Himitsu no Kii
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Vient incarner un descendant des dieux de la mythologie japonaise et vivre des aventures avec nous !
 
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 Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn]

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MessageSujet: Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn]   Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn] EmptyMer 14 Sep 2016 - 17:25

"Braves devant l'ennemi, lâches devant la guerre, c'est la devise des vrais généraux." Jean Giraudoux. (Oui, je conçois que cette citation n'as absolument rien à foutre là.)

Une énorme patte griffue cingla à quelques centimètres d'un visage couvert de boue et de sang. Si le propriétaire dudit visage n'avait pas reculé le buste instinctivement, il aurait été décapité.  Une autre patte, venue de la gauche cette fois-ci, cingla. Cette fois ci l'homme se baissa, et, armé de sa hache, il profita de l'ouverture pour tailla la chair au niveau de l'épaule. La bête mugit de douleur, une de ses énormes pattes était invalide maintenant. L'homme avait certes taillé la chair, assez pour l'handicaper, mais pas assez pour la trancher net.  

Depuis plusieurs hivers, un nombre considérable de Deux-Jambes rodaient aux abords des limites de son territoire. Le vieil ours n'aimait pas ça. Les Deux-Jambes étaient des êtres perfides, qui ne respectait pas les règles fondamentales et naturelles de Mère. Mère avait pensé à tout. Mère aimait toutes les créatures à part égales.  Les Mangeurs de viande comme les Brouteurs. Mère aimait l'équilibre. Car cet équilibre donnait un sens à la vie de tous les êtres. Mais les Deux-Jambes étaient idiots. Ils ne voulaient pas de cet équilibre. Ils avaient apporté le Petit-Soleil-Qui-Obeit-Et-Qui-Mange-Tout. Les Deux-Jambes ont donné un autre sens au mot "mauvais" pour le vieil ours. Et il avait aussi découvert le sens du mot "devoir". Pour protéger les valeurs de Mère et son territoire, le vieil ours doit tuer le Deux-Jambes. Et tous les autres aussi par ailleurs.

Il fit une roulade sur le côté, esquivant de peu un coup de mâchoire armé de longues dents. Encore une fois, il avait échappé à une prompt mort. Mais pour combien de temps ? Le viking n'avait pas peur. Étonnamment, il était même très calme. Pourquoi ? Tout simplement parce que le résultat de cet affrontement clair : c'était soit lui, soit l'ursidé. Et bien évidemment pour Nakh, il était hors de question qu'il perde face au représentant d'une espèce en voie de disparition.  Les attaques de la bête étaient imprévisibles et puissantes, mais elles étaient dénués de réflexion. Tout comme les attaques du viking d'ailleurs, mais l'expérience du combat de rue l'avait rendu meurtrier et un poil mutilateur. Leur combat acharné durait depuis une bonne vingtaine de minutes, et jusque là, le viking ne faisait qu'esquiver les attaques furieuses du monstre, le coupant de ça et là de sa hache.

Le Deux-Jambes ne cessait de sautiller autour de lui. Le vieil ours renâclait et fonçait, et a chaque fois, il ne laissait que de profondes griffures dans la terre et sur les troncs d'arbres. Il était plein de rage, et il connut un nouveau sentiment, qu'il ne pensait pas avoir en commun avec les Deux-Jambes : la frustration. Comment lui, le roi de la forêt, ne pouvait-il pas arracher la tête d'une créature qui n'avait de poils que sur le crâne ? Et sur le menton aussi. N'oublions pas la glorieuse barbe du Nakh, bien qu'elle soit pleine de boue. Quoi de sang aussi j'avais dit ? Hé ho, il combat un ours là. Faites pas chier pour des détails. Et puis ... Là ! Une ouverture ! Le Deux-Jambes avait fait un espèce de tour sur lui-même, et son Bâton-Au-Bout-Qui-Coupe était passé non loin de son museau. Le vieil ours en profitant et lui laissa quatre profondes entrailles dans le dos. Le Deux-Jambes laissa échapper un cri de douleur.  Si le vieil ours pouvait comprendre le concept de sourire, il en aura un gigantesque ...

... Pourtant c'est le Nakh qui souriait à grandes dents. Il avait mal, très mal. Sa blessure dans le dos le brulait, et le démangeait a chaque fois qu'il bougeait. Alors ça lui donnait plus de force, plus de hargne et de rage. Ce combat était foutrement interressant pour lui. Dès qu'il l'avait aperçu, le junkie s'était posé ce défi insensé : tuer l'ursidé sans l'aide de ses pouvoirs. Juste à l'aide de sa hache et de son couteau, comme ses ancêtres. Il n'y avait que lui pour se mettre autant en danger. Mais si il sortait vainqueur de cette rencontre, il n'en serais que plus fort.

Et il aurait un beau manteau en vrai fourrure d'ours. Ça valait le coup non ?

Néanmoins la blessure était sérieuse. Il savait que si le combat durait trop longtemps, il allait perdre trop de sang, il s'évanouirait ... Et ne se réveillerais jamais. Alors il tenta le tout pour le tout et tourna les talons à la bête. Immédiatement, elle le suivit, grognant et courant, prête à lui dévorer les fesses. Mais le viking avait un plan ... Et il grimpa au premier arbre qu'il trouva sur sa route. Oui oui, il grimpe à un arbre, alors qu'il a un ours collé aux basques. Hé, on parle du débile qui pourrait le faire cramer en claquant des doigts mais qui préfère y aller à la hache, hein.

Vraiment, ces Deux-Jambes sont des créatures pitoyables.  Voilà que cet idiot voulait le distancer en grimpant à une arbre. Avec ses puissantes pattes et ses griffes, il était juste derrière le Deux-Jambes, faisant claquer ses machoires à quelques centimètres  de ses pieds. Il le faisait par jeu, il aurait pu les lui arracher depuis un bon moment, mais le vieil ours voulait le faire souffrir et lui faire peur au nom de Mère. Étonnement, le Deux-Jambes était agile. Il sautait de branche en branche, et le vieil ours devait utiliser toutes ses forces et son adresse pour ne pas se faire distancer. Soudainement le Deux-Jambes disparut. L'ursidé stoppa sa grimpette et renifla le tronc contrarié. Mais où était-il do ... Là ! Il se laissait tombé, tête et pattes en avant, en beuglant dans la langue sans beauté des Deux-Jambes. Vraiment, quel imbécile ! Il ouvrit grande la gueule, pour accueillir la tête de l'imbécile et lui briser le crâne comme un oeuf ...

Ils dégringolèrent tous les deux, brisant les branches qu'ils avaient escaladés auparavant. "Brom !" fit le sol, percuté violemment par presque deux tonnes de muscles et de poils. La masse poilue ne bougea pas pendant quelques instants, puis elle tressauta. Et un Nakh exténué, blessé en sortit. Essoufflé, il regarda son futur manteau. Mort. Un sourire carnassier se devina sous la couche de crasse et de sang qui recouvrait le visage du viking. Audacieusement, il avait plongé, couteau en avant dans la gueule de l'ours. La gravité avait fait le reste. La lame pénétra et toucha la base du cerveau avant que les mâchoires aient pu se refermer sur l'avant bras de l'islandais.

-Bordel Bouba, t'as faillit m'buter. Il donna une tape amical, qui lui arracha un rictus de douleur, sur le cadavre encore chaud de la bête. T'étais un sacré adversaire mon pote.

Il était sacrément fier. Et sacrément fatigué. Et avait aussi sacrément mal au bras gauche. Il s'était mal réceptionné, il avait l'épaule déboité.  Et puis il y'avait aussi cette blessure dans le dos qui saignait toujours. D'abord, stopper l’hémorragie, on s’occuperait du bras plus tard.  Il dégaina sa hache, qu'il avait rengainé pour mieux grimper, et la serra fort de sa main droite. Sans elle, il ne pouvait pratiquement rien faire de sa magie. C'était plutôt curieux, vu que c'était une simple hache à incendie, qu'il avait récupéré lors de cette drôle d'aventure dans une des tours d'Hizumu.  Il avait gratté la peinture rouge, et taillé des runes de vieux norrois à la base de la hache. Il y'avait aussi des encoches gravés grossièrement sur le manche. Neuf en tout. Seul Nakh en connaissait la signification. Si il y'en avait une. Bref, au départ, cette hache n'avait rien de spécial. Et pourtant tout l'était devenu depuis qu'il avait acquise.

Il se concentra, et les runes de norrois se mirent à briller sur la lame. Il dirigea sa concentration sur son dos. Une odeur de porc brulé se dégagea, et il sentit son dos brûler. Grâce à son pouvoir, il cautérisait et refermait lui-même les plaies. Malgré son affinité avec le feu, la morsure de la brulure ne l’épargnât pas. Et les derniers centimètres de plaies à se refermer se firent à grands cris de douleur.

Il avait le cœur au bords des lèvres, et voyait des points blancs. C'était mauvais, mais il devait encore s'occuper de son bras démis. Qu'a cela ne tienne, autant morfler jusqu'au bout.  Il cala son poignet sous son pied, le bloquant, puis sans attendre, il tira un grand coup. Dans un immonde craquement, il s'était remis l'épaule en place.  Un sol duveteux, soyeux et légèrement moite l’accueillit lorsqu'il perdit connaissance ...

La fraicheur du soir lui fit reprendre conscience, bien qu'il n'était pas un frileux.  Il secoua la tête, pour reprendre ses esprits et se mit au travail : dépecer l'ours et récupérait tout ce qu'il pouvait. Il posa sa main sur le crâne de la bête morte et très solennellement :

- Til þín , sem hafa barist hraustlega , getur þú fundið frið í Great landi Eternal Hunting ... (A toi, qui as combattu vaillament, puisses-tu trouver la paix sur les Grands Terrains de Chasse Eternelles.)


Et il enfonça son couteau dans la gorge du cadavre. Le corps était froid mais pas encore raide, le sang ne coulait plus. Il devait faire vite. Détacher les chairs de la peau, en veillant à couper proprement les tendons et petits cartilages. Au bout d'une heure, il avait réussi à juste enlever la fameuse peau, qu'il mit à sécher sur une branche, loin du sol pour éviter les insectes. Il enleva les viscères à mains nues et le jeta au loin. La forêt se ferait un plaisir de nettoyer cela. Il préleva les organes qu'il estimait non comestible - a tort- le foie, le coeur, les reins, les poumons et les jeta avec les viscères. Tout le reste de la chair fut découpé en tranches, qu'il mit à sécher au dessus d'un feu qu'il avait allumé d'un claquement de doigt. Par caprice, il récupéra quelques griffes et des dents. Il s'en ferais un collier quand il reviendras à son campement.

L'aube pointait lorsqu'il eu enfin fini son travail. Le viking s'essuya le front de l'avant bras, satisfait de son travail. Il avait rendu hommage à la combativité du vieil ours en faisant le moins de gâchis possible. La peau n'était pas tout à fait prête mais il devait retourner à son campement, dans le village en ruine. Il était exténué et voulait dormir tranquillement. Alors il mit les tranches de viande dans la peau, en fit un sac temporaire, le mit sur son épaule et prit la direction de son campement.

Nakh était partit depuis un bon mois dans la forêt. La découverte de sa magie avait ébranlé ses convictions. Mais bien vite, il s'était rendu compte de l'intérêt et du potentiel destructeur de sa maitrise du feu. Il était donc parti s'entrainer dans la forêt, s'isolant quelque temps du reste de l'île. Après plusieurs jours de marche hasardeuse, il avait trouvé ce village en ruines. C'était parfait ! Personne ne viendrais l'emmerdait ici pendant son entrainement, surtout avec la présence non loin du fameux manoir hanté. L'islandais s'était donc installé dans une vieille maison au toit crevé et aux murs craquelés. Il n'avait pris que sa hache, son couteau et sa besace remplit de "provisions" pour le mois. Un arc-en-ciel miroitant d'anesthésiants, euphorisants, stimulants et psychotropes, et un bon sachet de "tabac magique". Il avait trouvé sur le chemin quelque fleurs de datura et de simples champignons hallucinogènes. Bref, le mois était passé plutôt rapidement avec ce genre de victuailles.

Il remarqua d'ailleurs que depuis qu'il était parti en chasse, il n'avait rien pris, à part une petite trace de speed, et que cela ne lui manquait guère. Mais la chasse, le combat, et le dépécage l'avait bien occupé, et maintenant, il n'avait qu'une hâte : fumer un bon gros joint des familles, un dragon d'opium et dormir pendant trois jours.  Peu avant midi, l'islandais arriva à son campement, il poussa les restes de la porte qu'il avait défoncé il y'a quelques jours, pendant un trip particulièrement prenant, et déposa le sac en peau dans un coin, avant de se diriger vers son lit de fortune.

- Saintes couilles de bordel de merde ...

Sa besace de "provisions", dont il se servait aussi d'oreiller, avait disparu.
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MessageSujet: Re: Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn]   Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn] EmptySam 17 Sep 2016 - 18:38

Aujourd’hui, c’était un lundi. Ou peut-être un jeudi, à moins qu’on ne soit déjà samedi.
Bref, il ignorait complètement quel jour on pouvait bien être, mais c’était pas très important. Qui ça intéressait, qu’on soit un mardi ou un dimanche ? Autant éviter d’être trop terre à terre, ce n’était que des jours et Raven n’avait pas le temps de s’en soucier, mille autre histoires tournaient déjà dans son esprit.
M’enfin, c’était quand même un peu dommage de louper des journées entières de cours à cause de ses lubies; à force de se pointer une journée sur trois, les autres étudiants s’étaient mis à penser qu’il était un fantôme.
Qu’importait, aujourd’hui, on état vendredi mais il s’en foutait un peu. Après tout, c’était pas comme s’il avait déjà oublié 45654 fois que dans la semaine, il y avait des cours. Puis aujourd’hui, il avait un truc super important à faire. Qui pouvait se résumer par aller se paumer quelque part sur l’île, loin de la civilisation si possible. Parfois, ça faisait du bien de s'exiler, ça évitait même qu’autrui ne vienne s’enquérir de votre santé mentale parce que vous fixez le mur depuis trois heures.
Après, de là à savoir où il voulait vraiment se rendre…
Voilà un mois qu’il était arrivé sur l’île, mais il ne connaissait toujours pas le chemin de la fac alors pour le reste… C’était simple, il voulait juste aller un peu loin d’autrui, là où on lui ficherait la paix s’il décidait de parler aux fourmis pour voir si elles répondent.

Et y’avait du progrès; ce jour-là, il avait pensé à prendre de quoi dessiner et même de quoi manger. Il savait qu’il finirait par se perdre, autant prévoir un minimum.
Un coup d’œil  au ciel de l’après-midi lui indiqua que le reste de la journée serait sûrement agréable. Comprendre par là qu’il n’y aurait pas de ces orages qu’il exécrait tant, alors autant en profiter.

C’est ainsi que monsieur quitta la cité scolaire, à la recherche d’il ne savait trop quoi.

J’vous passe les détails, mais lui et son sens lamentable sens de l’orientation se perdirent rapidement. Pas le petit égarement momentané hein, des heures et des heures passèrent sans qu’il ne reconnaisse rien. 'Faut croire que prendre en filature des feuilles poussées par le vent et gribouiller milles dessins sur la carnet n’aidait pas à se retrouver. Mais ça non plus, ce n’était pas un problème. Il avait pris l’habitude de disparaître même pour quelque jours, autant ne pas s’en inquiéter.

Même que la nuit se mit à tomber, et qu’il était toujours il ne savait pas où.
Quand le soleil eut parfaitement disparut, il se retrouva dans le noir, ce qui était un peu con. Dommage qu’il ne sache pas faire comme ces gens de l’île qui maniait le feu ou la lumière, c’eut été plus pratique que se débrouiller avec la faible lueur que lui envoyaient la lune et les étoiles.

Malgré tout, la nuit se passa sans trop d’encombres. Ça aussi, il en avait l’habitude, c’était loin d'être la première fois qu’il se perdait ainsi. Puis c’était agréable de dormir à la belle étoile, tant qu’il n’y avait pas d’orage. Un coup d’œil à ses provisions lui indiqua qu’il pouvait encore tenir une journée sans soucis, mais ce serait cool de retrouver son chemin un jour.
Après avoir somnolé quelques heures assis contre un arbre, il reprit sa route, sans savoir qu’il prenait la direction opposée à celle de la maison. Les heures passèrent encore; parfois il s’en inquiétait un peu, mais un nuage, un cailloux ou un oiseau captait son attention, et son esprit s’égarait à nouveau.
A force de voir des arbres à perte de vue, ces derniers semblaient vivants. C’était drôle de les voir hisser leurs branches très haut, comme pour dire bonjour. Niais comme il était, il jugea bon de leur rendre leur salut avant d’abandonner une cinquantaine d’arbres plus loin. Maintenant, il y avait une grosse racine sur le sol qui ressemblait à un serpent. Un serpent qui devait vivre sous terre. C’était sûrement ça, pensa-t-il en griffonnant distraitement sur l’une des pages de son carnet, sauf que comme il ne savait pas parler le langage des serpents, il y avait peu de chance pour que celui-ci fasse attention à lui. Quelque coups de crayons plus tard, cette étrange racine vivait aussi sur son carnet. Satisfait, il fit tourner le crayon entre ses doigts avant de tout ranger dans son sac. A présent, autre chose avait attiré son attention. Cette autre chose, c’était un grand manoir qui semblait veiller sur un vieux village. Du genre très vieux, puisqu’il était tout en ruine.

Curieux, il s’engagea dans cet étrange village et fit quelques pas entre les bâtisses délabrées. C’était tout triste comme endroit, et un poil flippant aussi. Il entra dans plusieurs de ces maisons en se demandant s’il n’était pas arrivé dans le monde des morts, tellement que tout était vide. Mais son regard s’illumina quand il tomba sur quelque chose qui lui sembla être vaguement vivant. Comprendre par là un truc pas trop décrépit.
Il s’approcha de la petite sacoche, réfléchissant momentanément  à ce qu’il devrait en faire. Pas la laisser ici en tout cas, ou alors elle deviendrait aussi décrépie que tout le reste.
Il ne réfléchit pas bien longtemps, passa la bandoulière sur son épaule et quitta la vieille maison. Maintenant, restait à savoir où aller. Le grand manoir qui surplombait tout le petit village devait regorger de trucs intéressants, autant y faire un tour, se dit-il en fouillant distraitement dans la sacoche qu’il venait de trouver.
Il en ressortit ce qui ressemblait plus ou moins à des cachets colorés. C’était quand même vraiment dommage, d’oublier des bonbons ici. Il y avait des enfants qui traînaient par là ? Il fouilla un peu plus dans la besace, en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir en faire. Il ignorait depuis combien de temps ces friandises étaient là (puis si c’était vraiment des friandises par la même occasion) aussi le plus logique aurait été de balancer tout ça au loin non ? Ouais mais quand même, gâcher c'était pas bien. A moins qu’il ne parte à la recherche des enfants qui avaient perdu cette sacoche, mais il était peu sûr de les trouver, et, le cas échéant, il aurait fallu parler alors sans façon.
Dans ce cas, autant qu’il les garde, ça ferait un truc à grignoter en retrouvant le chemin de la maison.
Mais franchement, il n’était pas sûr d’être face à des bonbons. Et il se demandait toujours ce que c’était que ce sachet bizarre. A croire que quelqu’un y avait foutu de l’herbe, un peu comme celles dans les cigarettes, autant s’en débarrasser. Alors il le laissa tomber au sol. Mais le plus intéressant, ça restait ces étranges cachets colorés.

Peut-être que s’il avait été intelligent, il n'en aurait pas avalé pour voir ce que ça faisait, mais ce n’était pas le cas.
Le problème, c’était que ces bonbons n’avaient pas trop de goût. Pas du tout même, ils étaient bizarres. Autant ne pas les garder si c’était pour devoir se manger des trucs comme ça, il voulut de jeter la besace au loin mais un bruit capta son attention. Ça ressemblait à quelqu’un qui avait parlé.
Raven tourna la tête, et avisa la maison qu’il venait de quitter. Y’avait vraiment quelqu’un ici ? Pourtant, il n’y avait vu personne. En faisant la grimace, il laissa tomber la sacoche et ses cachets qui faisaient rien que donner un goût bizarre et la tête qui tourne.

Trop content d’avoir entendu un autre truc que les craquements des débris sous ses pas, il s’approcha à nouveau de la source du bruit, à savoir la maison où il avait trouvé la sacoche. Il posa son regard sur l’entrée et aperçut quelqu’un qui n’était pas là tout à l’heure, à moins qu’il ne l’ait pas vu. Bonne nouvelle, il était pas tout seul ici!
Mais bon c’était pas comme s’il avait quelque chose à lui dire, à cet homme de dos, et comme il n’aimait pas parler, il se dit qu’il valait mieux faire demi-tour discrètement et continuer son chemin.  
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MessageSujet: Re: Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn]   Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn] EmptyLun 14 Nov 2016 - 2:57

"Nous trouvons de tout dans notre mémoire : elle est une espèce de pharmacie, de laboratoire de chimie, où on met la main tantôt sur une drogue calmante, tantôt sur un poison dangereux."  Sodome et Gomorrhe, Marcel Proust


- Bonjour, je m'appelle Olaf. Et je suis dépendant au crack depuis maintenant trois ans.

- Bonjour Olaf, chantèrent en cœur les junkies.

- N'ayez crainte Olaf, ici, vous êtes entre amis. Vous n'avez pas à avoir honte de parler. fit la voix doucereuse du thérapeute.

Hochement de tête légèrement apeuré du Gros Olaf. Il n'aime pas trop parler de lui. Déjà en temps normal il n'aime pas parler de lui. Il regardait ses pieds, les mains jointes qui tremblaient nerveusement.

- Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi ... Quand j'ai commencé, j'étais avec une gentille fille, Marween. Elle était douce, on fumait des joints, on faisait l'amour, on fumait des joints, on allait se moquer des contrôleurs d'impôts -On était a quelques couronnes du seuil vous savez- on refaisait l'amour en fumant des joints. Mais vous savez tout comme moi : bien vite le joint ne suffit plus. On a commencé à fumer tout ce qu'il nous passait sous la main : détergent, oxy', cocaïne ... On a même testé l'héro'. Mais on a vite arrêté ça, on voulait pas finir à se piquer. Et puis on est arrivé au crack ... Je sais pas si c'est à cause de cette course a "qui-resteras-le-plus-longtemps-défoncé" ou si c'est par gout de rébellion envers la société, mais les rares fois où je me disais "il faut que j'arrête cette merde", je voyais le bec de la pipe entre les lèvres pulpeuses de Marween  et j'avais autant envie de l'embrasser que de tirer sur la pipe ... Alors, ça n'avait jamais de fin. On savait qu'on était des loques, des bonnes grosses merdes. Mais la came nous faisaient tellement de bien, qu'on s'en fichait. Un jour, alors qu'on faisait l'amour, Marween m'as laissé une dent dans ma bouche ... C'était le crack, ça nous bouffait les chicots. Mais au lieu de m'en servir comme déclic, la seule que j'me suis dit c'est "Il faut que j'trouve du meilleur matos pour pas que ça se reproduise ...". On était pitoyables. Finalement, au bout de deux ans, elle est morte. Overdose, sans étonnement. On avait coupé le crack au formol et au speed. J'ai survécu, de justesse, mais pas elle. Et là ...

Il avait parlé sans interruption, le regard fixé sur ses mains. Elles tremblaient encore plus, son menton aussi.

- Tch. Tu fais pitié mec.

- Monsieur Voergensthal voyons ! C'est un espace de discussion sans jugements !


Le blond, engoncé dans son costume de bagnard et affalé sur sa chaise, laissa planer un regard de mépris sur la petite assemblé de prisonniers.

- Bordel Doc'. Ça m'saoule ces fiottes qui se cachent derrière l'excuse de la drogue pour justifier le fait qu'ils n'ont jamais eu les couilles de se donner les moyens d'avoir autre chose qu'une vie d'merde.


Il avança le buste, les coudes sur les genoux, un sourire malsain sur le visage.

- Sans déc' Olaf. Tu fais deux mètres  vingt pour au moins cent cinquante kilos. J't'ai vu lancé Johnny Boy par dessus le grillage pour qu'il s'empêtre dans les barbelés et qu'il crève d'hémorragie avant que les gardiens ai pu le dégager. J't'ai vu encaisser les cent quarante cinq piges de détention ferme pour c't'exploit. Et vous savez pourquoi il a fait ça ? Johnny Boy lui avait piqué son flan le midi. Vous imaginez putain. Ha ha ! Et là j'apprends qu'au final, à cause d'une petite chatte, tu t'es r'trouvé à sniffer de la colle. Saintes couilles de merde Olaf, me dis pas qu'elle te manque ? C'était qu'une chatte parmi tant d'autres !

- Olaf le regarda quelques instants, misérable, puis baissa les yeux, des larmes perlant aux coins.
Monsieur Voergensthal, j'en ai connus beaucoup des types comme vous : des hommes brisés par la vie qui se cachent derrière un masque de cynisme. C'est la troisième séance auquel vous participez et que vous perturbez, mais vous n'avez toujours pas partagé avec nous. Qu'est-ce qu'il vous amène ici ?


- Y'a du café et des croissants, krkrkrkr.

- Nakh ...

- Tch.

Il perdit son sourire et se gratta la tête, se sentant pris au piège. Le programme de désintox' était obligatoire si il voulait pouvoir passer sa retraite sans barreaux, avec simplement un bracelet électronique à la cheville.

- J'ai pris double-perpétuité. Notez qu' j'm'en plains pas : j'l'ai largement mérité. La première perpét' pour trafic de stupéfiants, vente et recel, extorsion, rackett, violences aggravés, braquage à mains armés. Manquait plus que l’agression sexuel et j'avais l’œuf-jambon-fromage comme on dit dans la branche. Et évidemment, la deuxième perpét' :  triple-homicide. Celui là j'en suis pas peu fier.

- Je doute qu'un meurtre soit synonyme de fierté ...

- Grave, surtout dans ce cas-là. Jouons à un p'tit jeu ! Devinez qui j'ai tué !

- Nous n'avons qu'une heure pour la séance Nakh, nous n'avons pas le temps pour ça ...

Le viking fit un geste agacé de la main et repris :

- Vous savez ce qu'il y'a de fun avec les psychotropes ? C'est que même si vous savez que vous êtes déchirés, votre cerveau n'arrive plus à faire la différence entre hallucinations et réalité. Votre logique cesse d'être et vous vous r'trouvez dans quelque chose d'indéfinissable, vous ressentez des choses que vous ne pouvez pas comprendre, à la manière d'un récit de Lovecraft : vous comprenez que dalle aux termes des années 1900 mais ça vous empêche pas de comprendre que vous devez flipper.

Le petit cercle de prisonniers junkies acquiescèrent de concert. Ils connaissaient tous cette sensation qu'ils savaient avoir vécu, sans pouvoir le décrire.Même si très peu avaient lus Lovecraft aussi.

- Vous savez, quand vous trempez dans ce genre de business, vous pouvez pas vous empêchez de dire qu'jamais vous toucherez à vot'propre marchandise, mais c'est de l'hypocrisie pure quand vous mettez deux grammes de speed à la place du sucre dans votre café le matin. Et puis ... Ah ben nan. Flash back terminé, on verra ça à la prochaine réponse. Allez, à la semaine prochaine Doc' !


______________________________________________________________________________________________________________


Les premiers signes fiévreux du manque se faisaient sentir. Et le sentiment de fierté d'avoir triomphé d'un ours brun adulte, sans aide de la magie ou d'arme à feu n'aidait pas. Sur le chemin du retour, en trainant le ballot de fourrure et de viande, il rêvait déjà d'un bon gros joint, d'accompagner sa viande avec une petite omelette aux champignons hallucinogènes, et pour dessert, un petit buvard de LSD en regardant les étoiles se faire une guerre dont l’humanité n'aurait jamais idée, à part lui. Il avait des spasmes, des tremblements violents. Ses yeux le brulait, comme si ils ne l'avaient jamais fermé depuis sa libération non-programmée. Son ventre se tordait en tout sens, voulant une fois sortir par sa bouche, une autre fois s'échapper par un orifice peu engageant.

En sachant que ses "provisions" n'étaient pas là, son calme aussi était absent. Il DEVAIT prendre quelque chose, et très vite. Sous peine de frapper tout ce qu'il y'avait dans son champ de vision, puis de finir en PLS dans un coin en pleurant et en suçant son pouce. L'image de ce guerrier en Position Latérale de Sécurité peux sans doute vous faire rire, mais pourtant, ce serais loin d'être hilarant. Ce serais juste pitoyable et immensément triste.  

Malgré ses sens inhibés par le manque, il entendit derrière lui un léger craquement. Comme une présence. Il fit volte-face, pensant tomber nez-à-nez avec le responsable de la disparition  de sa besace au contenu si discutable.

Mais c'était un minotaure, d'environ un mètre soixante-soixante-dix, mauve et orange, avec un œil à l'iris fendu chaque extrémité de ses cornes recourbés. Des sucres d'orges en guise de piercings aux tétons -huit d'ailleurs-, une longue queue similaire à celui d'un lémurien. Et bien qu'il ne voyait pas son dos, Nakh savait pertinemment qu'il avait trois paires de seins poilus entre ses omoplates. C'était une vision d'effroi d'incompréhension pour le nordique qui ne s'expliquait que par la violente et soudaine remonté d'acide provoqué par le stress et le manque. Ce "retour d'acide" était loin d'être le premier pour le junkie, et pourtant il ne savait toujours pas comment les combattre. En fait, il n'y avait pas de moyens d'éviter ou de stopper ces remontés acides, ces reflux massifs de drogues qui se trouvaient stockés dans les mauvaises graisses et qui se manifestaient après de grands efforts et de grands moments de stress. On pouvait juste attendre que ça passe, et se dire que les têtes de citrons meringués étaient probablement des gens normaux, et que donc il ne valait mieux les manger. La drogue n'as jamais excusé le cannibalisme, même si c'est du sel de bain.

- Oh bordel de saintes-couilles de merde ... répéta-t-il, le visage tordu de frayeur et de fascination par cette apparition.

Peut-être était-ce cette créature qui lui dérobé son précieux paquetage ? Envoyé très certainement par Peggy la Cochonne et son rasoir effilé. Cette salope de Peggy, qui malgré toutes les années, continuait de le hanter pour récupérer son dû. Le manque, la fatigue, l'hallucination, il ne put que perdre le contrôle, et bien qu'il était exténué par sa chasse, il attrapa sa hache et la pointa vers la créature Cthulhuienne, et beugla, menaçant, les yeux fous, la bave coulant dans sabarbe sale et broussailleuse :

- J'DOIS PLUS RIEN A PEGGY LA SALOPE ! ALORS SOIT TU ME RENDS C'QUE TU M'AS VOLE ! SOIT J'T'ENFONCE TES PUTAINS D'CORNE DANS L'CUL ET J'TE BOUFFE LES NICHONS !

Et dire qu'un jour, ce taré a été père.


[HRP : en espérant que la lenteur de cette réponse(et sa faible qualité) ne dégoute pas de rp avec moi , j'te prie d'accepter mes excuses pour ce retard immense X^X]
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MessageSujet: Re: Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn]   Mér líkar ekki veikleiki [Feat Hrafn] EmptyLun 19 Déc 2016 - 20:01

Bon ok, ce village, il n'était pas du tout abandonné, malgré toutes les bâtisses en ruines.
Il y avait bel et bien quelqu’un, et même qu’il avait jugé bon de squatter ici, ce qui diminuait grandement les chances qu'avait Raven de rester seul. Posté au seuil de la porte, il observa cet homme qui semblait chercher quelque chose. Mais il devait être super nul en chasse au trésor parce qu’il ne trouvait rien du tout.
Quant à cette drôle de sacoche trouvée un peu plus tôt et qui pendait toujours à son épaule; l’idée-même que cette dernière puisse appartenir à l'habitant de la vieille baraque ne lui traversa pas l’esprit. Il aurait déjà fallu qu’il se rappelle de son existence, ce qui n’était plus le cas maintenant.
Donc, cet homme cherchait un truc et il ne le trouvait pas. Grand bien lui en fasse, mais c’était pas comme s’il comptait l’aider. Parce qu'il y avait une différence entre parler aux murs et aux arbres, puis parler à un vrai quelqu’un, qui vous regarde et qui vous répond. Nan, sans façon, d’ailleurs, autant ne pas s’attarder là.

Par contre, en y repensant, c’était vraiment une idée de merde, comme il en avait souvent, d’avaler ces bonbons. A part vous foutre le vertige et d'avoir aucun goût, ils ne servaient à rien.
Bref, il fit un pas en arrière, veillant à ne pas se faire repérer par l’autre qui était toujours absorbé par ses recherches.

Quelques secondes passèrent, et il en vint à maudire ce fichu tournis qui était bien trop collant. Quoi que, ça pouvait être marrant, ça donnait l’impression d’être dans un manège. Un truc qui n’arrêtait pas de tourner. Il devait y avoir une fête pas loin, parce qu’on entendait aussi la musique. Niveau village abandonné, on avait vu mieux mais bon…
Donc, si y’avait de la musique, et si ça tournait autant, c’était qu’il devait y avoir d’autres gens autour. Et ça, c’était pas cool.
Alors il tendit l’oreille, à l’affût de cette musique lancinante qui lui tintait dans l'oreille. Mais elle venait partout et de nulle part, ça n’allait pas être simple. Il recula encore, mais la drôle de musique semblait diminuer, alors il fit quelque pas en avant, entra complètement dans la maison où elle lui paru reprendre.

-Là… ?

Se murmura-t-il pour lui-même en avançant. Mais c’était sans compter sur l’autre qui était toujours là. Il gueula un truc et Raven fit un bond en arrière, avant de se tourner vers l’importun. L’importun qui ressemblait plus à une bête sauvage qu’à un humain. Déjà qu’il n’aimait pas être avec des gens normaux, ceux qui pointaient des haches vers lui, lui semblaient encore moins sympathiques.
Mais ça restait quand même une préoccupation mineure. Ce qui importait le plus, c'était de trouver l'origine de cette musique.
Dit en passant, ces bonbons qui donnaient le tournis faisaient aussi un peu déconner. Déjà qu’il était à l’ouest en temps normal, ça ne s'arrangea pas.

-En fait… je crois que c’est vraiment d’ici d’où vient tout ce boucan…

Pensa-t-il à voix haute. Son regard parcourut les murs délabrés et se posèrent à nouveau sur la chose étrange qui pointait toujours sa hache.

-C’est pas très gentil de vouloir me tuer vous savez. En plus, c’est pas ma faute si la musique vient de chez vous hein. Là, vous entendez ? Je pense très franchement que vous avez emménagé au beau milieu d'une fête foraine invisible, mais 'vaut mieux pas faire de bruit parce qu'ils pourraient entendre et on sera obligé de parler.

Et parler avec autrui, c'était pas drôle du tout.
Après, ne vous demandez pas comment il avait réussit à s’adresser aussi facilement à un inconnu, qui pointait une hache vers lui de surcroît. Lui-même ne le savait pas, et moi j'ai pas envie de leur parler.

[HRP: J'te demande pardon pour mon post tout nul et tout court comparé au tien :3]
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