Délivre nous des fleurs du mal. Amen ! (libre)

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Malgré le temps qui passait, il y avait certaines choses qui ne changeaient pas et Hizumu restait la ville préférée de Mélodie. Notre jeune adolescente se plaisait à découvrir dès que l’occasion lui était donnée de nouveaux endroits dignes d’intérêt. Récemment notre petite demoiselle avait découvert le grand jardin botanique de la ville, elle avait déjà fait le tour complet de ce dernier et en était facilement à sa sixième visite aujourd’hui. Mais ce coup-ci ce n’était plus vraiment pour découvrir la flore qu’elle s’y était rendue. Notre amie avait en effet trouvé un espace fleurie qui lui plaisait énormément, et elle avait décidé de s’installer sur un banc afin de dessiner en toute sérénité. Son carnet de croquis et un crayon en main, ce n’était pas vraiment des fleurs que notre jeune fille immortalisait sur sa feuille. Non à côté d’elle se trouvait son smartphone allumé et affichant une photo de Sakura sur son écran. Cette dernière était celle qui inspirait la création de notre dessinatrice, et oui, notre petite jeunette avait envie de faire un petit cadeau personnel à sa bien-aimée.

« Hm… ? »

Mélodie avait subitement redressée la tête persuadée que quelqu’un la regardait mais ne voyant personne devant elle, notre camarade fut bien forcée de constater qu’elle avait dû rêver cette présence. Zieutant un peu autour d’elle pour être sûre, tout ce qu’elle vu furent les fleurs de multiples couleurs qui ornaient buissons et parterres. Aucune trace visible d’une quelconque autre personne, à moins que cette dernière se montre extrêmement habile à se cacher. Mais Mélodie doutait fort que quelqu’un s’amuse à ce genre de chose dans un pareil endroit. Aussi, notre jeune amie se remit à son œuvre, bientôt elle pourrait délaisser son crayon pour quelques marqueurs et feutres. Mélodie comptait faire dans un nuancé de gris comme elle le faisait dans ces mangas. Toutefois ici le travail serait plus artisanal vu qu’elle se passerait du début à la fin de son ordinateur. Ce fut alors qu’un nouveau bruit interrompit à nouveau notre dessinatrice. Relevant une nouvelle fois la tête, elle se mit à guetter la venue d’une quelconque personne.

** Je vais croire que ce jardin est hanté si personne ne vient. **

Mais où étaient donc passés tous les botanistes ? C’était rare que ces derniers laissent un coin de leur jardin sans surveillance si longtemps. Et si au départ cette tranquillité n’avait pas dérangé Mélodie, cette solitude commençait à lui faire s’imaginer des choses.

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C'est avec son éternelle clope au bec qu'Atramédès pénétra dans le jardin botanique de la ville d'Hizumu, ainsi que sa guitare dans le dos. Il ne voyageait que très rarement sans sa guitare, car il aimait pouvoir la sortir quand un morceau lui passait par la tête, même s'il était dans un lieu fréquenté, voire où le silence était la règle d'or. Une fois, il a même sorti sa guitare dans une église, en plein milieu de la messe, et s'est donc bien évidemment fait jeter … Tout ça pour pondre une énième croûte sans valeur à propos des conneries de la religion. Pour ce qui était de ses cigarettes, il ne pouvait plus s'en passer. Certes il en fumait très peu, mais deux par jours était un bon minimum.

Or donc, Atramédès était entré dans le jardin pour … Euh … Bah sans aucune raison en fait. Il était juste venu faire un tour de ce coté de l'ile, et avançait péniblement dans son exploration. Hizumu était la troisième ville qu'il explorait après Amishawa, la capitale, et Ikazuchi, où il avait élu domicile dans un petit studio qui lui correspondait parfaitement. Quand à celle-ci … Eh bien, il n'avait rien vu encore à part le jardin. Il se dit alors qu'il en profiterai pour la visiter s'il n'était pas trop fatigué après tout ça. En revanche, cela ne répondait pas à la question du pourquoi … Que faisait il ici ?

Non, on ne va pas commencer à chercher midi à quatorze heures. Atra n'était pas là pour offrir des fleurs à sa copine, pour la simple et bonne raison qu'il n'en avait pas ! Bref. Il s'engouffra dans une allée calme et silencieuse, entre des buis et des rosiers grimpants qui montaient sur des colonnes de métal forgé. Quelques papillons voletaient entre les fleurs, s'abreuvant de leur nectar, avant de repartir plus loin et de recommencer. Un peu plus loin siégeait un large par-terre de mignonnes petites fleurs jaunes, parsemées de boutons bleus et verts, avec de fines feuilles nervées d'argent, le tout clairsemé de perles d'eau. Un charmant tableau que ce jardin. Le métalleux chercha des yeux un jardinier à féliciter pour la tenue du jardin, lui qui, sans être un grand amateur de plantes, avait toujours admirer la façon dont sa voisine d'en face prenait soin de ses plantes. Or il ne vit personne. Pas un chat dans le jardin, qu'il s'agisse des jardiniers ou des promeneurs.

Il se posa tout de même deux trois questions, trouvant suspecte la différence de fréquentation entre la ville et son jardin, qui était de plus tout à fait agréable. Peut être trop … Il était vrai qu'Atramédès était un être habitué au désordre sonore, entre la musique et les jeux-vidéos, et donc qu'il n'écoutait pas le silence souvent. Et même lorsqu'il dormait, de désagréables acouphènes venaient siffler dans ses oreilles, l'empêchant de profiter de ce dernier. Or là, que d'alle, pas un bruit, pas même de sifflement. Il haussa un sourcil et s'arrêta au milieu du chemin pavé de pierre blanche, avant de tendre l'oreille. Rien … Soudain, un bruissement de feuille vint de sa droite. Il faisait un tel contraste avec le silence qu'il en sursauta. Prudent, il espérait toutefois qu'il ne s'agissait que d'un simple jardinier en train de tailler des buis …

- Excusez moi ? …

Aucune réponse … Bah, il était probablement en train de parler à un chat malicieux qui courait après un rongeur entre les plantes. Et il ne remarqua même pas que sa cigarette était éteinte depuis plusieurs minutes.

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Le fait de n’être absolument pas dérangée dans son travail lui permettait d’avancer plus que prévu dans son ouvrage. Il fallait croire que ces jardins l’inspiraient et la stimulaient grandement. Toutefois, Mélodie ne pouvait s’enlever d’un coin de sa tête que le fait qu’elle n’ait plus croiser âme qui vive depuis une bonne demi-heure était inquiétant, et pas moins dérangeant. Car bien que les lieux étaient tout bonnement magnifiques, il suffisait d’un peu d’imagination pour trouver certaines parcelles naturelles mystérieuses et troublantes. Mais notre adolescente n’avait pas le temps de se laisser aller à son imaginaire, son croquis de Sakura était presque terminé. Et à vue de nez, elle estimait en avoir encore pour une vingtaine de minutes à y apporter les quelques finitions qui lui semblaient nécessaires pour embellir son dessin.

« Excusez-moi ? … »

Ces quelques mots venaient de percuter de plein fouet les oreilles de Mélodie déjà trop habituée à la quiétude des lieux. Plus surprise qu’autre chose par cette interruption sonore, Mélodie fut bien en peine d’estimer la provenance de la voix qui s’était faite entendre. Et alors qu’elle cherchait vainement l’origine de cette voix typiquement masculine, un autre son vint la faire sursauter sur son banc. Celui de son téléphone qui venait de lui signaler dans un tintement sonore la réception d’un message. Sentant encore son cœur battre dans sa poitrine, Mélodie posa son carnet à dessin à côté d’elle pour prendre son smartphone en main. Il s’agissait de Sakura, cette dernière lui annonçait qu’elle avait été faire enlever son attèle plâtrée.

** Mince, je lui avais pourtant dit que j’irais avec elle. **

Sakura n’avait sans aucun doute pas voulu la déranger. Peut-être ne voulait-elle tout simplement pas qu’elle sente la transpiration de son membre resté plusieurs jours prisonnier dans le plâtre. Ouais, cette explication parvenait assez bien à la convaincre, et ce même si elle n’avait aucune preuve pour l’affirmer. Mélodie lui envoya rapidement une réponse dans laquelle elle lui annonçait passer chez elle en revenant d’Hizumu, tout en lui glissant malicieusement une demande pour qu’elle puisse passer une nouvelle nuit au bungalow. Mélodie savait parfaitement que Sakura ne serait pas contraire, mais étant donné que Sakura l’occupait toujours et encore avec Hope, notre adolescente préférait toujours demander.

** Envoyé ! **

Mélodie compta mentalement dans sa tête et lorsqu’elle arriva à sept secondes, son téléphone vibra et sonna une nouvelle fois dans ses mains. Comme d’habitude Sakura était rapide comme l’éclair lorsqu’il s’agissait de lui répondre. Cette dernière lui confirmait que son lit était prêt à l’accueillir. Cette réponse ne manqua pas de faire sourire notre demoiselle qui rangea alors ensuite son portable dans sa poche. Ce fut alors qu’elle remarqua qu’une silhouette massive venait de se poster devant elle. Relevant la tête, ses yeux se posèrent sur un homme à la carrure impressionnante et au faciès de loubard bagarreur, en le voyant, Mélodie ne put s’empêcher de sursauter en poussant un cri qui résonna dans toute la serre où elle se trouvait. Encore un peu, et Mélodie en serait venu à faire tomber son carnet de croquis par terre. Quoi qu’il en soit, elle s’empressa de le récupérer entre ses bras et de le serrer contre elle comme pour le protéger de toutes viles intentions qui pourraient émaner de cet individu louche.

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Atramédès continua de se rapprocher d'où venait le bruit, à pas lents, les muscles tendu et prêt à se défendre s'il le fallait, mais pas trop quand même, histoire de ne pas assommer involontairement un pauvre botaniste en train d'étudier un magnifique parterre de bégonias … Le bruit se fit entendre à nouveau, et il s'arrêta un instant. Cette fois-ci c'était tout près, dans une branche d'arbuste feuillue près de lui, environ cinquante centimètre de sa tête. Il tendit le bras, et fit basculer les feuillages de la branche d'érable … Avant que le truc qui était planqué dedans ne lui saute au visage. Atra sursauta et lâcha un petit couinement très très viril …

- Iiiiiiiiiiiiiiiiirk !

Ah ben merde, je savais pas que je pouvais partir autant dans les aigus.

Pris de panique, il gigota et finit par détacher la boule de poils qui s'était accroché à ses cheveux, avant de voir que ce n'était qu'un mignon petit écureuil. Ce dernier prit la fuite vers un autre arbre un peu plus loin. Atra resta interdit un instant. Non seulement il venait de se faire agresser par un écureuil, mais en plus il avait vachement paniqué. C'est là qu'il vit que sa cigarette était éteinte. Dans un grognement rageur, il claqua des doigts si violemment que la flamme qui en sorti vint lui brûler les sourcils. Il se mit à trembler comme une feuille, sous le coup de la colère, et regarda autour de lui. Personne. Au moins on le n'avait pas vu … C'est alors qu'il remarqua à la périphérie de sa vision, une jeune femme qui semblait affairée sur un petit carnet. Il ne remarqua pas tout de suite ce qu'elle faisait, aveuglé par la colère qu'il ressentait en pensant à la possibilité qu'elle l'ait vu se ridiculiser de la sorte. Il était hors de question qu'elle se souvienne de tout cela. Il se dirigea ainsi lentement vers elle, puis vint se planter devant, les poings et la mâchoires serrés, ainsi que les sourcils froncés. Lorsque la demoiselle le vit enfin, elle sursauta et lâcha un petit cri d'effroi. Au moins elle était intimidée. Elle serra fort son carnet contre elle, mais Atra eut le temps de voir qu'il s'agissait d'un carnet de dessin. Il s'imagina alors qu'elle avait tout à fait pu le dessiner dans une fâcheuse posture aux prises avec un monstrueux écureuil de rien du tout …

- Qu'est ce que tu as dessiné ?!?

Sans lui laisser le temps de répondre il fit un pas en avant, menaçant.

- Je t'ai posé une question ! Qu'est ce que tu as dessiné ?

Bien évidemment, il était loin de se douter qu'il ne faisait qu'encore plus se ridiculiser, qu'elle ne l'avait absolument pas dessiné lui. Mais son air apeuré la rendait coupable selon lui. Il oublia même la beauté du lieu, et l'inquiétante quiétude. Il était convaincu qu'elle avait tout vu, et qu'elle se moquait royalement de lui dans son dos ...

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Mélodie avait été surprise, le nier serait un gros mensonge. Toutefois se remettant de ses émotions, elle pouvait à présent détailler la brute épaisse qui lui faisait face. Restant que la défensive, elle se muta dans un silence insolent lorsque ce gros bonhomme vint lui réclamer le droit de voir ce qu’elle venait de dessiner dans son carnet. Non mais, il était sérieux, comment osait-il se permettre d’exiger cela de sa part ? Et c’était qu’il se faisait de plus en plus agressif, bien que moins surprise qu’au début, Mélodie ne pouvait s’empêcher de tressaillir à chaque fois qu’il haussait le ton. Impatient, méchant, grossier, agressif,… Les qualificatifs pour le décrire se succédaient dans la tête de notre adolescente qui avait le regard fuyant à la recherche d’une échappatoire ou d’une autre personne susceptible de lui venir en aide. Mais pas de chance, il n’y avait aucun témoin de cette scène de harcèlement, personne pour lui venir en aide. Mais ne vous y tromper pas, c’était du jeune homme dont il était question. Le pauvre ne savait pas à quoi il se confrontait en s’acharnant sur notre douce Mélodie. La part ténébreuse de cette dernière commençait sérieusement à s’agiter à chaque fois que la voix de ce type venait lui percuter les tympans et la faire sursauter.

« Ce que je dessine ne te regarde pas. »

Finalement, Mélodie avait osé lui répondre, et bien vite elle put constater que sa réponse n’avait pas été aux goûts du rude gaillard qui lui faisait face. Mais avant de lui laisser le temps de devenir plus colérique encore, Mélodie vint à relâcher d’un coup sa magie autour d’elle, et en un instant son corps se retrouva enveloppé d’un halo ténébreux. De cette façon, son aura dégageait quelque chose de sinistre et angoissant. Si bien que toute personne un tant soit peu bien lunée éviterait de se frotter à notre tsukuyomi. Bon il ne s’agissait là que d’une technique d’intimidation, après tout c’était là tout ce dont Mélodie était capable sans activer sa forme divine. Mais il s’agissait également là d’un avertissement pour lui signaler que s’il poursuivait sur sa lancée que Mélodie ne lui garantissait en rien sa sortie indemne du jardin botanique.

« Est-ce que je demande à voir ce qu’il y a dans ton portefeuille ? Non, et bien c’est pareil avec mon carnet. Donc, dégage. »

Ah l’adolescence et ses prises de risques inconsidérées, si Mélodie avait été normale, cela aurait été se condamner de réagir de la sorte. Mais fort heureusement le fait qu’elle figurait bien malgré elle parmi les tsukuyomis les plus puissantes de l’île lui permettait de tenir ce genre de propos sans réel risque pour sa personne. Car entendons-nous bien là-dessus, si ce gros balourd tentait quoi que ce soit qui dépasserait le stade des simples paroles, il avait de fortes chances de se retrouver confronté à Dark Mélo. Et une fois sous sa forme divine, Mélodie ne pouvait plus lui garantir son intégrité physique et mentale, de ce fait, on pouvait clairement dire que sa vie serait dès ce moment-là mise en jeu.

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Lorsque la jeune fille lui répondit, d'un ton effroyablement glacial en passant, quelque chose de sombre l'enveloppa. Une aura noire s'était emparée du monde en cet instant, et même Atra n'était plus tout à fait rassuré. Il semblerait qu'il était tombé sur quelqu'un qu'il ne pouvait tout simplement pas affronter sans en payer le prix fort, un prix tout de même bien fort pour un dessin … Cependant, il était peut être déjà allé trop loin, et l'affrontement était peut être inévitable. Lui venait de découvrir comment donner forme à sa magie, et se démerdait relativement bien au combat avec une lance à la main, mais il souffrait encore de l'énorme désavantage de ses pouvoirs, à savoir la violente brûlure de son dos. Il pouvait manier sa lance une minute grand maximum avant de souffrir de graves lésions sur le dos qui mettraient ensuite plusieurs jours à disparaître totalement, le laissant sans pouvoir pendant ce laps de temps. Mais cette jeune femme … Il ne connaissait ni toutes les magies de l'île, ni les limites de leurs pratiquants. Il avait seulement entendu plus tôt dans la semaine des histoires à propos d'habitants étant égaux à des dieux … Il ne savait pas si cela était vrai, mais il n'avait aucune raison de ne pas le croire. Et mourir en affrontant un dieu n'était pas spécialement la mort à laquelle Atra aspirait. Ni en affrontant qui que ce soit pour une connerie comme un dessin. Surtout qu'il n'était pas sur qu'elle l'air vraiment dessiné lui après tout …

Il se ressaisit, et affermit sa volonté avant de lever une main en signe d'accalmie, et s’avança prudemment dans la direction de la jeune fille qui n'avait elle toujours pas bougé.

- Bon … Je voulais pas te froisser. Je voudrai juste savoir ce que tu as vu, là il y a deux minutes, et si c'est ça que tu as dessiné. Je suis pas ici pour me battre, vraiment.

Cela lui coûtait un peu de s'écraser ainsi devant une inconnue, mais tous ses sens lui criaient que c'était la chose à faire. Toujours aussi prudent, il s'avança encore un peu, et s'assit devant elle, à une distance respectable, pour ne pas lui donner l'impression qu'il ait des intentions hostiles. Il n'appréciait vraiment pas ce sentiment d'infériorité, et ce genre de leçon était très dur pour lui à avaler. Certes, on ne faisait pas d'omelette sans casser d'oeufs, mais se trouver devant plus fort que soi était quelque chose de dur pour Atramédès, et l'avait toujours été. Déjà petit, il avait pris de remarquables branlées en s'interposant entre les grands de l'école et ses petites sœurs …

- Si tu me dis que ce n'était pas moi que tu dessinait, je te croirai sur parole.

Et si c'était lui ? Que ferait-il ? Se lancerait-il vers une mort certaine afin de sauver son honneur ? Ou fuirait-il comme un lâche, comme son enfoiré de père … Quelle que pouvait être l'issue de cette rencontre, Atramédès en garderait un goût très amer, et comme à chaque fois, il finirait par s'enfermer quelque part sur lui même, ressassant sa lourde défaite … si il lui était donné l'occasion de s'en sortir en vie.

Le jardin était calme, si ce n'était l'aura noire autour de la jeune dessinatrice, et aucun animal, ni être humain n'était intervenu. Il n'y avait plus personne hormis eux.

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Le fait de s’être mise autant sur la défensive avait finalement porté ces fruits avec cette brute épaisse. Comme quoi savoir intimider ses prédateurs avait du bon, Mélodie se rappelait alors de ses papillons qui savaient faire fuir leurs prédateurs oiseaux grâce aux dessins de leurs ailes. Enfin la comparaison était peut-être trop recherchée, dans tous les cas ce sentiment de toute puissance n’était pas déplaisant à notre adolescente. Cette dernière était certaine d’y prendre goût à force, mais elle savait aussi que cela ne devait pas devenir une habitude. Le gros balèze finit alors par faire aller ses mains en signe de reddition, celui-ci changea alors complètement d’approche. La scène donnait l’illusion d’un dresseur essayant de calmer un fauve enragé. Tout du moins c’était ce que l’imagination de notre demoiselle lui avait suggéré, et cela l’amusait un tantinet si bien que son aura ténébreuse commença à se radoucir. Mélodie se mit donc à écouter plus attentivement les explications du garçon.

« Ce n’est clairement pas toi que j’ai dessiné ! »

Le ton avait été ferme et ne laissait pas transparaître le moindre doute. Toutefois le sujet de son dessin était bien trop personnel pour que notre petite demoiselle consente à en parler avec un parfait inconnu. Surtout lorsque ce dernier lui avait fait une bien piètre première impression, mais le fait de sentir qu’elle avait le dessus sur lui la mettait déjà d’office un peu plus à l’aise.

« Pourquoi penses-tu que j’irai à te dessiner ? C’est la première fois que je te vois en plus. »

Mélodie aurait bien rajouté comme argument également le fait qu’il n’était absolument pas son genre, et que même en tant que simple modèle, elle préfèrerait de loin dessiner un petit chaton. Mais elle se garda bien de lui exprimer son point de vue à ce sujet, elle n’avait pas envie d’énerver ce gros balourd qui pouvait toujours se révéler dangereux s’il venait à péter un câble. Son aura ténébreuse s’était en tout cas désormais complètement dissiper, il fallait espérer que le jeune homme allait tout faire pour que cela dure.

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La tension ne demeura pas très longtemps, et Atra se détendit un peu, en même temps que la jeune fille. Il ne pensa même plus au fait qu'il venait de subir une cuisante « défaite », un comble pour un Kagutsuchi … Elle lui assura alors que ce n'était pas lui qu'elle avait dessiné, et il fut plus ou moins forcé de la croire, autrement, il prendrait probablement une branlée … Au pire des cas, si c'était un mensonge, il avait enregistré son visage, et il la retrouverait. Mais elle avait raison sur un point, elle n'avait absolument aucune raison de le dessiner, même si il s'agissait de ce qu'il s'était passé quelques minutes plus tôt. Au pire des cas, c'était un dessin, elle n'avait rien filmé ou pris en photo, elle n'avait aucune preuve. Il venait donc encore une fois de péter un câble pour des conneries. Atra commençait à s'habituer à ses sautes d'humeur, mais elles devenaient dangereuses, pour les autres mais aussi pour lui même, comme il venait de l'apprendre à ses dépends. Il se gratta les cheveux, et la regarda. Même assis, il la dépassait de quinze bons centimètres. Lorsqu'elle n'était pas en mode ravage, elle paraissait plutot calme, bien qu'un peu hautaine. Elle devait avoir conscience de la différence de niveau entre eux, et en jouer … M'enfin ce n'était pas le moment de penser à ça, il valait mieux essayer de calmer le jeu.

- Bon … Désolé alors. Je me suis emporté. Comme d'hab.

Il espérait qu'elle ne le prendrait pas trop pour un abruti, mais c'était sincère. Et puis au pire, il ne la recroiserait probablement jamais.

- C'est juste que … Il s'est passé un truc avec un écureuil là, et j'ai cru que tu l'avais vu … Enfin bref, au pire je m'en branle maintenant.

Il essaya de changer de sujet, en ayant bien compris qu'elle ne voudrait pas parler de ce qu'elle avait dessiné.

- Tu viens dessiner souvent ici ? Perso c'est la première fois que je viens, je suis pas arrivé il y a très longtemps donc bon … Je dessine un peu aussi d'ailleurs.

Oui, ce pouvait être un bon sujet de conversation, si tant était qu'elle avait envie de la poursuivre. Bien sur, si elle ne le voulait pas, il irait voir ailleurs si elle y était, il pouvait être chiant, mais il connaissait les limites à ne pas dépasser, du moins il le croyait. Il remarqua alors qu'il n'y avait cette fois-ci plus aucun bruit dans le jardin. Plus d'oiseau, plus de bruissement de vent dans les feuilles, alors que ses longs cheveux d'ébène continuaient de se soulever sous l'effet de la brise fraîche. Les nuages s'étaient amoncelés alors qu'il était venu parler à cette étrange jeune fille. Une boule était apparue dans le ventre d'Atramédès.

- Euh … C'est toi qui fait ça ?

Et si ce n'était pas elle, elle l'avait forcément remarqué aussi.

HRP : vraiment désolé pour le temps de réponse :'(

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Le jeune homme lui fit alors officiellement ses excuses, Mélodie accueillit ces dernières avec un sourire sincère, au moins ce gaillard savait reconnaître ses torts. Mais son histoire d’écureuil échappait un peu à notre adolescente, qui pour la peine aurait bien aimé pouvoir assister à la scène. Mais bon comme le souligner l’armoire à glace, on s’en foutait de tout cela à présent, et il était inutile de revenir là-dessus. L’affaire pouvait donc être considérée comme close, tous deux allaient sûrement en rester là et se séparer pour reprendre leurs activités personnelles. Cela aurait pu être une évolution logique, mais il en fut tout autrement. Le garçon se montrait intéressé par ce qu’elle faisait et souhaitait apparemment discuter encore un peu avec elle. Soit pourquoi pas, tant qu’il ne lui demandait rien d’indiscret.

« C’est également la première fois que je viens ici. Par contre dessiner, çà je le fais depuis que je sais tenir un crayon en main. »

Mélodie laissa quelques secondes de blanc, avant de reprendre.

« Ainsi tu dessines aussi, excuses-moi mais quand on te voit comme cela t’as pas vraiment le profil. Sans vouloir t’offenser, t’as plus des airs de francs bagarreurs que d’artistes émotifs. »

Sa remarque pouvait être blessante, mais Mélodie ne perdait pas son habitude de se fier aux premières impressions que les gens lui dégageaient. Et le fait de savoir qu’elle pouvait avoir le dessus sur lui en cas de problème, lui permettait de faire preuve d’une certaine franchise à son égard. Mais quoi qu’il en soit, elle se montra curieuse vis-à-vis de la nature de ses dessins.

« Et tu dessines quoi alors ? »

Mélodie ne l’avait pas encore remarqué mais seule sa voix venait rompre le calme plutôt anormal et angoissant qui régnait dans ce jardin botanique. Pas le moindre bruissement du vent dans le feuillage des plantes, plus le moindre chant mélodieux d’oiseaux, tant de signes annonciateurs difficilement percevables pour notre adolescente. Par contre voir des nuages s’amonceler au-dessus de leur tête alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur d’une serre interpela notre camarade. Et à voir comment les choses se présentaient, ils allaient être bons pour une bonne douche s’ils ne se dépêchaient pas de trouver un abri.

« Non, ce n’est pas moi, je suis une tuskuyomi moi, pas une susanoo. »

Suite à ses paroles, Mélodie rassembla ses affaires en prenant soin de bien protéger son carnet de croquis à l’intérieur de son sac.

« J’ai entendu dire que les jardiniers en charge de cet endroit utilisaient leur pouvoir pour entretenir leurs plantes. Si on ne se dépêche pas de trouver un abri, on risque de se faire tremper jusqu’aux os. »

Sans vraiment attendre une quelconque approbation de la part du jeune homme, Mélodie se mit à presser le pas sur le sentir. Si ses souvenirs étaient corrects, il y avait un abri de jardin pas très loin d’ici. Si ce dernier n’était pas verrouillé, il leur offrirait une protection suffisante face au déluge qui se préparait.

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Atra sourit. Elle n'était pas la première à le juger sur son physique. En même temps quand on ne connait pas une personne, la première idée que l'on se fait de cette dite personne vient de nos yeux. Et puis il est vrai qu'avec l'agression qu'il avait commis sur cette jeune femme, elle avait clairement de quoi douter, mais tant pis.

- Et pourtant … Je dessine depuis quelques années. Bon, peut être pas de l'émotif.

De l'émotif … Et puis quoi encore ? Des fleurs, des arcs-en-ciel et des poneys ?

- Je dessine plutot des personnages fantastiques. Humanoïdes. 'Fin je sais pas si tu vois ce que je veux dire. Disons que je suis un peu rêveur à ce propos. Tellement de mal avec l'humanité …

Son regard s'assombrit alors qu'il disait cela. Il supposa qu'elle le comprit, ou qu'elle le prenait pour un abruti, à vrai dire il en avait rien à foutre. C'est à ce moment là qu'il se rendit compte du calme, et qu'il en fit part à son interlocutrice, qui elle aussi remarqua que tout ceci était assez peu naturel. Elle lui répondit par ailleurs qu'elle n'y était pour rien, que c'était plutôt un(e) Susanoo qu'il fallait incriminer. En y réfléchissant, cela avait du sens. Elle était douée avec les ombres, pas l'orage. Enfin …

Elle avait raison, ils devaient s'abriter rapidement, avant que l'orage ne leur éclate sur la gueule, et ne les trempe jusqu'à la moëlle. Quelle idée de foutre un orage sur un jardin public quand celui ci était justement rempli de public. Enfin, il était vrai qu'à part cette étrange demoiselle, il n'avait rencontré personne jusqu'ici … à part un écureuil.

- Bon, bah je te suis du coup.

Il ne savait pas où était cet abri, et il n'avait en effet pas le choix de la suivre, vu qu'ils ne sortiraient probablement pas avant que tout tombe. Le ciel s'était encore assombrit, et un roulement de tonnerre se fit entendre, sourd, juste au dessus de leurs têtes, sans toutefois d'éclair, ni pour le moment de pluie. Une angoisse le saisit alors, tandis qu'ils avançaient.

- Euh … Dis voir, avec toute cette histoire de magie, on risque pas d'avoir un truc genre grosse bébête qui va venir nous péter la tronche sous la pluie ?

En s'écoutant, c'est vrai que ça faisait un peu fiotte qui chiait dans son froc …

- Non pas qu'un peu d'exercice me dérangerait, mais si ce genre de bestiole existe, j'aimerai bien être au courant quoi … Il y a deux mois je pensais pas l'existence de la magie possible, alors maintenant si on me dit qu'il existe des castors ninjas et des caribous du chaos, je serai franchement pas surpris, tu vois ? ...

Invité

Alors qu’ils se pressaient à gagner leur supposé abri, Mélodie gardait ses oreilles attentives pour le jeune homme qui continuait de lui parler. Ce dernier venait de lui faire part d’une certaine inquiétude concernant l’éventualité qu’une créature magique vienne leur chercher misère sous cette pluie qui commençait à présent doucement à tomber.

« Les seules bêtes que j’ai vu sur cette île pour le moment, sont celles que des descendants comme moi sommes capables d’invoquer. Par contre je reste persuadée que cette île doit abriter quelque part d’autres créatures du genre. »

Ce n’était là qu’une supposition, non, qu’une simple conviction de sa part. Et ce, même si notre demoiselle manquait pour le moment de preuves pour confirmer ses dires. Quoi qu’il en soit l’abri de jardin était en vue, et l’avoir en visuel donna un regain d’énergie à Mélodie qui pressa encore plus l’allure.

« Allez, on se dépêche avant que la grosse drache n’arrive. »

Distançant un peu son camarade, Mélodie atteignit la première la porte du petit chalet. Fort heureusement pour eux, la porte de ce dernier n’était pas fermée à clef. Ils purent dès lors y rentrer pour s’abriter de justesse, car désormais une grosse drache s’abattait à l’intérieur de la serre. Bien que quelque peu mouillés, ils avaient ainsi évité le pire, malheureusement leur petit baraquement ne leur offrait guère de réel confort. Aucune place assise et un espace occupé à septante pout cent par des outils de jardinage divers, nos deux réfugiés en étaient réduit à occuper le centre de la pièce.

« Au fait, je m’appelle Mélodie. Et toi ? »

En dépit de la piètre première impression qu’il lui avait fait, Mélodie se montrait par cette présentation soudaine plus encline à sympathiser avec le gros musclor. Ce dernier ne lui semblait après coup pas si terrible qu’il n’y paraissait de prime abord.

Invité

Celles que les descendants comme elle étaient capables d'invoquer …

Ces mots résonnèrent un instant dans la tête du jeune homme. Il ne connaissait pas cette fille, mais il lui semblait que comme lui, elle n'était pas née ici. Un nouveau coup de tonnerre frappa au dessus de leurs têtes, tandis qu'il marchaient en direction du refuge annoncée par la demoiselle, et fit écho aux mots qui tournaient dans le crâne d'Atramédès. Ainsi, certaines personnes sur cette île étaient assez puissants pour invoquer des créatures fantastiques ? Un sourire naquit sur le visage du grec. Toute son enfance avait été bercée des aventures des héros et créatures de l'antiquité grecque, et un monstre en particulier avait nourri son imagination, et l'avait abondamment inspiré dans ses œuvres : le Cerbère, ou Κέρϐερος dans sa langue. Un immense chien tricéphale qui gardait l'entrée des enfers non seulement de ceux qui tentaient d'y pénétrer, tels Hercule pour ses douze travaux, ou Orphée lorsqu'il tenta de ravir sa femme Eurydice à l'emprise d'Hadès, maître des lieux. Il se surprit alors à rêver de pouvoir invoquer une telle créature …

Lorsqu'il reporta à nouveau son attention autour de lui, les premières gouttes commençaient à tomber autour d'eux. La jeune femme était désormais devant lui, en train d'ouvrir la porte d'une petite cahute en bois. Il se hâta de la rejoindre, car la pluie s'intensifiait de seconde en seconde, si bien que lorsqu'il passa la porte, la pluie s'était transformée en déluge, en l'espace de pas plus de cinq ou six secondes. Une fois à l'abri, ils regardèrent un peu où ils venaient d’atterrir. L'espèce de chalet n'était large que de quelques mètres, et était bien embarrassés d'outils dans tous les coins, relativement mal rangés en passant. L'espace exigu n'était clairement pas confortable, et ils étaient tous les deux, debout au centre de la pièce, luttant pour ne pas se marcher dessus tant ils étaient serrés. Un peu mal à l'aise, il espérait que la pluie ne durerait pas.

- Au fait, je m'appelle Mélodie. Et toi ?

Ah, elle se présentait … Euh …

- Euh … Atramédès.

Il était un peu surpris, car il ne pensait pas qu'elle entamerait à nouveau la conversation, après le fiasco qu'était leur rencontrer, mais c'était un bon point, assez encourageant même. Il regarda un instant par la fenêtre, et au même moment, un éclair fusa, suivi immédiatement par la lourde détonation du tonnerre. La tempête n'était pas prête de s'arrêter …

- Ils font pas les choses à moitié ici … En plus on est sous une serre non ?

C'était assez sympathique comme concept, un orage sous serre …

- Bon bon bon …

Vu qu'ils étaient coincés ici pour un moment encore, Atra essaya de leur donner un minimum de confort. Ainsi il repoussa plusieurs bêches, râteaux et autres pelles, et mit en évidence une caisse, large, assez pour qu'ils puissent s'asseoir tous les deux dessus. Il la tira vers eux, faisant tomber une faucille sur un sécateur, mais réussit à leur offrir un peu plus de place.

- Voilà, ce sera un peu mieux. Ca va ? Tu as pas froid ?

Lui ne sentait pas les changements de température à cause de ses pouvoirs, à part les extrêmes, mais restait conscient que ce n'était pas le cas de tout le monde ...

Invité

Le gros balèze ne s’était visiblement pas attendu à des présentations si spontanée de la part de notre amie, c’était tout du moins ce que sa brève hésitation avait laissé suggérer à Mélodie. Cela n’empêcha toutefois pas cette dernière de savoir désormais à qui elle s’adressait. Le gaillard s’appelait Atramédès, un nom si peu commun que notre demoiselle se demanda l’espace d’un instant s’il ne se moquait pas d’elle. C’était la première fois qu’elle entendait pareil prénom, quant à l’origine de celui-ci, notre amie n’en savait strictement rien. Ce fut alors qu’une éclair vint illuminer l’espace d’un instant le chalet, faisant alors tourner la tête de notre adolescente vers la fenêtre. Mélodie put alors entendre le grondement du tonnerre suivre, et en effet comme le soulignait Atramédès ils ne faisaient pas les choses à moitié ici.

** Par contre c’est vraiment étroit ici, si cela avait été avec Sakura, cela aurait été bien. Mais là… **

Visiblement elle n’était pas la seule à trouver cette proximité inappropriée, Atramédès comprenant qu’elle n’était pas contre un peu plus d’intimité se mit à faire un peu de rangement dans cet abri de jardinage. En quelques secondes, l’endroit fut réaménagé de façon plus convenable. Mélodie détailla alors une nouvelle fois les lieux, avant de se diriger vers un gros de terreau, mais avant de s’asseoir dessus, elle attrapa ce qui ressemblait à une loque et l’a mise dessus afin d’éviter de mettre des saletés sur ses vêtements. Notre demoiselle lui laissait donc la caisse qu’il avait déniché pour lui tout seul.

« Aux mains et aux pieds, mais çà c’est habituel. »

Atramédès lui avait demandé si elle avait froid, question à laquelle avait répondu assez honnêtement Mélodie. Et dieu sait qu’une certaine fille pouvait ô combien confirmer toute la véracité de ses propos. Dès lors la baisse de température qui avait suivi cette averse n’incommodait absolument pas notre camarade. D’ailleurs en parlant de pluie, cette dernière commençait déjà à se calmer, cette dernière n’avait eu de raison d’être que pour arroser les plantes. Dès lors pour éviter de les noyer il était normal qu’elle commence à s’estomper.

« Hm… Tu auras fait tout cela pour rien finalement, je crois que l’on pourra bientôt sortir. »

Enfin ce petit rangement n’allait pas être perdu pour tout le monde, à moins que les jardiniers s’y retrouvaient dans leur bordel et que là, le réassortiment de leurs outils façon Atramédès leur chamboule tout. Hm… C’était une possibilité à envisager, dans tous les cas, la pluie dehors s’était adoucie et déjà on pouvait voir les nuages amoncelés au plafond de la serre se dissiper.

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