LILY MARTINEZ - I'm so sick of that same old love

ACTE I : Enfant rejetée, enfance ratée

Lily. Gosse de riches. Née de mère française et de père anglais. Tes parents, tu ne sais même pas s'ils t'aiment. Si ça se trouve, la protection avait craqué ce jour-là. Et manque de bol, ta mère est tombée enceinte. Alors, elle t'a portée, pendant neuf mois. Ensuite, ils se sont payés une nounou, qui s'est occupée de toi. Fille ratée. Pas voulu, mal aimée. C'était comme ça que ton frère t'appelait. Puisque lui, c'était la première merveille du monde. La star sous les projecteurs, le « Mozart » de la famille. Sous prétexte que c'était lui l'héritier. Mais toi, tu savais qu'il se tuait à la tâche, pour rester le numéro « Un », auprès de tes parents.

ACTE II : Manque de vie

Du coup, toi, tu servais à rien. T'étais seulement bonne à te marier. Mais ça t'allait pas. Donc tu as voulu être mieux. Meilleure de partout. Plus belle, plus forte, pour enfin être remarqué du coin de l'œil de ceux qui se foutaient en permanence de ta gueule. Ça devait suffire, maintenant, t'en pouvait plus. Donc tu as commencé à sérieusement « bosser ». Tu as d'ailleurs une excellente mémoire photographique et tes moyennes étaient prodigieuses. Meilleur que celle de ton frère. Mais il avait la volonté du père et le respect de l'âge. Et ça te mettait dans tous tes états. Il fallait combler ce manque. Ce manque d'amour, d'affection, ce manque de vie. Ça t'avait un peu atteinte. Tu perdais parfois la raison, laissant petit à petit la folie de la solitude te consumer.

ACTE II : Santé détérioré

Alors, tout bêtement, tu t'étais mise à manger, deux fois, trois fois plus qu'avant. Mais comme tu avais toujours ce besoin maladif de surpasser ton frère, tu te forçais de ne pas grossir. Le résultat est que tu rentras dans un cercle vicieux. Et sans que tu t'en rendes compte, tu avais quelques problèmes de santé. Tu vomissais plus que tu ne mangeais. Et ni une ni deux, tu t'étais retrouvée à l'hôpital, a nourrice t'avais vu, évanouie sur le sol de ta chambre. Tu lui dis que tu ne recommencerais plus. Bien évidemment, tes parents s'en fichaient royalement. Mais, ils s'étaient demandés si cet événement pouvait nuire à leur place dans la société. Alors, du mieux qu'ils ont pu, ils ont caché l'affaire et ils jouaient le rôle des parents inquiets. Mais t'étais pas dupe et t'avais vu clair dans leur jeu. Les médias avant tout, hein ?

ACTE IV : Acceptation

Tu avais continué ta vie normalement, retrouvant une santé fragile, mais assez stable. Ta relation avec tes parents s'était un poil amélioré, tu rentrais dans leur grand jeu dans la société. Ainsi, parfois, tu apparaissais dans les médias, faisant la plus grosse menteuse possible. Tu parlais de tes parents comme s'ils étaient des dieux et tu parlais de ton frère comme si s'était la première merveille du monde. Tu commençais enfin à accepter ce rôle de seconde et tout le monde dans la famille t'en était reconnaissante. C'est pour cela que tu t'entendais mieux avec eux, en général. Mais, tu espérais tout de même qu'ils te remarquent, de temps en temps. Qu'ils parlent de toi. Un peu, mais qu'ils le fassent quand même. Mais tu savais que ça resterait un mythe. Donc tu continuas ta vie, un peu reculé de la leur. Mais, ça t'allait parfaitement : tu l'avais enfin accepté.

EPILOGUE : Arrivée

Le sable mouillé te colle à la joue et le bruit des vagues te réveillent. Mais où est-ce que tu es ? Tu n'en sais rien. Tu te lèves et constates que tu as une lettre à la main. T'y comprends rien et tu ne veux rien y comprendre aussi. Ta valise avec toi, tu décides donc d'agir, d'aller voir quelqu'un, de comprendre, d'apprendre. C'est donc avec cette résolution te tu marches d'un pas décidé vers ce qu'il te semble être la ville.