Rosalya Akarian

J’étais issue d’une grande famille ducale, mais entre temps, il s’est passé l’avènement ... Je le surnomme : L’avènement du Sablier !
Ma mère était une belle femme, et mon père était un grand duc. A l’époque, il y avait quatre grandes familles ducales. Il y avait les « Akarian », les « Rainfaore », les « Nightqwen » et les « Baskervyle ». Comme mon nom l’indique, je faisais partie des Akarian. Très jeune, mes parents étaient vraiment surprotecteurs, mais je les comprends, maintenant, il voulait me protéger, en tant que descendante d’une grande famille ducale. J’étais presque enfermée, mais les Rainfaore étaient très proche des Akarian, ce qui fait que nous organisions souvent de grands bals, entre les deux familles. C’était vraiment bien. Les petits fours étaient exquis. Mais un jour, une guerre éclata entre les Rainfaore et les Nightqwen. Les Akarian n’osaient pas aller aider car les Akarian s’entendaient avec les trois autres familles. Ne voulant blesser aucunes familles, les Akarian partit loin, bien loin, dans un autre pays. En Angleterre. Je devais avoir cinq ans.

En Angleterre, tout changea, et c’est là que l’Avènement du Sablier eu lieu. Je le surnomme ainsi car je m’amusais à regarder les grains de sable tomber. Et quand le dernier grain rejoignit les autres, un incendie éclata au manoir. J’étais maintenant toute seule, mais alors vraiment seule. Plus rien n’était pareil, puisque les grandes familles ducales avaient disparus. El les Baskervyle, me direz vous, et bien, après l’incendie chez les Akarian, ils ont tous disparus. Il paraîtrait qu’ils se soient tous suicidés. Je n’y crois pas un mot. Je vivais donc dans la rue, toute seule, désespérée, au bord du suicide. Chaque jour, je me rappelais les derniers mots de ma mère. « Vis, mon enfant, vis ! Ne fait pas comme nous, toi, n’abandonne pas ... » Un jour, un jeune garçon venu me voir, il était blond. Il devait avoir le même âge que moi. Je devais avoir six ans.

« - Elle est jolie la marque sur ta main ! Je peux l’avoir ? »
« - Quelle marque ? »
« Eh bien, celle là ! »

Je pris un air étonné, me demandant intérieurement ce que cette dernière voulait dire. Peut-être un pouvoir ? Qui pouvait me le dire, de toute façon, chez moi, tout le monde est mort ... Je ne savais même pas qui m’avait transmis ce don.

« - Tu veux habiter chez moi ? Je m’appelle Oz ! Et toi, c’est quoi ton nom ?»
« - Rosaly ... Alice ! Mais, enfin, ça ne se demande pas comme ça !! »
« Oh, allez ! Tu seras ma sœur ! »

Agréablement surprise, je me disais qu’il voulait jouer avec moi, mais quelle fut ma surprise quand il m’emmena carrément chez lui, je me réjouissais de ré avoir une maison, qui, bizarrement, était plutôt identique a la mienne.  La mère du jeune garçon avait la même marque que moi, mais sur l’épaule.
Je grandis chez eux, et vécu une vie réelle chez eux. Je pourrais dire chez moi ...

La mère d’Oz mourut peu de temps après. Mais elle vécu assez de temps pour m’apprendre sa drôle de magie. Elle me disais qu'un membre de sa famille avait la même, et qu'il y avait une île ou ce don était plutôt commun.  Je n’y comprenais rien, mais je ne voulais rien n’y comprendre. Un soir, sur une plage, je me baladais tranquillement quand tout a coup, la terre tourna tout autour de moi. J’étais comme dans un état ... secondaire. Quand je me réveillais, j’étais seule, avec une lettre dans la main.

«Cher descendant,
Tu as été amené ici en raison de tes pouvoirs surnaturels. Tu ne pourras pas le quitter, ne devra pas essayer de le quitter. Nous avons essayé de recopier autant que possible le monde extérieur d’où tu viens. Nous espérons que tu ne seras pas trop dépaysé. Intègres toi aussi bien que possible dans ce monde où seuls les habitants te seront étrangers. Nous cherchons juste à te protéger et à préserver l’équilibre du monde.

A.»

Je regarda autour de moi, la maison d’Oz était pareil, mais vide. Sans personne a qui parler. J’étais à nouveau seule. Mais cette fois, pas tellement. Il y doit bien y avoir des gens sur cette île. Et puis, la mère d’Oz m’en a parlé, donc je connais un peu, il n’y a apparemment que des gens comme moi ...