Himitsu no Kii
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 Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]

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MessageSujet: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyLun 29 Fév 2016 - 23:35




Va mourir

On est samedi, et moi mes samedis, je les passe à la plage. J’observe la mer, si belle et si tumultueuse. Je regarde les mouettes crier dans le ciel gris, et espère sincèrement que personne ne viendra me déranger. Mais il y a beaucoup de monde sur la plage, ils font un concours de cerfs volants. Je n’aime pas les cerfs volants. Cela m’agace de les voir s’affairer, de les entendre crier. J’essaye de travailler depuis maintenant deux heures, mais leurs formes se découpent dans mon ciel, et je ne sais trop quoi en penser. C’est une perte de temps. Un imprévu que je n’avais pas calculée. Ma routine est cassée. Je ne peux pas me concentrer.

Alors, j’ hausse les épaules et serre le dossier de Monsieur Coves contre ma poitrine. Je me lève et m'apprête à partir. S'asseoir entre deux rochers n’est peut être pas une bonne idée. Je suis certes protégée du vent et des intempéries, mais j’ai devant mes yeux de stupides inconnus. Ils hurlent et s’agitent comme des animaux, c’est répugnant. J’aimerai être au calme, j’aimerai pouvoir les faire tous disparaître de mon champs de vision. A défaut de pouvoir y arriver, il me faut trouver un autre endroit ou me reposer.

Je me suis levée, et ai rangée mes affaires dans une bécasse qui me quitte désormais plus. Claquant les pans de mon manteau, j’ai avancée, mes chaussures s’enfonçant dans le sable mouillé. Mon manteau est noir, un peu violet. Il est trop grand, je n’aime pas le fermer. Pour ne pas avoir froid, car je n’aime pas avoir froid, je mise sur une grande écharpe en laine rouge et un bonnet de la même matière, d’un turquoise et d’un jaune plutôt voyants. Monsieur Coves m’a donné des gants, mais je n’aime pas les gants. Je ne les porte pas. Je ne les porterais jamais. Ils ne me servent à rien, je vais les jeter dans la poubelle.

Il y a un type devant. C’est agaçant. J’espère qu’il ne va pas me parler. Je ne veux pas qu’il me regarde, je ne veux pas qu’il me remarque. Je fouille donc dans ma bécasse pour les chercher, et sais exactement ou ils sont. Je l’ai aient mis là, et ils n’ont jamais bougés. A vrai dire, ils sont encore embalés. Ce n’était qu’une question de temps avant de les trouver. Voila, maintenant, le sachet est dans ma main droite. Il ne reste plus qu’à le déposer dans le grand sac noir.


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMar 1 Mar 2016 - 0:36

- Salut Nakh. T'as eu mes ... Trucs ?
- Mmh.

Oleg Draksvaäg. Une montagne. Une vraie putain de montagne sans déconner. Il a pris 148 ans pour crime majeur. En même temps, le charmant bonhomme a tué presque quinze personnes avec pour seul arme, un stylo. Et vous savez ce qu'il a dit aux flics quand il s'est fait attraper ? Enfin, quand il s'est rendu ... il en avait marre de dormir à la belle étoile ...  "Ils ont dit que j'avais un gros cul." Vous imaginez ? Le mec vous charcute la gueule à coups de stylo et de poings simplement parce que vous lui avez fait remarquer que qu'il prends trop de place dans la file d'attente. C'était l'un  des rares "pensionnaires" à ne pas avoir rejoint de camp. En même temps, personne voulait de lui. Personnellement, je le trouvais plutôt gros nounours. Genre force de la nature tranquille. Enfin, surtout quand il avait ses doses de codéine traficoté pour calmer ses nerfs.

Et qui lui procurait ses doses à votre avis ? Et oui ... Bibi ! Sauf que Bibi il a fait le con et il a envoyé chier son contact pharmacien. En même temps cet enfoiré voulait encore augmenter ses tarots.  Bordel, je comprends pas comment l'Homme peux être aussi vénal, hin hin.
Oleg tends vers moi une main aussi large qu'une pelle avec dedans, une poignée de billets roulés finement.

- Cent cinquante couronnes. Comme prévu.

Je m'éclaircis la voix, cherchant les bons mots. C'est que je ne voulais pas perdre un si bon client ... Et ma tête au passage. Et je commence, tout en m'éloignant très légérement de lui.

-Écoutes Oleg ... Tu sais que j't'apprécies, hein ... Mais ...
- Mais quoi ? T'as mes trucs ou pas ?

Ho ho ho ! Quelle belle veine saillante que je vois sur son front ! La montagne est prête à exploser à c'que je vois. Vite, trouver une cabriole pour éviter la tempête est vitale maintenant. Oh mais j'oubliais ...

- Désolé, la pharmacie est fermé, ton gros cul n'aura plus ses précieuses doses mon p'tit chéri !
gloussais-je.

Je suis un con.

Mais un con qui sait courir. Mon rire dément transperce le bruit ambiant de la salle principal. Tous les autres pensionnaires s'écartaient de notre passage. Faut dire qu'entre moi et ma tronche de taré, et -surtout- Oleg la Montagne à mes trousses, même les plus dangereux des criminels ne voulaient pas intervenir.

-Stóri hlaupa hraðar! Go fara! Færa feitur rass ! (Cours plus vite le gros ! Allez allez ! Bouge ton gros cul !)

J'étais à peine essoufflé alors que le gros Oleg suait déjà comme un ... Comme un gros qui cours, hein ... Je sautais par dessus les tables et les bancs, quelques cartes à jouer voletaient autour de moi. Certains m'encourageaient pour que je cours plus vite, d'autre me raillaient. Mais on ne disait rien à Oleg. On était content qu'Oleg la Montagne pourchasse Nakh, dit le Massacreur. Ah ce surnom ... Je l'ai gagné dans la blanchisserie. Je n'avais jamais perdu un combat dans ce sale lieu de combats. Mais surtout, je n'avais jamais envoyé envoyé un pensionnaire à l'infirmerie. Direct la case hôpital. Et pour beaucoup, la case sac plastique, morgue.  Au moins l'enfer de la prison disparaissaient pour eux.

La blanchisserie. Le seul moyen d'acheter du respect au sein de la prison. Et la seule monnaie disponible : ton propre sang.

Je cours toujours. Slalomant entre les immenses piliers de la salle principal. J'essaye de trouver une solution où je n'ai pas besoin de devenir un champion de marathon, mais éviter les obstacles sur ma route requiert toute mon attention, et derrière j'entends le souffle court du gros Oleg. Mais c'est qu'il me rattrape l'enfoiré !

L'alarme ! Bon sang qu'un gardien sonne l'alarme ! Ces enculés sont derrière la vitre blindée  de la salle de garde et se foutent de ma trogne. Putain, je voudrais vous y voir.  Ça fais combien de temps que vous avez pas courru sur plus de quinze mètres, hein ?

- Hé ! Oleg ! Tu sais quoi ? lui lançais-je entre deux souffles. Ta sœur ! J'l'ai enculé tellement profond ! QUE J'AI TROUVE DU PÉTROLE ! HAR HAR !

J'aime le rire de mes camarades victimes de la justice. Au moins j'aurais ça avant de crever. Enjoy to the little things comme dirait l'autre.
*MOOOOOOUUUUUUUUUUIIIIIIIIINNN*
Je fais trop bien l'alarme, hein ?
Je ralentis ma course. Bon sang elle arrivait à point nommé cette alarme. Les autres prisonniers commençaient à se tourner vers les murs, les mains sur la tête. J'allais faire de même, si une gigantesque masse ne m'avait pas soudainement percuté dans le dos . Je sentis mon estomac se soulever pendant que je faisais un joli vol plané, face vers le sol. Et le sol m’accueillit en son sein comme si j'étais son fils prodigue de retour ...


______

- Hé ! Hé Nakh ! Désolé messieurs, on a pu arrêter le prisonnier 458, mais il a eu le temps de lui faire la tête au carré.

J'ai un foutu marteau-piqueur dans la tête. Et puis ça siffle. J'ai l'impression de me réveiller après une bonne cuite saupoudré d'acides. La redescente d'un tel mélange est assez dur à encaisser. J'ai mal partout. Absolument partout. Mais surtout à la tête. Et quand j'ouvris les yeux, les contours n'étaient pas nets. Je distinguais vaguement un gardien, avec son uniforme gris morne. Derrière lui, deux masses noires. Merde, les frères du Gros Oleg ? J'ai un affreux gout de rouille dans la bouche, sans doute mon sang.

-Il a l'air de se réveiller. Il est à vous messieurs.

Une porte qui claque. Hiiiii ! Putain ça vrille ! Tu sais pas fermer une porte normalement ?! Je m’intéresse finalement aux deux masses noires qui s'avancent vers moi. Deux hommes, bonne carrure, costumes noirs et lunettes noires. Ah, les Men in Black sont de retour.  J'allais leur balancer une blague à propos des aliens, mais je la trouvais trop classique. Alors autant se rabattre vers un autre genre de classique.

- Salut les filles ! C'est sympa d'être venu à ma barmitzvah. Vous savez maintenant j'suis un homme, alors pas la peine de mettre des capotes. Et puis j'ai prévu de passer par derrière alors n'ayez pas peur de finir enceintes, hein.
fis-je avec un clin d'oeil.

Pas une réaction,  pas même un haussement de sourcil. Je ne vous cache pas que j'étais déçu. Mais ils s'avançaient toujours vers moi. Je n'avais pas peur, mais je n'étais pas rassuré, je l'avoue.

- Je vois, on commence par les préliminaires alors. Tant mieux, c'est c'qu....

_____

Un goéland ?  Bon sang, ça fais combien de temps que je n'avais pas entendu un goéland ? Des siècles me semble-t-il. Je fis un rapide calcul dans ma tête. La dernière fois c'était lors de mon transfert, il y'a cinq ans. Merde ... J'ouvre les yeux. Un ciel gris. Putain, le Gros Oleg a fini par m'avoir ou quoi ? Je mis du temps avant de reconnaitre la matière sur laquelle je suis allongé. Un truc fin, granuleux ... Du sable ? J'inspire à plein poumons. L'iode et l'air frais me feraient presque tourner la tête. Mon coeur manque un battement. Est-ce un rêve ? Suis-je de retour sur mon île ? Bien vite je suis déçu. Il fait frais, certes, et il y'a de l'iode, certes, mais ce n'est pas l'Islande. Je reconnaitrais les fragrances de mon pays à plus de cent kilomètres.

Je me relève, difficilement. Je ne reconnais pas cette plage. Mais où est-ce que je suis ? Comment j'ai atterri ici ? Mais je ne panique pas. Avant mon incarcération, je me suis réveillé un nombre incalculable de fois dans des lieux improbables. Avec de très méchantes redescentes. Un jour, je me suis même réveillé sur un chalutier. En pleine tempête. Allez donc naviguer avec la gueule de bois alors que vous savez même pas où vous êtes. C'est très ... Drôle.

Je fais les vérifications de routine : poches, cheveux, anus (on sais jamais) ... Bon, dans mon cul, rien à signaler. Tant mieux. Dans mes poches, des billets. Mais aucunement des couronnes suédoises. Je ne reconnais pas la monnaie. A côté de moi, sur le sable, deux valises. Je les ouvrent. Des vêtements ... Dont la plupart ont l'air d'être à ma taille. Étrange. Je reconnais même la chemise blanche que j'avais pour mon procès. Mais c'est quoi ce bordel ... ?

-Andskotinn kúlur ... (Saintes couilles de merde ...)

Une violente et soudaine douleur au ventre me tords. Le front contre le sable et le souffle court, je fais un rapide calcul : mon dernier trip datait d'hier, ça ne pouvait être ça. Ou alors ... Ou alors j'ai une absence de presque une semaine. Très dangereux pour un mec aussi dépendant que moi. Première quête : savoir où je suis. Deuxième quête : trouver de quoi me défoncer. Je dois faire avec le manque, ce n'est pas la première fois. Ni la dernière. Je me relève tant bien que mal et je regarde autour de moi. Demander de l'aide me coûte, mais que pouvais-je faire d'autre ?

Enfin ! Enfin quelqu'un ! J'aperçois une jeune fille, au teint mât et avec un manteau qui semble trop grand pour elle. Je commence à tituber vers elle. Je devais faire peine à voir.

- Hey ! l'apostrophais-je. Mais elle m'ignorait complétement.Hvað í fjandanum ... Hey þú þarna! Geturðu sagt mér hvar ég er ? Og það sem ég gerði hér ? Damn en hvað í fjandanum ... (C'est quoi ce bordel ... Hé toi là ! Tu peux me dire où je suis ? Et ce que je fait ici ? Putain mais c'est quoi ce bordel ...) lui lançais-je, tout en clopinant vers elle.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMar 1 Mar 2016 - 1:27




Non mais attend, ya un type juste à coté de moi !

J'ai jetée les gants, la personne devant la poubelle ne m’a pas embêtée. C’était parfait. Puis il est arrivé. Ce stupide inconnu aux cheveux blond et à la barbe mal rasée. Il avait deux valises, c’était donc un nouvel arrivant. Je n’aimais pas les nouveaux arrivants. Ils étaient perdus, et ne savaient pas comment se débrouiller tous seuls. Je l’ai donc ignorée, mais il a continué à parler. Ce que sa voix pouvait être agaçante.

- Demandez à quelqu’un d’autre. J’ai d’ autres choses à faire.


Oui, moi, Osnate Rouhama, j’ai snobée ce grand monsieur. Mon regard de poisson mort et mon timbre faible et rapide à l'appui, j’ai regardée sa chemise. Je ne voulais pas lever les yeux, je ne voulais pas croiser son regard. Attendant qu’il se décide à sortir du passage, j’ai fermée ma bécasse. Je voulais rejoindre la mer, la plage et les rochers. Cette histoire me donnais envie de soupirer, ce que je n’allais pas tarder à faire, vu que l’information ne semblait pas être remontée au cerveau.

En vrai, je n’avais pas remarquée que mon ombre s’était mise à bouger toute seule. Ce qui aurait du m'inquiéter, vous en convenez. Non, je n’avais pas remarquée le doigt d’honneur qu’elle était en train de lui faire, pose provocante à l'appui. Plus tard, je remarquerai que cette dernière pouvait vraiment être malpolie et grossière, sans comprendre toutefois pourquoi elle agissait indépendamment de moi.

A vrai dire, après avoir regardée la chemise du monsieur qui ne semblait pas parler anglais, j’ai commencée à calculer et à réfléchir au dossier de Mosieur Coves. Je l’ai fait inconsciemment, parce que je commençais à m’ennuyer ferme. Rester en plein milieu du chemin pouvait durer encore longtemps. Surtout s’il était aussi con qu’il en avait l’air. Je laissais donc consciemment mon esprit divaguer. Cela arrivait rarement, car je n’aime pas divaguer.

Je ne prend d’habitude pas part à ces calculs sans valeurs. Mon cerveau n’a pas besoin que je le lui demande pour me parler statistiques. Je n’aime pas calculer. Aujourd’hui pourtant, je le faisais. J’écoutais ce qu’il avait à dire, pire que cela, je l’orientais vers de nouvelles pistes. De nouvelles idées. Il faut croire que je m’ennuyais vraiment.


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMar 1 Mar 2016 - 18:34

- Demandez à quelqu’un d’autre. J’ai d’ autres choses à faire.

De l'anglais ... Ce qui ne me renseignais aucunement sur l'endroit où je me trouvais, l'anglais étant une langue internationale. Enfin, j'avais surtout l'air de l'emmerder. Et ... Attends ... C'est moi ou son ombre viens de faire un truc louche là ? Mmh, le manque me fait avoir des hallucinations. Oui, c'est effectivement ça. Mon esprit me joues des tours et quémande ses doses. D'ailleurs, ce dernier n'arrête pas. Mon ventre se tords dans tous les sens. Et j'ai presque l'impression qu'il me hurle de trouver de quoi nous défoncer. Patience mon précieux, tu l'auras ta dose. Tu l'auras.

Dans un anglais où mon accent nordique est plus que présent, je lui réponds :

- Désolé de t'emmerder, mais il s'trouve que j'suis paumé. Complétement. Et pas de bol,je tombe sur toi. Alors si tu prends juste cinq petites minutes pour me répondre, je t'en ... Je bute sur le quelques instants sur le mot ... Serais reconnaissant.

J'essaye de sourire, mais la douleur transforme mon visage en un rictus difforme. Je dois faire plus peur à voir qu'autre chose. Et puis, le vent se lève, je me rends compte que je n'ai qu'une simple chemise sur moi. Mais la fraicheur me fait du bien et calme un peu la douleur. Après tout, je suis un islandais. Et chez nous, les nuits où il fait -25C°, on appelle ça des nuits douces. Mon regard se perds sur la jeune fille. Des choses à faire disait-elle ? Généralement, lorsqu'on viens sur une plage par ce temps, c'est pour flâner en profitant du grand air. Bordel, elle veux carrément m'envoyer chier en fait !

Mais tu sais pas à qui t'as faire ma grande, tu vas vite le comprendre.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMer 2 Mar 2016 - 17:00




J'aime pas qu'on me regarde

Pas de bol, je tombe sur toi. Ça veut dire quoi ça, il n’a pas de bol ? Que fait cette phrase dans notre conversation. Pourquoi il n’a pas de bol, ce n’est pas comme si nous parlions vaisselle. Je fronce un sourcil. Je fronce un sourcil, mais ne demande pas d’explications. Je ne veux pas d’explications. Il va m’ennuyer. Je n’aime pas m’ennuyer.

- Si vous êtes perdu, il y a une carte de l’autre coté de la route.

Il dit qu’il est paumé, paumé est un mot barbare utilisé en substitut de perdu. Barbare, comme son accent. Car il est vrai qu’il n’est pas anglais. Un peu comme moi, sauf que moi, je ne parle pas en bouffant tous mes mots. Alors je lui dit la vérité. Il y a une carte de l’autre côté de la route, s’il est perdu, il pourra se renseigner. Je ne mens pas, je n’en vois pas l'intérêt.

- Les minutes ne sont pas petites, c’est une hyperbole. Ma réponse ne dure pas cinq minutes. J’ai comptée quatre secondes. C’est largement inférieur, vous devriez revoir votre jugement.

J’ai soupirée. Je ne veux pas l’aider, je ne veux pas lui parler. C’est agaçant. De plus, je ne lui ai pas fait de signe de paix. J’aime faire des signes de paix pour dire bonjour. Ne pas en faire me perturbe. Il faut que je lui en fasse un, mais en faire un signifierait que je veux continuer à lui parler. Ce paradoxe me rend toute chose.


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMer 2 Mar 2016 - 18:28

- Si vous êtes perdu, il y a une carte de l’autre coté de la route.


J'ai l'impression de me prendre une tape derrière la tête et une remontrance, comme si j'étais un attardé mental. Bien sûr que j'aurais pû voir cette carte par moi-même, d'ailleurs, j'aperçois derrière elle la fameuse route. Il suffirait que je dépasse cette jeune fille et je saurais où j'étais. Quoi que j'en doute. Un panneau avec un point "vous êtes ici" et les galeries marchandes les plus proches ne m'aideraient pas. Même si il pourrait plus m'aider qu'elle.

- Les minutes ne sont pas petites, c’est une hyperbole. Ma réponse ne dure pas cinq minutes. J’ai comptée quatre secondes. C’est largement inférieur, vous devriez revoir votre jugement.

Bim, deuxième taquet derrière la tête. Je ne suis plus un enfant attardé, mais une belle grosse merde qui comprends rien à la vie. Son visage est pourtant inexpressif. Elle me trouble, j'ai l'habitude de pouvoir juger les gens d'un simple coup d’œil. Une micro-expression. Un plissage de nez, un petit sourire et je sais d'ores et déjà quelle quantité de substance j'aurais besoin pour les corrompre. Mais j'étais dans un tout nouvel environnement. J'étais perdu, en manque.

Et libre. Mais je ne m'en rendrais compte que plus tard.

Être troublé m’énerve. Je suis celui qui intrigue, qui gêne, qui choque. Les rôles étaient inversés, et je me sentais oppressé par une gamine. Une pointe de colère et de mépris naquit dans ma gorge (cette phrase est nulle, mais m'en fout) lorsque je lui répondis :

- Alors déjà, un panneau où y'a marqué "Vous êtes ici" et la direction du des galeries marchandes les plus proches soient d'une super utilité. Ensuite, j'sais p't'être pas c'qu'est une hyperbôôle (Mon accent rends le mot assez crade, je sais) mais j'sais c'qu'est une expression. Contrairement à toi, Mam'zelle Je-Suis-Trop-Intelligente.

Merde. Voilà que je me conduisais comme un enfant gâté à qui on ne voulait pas donner ses cadeaux avant Noël.

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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMer 2 Mar 2016 - 19:43




Tu peut arrêter de me faire chier s'il te plait ?

- Je sais ce qu’ est une expression.

Vous voulez savoir ce qui est drôle avec moi ? Je ne comprends pas le sarcasme, n’y même l’humour. Je prends tout au premier degré, et ne sais toujours pas pourquoi. Alors, quand il ouvre la bouche pour m’insulter, moi, j’y vois que du feu, et continue sur ma lancée. Je pense sincèrement que c’est l’un des prix à payer pour être ce que je suis. Ce n’est donc pas comme si je m’en formalisais, après tout, ces deux composés ne servent à rien au quotidien.


- Et oui, les panneaux sont une superbe aide. Les gens comme vous seraient perdus sans lui. Imaginez que vous voulez aller dans ces galeries marchandes.


Putain, je sais que ce n’est pas ce qu’il a demandé, mais bon sang, il faut vraiment qu’il précise ses questions. Déjà que je ne veux pas l’aider, alors si en plus il n’y met pas du sien. Cela m’agace, son accent m’agace. Je veux partir, je veux qu’il arrête de me regarder. Mais il est en plein milieu du passage. Je crois que notre conversation va s’éterniser, puisqu’il ne semble pas vouloir bouger. Je lui fait un signe de paix et soupire bruyamment.

- Bon, je vais répondre à vos premières questions. Je n’ai pas vraiment le choix de toute façon. Vous êtes sur Awashima, c’est une île. Ce que vous faites ici, c’est une bonne question. On vous a convié. Et ce n’est pas un bordel. Bordel est une insulte, ce n’est pas bien les insultes. Même quand on croit que dans une autre langue, la personne en face ne comprendra pas.

Ne me demandez pas d’ ou je comprend cette langue barbare, ne me demandez pas, car je ne répondrai pas. Je ne veux pas répondre. J’ hausse les épaules, et détourne le regard. De toute façon, maintenant qu’il a ce qu’il veut, il va me laisser partir. Je l’espère sincèrement.


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Dernière édition par Osnate Rouhama le Jeu 3 Mar 2016 - 19:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyJeu 3 Mar 2016 - 13:22

- Et oui, les panneaux sont une superbe aide. Les gens comme vous seraient perdus sans lui. Imaginez que vous voulez aller dans ces galeries marchandes.

Hein ? Ah merde, j'ai encore oublié des mots. Putain de cerveau de junkie. Je voulais dire que ce genre de panneaux n'allait pas beaucoup m'aider justement. Ça va pas aider à la compréhension mutuelle si je dis que de la merde. Enfin ça, ça change pas de d'habitude. Je n'aime pas sa façon de parler. Je l'ai déjà dis, mais j'ai vraiment le sentiment qu'elle me prends de haut. Ça m’énerve. Et plus elle parle, plus j'ai envie de lui briser son petit nez à coups de boule.


Elle me fait un signe bizarre de la main. C'était quoi ça ? Un bras d'honneur spécifique à cet endroit ? Dis donc gamine, tu veux que je te le brise ? J'ai du mal à garder patience. Mais elle n'as vraiment pas l'air normal. Ne serais-ce que ses yeux. On dirait un animal mort. Un poisson d'ailleurs. Ils ont tous l'air aussi heureux de vivre ici ? Il était temps que j'arrive pour enjailler tout ça dis donc.

- Bon, je vais répondre à vos premières questions. Je n’ai pas vraiment le choix de toute façon. Vous êtes sur Awashima, c’est une île. Ce que vous faites ici, c’est une bonne question. On vous a convié. Et ce n’est pas un bordel. Bordel est une insulte, ce n’est pas bien les insultes. Même quand on croit que dans une autre langue, la personne en face ne comprendra pas.

Awashima ... Jamais entendu parler. En même temps, je dois avouer que je ne suis pas une flèche en géographie. Le nom a l'air asiatique par contre. Peut-être japonais ? Merde, je me retrouve sur une île de façon bizarre avec des asiat' ... Je vais être disséqué au nom de la science ? Et voilà que je me retrouve à être aussi étriqué d'esprit et racistes que mes anciens collaborateurs. Bordel. Je dois me reprendre en main. Je vais devoir me réadapter. Ou bien faire en sorte que cet endroit s'adapte à moi. On verra bien. Si j'y reste.

- J'ai pas d'mandé à être convié ici. Comment on s'casse d'ici ? Y'a un port ? Et ...

Attends, elle a bien dit qu'elle comprenais ma langue non ? Pourquoi j'me casse le cul à parler anglais alors ?

- Fyrst, ég er grænt. Ég red þá. Hver er ég ? (D'abord, je suis vert. Ensuite, je suis rouge. Qui suis-je ?)

D'accord. C'est ABSOLUMENT PAS ce que je voulais dire. Le manque me fait dire n'importe quoi. Et ça me tords de plus en plus en le bide. Ça commence à devenir insupportable.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyJeu 3 Mar 2016 - 19:24




Il est encore là le type à coté de la poubelle tu sait ?

Ses premières questions, et bien. On ne peux pas casser cet endroit. C’est une île. Mais pourquoi je tombe que sur des abrutis finis. Cela m’agace. Je sais que l’anglais peut être compliqué pour certaines personnes, mais faut vraiment qu’il fasse des efforts. Il a clairement pas inventé la poudre à canon cela là. Je soupire. Attendant patiemment qu’il termine de parler dans ce qui lui sert de langue natale.

Je suis vert, puis rouge. Sa phrase, je ne la comprends pas. Il me faut dix bonnes secondes de concentration pour superposer ses mots à ce que l’on m’a appris. Je crois que c’est une maladie. Mais, que cherche t’ il à me dire. Il est malade ? Vert, c’est la couleur qu’on prend quand on a froid, enfin, c’est ce que disent les livres, car en vérité, on est plutôt blanc. Et rouge, rouge, c’est la fièvre. Quand à sa seconde phrase, qui suis je, et bien, je n’ai pas de réponse. Je n’en sais rien. Il ne m’a pas dit son prénom. Je lui sors donc ma conclusion, puis lui dis qu’il raconte vraiment n’importe quoi. Ça donne donc quelque chose de ce genre là.

- Vous êtes malade, et je ne connais pas votre prénom. Vous avez beau être un abruti, il faut faire l’effort d’articuler.

J’ai envie de partir. J’ai envie de m’enfuir. Pourquoi il ne s’écarte pas. Pourquoi il prend autant de place. Je commence à me sentir mal, son regard est insistant. Je n’aime pas qu’on me regarde en insistant. Pourtant, il ne fait que ça. Pourquoi il ne fait que ça. Il est agaçant. J’ai envie de courir.

- Vous pouvez vous écarter du chemin ? Vous m'empêchez de passer.



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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyDim 6 Mar 2016 - 14:45

Encore un taquet derrière la tête. Est-ce ma faute si mon accent nordique me fait mâcher mes mots ? Je ne pense pas. Je préférerais largement ne parler qu'islandais, c'est bien plus aisé pour moi. Et puis même dans ma langue natale, je mâche mes mots. Je comprends pas l'intérêt d'articuler parfaitement, comme un aristocrate. Tant qu'on me comprends, c'est l'essentiel.
Je sais que je suis un idiot. C'est même une chose dont je me vante en fait. Mais là, je le prends mal. Parce que ce n'est pas une blague, ni une insulte. Elle le pense vraiment.  Elle ne m'intrigue plus, elle m’énerve. Véritablement. J'ai envie de tordre son cou tout fin. De lui faire prendre un angle totalement improbable.

En tant normal, je l'aurais déjà fait. Mais je ne sais toujours pas où je suis, je ne sais pas comment ça fonctionne ici. Où puis-je me cacher, qui peux me cacher, me fournir ? Je ne sais pas. Je dois en savoir plus sur cette endroit avant de le laisser entrevoir mon vrai visage. J'inspire un bon coup, histoire de ne pas péter une durite en lui répondant.

- Je ne donne jamais mon prénom en premier. Surtout quand on viens d'me traiter de débile. Généralement, je casse les rotules de celui qui m'as fait ce genre d'affront. Et je ...

Je ne finis pas ma phrase, mon cerveau de junkie viens d'analyser une chose. En arrière-plan, du coin de l'oeil, j'aperçois quelqu'un près de la poubelle. Je ne sais pas ce qu'il fait, mais ça m'insupporte. Encore plus que cette petite impertinente. J'ai beau savoir qu'il ne fait rien de mal, qu'il ne fait qu'exister et que son existence sera moins qu'un grain de sable dans le fil de ma vie.
Mais il m'emmerde à simplement exister. A un tel point que je ne peux laisser passer ça.

Et puis il fallait bien que je me défoule sur quelqu'un. Entre cette gamine insolente, qui me demande d'ailleurs de dégager le passage et cette foutue île dont je ne savais rien à part le nom ... Il faut que je frappe quelqu'un. Et vite.

- Hep toi là-bas ! Le clochard ! lançais-je en tournant la tête vers l'Homme de la Poubelle, Y'a rien pour toi là-dedans ! Alors casse-toi ou j'f'rais en sorte que ta bouche embrasse ton cul à grands coups d'mandales !


L'homme me regarde bizarrement, ne comprenant pas pourquoi je l'invective ainsi. Mais mon visage rouge de colère et ma stature lui conseillent de s'excuser platement et de retourner planter des patates en Oregon. Pourquoi en Oregon ? Ne me demandez pas, je n'en sais rien.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyDim 6 Mar 2016 - 19:25




Il est partit, le monsieur à coté de la poubelle

- Je n’aime pas la condescendance, mes paroles ne peuvent donc pas être méchantes. Vous n’êtes pas débile, juste inférieur. Un imbécile, un idiot, mais un idiot qui ne le fait pas exprès. C’est une constatation, pas une insulte. Je ne fais qu’ énoncer un fait.

Vous savez quoi, ya un truc que j’aime vraiment chez moi. C’est cette capacité à s’enfoncer encore plus, sans comprendre quand il faut arrêter. Je ne comprends pas les émotions, je ne comprends pas que mes paroles puisse être vexantes. Je ne dis que la vérité, mais la vérité n’est pas toujours bonne à entendre. Je ne voulais pas l’insulter, alors, je me rattrape et tente de m’excuser. Le truc, c’est que mes excuses ne valent pas grand chose. Elles sont même insultantes. Parfois c’est drôle, parfois c’est tragique. Dans ce cas présent, ça dépend vraiment du point du vue.

Il m’a libéré le passage, mais je ne peux pas rester sur ce malentendu. Je déteste les gens méchants, pourquoi agirai je comme eux. Dans mon esprit, cela n’a aucun sens. Je me tourne donc vers lui, répondant à sa dernière phrase par la même occasion.

- Casser les rotules de quelqu’un doit être douloureux. Bien que la douleur ne me pose pas de problème, vous ne pouvez pas me les casser. Je ne veux pas qu’on me casse les rotules. Je ne pourrais pas marcher si on me casse les rotules. J’ai besoin de marcher.

Puis je l’ai vu se tourner vers la personne qui foulait la poubelle. Comment une bouche peut t’ elle embrasser des fesses seulement avec des … des quoi ? Mandales, c’est quoi une mandale. C’est quoi un clochard. Même si j’en ai l’occasion, je n’ai plus envie de fuir. Je suis curieuse. Je n’aime pas être curieuse. Alors, je vais lui poser les questions, et une fois qu’il m’aura répondu, je partirai. Je m’enfuirai.

- Qu’es qu’une mandale ? Qu’es qu’un clochard ?


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyJeu 10 Mar 2016 - 17:49

Alors que le clochard partait en grommelant que jamais on ne lui avais parlé ainsi depuis qu'il avait fait le choix de vivre sans argent, je me prenais un autre taquet derrière la tête. Cette fille a le don de me gonfler. J'ai beau comprendre chaque mot qu'elle utilise, ses combinaisons me mettaient mal à l'aise. Que pouvait-on répondre à ces analyses si terre à terre ? Et j'avais beau répliquer à grands coups de Nakh's Punchlines, elle ne semblait pas comprendre. Magnifique.

Bon dieu que je n'aime pas les gens intelligents. Parce qu'il me semble que c'est une tête. Et une sacrée. A la limite le style autiste sociopathe, qui n'arrive jamais à lever les yeux vers les autres humains, car ces derniers sont trop idiots pour savoir la dernière décimale de Pi. Elle va te servir à quoi ta putain de décimale quand j'aurais fini de t'arracher les intestins pour te pendre avec, hein ?

J'aime pas les gens intelligents. Parce que j'ai pitié d'eux. Ils se prennent la tête pour des broutilles. Ils voient et comprennent le monde qui les entourent. Et ils se rendent compte que cette réalité est nulle à chier. Alors ils se tournent vers les étoiles, vers de prétendues dimensions différentes, vers le paranormal. Et quand ils se rendent compte qu'il n'y a rien d'autre que la triste réalité, ils s'abandonnent, baissent les bras, et se plaignent de l'idiotie de la masse. Bordel. Je dois avoir le QI d'une coquille Saint-Jacques décédé depuis 6 mois, mais j'en suis arrivé aux même conclusions qu'eux il y'a très longtemps. Et bien que je me cherche une autre réalité a grands coups de substances et d'alcool, je ne baisse pas les bras.


Alors quand je vois cette jeune fille aux yeux morts me balancer ses "constatations", je ne sais pas si j'ai pitié, mais je me dis qu'elle ne doit pas avoir beaucoup d'amis, si ce n'est aucun. Et j'en suis triste pour elle.
"J'ai besoin de marcher". Ca me fais sourire. La vie est bien dure envers les envies et les besoins. Si je décide de te briser les jambes, ce n'est pas ta simple volonté qui va m'en empêcher, bien au contraire. C'est ce que j'allais lui répondre quand, en me regardant toujours de ses yeux morts, elle me posa ces questions :

- Qu’es qu’une mandale ? Qu’es qu’un clochard ?

C'était tellement ... Incongrue, que cela me prit de court. Et après quelques secondes d'étonnement, je partis d'un bon rire, franc et sonore. J'essuie une petite larme qui avait perlé au coin de l'oeil.

- Alors comme ça, la litli snillingur (petite génie) ne sais pas des choses aussi simple ? Har har !

Je calme mon hilarité en soufflant, mais je garde un petit sourire, quoique je suis très sérieux à ce moment là.

- Faisons un échange de bon procédé. Une réponse, une question ... Alors une mandale, c'est un coup de poing en langage vulgaire. Comme gnon, Chtar, pain, taquet et j'en passe ... J'ai répondu a une de tes questions, alors dis moi ce qu'est Awashima. Et fais pas ta chiante. Je sais ce qu'est une île, dis-moi pourquoi j'suis là.

Oui, il y'avait deux questions en une. Mais elle tournait autour du même sujet alors ... Merde, hein.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyVen 11 Mar 2016 - 1:02




Ta le droit d'être choqué

Il a rigolé. Cela m’a fait sursauter. Son rire était étrange, un peu comme sa voix. Rauque. Brute. Je n’ai pas compris. Je n’ai pas compris, et cela m’a perturbée. Je n’aime pas être perturbée. Je dois le faire cesser. Mais alors que je vais ouvrir la bouche, il me devance, et prend la parole. Je n’aime pas non plus qu’on me devance.

- Alors comme ça, la litli snillingur ne sais pas des choses aussi simple ? Har har !


J’ai grincé des dents. Bruyamment. Il l’a remarqué. Il a remarqué mon agacement. Il a eu l’air de rigoler. Je n’ai pas spécialement eu besoin de réfléchir pour comprendre qu’il se moquait de moi. Je déteste être agacée. Il me fallais mes légos, maintenant. J’ai piochée dans la poche de mon manteau et en ai ressortit deux, deux que j’ai fais tinter près de mon oreille. Je ne veux pas exploser. Je ne veux plus laisser mes émotions me contrôler.

- Faisons un échange de bon procédé. Une réponse, une question ... Alors une mandale, c'est un coup de poing en langage vulgaire. Comme gnon, Chtar, pain, taquet et j'en passe ... J'ai répondu a une de tes questions, alors dis moi ce qu'est Awashima. Et fais pas ta chiante. Je sais ce qu'est une île, dis-moi pourquoi j'suis là.

C’était un échange équitable. Pourquoi pas. De plus, je m’étais un peu calmée. Mon coeur avait cessé de tambouriner. Je pouvais le faire. Quand bien même il était agaçant, quand bien même il m’avais énervée, je pouvais l’aider. J’avais beaucoup de choses à apprendre, et il semblait bien disposé à m’aider. Les gens que je connaissais ne voulaient pas perdre ce temps, ils étaient trop occupés avec leurs études. Oh, cela ne me dérangeais pas, je pouvais concevoir leur stupidité. Je pouvais comprendre qu’il leurs fallait des heures entières pour apprendre sept lignes soit disant compliquées. Alors, j’ai rangée mes légos, et ai commencée à parler.

- Vous êtes là parce que vous avez un pouvoir. Cette île est censée vous protéger de ceux qui voudraient l’utiliser.  


A moi maintenant. J’allais lui demander la réponse à une question qui me perturbais depuis déjà un certain moment. Depuis hier pour tout vous dire. Ce mot avait été employé par un élève de ma classe, et je n’avais pas pu trouver de définition dans le dictionnaire.

- c’est quoi exactement une brouette thaïlandaise ?


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyVen 11 Mar 2016 - 4:28

La ... Magie ? Elle se fiche encore de moi ou quoi ? A force de vendre de la drogue a des gosses, je sais reconnaitre ceux qui en prennent pour paraitre plus cool, (les idiots ...), ceux qui s'ennuient et qui veulent mettre un peu de piquant dans leurs vies. Et ceux les plus nombreux et les pires : ceux qui veulent échapper à une réalité triste et morbide.

Ils sont comme les vieux piliers de comptoirs, toujours à se morfondre sur leurs mornes et ennuyante vie. Une femme sans intérêt ou absente. Des enfants ingrats ou bien absents aussi. Une famille qui ne veux pas les écouter ou ... Absente. Et tous comme les patrons de bar, je n'aime pas ces personnes. Mais ce sont mes meilleurs clients. Alors je les écoute un peu, fait semblant de compatir, prodigue quelques conseils, et je rajoute un peu plus "gratuit". Qui ne l'est pas, évidemment, j'avais déjà prévu le léger surplus. Ah que ça peux être con un être humain.

La magie ... Et puis quoi encore. Des dragons ? Des centaures ? Des Géants de Glace ? Sans déconner, j'ai débarqué à Poudlard sans prendre la voie 9 3/4. Faut arrêter les Chocogrenouilles là.

-Très bien Hermione Granger. La magie si tu le dis, gloussais-je.

Bien évidemment, je n'arrive pas à cacher mon scepticisme. En fait, j'essaye même pas de le cacher.

J'allais lui envoyer une autre vanne à propos de la magie, lorsque sa question tomba.

- c’est quoi exactement une brouette thaïlandaise ?

Je crois que j'ai mon processeur qui bug grave. Hermione Granger aux yeux de poisson mort qui demande ce qu'est la brouette thaïlandaise, c'est ... Je n'arrive pas à l'expliquer tellement je suis ébahi. Quelle était la probabilité pour que ce genre de questions arrive dans cette conversation, déjà foutrement ahuri. Y'a une couille dans la Matrice sans déconner.

Mais j'avais proposé cette échange équitable. Elle avait l'air jeune, alors j'essayerais de protéger sa sensibilité. Bien que ça me semblait inutile vu qu'a part de l'agacement, elle semblait ne rien ressentir.

- Et ben ... Comment dire ...
Je me gratte la barbe, en réfléchissant. Tu vois comment on fais les bébés ? Ben c'est comme pour les pâtes au gratin. Mais en pas pareil du tout. Mmmh ... Je lève mes deux mains, puis je secoue la gauche. Imaginons que ça c'est l'homme. Je secoue la main droite. Et ça c'est la femme. Et ben la femme se met sur les mains et l'homme lui tiens les chevilles pour qu'elle reste en équilibre et après ... J'ai mit ma main droite vers le bas, et je frappe la base de mes paumes l'une contre l'autre.

Je me rends compte que ce n'est pas vraiment clair. Et surtout que je suis gêné. Moi, Nakh, gêné par une question aussi simple sur sexe ? Merde. Avant de finir en taule, je me faisait des rails de cocaïne sur le cul de prostitués. Alors que j'avais une femme et un gosse, et ça me posais aucun problème ! Maintenant, je balbutiais devant une gamine. Alors j'ai soufflé et fait un geste complétement indescriptible, envoyant la femme et l'homme faire leur yoga sur un autre plan astral.

-Enfin bon, c'est une position du Kamasutra quoi. lâchais-je finalement, pour chasser la gêne.

Mon mal de ventre me rappela soudainement qu'il était là par un coup de manque. Je grogne un peu, en me tenant le ventre. Bientôt, bientôt ... Il faut que j'en apprenne plus. Elle a l'air de s'ouvrir à moi. Enfin façon de parler. Alors autant en profiter pour en savoir le plus possible, et tant pis si elle a l'air siphonné.

- La magie ça n'existe pas. Qui dirige cette île ? Quelle bande de tarés sectaires te font croire une chose pareil ? Et surtout, qu'est-ce qu'ils te refilent comme saloperies pour que tu puisses croire ça ... Sans déconner, c'est une histoire à dormir debout.

Mmmh. Trois questions en une. J'espère qu'elle n'en tiendras pas rigueur ...


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyVen 11 Mar 2016 - 17:27




Non mais c'est qui celle là ?

Hermione Granger. C’est qui celle là. Moi, je suis Onsate Rouhama. LS8-659. Je ne suis pas Hermione Granger. Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre. Cela m’agace.

- Et ben ... Comment dire ... Tu vois comment on fais les bébés ? Ben c'est comme pour les pâtes au gratin. Mais en pas pareil du tout. Mmmh ... Imaginons que ça c'est l'homme. Et ça c'est la femme. Et ben la femme se met sur les mains et l'homme lui tiens les chevilles pour qu'elle reste en équilibre et après ...

Ah. C’est juste une position sexuelle. Pas intéressant. Je soupire. Il faudra que je me renseigne. Cet idiot ne m’a pas bien expliqué. J’ai beau ne pas trouver cela intéressant, je n’aime pas ne pas bien comprendre quelque chose. Puis il a ajouté que c’était une position du kamasutra. Très bien, je regarderai également cela.

- La magie ça n'existe pas. Qui dirige cette île ? Quelle bande de tarés sectaires te font croire une chose pareil ? Et surtout, qu'est-ce qu'ils te refilent comme saloperies pour que tu puisses croire ça ... Sans déconner, c'est une histoire à dormir debout.

Trois questions. Très bien, je lui en poserais également trois quand ce sera mon tour. En attendant, il ne me croit pas. A vrai dire, je m’en fiche. Tant que je lui répond, tout ira bien, je n’ai pas besoin de me préoccuper de ses pensées.

- Première question. Awashima dirige cette île. Seconde question. C’est Monsieur Coves qui me l’a dit. Troisième question. Je ne comprend pas ce que fait le terme “ saloperie “ dans votre phrase.


Okay, a mon tour maintenant.

- Si c’est uniquement pour faire des enfants, pourquoi ne font t’ ils tous simplement pas un coït ? Pourquoi Dieu désire t’ il me garder en vie ? Qui est Hermione Granger ?


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMer 16 Mar 2016 - 19:26

-Awashima ... Le bonhomme est tellement égocentrique qu'il a donné son nom à l'île. Déjà, j'l'aime pas lui.

Y'a des fois, je me met à détester des gens au moindre pet de travers. C'est comme ça je peux pas y faire grand chose. Et puis l'expérience m'as souvent montré que lorsque j'avais une mauvaise impression de quelqu'un, elle était fondé. Alors ce Awashima va apprendre à me haïr, parce que j'ai déjà décidé de lui faire une guérilla. J'ai pas encore de réelles raisons de le faire mais après tout, est-ce que l'Homme a vraiment besoin d'en avoir ... Quoique j'en ai déjà une : même si la prison était chiante, c'était chez moi au moins. Et voilà que le mec me "convie" ici sans autre formes d'explications. Tu pars mal mon gars.

-J'aime pas ce Coves aussi. Les gourous de secte, c'est comme les gérants de traffic humains pour moi. Des putains de vermine sans cœur. On leur ferais honneur en les génocidant ces bâtards.


Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui dit ça. Vu sa tête, je pense qu'elle s'en fiche, tout simplement. Mais y'a des choses qui doivent sortir, sinon je fais une crise d'urticaire.

- Quand j'parle de saloperies, j'parle de drogues, substances hallucinogènes ou d'autres stimulants pour contrôler l'esprit. Parce que t'as pas l'air bête. Mais croire à la magie, c'est n'importe quoi.

Je suis mal à l'aise. Pas par rapport à elle cette fois-ci, mais mon bide. Il a des crampes, il se tords. Il fait des bruits bizarres, et je me sens légérement fiévreux. Alors avant de répondre à ses questions. Je mit un genou à terre et j'ouvris les valises pour fouiller dedans. Je jette les vêtements par dessus mon épaule, et tant pis pour le sable. Au bout de quelques instants de recherche intensive, je trouve un butin inespéré que ... J'espérais quand même énormément : ma blague à tabac, mon grender boisé où quelques runes de vieux norrois était gravés, et des feuilles à rouler.

-Af öllum gömlu guðina, þakka þér! (Par tous les anciens dieux, merci !) lançais-je au ciel dans un soupir de gratitude.

Je m’assois à même le sol en tailleur, mon matériel à fumer entre mes jambes.

- Parce que t'as cru qu't'étais désirée ? Premier mensonge de l'humanité : on veux pas des enfants. On veux baiser.

C'est peut-être dur à entendre, mais c'est comme ça. Hommes, femmes, transgenre et autre, ont tous les mêmes objectifs selon moi : baiser à en crever. Même l'épicurien qui va à la messe tous les jours ne pense qu'a baiser après s'être trempé les couilles dans le bénitier. C'est l'être humain qui est ainsi. Je fouille dans la blague à tabac jusqu'a sentir ce petit morceau de rêve marron. Coupé à la merde de chameau. Et oui mes enfants, quand vous fumez de la résine de cannabis, sachez qu'elle est forcément coupé à la merde de chameau. Sympa, hein ? Naturellement, je commence à me rouler un joint. Le premier depuis des années il me semble.

- M'enfin après les être humains ont aussi cet instinct de conservation assez con qui fait qu'après, ils s'occupent de leurs rejetons mais sinon, c'est surtout pour le plaisir de baiser. dis-je très sérieusement, comme si c'était la seule certitude de l'univers. Après 42, of course.

Rien que de rouler, ça me détends, mon ventre hurle un peu moins. On éfrite dans la paume, on fait le mélange avec la nicotine et le goudron, on place le tout dans la feuille, on égalise un peu sur les bords ... Des gestes que je connais par cœur aujourd'hui, alors tout en roulant, je parle. Un peu plus détendu qu'avant alors que je n'ai encore fumé.

- Deuxième mensonge de l'humanité : Dieu est un enculé. Enfin si il existe, c'qui est une autre histoire. Le mec, il a tellement rien à foutre de sa journée qu'il te met dans des situations pas possibles en te disant "aie foi en moi". Et après, il se barre. Deux milles ans plus tard, il te balance un "respectez-moi, faites ce que je dis, adulez-moi, mais moi à part un bâtard de boulanger alcoolique j'vous filerais rien d'autre".

Je m'interromps le temps de donner le coup de langue final pour rouler le cône. Je fouille -encore- dans mes poches pour trouver un briquet et ... Miracle ! J'en ai un. J'allume le spliff, prenant une première bouffée salvatrice. L'effet est quasi immédiat : mes jambes et mon cerveau sont plus légers. Mon ventre chuchote à peine, et mes yeux se rétrécissent. J'avais payé ce bout plus de cinq milles couronnes. Les frais de déplacement plus le faire introduire en taule, ça coutait très cher. Alors que sur le marché espagnol de base, il devait être à une vingtaine d'euros. Enfin après la monnaie que ces débiles d'européens vaut que dalle. En expirant une deuxième bouffée, je continue mon analyse théologique et pédagogique.

- Alors te fait pas de bile : Dieu s'en bas les couilles de ton existence. Et même si il t'avais remarqué, il ferait rien de plus que de se bidonner sur son nuage de mensonge et d'hypocrisie.

En fait, c'est bien que j'ai plus d'enfant. J'aurais été un horrible père. Je fume une bonne bouffée encore, ma tête légèrement dodelinante.

- Et pour Hermione Granger ... C'est un personnage dans un bouquin. Une fille casse-couilles qui aime étaler sa science avec condescendance. Dommage qu'elle soit bonne qu'au septième film ... Et tu me fais penser à elle. En plus maigre quand même.

Je tire encore quelques bouffées, le regard dans le vide. Mon esprit est déjà bien ralenti, mais il faut que je me concentre un minimum. Elle est ma seule source d'information pour l'instant, et j'ai pas très envie de me lever surtout.

- C'est qui ce ... Cauvseuh ?(Mon accent est horrible je dois le reconnaitre.) Il loge où ? Et dis-moi ton nom, je te donnerais le mien ensuite.

C'est qu'il serait temps que je sache à qui je parle tout de même. Je prends mon tube cancérigène en main et fais signe à mon interlocutrice de s'assoir en face de moi. Je commençais à être défoncé. Et j'en avais marre de voir tout le monde debout. Quoi que vous fassiez, asseyez-vous, par pitié ...

Puis, naturellement, parce que j'avais une simple interaction sociale et que le joint me mettait de bonne humeur, je lui tendis le tube cancérigène saupoudré de drogue douce.

- Et fume bien dessus, histoire d'arrêter de réfléchir.






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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMar 22 Mar 2016 - 19:32




Osnate et le viking

Ne pas aimer Awashima. Étrange. Je n’ai pourtant pas parlée. Il ne savait rien d’elle, il n’avait aucune informations, et se permettait de juger. Cet homme était étrange. Cela ne m’a pourtant pas ébranlée. Je suis restée stoïque, toujours droite sur le chemin qui pouvait me permettre de m’enfuir. Mais je n’allais pas m’enfuir. Nous avions encore beaucoup à nous dire.

- Je n’aime pas non plus Coves. Il est agaçant. Je n’aime pas être agacée. Si vous n’aimez pas la magie, il suffit de l’ignorer. Je suis intelligente, c’est ma grand mère qui me l’a dit.

Il s’est agenouillé sur le sol, et a fouillé dans ses valises. Je l’ai regardée faire sans bouger. Le vent caressant mes cheveux, les envoyant valdinguer à toute vitesse. Je l’ai vu se poser a terre et mettre entre ses jambes des choses que je n’aurais jamais pu définir. Mais j’avais décidée d’ignorer ce détail, car cela ne m'intéressais pas. Il a alors commencé a me parler d'instinct de conservation. De baisement. J’ai assimilée ce mot au coite. Car si je ne me trompais pas, il parlait bien de cela. La phrase n’avait aucun autre sens, c’était logique. Mais il fallait absolument que je lui dise que ce qu’il avançait était faux.

- J’étais désirée. Mes parents avaient un but en me donnant naissance. Ils voulaient que je devienne amie avec leurs ennemis politiques. J’étais désirée, vous vous trompez.


Il a fouillé dans sa poche, et en a sortit un petit objet que j’avais déjà vu entre les mains des gens qui venaient me demander de les aider a faire leurs devoirs. Je ne connaissais pas son nom, mais je savais comme ça marchais. J’en avais démonté un à la maison, pour comprendre son fonctionnement. Il s’est servit de cet objet pour faire une flamme, et allumer ce qu’il avait sortit en premier de sa valise. Je le suivais des yeux, faute de pouvoir comprendre ce qu’il cherchait a faire.


- Ma mère m’a dit que dieu existait. Que si je me suicidais, je n’irai pas au paradis. Je ne croyais pas au paradis, mais ma mère m’a dit qu’il existait. Ma mère a toujours raison.

Hermione Granger était condescendante ? Je n’aimais pas la condescendance. Les gens en avaient souvent a mon égard, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Je me savais différente des autres gens, et avais déduit que c’était parce que les autres gens avaient des émotions. Mais moi je détestais les émotions. Les émotions prenaient le pas sur la logique, et rendaient le monde complètement fou. Je n’aimais pas vivre dans un monde sans ordre, sans règles à respecter. C’était agaçant, et je déteste être agacée.

- Je ne suis pas Hermione Granger.

Il m’a fait signe de m'asseoir. Je n’ai pas vraiment compris pourquoi, mais j’ai décidée de lui obéir. J’avais encore beaucoup de questions, et bien qu’il n’était absolument pas intéressant, il semblait pouvoir y répondre sans dire à voix haute que j’étais une idiote qui ne comprenais rien à rien. Il m’a tendu son tube, et m’a dit de fumer dessus pour arrêter de réfléchir. Je ne savais pas comment une si petite chose pouvait avoir le pouvoir salvateur de mes briquettes colorées, mais ai décidée d’essayer. Après tout, ne venait t’ il pas de dire que j'arrêterais de réfléchir. Je ne voyais pas pourquoi il me mentirait. A vrai dire, je pense que jamais je ne comprendrais les concepts de bien ou de mal. C’est ainsi.

- Je suis LS8-659 ! Mais vous pouvez m’appeler Osnate Rouhama. Quand a Monsieur Coves, il me donne de l’argent pour mes études. Et une fois que je les auraient terminées, je viendrais travailler dans sa société. Ce qui est ridicule, vu que j’ai déjà dépassée le niveau que peux me proposer l’université. Ce diplôme, j’aurai pu l’avoir a l’âge de sept ans. En vrai, je crois que Monsieur Coves l’a bien compris. Il veut que réfléchisse, et me donne des devoirs en plus. Je n’aime pas réfléchir, car d’habitude tout vient tous seul. Mais Monsieur Coves ne veut pas que tout vienne tout seul, c’est agaçant. Je n’aime pas Monsieur Coves. Il a dit que je pourrais être heureuse si je signais son contrat, mais je ne suis pas heureuse. Les gens sont agaçants, et je n’aime pas être agacée. Pourquoi êtes vous tous si agaçants ?


Oula. Depuis quand j’étais si bavarde moi ? tous était sortit d’un coup, sans que je puisse le contrôler. Ma tête tournait également, mais je me sentais bien. Alerte, se sentir bien est anormal. Se sentir bien n’est pas naturel. Quelque chose ne va pas, je ne vais pas tarder à paniquer.



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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyVen 25 Mar 2016 - 0:24

Nakh écoutait la jeune fille parler et parler comme si elle n'avait jamais autant discuter avec un petit sourire. Beaucoup se taisaient et se contenter de planer tranquillement dans leur petit monde lors de leur premier joint. C'est d'ailleurs ce qu'avait fait le nordique sa première fois. D'autres devenaient très nerveux. Voire même paranoïaques. D'autres encore ne tenaient plus en place et ils devaient absolument faire quelque chose, même si ça servait à rien.

Elle était toujours bizarre à ses yeux. Mais maintenant, c'était dans le bon sens.

-Inspire doucement lítill (petite). Et si jamais t'as envie de t'allonger par terre, hésites pas un seul instant. Allez fume encore un peu et puis redonnes, hin hin. Gloussa-t-il bêtement.

Il attendit qu'elle tire une dernière taff (ou pas) puis récupéra le joint.

- Je n'ai pas dis que je n'aimais pas la magie.Il fit un rond de fumée, qui mourut rapidement dans la brise. J'ai dit que je n'y croyais pas. Nuance. Je suis comme n'importe quel homme qui voudrais que le monde soit un peu plus ... Fantasque. Qu'il n'y ai pas que la cruauté et la bassesse en ce monde. Mais je suis un réaliste qui a su tiré son épingle d'un jeu morbide. Et dans cette discipline, je suis plutôt doué.


Le nordique ne voulait pas se l'avouer, mais le joint l'avait rendu plus loquace aussi. Il se tut quelques instants, fixant le cône de stupéfiant. Puis reprit.

- Si ils voulaient que tu deviennes ami avec leurs ennemis, je ne pense pas qu'ils te désiraient en tant que fille, mais en tant que moyen pour leurs desseins. Utiliser son propre enfant pour ce genre de choses ... C'est mauvais. Très mauvais.
fit-il avec une grimace de dégout.Puis le sourire lui revient. Du coup j'ai raison en quelque sorte.


Le Nakh déteste avoir tort. Et tant pis si ça blesse des gens. En fait, il prenait les dommages collatéraux comme des bonus.

- Chacun croit ce qu'il veux croire ... Personnellement, j'aime à croire que quand je casserais ma pipe, un Valkyrie à gros nibars m’emmènera au Valhalla où j'me fouterais sur la gueule tous les jours et où j'picolerais tout le temps. Et puis viendras le temps du Ragnarök - ce que d'autres pourrait appeler le Jugement Dernier - où je me battrais une dernière et unique fois pour sceller le destin du monde ...

Son regard se perdit dans le vide. Il aimait à croire, effectivement. Car bien sûr, tout cela n'était que légendes et histoires pour lui. On ne savait toujours pas ce qu'il y'avait après la mort. Personne ne savait réellement. Et on ne saura jamais. Tout le monde voulait croire qu'il y'avait quelque chose. Mais personne ne parlait de l'évidence : il n'y avait tout simplement RIEN après la mort. Tu né, tu vis, puis tu meurs. Fin de l'histoire. Abaissez le rideaux et pliez les chaises messieurs dames en partant, y'a plus rien à voir et la buvette est fermé. Merci, bisous. Le nordique s'était arrêté à cela depuis des années. Alors il vivait à fond sa vie, et sans doute qu'il emporterez beaucoup de regrets dans sa tombe, mais de toute façons, il aura disparut. Alors merde, autant se marrer un bon coup avant de passer le voile.


Et pleurnicher ne lui ramènerais pas sa famille. Jamais il ne la reverrait et il s'était fait à cette idée il y'a longtemps.

- Ta grand-mère avait raison. Tu es intelligente. Mais tu me fais penser à ces autistes qui ont du mal à s'intégrer à la société parce que bien qu'ils connaissent la dernière décimale de Pi, ils ne connaissent rien à l'être humain et à ses façons de réagir.

Il écrasa le mégot du joint dans le sable, puis en roula un autre immédiatement après. Parler, réfléchir ... Ce n'était pas dans les habitudes du viking. Mais le contexte était trop bizarre pour réagir comme il en avait l'habitude. Débarquer dans ce nouvel environnement, ça lui retournait le cerveau.

- Si t'aimes pas ce .. Cauvseuh. Envois-le chier une bonne fois pour toutes. Je ne te connais pas vraiment, Osnate, mais je pense que t'as assez de capacités pour te démerder toute seule. Il fit une légère pose en portant le joint à ses lèvres. Enfin, tant que t'as pas à interagir socialement avec d'autres êtres humains, krkrkr.


Il tira une bouffée, qu'il recracha par les narines. Une question lui grattait le cerveau. Mais genre violemment. Ou bien était-ce la drogue.

- Si la magie existe ... Comment ça marche ?
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMar 29 Mar 2016 - 18:10

Elle s’est allongée par terre, puis a fermée les yeux. Osnate n’avait pas besoin de beaucoup plus, arrêter de réfléchir lui était suffisant. La jeune femme lui rendit l’objet salvateur, posant ses deux mains le ventre, et regarda le ciel gris. Elle le contempla pour être précis. Être près d’une poubelle ne la dérangeait pas. Elle se sentait bien, et oubliait le sable sous elle. A vrai dire, il y a beaucoup de chose qu’elle oubliait. Mais cela n’était pas grave, plus rien n’avait d’importance en cet instant. Ce n’était pas une chose courante. Osnate aurait du être agacée, se sentir aussi bien n’était pas quelque chose qu’elle s’autorisait en temps normal. Et pourtant, elle se laissait porter. Comme quand elle était au complexe.

Ne devrais t’ on pas faire uniquement des enfants dans ce but ? Au moins, ils servent à quelque chose.

En quoi es ce mauvais. N’est ce pas là un but louable que d’aider ses proches. La jeune femme y croyait tout du moins. Puis il parla du ragnagok, et elle tourna la tête vers lui. Son visage toujours sans expressions, elle ouvrit un peu la bouche, avant de la refermer et de se tourner une nouvelle fois vers le ciel. Pourquoi parler. Elle ne voulait pas se disputer. Osnate voulait goûter encore un peu a cette paix, à cette trêve qu’ils avaient tacitement instaurés .

Ce serait donc moi le problème … oui, cela ne m’étonne pas. Mais je n’aime pas penser cela. Je déteste mon intelligence, mais si je ne la protège pas, qui le fera ?

Elle s’est tournée une nouvelle fois vers lui. Son esprit embrumé ne se concentrait que sur l'essentiel. La jeune femme en face de lui n’était plus vraiment la Osnate qu’il connaissait. Pas de calculs à coté, juste un amat brut de pensées. Un peu comme quand les scientifiques la droguaient. Sans les mathématiques, son cerveau perdait de sa rationalité. Un peu, pas beaucoup, juste assez pour la faire devenir plus lucide vis à vis de sa situation.

Je n’aime pas l’ être humain, l’être humain me considère comme inférieure. Lyra dit que je ne dois pas tuer les gens qui me contrarient, mais je ne comprend pas pourquoi. Elle dit que ce n’est pas bien, mais j’ai du mal à comprendre ce qui l’est ou ce qui ne l’est pas. Je ne peux pas me séparer de Coves, je n’ai aucun autre repère. J’ai beau ne pas l’aimer, il est l’un des seuls à m’apporter de la stabilité.

Elle s’est un peu relevée puis s’est mise en t’ailleurs. Elle allait lui montrer comment faire, l’initier à la magie. Il avait été gentil, assez pour qu’elle perde du temps avec lui.

Je vais te montrer.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyLun 4 Avr 2016 - 0:01

Le nordique pointa son joint vers Osnate, avec un sourire torve.

- Faut vraiment qu't'arrêtes de réflechir, tu t'prends trop la tête. Il tira une autre bouffée. Et on ne devrait faire des enfants que pour les aimer, pas pour s'en servir pour servir ses intérêts. Être parent, c'est donner une bonne éducation, beaucoup de temps, et quelques claques pour que son gosse puisse bien vivre.

Une boule se forma dans sa gorge. Il faisait la morale sur ce sujet alors que lui-même avait été un horrible père. Il avait pourtant essayé d'être un bon parent. Il avait même ralenti son business pour pouvoir s'occuper de son fils.

- Être parent, ce n'est pas se faciliter la vie, conclut-il avec une voix brisé.

Connerie, il ne devrait pas parler de ça. Ça lui remuait les entrailles, faisant remonter les souvenirs de son fils rigolant pour la première fois, des petites tâches de rousseur sur les joues pleines de sa femme, des sorties en pleine air, à admirer des geysers. Iorek, son beau-frère, partenaire d'affaires et meilleur ami. Il avait détruit tout ça sur un coup de tête, et aujourd'hui il se permettait de juger.

-M'enfin après, la connerie humaine est son fondement donc j'dirais ...

Quelque chose explosa quelque part au fin fond du cerveau malade du nordique en plein milieu de sa phrase. Et pendant quelques secondes, il quitta la réalité pour voyager autour de l'univers dans son esprit.

Nakh était dans un monde nouveau, un monde étrange qui avait perdu son apparence habituelle, où les choses les plus familières prenaient des allures fantastiques et changer sans arrêt de forme et de couleurs. Plus rien dans cet univers n'était impossible : les objets faisaient un doigt d'honneur aux règles de la gravité avant de lui foncer dessus pour ensuite l'esquiver à quelques centimètres de son visage ; ou bien, par quelque tour de passe-passe extraordinaire, ils se retournaient sur eux-même et se retrouvaient à l'envers, puis reprenaient leurs formes initiales.

Quant aux sons, ils étaient tout bonnement incroyables, Nakh n'en n'avait jamais entendus de pareil. Les bruits environnants se répercutaient dans sa tête comme dans une sorte de caverne où il se tenait, silhouette chétive, sous la voûte de son propre crâne. D'autres voix venaient se mêler à ces bruits sous l'immense dôme osseux qui l'entourait, des voix qui résonnaient en roulement de tonnerre étouffés et qui lui ordonnaient de partir, de s'en aller. De fuir pendant qu'il était encore temps, avant que Piggy le monstrueux cochon n'arrivât, rasoir en main, exercer sa terrible vengeance. Pourquoi vengeance ? On verra cela plus tard.

Par tous les anciens dieux que ce cochon était effrayant. Une peur viscérale, indescriptible, car on ne pouvait échapper à Piggy et à sa queue en tire-bouchon d'une longueur impressionnante. Il maniait si bien le rasoir qu'il aurait pût trancher le Mont Fuji en deux en baillant. Ce qui n'as évidemment ... AUCUN PUTAIN DE SENS.

Et bien que Nakh sois un brave, tout ce qu'il pouvait faire, c'était fuir, fuir devant le monstre rose, violet et pourpre à tête de cochon. Il enfourcha une licorne ailée, une licorne qui venait de finir une guerre selon les traces de combat mais cela est un autre délire hallucinatoire. Il éperonna sa monture fantastique et s'envola vers le ciel. Les gnomes à tête de citrouille, au sol, se demandaient si ils allaient revenir un jour.

Mais l'islandais ne revenait pas, il était déjà bien loin vers le nord, volant à tombeau ouvert sur l'autoroute étoilé du ciel, au mépris du code des voies aériennes. D'ailleurs dans son esprit, le code des voies aériennes n'existait pas, remplacé seulement par une logique défiant toute logique normale. En fait, il n'avait pas conscience d'être sur une autoroute. Le peu de capacité d'analyse qu'il possédait à l'ordinaire l'avait abandonné. Il s'était mis en pilotage automatique sur cette bestiole diabolique rapide sans avoir notion de ce qu'il lui arrivait.

A ce stade, il serait sans doute bon de préciser pourquoi le nordique vivait un tel moment d'égarement à ce point de l'histoire. Il faut savoir que les retour d'acides ne sont pas que des légendes, et peuvent survenir à n'importe quel moment. On parle de retour d'acides, car effectivement, certaines drogues stockés dans les graisses ou ailleurs, reviennent soudainement, propageant un violent refflux de substance psychotrope. La soudaineté de la chose rendait toujours le retour d'acide assez ... Tripant, badant. Et si vous êtes en public, vous prenez rarement le temps d'expliquer votre situation. Parce que parler, ça va faire rentrer des mouches et vous asphyxier, on sais jamais. Du coup, la remontée de mescaline, de LSD, et d'un soupçon de Datura court-circuitait ses synapses, Nakh Voergentshal possédait maintenant l'inconscient pré-hominien de quelque ancêtre avec la compétence mécanique d'un loubard à licorne ailée.

On arrive pas à se faire à cette image, hein.

Mais il aurait été impropre de dire qu'il avait perdu l'esprit, comme suggérèrent deux policiers de l'autoroute étoilée, qui avaient le visage de Kadhafi et de Klaus Meine, le chanteur du légendaire groupe Scorpions. Ces deux là trouvaient que mille deux cent soixante kilomètres à l'heure, même sur l'autoroute, c'était un peu trop. Mais ils décidèrent de finir leurs bières à l'extrait de pétrole avant de poursuivre le drogué.

Chacun ses priorités.

Et puis ils n'avaient aucune envie de se retrouver dans une macabre récupération de chair humaine sur voie galactique. Opération qui nécessiterait un grand nombre de sacs en plastique. Mais pour Nakh, cette éventualité n'existait pas. Sa monture s'était transformé en un immense disque de flammes dansantes et d'ombres effrayantes qui se déroulaient et s'entortillait selon un thème complexe où bruits et musiques se fondaient en un chapelet infini de couleurs et de lumières des catadioptres de la chaussé du ciel.

- Þú segir ekki halló Piggy skyndilega ég ríða mömmu þinni !(T'as pas dis bonjour Piggy du coup je vais niquer ta mère !) hurla-t-il soudainement en sortant brutalement de son délire psychédélique.

Le moment de poésie absraite s'était brutalement arrêté, renvoyant le nordique dans la morne réalité. Ses yeux étaient injectés de sang, et il tremblait légèrement, non pas de froid, mais de fatigue.

-'scuse-moi. P'tit moment d'égarement
. Il secoua la tête, chassant les brumes de psychédéliques. Montre-moi.

Le joint presque fini en bouche, il fixa Osnate, intrigué.
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyLun 18 Avr 2016 - 17:09




Feu de camps et guitare, reste plus qu'à chanter

J’étais en tailleur. Bien, c’était cool tout ça, mais il fallait se concentrer. La magie, la mienne était une entité que je rejetais. Je me suis concentré, mais rien y fait, elle refusait de bouger. J’ai tourné la tête, et j’ai vu mon ombre me faire une grimace. Ah, c’était comme ça. Elle me narguait. Je comprenais, il fallait que je lui demande. J’ai l’ai vue faire un geste étrange. Frotter son pouce avec les quatre autres doigts. Qu’essayais t’ elle de me dire, j’avais beau chercher, je ne comprenais pas. Alors j’ai décidée d’abandonner, et de lui demander directement.

- J’ai besoin de toi. Donne moi du pouvoir.

Je l’ai vue froncer le nez, mais hausser les épaules. Elle a claquée dans ses mains, et j’ai sentie un peu de magie affluer en moi. J’ai essayée de créer quelque chose, mais elle m’a devancée. Plus tard, j’ai compris que c’était le prix à payer car je n’avais rien à offrir. Elle me donnait du pouvoir, mais en contrôlait les aboutissements. Cette ombre, cette partie de moi, n’était pas anodine. Cela aurait pu m'inquiéter, mais là encore, je me refusais à cela.

Le nuage d’ombre prit forme dans mes bras, et je le regarda sans comprendre. Le voyant grossir et devenir solide, j’étais de plus en plus surprise, et ce, quand bien même je me refusais à le montrer. Ils disaient que c’était une guitare, les autres gens de l'Université. Mais je ne savais pas en jouer. Mais à quoi tu joues ? Pourquoi une guitare ? J’ai regardée par terre, dans sa direction, cherchant de l’aide. Mon ombre s’est contentée de désigner l’homme du menton. Puis, en langage des signes, m’a dit que c’était à son tour.


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyVen 20 Mai 2016 - 21:27

"Oui je rêve, sans jamais m’éveiller, homme croyant
A plus de sérénité sincère sur notre terre nourricière
Soleil ne brille plus au bon profit de ces intolérants
Oblige-les au repentir dans le noir de leur souricière.
"
Un autre quelconque connard culturé.

Le nordique regardait la jeune fille se dépatouiller avec ce qui semblait être son ombre. Elle lui adressa même la parole à un moment.  Il ne put s'empêcher de sourire : son premier oinj était assez violent pour l'a faire halluciner. Le Nakh se demandait quelle forme aurait sa magie -si elle existait-. Serait-elle une explosion de fureur ? Une vague de douceur ? Il pouffa dans sa barbe. Lui, et de la douceur ... Non, il voyait quelque chose de plus brutal, plus féroce. Sans doute la flamme d'une fureur devastatrice ? Oui, ce serais sans doute cela.

Un masse noirâtre, informe et aux contours indistincts se forma dans les mains d'Osnate. Les méandres obscures attiraient l'oeil du Nakh, comme une phalène à la lumière d'un lampadaire, l'hypnotisant dans un kaleidoscope mélancolique et brumeux. La drogue étant bien évidemment à l'origine de cette fascination, ce blocage cérébral même.  Mais la démonstration de magie fascinait le viking. Et lorsque la forme prit l'apparence d'une guitare, il plongea dans un gouffre de nostalgie.

Il se rappelait, lorsqu'il courtisait Kilwanë alors que son futur beau-père ne voulait pas qu'ils se fréquentent. Elle faisait des études de biologie dans la faculté de la capitale, et Nakh l'avait rencontré alors qu'il rôdait autour du campus immense (ironie, on est en islande, hein). C'était comme qui dirait le coup de  foudre dès qu'il l'as vit. C'était il y'a environ neuf ans.  Il avait attrapé une guitare que tenait un autre étudiant et s'était lancé dans une improvisation où le romantisme niais palliait  au manque de technique du Nakh.

Alors le blond tendit une main palôte vers la guitare d'ombre et la prit. Il se fichais de comment elle était apparu, si c'était effectivement la magie dont parlais Osnate ou si c'était le produit de l'imagination psychédélique du viking.  Elle était bien là, alors pris d'une impulsion, il pinça quelques cordes pour les éprouver. Légèrement désaccordé lui semblait il, mais il n'avait pas assez de technique pour l'accorder convenablement.  Il se racla la gorge, et gratta quelques notes avant d'entonner d'une voix grave, chaude, mais tout aussi désaccordé que l'instrument.

"J'ai besoin d'entrer chez une femme
Chez une autre toi
Toi t'as perdu ma flamme
Ma flamme qu'était pour toi
J'ai besoin, de t'oublier
Ne pas te reconnaitre
Partout où je vais
J'ai besoin de renaitre !"

Les souvenirs liés à la chanson portèrent le Nakh, sa voix se fit plus forte, tout comme la guitare. Bien évidemment, il ne chantait guère mieux, mais le plaisir de chanter se voyait sur son visage et cela suffisait à combler le manque de technique. En tout cas, pour les autres êtres humains.

" Je besoin de vivre
De vivre devant moi
Ceux qui m'aiment me suivent,
Je sais toi, tu restes là.
J'ai besoin d'aimeeeer, je ne sais rien faire d'autre ...
J'ai besoin d'aimer, et c'est pas ta faute
C'est ma faute à toi
Toi qu'est trop belle
Toi t'es trop belle pour moi
Et les belles elles sont cruelles
Pour ceux qui les veulent
Pour ceux qui les ont pas
Pour ceux qui sont tous les seuls
Pour ceux qui ne savent pas ..."
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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyJeu 16 Juin 2016 - 11:37




musique !

Il a prit la guitare, et s’est mit a chanter. Je n’ai pas quittée l’instrument des yeux, mémorisant ses points d’appuis. Mémorisant les notes qui en sortaient. Intéressant. Peut être qu’un jour cela me servira. Je regarda l’ombre, qui haussa les épaules, l’air de dire qu’elle s’en fichait. Cela m’a fait soupirer. Elle était agaçante à être condescendante. Quand le monsieur eu terminé de pousser les vocalises, je l’ai alors regardée, lui et la guitare. J’ai tendu la main pour la reprendre, et doucement, ai commencée à faire les même gestes que lui. Lentement, note par note, avant de reprendre le tout et de le faire aussi rapidement que lui. Je ne le savais pas encore, mais je ne pinçait pas bien les cordes. Le son m'apparaissait donc déformé, désagréable. J’arrivais à reproduire la mélodie, mais elle n’était pas aussi belle. Aussi mélodieuse. Je ne comprenais pas pourquoi je n’y arrivais pas. Cela m’a agacée. Alors j’ai soupirée, puis ai reposée doucement la guitare à terre.

- C’est nul ce truc.

Mais mon ombre, déjà, touchait l'instrument, le transformant en tambour. S’approchant, elle commença a taper dessus, dans une mélodie que je connaissais bien. Toujours plus rapidement, toujours plus adroitement, elle me montrait que non, la musique n’est pas si compliquée. Encore une fois j’ai soupirée, avant de lui arracher la chose des mains et la lancer au loin, ou elle se fracassa en milles morceaux avant de disparaître. La femme de Potiphar se replia alors sur elle même en poussant un cri plaintif, avant de disparaître complètement.

- J’ai mal à la tête maintenant.


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MessageSujet: Re: Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate]   Désolée, je préfère les huîtres [Nakh et Osnate] EmptyMar 6 Sep 2016 - 17:24

Avec un sourire amusé, le nordique regarda la jeune fille reprendre la guitare et s'énerver dessus. Il se rappelait lui-même de ses premiers essais à la gratte. Une horreur. Il riait à gorge déployé en improvisant des accords sans harmonie. Mais en vrai, il bouillonnait de rage. Tous ces branleurs à la sortie de son lycée qui dragouillaient, il voulait être meilleur qu'eux. Du coup il trouvait la satisfaction en leur vendant de la résine coupé au pneu, au paracétamol et à la terre. Et le pire, c'est qu'ils revenaient lui acheter sa merde avec un grand sourire et en lui disant que c'était de la bonne. Ou bien en leur vendant du chanvre qu'il avait saupoudré d'encens gout cannabis, histoire que ça renifle la beuh. Dans ce métier, on trouve très vite des combines pour plumer les pigeons. Comme un honnête banquier au final.

La guitare s'était transformé en tambour, mais bien vite l'instrument disparut. Nakh ne digérait toujours pas cette histoire de magie mais a vrai dire, il s'en fichait pour le moment. Hermione avait répondu a ses questions, mais cela ne lui suffisait pas. Il sentait déjà ses membres se raffermir. L'inconvénient quand on est un gros fumeur, c'est que ça nous fait vite plus effet. Alors le nordique roula un autre joint, estimant qu'il lui restait assez de résine pour tenir la soirée et peut-être le lendemain. Il ne comprenait pas pourquoi il était là, mais il devrait s'y faire. Une île avec de la civilisation ? Il devait y avoir un port alors ... il prendrait le premier bateau possible. Le viking alluma le joint, tira quelques bouffées dessus puis tendit le joint à Osnate.

- C'est mieux qu'une aspirine c'truc. lâcha-t-il avec un sourire.

Il s'étira, faisant craquer son dos, puis entreprit de mettre de l'ordre dans ses valises, et finalement, il se leva.

- Bon. C'était sympa c'te discussion Hermione. Mais là, j'ai une Quidditchlorraine qui m'attends. Tu passeras le bonjour à Harry. Au plaisir de se r'croiser.

Il lui fit un clin d'oeil, pris ses valises et commença à se diriger vers la civilisation d'un pas incertain.
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