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| Sujet: Vraiment pas matinale... [libre 1personne] Ven 20 Déc 2013 - 18:34 | |
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“ matin - fatigue - surprise „
Il était environ sept heures et demie du matin, et le fait exceptionnel de ce début de journée était le fait que notre petite miss Akemi était déjà réveillée et prête à se rendre à son premier cours de la journée qui commençait à huit heures. Enfin prête, cela restait un grand mot, notre jeune camarade était là d’une démarche traînante en train d’avancer dans les couloirs. Une flemme attitude était visible sur son visage encore à moitié endormi, Akemi avait malheureusement passé une très mauvaise nuit et c’était parce qu’elle n’avait pas réussi à se rendormir qu’elle se trouvait à présent là sur le chemin des cours.
Les gens qu’elle croisait dans les couloirs avaient tous ce même regard lorsqu’ils la voyaient arriver. Tombera ? Ne tombera pas ? La démarche de notre demoiselle était chancelante, le dos courbé, elle avançait à un rythme de tortue en semblant être en proie un effort surhumain pour se maintenir sur ses deux jambes qui se mouvaient en suivant le glissement de ses pieds sur le carrelage. À de nombreuses reprises, Akemi laissait échapper de gros bâillements qu’elle ne prenait même pas la peine de dissimuler avec ses mains. Lever ces dernières jusqu’à sa bouche semblait requérir une trop grosse quantité d’énergie, or tous ces efforts étaient concentrés sur sa progression, lente certes, mais tout du moins constante.
Partit comme c’était, il y avait très peu de chance qu’Akemi reste éveillée, et donc encore moins attentive, durant son cours. Notre camarade avait besoin d’un coup de booste, un petit passage aux distributeurs s’imposait donc. Là-bas, elle pourrait trouver une quelconque boisson énergisante capable de l’éveiller un peu plus. Dans tous les cas, c’était la dernière solution qui s’offrait à notre jeune fille. Heureusement les distributeurs se trouvaient sur son chemin, pas besoin de faire un quelconque détour qui aurait pu se révéler dès lors plus que périlleux. On aurait alors pu retrouver notre petite Akemi étendue sur le carrelage froid, n’ayant plus la force de bouger et encore moins de parler.
Arrivée devant une rangée de trois distributeurs, Akemi se mit à fouiller la poche de son jeans à la recherche d’une petite pièce de monnaie. La poche étroite ne facilitait pas la tâche de sa main qui pour peu aurait pu finir coincée dans celle-ci, si Akemi n’avait pas trouvé la force nécessaire pour l’en extirper. Sa petite fortune, qui se résumait qu’à une seule pièce, était suffisante pour lui offrir un choix entre au moins six boissons caféinées. Akemi opta alors pour un classique mais non loin célèbre coca-cola, mais au moment d’insérer sa pièce, elle manqua maladroitement l’orifice du distributeur et toute sa fortune lui échappa alors des doigts pour s’en allait disparaître sous le distributeur au grand dam de notre demoiselle.
Akemi n’eut même pas l’énergie de pousser un juron pour la forme, tout ce qui sorti de sa bouche ne fut qu’un profond soupir. Pourquoi donc avait-elle quitté son lit ? Elle aurait dû essayer encore de se rendormir comme elle avait l’habitude de le faire. Enfin, il fallait désormais qu’elle s’abaisse pour tâter avec ses doigts la zone ombreuse et poussiéreuse du distributeur. Cependant elle ne sentit nullement sa pièce, cette dernière semblait avoir roulée beaucoup plus loin sous l’appareil. Désirant ardemment sa boisson, et ne voulant surtout pas gaspiller son argent en abandonnant sa petite pièce, Akemi se dit qu’elle n’avait d’autre choix que de se rapetisser afin de se glisser telle une souris à la recherche de son bien.
Il n’y eut malheureusement personne pour voir le spectacle de sa miniaturisation, en l’espace de quelques secondes la taille d’Akemi fut divisée en deux, puis encore en deux, puis encore en deux, puis encore et encore pour au final atteindre une hauteur de cinq, six centimètres. Consciente de ses nouvelles proportions, notre demoiselle se glissa sous le distributeur à la recherche de sa pièce. L’absence de lumière et la présence de nombreuses pluches ne l’aidèrent guère mais au final elle parvint à sentir le métal circulaire. Elle poussa alors sa pièce – qui avait désormais la même taille que sa tête – vers la lumière extérieure. Et une fois sortie à son tour, Akemi entreprit de se débarrasser de tous les nounous de poussière qui s’étaient accrochés à ses cheveux, son sweater vert pomme et son jeans.
Ce fut alors que brusquement le soleil se voila, Akemi fut plongée dans l’ombre. Relevant alors la tête, elle vit qu’une étudiante s’apprêtait à l’écraser avec son pied. La peur et la montée d’adrénaline qui en suivit lui donna l’énergie et le coup de fouet nécessaire pour crier. Mais terrorisée, tout ce qu’elle trouva à faire est de croiser les bras au-dessus de sa tête et de prier. Allait-elle mourir aussi bêtement et soudainement alors qu’elle venait à peine d’intégrer la prestigieuse académie d’Himitsu No Kii ?
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© Akemi Prescott |
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