Lucy Yamano (♀)
DATE & LIEU DE NAISSANCE :
né(e) le 18/09/1990 à Reading
NATIONALITÉ :
Anglaise
ORIENTATION SEXUELLE :
Bisexuelle
OCCUPATION :
Professeur de philosophie
GROUPE :
Suijin
PERSONNAGE SUR L'AVATAR :
Satsuki Kiryuin de Kill la Kill
Caractère
Sérieuse, Energique, Charismatique • Impérieuse, Impulsive, Excessive • Atychiphobie • Froncer les sourcils • Poker / Bier-pong • La triche • Les galets • Découvrir qui est A.
Bonjour, et enchantée! Je me présente je suis Lucy Yamano, 26 ans, enseignante de philosophie, et...
Hein? Plus détendue? Moins rigide? Oh... Euh... D'accord...
Alors euh... Je m'appelle Lucy Yamano, et je suis une professeur de philosophie âgée de 26 ans, qui a en très haute estime la discipline, et notamment la discipline militaire. Le respect des supérieurs, le sérieux et le travail constant sont les maîtres de la réussite, selon moi. C'est ce que j'essaie d'inculquer à mes élèves en cours. C'est pour ça que j'ai deux facettes: celle qui fronce presque toujours les sourcils, et qui est prof; et celle qui profite de la vie, en dehors des cours.
Pendant les cours, j'essaie du mieux que je peux de ne pas trop sourire. Je veux certes être un modèle pour les élèves mais quand même, ils sont élèves, ils doivent écouter mes cours, pas devenir mes potes. En vérité, si quelqu'un gêne le cours, ou n'écoute pas, ou triche, ou autre chose qui m'empêche de mener à bien le cours, je réagis immédiatement et avec beaucoup d'entrain: un coup de pommeau de katana sur la tête, une craie en pleine poire, le nez écrasé dans le livre qu'ils doivent lire...
Hein?! Tyrannique?! Impérieuse?! Mais absolument pas, non!! Autoritaire. Oui, c'est exactement ça. Je ne suis pas abusive. Impulsive, d'accord: je réagis au quart de tour avec ceux qui me gênent. Mais c'est normal. C'est le développement logique de ma peur de l'échec. J'ai peur d'échouer en tant que professeur, et peur qu'ils échouent en tant qu'élèves, voilà tout. Alors je me montre dure avec eux...
Et en dehors? Eh bien... Je suis plus souriante, à l'écoute, aimable, moins sérieuse, plus détendue, et plus excessive. Oui, je sais, j'ai un problème avec les jeux d'argent et l'alcool. Je passe beaucoup de temps à jouer au poker, dormir, jouer au poker, boire de la bière, jouer au poker, sortir avec des amis, jouer au poker, faire la bringue, perdre au poker, ignorer les élèves que je croise, n'avoir plus d'argent pour le poker, pleurer... Mais je me refais vite! J'organise parfois des concours de bier-pong avec des amis, chez moi. On parie de l'argent, et je gagne TOU-JOURS. Je suis imbattable à ce jeu, et pourtant j'adore perdre vu qu'on y boit de la bière.
Mais je soigne mes défauts, vous inquiétez pas! Non non vraiment. Parfois, je mets de côté la Lucy énergique que vous voyez, et je me mets devant mon tas. Mon tas, c'est un coin de ma chambre dans lequel j'ai entassé mes galets, que je collectionne, et devant lequel j'aime m'assoir pour méditer. Par terre, position lotus, les yeux fermés, je fais le vide dans mon esprit pour me recentrer. Je réfléchis à toutes sortes de choses... Mes élèves; comment les aider sur la voix que j'ai emprunté et qui est la bonne; qui est A. et que nous veut-il ou elle; où vais-je pouvoir trouver des sous pour jouer au poker... Je philosophe quoi!
Physique
Bleus nuit • Noirs comme l'ébène • 1m76 • 68 kilos • Svelte • Sourcils épais
Attendez, je dois vous dire mon apparence? Vous avez un soucis aux yeux, c'est ça? Bon... Très bien... Alors je suis une jeune femme assez svelte, même s'il faut reconnaître que j'ai peut-être quelques kilos en supplément que j'aurais préféré refourguer à quelqu'un d'autre... Ouep, je mesure 1m76 pour 68 kilos. C'est correct, y'a pas à dire.
À part ça, mon physique... Eh bien, j'ai les cheveux noirs, très noirs, comme le plumage d'un corbeau. J'aime beaucoup mes cheveux et j'en prends donc grand soin, c'est pour ça qu'ils sont si beaux. Ils encadrent d'ailleurs plutôt bien mon visage qui, à part pour ces foutus sourcils qui font l'épaisseur d'une éponge chacun, est relativement mignon. Bon, d'accord, mes yeux bleus ne sont pas mis en valeur par mon air de sévérité quasi-constante... Mais j'ai quand même le nez assez fin, tout comme ma bouche ou mon cou.
Pareil, mes épaules et ma taille sont fines, mais j'ai tout de même des bras costauds! Les muscles ne sont certes pas mon point fort, mais je m'entretiens un minimum, histoire de rester en forme. Après, on arrive à mes cuisses qui sont un peu trop potelées, je trouve... Mais parait-il que je me fais des idées!
Voilà, ça vous va? Hein...? Mon style vestimentaire...? Mais qu'est-ce que ça peut vous f... Bref. Au boulot, je porte toujours la même tenue: une robe qui me fait office d'uniforme, blanche et assez stricte, avec des épaulettes militaires faites de fils dorés, et un foulard bleu et blanc que j'attache à l'avant de ma tenue. D'ailleurs il y a des motifs dorés qui courent de mes hanches à mes côtes, de chaque côté de ma poitrine. Je porte aussi un brassard bleu au bras gauche, plus pour me donner un style qu'autre chose. Le bas de la robe pourrait être jugé court, mais je compense cela par ma sévérité en cours et par des cuissardes à talons qui remontent très haut, un peu plus d'à mi-cuisse. Ah oui et j'ai toujours un katana avec moi, que je range dans un fourreau blanc immaculé. Pourquoi un katana? Pour en imposer auprès des élèves. Mon cours est rarement perturbé grâce à sa présence. En parlant d'intimidation, j'ai oublié de mentionner les motifs en forme d'yeux démoniaques que j'ai fait ajouter à mon uniforme, au niveau de la poitrine... J'ai une poitrine assez bien développée, ni petite ni grosse, juste ce qu'il faut (enfin je crois), et ça attire pas mal de regards... Alors ces yeux, ils servent à faire peur à ces petits pervers, héhéhéhéhé...
Et sinon, en dehors des cours, eh bien je peux porter toutes sortes d'habits. Je suis une femme ordinaire après tout, j'aime aussi bien les jeans que les robes, les jupes et les pantalons simples, les shorts... Les pulls, les sweats, les t-shirts, les crop top et compagnie... Ah, oui! En dehors du boulot, je porte des talons assez souvent, mais parfois je peux aussi mettre des baskets: plus confortables pour une longue journée à marcher.
Oui, on peut le dire: il y a un fossé entre la Lucy prof et la Lucy détente. L'une est militaire et rigide dans tout ce qu'elle fait: parler, marcher, enseigner, manger... Tout. Et l'autre est hyper cool, à marcher tranquillement, à sautiller parfois, à se dandiner, et même à sourire sincèrement!
INFORMATIONS MAGIQUES
• Manière d'utiliser la magie : Eh bien je ne sais pas vraiment si ça a un lien, mais quand je n'ai pas mon katana avec moi, ma magie est beaucoup plus faible. La chose que je fais le plus souvent, c'est refroidir l'atmosphère autour de moi, et ça fonctionne moins bien sans ce sabre. Peut-être qu'il agit comme catalyseur de la magie?
• Affinité : Oh j'adore ma magie! Enfin voyons, qui n'aimerait pas avoir la capacité de refroidir l'atmosphère d'une pièce quand il faut faire la morale aux élèves et leur montrer qu'on en impose et pas eux? HAHAHAHA J'ADORE CE POUVOIR! Hein, quoi? Il y a peut-être plus que du simple refroidissement comme pouvoir? Oh. Oh je vois. J'aime encore plus ce pouvoir !!
• Affinité : Oh j'adore ma magie! Enfin voyons, qui n'aimerait pas avoir la capacité de refroidir l'atmosphère d'une pièce quand il faut faire la morale aux élèves et leur montrer qu'on en impose et pas eux? HAHAHAHA J'ADORE CE POUVOIR! Hein, quoi? Il y a peut-être plus que du simple refroidissement comme pouvoir? Oh. Oh je vois. J'aime encore plus ce pouvoir !!
RACONTE NOUS SON HISTOIRE
Je suis née en 1990, à Reading, une ville proche de Londres. J'étais l'enfant unique, la fille miraculeuse. Ma mère était censée avoir une malformation du bassin, qui l'empêchait en théorie de pouvoir procréer. Cela dit, mon père a quand même réussi à l'engrosser, pour ensuite s'enfuir, sans un mot. J'ai grandi seule avec ma mère, sans la présence paternelle dont j'avais besoin, mais en gardant de lui le nom de famille qu'il avait donné à ma mère : Yamano. Aucun amant, aucun beau-père, aucun petit-ami n'est jamais venu troubler le calme de notre foyer anglais durant mon enfance. La figure paternelle n'est pour moi qu'une fiction de plus de la société qui veut nous faire croire qu'un père est nécessaire au développement d'un enfant.
Maman travaillait beaucoup pour subvenir à nos besoins et pour m'offrir la chance d'un avenir radieux. Elle était caissière à mi-temps dans un petit supermarché et aide soignante dans une maison de retraite. Du fait de son occupation et de mon manque paternel, j'ai très vite du m'initier seule à une discipline de fer, pour pouvoir survivre et me débrouiller seule. Dès l'âge de 7 ans, je faisais mes propres repas, allait et revenait de l'école sans personne. À 9 ans, je faisais les tâches ménagères basiques comme les poussières, l'aspirateur, laver les vitres. Une fois mes 11 années atteintes, l'autonomie était déjà à portée de main pour moi. Je faisais tout ça, tous ces efforts pour que ma mère soit fière d'avoir une enfant travailleuse, qui était prête à tout pour qu'elle soit soulagée, qu'elle ait moins de travail. Je n'avais pas le droit d'échouer. Pas le droit de la décevoir. Et elle était fière, je le sais. Je le voyais dans ses sourires.
C'est à mes 12 ans que j'ai réalisé que ce n'était pas assez. J'avais beau soulager maman, elle avait encore beaucoup à faire. J'avais beau être seule en cours, sans véritables amis, peu m'importait : maman était toujours submergée et fatiguée. Je voulais l'aider de tout mon être. La rigueur de mon mode de vie s'intensifia drastiquement : je ne sortais plus, restais sérieuse en toutes circonstances, travaillais sans relâche, parfois jusque très tard la nuit. Tout ce travail pour que maman puisse se reposer. Et tout ce qu'elle trouvait à me dire, c'était que je devais me ménager. Que j'en faisais trop, et que mes études devaient passer avant. Pour elle, l'école était le moyen de réussir à faire quelque chose de sa vie. Pas forcément quelque chose d'utile, mais quelque chose dont on pourrait être fier.
Je n'ai compris la portée de ces mots que quelques années plus tard. Je devais avoir 14 ou 15 ans, pas plus. Mon esprit critique, jusqu'alors endormi, se développait de plus en plus, et de mieux en mieux. La rudesse de mon travail me permettait d'avoir de nombreuses connaissances, de nombreux sujets d'intérêt. Je trouvais mon bonheur dans l'étude des religions. Ce n'était pas véritablement de l'étude, car je ne faisais que lire ces textes dits sacrés, pour ensuite lire d'autres textes qui, eux, expliquaient ces écrits sacrés, les décortiquaient et les questionnaient. Sans m'en rendre compte, je plongeais corps et âme dans la philosophie.
Et ce n'était pas tout. Du fait de mon éveil aux grandes réflexions, et de mon âge d'adolescente, je commis l'erreur de commencer à m'intéresser au monde extérieur, aux autres gens que maman. Ce fut le début de la fin. Toute cette souffrance, toutes ces guerres, ces maladies, ces querelles, tous ces traités de paix, ces accords commerciaux contre des vies... Tout ce que je pouvais trouver dans les journaux, télévisés ou papiers, n'était qu'un immonde tas de vomi des faiblesses humaines. Je me tuais la santé à regarder tout ça, uniquement parce que je sentais que je n'avais pas le droit de détourner le regard, comme si ç'aurait été commettre un affront titanesque à ces gens qui n'avaient pas la chance dont je disposais de vivre dans un pays riche et développé, en paix qui plus est.
L'enfant que j'étais est morte un jour de 2005, le 7 juillet pour être exacte. Les attentats de Londres m'ont choquée à un point phénoménal. Mon pays, que je croyais jusqu'à ce moment épargné et protégé de ces horreurs qu'on voyait aux informations, venait d'être attaqué en plein cœur. J'ai à ce moment compris en quoi l'école était importante. Je ne voulais plus y aller pour rendre maman fière, mais pour commencer à faire quelque chose d'utile. La fierté n'avait plus d'importance, ce qui importait, c'était de mettre fin à la souffrance. Je n'avais alors aucune idée de comment, mais peu importait.
J'ai donc étudié sans relâche. Je passais mon temps à étudier, je sortais très peu. Je lisais énormément. Et c'est en lisant que j'ai découvert comment je pouvais changer le monde en faisant quelque chose d'utile.
« Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire, et même d'y penser. »
Cette phrase de Machiavel, dans son livre Le Prince, est certainement la phrase la plus importante de ma vie. Elle a tout éclairé en moi. Pourquoi je n'avais pas eu de figure paternelle ? Pour développer une discipline de fer par moi-même. Pourquoi je n'avais pas eu droit non plus à la présence permanente d'une mère ? Pour pouvoir apprendre à me gérer totalement seule. Pourquoi mon âme penchait-elle vers la beauté des mots de la philosophie ? Parce que j'étais moi-même philosophe dans l'âme.
« Mais en vérité, qui suis-je ? » me suis-je demandée. Et j'ai répondu :
« Je suis celle qui sait diriger, qui dirige mieux que quiconque sa vie et se rythme telle une militaire alors qu'elle n'est qu'une enfant. Je suis celle qui voit le monde et sa laideur sans chercher à la cacher. Je suis celle qui comprend ce monde et son fonctionnement, et ne fera donc rien pour rallier les gens à sa cause. Je suis celle qui changera le monde en le modelant à sa façon. Je suis celle qui appliquera sa discipline au monde, pour que les conflits cessent, et que les gens marchent d'un même pas. Je suis celle qui les fera se prosterner.
Je suis la Tyrannie Bienfaitrice. Le Mal Nécessaire. Je suis celle qui fera plier le monde pour que la souffrance s'arrête. »
J'avais mon ambition. J'allais devenir une dirigeante suprême, qui mettrait le joug aux gouvernements internationaux et aux grandes entreprises. Je savais d'avance que le chemin serait long et tortueux, les obstacles multiples et mortels... Mais je me devais de faire ça. Je serais alors utile à l'humanité. Je deviendrais la figure suprême devant laquelle on se prosternerait par peur de retomber dans les horreurs de la guerre et des autres fléaux qui gangrenaient les Hommes jusqu'alors. La tyrannie était la solution nécessaire. Elle n'était pas souhaitable, mais la situation mondiale était telle qu'elle en devenait vitale.
Mes études me dirigèrent alors vers la philosophie. Mon but était de devenir suffisamment douée dans ce domaine pour pouvoir arguer avec quiconque se mettrait face à moi et le faire plier face à mon argumentation et mes idées. Ensuite, j'allais m'engager dans l'armée, ou directement dans la politique, je ne savais pas encore. L'un ou l'autre serait bien. Il me fallait un appui, un poste de pouvoir, duquel je pourrais être médiatisée. L'armée, elle, serait plus difficile, mais me permettrait de tenter un coup d'état si le besoin s'en faisait sentir. Mais j'étais encore jeune, le temps viendrait plus tard.
Dès mes 17 ans, je commençais des concours d'éloquence. Certes, mon apparence austère aidait, mais mes arguments étaient tels qu'ils glaçaient chaque fois mes opposants. Oui, ils claquaient des dents et semblaient perdus. À vrai dire, j'avais parfois moi-même l'impression que l'atmosphère s'était refroidie une fois que j'avais fini de parler.
J'eus mon diplôme de fin d'études facilement, avec les félicitations du conseil de l'école dans laquelle j'étudiais. Mon rude travail commençait à payer. Le chemin se dessinait à mes pieds. Je me lançais dans une licence en philosophie spécialisée en morale et politique, afin de l'étudier plus profondément encore, pour étayer mes arguments et mon point de vue. Maman était fière, mais inquiète. Elle trouvait que je travaillais trop, que je me surmenais. Alors je me mis à sortir un peu, pour lui plaire. Mais à bien y réfléchir, sortir était parfaitement normal, et permettait même de cacher mes ambitions aux gens. N'aurais-je pas été louche, avec comme centres d'intérêts rien d'autre que la philosophie et le mode de vie militaire ?
Je sortis alors, pour voir ce que c'était qu'avoir des amis, danser, boire, avoir des relations amoureuses et sexuelles... Je devenais normale, moins recluse. C'était bon. Je me détendais enfin. Je me découvris durant ces sorties une passion pour le poker, malgré ma peur phobique de l'échec. J'avais beau ne pas être spécialement douée, ce jeu me permettait de m'entraîner à mentir et à embobiner mes opposants sans dire un mot, et aussi à rester impassible. Mon visage de marbre se sculptait petit à petit, et ma sévérité grandissait. Je commençai aussi une collection de galets. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je les trouvais incroyables. Ils n'étaient que de simples pierres, assez légères pour qu'un enfant les porte, et pourtant... Ils étaient là, immobiles, éternels, constants, sans souffrance ni préoccupations. L'essence même de la perfection et de la discipline.
Plus j'avançais dans ma vie, et plus je remarquais qu'effectivement, je dégageais une aura froide, voire même glaciale. La buée se formait parfois devant ma bouche lorsque je parlais à une personne que j'essayais de convaincre, alors que nous étions en été. C'était étrange, mais pas désagréable. Cette aura devait être magnifiée par un accessoire. Je ne savais lequel, mais je le devais. J'en parlais un soir à maman, qui me confia alors la seule chose, à part son nom de famille, qui lui restait de mon père : un katana. Le pommeau et le fourreau étaient tous deux d'un blanc immaculé, et la lame magnifiquement bien travaillée. Je le pris en la remerciant et le gardai alors avec moi en toutes circonstances, excepté lorsque je me rendais en cours.
À 21 ans, je finis ma licence, et entrait en master. Je passai 2 ans plus tard en doctorat, et négociai avec le corps enseignant qu'il dure 3 ans, et non 2, afin que je puisse rédiger la thèse la plus complète possible, avec, si elle était bien écrite, la possibilité de la publier en livre par la suite. Ils acceptèrent, évidemment. J'étais une élève miraculeuse. Ma moyenne n'avait jamais chuté sous la barre des 18/20 au cours de l'intégralité de ma scolarité, grâce à mon travail acharné. Maman était toujours aussi fière, et moins inquiète.
Je finis ma thèse en temps et en heures, et même avec 1 mois d'avance. Le sujet était le suivant :
« La Tyrannie : quand l'amoralité absolue devient la moralité nécessaire »
Je n'ai jamais su ce que valait cette thèse, et si elle a été publiée. Je l'avais alors rendue depuis 1 semaine. J'étais à la maison, à Reading, à lire, comme d'habitude, pour enrichir mes connaissances. Et soudain, trou noir. Mon réveil se fit sur une sorte d'île, que je ne connaissais pas. Je venais d'être sortie d'un espèce de sac qu'un type en noir portait sur l'épaule, je crois bien. Ce même type me tendait une lettre. Je l'ouvris, et y lu un ramassis de foutaises.
Descendant ? Pouvoir surnaturel ? Pas quitter l'île ? Et « A. », c'était qui, ça ? Tout ce que cette lettre disait était une blague monumentale. Comment cela pouvait-il être vrai ? Je ne cherchai même pas à comprendre et courais vers la plage. Là, je plongeai dans l'eau et me mis à nager, et à nager encore et encore. Je ne savais pas vers où, mais je devais fuir. J'avais été kidnappée, c'était évident. Lorsque je vis enfin des côtes, ma joie fit vite place à de la terreur. Je nageais, oui, mais de nouveau vers cette île. J'avais tourné en rond ? Non impossible, j'avais gardé le soleil au-dessus de ma tête, pour rester dans la même direction. J'étais pourtant retournée sur l'île. Je sortis alors de l'eau, pour y être accueilli par des hommes en noir, qui m'emmenèrent de force dans une grotte, dans laquelle je fus gardée prisonnière 2 jours entiers. Lorsque je fus libérée, pas un mot, pas une explication. Rien.
J'étais livrée à moi-même, avec la seule explication logique que j'avais trouvé : ce froid que j'avais ressenti et que j'avais cru être mon aura, c'était une sorte de pouvoir surnaturel. C'était la seule chose que je voyais. Si j'avais des pouvoirs surnaturels, alors le fait que je sois retournée sur l'île en aillant gardé le soleil au dessus de moi devenait sensé. Je ne comprenais rien, mais je n'avais pas vraiment le choix. Je devais faire avec.
Voilà maintenant une semaine que je suis arrivée sur cette étrange île. J'ai trouvé un travail, grâce à mes études : je suis enseignante de philosophie dans un lycée. Ce n'est pas ce à quoi j'aspirais, mais au moins je peux vivre comme ça. Et je peux inculquer aux élèves la discipline de fer que je voulais donner au monde entier. De plus, je suis logée dans un hôtel, pour le moment, et aucun frais ne me sont appliqués. Quelqu'un, A. sûrement, paie pour moi. Je ne sais pas qui est A., mais je le découvrirais. Il ou elle m'a volé mon rêve d'enfin mettre fin aux souffrances de l'Humanité.
Maman travaillait beaucoup pour subvenir à nos besoins et pour m'offrir la chance d'un avenir radieux. Elle était caissière à mi-temps dans un petit supermarché et aide soignante dans une maison de retraite. Du fait de son occupation et de mon manque paternel, j'ai très vite du m'initier seule à une discipline de fer, pour pouvoir survivre et me débrouiller seule. Dès l'âge de 7 ans, je faisais mes propres repas, allait et revenait de l'école sans personne. À 9 ans, je faisais les tâches ménagères basiques comme les poussières, l'aspirateur, laver les vitres. Une fois mes 11 années atteintes, l'autonomie était déjà à portée de main pour moi. Je faisais tout ça, tous ces efforts pour que ma mère soit fière d'avoir une enfant travailleuse, qui était prête à tout pour qu'elle soit soulagée, qu'elle ait moins de travail. Je n'avais pas le droit d'échouer. Pas le droit de la décevoir. Et elle était fière, je le sais. Je le voyais dans ses sourires.
C'est à mes 12 ans que j'ai réalisé que ce n'était pas assez. J'avais beau soulager maman, elle avait encore beaucoup à faire. J'avais beau être seule en cours, sans véritables amis, peu m'importait : maman était toujours submergée et fatiguée. Je voulais l'aider de tout mon être. La rigueur de mon mode de vie s'intensifia drastiquement : je ne sortais plus, restais sérieuse en toutes circonstances, travaillais sans relâche, parfois jusque très tard la nuit. Tout ce travail pour que maman puisse se reposer. Et tout ce qu'elle trouvait à me dire, c'était que je devais me ménager. Que j'en faisais trop, et que mes études devaient passer avant. Pour elle, l'école était le moyen de réussir à faire quelque chose de sa vie. Pas forcément quelque chose d'utile, mais quelque chose dont on pourrait être fier.
Je n'ai compris la portée de ces mots que quelques années plus tard. Je devais avoir 14 ou 15 ans, pas plus. Mon esprit critique, jusqu'alors endormi, se développait de plus en plus, et de mieux en mieux. La rudesse de mon travail me permettait d'avoir de nombreuses connaissances, de nombreux sujets d'intérêt. Je trouvais mon bonheur dans l'étude des religions. Ce n'était pas véritablement de l'étude, car je ne faisais que lire ces textes dits sacrés, pour ensuite lire d'autres textes qui, eux, expliquaient ces écrits sacrés, les décortiquaient et les questionnaient. Sans m'en rendre compte, je plongeais corps et âme dans la philosophie.
Et ce n'était pas tout. Du fait de mon éveil aux grandes réflexions, et de mon âge d'adolescente, je commis l'erreur de commencer à m'intéresser au monde extérieur, aux autres gens que maman. Ce fut le début de la fin. Toute cette souffrance, toutes ces guerres, ces maladies, ces querelles, tous ces traités de paix, ces accords commerciaux contre des vies... Tout ce que je pouvais trouver dans les journaux, télévisés ou papiers, n'était qu'un immonde tas de vomi des faiblesses humaines. Je me tuais la santé à regarder tout ça, uniquement parce que je sentais que je n'avais pas le droit de détourner le regard, comme si ç'aurait été commettre un affront titanesque à ces gens qui n'avaient pas la chance dont je disposais de vivre dans un pays riche et développé, en paix qui plus est.
L'enfant que j'étais est morte un jour de 2005, le 7 juillet pour être exacte. Les attentats de Londres m'ont choquée à un point phénoménal. Mon pays, que je croyais jusqu'à ce moment épargné et protégé de ces horreurs qu'on voyait aux informations, venait d'être attaqué en plein cœur. J'ai à ce moment compris en quoi l'école était importante. Je ne voulais plus y aller pour rendre maman fière, mais pour commencer à faire quelque chose d'utile. La fierté n'avait plus d'importance, ce qui importait, c'était de mettre fin à la souffrance. Je n'avais alors aucune idée de comment, mais peu importait.
J'ai donc étudié sans relâche. Je passais mon temps à étudier, je sortais très peu. Je lisais énormément. Et c'est en lisant que j'ai découvert comment je pouvais changer le monde en faisant quelque chose d'utile.
« Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire, et même d'y penser. »
Cette phrase de Machiavel, dans son livre Le Prince, est certainement la phrase la plus importante de ma vie. Elle a tout éclairé en moi. Pourquoi je n'avais pas eu de figure paternelle ? Pour développer une discipline de fer par moi-même. Pourquoi je n'avais pas eu droit non plus à la présence permanente d'une mère ? Pour pouvoir apprendre à me gérer totalement seule. Pourquoi mon âme penchait-elle vers la beauté des mots de la philosophie ? Parce que j'étais moi-même philosophe dans l'âme.
« Mais en vérité, qui suis-je ? » me suis-je demandée. Et j'ai répondu :
« Je suis celle qui sait diriger, qui dirige mieux que quiconque sa vie et se rythme telle une militaire alors qu'elle n'est qu'une enfant. Je suis celle qui voit le monde et sa laideur sans chercher à la cacher. Je suis celle qui comprend ce monde et son fonctionnement, et ne fera donc rien pour rallier les gens à sa cause. Je suis celle qui changera le monde en le modelant à sa façon. Je suis celle qui appliquera sa discipline au monde, pour que les conflits cessent, et que les gens marchent d'un même pas. Je suis celle qui les fera se prosterner.
Je suis la Tyrannie Bienfaitrice. Le Mal Nécessaire. Je suis celle qui fera plier le monde pour que la souffrance s'arrête. »
J'avais mon ambition. J'allais devenir une dirigeante suprême, qui mettrait le joug aux gouvernements internationaux et aux grandes entreprises. Je savais d'avance que le chemin serait long et tortueux, les obstacles multiples et mortels... Mais je me devais de faire ça. Je serais alors utile à l'humanité. Je deviendrais la figure suprême devant laquelle on se prosternerait par peur de retomber dans les horreurs de la guerre et des autres fléaux qui gangrenaient les Hommes jusqu'alors. La tyrannie était la solution nécessaire. Elle n'était pas souhaitable, mais la situation mondiale était telle qu'elle en devenait vitale.
Mes études me dirigèrent alors vers la philosophie. Mon but était de devenir suffisamment douée dans ce domaine pour pouvoir arguer avec quiconque se mettrait face à moi et le faire plier face à mon argumentation et mes idées. Ensuite, j'allais m'engager dans l'armée, ou directement dans la politique, je ne savais pas encore. L'un ou l'autre serait bien. Il me fallait un appui, un poste de pouvoir, duquel je pourrais être médiatisée. L'armée, elle, serait plus difficile, mais me permettrait de tenter un coup d'état si le besoin s'en faisait sentir. Mais j'étais encore jeune, le temps viendrait plus tard.
Dès mes 17 ans, je commençais des concours d'éloquence. Certes, mon apparence austère aidait, mais mes arguments étaient tels qu'ils glaçaient chaque fois mes opposants. Oui, ils claquaient des dents et semblaient perdus. À vrai dire, j'avais parfois moi-même l'impression que l'atmosphère s'était refroidie une fois que j'avais fini de parler.
J'eus mon diplôme de fin d'études facilement, avec les félicitations du conseil de l'école dans laquelle j'étudiais. Mon rude travail commençait à payer. Le chemin se dessinait à mes pieds. Je me lançais dans une licence en philosophie spécialisée en morale et politique, afin de l'étudier plus profondément encore, pour étayer mes arguments et mon point de vue. Maman était fière, mais inquiète. Elle trouvait que je travaillais trop, que je me surmenais. Alors je me mis à sortir un peu, pour lui plaire. Mais à bien y réfléchir, sortir était parfaitement normal, et permettait même de cacher mes ambitions aux gens. N'aurais-je pas été louche, avec comme centres d'intérêts rien d'autre que la philosophie et le mode de vie militaire ?
Je sortis alors, pour voir ce que c'était qu'avoir des amis, danser, boire, avoir des relations amoureuses et sexuelles... Je devenais normale, moins recluse. C'était bon. Je me détendais enfin. Je me découvris durant ces sorties une passion pour le poker, malgré ma peur phobique de l'échec. J'avais beau ne pas être spécialement douée, ce jeu me permettait de m'entraîner à mentir et à embobiner mes opposants sans dire un mot, et aussi à rester impassible. Mon visage de marbre se sculptait petit à petit, et ma sévérité grandissait. Je commençai aussi une collection de galets. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je les trouvais incroyables. Ils n'étaient que de simples pierres, assez légères pour qu'un enfant les porte, et pourtant... Ils étaient là, immobiles, éternels, constants, sans souffrance ni préoccupations. L'essence même de la perfection et de la discipline.
Plus j'avançais dans ma vie, et plus je remarquais qu'effectivement, je dégageais une aura froide, voire même glaciale. La buée se formait parfois devant ma bouche lorsque je parlais à une personne que j'essayais de convaincre, alors que nous étions en été. C'était étrange, mais pas désagréable. Cette aura devait être magnifiée par un accessoire. Je ne savais lequel, mais je le devais. J'en parlais un soir à maman, qui me confia alors la seule chose, à part son nom de famille, qui lui restait de mon père : un katana. Le pommeau et le fourreau étaient tous deux d'un blanc immaculé, et la lame magnifiquement bien travaillée. Je le pris en la remerciant et le gardai alors avec moi en toutes circonstances, excepté lorsque je me rendais en cours.
À 21 ans, je finis ma licence, et entrait en master. Je passai 2 ans plus tard en doctorat, et négociai avec le corps enseignant qu'il dure 3 ans, et non 2, afin que je puisse rédiger la thèse la plus complète possible, avec, si elle était bien écrite, la possibilité de la publier en livre par la suite. Ils acceptèrent, évidemment. J'étais une élève miraculeuse. Ma moyenne n'avait jamais chuté sous la barre des 18/20 au cours de l'intégralité de ma scolarité, grâce à mon travail acharné. Maman était toujours aussi fière, et moins inquiète.
Je finis ma thèse en temps et en heures, et même avec 1 mois d'avance. Le sujet était le suivant :
« La Tyrannie : quand l'amoralité absolue devient la moralité nécessaire »
Je n'ai jamais su ce que valait cette thèse, et si elle a été publiée. Je l'avais alors rendue depuis 1 semaine. J'étais à la maison, à Reading, à lire, comme d'habitude, pour enrichir mes connaissances. Et soudain, trou noir. Mon réveil se fit sur une sorte d'île, que je ne connaissais pas. Je venais d'être sortie d'un espèce de sac qu'un type en noir portait sur l'épaule, je crois bien. Ce même type me tendait une lettre. Je l'ouvris, et y lu un ramassis de foutaises.
Descendant ? Pouvoir surnaturel ? Pas quitter l'île ? Et « A. », c'était qui, ça ? Tout ce que cette lettre disait était une blague monumentale. Comment cela pouvait-il être vrai ? Je ne cherchai même pas à comprendre et courais vers la plage. Là, je plongeai dans l'eau et me mis à nager, et à nager encore et encore. Je ne savais pas vers où, mais je devais fuir. J'avais été kidnappée, c'était évident. Lorsque je vis enfin des côtes, ma joie fit vite place à de la terreur. Je nageais, oui, mais de nouveau vers cette île. J'avais tourné en rond ? Non impossible, j'avais gardé le soleil au-dessus de ma tête, pour rester dans la même direction. J'étais pourtant retournée sur l'île. Je sortis alors de l'eau, pour y être accueilli par des hommes en noir, qui m'emmenèrent de force dans une grotte, dans laquelle je fus gardée prisonnière 2 jours entiers. Lorsque je fus libérée, pas un mot, pas une explication. Rien.
J'étais livrée à moi-même, avec la seule explication logique que j'avais trouvé : ce froid que j'avais ressenti et que j'avais cru être mon aura, c'était une sorte de pouvoir surnaturel. C'était la seule chose que je voyais. Si j'avais des pouvoirs surnaturels, alors le fait que je sois retournée sur l'île en aillant gardé le soleil au dessus de moi devenait sensé. Je ne comprenais rien, mais je n'avais pas vraiment le choix. Je devais faire avec.
Voilà maintenant une semaine que je suis arrivée sur cette étrange île. J'ai trouvé un travail, grâce à mes études : je suis enseignante de philosophie dans un lycée. Ce n'est pas ce à quoi j'aspirais, mais au moins je peux vivre comme ça. Et je peux inculquer aux élèves la discipline de fer que je voulais donner au monde entier. De plus, je suis logée dans un hôtel, pour le moment, et aucun frais ne me sont appliqués. Quelqu'un, A. sûrement, paie pour moi. Je ne sais pas qui est A., mais je le découvrirais. Il ou elle m'a volé mon rêve d'enfin mettre fin aux souffrances de l'Humanité.
DERRIERE L'ECRAN
• On m'appelle : Hepta
• J'ai : 22 ans
• J'ai connu le forum grâce à : Un p'tit partenariat !
• Je pense que le forum est : sobre mais joli
• J'ai trouvé le "Passe-Partout" : Ewi il est là
• J'aimerai ajouter que : le reste de la fiche sera complété sous peu, là il est un peu plus de 4 heures du matin, mon corps réclame du sommeil...
• J'ai : 22 ans
• J'ai connu le forum grâce à : Un p'tit partenariat !
• Je pense que le forum est : sobre mais joli
• J'ai trouvé le "Passe-Partout" : Ewi il est là
• J'aimerai ajouter que : le reste de la fiche sera complété sous peu, là il est un peu plus de 4 heures du matin, mon corps réclame du sommeil...
© Himitsu no Kii