de mômes en classe. Allez donc faire vos deux premières années de collège dans le 9-3, ça vous apprend à faire des cours, quelles que soient les conditions climatiques.
Elle ne le rend pas moins nerveux pour autant. Une fille de son âge n'est pas censée dévisser de la sorte et il ne peut pas se contenter de croiser les bras en attendant qu'elle redescende sur terre. Aussi avance-t-il vers la jeune femme pour lui poser les mains sur les épaules.
- Miss Lizbeth ! (l'interpellation s'accompagne d'une légère secousse aux épaules : il s'agit d'attirer son intention.) Restez calme, je vais corriger le problème.
Il cherche son regard, comme voulant maintenir un contact et éviter qu'elle ne dévie sur des pensées hystériques. Sa main droite quitte une épaule pour extraire de la poche extérieure de son blazer l'immanquable mouchoir blanc servant de décoration.
- Ne bougez SURTOUT pas si vous voulez vous débarrasser de ça. (et il commence à passer le mouchoir sur « ça », la trace de gloss responsable de tous ces émois). Voilà.... C'est très bien... Le maquillage part tout seul... Respirez un grand coup... (il tend l'autre main, ne comptant pas lui tenir l'épaule pendant deux heures non plus) Donnez-moi votre miroir.
Le gloss part très mal, mais Daniel est assez gentleman pour ne faire aucune remarque. À la vérité, d'autres personnes auraient pu rire de la situation, vouloir dédramatiser ou encore partir en maugréant sur la sale humeur de la jeune femme, mais Daniel n'a songé à qu'à l'aider.
Non seulement est-il bien placé pour savoir que l'allure peut revêtir une grande importance psychologique, mais encore n'est-ce pas dans ses habitudes de laisser quelqu'un dans la détresse morale, même pour un prétexte futile.
Quelques passages sur la joue plus tard, Daniel se rend compte que la tâche est désespérée. L'important n'est pas que Lizbeth soit plus ou moins belle, mais demeure calme. Alors Daniel ment pour la rassurer, comme on le fait à un enfant qu'on veut préserver encore un peu des choses cruelles de la vie.
- C'est presque fini. Nous allons maintenant nous diriger vers les toilettes, vous êtes un peu pâle et un peu d'eau vous fera du bien. Tenez, vos affaires.
Il saisit rapidement le sac de Lizbeth et le lui passe dans les mains, tout en la dirigeant d'une délicate poussée dans le dos, en direction des commodités qu'il sait non loin. Daniel agit comme si tout était normal, ou plutôt comme s'il était parvenu à retirer miraculeusement le gloss. Aux doutes de Lizbeth, il confrontera l'apparence tranquille d'un problème résolu.
L'homme avance de plus en plus rapidement en guidant la femme, atteignant presque la marche athlétique pour la balancer à l'entrée des WC pour dame – À la fin, il la pousse carrément dedans (sans entrer lui-même, évidemment).
- Prenez votre temps, je vais chercher votre bouquin sur les habitants de cette île.
Ainsi, elle aura tout le temps de se contempler dans le miroir pour corriger elle-même le tir – et ravaler sa honte. Ce qu'il y a de bien, avec un certain degré de courtoisie, c'est que lorsqu'on fait mine de ne pas remarquer quelque chose, c'est comme si cette dernière n'avait jamais existé.
Cependant, une fois qu'il se retourne pour aller vers les rayonnages, Daniel se sent de mauvaise humeur. Cette Lizbeth se comporte comme une enfant gâtée en le tutoyant et en lui donnant des ordres et, alors qu'il voulait lui remettre les points sur les i par un discours bien senti, voilà qu'il a dû gérer l'équivalent d'une urgence couche-culotte.
L'idée lui vient de la planter là, dans les chiottes, mais il l'étouffe d'un murmure « Je vaux mieux que ça. ».
Les gosses qui ont fait cette blague allaient prendre cher. Si ça se trouve, ce sont les collégiens qu'il a en classe. Il consultera les registres de la bibliothèque plus tard pour dénicher les responsables, et ça va fleurer bon les heures de colle ! Daniel secoue la tête et continue de chercher le fameux livre. Quelle journée moisie.
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Sujet: Re: Je me livre à vous Dim 29 Jan 2017 - 22:15
Serait-tu glacé ?
De la glace dans l'air
Finalement, il montait dans son estime. Daniel avait immédiatement réagis. Quoi qu'il aurait pus bouger lorsque les livres étaient tombés. M'enfin ce n'était pas bien grave. Il avait finalement fait une action malgré tout. Et même en ayant écouté ce qu'elle lui disait ! Il était venus, certes l'avait légèrement secoué, mais avait finalement enlevée le gloss qui dépassait de trop avec son mouchoir de poche. Sur le moment, Lizbeth regardait l'homme, et quelque peu gêné qu'il se soit autant rapproché d'un coup, elle se mit à rougir un peu. Puis soudainement, il se mit à la retourner pour la faire marcher direction les toilettes. Décidément, il ne perdait pas de temps. En effet il aurait surement fallu de l'eau pour aider la disparition du maquillage. Malgré ce qu'il disait sur le fait qu'il était quasiment partis, elle avait du mal à le croire. Elle savait que son gloss était très résistant et ne voulait pas partir facilement. Encore heureux que c'était du rose et pas du rouge pétard ! Le rouge aurait été un enfer ! Même enlevé, une légère marque resterait sur la peau, comme si on avait mangé de la sauce tomate à cet endroit.
Il allait de plus en plus vite pour aller vers les toilettes. Il avait l'air de vouloir vite en finir... Il l'avait carrément jeté dans celle des filles, sans aucune grâce d'ailleurs.
"Prenez votre temps, je vais chercher votre bouquin sur les habitants de cette île
Ah tout de même ! Il l'écoutait jusqu'au bout décidément. C'était bien. Enfin quelqu'un qui l'écoutait et qui l'aidait comme elle le voulait. Rassurée sur ce point, elle se dirigea alors directement vers le miroir de la pièce qui se trouvait sur le mur, au dessus du lavabo. Une fois devant, elle s'attendait à ne devoir que refaire vaguement sa coupe de cheveux, et a examiner ses vêtements... Voir mettre un peu d'eau là où le gloss avait dépassé, mais au vus des rassurance de Daniel, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter... Eh bien non. Ah ce moment là, Lizbeth se mit à crier devant la glace. Le cris devait surement s'être fait entendre de derrière la porte. Au moins, il était au courant qu'elle avait compris qu'il lui avait mentie... Cet homme avait donc osé... Mentir à une femme alors qu'il se donnait un air si gentlemen... Quel honte... Quel toupet ! Il n'avait pas du tout effacé quoi que ce soit ! La trace était vraiment visible... Une véritable horreur pour notre princesse...
Enervée, elle ouvrit soudainement les robinets du lavabo. Tellement vite, que le liquide tomba d'un seul coup, tapant la porcelaine à vive allure. Elle posa son sac par terre de la même violence, prenant dedans un mouchoir pour pouvoir l'éponger d'eau pour s'enlever ce maudit maquillage ! Tout en marmonnant des mots incompréhensibles mais très négatifs, elle se releva et se retrouva face à... Une stalactite qui sortait du robinet. De la glace, avait soudainement remplacé l'eau !!! Lizbeth ne bougea plus, figée, bouche bée. Comment l'eau avait-elle pus ? Comment ? Il ne faisait pourtant pas froid dans le bâtiment... Lizbeth se regarda dans le miroir en face d'elle. Elle ne faisait même plus attention à la marque sur sa joue. Elle essayait de trouver une explication en face d'elle... Mais il n'y avait rien. Rien du tout... Juste son reflet qui la représentait. Elle se frotta les yeux et re regarda le lavabo, mais la glace n'avait pour autant pas disparue comme elle l'aurait voulus...
Elle prit le temps de respirer un bon coup. Ce n'était que son imagination... L'eau ne pouvait pas.. Non elle ne pouvait pas s'être glacée en deux secondes.. Elle décidé alors de toucher la stalactite, voir si elle était vraie. Et elle l'était. Plus que nature. Lizbeth déglutie. Elle cligna plusieurs fois des yeux et décida finalement de prendre son sac et de sortir de la pièce. Cette eau qui venait de se transformer ne la mettait pas sereine du tout ! Elle sortie par la porte et chercha ce fameux Daniel du regard. Elle ne pensait plus à lui régler son compte sur le fait qu'il lui ai mentie. Elle était trop paniqué pour ça... Elle le trouva finalement dans une allée. Il était bien en train de chercher le livre et semblait satisfait de quelque chose. La jeune lolita se rapprocha doucement et une fois prêt de lui, lui toucha légèrement l'épaule du bout des doigts pour lui signaler sa présence. Elle portait son autre main au niveau du haut de son gilet, tenant le tissus.
" D... Daniel... L'eau. L'eau du lavabo ne coule pas. Elle s'est transformée en glace d'un seul coup !"
Elle le regardait dans les yeux. Espérant qu'il lui donne une raison relationnel... Quelque chose qui pourrait lui prouver qu'elle n'était pas folle !
Sujet: Re: Je me livre à vous Lun 30 Jan 2017 - 11:59
La magie rend aveugle
Daniel s'en retournait dans les rayonnages, soupirant en entendant le cri frustré émanant des toilettes. Son retour n'allait pas être de tout repos. Maigre consolation, un coup d’œil circulaire lui apprit que personne ne semblait dans les environs pour assister à ce spectacle désolant. Il n'empêche, crier dans une bibliothèque... Cette jeune femme n'avait-elle donc reçu aucune éducation ?
À bien y réfléchir, son goût vestimentaire, même s'il était un peu recherché, consistait principalement à s'habiller en une poupée. Que c'était infantilisant ! Encore une jeune femme qui avait manqué de mûrir pendant le lycée et se retrouvait complètement à côté de la plaque, émotionnellement parlant. Par curiosité maligne, il s'interrogea sur les raisons d'une telle inconstance. Un papa absent dans sa jeunesse, ou une grand-mère méchante ? Plus simplement, une énième fille mal dans sa peau et incapable de redresser la barre ? Daniel secoua la tête : il attirait décidément les folles à lui.
Ses pensées ne s'y attardèrent plus à mesure qu'il avançait dans les rayons. Les bouquins offraient la bonne distraction, et la souvenance des collégiens à trouver, et à punir, aiguisaient son esprit. Tout à ses pensées, il ne remarqua rien avant de sentir une touche sur son épaule. Se retournant, il constata la présence de Lizbeth – allait-elle encore hurler ?
" D... Daniel... L'eau. L'eau du lavabo ne coule pas. Elle s'est transformée en glace d'un seul coup !"
Daniel Montpensier la fixa en silence, l'air interdit. Se moquait-elle de lui ? Qu'en avait-il à faire d'une canalisation, ou d'un peu de glace ? S'abstenant de répondre de façon acerbe, il s'avisa de la posture voûtée de la jeune femme et de ses yeux bleus agités, pareils à deux lacs dont l'angoisse faisait vaciller la surface. Elle semblait réellement effrayée.
- Très bien, allons voir. Si c'est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût, annonça-t-il froidement.
Il s'avança avec mesure en direction des toilettes, regardant droit devant lui. Cette mal lunée paranoïaque commençait à lui peser sur les nerfs, mais il fallait boire le vin jusqu'à la lie. Retrouvant les WC, Daniel ouvrit avec une humeur contenue les toilettes pour dames et y pénétra.
L'endroit semblait tout à fait semblable à son équivalent masculin, sinon que le lavabo de porcelaine était d'une teinte un peu plus foncée. Pas de quoi s'a... Le stalactite ressortant du robinet l'intrigua. Dans l'intervalle de la venue de Lizbeth, la glace s'était un peu étiolée et quelques gouttes du robinet – toujours ouvert – coulaient dans un « ploc ploc ploc » monotone. Daniel bloqua une seconde. Soit, il y avait vraiment une canalisation gelée. Et alors ?
- Vous avez raison, ce robinet ne fonctionne pas. Pourquoi cela vous fait-il si peur ?
Il se tourna vers l'entrée des WC, où se tenait Lizbeth, mais cette dernière dévia le regard. Pour cause, une autre femme passa devant elle pour pénétrer dans les toilettes. Quelle ne fût pas sa surprise de découvrir, dans ce sanctuaire féminin, la présence incongrue d'un homme en costume, les cheveux défaits et en train de tripoter un morceau de quelque chose au bout d'un robinet.
- Bonjour. Euh, je peux tout expliquer, mademois...
Trop tard. La femme, après avoir fait les yeux ronds, avait déjà fait demi-tour pour s'éloigner d'un pas alerte.
Daniel adressa un regard noir à Lizbeth. À cause d'elle, il passait pour une espèce de pervers. Trop, c'était trop. D'un geste sec, il brisa le stalactite et tapota sur le robinet – un peu de liquide finit par en sortir. Il saisit alors son mouchoir blanc (plus autant que ça, le gloss l'ayant sali) et l'imbiba d'eau. Puis, s'avançant vers la lolita, Daniel lui fourra le mouchoir dans une main et lui saisit l'autre pour la tirer vers le poignet.
- Nous n'allons pas rester là. Venez.
Les dents serrées, l'homme entraîna Lizbeth à travers les rayons de livres en direction de la sortie. Dans le dernier angle, il s'arrêta devant table et chaise et invita d'une torsion du poignet la jeune femme à s'asseoir.
- Rendez-vous présentable pendant que je vais aller à la réception prendre des renseignements. Je n'en ai pas pour longtemps.
Et il la planta là. En allant vers le bibliothécaire pour demander la liste des emprunteurs d'aujourd'hui, il ne s'inquiéta pas trop de Lizbeth. En cinq minutes, elle n'allait pas se volatiliser. Puis où irait-elle avec son visage (ou plutôt, son ego démesuré) mutilé de la sorte ?
Pendant que l'employé lui recopiait la liste des quelques noms, Daniel réfléchit. D'accord, la présence de la glace dans un lavabo était incongrue, mais pas de quoi se blanchir les cheveux. Il s'était trompé en proposant de s'entraider : elle se montrait bien trop gamine pour être utile à quoi que ce soit. C'est décidé, puisqu'elle agissait en gosse, la traiter comme telle représentait la meilleure approche.
Quelques minutes plus tard, il revint à l'endroit où l'attendait probablement la jeune femme et entonna.
- Bien ! Vous êtes prête ? Il est temps de changer d'air. Je suis sûr que vous êtes intéressée par une gaufre ou un smoothie. Après toutes ces émotions, vous devez avoir faim.
Il lui paierait une pâtisserie, lui lancerait des formules rassurantes pendant le goûter, puis la placerait dans un bus ou un taxi en direction de sa maison. Une partie de lui le railla: pour quelqu'un qui l'énervait, il s'occupait pourtant très bien de cette Lizbeth.
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Sujet: Re: Je me livre à vous Mar 31 Jan 2017 - 16:49
Allons ailleurs...
De la glace dans l'air
Il avait l'air de plus en plus énervé. Plus les évènements se passaient les uns après les autres, plus il semblait agacé, voir hors de lui à certains moment. Il n'avait pas l'air de le croire du tout. Pourtant, c'était vrai... La glace avait vraiment transformé cette eau liquide en un élément solide en deux secondes... Que devait-elle faire pour lui prouver que c'était vraiment quelque chose d'anormal qui venait de se produire ?! Décidément... Plus le temps passait plus il lui arrivait des choses bizarres... Ce n'était pas la première fois qu'elle s'était retrouvé dans une situation critique où de la glace apparaissait soudainement comme par magie... De la magie oui... C'était tellement étrange... Il fallait qu'elle lui explique tout en détails... Ce n'était pas possible autrement. Mais cet homme ne lui laissait jamais en placer une ! Un coup il ne croyait pas et c'était rendue dans les toilettes pour tout vérifier, puis après une femme l'avait surprise alors il s'en est allé et été limite devenue violente avec elle... Quel toupet ! La traiter comme tel alors qu'elle était toute fine. Non mais il aurait pus lui fouler le poignet à ce rythme la ! Heureusement rien de tout ça n'arriva et elle pus finir de se démaquiller tranquillement, sans rouspéter pour une fois... Heureusement que son miroir était joliment nettoyé, elle pouvait nettement se voir à travers et reprendre son gloss correctement. Une fois revenus de tout ce qu'il devait faire, il lui proposa à moitié gentiment d'aller discuter de tout ce qui venait de se passer tranquillement autour d'un petit en cas... En effet il était l'heure du goûter. Ca ne lui ferait pas de mal et elle pourrait tout décrire de A à Z les évènements passés dans les toilettes.
Lizbeth acquiesça d'un simple coup de tête pour dire oui. Elle se releva tranquillement, pris son sac et remis son manteau de fourrure pour faire face au froid qui les attendais dehors. Il la suivait calmement sans la toucher ou la pousser vers l'extérieur. Et heureusement... Sinon elle lui aurait fait remarqué que s'en était trop pour elle. Déjà qu'elle a laissé passé tout ça sans broncher une seule fois, la prochaine sera la bonne pour le remettre à sa place !
Ils décidèrent alors de partir vers Amishawa dans la galerie marchande. Vus que ce n'était pas trop loin, ils pouvaient y accéder par les bus qui passaient par la. Ils restèrent assez silencieux pendant tous le voyage qui dura quelques minutes. Ils auraient des choses à se dirent, mais ils attendait le moment venus. Les transports n'était pas l'endroit idéal pour parler de tout ça...
Ils arrivèrent enfin au lieu dit, et décidèrent d'aller s'installer dans un jolie petit café, la où il n'y avait pas trop de monde non plus. Suffisamment peu pour que personne n'écoute réellement ce qu'ils disait. Sachant que tout le monde se trouvaient à l'opposé de chacun. Il était temps de se dire les choses.