Maëlle est une personne qu’on pourrait qualifier au premier regard de faible, enfantine, insouciante. Mais lorsqu’on apprend à la connaître elle devient rapidement une personne chaleureuse et réfléchis. La jeune femme aime rire, c’est ce qui l’éloigne le plus possible de ses sanglots et de la mort, c’est pourquoi elle gardera toujours ce petit sourire sur ses lèvres, ce sourire satisfait qui lui permet de mettre une barrière entre son nouveau monde et son ancienne vie. Elle aime la solitude mais également la compagnie, en fait pour tout expliquer Maëlle n’est pas difficile, elle prend toujours le bon côté des choses et est heureuse avec n’importe quoi ou n’importe qui.
Les deux seuls moments où Maëlle ne respire pas la joie de vivre c’est lorsqu’elle étudie dans un premier temps, là aucune interruption ou distraction serait la bienvenue. Le deuxième moment est beaucoup moins amusant, en effet lorsque ses cauchemars arrivent à s’enfuir de son corps, la jeune femme perd complètement pied pouvant devenir hystérique, dangereuse pour elle-même ou encore folle.
Plaisir :
- Lire
- S’occuper de ses plantes
- Chanter
- Courir
Peur :
- La mort
- L’ombre de ses parents
- L’eau
- Le Feu
Faiblesses :
- L'eau
- Le passé
- La Famille
- La peur de blesser
Maëlle est une personne banale, ni mannequin, ni lépreuse. C’est une fille simple, sans tatouage et signes distinctifs. La jeune femme mesurant quelques centimètre de moins que la moyenne des femmes, elle n’aime pas se grandir avec des hauts talons, ce qui lui vaut souvent quelques remarques comme quoi tout ce qui est petit est mignon. Elle présente de grands yeux bleus comme ceux des bébés éveillés cherchant à découvrir le monde qui les entourent. Sa peau est blanche comme neige, un trait de famille qu’elle tient directement de sa procréatrice. La seule chose qui peut être jolie sur cette banale personne sont ses cheveux toujours impeccables, de longueur plus élevé que le reste des autres femmes, ils descendent en cascade jusqu’au creux de ses reins. Elle aime les laisser libre ou les tresser qu’elle agrémente de petites fleurs, bien sûr fière d’eux elle ne les coupe jamais à par sa frange qu’elle soigne pour cacher son large front qu’elle n’apprécie pas réellement.
Chapitre un : Une erreur de la nature
-Chéri, je dois te parler … Une femme entra dans le bureau immaculé de son époux, les traits tirés elle serrait dans sa main un objet blanc comme si elle voulait le faire disparaitre, brisé en mille morceaux. Sa voie était si faible que le moindre bruit pouvait la couvrir facilement.
-Pas maintenant la bourse évolue énormément je dois absolument me décider sur mes actions de Thermo’ ! En baissant la tête, cette femme résigné savait que son cher et tendre ne l’écouterait pas avant un bon moment, trop occupé par ses affaires. Elle emballa l’objet blanc dans du papier d’aluminium pour le cacher entièrement et alla le jeter une larme roulant doucement sur son visage blanc et fatigué. Elle attendu dans son beau salon entièrement blanc avec ici et là quelques touches de rouge dont cette immense bouquet d’une cinquantaine roses qu’elle recevait chaque dimanche par son fleuriste préféré. Les minutes passèrent et l’ennuie arriva rapidement, pour patienter la jeune femme alluma la télé et se plongea devant une de ces séries mélangeant docteur mamour et urgence médicale. Lorsque la nuit s’installa dans le ciel, elle ne tenait plus et alla se coucher. Elle parlerait à son mari demain, ce n’était pas pour une journée en plus ou en moins.
Malheureusement lorsqu’elle se leva le lendemain matin pour aller travailler dans son nouveau bureau de l’ATCC. Lorsqu’elle alla prendre sa grande tasse de café préparé par sa cuisinière, elle trouva un petit mot. Une envie de meurtre et de pleurer montaient doucement en elle. Il était encore parti en laissant juste un petit mot. Pourquoi devait-il retourner encore au japon pour leur nouveau marché, ça faisait des mois qu’il y allait. Mais sa dernière phrase acheva la jeune femme qui tomba sur le sol et se mit à pleurer à chaude larme laissant son café se vider sur le sol blanc. « A mon retour nous fondrons enfin la famille que je t’ai promis … ». Comment allait-elle s’en sortir ? Qu’allait-elle lui dire ? Après s’être légèrement excusez à sa cuisinière qui devait laver son café renversé, elle partit en séchant ses larmes devant cette longue journée de génétique.
Les jours passèrent son travaille lui prenait tout son temps, et son mari ne rentrait pas. Chaque soir devait un calvaire, son cerveau allait bientôt exploser. Un matin l’odeur de cuisine lui retourna l’estomac et elle dut se mettre à courir pour ne pas salir une nouvelle fois le sol. Elle savait qu’à présent le temps lui était compté et que bientôt son secret serait visible, surtout pour son entourage. Le soir elle prépara ses valises, trois valises pour elle seule… Son voyage serait long et si triste. Son billet d’avion était prêt pour le lendemain après-midi. Elle était seule dans sa grande maison aux décorations si moderne et surtout si froide… Son mari devait rentrer ce soir ou le lendemain, elle espérait seulement pouvoir l’embrasser une dernière fois avant son exile.
Le lendemain elle se réveilla dans son canapé couvert de la veste de son époux. Elle se leva et l’aperçu à la cuisine un verre d’alcool à la main. Elle s’approcha doucement de lui et vu son visage transformé par la rage. Que se passait-il ? Avant même qu’elle puisse lui dire bonjour, il se leva d’un bond et la gifla en plein visage. Le choc fut si violant et inattendu que la jeune femme fut projeté sur le sol glacé.
-
Tu veux me quitter ! Maintenant que tu as ta place dans les hautes sphères de l’ATCC tu vas partir ! hurla-t-il en s’approchant de sa femme. Elle savait qu’il avait souvent eu des problèmes de violence, mais jamais il ne l’avait frappé, c’était sa meilleure amie depuis qu’ils avaient l’âge de porter des couche-culotte.
J’ai vu tes valises ! Où vas-tu ? - Je ne vais pas partir ! - Pourquoi autant de valises dans l’entrée ! Tu me mens tu me mens ! La main levé cet homme ne contrôlait plus ses mouvements, ces pensées, l’alcool s’en chargeait très bien pour lui.
- Je pars juste travailler en France, pleura-t’elle en se protégeant le visage. Son mari s’écroula devant elle et se mit à pleurer. Lorsqu’elle le regarda, elle ne vit plus son visage remplit de haine, il avait été remplacé par le visage d’un petit enfant apeuré et honteux. Elle prit sa tête contre son torse et le berça, mais les larmes ne voulaient plus se stopper. Elles étaient plus abondantes que celle d’une femme perdant son enfant, ou celle d’un fils perdant ses parents. Il était simplement ravagé par la peur, la honte de son geste et l’envie de remonter dans le temps. Lorsqu’il se calma un peu elle l’amena dans leur lit où il s’endormit sur ses jambes les yeux encore couvert de larmes. Lorsqu’il se réveilla son visage trahis son inquiétude jusqu’à ce qu’il vu sa femme à côté de lui. Les deux amants s’expliquèrent et la jeune femme prit ses valises après un dernier bisou à son mari et partit pour l’aéroport de New York.
-Cher passager, je vous remercie d’avoir pris notre compagnie US airways, nous espérons que votre vole a été agréable et que nous vous reverrons dans nos avions. Le capitaine ouvrit les portes de l’avion et tous les passagers quittèrent tranquillement l’avion. La jeune femme prit ses énormes valises et alla récupérer la voiture qu’elle avait louée. Un magnifique 4x4 blanc, complètement équipé. Mais elle s’en fichait royalement, elle posa ses affaires dans le coffre et quitta la capitale de France. Plusieurs injure quittèrent ses fines lèvres, comment pouvait-il fait des si petites routes a à peine 3 voies de circulation pour une ville aussi grande. Elle regrettait déjà son pays. La route fut longue jusqu’à la maison de ses anciens amis, quelle idée avait-il de vivre dans la banlieue de Paris au milieu des champs et de la pauvreté. Lorsqu’elle arriva enfin chez sa meilleure amie, un énorme repas l’attendait. Les discussions sur le passé étaient les plus présentes, enfin elle riait de bon cœur. Lorsque le repas fut finit et que ses hôtes lui proposèrent de regagner sa chambre, la jeune femme les arrêta et leur répéta une nouvelle fois que sa présence ne devait pas être connu.
Les jours, les semaines, puis les mois passèrent. Elle avait très peu de nouvelles de son mari, mais cela ne l’étonna pas, il devait passer tout son temps dans ses papiers financier à ouvrir de nouveau marché. Et même si il n’était pas occupé ils n’avaient jamais été très proche, leur relation n’avait jamais été aussi fusionnelle que pouvait le montré les séries télévisées. Ils ne s’étaient jamais vraiment fait de déclaration d’amour, ils s’étaient mis ensemble après de longue année d’études parce que ça paraissait logique vu leur longue histoire d’amitié et parce que cela faisait plaisir à leur famille respectives.
Alors que l’hiver c’était bien installé en France, la jeune femme était devenu grosse et fatigué, ses sautes d’humeur lui faisaient faire n’importe quoi. Le lendemain de noël elle rentrait d’une fête avec sa meilleure amie et son mari. Ils étaient si gentils avec elle et pourtant elle passait des nuits entières à pleurer. Lorsqu’elle s’avança vers la porte d’entrée son pantalon se prit dans des rosiers. Elle essaya de le retirer mais plus elle tirait et plus elle était prisonnière de cette plante. De rage elle arracha la plante et la jeta au milieu de l’herbe. En voyant son amie inquiète elle s’approcha d’elle en s’excusant pour sa plante, mais elle n’eut pas le temps de finir et s’effondra sur le sol gelé. Elle avait mal si mal, ses entrailles étaient entrain de se déchirer, ça commençait, elle serait bientôt libre enfin …
La douleur, mais surtout l’idée de rentrer chez elle la groggy, si bien qu’elle ne fit même pas attention à son amie affolé, ni aux pompiers qui l’emmena à l’hôpital. Elle trouva même merveilleux de pouvoir entrer dans Paris si rapidement, sans bouchon, tout le monde la laisser passer vers sa délivrance.
A l’hôpital divers médecins la prit en charge, mais le dernier l’amena au bloc opératoire. Avant de l’endormir il lui expliqua la situation :
-… Voilà madame, je suis désolée nous ferons tout notre possible pour vous garder toutes les deux mais comprenait bien que cela sera compliqué-Gardez moi, elle peut bien mourir ma vie ne sera que meilleur. Sur ses simples mots l’anesthésiste l’endormi sous les yeux horrifié des infirmières. Pour qui se prennaient-elles ces petites françaises. Ce bébé n’était qu’une erreur de la nature, pourquoi avait-t ’elle trompé son mari pour cet homme venu d’ailleurs, elle ne l’avait connu que quelques heures dans un bar alors que son époux l’avait encore laissé seule à New York. Un sommeil noir et sans souvenirs l’envahit.
Plusieurs heures plus tard elle se réveilla dans une petite chambre. Des infirmières s’occupèrent d’elle jusqu’à ce que le médecin qui l’avait opéré arrive.
-Nous avons pu vous sauver toutes les deux, voulez-vous voir votre fille ? -Non ! Jetez là, tuez là, mais je ne veux rien à voir à faire avec cette chose ! -Bien nous la ferons adopter. J’ai une deuxième chose à vous dire, votre utérus a été gravement touché lors de l’opération, vous ne pourrez plus jamais porter d’enfant. Le karma ? Une malédiction. La jeune femme se laissa pleurer plusieurs heures, comment allait-elle annoncer ce drame à l’homme de sa vie avec qui elle voulait des enfants… Elle repartit quelques jours plus tard à New-York, là où l’attendait une vie remplit de mari absent, déçu et sans famille.
Chapitre deux : Lorsque l’eau écrasa la terre.
-Maëlle veux-tu bien resté sage mon petit ange. Nous sommes bientôt arrivés à l’aéroport.Maëlle était devenue une jeune fille pleine d’énergie, elle adorait courir et chanter. Elle était souvent impossible à endormir le soir tant elle débordait d’énergie, mais elle était le petit miracle de ses parents. Elle était tombée dans leur famille par le plus grand des hasards. Après plusieurs fausses couches Eléanore avait abandonné l’idée à jamais d’être heureuse, d’avoir son propre rayon de soleil. Mais Alex son époux qui était tout autant brisé par la mort de ses enfants à venir que par le désespoir dans lequel sa femme sombré plus en plus chaque jour avait fait toute les démarches demandé par l’état français pour pouvoir adopté. Au bout de 5 ans, 5 années où sa femme mourrait un peu plus, leurs prières avaient été entendu et la petite Maëlle âgée de 3 mois avait débarqué dans leur famille avec ses cris pleins de vie et de bonheur.
Sa femme avait remonté la pente et avait presque su remercie dieu d’avoir laissé ses premiers enfants mourir avant d’être nées. Le bonheur retrouvé ce jeune couple reprenait goût à la vie et c’était remarié en réalisant une véritable fête contrairement à la première fois où ils avaient juste signé un papier à la marie pour le dossier d’adoption. Ils avaient bien sur prévu une lune de miel dans en Thaïlande le pays qui les faisaient le plus rêver ! Mais il était hors de questions de partir sans leur fille, ainsi leur lune de miel se transforma en voyage familiale et cadeau d’anniversaire pour leur petit ange.
La petite famille déposa les valises et s’enregistra pour son vol. Puis Eléanore partit avec sa fille faire les boutiques de l’aéroport en promettant les meilleures vacances possibles à Maëlle qui était triste de ne pas passer noël et son anniversaire avec sa famille et ses amis. Sa meilleure amie lui avait offert un magnifique petit bracelet avec une rose dessus. Lorsque l’appel pour l’embarquement raisonna dans les halls de l’aéroport, mère et fille se mit à courir pour rejoindre l’homme de leurs vies. Cette famille rayonnait de bonheur, personne ne pouvait bien imaginer la tragique naissance de cet enfant si heureux.
-Khao Lak nous voilà !chanta Eléanore en embrassant son cher et tendre.
Une fois arrivé à l’aéroport, une chaleur étouffante envie les poumons de Maëlle qui se mit à se plaindre à sa mère en tira sur son maillot. « J’ai chaud », « j’ai faim », « je suis fatiguée ! », « allons à la piscine ». Le décalage horaire et climatique était difficile à supporter pour les voyages, à l’exception d’Alex qui était trop énervé pour s’embêter avec ces histoires. Il laissa ses femmes partir dans le bus et s’occupa de récupérer les valises avant de partir à l’hôtel. Une fois arrivait dans leur chambre, même Alex n’avait plus le courage de rien et la petite famille s’endormit le sourire aux lèvres, rêvant déjà des prochains jours au paradis.
Plage, soleil, piscine, balade romantique, jeux d’enfants. Les jours s’enchainèrent, puis Noël passa. Maëlle fut une nouvelle fois gâtée, elle eut même le droit à choisir n’importe qu’elle activité que l’hôtel proposé. Bien sur son choix s’arrêta sur la plongée sous-marine pour aller observer les plantes aquatiques. Puis le 26 décembre 2004 arriva.
-Bon Anniversaire ma puce ! 9 ans, tu deviens si grande ! Maëlle ouvrit les yeux et aperçu ses parents avec une immense gâteau aux chocolats. Maëlle se redressa et attrapa un énorme morceau de gâteau qu’elle goba tout simplement sous le regard médusé de ses parents. Puis ils éclatèrent de rire avant de se faire un énorme câlin. Sa mère promit à Maëlle d’aller à la plage pour voir les petits poissons avec son appareil photo, mais uniquement l’après-midi, le matin ils voulaient aller marcher dans une ville légèrement éloigné de la plage. Après un petit déjeuné plus que copieux, ils partirent avec une seule idée trouver un endroit où Maëlle pourrait monter à cheval comme elle le faisait d’habitude chaque année en France. La matinée était agréable, il faisait si beau et chaud bien que les habitant eux étaient tout de même en pull. Maëlle n’arrêtait pas de dire qu’ils étaient fous, heureusement personne ne comprenait le français dans ce village Thaïlandais. Alors qu’ils étaient entrain d’acheter des fruits séchés une secousse traversa le sol. Maëlle apeuré se cacha dans les jambes de son père qui essaya de la rassure en lui racontant que la terre avait juste éternuée un peu trop fort.
Quelques minutes plus tard, des cris raisonnèrent derrières eux, mais ils n’arrivèrent pas à les comprendre. Mais au loin se dessina un ombre monstrueusement effrayante. Lorsqu’Alex comprit qu’une vague géante arrivait droit sur sa famille, il se mit à hurler en courant. Eléanore attrapa sa fille et la porta pour aller le plus loin possible. Ils grimpèrent dans un immeuble pour essayer de se mettre le plus haut possible, essayer de se mettre à l’abri... Mais il était déjà trop tard.
L’immeuble fut arraché de terre et fut emporter avec cette masse d’eau qui semblait vouloir avaler toute la terre. Maëlle fut rapidement séparée de ses parents. Elle les entendait hurler. « Maëlle où es-tu… accroches toi à un arbre !!! » Puis plus rien, plus un seul bruit, son corps tout entier était submergé, elle voyait de vague ombre dans cette eau plus marron que la boue elle-même. Elle aperçut ce qui semblait être une main devant elle, essayant de l’attraper pensant que sa mère venait l’aider, elle ne tira que sur le reste d’un corps humain déchiquetait par l’eau et les composés qu’elle véhiculait. Elle avait peur, mais son corps refusait de bougé et bientôt elle finirait noyée. Dans un dernier effort elle s’accrocha un arbre qui semblait voilà résister aux courants. Lorsque sa main toucha le tronc rassurant et protecteur du géant, la petite fille se sentit apaisée, soulagée, rassurée. Mais ce sentit disparu immédiatement lorsqu’elle sentit un coup sur sa tête qui amena immédiatement le néant le plus totale dans son esprit.
Bouges toi, lèves toi, hurles, fait quelque chose ! Une voix hurlait dans la tête de la petite, mais elle était incapable de réagir, elle avait si mal. Son corps semblait brisé en mille morceaux, un goût de fer était omniprésent dans sa bouche et ses oreilles sifflé de plus en plus. Maman, papa, maman, papa, maman … Plus son esprit reprenait le dessus par rapport au néant et plus son corps la faisait souffrir, le sol transformé en boue était froid tel un lit de mort. Le deuxième sens qui lui revenu fut l’ouïe. Des plaintes, des murmures, des soupirs, puis des cris, d’affreux cris qui faisait souffrir la petite. Lorsqu’elle réussit à ouvrir les yeux la seule chose qu’elle réussit à apercevoir c’est cet arbre, l’arbre qu’elle avait touché avant de sombrer, celui qui semblait si imposant et indestructible ainsi qu'un nombre incroyable de petites plantes.
Lorsqu’elle récupéra tous ses sens, la petite se mit à hurler, hurler le plus fort qu’elle pouvait.
-MAMAN, PAPA ! Venez ! Au secours… d’énorme sanglot dansèrent sur son corps frêle couvert de bleu et de blessures, son sang ruisselait sur la boue, elle se sentait repartir dans le néant. La petite se battait, elle ne voulait pas, elle avait si peur de ne plus revenir.
Plusieurs jours plus tard elle se réveilla dans un lit blanc doux comme un nuage. Elle crut avoir rêvé tout ce qui venait de se passer. Oui c’est ça un affreux rêve ! Elle devait être dans l’avion endormie sur le bras de sa mère, son père la couvrant d’un regard plein d’amour. Mais lorsque qu’elle regarda autour d’elle, ce n’était pas l’avion, ses parents étaient absents, et son corps était couvert de bandage. La petite se renferma sur elle-même, refusant de parler, elle dormait debout en attendant simplement ses parents…
Les jours passèrent, les médecins lui annoncèrent qu’elle avait été sauvée par les plantes qui se trouvé au dessus d'elle et qui avait empêché de finir écrasé par d'autres débris. Puis des agents français essaya de la faire parler pour retrouver sa famille, mais la seule chose qu’elle accepta de dire fut « Eléanore et Alex Leithian ». Après des jours de recherche ses parents fut retrouvé mort écrasés par l’immeuble où ils avaient essayé en vain de se cacher. Rapatrié en France, la petite s’enferma dans une bulle de silence. Elle fut envoyé chez ses grands-parents, l'enterrement de ses parents fut organiser. Alors que ses grands-parents maternelle essayèrent de protéger ce pauvre enfant traumatisé par l'eau, des problèmes avec sa famille paternel la plongea un peu plus dans la solitude et beaucoup la considéra comme un porte malheur.
Chapitre trois : Rééducation inachevée
-Non ! Jamais ! Ne m’approche pas avec cette chose !
Maëlle se leva et se mit à courir le plus vite possible, elle dérapa sur le paillasson et se prit la vitre en pleine face. Un peu étourdie et le nez endolorit, elle se reprit très rapidement et ouvrir cette vitre de malheur pour détaler tel un lapin dans le jardin. Elle monta dans le chêne et calma sa respiration. Au loin elle pouvait apercevoir sa grand-mère tenir une bassine dans ses bras le visage triste et inquiète. L’après-midi passa, Maëlle blottit contre le tronc de l’arbre protecteur, en hauteur cachée par de magnifiques entités vertes elle se sentait enfin apaisé, heureuse, loin de ses cauchemars. Elle savait que cela ne durerait pas, mais elle profitait de chaque seconde de bonheur.
Lorsqu’elle se décida à quitter son arbre, elle s’approcha doucement de la maison de ses grands-parents qui l’attendait à table devant une de ses émissions où des candidats doivent répondre à des questions stupide pour avoir des lots fantastiques. Lorsqu’elle entra elle embrassa sa grand-mère et son grand père, l’unique famille qui lui restait et s’assit en se régalant d’avance de son assiette. Elle l’avala d’une traite comme si elle n’avait rien mangé depuis des jours. Lorsque le gâteau arriva, la jeune femme se jeta dessus comme le reste, en remerciant sa grand-mère elle remarqua son regard fuyant. Mais c’était déjà trop tard, Maëlle essaya de se lever pour s’enfuir, mais le médicament faisait déjà effet, elle s’écroula sur elle-même une larme à l’œil, son pire cauchemar se réalisait encore.
Maëlle n’était pas endormie, juste paralysé. Elle se sentit levé du sol et amener vers la pièce des horreurs. La jeune femme essaya de se débattre, mais son corps refusait de lui obéir. Encore une fois elle n’aurait pas le choix que de souffrir en silence, et voir son corps se détruire encore un peu plus par cet affreux élément. Lorsqu’elle sentit la pierre froide sur sa peau nue, des larmes se mirent à couler sur ses joues blanches. Elle était prise au piège. Le supplice dura une éternité, l’eau se mit à couler sur ses jambes et sa grand-mère savonna le plus doucement sa petite fille brisée, mais sa respiration était de plus en plus saccadé, elle savait que Maëlle était en train de faire une crise d’angoisse et qu’elle arrêterait de respirer lorsque l’eau du bain lui arriverait à la poitrine. Cela faisait maintenant 3 ans que ce jeu était mis en place. 3 ans de souffrance à chaque fois qu’il fallait laver cet enfant traumatisé. Lorsque la crasse fut éliminer, Maëlle fut porter dans sa chambre et couché sous une immense couette de plume d’oie. Epuisé par la peur, elle s’endormit immédiatement.
Lorsqu’elle se leva le lendemain, elle entendit ses grands-parents se disputer.
-Il faut qu’elle s’habitue, nous ne pourrons pas faire ça toute sa vie. Tu imagines lorsqu’elle voudra vivre chez elle ! Et si nous mourrons ? Elle finira une femme des cavernes ?-George ce n’est qu’une enfant, nous devons la protéger !
-Ecoutes moi Brigitte, j’aime Maëlle plus que tout au monde, je n’aurais pas voulu qu’elle vive ailleurs mais certaine chose doivent changer ! J’ai accepté qu’elle prenne des cours à domicile pour pouvoir la calmer lors des averses, mais la droguer là non …
Lorsque Maëlle apparut, ils se calmèrent immédiatement, sa grand-mère alla l’embrasser et l’amena pour prendre son petit déjeuné. Son sourire était si sincère et rassurant, mais Maëlle pouvait voir au fond de ses yeux une immense tristesse et une inquiétude pour l’avenir de cette petite. Briser le cœur de ses grands-parents faisait souffrir la petite qui s’imaginé à chaque instant les perdre. Une peur qui l’habité, la rongé bien plus que celle de l’eau. Elle posa son bol et regarda sa petite famille.
-Mamie, apprend moi à me servir un lavabo demain s’il te plait. Une assiette se brisa sur le sol lorsque Brigitte se retourna vers son enfant en essayant de ne pas pleurer. Elle accepta avec joie et laissa Maëlle allait étudier dans sa chambre. C’est ainsi qu’au cours de sa 12ème année la rééducation de cet enfant brisé commença. De long mois furent nécessaire pour qu’elle accepte de mettre un doigt dans l’eau, puis une main. Durant tout ce temps le calvaire de la famille du bain drogué continuait, mais ils savaient que ça ne serait plus long. Un peu plus de cinq ans après l’accident, Maëlle réussit enfin à se laver le corps seule dans le lavabo, mais au plus grand désarroi de ses grands-parents la pluie l’empêchait toujours de sortir de chez elle. A ses 16 ans, Maëlle commença à s’habituer à marcher sous la pluie protégée sous un parapluie. Ces maigres progrès pour certains, et fabuleux pour d’autres, lui permit toutefois de continuer sa scolarité dans un lycée et non chez elle.
Sa vie était presque devenue normal et son bonheur était bien présent. Bien qu’elle ne puisse toujours pas se laver ses cheveux sans un petit somnifère, elle avait de très bon amis avec qui elle sortait, des grands-parents aimant et aucuns soucis niveau étude. Jusqu’à ce fameux jour où sa peur prit le dessus. Une dimanche ensoleillé l’incita à aller réviser dans son chêne protecteur malgré les inquiétudes de George de la voir toujours grimper plus haut. Le vent était frais et si agréable accompagné de ses rayons de soleil chaleureux. Elle finit par s’endormir sur son cahier d’histoire et laissa les heures défiler. Elle fut réveillée par une goutte d’eau sur son visage, surprise elle manqua de tomber de l’arbre tout comme son cahier. Lorsqu’elle reprit ses esprits, l’arbre était si menaçant qu’elle se dépêcha de descendre de l’arbre. Malheureusement il était trop tard… Protégée légèrement par les feuilles de l’arbre, elle vu l’averse devant elle. Elle n’arrivait plus à contrôler sa respiration et était perdue, comme allait-elle rentrer chez elle ? Elle n’avait rien pour s’abriter de cette horrible pluie. Une deuxième goutte tomba sur la joue de Maëlle qui recula contre le tronc paniquée.
Elle se roula en boule pour essayer de se protéger et ferma les yeux. Elle se revu immédiatement immergé sous l’eau marron de Thaïlande, des morceaux de cadavres flottant autour d’elle, des végétaux brisés, la trace de l’homme sur cette terre balayé. Chaque goutte qui la touchait lui faisait la sensation d’une larme de couteau s’enfonçant doucement dans sa peau. Elle ferma les yeux alors encore plus fort puis un silence de mort ce fit autour d’elle, aucune goutte ne la touchait. Lorsqu’elle ouvrit les yeux un immense tapis de lierre c’était formée au-dessus d’elle. Comment pouvait-il avoir poussé si vite ? Maëlle était épuisée, comme vidé de toute énergie et sombra dans le sommeil protégée par ses plantes.
La jeune adolescente se réveilla dans son lit. Ses grands-parents lui expliquèrent qu’ils avaient été la chercher dès qu’ils avaient vu la pluie et qu’ils l’avaient déposé dans son lit directement pour la laisser se reposer. Maëlle se renferma encore dans sa bulle de silence comme elle avait pris l’habitude de le faire lorsqu’elle était blessée et rumina ce qu’il venait de se passer. Elle se maudit de longues heures d’être si faible et se rendormit. La suite de l’histoire vous la connaissait petits lecteurs. Mäelle se réveilla une nouvelle fois mais cette fois plus dans son doux lit fait avec amour par sa grand-mère mais sur un tapis de mousse entouré de magnifique tulipe. Étrangement elle n’était pas apeuré au contraire elle était parfaitement calme entouré de toute ses plantes protectrices. Maëlle ne comprit par vraiment cette étrange lettre. Elle magicienne ? Non c’était impossible. Il lui fallut plusieurs jours et l’aide d’une gentille vieille femme qui ressemblait à sa grand-mère et qui accepta de l’héberger pour comprendre que sa magie venait de la terre et des plantes.
Depuis ce jour elle apprit aimer de plus en plus les plantes protectrices et la terre mère. Elle se lança dans des études de botanique et alla vivre à kousha.