Himitsu no Kii
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Vient incarner un descendant des dieux de la mythologie japonaise et vivre des aventures avec nous !
 
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 Aimez-vous la musique ? [PV Lud]

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MessageSujet: Aimez-vous la musique ? [PV Lud]   Aimez-vous la musique ? [PV Lud] EmptyJeu 18 Oct 2018 - 17:14

Aujourd'hui, c'est le grand jour ! Je suis toute excitée. En effet, mon professeur principal a décidé de réunir une sélection d'élèves issus de chaque spécialité du cursus de musique. Hier, lors de la répétition, je suis allée discuter avec tout le monde. Il s'avère que tous les niveaux sont représentés, de la première année de licence à la dernière année de doctorat. Je me trouve donc dans la moyenne d'âge de notre orchestre.

Mais le mieux, c'est que ce concert est ouvert à tous. Ce qui veut dire que je vais participer à mon premier concert comme si j'étais professionnelle ! J'ai tellement hâte que le stress n'a pas le temps de s'installer. De plus, je n'aurai pas le temps de lui prêter attention, aujourd'hui : en effet, nos professeurs veulent que tout soit parfait, ce qui a pour conséquence que le programme du jour est très simple : répétitions intensives. Nous connaissons déjà le répertoire que nous allons interpréter ce soir, mais, apparemment, ça ne suffit pas. Il faut que le jouer soit instinctif pour nous, j'ai l'impression.

Enfin ! Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre ! Je me suis levée très tôt, aujourd'hui. En effet, il est à peine six heures du matin, et je suis déjà prête à partir. Nous avons rendez-vous dans le jardin de l'université à huit heures. En effet, aujourd'hui, nous n'aurons pas accès à la salle de concert avant l'heure de monter sur scène, car le personnel compétent passera la journée à la préparer. Mais ça ne nous empêchera pas de nous préparer...

Et je vais commencer maintenant ! J'ai presque deux heures pour effectuer la tâche la plus importante de ma matinée : astiquer et accorder mon violon à la perfection. C'est mon plus fidèle compagnon, et ce, depuis mes dix ans. Il a largement mérité ces longues heures de soins que je lui accorde chaque jour.

Deux heures plus tard, j'arrive au lieu de rendez-vous, pile à l'heure, comme à mon habitude. Je déteste attendre, ce pourquoi je n'arrive jamais en avance, mais j'ai également horreur d'être en retard. Donc, je calcule toujours parfaitement mon temps de trajet.

Le dernier participant à l’événement de ce soir à peine arrivé, la première répétition de la journée débute. Je suis au paradis. Mon violon, vibrant et chantant dans mes mains, accompagnant la mélodie qui semble nous entourer et nous survoler pour s'envoler au loin, emportée par le vent, sa légère brise faisant flotter mes cheveux, qui, aujourd'hui, ne sont pas attachés, tout cela me rend heureuse.

Toute la matinée passe ainsi, les professeurs ne nous accordant que dix minutes de pause entre chaque répétition, juste le temps de boire ou de passer aux toilettes, puis il faut reprendre.

Lorsque vient l'heure de la pause déjeuner, je suis presque déçue de devoir lâcher mon instrument. Mais je sais que ce ne sera pas long : pour une fois, je mange seule, sans chercher à aller discuter avec mes camarades. Mon unique objectif est de terminer mon repas rapidement. Ce à quoi je parviens sans grande difficulté. Ayant terminé avant tout le monde, je repasse mon violon au peigne fin, le réaccorde par mesure de sécurité, et lance quelques notes dans l'air, les savourant. Lorsque je suis sur le point de jouer une véritable mélodie, c'est comme si j'avais donné le signal de la reprise. Les professeurs nous ordonnent de nous remettre en place, et les répétitions reprennent. J'entends certains étudiants de licence râler. Mais c'est simplement qu'ils n'ont ni l'habitude ni la passion de leurs aînés. Nos cours sont souvent intensifs, durant parfois une journée entière sans pause, comme ce sera le cas aujourd'hui. Ils doivent s'y faire. Et puis, s'ils ont été choisis, c'est que leurs professeurs savent qu'ils sont capables de supporter ce régime. Ils sont peut-être durs, mais tous sont juste, je le sais. Ils veulent simplement que leurs élèves révèlent tout leur potentiels en s'investissant totalement dans leur musique.

Je traverse les répétitions de l'après-midi comme dans un rêve. Et j'ai l'impression d'avoir à peine commencé quand mon professeur annonce que nous disposons de deux heures de pause avant le concert. Déjà ? Il ne reste déjà plus que deux heures avant le grand moment ?

Pour une fois, je n'insiste pas pour garder mon violon avec moi. Je veux voir les spectateurs arriver. Mais je sais qu'il est encore trop tôt pour ça. Alors, je vais me balader dans le jardin. Quand je ne joue pas, j'observe la nature, je suis comme ça.

Je continue à me promener ainsi, jusqu'à ce que, un peu moins d'une heure avant le concert, j'entende des voix inconnues. Les spectateurs ! Je me précipite pour aller les saluer. Je discute un peu avec chacun avant qu'il n'entre dans la salle. À un moment, je crois entendre mon professeur me présenter comme la plus motivée de ses élèves, mais je ne m'attarde pas sur ses paroles. Je découvre enfin à quoi ressemble le public d'un musicien, et c'est plus intéressant que n'importe quoi d'autre, à ce moment précis.

À un moment donné, je sens une main sur mon épaule. Je tourne la tête. Mon professeur.

    - Tu devrais rejoindre les autres. Préparez-vous une dernière fois avant de monter sur scène.


Je hoche la tête et rejoins la loge des violons. À présent, je resterai avec ceux qui pratiquent le même instrument que moi, jusqu'au moment du concert. Lequel ne devrait pas tarder, car j'entends un professeur parler.

    - Tu n'étais pas là quand ils nous ont expliqué. Ton professeur va présenter le groupe, puis chaque prof va parler de son propre groupe, avant de nous faire entrer. Tu as un peu de temps pour retrouver ton violon.


Je remercie d'un hochement de tête la camarade qui vient de me mettre à jour. Elle est dans mon groupe de spécialité, nous avons déjà discuté plusieurs fois pendant les cours, donc elle me connaît. C'est d'ailleurs elle qui me tend mon instrument, que je retrouve avec joie.Et peu après, nous voilà parties. Côte à côte, nous montons sur scène au milieu des autres violonistes. Puis, sans tarder, nous commençons. Je me laisse porter par la musique, comme toujours. Mon professeur avait raison. Je suis la plus motivée du groupe. Mais tous font du très bon travail, je le sens. Bien sûr, aucun de nous n'est professionnel, mais c'est notre but à tous. Et ça doit se sentir, depuis le public.Encore une fois, le temps passe trop vite. Le concert se termine trop rapidement, et je suis trop vite de retour dans la loge des violonistes. Mais il est hors de question que je laisse partir le public sans connaître son avis ! Sans prendre le temps de me changer, ni même de lâcher mon instrument, je retourne à la porte de la salle, par laquelle le public commence à partir. Du haut de ma petite taille, je tire sur la manche d'un spectateur pris au hasard, simplement parce qu'il était à a portée, et l'entraîne à l'écart du passage, pour ne pas gêner les autres.

    - Monsieur... Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
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MessageSujet: Re: Aimez-vous la musique ? [PV Lud]   Aimez-vous la musique ? [PV Lud] EmptyVen 19 Oct 2018 - 20:55

Drôle de journée qu'était celle que venait de parcourir Ludwig. S'il existait une échelle pour classer les jours de la semaine en fonction de leur étrangeté, alors ce mercredi aurait sans aucun doute hérité de la couronne. Bien assis sur son trône du Jour le plus Bizarre, il jugerait ses camarades, les envoyant valser plus loin, sans jamais être éconduit. En tout cas, jusqu'au prochain monarque. Et ça, le jeune homme le savait, ce n'était pas prêt d'arriver. En tout cas pas avant un bon moment. Mais après tout c'était un habitant de l'île d'Awashima, et le bizarre comme l'incongru étaient de bien envahissants voisins. Mais pour l'heure, c'était ce mercredi qui dominait le classement.

Tout s'était enchaîné trop vite. On avait tout d'abord sonné à sa porte aux aurores, plus tôt que son réveil habituel de 7h du matin. Et pour un homme comme lui, qui ne se couche jamais avant les heures les plus sombres de la nuit, voire qui ne se couche pas du tout, quelques minutes de sommeil sont une denrée précieuse. En effet, c'était le professionnel qu'avait envoyé son propriétaire pour régler le problème de la douche : oui, Ludwig avait été réveille à 6h49 par un plombier, qui devait obligatoirement avoir un agenda de ministre pour oser sonner chez ses clients aussi tôt. Une douche défectueuse, c'est un problème. Mais être réveillé trop tôt, sans avoir le temps de se préparer à une visite, voilà qui agaçait au plus haut point le locataire de l'appartement 116. Certes, il ne manquait pas de sommeil, ayant la chance d'avoir besoin d'assez peu de repos. Mais c'était pour lui un principe crucial à ses yeux. Quoi qu'il en fut, il prit néanmoins le temps d'enfiler chemise, pantalon et chaussures avant d'aller ouvrir, et ce en dépit du harcèlement sonore dont il était victime. Lorsqu'il ouvrit finalement, ce fut pour tomber sur le visage le plus patibulaire qu'il avait vu depuis de longues années. Face à ce spectacle navrant, le poète répondit par un sourire chaleureux, dissimulant à merveille son épuisement, ne prenant pas la peine de faire remarquer à l'impromptu son comportement cavalier. Il l'invita simplement à rentrer, et lui indiqua la salle de bain, afin qu'il puisse accomplir son office.

Quelques heures plus tard, aux alentours de 10h, bien après le départ du plombier, Ludwig quitta son antre après s'être assuré que tout y était impeccable. Il était temps pour lui de sortir à l'extérieur de sa tour pour aller chercher l'inspiration. Un hebdomadaire lui avait passé une commande la veille, et il lui fallait s'atteler à sa tâche sans plus tarder. Vêtu de son complet blanc, nœud papillon et chaussures cirées, il avait prit l’ascenseur jusqu'au rez-de-chaussée où il avait croisé quelques uns de ses voisins, qu'il salua chaleureusement. Il était important d'entretenir de bonnes relations avec son entourage, direct comme lointain, et il ne manquait jamais de prendre des nouvelles de ses camarades d'immeuble. Il était très apprécié parmi les habitants, qui le trouvaient tous agréable et avenant, et de cette réputation, le jeune homme se délectait. Après avoir passé la grande porte du bâtiment, il se dirigea sous un ciel mélancolique vers le café où il avait l'habitude de prendre son petit-déjeuner. Un modeste établissement au coin d'une rue, sans véritable nom officiel, mais à la décoration soignée et accueillante, comme ces vieux pubs que l'on voit dans les rues oubliées de Londres. A peine rentré, il se dirigea vers le comptoir pour y souhaiter le bonjour à la patronne des lieux : Mademoiselle Cynthia. Ils se connaissaient depuis 7 ans maintenant, elle était arrivée quelques mois après lui sur l'île, et ils s'étaient de suite bien entendus.

"Bonjour Ludwig. Comme d'habitude, un café et le journal ?
- Comme d'habitude, lui avait-il répondu, son éternel sourire aux lèvres.
- Alors j'ai une mauvaise nouvelle, hélas : je n'ai plus l'Echo du Matin, il ne me reste que quelques exemplaires du Canard Boiteux."

Il faillit froncer les sourcils, cela faisait déjà deux contrariétés en quelques heures à peine, mais il rétorqua que, pour une fois, ça ne ferait pas de mal de changer de lecture. Et ce même si le Canard Boiteux contenait la plupart du temps que des inepties et des jeux de mots de mauvais goût, en plus de contenir des fautes de frappe. Il ne s'y attarda pas plus, Mlle Cynthia venait déjà de lui poser sous le nez un café noir fumant, son journal, ainsi qu'un croissant froid. Il releva la tête pour trouver un clin d’œil espiègle de la tenancière. Il aimait bien cet endroit, ça sentait le tabac froid et le café y était moyen, mais il y trouvait toujours un calme absolu et le quotidien qui y régnait était délicieux. Certes Ludwig écrivait des poèmes qui parlait de grands héros, mais il aimait aussi les textes qui parlaient de l'ordinaire. Il déposa le compte de l'addition sur le bar, avant de se diriger vers une table isolée des autres, qui donnait sur la vitre, et de laquelle on pouvait voir les passants s'affairer à l'extérieur. Il but une longue gorgée de nectar brûlant, et soupira. Enfin la journée pouvait se mettre sur ses rails. Puis il déplia le journal : encore une fois, rien d'intéressant, si ce n'est une colonne de l'avant-dernière page : les classes de musique de l'université joueraient ce soir-là. Voilà une belle façon de commencer la soirée, se dit-il. Des jeunes artistes en quête de perfection, sans doute pour la première fois sur scène pour certains, ce serait un spectacle agréable à n'en pas douter.

Le reste de la journée se déroula, elle au moins, sans accroc. Le temps était frais, c'est pourquoi aux alentours de 13h, après avoir longtemps usé sa chaise au café de Cynthia et recommandé une boisson chaude, il rentra à son domicile, non sans avoir erré dans les rues en quête d'idées. Lorsqu'il tira sa chaise de bureau, devant sa feuille blanche, il avait déjà quelques pistes d'écriture. On lui avait commandé de la prose, et même s'il favorisait souvent les alexandrins, la discipline ne lui était pas inconnue. A la volée, il jeta quelques mots sur le papier...

Finalement, c'est ainsi que chemine l'existence,
Entre les inconvénients, les surprises, mais aussi et avant tout
Par des choix.


Il n'avait pas eu de thème imposé, voilà pourquoi il avait choisit de parler de petites choses. Car c'est dans le petit que naît le grand, lui avait un jour dit son grand-père, lui aussi poète. Le même qui lui avait légué son épée avant sa disparition. Savait-il que cette arme serait la clé de Ludwig vers une autre existence ? Il ne s'était jamais attardé sur le sujet, et ne commencerait pas ce jour-ci. Il avait du travail, et l'on attendait de lui, comme d'habitude, une œuvre soignée. La journée continua ainsi, jusqu'à la fin de l'après-midi, où il décida, satisfait du travail qu'il avait accomplit jusque là, de se diriger vers l'université où avait lieu le récital des élèves du campus. Il y trouverait peut-être de nouvelles inspirations. Avant de quitter sa chambre, il s'assura qu'il était présentable, tenta une fois de plus en vain de coiffer ses indomptables cheveux, réajusta sa cravate blanche, hésita s'il devait changer de tenue, puis maintint son premier choix : tenue de soirée intégralement blanche. Pas de queue-de-pie néanmoins, une veste ferait très bien l'affaire.

Le lieu de l'évènement n'étant pas la porte à côté, il se mit en route d'un pas rapide, efficace mais pas précipité. Sur le trajet, il repensa comme souvent à ce qui l'avait amené ici, aux décisions qu'il lui faudrait encore prendre et aux obstacles qui l'attendaient, car il y en auraient beaucoup. Il songea aussi au recueil qu'il venait de publier : les ventes n'avaient pas été à la hauteur de ses attentes. Certes, la poésie n'est pas un art à la portée de tous, mais aussi peut-être avait-il été trop impatient. Son livre avait certes trouvé des centaines de preneurs, mais sa carrière restait encore à faire. Malgré tout, savoir que quelques personnes s'étaient plongées dans ses vers lui apportait une sensation de fierté, une douce chaleur en cette soirée qui se faisait de plus en plus fraîche. Il traversait les rues, les avenues, montait et descendait des bus, automatique, si bien qu'il arrêta son trajet trop loin. Il n'avait pas prêté attention à son environnement, et avait déjà dépassé l'université depuis quelques minutes déjà. Il fit donc demi-tour pour se rendre à sa destination, et constata avec surprise que personne ne faisait encore la queue pour assister au spectacle. Il consulta sa montre et... effectivement, il avait plus d'une demie-heure d'avance sur l'ouverture de la caisse, soit presque une heure et demie avant le début du récital. Qu'à cela ne tienne, il ferait la queue plus longtemps que les autres spectateurs. Ludwig avait ce don pour ne pas voir passer le temps : il lui suffisait de se plonger dans ses pensées pour oublier les minutes et les heures.

Enfin on ouvrit le guichet. L'entrée était gratuite, à participation libre. En grand amateur de musique, il tendit néanmoins un billet à la personne comptabilisant les entrées, sachant que cet argent serait utilisé pour dispenser les meilleurs cours possibles aux jeunes artistes qui seraient sur scène ce soir-là. Puis, étant le premier de la liste, il pénétra dans les élégants couloirs de la salle de spectacle avant d'aller s'asseoir au milieu, au premier rang, veillant à ce qu'il y ait autant de siège à sa gauche comme à sa droite. Les rangées de velours ne tardèrent pas à se remplir, donnant à la salle déjà superbe des airs de petit théâtre vénitien. Les dorures, les rideaux rouges et l'éclairage savant offraient un cadre optimisé à la future prestation. Finalement, une fois tout le monde installé, ce furent quelques professeurs qui vinrent annoncer le programme de la soirée : ils présentèrent tour à tour leurs classes, avant de dévoiler le répertoire qui allait être proposé. Le jeune homme hocha la tête d'approbation, lui et la foule allaient écouter des grands classiques, mais aussi des morceaux plus méconnus, ce qui le ravissait au plus haut point.

Finalement le concert débuta, les musiciens en herbe prirent place avec leurs instruments. Bientôt la scène fut remplie d'un véritable orchestre symphonique. Les titres étaient enchaînés avec virtuosité, et l'envie de bien faire transpirait de chacun des étudiants. Évidemment, certains avaient plus de mal, sans doute leur première fois face à un auditoire aussi averti que critique. Mais aucun ne se laissa abattre, il ressortait même de la prestation une belle harmonie, chacun connaissant sa partition sur le bout des doigts, c'en était presque instinctif. Pour lui qui ne jouait que du piano sans grand succès, ce à quoi il assistait était aussi agréable pour les yeux que pour les oreilles. Lorsqu'ils entonnèrent les premières notes du Danube Bleu, leur final au vu de leurs regards déterminés, une vague de nostalgie envahit Ludwig. C'était sur cette valse qu'il avait apprit à danser lors de ses premiers salons. Le souvenir de son Allemagne d’enfance lui décrocha un sourire radieux, comme à tous les présents dans la salle. A la fin des dernières notes, dans une apothéose grandiloquente, le poète fut le premier à se lever, applaudissant de ses deux mains, et fut rejoint par le reste du public. Au premier rang, il détonnait particulièrement dans sa tenue de soirée blanche au milieu des smokings et des robes noires, mais il s'en moquait. Il était reconnaissant envers ces jeunes prodiges de lui avoir offert un beau moment, et il ne manquerait pas de leur rendre hommage dans l'un de ses poèmes.

Après quelques instants, les premiers convives commencèrent à quitter les lieux, et au milieu d'eux l'homme en blanc. Alors qu'il s’engageait dans les allées, une main fébrile vint lui saisir la manche. Curieux, il se retourna pour faire face à une jeune fille, l'une des violonistes qui quelques instants était sur les planches. Elle portait elle aussi une tenue de soirée, une très élégante, et arborait un beau visage encadré de longs cheveux blonds. Dans ses mains, son violon. Puis de sa voix cristalline, demanda à son interlocuteur s'il avait apprécié le concert. En prélude, il lui adressa un grand sourire chaleureux, avant de lui répondre d'une voix claire :

"Eh bien, je n'avais encore jamais assisté à un récital donné par l’université, mais je dois dire que je ne suis pas déçu par le déplacement. Le répertoire était très bien choisi, à la fois classique sans être facile, offrant à chacun des musiciens un challenge sans être trop ardu. Chaque morceau a été respecté, et le résultat était très plaisant, mademoiselle. J'avais parfois même du mal à croire que j'avais face à moi des étudiants. Et si je peux me permettre, vous avez beaucoup de talent. Une grande carrière vous attend. Je me suis attardé quelques minutes sur la section des cordes, et vous semblez mettre tout votre cœur à jouer, c'est très touchant."

Après avoir parlé, il hocha la tête en guise d'encouragement, tandis que la salle était désormais presque vide.

"Je serai ravi de poursuivre cette conversation, mais peut-être vos professeurs vous attendent-ils pour vous faire leurs retours ? Félicitez vos condisciples et peut-être changez-vous. Je serai à l'entrée, j'ai cru voir qu'une réception était donnée. Je vous y attend si vous voulez."


Dernière édition par Ludwig Rosenweiss le Sam 20 Oct 2018 - 9:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aimez-vous la musique ? [PV Lud]   Aimez-vous la musique ? [PV Lud] EmptyVen 19 Oct 2018 - 21:44

Eh bien... Je ne m'attendais absolument pas à un tel discours. Je crois bien que j'ai rougi, d'ailleurs, sous tous ces compliments. Heureusement qu'il n'y a pas beaucoup de lumière, juste assez pour que les spectateurs voient où ils vont en sortant, en fait.
L'une de ses phrases me touche bien plus que toutes les autres. "Une grande carrière vous attend." Autrement dit, mon rêve est réalisable ? Rien ne pourrait me faire plus plaisir ! Je suis sur le point de lui répondre, lorsqu'il me ramène à la réalité, en seulement trois ou quatre phrases. Il a raison, je le sais. Par contre, je ne veux pas l'admettre. Et je serais sans doute restée dans le déni encore longtemps, si un étudiant de première année n'était pas venu, lui aussi, me rappeler à l'ordre :

    - Flore ! Tout le monde t'attend ! Tu auras tout le temps de discuter plus tard !


Je ne réponds pas, me contentant de signaler d'un signe de la main au spectateur que j'ai pris note de son rendez-vous et que je viendrai dès que possible.

Juste avant de partir, je formule quand même mon message avec des mots, fidèle à moi-même :

    - À tout à l'heure ! Vous m'attendez, hein ?


Il n'a pas le temps de me répondre : mon camarade, me connaissant, s'empresse de m'entraîner à sa suite vers la plus grande des loges, où nous nous retrouvons tous. Bon, bien sûr, cette pièce n'est pas prévue pour contenir autant de monde, donc nous sommes un peu serrés. Mais ça me rassure : les professeurs ne peuvent décemment pas nous retenir trop longtemps dans un aussi petit espace, ils vont donc forcément écourter leur discours... Discours que je n'écoute qu'à moitié, d'ailleurs. Je meurs d'envie de partir pour poursuivre ma conversation à peine entamée, mais je sais très bien que ce ne serait pas correct. Donc, je reste là. Je fais acte de présence, rien de plus. D'autant plus que ce discours, je le connais. À peu de choses près, c'est le même que celui que vient de me faire ce spectateur. Mais il faut bien avouer que, venant d'un professeur qui me connaît bien, cela n'a pas le même effet que venant d'un parfait inconnu. Les professeurs, chacun à leur manière, passent leur temps à nous encourager. Sauf lors des séances d'entraînement intensif, bien sûr. Mais, comme le dit justement mon professeur en ce moment même, ces semaines de travail acharné ont payé. Et il est même prêt à offrir aux volontaires... Attendez, quoi ?

Je suis soudain très attentive. Il propose d'offrir la possibilité à ceux qui le voudraient et seraient assez motivés pour travailler encore plus dur qu'aujourd'hui... La possibilité... De se produire de nouveau sur scène ! Mais cette fois, hors de l'université, presque à titre professionnel ! En gros, ce qu'il nous dit sans vraiment le cacher, c'est qu'il est prêt à lancer la carrière des plus motivés d'entre nous. Mais cela me laisse dubitative. Bien sûr, lorsqu'il s'agit de pratiquer un art, la motivation joue pour beaucoup sur la performance. Mais cela ne suffit pas. Alors, pourquoi baser la sélection uniquement sur l'envie ?

Néanmoins, il est hors de question que je laisse passer ma chance ! Je file m'inscrire sur la liste des volontaires. Au moment de partir, je surprend le sourire de mon professeur. Un sourire fier. J'ai bien l'impression qu'il n'a même pas envisagé la possibilité que je ne m'inscrive pas. Je lui répond par un sourire rayonnant avant de sortir en courant, ramassant au passage mon chaton qui passait par là, sans me demander un seul instant comment il a fait pour venir ici sans se perdre ni se faire écraser par une voiture sur le chemin.

    - Tu te rends compte ? Je me suis inscrite ! À moi les concerts ! Avec un peu de chance, je n'aurai même pas besoin de chercher un job, si ça se trouve, je vais commencer à vraiment travailler dans les semaines qui viennent ! Et vivre de ma passion, c'est juste un rêve ! Tu ne peux pas comprendre à quel point ce genre de choses peuvent rendre un humain heureux !


Et c'est juste au moment où je termine ma tirade que je réalise que j'ai retrouvé mon interlocuteur précédent. Ou plutôt... Dans ma joie, je lui suis passée devant sans le voir. Je reviens donc m'excuser :

    - Oups, excusez-moi, je me suis laissée emporter... Par contre... Je vais devoir vous abandonner un moment de plus : j'ai oublié de me changer. Je reviens tout de suite !


Sans lui laisser le temps de répondre, je repars en sens inverse, vers la loge des violonistes, et me dépêche de passer ma robe préférée, rose pâle, toute simple. Puis je range enfin mon violon dans sa housse, récupère mes affaires, puis quitte définitivement la loge, le chaton dans un bras, le violon, mes vêtements et mes partitions entassés en un équilibre précaire dans l'autre bras. C'est fou comme c'est encombrant, un chat ! Mais pour rien au monde je ne changerais mon compagnon. Je l'aime ainsi, tout aussi encombrant et envahissant qu'il est.

C'est ainsi surchargée que je retrouve l'homme en blanc. Dès que je l'ai atteint, je dépose mon chargement à mes pieds, incapable de le porter plus longtemps, gardant quand même le chaton dans mes bras, pour lui éviter une aventure malheureuse. Puis je m'adresse à l'homme avec un sourire d'excuses :

    - Excusez-moi pour tous ces allers-retours. Maintenant, je suis à vous !


Je l'observe. Il y a tant de questions que j'aimerais lui poser, mais je me retiens. Pour une fois, ce n'est pas moi qui mènerai la conversation.
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MessageSujet: Re: Aimez-vous la musique ? [PV Lud]   Aimez-vous la musique ? [PV Lud] EmptyVen 19 Oct 2018 - 22:47

Décidément, ce mercredi n'était pas comme les autres. A peine avait-il finit de parler qu'un jeune garçon était venu interrompre leur conversation pour emmener ladite Flore auprès du reste de l'orchestra, où elle était attendue pour le résumé de la soirée. Avant d'être littéralement enlevée, la violoniste prit néanmoins le temps de demander à Ludwig de l'attendre là où se tenait la réception. Ce dernier lui répondit par un nouvel hochement de tête tandis qu'elle était emportée au loin, très certainement dans les coulisses de la salle. Là, elle discuterait certainement un moment avec ses camarades et ses mentors, le temps pour le poète de se mettre en route vers les spectateurs qui étaient restés un peu plus longtemps. Il est coutume, après un concert ou une représentation, d'échanger avec des inconnus, ou les personnes vous accompagnant, autour de la prestation à laquelle vous venez d'assister. Et l'homme en blanc ne manquerait certainement pas à la tradition, c'est pourquoi il se dirigea vers le comptoir. Derrière celui-ci se tenaient deux serveurs en tenue de gala eux aussi, prêts à exécuter les moindres désirs du public. En galant gentleman, Rosenweiss commanda deux coupes de champagne, une pour lui, et l'autre pour Flore.

Installé au comptoir, il en profita pour tendre l'oreille et tâcher d'entendre les conversations alentours. Le constat était le même pour beaucoup de monde : le spectacle avait été d'excellente qualité. Profanes et experts s'accordaient tous sur le fait que plusieurs de ces jeunes auraient tôt fait de lancer leurs carrières. Tout en écoutant, il laissa se yeux azurs se promener à la fois sur le décor de la pièce et sur la foule. L'endroit avait été simplement mais efficacement décoré, sans doute pour l'occasion, et l'on trouvait çà et là des tables et des canapés pour mieux savourer sa boisson et discuter. Un lustre imposant au plafond diffusait une lumière chaude, et s'il avait tout à envier des grands lustres en cristal qu'avait connu Ludwig, ce dernier trônait pourtant majestueusement au centre de la pièce, baignant de ses reflets dorés l'audience. Une audience pas en reste, puisqu'elle avait suivi de près le code vestimentaire requis pour ce genre d'évènements : la plupart portaient du noir, avec des touches de couleurs profondes. Une rose écarlate à la boutonnière, un foulard nuit sur les épaules. D'autres encore portaient des couleurs plus vives, tel que du blanc cassé ou du violet très clair. Mais nul ne se démarquait autant que Ludwig dans son complet blanc étincelant.

Il en était là de son constat lorsque la jeune fille qui l'avait interrogé plus tôt passa en trombe devant lui, prétextant qu'elle devait encore se changer avant de le rejoindre. Il lui répondit d'un petit geste de la main, lui indiquant qu'elle n'avait pas à se presser pour lui. Il ignorait si elle en avait prit conscience, mais quelques minutes plus tard, elle revint. Cette fois dans une robe toute simple, rose pâle, chargée à n'en plus pouvoir de son matériel ainsi que d'un chaton. Amusé par ce détail, il regarda la violoniste poser son chargement au sol, s'excusant une fois de plus.

"Ce n'est rien, voyons."

La jeune femme se mit à le dévisager, avec une certaine insistance même. Dans ses yeux il pouvait lire un fourmillement d'interrogation, mais constatant qu'elle s'attendait visiblement à ne pas lancer la conversation, il décrocha un petit sourire avant de lui tendre l'une des deux coupes commandées plus tôt. Puis il leva son verre, sans toutefois trinquer. Ni l'un ni l'autre ne se connaissaient suffisamment pour se permettre de telles familiarités. Enfin il but une minuscule gorgée de champagne, avant de porter de nouveau son regard sur la dénommée Flore.

"Ludwig Rosenweiss, enchanté. Comme je le disais toute à l'heure, vous avez visiblement le potentiel pour devenir une professionnelle. Il est toujours très plaisant de voir de jeunes talents se lancer corps et âme sur la voie de l'art."

Sa voie était douce, posée, et l'on y entendait parfois chanter ses accents germaniques, renforçant les r. Il s'exprimait avec facilité, dénonçant peut-être ses études littéraires. Mais cela révélait avant tout l'aisance qu'il avait à se mouvoir dans des milieux tels que celui-ci.

"Je n'ai hélas pas pu voir toute votre prestation, mais il est évident que chacun d'entre vous a beaucoup travaillé. Vous connaissez votre instrument, et c'est une très bonne chose. Moi-même je ne suis qu'un musicien du dimanche, mais je sais reconnaître celles et ceux qui s'investissent dans leur discipline. De plus, le répertoire proposé était un choix excellent. Strauss est un régal, ne trouvez-vous pas ?"

Il était ainsi : ne tarissant jamais sur les sujets qui, selon lui, relevaient de l'art. Cela pouvait paraître lassant et ennuyeux pour beaucoup de personnes, mais son regard trahissait une véritable flamme. Une flamme bleue, qui brûlait un peu plus fort que d'habitude après ce récital. En grand rêveur qu'il était, il n'avait pas pu s'empêcher de repenser à toutes les fois, à Berlin, où il avait entendu des morceaux tels que celui-ci. Que ce fut en concert, dans des salons, ou même en France dans les soirées organisées à Versailles. Il repensait toujours à la fois où sa lointaine cousine lui apprit à valser sur les trois temps du Danube Bleu. Il s'en souvenait comme si c'était hier. Et sur son visage, on pouvait lire à la fois le bonheur et la nostalgie. Finalement, cette journée n'était pas si désagréable.
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MessageSujet: Re: Aimez-vous la musique ? [PV Lud]   Aimez-vous la musique ? [PV Lud] EmptySam 20 Oct 2018 - 10:44

Il m'offre une flûte... Pardon ? Ce n'est pas à lui de le faire ! Je suis tentée de refuser, mais, au dernier moment, j'accepte. Je n'ai pas envie de le blesser. Néanmoins, je ne me gêne pas pour dire ce que je pense :

    - Voyons, c'est mon concert, c'est à moi de vous offrir quelque chose, pas l'inverse !


Joignant le geste à la parole, je me dirige vers le buffet, récupère un plateau vide qui traîne, et dispose dessus quelques-unes des gourmandises proposées. Puis je reviens, tentant le plateau à mon compagnon :

    - Voici !


J'attends qu'il se serve, puis je lui souris :

    - Là, nous sommes quittes ! Maintenant, on peut discuter.


Je me sers à mon tour, puis dépose le plateau non loin, afin que nous puissions nous resservir plus tard si nous le voulons. Et je réponds à sa présentation :

[list]- Enchantée ! Moi, je m'appelle Flore, comme vous l'avez sans doute entendu. Flore Maline.[list]

Et lorsqu'il reprend sa phrase sur mon avenir professionnel, je repense à l'inscription que je viens d'effectuer avec mon professeur, et je ne sais pas quoi lui répondre. À la place, je décide d'embrayer sur l'art :

    - Oh oui, vous pouvez le dire, j'aime l'art. La preuve : je fais du violon dès que j'ai du temps libre, c'est vrai, mais j'ai aussi fait du chant, de la danse, de la sculpture, du dessin, de la photographie et du théâtre. Maintenant, j'aimerais m'essayer à la poésie... Même si j'ai peur de gâcher sa beauté. J'ai fait des études littéraires, mais ça ne veut pas dire que je sais écrire quelque chose de beau... Je crois que je vais me contenter de lire de la poésie et admirer les poètes de loin. Au moins, ça, je sais que je sais le faire.


Je souris. Ce que je ne lui dis pas, c'est surtout que je veux créer mes propres mélodies, et que cela risque de ne pas me laisser le temps de créer quoi que ce soit d'autre. Et puis, je ne ferais que massacrer la langue, alors que les poètes la subliment. Créer de la musicalité en ne maniant que des mots, c'est une capacité presque magique !

Et le voilà qui parle du répertoire. Finalement, je vais peut-être le lui dire, pour mon envie de création :

    - Oui, c'est vrai, ce genre d'artistes ont fait de belles choses... Mais, pour être honnête, cela fait quatre ans qu'on m'apprend à reproduire des oeuvres classiques. Moi, ce que je veux, c'est créer ! Donc, je crois que les auteurs classiques commencent à m'ennuyer, sans vouloir vous vexer. Je veux bien m'inspirer d'eux, mais pas passer mon temps à leur voler leur oeuvre.


C'est vrai. S'il y a bien une chose dont j'ai horreur, c'est de voler l'oeuvre des artistes. Je sais que je suis capable de créer par moi-même. Je veux bien accepter que travailler sur des oeuvres déjà existantes soit nécessaire pour apprendre les mécanismes de la matière, mais je me sens prête à voler de mes propres ailes, à présent. Mon interlocuteur a raison, je connais très bien mon instrument, je sais comment il fonctionne. Ce qu'il me manque, à présent, ce sont des techniques pour créer un morceau digne de ce nom. Et je suis en train de me demander si ces cours vont vraiment me l'apprendre... Peut-être que je vais continuer mes études jusqu'à atteindre mon prochain diplôme, puis je quitte l'université... Elle ne me donne pas ce que je veux, alors, pourquoi rester ?

Mais ça, je pourrai y penser plus tard. Pour l'instant, je dois converser. Et je sais sur quoi relancer la conversation :

    - Vous avez dit que cela vous faisait plaisir de voir des personnes passionnées par l'art... Serait-ce votre cas ?


S'il me répond par l'affirmative, il va être mon meilleur ami, je le sens !
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