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| Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] | |
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| Sujet: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Mer 8 Juin 2016 - 20:29 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Plus le temps passe, et plus je commence à me faire à l'île et à toutes les nouveautés que cela m'apporte de me retrouver ici. Il y a pas mal de défauts, mais je me dis qu'ici aussi je pourrai apporter mon aide d'une façon ou d'une autre même si j'ai une certaine appréhension vis-à-vis de mes capacités refoulées, mais je tente de ne pas trop y penser. Depuis peu, je me suis inscris à l'Université Tetteiteki après être arrivé à la ville de Kousha qui semble être une cité scolaire assez impressionnante pour ce que j'en ai vu ! Je suis même surpris de voir à quel point cette Université est garnie en cursus divers à tel point que j'ai croisé plus de personne hors de ma classe que d'autres étudiants en criminologie ! Je trouve cela agréable de voir un lieu rassemblant autant de monde, mais je reste toujours assez perplexe sur certaines choses en me demandant qui a des dons et qui n'en a pas mais, j'évite d'y penser aussi. Enfin, je dois me concentrer ! Alors, les nouveautés par rapport à la dernière fois est que j'ai pu détenir un logement d'étudiant qui me permet de ne plus à dépendre de l'hôtel dans lequel je me trouvais et même si c'est loin d'être un lieu cosy, j'ai réussi à m'y faire en réaménageant un peu tout cela et en le personnalisant ! Je passe donc maintenant pas mal de temps entre mon logement, l'université et aussi des sauts sur Amishawa pour pouvoir faire quelques travaux à droite à gauche pour me faire de l'argent pour payer mon logement, je prépare aussi quelques plans pour partir faire une exploration dans les terres inexplorés non-détaillées sur ma carte, et ainsi me permettre de faire le point sur ce qu'il se passe ici, car même si j'ai eu des éléments de réponse, je trouve cela encore très incomplet. Aujourd'hui, je suis donc entrain de passer une journée classique dans le campus en compagnie de quelques bonnes connaissances avec lesquelles j'ai pu familiariser, mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer une étudiante en particulier. Je l'ai remarqué dès mon arrivée lorsque j'ai commencé les cours, et même si j'ai déjà rencontré des personnes dans ce style... cela me chagrine au fond. Elle semble se fondre dans le décor, et si je n'avais pas fais attention, je ne l'aurais sans doute jamais remarqué, elle qui semble être une goutte silencieuse au milieu de la pluie. Je sens quelques gouttelettes, aussi légère qu'elle alors que je la vois dans un coin entouré de rien d'autre que par le vide. J'ai déjà demandé aux quelques personnes avec moi pour savoir qui elle est, mais ils ne connaissent même pas son prénom, certains ne l'ayant jamais remarqué, d'autres n'ayant jamais pu apprendre grand chose et peu de gens vont vers elle de ce qu'ils disent. Quand je l'observe, j'ai l'impression qu'elle s'harmonise avec l'environnement, le ciel blanchâtre par le fait d'être nimbé de nuages, les fines flacs d'eau qui se forment çà et là, et les personnes qui défilent sans même se diriger vers elle. Sur les quelques jours où j'ai pu la voir de loin, elle n'a jamais été en compagnie de quiconque et comme je ne suis pas dans sa classe, je ne saurai dire comment cela peut se passer au sein d'un cours. Au final, aujourd'hui a été peut-être le jour de trop... le jour où cette solitude ne devait pas être ignorée... je suis arrivé récemment que j'ai réussi à avoir déjà de nombreuses personnes qui m'entourent, et même si elle n'apprécie pas être entourée par beaucoup de monde... je tâcherai au moins d'être une présence apaisante. Je me dirige donc vers elle après avoir fait un signe de main avec ceux avec lesquels je discutais... mon pas est assuré mais je veuille à ne pas arriver comme une furie qui chargerais vers elle. Une fois non loin d'elle, je me frotte l'arrière de la tête en tâchant de parler un anglais des plus corrects en affichant un léger sourire se voulant juste chaleureux. - Hm, s-salut ! Je ne veux pas te déranger, t'en fais pas ! Je veux juste discuter un peu avec toi si ça ne te gêne pas; bien entendu.Je reste donc là, debout, non loin d'elle... essayant de ne pas montrer mon malaise sur le coup. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Jeu 9 Juin 2016 - 20:41 | |
| Cela fait maintenant quelques mois que ma sœur aînée a décidé de donner des cours d'anglais. Et, mine de rien, l'enseignement porte ses fruits, doucement. Je progresse, lentement, mais mon professeur d'anglais l'a remarqué. Et il semble s'être ligué avec ma chère sœur, futur professeur d'anglais, soit dit en passant, pour me faire travailler, lui avec des heures de cours en plus, elle avec des lettres et des appels exclusivement en anglais. Malgré cela, et mes deux professeurs me l'ont rappelé plus que nécessaire, si je ne discute pas avec les insulaires, je ne m'améliorerai jamais réellement. Bien sûr, je le sais, mais c'est plus fort que moi, il m'est impossible d'aller vers les autres. Sortant de mon logement au matin pour me rendre à un cours, (tiens, d'anglais, quel à-propos !) je remarque le soleil radieux. Aujourd'hui sera encore une belle journée. Cependant, j'aurais peut-être dû apporter de l'eau... C'est à ce moment que j'entends dans ma tête la voix de ma sœur : "¡ Idiota ! ¡ Sabes usar el agua, no se necesita una botella !"1
C'est vrai, mais c'est aussi vrai que je ne veux pas entendre parler de magie. Surtout depuis que, je ne sais pas trop comment, je me suis retrouvée capable de sculpter la glace, et de m'en servir pour créer des objets... Certains me diraient que c'est plus qu'utile, mais je refuse de penser ainsi. Dès lors que c'est magique, ça me terrifie. Point. Inutile d'approfondir. Cependant, voici la porte de ma salle de cours. Cessons de réfléchir. Dès que j'entre, je suis accueillie par un sourire de la part du professeur. C'est mon seul véritable ami sur cette île. Et non, je ne suis pas fayote. C'est juste la seule personne qui a accompli les deux exploits de m'avoir fait lui parler et de pouvoir me comprendre et m'aider. Alors, naturellement, il est devenu mon confident. Après une matinée somme toutes assez banale, entre cours et moments de solitude, je décide de sortir pendant ma pause déjeuner. Après tout, il fait beau, et... Ah, non. Rectification : il faisait beau. Maintenant, il pleut. Ce n'est pas normal. C'est venu d'un coup, j'en suis sûre. Magique ? Sous l'effet de la panique, les gouttes d'eau m'entourant se transforment en glace, m'attaquant au lieu de disparaître. Cédant à un réflexe, un bouclier de glace se forme au-dessus de moi, alors que je cours me mettre à l'abri. Maudite magie. Ne pouvant résister à ma peur panique, les larmes me submergent, tandis qu'un gémissement s'échappe de mes lèvres : - ¿ Por qué yo ?2
Personne ne l'a entendu. Ou du moins, c'est ce que je crois. La voix d'un garçon me parvient. Il semble avoir des difficultés en anglais, lui aussi, quoique beaucoup moins importantes que les miennes. Voilà qui est intéressant. Maintenant, il faut le regarder. Et là, stupeur. Il s'agit d'un nouvel étudiant, que j'ai entrevu quelquefois auparavant. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir à une réponse : mon cher professeur-confident est là, il s'approche. Dès qu'il est à portée de voix, il s'adresse à moi, après avoir salué d'un signe de tête le garçon et s'être excusé auprès de lui. Parlant lentement pour me permettre de bien assimiler ses paroles, l'homme s'inquiète cependant de mes larmes : - Soliana, est-ce que tout va bien ?
Je hoche la tête, indiquant la pluie. Il me connaît, il pourra donc facilement deviner. Observant le ciel d'un œil attentif, il confirme mes craintes : - Oui, en effet, ce temps n'est pas normal. Mais il ne faut pas que ça te mette dans cet état. Essaie de soigner ta phobie, sans quoi tu auras vraiment du mal à t'intégrer ici. Dis-toi que ce n'est qu'une pluie inattendue, mais réelle.
Puis il attaque le sujet de sa venue : - Tu es partie tôt après le cours, voilà qui est étrange. N'as-tu donc plus envie de discuter avec moi une fois les autres élèves partis ?
- Désolée, en fait, je...
Il m'interrompt avec douceur : - Non, ce n'est rien, je me moque de toi, simplement. Tu es une élève modèle, et je vois ta bonne volonté, tu allais discuter. Je vais donc vous laisser tous les deux. Prends juste cela.
En disant ces mots, il me donne une feuille de papier. La parcourant rapidement, je lui souris quand je relève la tête. C'est le planning de mes cours particuliers de la semaine. Alors qu'il s'en va déjà, il ajoute quelques mots : - Transmets ça à ta sœur, qu'elle s'arrange ! Et surtout, discute avec ce garçon, il paraît qu'il est très altruiste et compréhensif, c'est une occasion en or pour toi ! Ne la rate pas ! Si quelqu'un peut t'aider, c'est bien lui !
De nouveau, je hoche la tête. Alors que mon professeur s'éloigne, je relève la tête vers celui qui sera désormais mon interlocuteur. Il faut lui répondre. Allons-y ! - No importa, tengo que hablar con los demás.3
Non, non, non et non ! On arrête tout ! Ce n'est pas la bonne langue. Alors, on change de langue, et on recommence. - Pas... Grave, necesito comunicar.4
J'en ai assez, je n'en peux plus, pitié, pourquoi je n'arrive pas à parler anglais comme tout le monde ici ? Les larmes me montent de nouveau aux yeux sans que je ne puisse rien y faire. Des larmes de panique, certes, mais aussi et surtout de frustration. Mais je ne dois pas rester sur un échec. Me faisant violence, je prépare ma phrase, avant de la dire, sans hésitation, mais sans pouvoir non plus me débarrasser de mon accent sud-américain : - Désolée, mais je n'ai jamais parlé anglais avant de venir.
Je suis fière de moi. Enfin, j'ai sorti une vraie phrase sans hésiter ! Je vais peut-être bientôt réussir à communiquer ? Je l'aimerais tellement... - Traductions ::
1 : (littéralement) Idiote ! Tu sais utiliser l'eau, il n'y a pas besoin d'une bouteille ! 2 : Pourquoi moi ? 3 : Ce n'est pas grave, je dois parler avec les autres. 4 : J'ai besoin de communiquer.
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Jeu 9 Juin 2016 - 22:13 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Alors que je me suis approché d'elle, à peine l'ai-je abordé que j'ai pu voir ses yeux humidifiés non par la pluie, mais bien par ce qui semble être des larmes lorsqu'elle tourna le regard vers moi. J'allais lui répondre rapidement sur le coup mais, la voix d'un professeur qui est venu l'interpelé me bloqua dans mon élan, mais je pu entendre le prénom de la jeune fille... Soliana donc. Il me salua, chose que je lui rendis d'un signe de tête mais je ne veux pas interférer, cela risque d'être mal venu et puis, je sens qu'elle semble être plus en confiance envers le professeur que... quiconque sur de présent dans le campus. J'écoute donc tranquillement la conversation, mon niveau d'anglais est tout de même plus que correct donc j'arrive à comprendre et même à formuler des phrases avec un bon accent, j'ai juste des mots de vocabulaire qui peuvent parfois être récalcitrants mais je peux y arriver. Il semble que la pluie la gêne bien que je n'ai pas bien saisi pourquoi et visiblement, il semble dire la pluie n'est pas naturelle... ce qui me laisse perplexe un instant bien que je ne me focalise pas là-dessus puisqu'il y a plus important. Je ne cherche pas à m'en mêler après, la feuille lui ai destiné donc je ne porte même pas de regard furtif sur celle-ci et je peux même voir un sourire sur le visage de Soliana qui me rassura, me faisant sourire un peu plus encore. Mais je ne pus me retenir d'afficher un air gêner lorsque j'entendis le professeur me complimenter pour mon côté altruiste... je sais que je le suis et c'est naturel chez-moi, mais sur le coup, je n'ai pas cette habitude d'être complimenté ce qui me fis détourner un peu le regard pour chercher un repère. Puis, lorsque le professeur est parti, j'entends une seconde fois la voix de Soliana qui... sembla me parler en... une langue latine... hum... l'espagnol je pense ? Ou du portugais ? J'ai jamais su clairement pour celles-ci... j'ai passé ma vie à parler japonais donc, je peux parler plusieurs dialectes que j'ai chez-moi et je suis l'un des rares qui arrivent à parler sans conserver cet accent qui peut gêner lorsque j'use d'une autre langue. Je la vois visiblement tenter de se reprendre en tentant de me parler de nouveau en faisant un mélange d'anglais et de sa langue d'origine cette fois-ci, mais je peux clairement voir les efforts qu'elle fait... visiblement elle s'accroche. Mais les larmes qui lui reviennent aux yeux me font un pincement au coeur et avant que je n'intervienne elle arrive à formuler une dernière phrase cette fois-ci purement anglaise, et elle sembla contente du résultat... tant mieux, elle a réussi ! - Bien jouée ! Et ne t'en fais pas, l'anglais est une langue qui s'assimile vite surtout lorsqu'on parle avec d'autres personnes qui l'utilisent souvent, mais je ne t'apprend rien je pense. Puis honnêtement, je sens clairement que tu t'en sors mieux que moi à mes débuts !Je ris très légèrement en conservant un sourire chaleureux alors que je reste debout face à elle avant de lui offrir un signe amical de la main. - Je suis Eiki Masurao ! Enchanté... "Soliana" si j'ai compris ? Penche légèrement la tête J'aime bien honnêtement, c'est un beau prénom.Mon regard posé sur elle n'a aucune arrière-pensée, ma gestuelle et tout ce que je fais est pure et sans la moindre idée négative. Je remarque par ailleurs que par rapport à tout à l'heure, les gouttes de pluie sont plus fines même si elles sont encore présentes. - Je vais peut-être te sembler direct, mais je vais pas te mentir... je déteste te voir seule alors à partir d'aujourd'hui, je tenterai d'être un peu plus souvent avec toi. Sauf si je finis par te gêner beaucoup trop. Rit de nouveau Donc sache que je vais t'aider un maximum.J'ai toujours été comme ça, je m'ouvre sans la moindre difficulté envers les autres de façon générale et je ne laisse transparaître qu'une chose... une sorte de joie de vivre. Je sais qu'il est agréable d'avoir quelqu'un de jovial à ses côtés et non déprimé, alors j'ai pris l'habitude de toujours l'être, qu'importe les moments, et puis je pense que ça lui fera du bien, car en plus de s'améliorer lentement mais surement à communiquer, elle pourra en prime -je l'espère- afficher plus souvent ce fameux sourire que j'ai vu quand elle a vu le papier de son professeur. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Ven 10 Juin 2016 - 16:01 | |
| Il me félicite. Merci. Je tente un timide sourire. Après tout, je dois lui faire confiance, non ? Mais il m'a l'air un peu trop... Extraverti pour que je puisse vraiment me sentir bien en sa compagnie. Je n'aime pas trop les boute-en-train... Cependant, je dois faire un effort. Il le faut. La seule personne avec qui je m'entends vraiment m'a recommandé sa compagnie, ce doit être avec raison. J'écoute donc ses conseils avec attention, comme s'ils venaient de mon professeur ou de ma... Non. Cela fait longtemps que j'ai appris à ne jamais prendre les mots de ma sœur au pied de la lettre. Lui, c'est différent. Il a l'air sérieux. Je veux réagir, mais il ne m'en laisse pas le temps, se présentant. Eiki Masurao ? Très bien, il va falloir s'en souvenir. Sentant qu'il n'a pas fini, je me contente donc de répondre timidement et silencieusement à ses gestes et paroles. Mais la suite me replonge immédiatement dans le passé, avant que ma sœur ne débute ses études. De trois ans mon aînée, elle a toujours été protectrice et prévenante envers moi. Et là, plusieurs longs mois après mon arrivée, je retrouve quelqu'un qui lui ressemble psychologiquement. Alors, bien sûr, sachant cela, je ne peux qu'accepter sa proposition. Mais reprenons ses mots dans l'ordre. Sans peur, comme si je parlais à ma sœur, je réponds, avec des mots simples mais dont je suis sûre, et que, je dois l'avouer, j'ai beaucoup répété, au téléphone, pendant des heures, avec mon aînée qui refusait de me lâcher avant que ce ne soit parfait, ce qu'il pourra peut-être sentir dans mon intonation : - J'essaie de progresser autant que possible. J'ai un peu parlé avec plusieurs personnes, et j'étudie dans ce domaine.
Puis, hésitant l'espace d'une seconde, je décide rapidement de me confier un peu plus à lui : - Ma sœur... Veut être... Professeur d'anglais. Elle... euh... Elle...
Je cherche le mot. Mince, je sais que je le connais, en plus ! Au bout d'un moment, pensant avoir trouvé, je reprends, prudente : - Elle... S'entraîne... Avec moi.
Puis, sans trop savoir pourquoi, je poursuis, presque instinctivement : - Mon premier nom est Soliana, oui, mais... Toi... Je... Je te...
Bon, vite, une périphrase. Il paraît que c'est le moyen le plus efficace si on ne trouve pas le mot. - Tu peux m'appeler Amanda.
Il ne peut pas le savoir, mais c'est une énorme preuve de confiance. Jusqu'à présent, seuls ma sœur et mon père pouvaient m'appeler ainsi. Ma défunte mère également... En pensant à elle, je me sens soudain emplie de mélancolie. Mais il me faut me reprendre. J'ai une dernière réponse à apporter, un peu comme une confidence : - Tu me fais... Beaucoup penser à... Ma sœur. C'est mon... Aînée, elle est protectrice... Comme toi, non ?
Tiens, au fait, quel âge a-t-il, lui ? Bon, après tout, peu importe. Plus âgé, plus jeune, ou même du même âge que moi, cela ne fait pas une grande différence. Je sais que je peux lui faire confiance, c'est tout ce qui importe. Je sens que je vais pouvoir me confier à lui, peut-être, enfin, j'ai probablement trouvé quelqu'un qui s'approchera vraiment d'un ami, sur cette île. Un soutien ? Quelqu'un qui saura me comprendre ? Comme je l'espère ! Avisant alors la feuille toujours dans ma main, je la range. Et c'est à ce moment que je les sens. Les larmes. De nouveau. Mais, cette fois, elles n'expriment aucune souffrance. Non, c'est plutôt la manifestation de ma joie et de mon soulagement de rencontrer quelqu'un comme lui. Peut-être qu'il pourra me permettre de m'ouvrir un peu plus ? M'abandonnant à une impulsion, laissant tomber mon sac au sol, je me jette dans les bras du jeune homme, laissant ma joie s'écouler de mes yeux. Les sanglots m'empêchant d'abord de parler, je finis par ressentir le besoin d'extérioriser mes sentiments, par des mots qui, évidemment, sortent dans ma langue d'origine, n'étant pas réfléchis : - ¡ Por fin ! ¡ He encontrado a la persona que buscaba sin saberlo ! ¡ Un verdadero amigo, y, sobretodo, un estudiante !1
Je réalise plus tard qu'il n'a pas pu me comprendre. Tant pis. S'il peut vraiment devenir un ami, comme je l'ai pensé, il me comprendra. Ou peut-être pas ? Les larmes peuvent porter à confusion, après tout. Mais non, il me comprendra. Il le faut ! Je remarque alors que j'ai beaucoup pleuré depuis qu'il est là. Etrange... En temps normal, je ne montre pas un tel relâchement. Je suis sensée savoir me contrôler... - Traductions :
1 : Enfin ! J'ai trouvé (ou "rencontré", les deux sont possibles pour ce mot et dans ce contexte) la personne que je cherchais sans le savoir ! Un vrai ami, et surtout, un étudiant !
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Sam 11 Juin 2016 - 11:44 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Je peux alors la voir m'offrir un sourire, léger et timide mais réellement agréable à voir pour le coup avant qu'elle ne prenne la parole d'une intonation assez particulière qui indique clairement qu'elle est en cours d'apprentissage. Au moins, elle a toute la bonne volonté de monde pour vouloir progresser ainsi, donc je ne peux qu'être ravi de voir qu'elle se démène pour réussir à apprendre, des personnes comme cela sont rares. Beaucoup ont tendance à baisser les bras face à des difficultés ou des problèmes trop importants, ne faisant preuve d'aucune volonté pour se laisser aller et ne plus rien faire, mais heureusement, elle semble avoir une certaine force à lutter ainsi malgré les complications qu'elle peut avoir. Je penche alors brièvement la tête lorsqu'elle commence à me parler de sa soeur et je reste à l'écoute sans la couper... elle n'est donc pas réellement seule sur l'île visiblement, qui plus est, le professeur a l'air d'être un bon soutien pour elle mais ce qui est embêtant c'est qu'elle n'a pas l'air d'avoir grand monde dans son entourage direct pour l'aider ou la faire sourire. Je suis comme ça, je l'ai toujours été, aider les autres par tous les prix et mettre leur existence en priorité, la mienne suivant si nécessaire... et je ne compte pas l'ignorer. Donc sa soeur veut être professeur d'anglais... donc ça doit expliquer sans doute son affinité avec l'autre professeur et le fait qu'elle fasse autant de travail pour apprendre cette langue universelle mais je peux clairement voir les difficultés qu'elle a de former des phrases longues ou quand elle cherche des mots de vocabulaire... mais elle s'en sort réellement mieux que moi à mes débuts. Je suis alors, légèrement surpris par le fait qu'elle me partage un second prénom, déjà que de base, j'ai du mal à ne plus utiliser les formules de politesse que j'utilisais fréquemment au Japon, mais en plus... je me montre intime en appelant les autres directement par leur prénom. Mais étrangement, je trouve cela agréable qu'elle me partage cela... c'est peut-être une preuve de confiance, qui sait ? Lorsqu'elle me compare à sa soeur pour la nature protectrice qu'on doit partagé, je trouve cela agréable puisque cela montre qu'elle m'a ouvert sa coquille et que je n'ai pas l'air de la déranger plus que cela, et à cela, je lui répond par un sourire tendre en hochant délicatement la tête, veillant à être un rayon de soleil à travers cette pluie. Et avant que je ne commence à lui répondre, je vois à nouveau des larmes monter dans ses yeux luisants... je redresse un peu les bras, surpris brièvement par cela et ne sachant pas de suite comment prendre la situation. Pourquoi pleure-t-elle ? Elle a trop de mal à parler l'anglais ? Elle a des problèmes ? Ou alors... Pendant que je fus pris au dépourvu, l'instant d'après elle se retrouva contre-moi en sanglotant... non, elle n'est pas triste... pas vraiment, elle est plutôt heureuse... toute la pression qu'elle a accumulé je suppose qu'elle doit enfin pouvoir relâcher tout cela. J'enroule en douceur mes bras autour d'elle en lui caressant le dos à l'aide ma main tatouée et je veuille à rendre l'étreinte agréable sans pour autant la comprimer. Je garde toujours mon sourire alors que j'écoute ce flot qu'elle déverse de son coeur... je ne comprends pas ce qu'elle dit mais j'en comprends le sens... je ne saurais expliquer comment mais, je dois réussir à les comprendre par ses actions. Je parle alors avec une voix délicate, lui offrant un moment pour un court instant au moins ce dont elle a besoin... un ami. - Tu n'es plus seule. Maintenant que je suis là... Se décolle très légèrement pour pouvoir la regarder dans les yeux, toujours souriant ...compte sur moi pour être à tes côtés Amanda. C'est à cela que servent les amis, n'est-ce pas ?Je lui essuie très doucement les larmes qui ont perlées de ses joues tandis que je reste assez proche pour soutenir mes propos par ma présence. - Si tu as des problèmes, je suis là. Si tu dois pleurer, je suis là. Si tu as le monde contre-toi, je suis là. Mais retiens bien que tu n'auras plus à souffrir.Je lui laisse donc un peu de temps pour qu'elle assimile tout cela par un léger silence où je la laisse se reposer sur moi si nécessaire tandis que je murmure doucement. - Tu as besoin de quelque chose en particulier, là, maintenant ma grande ?Qui sait ? Peut-être que je peux déjà faire quelque chose pour elle en plus de l'écouter et de la soutenir. J'ignore quoi mais au moins, je veux lui montrer que je suis sincèrement là pour elle, même si c'est la première fois que l'on parle entre-nous. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Sam 11 Juin 2016 - 14:32 | |
| C'est un véritable soulagement quand je réalise qu'il ne semble pas gêné par mon brusque changement d'attitude. Après tout, c'est vrai, je me suis imposée dans son espace vital, il aurait été normal qu'il me rejette. Cela m'aurait blessée, bien sûr, mais je l'aurais compris. Mais, autant par ses mots que par ses gestes, il me fait la bénéficiaire d'une rare bienveillance. J'ai déjà connu une douceur semblable, mais cela fait si longtemps, maintenant... Seule ma mère était capable de m'apaiser à ce point. Ma sœur, elle, depuis toujours, me donne le sourire, de par sa bonne humeur sempiternelle et communicative. Mon père, lui... Il n'a jamais été proche de nous, et c'était pire depuis la mort de notre mère. Aujourd'hui, il doit être seul, sa femme étant morte, sa fille aînée voyageant sans cesse dans le monde entier pour ses études, et sa fille cadette ayant disparu du jour au lendemain sans prévenir... Quoique... Maintenant que j'y pense... Il communique avec moi, et, bien qu'il le fasse beaucoup moins que ma sœur, il a toujours été prévenant envers moi depuis que je suis ici. Peut-être que, paradoxalement, la solitude l'a rendu plus sociable ? Mais là n'est pas le sujet principal. Je recentre mon attention sur Eiki, observant un moment son visage. J'ai vraiment de la chance d'avoir rencontré quelqu'un comme lui. Je le laisse essuyer mes larmes, malgré un léger mouvement de recul quand il commence à me toucher. C'est sûrement dû au manque d'habitude. Mais je sais que je peux lui faire confiance, je finis donc par me laisser faire. Il reprend la parole. Je hoche la tête à ce qu'il me dit. Il ne fait que confirmer ce que j'avais pressenti. Laissant retomber ma tête contre lui, je ferme les yeux, confiante. J'ai enfin trouvé un soutien sur cette île, et ça, c'est plus précieux que n'importe quoi. Une expression dit "Je n'échangerais pas ça contre tout l'or du monde"... Je la comprends, maintenant. Un premier vrai ami, c'est bien plus qu'un trésor. Mais ses paroles suivantes me font un choc. "Ma grande"... Personne ne m'avait appelée comme ça depuis... "Elle". "Sa" mort. Elle, la seule personne assez douce pour me consoler quand j'en avais besoin, du moins jusqu'à présent. Elle... Ma mère. Me souvenir d'elle est plus que douloureux, puisque je sais que jamais je ne pourrai la retrouver, jamais plus je n'entendrai sa voix ni ne retrouverai son amour et sa si grande douceur. Je murmure donc : - S'il te plaît... Pas de surnom... De surnom affectif.
D'accord, c'est quelqu'un de sympathique, d'accord, je lui donne volontiers toute la confiance qu'il veut, mais non. Non, il ne prendra jamais la place de ma mère. Donc, il ne faut pas qu'il parle comme elle. Ma mère n'est plus de ce monde, certes, mais je ne laisserai personne prendre sa place dans mon cœur. Son souvenir DOIT laisser un vide en moi, sans quoi je risquerais de l'oublier... Ce qui serait pire que tout. Puis je développe comme je peux : - J'apprécie beaucoup... Tes attentions... Mais seule... Une personne qui maintenant est morte... A déjà été aussi attentionnée... Avec moi. Je ne veux pas.... Te laisser prendre sa place.
Je ne me sens pas de lui dire plus précisément qui est cette "personne"... Peut-être cela viendra-t-il un jour, qui sait ? Parce que nous nous reverrons après aujourd'hui, n'est-ce pas ? En repensant à ma mère et aux circonstances de sa mort, je me crispe. Ce jour tragique est aussi celui de la découverte de mes pouvoirs... Peut-être cela est-il lié à ma phobie actuelle de la magie ? Je n'en sais rien et ne veux pas le savoir. Mais je me concentre alors sur le sens de ses paroles. Il me propose de m'aider... Encore. Je hoche la tête négativement. Non, il ne peut pas m'aider... Ou en tous cas, pas sans risques. Moi, tout ce que je veux, c'est retrouver ma famille, ou ce qu'il en reste ! Mais il paraît que c'est impossible, et que toute tentative de fuite est châtiée... Je ne veux pas vérifier cette affirmation. Ou alors, si un jour me vient l'idée de concrétiser ce projet saugrenu, je veux être seule à ce moment. Inutile de risquer la vie ou l'intégrité de quelqu'un d'autre pour une folie. Je dois le lui dire : - Sache que je ... te considère... déjà... comme un très bon ami. Ce qui n'est pas dans mes... habitudes. Alors je refuse de te... dire... mon souhait le plus cher. L'amitié... est un... échange, non ? Tu m'as déjà donné... Bien plus que je... n'aurais ?
Je ne suis pas sûre du temps du verbe. J'ai toujours du mal avec le plus-que-parfait. Mais tant pis, continuons la phrase : - Que je n'aurais osé... t'en demander. Et je refuse... de te mettre en danger.
En espérant qu'il ne le prenne pas mal... Je ne veux pas le laisser se sacrifier pour les autres. Oui, il m'a bien l'air d'être le genre de personne à être capable de commettre ce genre d'erreur. C'est louable de vouloir être utile, très louable... Du moment que ça ne devient pas extrême. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Sam 11 Juin 2016 - 15:26 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Dans l'attente d'une réponse, j'observe autour de moi d'un rapide coup d'oeil... peu de monde à cause de la pluie, les quelques personnes qui étaient présentes tout à l'heure sont parties et le ciel semble s'être un peu éclairci, du moins, des rayons de soleil ci et là arrivent à se frayer une route bien que des gouttes d'eau tombent toujours, offrant un beau spectacle de lumière. Mais, en reposant mon regard vers elle, sa réponse me laissa dubitatif... j'avais fais une erreur sans faire attention et je ne savais pas que cela la blesserais que j'utilise ce léger surnom... c'était un réflexe et à cause de ça, j'ai dû la blesser. Je continue donc de l'écouter en la regardant avant qu'elle ne mentionne le fait qu'une seule autre personne a pu être attentionnée envers elle, celle-ci étant morte... elle ne veut pas la remplacer. Une pression se fait dans ma gorge et dans mon ventre mais je ne laisse rien transparaître, lui offrant juste un regard compréhensif et un sourire juste plus léger. Je l'écoute donc tranquillement alors, les rayons du soleil illuminant certaines gouttes d'eau qui deviennent comme des étincelles tombantes, mais les zones de lumière se font un peu moins présentes. Lorsqu'elle refusa mon aide, je sentais la pression se faire plus importante, mais je n'affichais rien dans mes expressions ou mes gestes, je me décollais juste brièvement pour pouvoir regarde un léger instant le tatouage sur ma main. Je revoyais alors dans ma tête des images d'autres personnes qui refusèrent mon aide et de ce qu'elles sont alors devenues par la suite vu que je n'ai rien fais... pendant un court instant, j'ai senti cette pression se faire encore plus forte avant de disparaître instantanément lorsque j'eus retiré mon regard de mon glyphe pour le reposer sur Amanda. Je comprends parfaitement qu'elle ne veuille pas forcément de mon aide mais au fond de moi c'est plus complexe que cela pour me permettre de juste refuser... enfin... on va dire cela. - Je suis désolé si je t'ai blessée, je ne voulais pas te faire cela mais je ne compte pas remplacer cette personne qui t'était chère, et je n'en exprime pas avoir le droit. Je ne suis pas un remplaçant d'une personne de ta vie, mais un nouvel arrivant, et si tu dois me regarder, il faut me voir moi et non comme la personne qui ressemble à ceux que tu as pu aimer.Je lui offre de nouveau un sourire alors que le ciel semble se couvrir de nouveau, ne laissant qu'un unique rayon vers nous au travers la pluie. - Je suis têtu, et c'est pour cela que, parce que je suis ton ami, je serai toujours là pour t'aider sur n'importe quelle situation. Si tu ne veux pas en parler ou ne pas me dire tes souhaits, rêves et peurs, libre à toi, je ne suis pas là pour te forcer et te blesser. Je compte juste t'offrir mon aide lorsque tu la voudras... si mon aide te blesse, je ne l'apporterai pas mais s'il peut te permettre de te redresser, de faire face à une situation ou même de te faire accepter des choses dures et compliquées en ce monde.... je te l'offrirais.Je fais en sorte de lui parler de façon intelligible en articulant comme il faut, ma voix étant ici posée et lente pour ne pas qu'elle est trop de mal à comprendre tous les mots que j'enchaîne lorsque je lui parle. - Et puis, à mes yeux, j'accepterai n'importe quel danger si ça peut te permettre d'avoir quelqu'un à tes côtés... car rester dans la solitude n'a rien de bon puisqu'on accumule bêtement les problèmes... mais si tu les partages avec certaines personnes, ils sauront peut-être faire quelque chose pour toi.Je me retourne alors un instant après m'être décollée d'elle pour faire face à la pluie qui semble être devenue plus forte que tout à l'heure, le temps s'étant visiblement de nouveau assombri. - Et c'est aussi parce que je suis ton ami... Tourne le regard de nouveau vers elle bien qu'il lui fasse dos ...que je t'offrirai ce dont tu as besoin sans même que tu ne le demandes.Je ne le force pas à s'ouvrir, je ne le veux pas et si elle ne le veut pas... c'est son choix... mais je refuse qu'elle pense que je sois juste une personne présente que dans les moments simples ou légèrement compliqués. Je serai là, danger ou non, tempête ou beau temps, fin du monde ou paix mondiale... je suis inaltérable sur ce genre de sujet. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Sam 11 Juin 2016 - 17:11 | |
| La pluie s'arrête, puis repart... Tout cela est on ne peut moins naturel. J'avale difficilement ma salive. Je sais que c'est de la magie, il n'y a plus aucun doute possible ! Et comme il n'y a pour ainsi dire que nous deux ici, je peux assez facilement en déduire que c'est lui qui en est la cause. Oh non... Je ne veux pas lui montrer une nouvelle faiblesse, mais je ne peux malheureusement pas m'empêcher de m'éloigner de lui. Il faut que je me raisonne, bon sang ! Il va croire que c'est lui et son insistance qui me font peur, alors que ce n'est pas ça du tout ! Il a été victime du même genre de malédiction que moi, il n'y est pour rien ! Mais une phobie est une phobie, quand elle se manifeste, on ne peut pas aller contre. - Dé...Désolée... Ce n'est... pas... toi...
J'ai essayé de m'excuser, mais mes difficultés langagières ne sont à présent plus les seules à me bloquer. Et je ne peux pas me concentrer sur ses paroles. Mon esprit est à présent totalement embrouillé, je ne sais plus ce que je dois faire. Puis je remarque que, comme j'ai reculé, je suis de nouveau au niveau de mon sac. Je le ramasse, puis reste assise par terre, le serrant contre moi comme s'il pouvait suffire à me protéger de la magie. Je remarque alors une lueur bleutée. Concentrant mon attention dessus, mon cœur fait de nouveau un bon. Ma pierre, sensée avoir un rôle que je n'ai jamais voulu tester, simplement parce qu'il a un rapport avec la magie... Je l'avais presque oubliée, celle-là. L'espace d'un instant, je l'observe comme s'il s'agissait d'un fauve prêt à m'attaquer dès que je bougerai. que dois-je faire ? La laisser là ? Je sais que si je la touche, elle augmentera considérablement mes capacités magiques... Et, je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que j'ai voulu faire mine de la perdre, je la retrouvais peu après, comme si elle me hantait. Et c'est peut-être le cas... On peut s'attendre à tout venant d'un objet magique, non ? Au bout d'un long moment, je finis par me décider... Mais c'est là qu'Eiki déclare pouvoir accepter tous les dangers pour... Là, je ne peux pas rester sans rien dire. Presque sans hésiter, je me lève, reviens vers lui, et, le fixant dans les yeux, d'un regard cette fois sans faille, je lui fais la morale : - Non ! Ne te mets pas en danger ! C'est un ordre ! Pense à toi, au lieu de t'effacer derrière les autres ! Tu mérites de vivre, toi aussi ! Et tant pis si pour ça tu dois laisser une personne ou deux derrière !
Puis, des larmes d'inquiétude anticipée commençant à perler, je les essuie d'un geste rageur puis prends ses mains et les serre dans les miennes, tandis que je poursuis, la voix tremblante : - Ne me fais pas ça... Je... je ne veux pas te perdre... Je suis désolée si... J'ai pu te paraître... Dure, mais... Je tiens à toi. Ne prends pas de risques inutiles... S'il te plaît.
Mes derniers mots ont vraiment sonné comme une prière. Je ne veux pas qu'il aille faire une bêtise, qu'il prenne des risques inconsidérés juste pour être utile aux autres. J'appelle ça être un esclave, moi, et lui est fait pour une vie glorieuse, sans aucune servitude. Il se retourne pour observer le ciel, mais je ne lâche pas ses mains. Je dirais même que je m'y accroche, puisque son pouvoir a visiblement encore fait des siennes. - Tu... Ne le maîtrises pas, hein ? Je refuse de dire ce mot à voix haute. Rien que de le penser, je suis morte de peur, alors qu'est-ce que ce serait si je devais l'expliciter... Je suis à deux doigts de prier pour qu'il connaisse au moins l'existence de ce qu'il a en lui. Parce que s'il doit compter sur moi pour le lui expliquer... Personne ne saurait comment cela se terminerait, et moi encore moins. Je suis déjà sur le point de tourner de l'œil, et, bien que je ne me sois encore jamais évanouie à cause de la magie... Il y a un début à tout. Mais non, je ne peux pas me le permettre ! Fermant les yeux, je respire plus ou moins calmement, me raccrochant toujours aux mains que j'ai pour ainsi dire kidnappées. Je tente par là de m'apaiser, mais sans réel succès. Au bout d'un moment, avec un soupir déçu, j'abandonne. - Inutile.
À ce moment, je réalise deux choses. D'abord, que je l'ai dit à voix haute. C'est malin, il va sans doute me demander de m'expliquer. Ensuite, que parler anglais est plus ou moins devenu instinctif. Ca, c'est un vrai succès. Heureuse, j'adresse un sourire rayonnant à celui qui se trouve toujours face à moi, avant de retourner là où ma pierre se trouve toujours, d'une démarche enfantine. Mais alors que je me baisse pour la ramasser, je suis reprise de méfiance. Je n'ai jamais touché cette pierre directement. Que va-t-il se passer ? J'hésite, je tergiverse un moment, puis, respirant à fond pour me donner un tant soit peu de courage, je la saisis. Immédiatement, je ne peux m'empêcher de hurler. La pierre s'est tout bonnement transformée en sculpture de glace. De grande taille, complexe, elle semblerait magnifique à tout regard autre que le mien, pour lequel elle est simplement terrifiante. Cela s'est créé simplement parce que j'ai touché cette pierre, ce faux saphir ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Et comment retrouver cette petite pierre si facile à ranger ? Paniquée, je promène fébrilement mon regard autour de moi, à la recherche d'un Suijin au moins aussi puissant que moi, pour m'aider. Aucun Suijin dans les parages. Je commence à vraiment paniquer, quand j'entends une voix : - Tiens, mais c'est Soliana ! C'est joli, ce que tu as fait !
Bien que je ne parle pas vraiment à cette fille, je reconnais sa voix. C'est une Kagustuchi de ma classe de portugais. Poussée par ma détresse, je me précipite sur elle : - Fais-le disparaître, par pitié !
Elle semble surprise, ce qui est plus que normal. Ma phobie pour la magie n'est plus un secret pour personne, du moins parmi ceux qui partagent mes cours. - Tu en es vraiment sûre ? J'avais cru comprendre que...
- Fais-le ! Mais attends que je ne puisse pas te voir.
Elle sourit, comprenant mieux cette deuxième injonction. Je retourne donc vers Eiki, tournant résolument le dos à celle qui, je m'en doute, est en train de mettre le feu à ma sculpture. Je ne sais pas si je récupèrerai un jour ma pierre, mais peu importe. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Sam 11 Juin 2016 - 18:18 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Je la vois reculer, comme apeurée chose que je ne comprends pas sur le coup... qu'ai-je dis ou fais pour qu'elle réagisse ainsi ? Elle se met alors en boule avec son sac près d'elle, je veux alors lui tendre la main mais j'aperçois une lueur particulière auprès d'elle mais... trop de question me turlupine. Qu'est-ce qui peut bien la terroriser comme ça d'un coup chez-moi ? Est-ce... mon pouvoir ? Mon pouvoir serait donc réellement... la météo ? J'ai cru le comprendre lorsqu'on me donna les différentes classes de magie... et les phénomènes autour de moi m'indique clairement que je suis un Susanoo... mais j'ai toujours du mal à y croire ou à m'y faire... mais pour moi, c'est la seule chose qui pourrait expliquer sa réaction et le temps aussi changeant. Les idées trottent et tournent dans ma tête jusqu'à ce que j'aperçois Amanda qui arrive vers moi me faire un sermon sur le fait que je devrais prendre soin de moi aussi... même si je dois délaisser des gens... ce genre de remarque m'ont déjà été faites et honnêtement, je les écoute mais... ça ne marche pas réellement. C'est comme dire à une oiseau de ne plus voler ou un poisson de ne plus nager... non... c'est exactement comme dire à quelqu'un de ne plus marcher. Je ne peux pas vivre ainsi, du moins, je ne le peux plus. Puis, je la sens saisir mes mains, je peux sentir la rage et le chagrin qui l'animent... j'entends alors cette prière qui ne pourra plus jamais quitter mon esprit malgré tous les efforts que je ferai, mais mon regard tourné vers le ciel se perd légèrement. Je relâche un murmure pour moi-même... - Je ne le maîtrise pas... du moins pas encore... que faire avec ce genre de don, hm ?Le mot inutile qu'elle lâche me laissa un instant perplexe, mais je n'en dis rien pour le coup... la pluie étant tout de même forte mais je me dis... pourquoi en avoir peur ? Ce n'est que de la pluie ici... et si je le maîtrisais, rien de mal ne se passerait ici. Je lui offre alors un nouveau regard comme, plus serein étrangement, un air fier sur le visage alors que je répond à son sourire avec le mien avant qu'elle ne retourne vers son sac, et je vois qu'elle hésite à ramasser une pierre assez particulière. Puis, à peine l'instant qui suit arriva que ladite pierre se changea en une impressionnante structure de glace. Amanda est alors paniquée, et je me rapproche d'elle pour au moins l'aider quand une nouvelle personne arriva vers laquelle elle se précipita pour lui demander de l'aide. C'est à cet instant-là que je me sentis... inutile pour dire vu que je ne pouvais rien faire pour l'aider visiblement avant qu'elle ne revienne vers moi pour ne pas voir sa camarade faire disparaître la structure visiblement. Je me rapproche donc de nouveau d'elle pour la reprendre dans mes bras comme pour la protéger dans mon étreinte. - Désolé si je suis un abruti à tes yeux, et désolé si je ne peux pas t'aider comme il faut, mais malgré le fait que je ne pense pas assez à moi... je sais au moins qu'en pensant aux autres, j'arrive à rendre des gens heureux.Je peux alors voir la camarade d'Amanda faire fondre la structure qui est apparue tandis que je continue de l'enlacer. - Je suis comme ça et je doute réussir à changer un jour. Mais Amanda, j'aime ce que je suis et... c'est pour cela que je veux te protéger et t'aider. Pas parce que j'en ai le besoin... mais plus car je le veux réellement du plus profond de mon être.Je lui caresse donc doucement le dos en fermant les yeux. - Alors, fais-moi confiance d'accord ? Ne t'inquiètes pas pour moi, et n'ai pas peur de ces dons que tout le monde détient... car je t'en protégerai.Je suis comme je suis, je ne vis que pour un objectif à accomplir telle une machine. Mais où est le mal à vivre comme une machine ? S'il y a un moyen de rendre tout le monde heureux et de tous les protéger... de mettre sa vie à défendre autrui... n'est-ce pas magnifique ? |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Sam 11 Juin 2016 - 20:49 | |
| Alors que je continue à marcher vers lui, je me retrouve soudain dans ses bras. Surprise, je finis vite par me détendre plus ou moins, et parviens à esquisser un sourire amusé. Cette étreinte serait-elle en train de devenir son moyen de m'assurer son soutien ? En tous cas, ça y ressemble. Je le laisse tenter de m'apaiser par ses mots et ses caresses. J'espère sincèrement qu'il y arrivera... Posant doucement mes mains sur son buste, je me blottis contre lui. Je me sens bien. C'est à ce moment que je perçois un mouvement à la limite de mon champ de vision. Me contorsionnant pour mieux voir, tout en m'éloignant un peu d'Eiki (je ne suis pas une souple sportive) sans pour autant rompre l'étreinte, je remarque que c'est cette fille, qui, après avoir rendu sa vraie forme à ma pierre, l'a ramassée. Voyant que je l'observe, elle me sourit et vient glisser le petit objet dans mon sac. J'ai envie de parler un peu portugais : - Mercê. 1 Un peu surprise par cette entrée en matière, elle finit par répondre, simplement : - De nada. 2 Je suis jalouse ! Tu es hispanophone de naissance, ton accent est super !
Je me contente d'un sourire. Elle s'en va, mais, passant derrière Eiki, elle me glisse : - Nao é ruim, teu namorado ! 3 Et elle s'en va, sans me laisser le temps de répondre. Mon "quoi ?" choqué résonne dans le silence et reste sans réponse. Non mais, pour qui elle se prend, celle-là ? Bon, d'accord, c'est vrai que l'étreinte peut porter à confusion, mais... Très bien. On en reparlera au prochain cours. Reportant mon attention sur celui qui, non, n'est pas mon petit ami, je lui réponds, dans l'ordre de ses paroles : - Qu'est-ce que... Tu crois ? Tu n'es pas du tout un... idiot ! La preuve... Tu sais comment... euh... rassurer, c'est bien ça ? les autres. Et je suis persuadée que... Tu peux penser aux autres ET à toi. Je le pense... vraiment. Je prends une pause, le temps de me remémorer la tirade suivante. Et je riposte donc :
- Tout le monde... Peut changer. Par exemple... Excuse-moi de toujours... Prendre ma famille... en exemple, mais ce sont les personnes... Que je connais le mieux. Dans ma famille... Seule ma mère n'a jamais changé. Quoique...
Je m'interromps et mon regard se perd dans le vague. Si, d'une certaine manière, elle a changé, elle aussi... Elle est passée de l'état de mère, douce, aimante, mais surtout vivante, à celui de souvenir. Mais je finis par secouer la tête, chassant ces pensées négatives. - Ensuite... Ma sœur. Elle a très peu changé... Mais... ça lui est arrivé. Son caractère est toujours le même... Mais on sent... Qu'elle se force... À garder le sourire... Pour que nous puissions... En faire autant. Ensuite... Moi. Avant de devoir venir... Je vivais toujours... Dans l'ombre de ma sœur... Mon arrivée m'a obligée... à... être... indépendante. Et mon père... Hum... Disons qu'il n'a pas eu de... Chance. Aujourd'hui, son... caractère... est... radicalement... opposé... à celui qu'il avait... du vivant de sa femme. Mais cette mort n'a été que le premier évènement... Je m'interrompt. La suite n'est pas sûre du tout, c'est moi qui le pense. - Je crois... Que ce qui l'a vraiment changé... C'est ma disparition. Je n'en dis pas plus. J'assimile mentalement la suite de ses mots. Et ne peux m'empêcher de formuler une question, que j'explicite ensuite : - Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi vouloir me protéger, moi, la... Solitaire, à qui personne ne fait attention ?
Sans attendre de réponse, j'enchaîne sur la suite de ses paroles : - J'ai confiance en toi. Depuis que... tu es venu... Me parler. Mais... Comment penses-tu me protéger... De quelque chose... Que tu ne... Connais pas ? Comprends pas ?
J'observe de nouveau son visage. Il a les yeux fermés... Qu'essaie-t-il de me dire par là ? "Tout va bien" ? "Fais-moi confiance" ? "Il n'y a pas de raison de s'inquiéter" ? Un peu des trois ? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c'est ce que je pense. Je me hausse jusqu'à son oreille, dans laquelle je chuchote : - Ecoute. J'ai perdu tous ceux que j'aime. Maintenant, tu es une de ces personnes. Donc, oui, je m'inquiète pour toi... Et ça ne changera pas. Jamais. Je ne veux pas que tu te mettes en danger. Avec ce professeur, tu es la seule personne... En qui j'ai vraiment confiance. Et puis... Toi, tu es un étudiant. Tu es ouvert. Tu peux me comprendre. Je te l'ai déjà dit, mais je le... Répète. Je ne veux pas te perdre.
Puis je me détends. Oui, je lui fais confiance, tout ce que je lui ai dit est vrai. Fermant les yeux, je laisse ma tête retomber sur son épaule. Un soupir m'échappe. Qu'exprime-t-il ? Aucune idée. Je vais juste peut-être enfin pouvoir être moi-même avec lui... Si j'arrive à le convaincre de prendre soin de lui en plus des autres. Soudain, j'ai une idée. Machiavélique, je sais, mais si ça marche... Je laisse planer un temps, le temps qu'il me réponde, ou qu'il se pose es questions. Peut-être même les deux. Puis je reprends : - Tu veux rendre les gens... Heureux, non ?
Là, normalement, il doit se demander où je veux en venir. Je le laisse mijoter encore quelques minutes, avant de finir par lâcher le fin mot : - Alors, pour que je sois heureuse, tu dois... Faire attention... à toi.
Mais ! Mon manque de vocabulaire a cassé mes effets ! Tant pis, je suis sûre qu'il a compris. Il est piégé. Et c'était le but. - Traductions (attention, cette fois, ce n'est pas de l'espagnol ! ^^) :
1 : Merci 2 : De rien 3 : Pas mal, ton petit ami !
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Dim 12 Juin 2016 - 0:00 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Je la garde dans mes bras, ne faisant attention à rien de ce qui m'entoure. Mes pensées divaguent et partent loin pendant un instant... je revois des images défiler de mon enfance aux côtés de mes parents, de mes anciens amis. Tout va bien, et pourtant je veux que tout aille encore mieux, je veux voir ces sourires éternellement... je veux voir les gens heureux. Mais pourquoi je veux cela au fond ? Qu'est-ce que je cherche ? J'ai toujours eu des théories et idées... peut-être pour me sentir utile, ou alors pour palier à un manque que j'éprouve de n'avoir jamais rien fait, ou est-ce une envie profonde de ne vouloir être oublié de personne... pour que tous se souviennent de moi en bien ? Je ne sais pas, et pourtant ce rôle que je me suis donné, cette fonction... elle est devenue ma raison d'être, je ne vis alors que pour ça à tel point que je me suis déjà demandé... qui suis-je réellement ? Eiki, celui qui aide tout le monde et se fiche de lui-même. Eiki, celui qui a peur d'être oublié et d'échouer. Ou même... un autre Eiki qui n'a jamais vu le jour à cause de cette envie d'aider les autres ? Je suis semblable à un enfant amoureux de la brume... j'aime m'y perdre et ne pas retrouver ma route... et je me moque de ne pas retrouver le chemin puisque c'est dans le brume que je me sens bien, dans ce lieu où je n'ai pas besoin de me baser sur ce que je vois mais ce que je ressens. J'entends alors Amanda faire un dernier échange avec sa camarade tandis que je reste dans ma brume mentale même si je les écoute. Lorsqu'elle s'adresse à moi, mon attention s'accentue... ces remarques me font du biens et m'apaisent réellement, je souris même un peu plus et j'hoche la tête pour lui confirmer qu'elle ne se trompe pas de mots et qu'elle a juste. Mais penser aux autres... et à moi ? Je ne sais pas... je n'ai presque jamais pensé à moi, et quand ça arrive... je le déteste... autant je me fiche des personnes qui pensent à eux-même, j'en suis heureux même pour certains... mais je déteste ceux qui ne pensent qu'à eux... mais lorsqu'on parle de moi... je déteste quand je pense à moi... j'ai l'impression de me mettre en avant moi avant les autres et cela m'insupporte. Une personne que j'ai soutenu m'a dit de penser plus à moi-même, je l'ai fais et... tout ce qu'elle trouva à me dire à sa mort fut de pointer la faute sur moi en disant que j'aurai dû la soutenir davantage... faisant de moi le meurtrier au fond... et alors que je repense à cela, mon étreinte se fait légèrement plus forte sans pour autant lui faire mal, le ciel étant bien couvert. Maintenant, tout le monde peut changer d'après-elle, et ce n'est pas faux mais... est-ce que je peux changer moi ? Non, est-ce que je veux sincèrement changer ? Je... l'ignore... tout accumuler juste pour moi, accumuler le malheur des autres sans se préoccuper de son propre malheur... pourquoi n'aurai-je pas le droit de faire cela ? Pourquoi est-ce si dur ? J'entends chacune des explications d'Amanda, j'hoche la tête lors des descriptions et lui offre quelques expressions affirmatives tout au long... sa vie semble être compliquée... et c'est exactement pour cela que je suis devenu ainsi. Moi qui a eu une vie facile... si simple... je veux juste débarrasser les autres des difficultés pour leur donner une chance de se battre... et ainsi, ma vie si simple devient bien plus dur. Mais je reste là, à l'écouter alors que j'entends sa question... pourquoi elle ? Pour tellement de raison... que je vais devoir lui donner dans tous les cas... Elle enchaîne alors sur d'autres réponses, celles-ci me faisant chaud au coeur lorsqu'elle dit me faire confiance et ne pas vouloir me perdre alors qu'on ne s'est rencontré il n'y a qu'une dizaine de minute... ce fut si rapide que j'ai dû mal à imaginer que je la connais depuis si peu de temps. Elle finit alors par laisser retomber sa tête sur moi, je la garde dans mes bras avant d'entrouvrir mes lèvres, mais encore une fois, elle répond plus rapidement... elle semble vouloir me dire quelque chose visiblement mais... quoi ? - Oui Amanda.. ?Elle m'offre alors une autre question qui est... plus qu'évidente pour moi à laquelle je me contente d'hocher la tête avant qu'elle ne m'oppose un piège pour que je fasse attention à moi... elle alors. Je ne peux retenir un léger rire alors que je souris grandement, soufflant un instant avant de repenser à tout ce qu'elle m'a dit pour lui répondre. - Amanda, je suis vraiment heureux que quelqu'un fasse attention à moi, mais j'ignore si je peux ou si je veux changer. Mais... je n'ai jamais su ce que je voulais d'autre en dehors de porter assistance. C'est pour cela que je suis aller vers toi justement, toi... jeune solitaire... je ne pouvais pas supporter l'idée que tu puisses être seule, que tu n'ais personne... ton regard et ce sourire que je ne pouvais jamais apercevoir vu que personne n'est à tes côtés... je ne pouvais l'accepter, c'est pour cela que je suis venu vers toi.Je laisse passer un léger instant où je vais la regarder dans les yeux, toujours souriant bien que mon sourire être plus indécis dû aux remises en question qui me taraudent. - Même si tu as des problèmes compliqués qui entraînent un danger, je ne peux justement pas me résigner à te laisser risquer cela seule. Que ce soit une chose que je ne connais ou ne comprends pas, je m'en moque tant que ma présence peut au moins t'aider à t'en protéger ou à lutter contre... mais oui, je suis aussi le genre de gars qui est prêt à abandonner son corps, ses sens, sa vie et son existence si ça peut permettre de rendre plus de gens heureux.Je me frotte donc légèrement la nuque en ayant le regard quelque peu fuyant et mon sourire à demi-effacé. - "Où est le mal à vivre comme une machine ?" C'est ce que je me suis toujours dit... puisque je ne vis que par des merci ou des sourires, et la confiance que tu me portes me fait réellement plaisir alors qu'on se connait depuis que quelques instants. Et je sais que tu ne veux pas me perdre... et tu ne me perdras pas...Je retourne donc un regard déterminé et assuré sur le sien, reportant main sur son épaule, la pluie semblant être changeante encore une fois... le ciel semble être en parti dégagée par endroit alors que les gouttes tombent toujours en trombe. - Je t'aiderais, et jamais je ne compterais disparaître... je ne peux pas te promettre de ne pas parfois être blessé, ni même te promettre de réussir à prendre parfaitement soin de moi. Mais je peux te promettre que jamais tu ne me perdras... car oui, je te promets de toujours revenir vers toi, car réussir à te faire sourire... Lui sourit grandement ...c'est une façon de prendre soin de moi.Je prends alors une légère pause, le ciel semblant se dégager de plus en plus alors que la pluie se fait maintenant à petites gouttes, la bruine étant visible à l'oeil nue tellement elle est présente. - Je n'ai jamais eu de complication dans ma vie, d'où le fait que je veuille soutenir les autres qui eux ont des difficultés. Les seules personnes que j'ai perdu ont été des gens que je n'ai pas réussi à aider... c'est en parti pour cela que je suis ainsi.Tous mes mots sont sincères, aucun d'eux n'ont été prédéterminés ou bêtement choisis... ils sont tous là pour de bonnes raisons. J'espère juste ne pas la décevoir mais pour moi... c'est ainsi que les choses sont. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Dim 12 Juin 2016 - 11:47 | |
| Il semble plongé dans ses pensées... Qui ne doivent pas être franchement agréables, vu qu'il resserre sa prise sur moi. Je veux l'aider, mais je ne trouve rien de mieux que lui demander d'une voix douce : - Qu'est-ce qu'il y a ? Je peux faire quelque chose pour t'aider ?
Mais c'est à ce moment que le temps change encore. M'accrochant par réflexe à ses vêtements, un petit cri m'échappe, alors que j'ai une réaction digne d'un petit animal : je cache ma tête dans ses bras. À la fin de mes paroles, il sourit et rit. Je suis heureuse pour lui, et tente donc de faire abstraction de cette phobie, afin de ne pas l'inquiéter inutilement... Même si je pense que c'est peine perdue. Toujours est-il que je l'observe pendant ses explications. Il parle beaucoup... Je décide, pour augmenter mes chances de le comprendre, de lire sur ses lèvres en plus de l'écouter. Généralement, ça m'aide. Au milieu de ses explications, avec un petit sourire résigné, je commente : - Tu es... fidèle à toi-même... Tu ne peux pas changer... N'est-ce pas ?
Mais quand il se compare à une "machine", je bondis... Enfin, façon de parler. Je lui fais de nouveau la morale : - Où est le mal, tu dis ? Eh bien, je... vais te répondre. Justement, le fait... est que... tu n'es pas une machine. Tu es une personne, une vraie. Un objet, comme ta "machine", ne vit pas. Toi, si. Rien que pour ça, il ne faut pas vous... Comparer. Et puis, n'oublie pas : que tu le... Veuilles ou non, tu as des désirs et des besoins. Tu ne peux pas... Les ignorer. Tu recherches le bonheur chez les autres, mais...
Le temps change encore, m'interrompant. Je serre les dents et tout mon corps se tend à l'extrême. Il faut que je résiste, s'il n'arrive pas à maîtriser son pouvoir, je ne dois pas paniquer à chaque fois qu'il se manifeste... Ou, en tous cas, ne pas le montrer. Mais dans cette position, je suis si proche de lui qu'il peut sans peine sentir la moindre tension en moi... Je tente donc de me dégager, mais, soit parce qu'il me serre trop fort, soit parce que je ne suis pas moi-même convaincue de mon désir de partir, je n'y parviens pas. Abandonnant vite, je me contente d'écouter ses paroles suivantes, sans y répondre. En fait, elles me font réfléchir. Il n'a besoin que de la reconnaissance des autres pour être heureux ? C'est si facile de lui être agréable, alors ! Mais, une fois qu'il a fini de parler, taquine, je relève : - "En partie" ? Ne le... nie pas : c'est ta... personnalité, non ? Arrête de mentir !
Pour la première fois depuis mon arrivée, non, depuis la mort de ma mère, je ris. Sincèrement. Juste parce que je suis heureuse et que je veux un peu m'amuser. En effet, je sais très bien qu'il ne me ment pas. Mais je veux le taquiner. Et je ne peux m'empêcher de remarquer : - C'est... Etrange... J'avais oublié les... sensations... procurées... Par le rire. C'est si... Je ne sais pas... Agréable ? Parfait ? Oui, c'est ça, parfait.
Je lui adresse un regard reconnaissant. Et dire qu'il me suffisait de le rencontrer et de discuter un peu avec lui pour retrouver cette joie si indispensable à n'importe qui.
- Merci. Juste merci... Pour tout.
Euh... Attendez, là, ça sonne comme un au revoir... Non, ce n'en est pas un ! Et pour bien qu'il le comprenne, je me cale un peu mieux contre lui. Je ne suis pas encore prête à le laisser partir, et je veux qu'il le sache. Sans vraiment le réaliser, je me mets à dire autre chose, en fait, je pense tout haut :
- Pourquoi j'ai déjà autant confiance en toi ? Ce n'est pas normal !
Peut-être, mais je suis quand même bien contente de l'avoir trouvé. Je remarque que quelques étudiants tentent de mettre le nez dehors, essayant d'évaluer le moment où la pluie s'arrêtera. Si j'osais, je leur dirais de ne pas sortir... Mais je n'ose pas, et n'en ai pas envie. Un garçon s'enhardit pourtant à sortir, et je l'entends faire son bravache, disant que ce n'est rien qu'une pluie de rien du tout. Je souris, un peu sadique : une pluie, même minuscule, en plein été, dans un endroit où des personnes peuvent maîtriser l'orage, ça ne lui suffit pas pour se méfier ? Je ne serais pas surprise qu'il rentre immédiatement la queue entre les pattes dès qu'Eiki ressentira une émotion négative... J'ai en effet remarqué qu'il semble que ce soit cela qui provoque les orages. Curieuse malgré moi, je ne quitte pas ce jeune homme des yeux, épiant chacune de ses réactions. Mais, malheureusement, il me remarque. Et il s'approche d'un pas assuré. Oh non, pitié, faites que je ne sois pas tombée sur un susceptible... Je ferme les yeux, comme pour me soustraire à une réaction aussi puérile que commune à la plupart des garçons. Mais cela ne parvient qu'à me faire sursauter à la parole agressive qui m'est adressée :
- Tu m'veux quoi, toi ? On t'a jamais dit de pas regarder les autres aussi fixement ? Je ne sais pas comment répondre, aidez-moi ! Comment on est sensé réagir quand on se fait agresser comme ça ? Mais, me surprenant moi-même, je réponds presque du tac au tac, me dégageant du même coup de l'étreinte dans laquelle je me trouvais encore jusqu'à présent : - Et toi, pourquoi tu t'énerves si facilement ? Je te regardais juste, pourquoi ça te gêne ? Tu as quelque chose à cacher ou tu sais que tu mens à tes amis en leur disant que tu connais cet orage ? Mais où est-ce que j'ai trouvé le courage de dire tout ça sans hésiter, moi qui ne suis pas quelqu'un d'agressif, en temps normal ? Est-ce que c'est encore dû à Eiki ? À sa simple présence ? Remarque, sans lui, ce garçon et moi ne nous serions sans doute jamais rencontrés... Mais il riposte, on dirait qu'il a du répondant :
- Pourquoi tu dis ça ? Tu crois le connaître, toi ?
- Evidemment !
C'est sorti comme ça, sans que je réfléchisse. Mais ça a eu l'air de marcher. J'entrevois une lueur de doute dans les yeux de mon adversaire. Qui se reprend vite :
- Ne sois pas aussi confiante. Personne ne connaît la nature et ses caprices.
Malicieuse, je poursuis :
- Ah non ?
- Non !
- Très bien.
Me tournant vers Eiki, je continue, la voix calme et assurée, mais le visage complétement paniqué, exprimant clairement mon besoin d'aide, soigneusement dissimulé à mon adversaire :
- Explique-lui donc, mon cher !
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Dim 12 Juin 2016 - 22:54 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Je sens bien sa peur des pouvoirs, et ici... sa peur de mon pouvoir qui semble si instable. Je sens clairement que je n'ai aucune emprise dessus... un orage arrive, puis cesse, puis revient... et je n'en sens pas avoir le contrôle dessus et c'est sans doute pour cela que je n'ai jamais remarqué que c'était cela mon pouvoir... la météo change et s'altère toujours... comment y prêter attention ou sentir avoir une emprise sur celui-ci quand on est si infime par rapport aux nuages. Mais, pour l'une des rares fois... je sentais avoir quelqu'un de présent pour me soutenir... et je pouvais sentir les nuages dans le ciel qui grondent pour ma rage et ce conflit qui est au plus profond de moi. Je ne peux donc en effet pas changer, mais la seule chose que j'arrive à me dire au fond de moi... c'est... si je ne peux pas prendre soin de moi, alors peut-être qu'Amanda, elle, saura prendre soin de moi lorsque cela sera nécessaire. Elle a beau me dire que je suis comme une personne, que j'ai moi-même des besoins à remplir... je me suis toujours senti comme une machine pour remplir à un rôle unique en soutenant autrui, mais pourtant... cela me va parfaitement de vivre ainsi. Mais... je la sens toujours avoir peur... je resserre un peu plus mon étreinte comme pour lui donner de ma force et la réconforter alors qu'elle me fait la morale... cette situation me fait sourire tellement je la trouve particulière... mais si agréable. Elle qui semble déjà tenir à moi et faire attention à moi... elle va même me taquiner et rire alors qu'auparavant... je ne la voyais que comme une silhouette triste ayant besoin d'aide. Je l'écoute comme toujours, lui sourit comme toujours, puis elle finit par me dire un mot... un mot si simple mais qui pourtant m'anime tout entier, à son entente... mes yeux s'animent d'une lueur vive, mon coeur bat davantage et je sens les rouages de mon être se mettre à tourner alors que la rouille les rongeait. Merci... ce simple mot a su insuffler un second souffle... et venant d'elle, cela me semble tellement plus touchant. Ce mot qu'Amanda m'a offert tournoyait dans ma tête... la dernière personne qui m'a remercié n'est plus... et sa disparition eut rouillée mon esprit qui resta engourdi malgré mes espoirs et mes envies d'aider autrui... et là, je peux de nouveau me sentir pleinement vivant. Tous les merci ne marchent pas ainsi... celui-ci semble sonner comme une cloche qui résonne encore et encore. Je suis alors rester immobile en regardant le ciel alors que ce mot tournait, un trou dans le nuage se formant alors, clair et net... les nuages noirs laissent pleuvoir la pluie, mais ils sont déchirés par un trou béant qui commence à prendre forme. Je tourne alors la tête vers un autre étudiant qui semble prendre de haut Amanda, je lui jette un regard noir mais je vois Amanda plus ou moins s'en sortir pour le "maîtriser", je serre alors juste les dents en la laissant faire, elle qui arrive enfin à s'ouvrir. Étonnement, les nuages ne sont pas altérés et restent "stables" malgré le trou qui semble continuer de se former... mes sentiments négatifs influant de moins en moins visiblement... puis, le glas que j'attendais sonna lorsqu'Amanda tourna un regard suppliant vers moi en me demandant de répondre à ce... bref. Je m'approche donc un peu, les sourcils froncés alors que je veille tout de même à avoir Amanda dans mon dos, je la regarde en coin en lui souriant, mon regard scintillant de vie avant de le reposer sur l'intrus qui ose agir de la sorte en face de moi... je ne suis pas violent, et je n'en use pas... et je ne compte pas en user. Mais je sais pertinemment que s'il avait été trop brusque... j'aurais été bien moins calme et bon. - Tu peux m'appeler Masurao, et pour ta gouverne... je doute que tu sois assez bien placé pour commenter les caprices que la nature peut avoir.Ma voix était cinglante et bien moins agréable qu'à l'habitude... je n'aime pas trop être comme ça, mais malheureusement là... je n'y peux rien si j'ai envie de faire fusionner le nez et le cerveau de ce mec. - Ah oui ? Et en quoi j'suis mal placé hein ? Tu l'sais p'têtre toi le rouquin ?Je me contente de lever les bras, prenant comme une position de croix alors que je continue de l'observer, aucun sourire sur mon visage en dehors d'un regard accusateur. - Ici, tout est possible... et dans mes recherches j'ai pu apprendre qu'il y a plusieurs groupes sur cette île... et il y a un groupe qui impact directement les caprices de la nature... l'incarnant directement, leur caprice se répercutant sous la forme que tu vois au dessus de ta tête.Je le vois devenir un peu plus pâle, pas très à l'aise alors qu'il tente d'articuler des mots. - Mais qu'est-ce que t'me rac-..Je ne lui laisse alors pas le temps de répondre, le trou céleste étant alors complètement formé, créant alors une zone dans laquelle la pluie a cessé et où le soleil arrive à se frayer une route, zone dans laquelle se situe moi et Amanda. - Je viens d'enfin comprendre que je suis un Susanoo... et même si j'appréhende cela... sache que je n'hésiterais pas à focaliser tous mes sentiments négatifs sur toi si tu oses encore parler de cette façon à... Marque un temps de pause .. Soliana, et à qui que ce soit d'autre.Je n'allais pas lui donner le second prénom qu'elle m'a donné à moi... elle qui s'améliore enfin en anglais et arrive à parler de plus en plus ainsi... elle qui me fait confiance à moi... Lorsqu'il semble se taire bien qu'il tire bien la tronche, la pluie tombant en trombe de son côté alors que je dresse ma main droite tatouée, un éclair blanc déchirant le ciel à ce même instant... le son du tonnerre résonnant et faisant écho en moi... je commence à comprendre... même si j'ai réussi cet exploit plus par accident qu'autre chose... cela doit être l'accumulation... puis je sens qu'à force de manipuler le ciel de la sorte, cela me fatigue. Mais le tonnerre et la pluie l'ont alors fais sursauté et presque paniqué sur le coup... mais je me contente alors de l'ignorer... me fichant de s'il part ou non sur le coup avant d'aller directement vers celle qui a si peur des pouvoirs pour de suite lui saisir sa main et lui offrir un doux regard pour qu'elle n'ait pas peur si jamais je l'ai terrifié... murmurant rien que pour elle. - Non... Merci à toi. Tu l'ignores peut-être, mais tu m'as permis de me réveiller si je puis dire... et même si ces pouvoirs te terrifient... je t'aiderais à vaincre cette peur... moi qui semble agir sur le mauvais temps, que ce soit l'orage, la brume et le tonnerre... je t'invite à regarder ce ciel que tu as créé toi.Je lui montre alors le ciel en continuant de lui tenir la main pour la soutenir, on peut y voir de nouveaux trou se former, créant un spectacle de lumière et de contraste magnifique, les gouttes de pluies devenant des étoiles puisqu'elles ne sont plus à l'abri de rayon de soleil. Ce ciel, aussi terrifiant puisse-t-il paraître... il est, par rapport à tous les autres pouvoirs, possible qu'il apparaisse et se manifeste naturellement, mais il est si rare de voir un ciel si beau... et ce ciel, je ne l'ai pas créé... c'est Amanda qui la peint à travers moi tout au long de notre échange. Je lui souris donc toujours avec tendresse, mes yeux toujours scintillant de vie... je lui montre que je n'ai aucune crainte... s'il le faut, je lui prendrai de sa peur pour qu'elle l'endosse, elle aura juste à serrer ma main, mais elle n'a pas à avoir peur de ce ciel ou de mon don... car c'est la peinture que mon coeur a voulu exprimer. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 0:10 | |
| Répondant favorablement à mon appel à l'aide, Eiki me dépasse. Je fais quelques pas en arrière pour lui laisser toute la place qu'il peut vouloir. Il devient presque violent dans ses paroles... Mais heureusement, tout ne reste que mots. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si lui-même avait eu une réaction différente. Toute ma confiance et mon bonheur, remontés à la surface grâce à lui, se seraient peut-être évanouis, et je ne me méfierais que plus des autres... Non qu'ils me fassent peur ou quoi que ce soit de ce genre, mais... Je ne sais juste pas comment réagir face à quelqu'un d'autre. Soudain, la chaleur du soleil remplace l'eau et le froid... Que s'est-il passé ? Rendez-les moi ! J'ai fini par m'y habituer, et, de toutes façons, j'ai toujours aimé l'eau, sous forme de pluie ou non. Mais quand je lève mon regard vers le ciel... Je reste bouche bée, avant de réaliser la véritable nature de cette fresque aérienne. Je ne peux retenir un hoquet de surprise et de frayeur mêlées. Je tente bien de l'étouffer, mais sans réel succès. Cependant, la pluie finit par s'accompagner d'éclairs et de tonnerre. L'orage, théâtral, se présente à nous dans toute sa splendeur. Mais je ne peux pas apprécier la beauté du spectacle. Je sais qu'Eiki, d'une manière ou d'une autre, maîtrise son don, et que toute cette mise en scène était on ne peut plus intentionnelle. Mon cœur bat à vive allure, j'ai peur qu'il n'explose, alors que je ressens cette peur familière et que je regarde celui que je croyais mon ami. Ce n'est qu'un traître ! Il sait que j'ai horreur de la magie, mais il s'en sert quand même à pleine puissance devant moi ! Je savais bien qu'il ne faut jamais accorder sa confiance à un inconnu ! Parce qu'on s'expose à ce type de trahisons, qui sont les plus douloureuses qui existent. Je vois le garçon s'éloigner, s'étant vite remis de sa frayeur passagère. Un sourire satisfait plaqué sur le visage, proclamant de manière à être parfaitement entendu et compris non seulement de moi ou d'Eiki, mais de nous deux : - Ah, parfait ! Je n'osais pas espérer ça, mais tu as été trahie par la seule personne assez bête pour s'approcher de toi... Que ça te serve de leçon !
Je hoche la tête. Il a tellement raison... Mais je sens alors qu'on prend ma main... Voyant qui le fait, je veux me dégager, mais il me tient fermement. Je n'écoute pas ses paroles, tentant de libérer ma main en me servant de celle qui est encore libre, et en criant, désespérée : - Non ! Tais-toi ! Tu ne crois pas m'avoir déjà assez fait souffrir ? Lâche-moi !
Je crie de plus en plus fort, je deviens presque hystérique. Pourquoi ne m'abandonne-t-il pas ? Généralement, c'est ça que les traîtres imposent à leurs victimes, non ? Veut-il me pousser à bout ? Ou... Ou... Peut-être... Ne m'a-t-il pas trahie ? Non, c'est impossible, il veut juste faire durer la torture ! Je rajoute, ne mesurant pas toute la portée de mes mots : - Et ne t'avise plus, tu m'entends, plus JAMAIS de m'appeler Amanda, ou de me toucher, ou même de t'approcher de moi ! Je te croyais digne de confiance !
Avec violence, j'arrive enfin à libérer ma main, et je lui tourne le dos. Mais je ne peux pas m'empêcher de regretter ces quelques instants, si précieux... Les larmes coulent encore. La souffrance ? ... Le regret. Je ne regrette pas mes paroles, ça non, s'il m'a trahie, je ne m'estime pas assez violente. Mais ces quelques instants, où je me suis vraiment sentie heureuse... Ceux-là resteront à jamais gravés en moi. Je fais encore quelques pas, assez pour me retrouver sous la pluie, puis, mon combat verbal ajouté à mon élan de colère m'ayant épuisée, je me laisse tomber au sol. Offrant mon visage à la pluie, cette dernière se met à ruisseler sur moi, se mêlant à mes larmes. Je ne ressens plus rien. Mes forces s'écoulent hors de moi comme toute cette eau, eau avec laquelle j'ai toujours vécu, je me suis toujours sentie bien auprès d'elle. Mais là, en l'instant présent, je me sens... Vide. Simplement vidée. Je ne sais plus ce que je veux, ce que je rejette. Quoi qu'il arrive à présent, je sais que je n'aurai aucune réaction.
Oui, enfin... Il commence à faire froid, sous la pluie. Mais je ne bouge pas. Pas envie. Pas la force. Je suis trempée. Frigorifiée. Je m'en moque. Je croyais pouvoir faire confiance à Eiki. Je me trompais. Je devrais être malheureuse. Je veux mourir. Par cette eau qui m'a guidée toute ma vie durant. Je ne bougerai pas, quoi qu'il arrive. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 0:56 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Alors que je me sentais enfin réellement vivre et me rapprocher de ce qu'Amanda a dit vouloir de moi... en un court instant... je sentis tout cela se briser. Qu'ai-je encore fais... ? Je la regardais de mes yeux dont lueur commença à s'estomper, je pouvais sentir le monde tourner et mon équilibre s'effondrer... je ne me suis même pas rendu compte par dessus ses cris contre-moi que je ne tenais pas sa main... cette douleur au coeur qui me prend... ce contraste entre cette haine et le remerciement que j'ai eu... je sens les rouages se bloquer de nouveau... alors que ciel redevient parfaitement noir et que la pluie retombe de plus belle... Voilà... je suis de nouveau vide... j'ai encore échoué... encore fait souffrir quelqu'un alors que je ne voulais rien de ça... encore une fois... on ne comprend pas ce que je fais... le mal que je me donne... Tout ce que j'abandonne pour les autres... ! Tout ce que je délaisse sans devoir sourciller.. !! Toutes les personnes qui se servent de moi sans que je n'ai mon mot à dire !!! Toutes ces fois où j'aurai pu me reposer mais où je devais me préoccuper des autres alors que je suis qu'un appareil défectueux !!! TOUT CE TEMPS A PASSER COMME UN MORT !!! AUCUNE RECONNAISSANCE !! AUCUN RÉCONFORT !! AUCUNE MAIN A SAISIR POUR MOI !!! JE ... !!! JE ... !!!! Mon esprit s'embrumait de plus en plus avant que je ne regarde de nouveau le tatouage sur ma main... les larmes qui semblaient monter à mes yeux disparaissant alors que ma rage s'envole... je laisse alors un nouveau sourire se dessiner sur mon visage bien que la lueur dans mon regard ne s'est pas rallumée... Au final... on a beau dire tout ce que l'on veut... je vis bien comme une machine... et puis... où est le mal à vivre comme cela ? Je suis une bien meilleure machine qu'un humain alors à quoi bon ? Aman-... Soliana doit me haïr... mais je me souviens... je lui ai tendu la main, même s'il a fallu que je sois blessé... mais maintenant... il faut que j'arrête d'agir ainsi... après-tout... - Règle n°3:
Règle n°3 : Tu ne peux pas souffrir. Les autres souffriront toujours plus.
Je me rapproche alors lentement d'elle, le ciel s'éclaircissant... encore, mais cette fois-ci, plus rien ne semble changé à partir de là, une pluie qui semble normal ici... mais plus aucune lumière ne traverse les nuages. Je regarde alors Soliana depuis son dos un court instant en regardant de nouveau mon tatouage... je la vois grelotter... être gelée alors que je peux sentir le froid planer entre nous deux. Je retire alors lentement ma veste pour la lui mettre sur le dos... m'accroupissant dans son dos à une assez bonne distance en évitant de la toucher directement. - Désolé Soliana... je ne voulais pas te faire du mal ou te faire souffrir... ce n'était pas intentionnel puisque... je n'ai aucun contrôle sur ce que je fais. Garde ce sourire triste sur son visage alors qu'il penche un peu la tête ... j'ai encore gaffé, hm ? Mais, ne t'en fais pas... je te l'ai dit au tout début... je tenterai d'être là pour toi sauf si je te gêne trop. Mais visiblement, je te gêne bien trop pour pouvoir rester.
Mon regard est vide, et malgré que mes mots sont ma pensée réelle, on ne sent plus aucune substance qui m'animerait, je semble encore plus vide que lors de la première fois que je lui ai parlé, au tout début. - Je ne suis pas parfait, et je ne peux pas l'être... mais je voulais sincèrement tout sauf ça... car à aucun moment je n'ai songé à te trahir ou autre. Je me disais juste bêtement... Rit un peu d'une façon semblant ironique ...que j'aurai pu enfin me relâcher un peu mais bon, ça fait plus de mal que de bien visiblement.Je me redresse donc lentement en commençant à m'éloigner un peu plus, main dans les poches... ma peau ayant pâlie alors que je conserve ce semblant "joie de vivre" en souriant toujours et en gardant un ton le plus chaleureux possible, je la regarde donc une nouvelle fois. - Je serais toujours là pour toi si tu as besoin d'aide, qu'importe pour quoi ou comment ou même où et quand... je ne te laisse pas tomber.Je reste alors là sans bouger en lui tournant moi-même le dos alors que mon regard se perd dans le ciel... alalah... il est si facile de briser... mais maintenant, je doute qu'on puisse parfaitement le réparer sans qu'il ne manque des morceaux en miettes. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 13:09 | |
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"> Je ne suis qu'un monstre Le froid, et soudain... Comme une barrière. Je sais que c'est encore lui. Malgré toutes les atrocités que je lui ai infligées, il est toujours là, prêt à m'aider comme si je n'avais pas été aussi cruelle. Mais pourquoi ? Pourquoi cette attitude ? Me serait-il resté fidèle ? Non, cela n'explique pas tout... Inutile de réfléchir plus longtemps, je ne trouverai rien de plus. Je n'arriverais qu'à m'enliser encore plus que je ne le suis déjà. Cependant, je dois protester :
- J'aime l'eau...
Très faible, comme objection. Et pas vraiment convaincue. Je n'ai même pas la force de me débarrasser de sa veste. Il en a plus besoin que moi, pourtant.
- J'ai été horrible... Pourquoi revenir vers moi ?
Mais il parle. Je l'ai blessé, ça se sent dans son intonation. En même temps, c'était plus que logique. Il a réussi à me faire culpabiliser, ça y est. Comment ai-je pu être à ce point insensible ? Si être très joyeuse ne me ressemble pas, je ne suis pas non plus un monstre... Normalement. Coupable, je me tourne vers lui. Il commence à s'éloigner. Oui, bien sûr, je n'ai pas été tendre. Dans une dérisoire tentative de le retenir, toujours par terre, je tends une main vers lui :
-Attends...
Et maintenant, que dire ? J'ai attiré son attention, mais je ne sais pas ce que je devrais faire ensuite. Ramenant ma main, tendue inutilement dans le vide, contre la poitrine, poing serré, je ramène mes jambes sous moi, et continue, d'une voix encore faible, sans le regarder :
- Je... Je ne sais vraiment pas... quoi penser...
Et je fonds en larmes. Trop, c'est trop ! Je me suis isolée toute seule. Les gens viennent me voir, veulent m'aider, et moi, je les rejette. Suis-je donc maudite ? Ma famille, en voulant me protéger, m'a-t-elle enlevé la moindre capacité de socialisation ? Je resserre les pans de la veste autour de moi, dans un futile espoir qu'elle me donne du courage ou de l'inspiration. Mais, évidemment, c'est peine perdue. Je ne sais toujours pas ce que je suis sensée faire. J'ai bien peur d'avoir détruit notre belle amitié naissante à tout jamais.
- Je ne suis qu'une catastrophe ambulante... Tous ceux avec qui je me lie, je les brise. Tu n'es qu'une victime innocente de plus. Pardonne-moi. Ou non, ne me pardonne pas, c'est le plus logique... Je ne mérite que... La solitude.
Je lève vers lui des yeux emplis de détresse, que les larmes n'ont toujours pas désertés. Je suis minable. Je ne suis rien d'autre qu'un fardeau et une plaie pour les autres.
- Oublie... Tout ça, toutes ces horreurs... Ce n'est pas moi. Je me dégoûte moi-même. Je ne comprends pas. Le trop-plein d'émotions ? La somme de toutes ces choses inhabituelles ? Je suis désolée, vraiment. Je ne pourrai jamais me racheter.
J'ai complètement anéanti notre si belle amitié. Alors que je pensais enfin trouver quelqu'un de digne de confiance, j'ai tout fichu en l'air. Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? J'aimerais comprendre. Relaissant tomber mes mains dans la flaque d'eau dans laquelle je réalise que je me trouve assise depuis mon effondrement, je joue un peu avec le liquide, le prenant dans mes mains en entonnoir, et étudiant les différentes manières de le faire couler, comme une enfant. Mais elle est bien sombre, la gamine. J'ai brisé cette personne que j'appréciais vraiment. Est-ce que je l'apprécie encore ? Je ne sais plus, au secours, je n'arrive plus à me cerner ! Un gémissement m'échappe. Mais j'anticipe sa réaction :
- Je ne veux pas d'aide. Je t'ai fait énormément souffrir, je le réalise maintenant. Laisse-moi affronter ça seule, en punition. Mais...
Je l'observe, suppliante, tout en poursuivant :
- Ne t'en va pas. S'il te plaît. Je ne sais pas de quoi j'ai besoin, mais reste, quelque part, pas loin. Je t'en supplie.
De ma main trempée, j'essuie mes yeux, avant de reprendre :
- Ne crois pas que tu me gênes... En fait, je ne sais plus rien. Qu'est-ce que je veux ? Qu'est-ce que je rejette ? Et surtout, qui suis-je, ou que suis-je, maintenant ? Je suis perdue !
La dernière phrase sonne comme un cri d'alarme, et je retourne à mes pleurs, prostrée dans ma flaque de glace. Quoi ? De glace ? Non ! Pas ça ! Pas maintenant ! Mon pouvoir a encore fait des siennes ! Il ne me manquait plus que ça ! Me levant brusquement, je brise la couche de glace d'un coup de talon. Au moins, j'ai les idées (un peu... un tout petit peu...) plus claires. Me forçant à me calmer, je me place bien en face de ma victime innocente, et, posant les mains sur ses épaules en plongeant mes yeux dans les siens comme pour une annonce importante, je fais mon premier vrai "discours" depuis le drame :
- Eiki. Ecoute-moi. Je t'ai blessé, c'est évident. Si tu savais comme je m'en veux ! Je ne me reconnais pas. Je n'ai pas l'habitude d'être cruelle. Me pardonneras-tu un jour ? Non, je ne le mérite même pas. Mon attitude a été inqualifiable, inhumaine. Alors, je tenais simplement à te présenter mes plus sincères excuses. Je sais bien que ça ne veut pas dire grand-chose, mais... Tu te donnes tant pour les autres... Et c'est comme ça que je te remercie... Fais ce que tu veux de moi. Je ne mérite aucun égard.
Les larmes me reprennent. Je les laisse couler, indifférente. J'ai dit ce que j'avais à dire, mon avenir est désormais entre les mains d'Eiki, dont je lâche les épaules. Il est évident qu'il va me laisser, après ça. Et il aura parfaitement raison. Je ne mérite rien de mieux. - HRP :
Voici mon tout premier post RP avec une fiche codée ! Enfin ! Qu'est-ce que tu en penses ?
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 15:02 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Je l'écoute donc, tristement alors que mon regard vide s'accroche à elle et que je me sens comme épuisé mentalement et physiquement, ayant de plus en plus de mal à tenir sur mes jambes. J'entends sa faible voix dans mon dos, et bien que j'ai du mal à me concentrer pour écouter, j'en fais tout de même l'effort avant de me retourner lorsque je l'entends me demander d'attendre. Elle semble elle-même perdue, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire après cela... elle semble avoir atténuée sa rage mais je peux sentir clairement la honte qui la ronge après avoir réagi ainsi. Après tout, les pouvoirs la terrorisent, est-ce mal si elle réagit comme ça alors qu'au fond, elle a juste pensée que je la trahissais à cause de ce qu'il se passait ? Puis, je la vois une nouvelle fois fondre en larmes... cette même sensation qui me prenait avant même que je n'aille lui parler me reprenant, ce pincement au coeur si désagréable... mais le temps ne change pas malgré la sensation qui me parcourt. Décidément, je ne peux juste pas lui en vouloir, puis... pourquoi je devrais lui en vouloir ? Elle s'en veut déjà assez, alors il est inutile que j'en rajoute... mais elle commence à se dénigrer de plus en plus... et plus elle se dénigre, plus je sers mes dents, celles-ci se mettant à grincer alors que mes yeux semblent lentement de nouveau prendre vie, mais dans une extrême lenteur. Bien sûr que ce n'était pas elle, je le sais bien... tu n'as pas besoin de me le dire... et je refuse de te laisser ainsi à sombrer de nouveau seul. Mais elle semble alors anticiper mon réaction au moment où je fais un léger pas en avant vers elle, ne demandant d'affronter cela seule... mais elle enchaîne sur une contradiction en disant vouloir que je reste tout de même. Elle ne sait clairement plus ce qu'elle veut au fond d'elle... et je ne peux pas l'ignorer... la lueur de mon regard reprenant peu à peu vie alors que je la vois se relever et briser la glace qui s'était formée sous elle. Je sens alors ses mains sur mes épaules alors que je la regarde dans les yeux sans bouger, écoutant sa complainte, écoutant ce dernier cri du coeur avant que le silence ne retombe lorsque ses mains glissent de mes épaules pour retomber le long de son corps. La déferlante de haine qu'elle m'avait offerte repasse dans ma tête, mais je sens la douleur qui la ronge... je tend alors doucement ma main vers elle, redressant sa frange humidifiée par la pluie pour lui embrasser le front, retirant ma main avant d'enrouler mes bras autour d'elle pour l'enlacer et de la serrer contre-moi, mon teint s'étant de nouveau légèrement coloré, et mon sourire sincère revenant de nouveau sur mes lèvres. - Amanda... ne te dénigres pas comme ça, on a tous des moments où l'on craque sous la pression et où l'on dit des choses qui l'on ne pense pas réellement, moi-même j'ai pu en passer. Mais honnêtement, je ne souffre pas de ça... et je ne peux pas t'en vouloir, jamais je ne t'en voudrais pour quoi que ce soit. Je sais juste une chose...Je lui caresse l'épaule à l'aide de mon pouce en continuant de l'enlacer, je lui souris toujours en la gardant auprès de moi tandis que je lui apporte ma chaleur pour ne plus qu'elle n'ai froid. - ...tu as besoin de tout sauf d'être seule. Et moi, je suis là pour toi, je le serais toujours quoi qu'il arrive, car jamais je n'irai t'en vouloir. Alors tu n'as pas besoin de mon pardon, puisque je t'ai déjà pardonné... alors ne pleure plus, ne te morfond plus, ne te brise plus... car je suis là pour sécher tes larmes, pour te relever du sol et pour réparer ton coeur.Je me décolle alors juste assez pour pouvoir regarder son visage, lui offrant mon plus beau et sincère des sourires. - Tu n'es pas un monstre. Tu n'es pas une catastrophe ambulante. Tu es Amanda, une précieuse amie à moi que je me refuse de perdre aussi bêtement.Je te connais que très peu, et nous avons discuter que depuis quelques instants à peine, mais cela ne change rien au fait qu'à mes yeux, tu es et resteras une amie précieuse... alors à partir d'aujourd'hui, qu'importe ce que tu diras, je ne t'en voudrais pas. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 16:11 | |
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"> Deux oiseaux dans la tourmente Il retrouve sa douceur. Touchée, mais aussi à bout de force, je le laisse faire, et, abandonnant toute résistance, je me relâche totalement lorsqu'il me prend de nouveau dans ses bras, confiante et, je dois l'avouer, soulagée. Tout au fond de moi, je le savais. Je savais qu'il refuserait de m'abandonner, mais c'est toujours agréable d'en avoir la confirmation. La pluie continue de tomber, mais étrangement, ça ne me fait plus rien... Ou, du moins, je veux me convaincre que ça ne me fait rien.
- Si... Je suis un monstre.
Alors même que je murmure ces mots, ils me semblent sortir de la bouche d'un enfant buté, refusant d'être contredit. Cette image m'arrache un pauvre sourire, avant que je ne commente, la tête reposant de nouveau contre lui :
- Ou... D'accord. Mais ne me dis pas que je ne ressemble pas à une enfant, là maintenant. Je ne te croirais pas.
J'observe de nouveau la pluie, que je devine derrière le visage bienveillant penché sur moi. Je bats des paupières pour me débarrasser de l'eau de pluie et de larmes mêlées et ainsi éclaircir ma vision. Doucement, je ferme les yeux. Je sens toujours un vide au creux de mon cœur, mais peu importe. Je sais maintenant que le bonheur parfait est inaccessible. Mais en l'instant présent, je m'en moque. Plus rien ne sera comme avant, désormais. Quoi qu'Eiki puisse en dire, quelque chose est à jamais brisé en moi, maintenant. Tant pis. Sans trop vraiment savoir ce qu'est ce "quelque chose", je suis prête à vivre avec. Les yeux toujours fermés, je murmure :
- Eiki...
Durant quelques minutes, je ne dis rien de plus, cherchant mes mots. Qu'est-ce que je veux lui dire, au juste ? Bonne question. Toujours sans bouger, je m'absorbe dans ma réflexion silencieuse, écoutant aussi ses éventuelles paroles, mais sans y répondre. Puis, enfin, au moment où il s'y attend certainement le moins, je trouve. Je sais soudain quel message je veux lui délivrer. Séchant mes larmes, je retire la veste dont il m'a auparavant couverte, la reposant doucement et à tâtons sur ses propres épaules, avec un commentaire :
- Tu en as plus besoin que moi.
Puis, brusquement, j'ouvre les yeux et le fixe d'un regard sans faille, contrastant avec tous ceux que j'ai pu lui offrir jusqu'à présent :
- Sache que moi aussi. Je serai aussi toujours là pour toi. Je prendrai soin de toi, puisque tu sembles avoir du mal à le faire toi-même. Je veux toujours être à tes côtés pour m'assurer que tu ne commettes pas d'imprudence. À être trop dévoué, on peut se briser. Et c'est là que j'interviendrai... Si tu me laisses faire. Je ne pense pas avoir la force nécessaire pour te forcer à quoi que ce soit. Mais si jamais tu as besoin d'une aide que tu m'autorises à t'apporter, alors, j'en serai ravie.
Avec un petit sourire, je reste un instant là, silencieuse, les yeux pétillants d'une énergie nouvelle, tandis qu'il répond. J'ai enfin trouvé ma place sur cette île, il ne me manque plus qu'une chose : son accord. Hésitant un peu, je lui rends son étreinte, passant mes bras dans son dos. Mais dès qu'ils y sont, je le sers avec force contre moi. Comme s'il pouvait s'envoler d'un moment à l'autre. Après tout, il est lié au ciel, non ?
- Eiki, mon petit oiseau.
Cette métaphore me fait sourire. Oui, je l'imagine bien ainsi. Un oiseau qui chante pour les autres, qui vole à leur secours, mais qui a besoin de quelqu'un pour le nourrir. Il est aussi un oisillon, qui apprend à voler, et, parfois, tombe. Dans ces moments, il aurait besoin de sa mère pour le rattraper. Je veux ce rôle. Mais je sais très bien que je n'arriverai à rien si je n'ai pas le soutien de son accord.
Le regard perdu dans le ciel, je poursuis mon errance poétique. La pluie... Elle alourdit les plumes, et hâte la chute des oiseaux. Mais, avec le temps, tout cela sèche, et le petit animal peut reprendre son envol, plus fort grâce à cette épreuve surmontée.
Sans vraiment que ce soit volontaire, je le sers plus fort, si c'est possible, quitte peut-être à lui faire mal. Mais, sur le moment, je m'en moque. Il est mon pilier, sans lui, tout mon monde s'écroulerait, j'en suis sûre. Il m'a assuré à plusieurs reprises que je ne le perdrai pas... Mais je sais bien que, parfois, la vie s'impose à nous sans que nous n'ayons notre mot à dire. L'espace d'un instant, l'idée de le suivre à la trace pour le restant de ses jours me traverse l'esprit. Mais je finis pas hocher la tête négativement. Non, c'est impossible. Il risquerait de se sentir harcelé. Et ça, je ne le veux pas. Attendons de voir comment les choses se présenteront par la suite. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 17:36 | |
| Règle n°2 : Toujours tendre la main, même aux risques de se blesser. Je la garde alors contre-moi, lui apportant mon soutien à l'aide de mon étreinte, de mon sourire, de mon regard. La vie m'a apporté de nombreuses choses, plus que tout ce que vous pouvez imaginer... mais ce n'est pas elle qui m'a prise ce que j'ai perdu tout au long de celle-ci jusque-là, ce sont mes choix et mes convictions qui m'ont fait perdre ce pourquoi je me battais. Mais j'ai pu apprendre qu'un rien est capable de sauver quelqu'un, alors pourquoi ce ne pas saisir cette occasion ? Parfois, quelqu'un voudra juste une main sur la sienne, une autre voudra juste des bras pour la protéger autour d'elle, une autre voudra simplement un regard pur qui la verra comme elle est et non comme elle paraît... mais parfois il est plus compliqué d'extirper quelqu'un de ses ténèbres. Lorsque le mal est profond, le vaincre est une affaire des plus dures, telle une affliction qui ronge l'esprit... elle est capable de grignoter l'esprit de celui qui l'aura vaincu jusqu'à le pousser lui-même dans l'ombre. C'est pour cela que je suis ainsi, je veux apparaître comme une lumière et non comme un humain, je veux qu'on me voit pour ce que je parais et non pour ce que je suis... je veux être cette machine semblable à une ampoule qui brillera toujours pour déchirer cette ombre dans le coeur des gens. Je veux illuminer leur route, le plus intensément possible jusqu'à ce que je grille et sois dévorer par l'obscurité, toute cette obscurité que j'aurai arraché aux autres. Les gens pensent que je détruis ce mal et les protège de celui-ci, c'est en effet vrai pour le fait que je les en protège, mais par contre je ne le détruis pas... je le prends pour moi et l'étouffe. Mais, j'évolue tout de même avec le temps... j'ai d'abord été une ampoule... puis une lampe... et un jour je deviendrai un phare, c'est ce que je me suis toujours dis. Aujourd'hui, j'ignore si je veux être un phare mais je veux toujours rester ce que je suis. Et c'est en ayant Amanda à mes côtés que je me rend compte de l'importance qu'a cette lumière que j'ai créé... Je caresse donc le dos de cette amie qui m'est si précieuse... cette douce enfant qui trouva ma lumière, et qui manqua maladroitement de l'éteindre dans le noir. Elle a raison, elle semble être une enfant perdue qui a retrouvé le début du chemin, mais il reste beaucoup de route à parcourir, et je la guiderais tout du long s'il le faut... mais je sais qu'à un moment donné, il faudra qu'elle s'habitue à emprunter cette route... et lorsqu'elle détiendra sa propre torche, elle pourra enfin pleinement avancer par elle-même, même si je resterais présent de loin pour la soutenir. Lorsqu'elle prononça mon nom, je lui offris un doux regard... attendant sa question bien que je ne voulais pas la brusquer... jusqu'à ce que je sente un textile familier se reposer sur mes épaules... ah, ma veste. Je vais donc soutenir son regard en écoutant, ces doux mots qui réchauffent mon coeur, cette demande qu'elle m'adresse me rendant comme plus léger. Je la resserre un peu plus contre-moi... son oiseau hein ? J'aime bien... elle qui est une goutte d'eau solitaire... transparente, à travers laquelle on aperçoit la douleur... chutant doucement, mais si je suis cet oiseau... je l'emmenerais dans mon plumage, toujours plus haut... - Le Petit Oiseau et la Goutte d'Eau:
Le Petit Oiseau et la Goutte d'Eau
Une fois encore, Petit Oiseau vole toujours en battant ardemment des ailes, continuant de lutter même après avoir vu son amie la Jeune Fleur faner. Il arriva dans un nouvel endroit dont les vents lui étaient inconnus, cherchant un repère vers lequel se diriger. Après des jours et des nuits, il trouva un grand arbre sur lequel se poser, et c'est à son sommet qu'il rencontra une Goutte d'Eau solitaire perlant le long d'une feuille sans lutter. "Ô Goutte d'Eau ! Pourquoi es-tu si seule et triste ?" "Ô Petit Oiseau ! C'est parce que je ne peux aller vers les autres !" "Pourquoi ne pas leur demander de venir eux-mêmes ?" "Je n'en ai pas le courage ! Et eux non plus ! Je suis destinée à perler et tomber de cette feuille, seule !" "Pourtant je suis venu vers toi, Ô Goutte d'Eau !" "Tout simplement car tu es capable de voler, Ô Petit Oiseau !" "Ô Goutte d'Eau ! Laisse-toi donc tomber sur mon plumage, et loin de là je t'emmènerais !" "Je ne peux point faire cela ! Seule Mère Nuage en a le droit ! Vous deux, savez voler, mais non revenir me chercher !" "Ô Goutte d'Eau ! Pourtant je suis là ! Et sur mon plumage, je t'emmènerai dans le ciel de Mère Nuage !" "Mais Ô Petit Oiseau ! Seras-tu capable d'aller si haut sans te briser les ailes ?" "J'en serais capable seulement et seulement si tu chantes avec moi ! Et plus loin encore que Mère Nuage nous iront !" "Alors à tes côtés je chanterais Ô Petit Oiseau ! Et le temps d'un vol, aucun de nous ne sera seul !" Et dans un grand battement d'ailes... Petit Oiseau attrapa Goutte d'Eau avant qu'elle ne tombe, voletant toujours plus haut. Tous deux, ensemble, chantent à l'unisson à mesure qu'il grimpe.
Je me mets à doucement rire en lui souriant tendrement, hochant légèrement la tête en la serrant toujours dans mes bras, la sentant elle-même se serrer contre-moi avec force. - Je serais vraiment heureux de savoir d'avoir moi-même quelqu'un sur qui compter... donc bien sûr que j'accepte ton aide mais, je ne peux pas te promettre de ne pas être compliqué à gérer.Je lui caresse doucement la joue en riant encore une fois de bon coeur, comme alléger d'un poids immense qui pesait sur mes épaules. - Merci... sincèrement, car grâce à toi je peux au moins me sentir plus léger Amanda... et je suis content de voir que j'ai réussi à te faire parler un anglais plus que correct et bien en même temps !Je lui offre alors un clin d'oeil... je suis fier d'elle quelque part, pour le chemin qu'elle a parcouru rapidement en l'espace de quelques minutes. Les autres devineraient-ils que nous nous connaissons depuis une vingtaine de minutes seulement ? Ou penseraient-ils que nous sommes des amis d'enfance ou de longue date ? Je penche pour la deuxième option... et puis, je peux enfin faire le vide dans mon esprit qui commençait à rouiller. |
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| Sujet: Re: Pourquoi s'enfermer dans son monde ? [PV : Soliana A. Trior] Lun 13 Juin 2016 - 20:03 | |
| "> Qu'est-ce que le vrai bonheur ? Il rit, tout en poursuivant ses caresses. Encore. Il est vraiment doux, lumineux, et, tout comme le soleil, sa bonne humeur est contagieuse. Il est si apaisant d'être à ses côtés... Sans plus réfléchir, je joins mon rire au sien, sans vraiment comprendre ce qui l'a fait commencer. J'aime être avec lui, et ça me suffit. Il accepte mon aide. Je dois certainement faire une tête rendant ma joie évidente à ses yeux...
Mais soudain, toute cette joie et ce rire s'arrêtent brusquement. Surprise. Stupeur. Que vient-il de faire, juste là, maintenant ? Ma joue... De surprise, je rougis doucement, laisse échapper une petite exclamation, desserre mon étreinte et déplace une main pour la placer sur la sienne. J'interromps sa caresse, ma main bloquant la sienne. Je n'ai pas l'habitude d'un tel contact. Autant toutes ses attentions précédentes pouvaient être rattachées à quelque chose de connu, autant là... Je ne sais pas quoi penser. Mais bon sang, arrête, Eiki ! Tu me fais découvrir trop de nouvelles choses d'un coup, j'ai peur que ça ne finisse par me dépasser ! Mais je ne lui dis rien, et n'arrive même pas à décider si je préfère retirer sa main de ma joue ou la laisser là. Avec un soupir résigné, je finis par le lâcher, le laissant choisir à ma place et posant simplement ma main sur son épaule.
Mais il a continué à parler. Mince, ce n'était pas le bon moment pour faire le vide dans ma tête ! Bon, alors, remémorons-nous tout... Ou du moins, essayons. J'y arrive ! Avec un sourire, les joues toujours rosies bien que j'arrive à me calmer lentement, je lui réponds, dans un souffle :
- Pas facile à gérer ? Laisse-moi en juger, d'accord ? Pour ça, rien que pour faire ça, tu veux bien me laisser seule ?
Il m'a remercié. Avec une mimique enfantine, je lui offre l'un de mes sourires les plus rares, vraiment heureux et sincère, avec un petit :
- De rien !
Puis il souligne mes progrès notables en anglais. Ah, tiens, c'est vrai, ça ! Je parle presque naturellement ! En accord avec son clin d'œil, si j'avais été totalement libre de mes mouvements, j'aurais sautillé sur place comme une gamine. À la place, j'ai une réaction différente, mais tout aussi enfantine :
- Oui !
Un cri du cœur, joyeux, spontané. Maintenant, je passe mes bras autour de son cou et me blottis contre lui, avec quelques mots on ne peut plus sincères :
- Vraiment merci, alors ! Tu es super !
Tiens, je ne savais pas que je connaissais ce mot. Quelle est la traduction en espagnol ? Il n'y en a pas ? Possible. Dans ce cas, ça signifierait que je maîtrise au moins une subtilité de la langue anglaise... Ecarquillant les yeux, je me sens joyeuse comme jamais auparavant. Oui, j'ai vraiment trouvé ma place. Et elle est aux côtés d'Eiki, et pas ailleurs.
- Dis ? Tu as quel âge ? Tu étudies dans quel domaine ? En combientième année ?
ça m'étonne de ne pas lui avoir déjà posé ces questions avant. Quand même, on est dans une université, c'est la première chose qu'on demande, normalement, non ? Je surprend le regard surpris de quelques étudiants m'ayant entendue poser des questions si basiques à quelqu'un que je semble si bien connaître. Mais tous finissent par s'éloigner avec un sourire plus ou moins grand, contaminés à leur échelle par le bonheur qui règne entre nous.
Soudain, je reprends mon sérieux. Ramenant mes mains vers moi, je m'écarte un peu :
- Attends. Je ne te connais pas vraiment, l'inverse est vrai aussi. Comment ça se fait qu'on soit déjà si proches ? Je dois t'avouer que je me suis liée trop facilement à toi, ça me fait un peu peur.
Je suis vraiment sincère. Je ne changerais notre rencontre pour rien au monde, mais... Je referme mes poings, indécise. Maintenant que je lui ai promis d'être là pour lui, je ne peux de toutes façons pas revenir en arrière. Je ferai ce que je lui ai promis, je lui dois bien ça. Mais est-ce vraiment ce que je veux ? Certes, être avec lui me fait beaucoup de bien, mais ne deviendrais-je pas comme lui, en tenant ma promesse ? Non, puisqu'il serait là pour veiller sur moi, et inversement.
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