Carte de Jeu Double Compte: Raitei {chien de foudre} Deuxième Magie: Tsukuyomi
Sujet: Douces Tentations [Kurai ♥] Sam 24 Oct 2015 - 0:02
Dans la noirceur de la nuit, une lumière chutait avec douceur. C’était comme si une étoile tombait du ciel pour venir se poser comme une poussière sur le sol. La douceur d’une plume, la délicatesse d’un chat habile. Cette lueur prit une forme quasi attendue. Une forme humaine, seulement un spectre, sans qu’on ne puisse y mettre un visage. Une main surgie de nulle part et tentait d’attraper ce corps qui tombait. Alors, la lumière s’alluma, captant le regard perdu d’une jeune femme anéantie par la disparition soudaine de l’homme qu’elle aimait.
Un cri retentit. Comme à chaque fois. Comme d’habitude. Maintenant, elle s’y était faite. Toutes les nuits, c’était la même histoire. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil et, lorsque c’était fait, elle ne tardait pas à en sortir. Toujours ce même rêve. Ce cauchemar qu’elle a vécu, en vrai. Sa chute soudaine avait allumé un feu de haine, de peur, de tendresse. Des sentiments qu’elle n’avait pas l’habitude de ressentir. Des sentiments sur lesquels elle avait toujours hésité. Depuis le premier jour, elle se savait attirer par lui d’une manière particulière. Elle avait appris à le connaître, à panser ses plaies et à partager sa colère. Ils avaient de nombreux points communs, chacun avait son passé sombre, étrange, auquel personne n’aurait aimé prendre part. Ils étaient comme deux êtres que tout lie, alors qu’ils n’avaient jamais croisé leurs regards jusqu’à ce jour d’août.
Dans sa poitrine, son cœur de serra. Elle ramena ses genoux vers sa poitrine pour enfouir sa tête dans le creux ainsi créé. Elle tremblait. Les nuits étaient encore fraiches bien qu’avril eu déjà été entamé depuis un moment. Au fond d’elle, elle savait que ce n’était pas le froid qui faisait trembler ses membres et vaciller son cœur et son esprit. Et, pour la première fois depuis ce jour de février, elle laissa les larmes couler sur ses joues. Silencieusement ; elle avait finalement succombé.
Ils ne s’étaient pas revu à proprement parlé depuis ce jour. Certes, ils s’étaient croisés, avaient échangé des regards complices, des sourires explicites et la jeune brune avait même osé lui tirer la langue une fois ou deux. Le souvenir de cette promesse d’achever l’inachevé hantait de plus en plus son esprit. Plusieurs fois elle avait voulu compléter cette promesse étrange. Plusieurs fois, elle avait voulu s’emparer de ses lèvres comme elle avait pris possession de son regard. Et à chaque fois, elle chercher son odeur envoutante. Encore. Comme si elle ne pouvait plus être paisible sans sa dose de lui.
Elle lui avait succombé. A lui.
Sept heures sonnait. Avachie sur son canapé, Jess avait son lecteur de musique vissé dans les oreilles. Il diffusait en boucle ses titres préférés. Des souvenirs qu’elle avait fait le choix d’emporter de « la terre ferme » et surtout, qu’elle appréciait retrouver tous les jours. Sans attendre plus, elle se redressa soudainement. Elle attrapa la télécommande de la chaine Hifi pendant que son autre main se chargeait de brancher de lecteur sur celle-ci. Le doux son du groupe Escape the Fate envahit la pièce tandis qu’elle partait prendre une douche pour se remettre les idées en place. Lorsqu’elle sortit de la salle de bain, la fraicheur d’avril vint chatouiller ses épaules dénudées. Elle posa la serviette sur une chaise disposée autour de la table. Son regard fut attiré par un vêtement rouge posé sur la chaise suivante. Elle le regarda en clignant des yeux rapidement intriguée. Jess n’était pas folle, elle le savait. Elle était sûre et certaine d’avoir laissé « sa » veste sur le fauteuil près de son lit, « la dernière fois ». Pourtant, elle n’hésita pas une seconde à l’attraper et l’enfiler, couvrant son corps quasi nu. Drôle de coïncidence. Cependant, cette fois, elle avait quand même pris soin d’enfiler un pantalon avant de sortir de la salle de bain. Son estomac criant famine, elle disparut dans la cuisine. Lorsqu’elle réapparue dans le salon, son regard se posa sur l’instrument de musique qui était apparu près du canapé. Cette fois, elle soupira. Elle savait qui se cachait derrière tout ça. Elle ne dit pas un mot et s’assied simplement autour de la table, sirotant son thé bien chaud avec un petit sourire au coin des lèvres, jetant un œil attentif et intrigué à la basse qui trônait au milieu de la pièce.
Cette fois, elle avait vraiment compris le message. Elle avait besoin de se défouler et il l’avait compris, aussi discret qu’il essayait de se faire. Lorsque les premières paroles retentirent, le sourire sur le visage de Jess s’élargie de part et d’autre, jusqu’à se fixer sur ses lèvres. Elle ne fut même pas surprise de commencer à chantonner le premier refrain. Pas non plus étonnée d’entendre le son augmenter petit à petit. Il trainait dans le coin. Elle le savait. Alors, elle pour la seconde fois aujourd’hui, elle succomba. Jess posa sa tasse de thé sur la table. Elle s’empara de l’instrument adossé au canapé. Alors, la musique reprit depuis le début, et le son de sa voix se mêla rapidement à celui de l’instrument.
C’était la première fois qu’elle succombait à ses propres caprices. Des caprices d’enfants. Mais aujourd’hui, ça lui manquait. Il lui manquait. Alors, elle avait simplement saisie l’occasion. Et pour la première fois depuis presque trois ans, elle avait simplement joué de cet instrument qu’elle affectionnait particulièrement.
Lorsque la mélodie s’arrêta, Jess aperçue le pelage très particulier de son familier, caché derrière le meuble de télévision. Elle sourit, posa son instrument avec soin et déplaça le meuble pour déloger l’animal.
« Je savais que c’était toi ! »
Elle avait un faux air fâché, complètement incompatible avec le sourire qu’elle affichait.
« J’ai rien fait. Je jure ! C’est la petite souris là-bas ! »
Elle éclata de rire. Un rire enfantin. Comme si on venait de lui raconter une bonne blague. Alors, on sonna à la porte. Le sourire de Jess se perdit. Elle baissa le son jusqu’à un volume en dessous de son habituel niveau puis, se dirigea vers la porte d’entrée. Elle entre-ouvrit la porte avec méfiance. Puis, elle renonça à sa méfiance de femme seule. Elle n’était plus seule.
Peut-être qu’elle l’avait réveillé. Ou peut-être qu’il avait senti qu’elle avait ce besoin de le voir. Ou bien, il avait simplement eu envie, lui aussi, de la voir.
Ses mots, ceux de sa déclaration, résonnaient dans son esprit. Elle rougit, un peu. Ou un peu plus. Et avant qu’il n’ait pu dire un seul mot, elle l’entraina à l’intérieur de l’appartement en refermant brusquement la porte derrière eux.
« Moi aussi… »
Face à l’interrogation du jeune brun, elle lui sourit simplement. Il semblait comme gêné. Peut-être que se faire embarquer chez quelqu’un, comme ça, sans préavis, n’était pas de convenance après tout. Elle l’avait kidnappé, alors ? Ou bien, c’était parce qu’elle n’avait toujours pas clairement répondu à sa déclaration pleine de tendresse qu’il semblait si gêné ? Jess ne se tortura pas réellement plus longtemps les neurones. Elle s’approcha un peu de lui, essayant tant bien que mal de cacher sa joie de l’avoir face à elle.
« Euh… C’était pour les courants d’air. Enfin, tu sais… Qu’il n’y en ait pas… Le chauffage, tout ça… Bon-Bonjour… »
Ses yeux trahissaient son envie de lui sauter au cou. Pourtant, elle se retint. Rien ne la bloquait. Seulement elle. Seulement son esprit.
« Je… Tu… Enfin… Qu’est-ce qui... t’amène ? »
Elle plongea dans ses yeux. Ses yeux profonds. Il n’avait pas en face de lui la Jess qu’il avait rencontré, mais celle qu’il avait aidé à évoluer. Il faisait face à la « vraie ».
Hey, tête de mule, s’il te manquait autant, pourquoi tu n’es pas simplement allée sonner chez lui, hein ? Et toi, pourquoi tu ne lui dis pas simplement la vérité ? C’est pas drôle, sinon. Tu es cruel. Dit-elle.
Troisième fois. Elle avait succombé. Succombé à ses yeux.
Quatrième fois. Succombé à son odeur.
L’avouera-t-elle enfin ?
Succombé à lui.
Kurai S. Ikazuchi ★ Absolute ★
Date d'inscription : 25/08/2014 Occupation : Etudiant en 2e année en informatique. Mi-temps dans une librairie Sexualité : Hétérosexuel/Jessophile Messages : 1464
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Sujet: Re: Douces Tentations [Kurai ♥] Sam 7 Nov 2015 - 18:46
Hey, Kurai, tu nous as oubliés, maintenant ? Non, jamais. Je ne vous oublierai jamais, Akane, Blake. Jamais. Mais… Mais tu as décidé d’avancer, hein ? Non, je… C’est bon, Kurai. C’est une bonne chose. Tant que tu ne nous oublies pas et que tu es heureux… Il est peut-être temps de partir, maintenant ? Non, restez ! Ne partez pas ! Pitié !
Le jeune homme tendit le bras en courant, cherchant à rattraper la jeune femme qui lui adressait un sourire triste. Mais les distances étaient faussées. Il eut beau courir aussi vite qu’il le pouvait, l’espace continuait à se distordre, alors qu’elle ne semblait être qu’à quelque millimètres de ses doigts tendus. Finalement, la femme et le jeune homme à ses côtés se détournèrent et adressèrent un signe de la main en guise d’au-revoir à celui qui essayait désespérément de les attraper. Celui-ci poussa un cri marqué par la tristesse, tandis que le sol se dérobait sous ses pieds.
Au revoir Kurai. Et merci.
Il flottait dans une espèce de néant. Tout était noir autour de lui. Mais pourtant, il ne ressentait plus de peur, d’angoisse ou de culpabilité. Non, il était comme… Apaisé. Peut-être même heureux. Et d’ailleurs, il ne flottait pas dans le noir. De la lumière apparaissait peu à peu, graduellement. Et avec cette lumière, lui revenaient des souvenirs heureux. D’abord de Blake. Et d’Akane. Et ces souvenirs furent bientôt remplacés par d’autres plus récents. Ces réminiscences qui peuplaient de plus en plus ses rêves et ses pensées. Les moments passés avec Jess. Oui, il comprenait, maintenant. Il eut un sourire amusé en constatant à quel point il persistait à s’aveugler.
Je ne compte pas vous oublier. Mais… Merci. Et… Au revoir.
Le jeune homme ouvrit doucement les yeux. Il ne se rendit pas immédiatement compte que des larmes perlaient au coin de ses yeux. Il ne s’en aperçut que lorsqu’il sentit sa joue s’humidifier. Il y porta sa main et vit qu’il pleurait. Pourtant, pour la première fois depuis bien longtemps, il ne se sentait plus désemparé. Il pleurait, oui, mais c’étaient les larmes qui accompagnent les au-revoir, ces larmes qui marquent une route qui ne s’effacera jamais. Une route qui lui avait parue si sombre auparavant. Mais pourtant, maintenant, elle lui semblait s’illuminer au fil du temps, et ce, grâce à une seule et unique personne. Cette personne.
Jess
Kurai sortit de son lit et se dirigea vers la salle de bain. Il fit couler l’eau, se déshabilla et se glissa sous la douche. Il y resta quelques temps, espérant que ces pensées qui tourbillonnaient sans cesse dans son esprit allaient se laisser glisser avec les gouttes d’eau sur sa peau. Mais quand il en sortit, le résultat obtenu était finalement l’inverse de celui escompté. Ses pensées rebondissaient encore plus fort dans son crâne. Mais une seule dominait sur toutes les autres.
Jess
Une fois habillé, il s’assit dans son canapé et, sur une impulsion, saisit la guitare qui était prêt de lui. Il la cala donc contre lui, saisit le manche de la main droite et plaça son bas gauche dessus. Puis, sans avoir de musique particulière en tête, il joua, faisant jaillir les notes des cordes de l’instrument, son pouvoir amplifiant naturellement le son de manière suffisante pour qu’il soit perceptible. Il commença par jouer un rythme lent, proche de la berceuse. Puis l’air se fit plus entraînant, plus proche de la ballade. Il accéléra encore, de plus en plus, tout en modifiant la mélodie, se contentant de jouer à l’instinct.
La mélodie changeait en permanence, s’enrichissant à chaque seconde tout en gardant la même base sonore. Et le rythme s’amplifiait, tandis que les mains de Kurai donnaient l’impression de danser une danse endiablée qui s’accélérait continuellement. Pourtant, les notes s’enchainaient sans se nuire, harmonieuses. Sans doute n’aurait-il pas réussi s’il avait eu une mélodie précise en tête, ou s’il avait voulu composer. Mais actuellement, il se contenta de jouer pour vider son esprit. Il accélérait toujours, enrichissait la mélodie, mais n’augmentait pas le volume, jouant finalement encore très doucement.
Jess
Et tout à coup, comme si ses pensées avaient aiguisé son ouïe dans cette direction en particulier, il entendit du bruit qui venait de l’appartement voisin. L’appartement… De Jess. Et apparemment, Jess jouait aussi. Il reconnut le son si caractéristique de la basse. Alors il arrêta de jouer et ferma les yeux, se laissant porter par le spectacle, imaginant celle qu’il aimer jouer de cette basse, accompagnée de la musique. Mais il arrivait à focaliser son attention sur la seule musique de Jess. Et, en même temps, il souriait. Et soudainement, il rouvrit les yeux et se releva, comme s’il avait été piqué par quelque chose. Pourtant, il souriait toujours.
Jess
Il se dirigea vers la porte à grands pas, saisissant sa veste au passage. Il referma la porte doucement, tandis que la musique s’évanouissait doucement, tandis qu’elle laissait une marque indélébile dans son esprit. Il verrouilla et effectua quelques pas, se retrouvant sur le perron de celle qui hantait son esprit. Et, sans aucune hésitation, affichant toujours un petit sourire, il sonna à la porte et se recula d’un pas, tandis qu’à l’intérieur, le volume de la musique baissait soudainement. Et la porte s’entrouvrit, laissant apparaître le beau visage qui peuplait ses rêves.
Jess
Il la vit rougir un peu et, avant même qu’il n’ait pu parler, elle l’entraîna à l’intérieur et referma brusquement la porte derrière lui, le prenant par surprise, le tout accompagné de deux mots qu’il eut peur de comprendre. Elle aussi ? Elle aussi quoi ? L’interrogation se lisait dans le regard du jeune homme, et la belle raijin dut s’en apercevoir car elle lui sourit. Le jeune homme, toujours surpris, lui rendit son sourire, bien qu’un peu gêné. Avait-il eu raison de faire ça, de venir sur un coup de tête ? Au final, peu importait. Seule comptait sa présence actuellement.
Elle se rapprocha de lui, tandis qu’il remarquait enfin qu’elle portait sa propre veste, celle qu’il lui avait donnée il y avait déjà bien longtemps de cela, dans ce qui semblait être une autre vie. Puis elle marmonna ce qui semblait être une justification pour le fait de l’avoir fait entrer de manière si cavalière. Et, si le jeune homme n’était pas dupe, il n’en avait cure. Il se contenta de profiter de ce visage qu’il connaissait pourtant par cœur en souriant. Il avait envie de la serrer contre lui. Il se retint malgré tout, ne voulant pas la mettre dans l’embarras.
Jess
Puis elle lui posa la question fatidique. Qu’est-ce qui l’amenais ? A vrai dire, il aurait été bien en peine de répondre à cette question. Il avait ressenti le besoin et l’envie de la voir, là, maintenant. Il plongea ses yeux dans ceux de la belle, ne sachant que répondre. Et ce qu’il y lut lui arracha un immense sourire. Il savait qu’il n’avait plus en face de lui la Jess qu’il avait rencontrée. Mais n’aimait que d’avantage cette Jess qui avait évolué, qu’il devinait plus vraie. Il n’en était que plus amoureux. Profondément, énormément et follement amoureux.
Alors il se contenta d’écarter les bras, invitant à l’étreinte. Et ce, tout en donnant finalement la réponse la plus honnête, car elle était aussi la seule réponse qu’il pouvait ne serait-ce qu’imaginer donner à la raijin.
-J’avais envie de te voir.
Tout simplement, rien de plus. Il serra la jeune femme dans ses bras, tout doucement, comme si elle était une chose précieuse. Et précieuse, elle l’était assurément à ses yeux. Non, le mot était encore faible. Elle avait réussi à devenir le centre de son univers. Alors, la tenant toujours contre lui, comme s’il ne voulait pas la laisser s’échapper, il prononça une nouvelle invitation, tout simplement car elle lui passait par la tête.
-Est-ce que… Est-ce que tu es libre, là, maintenant, tout de suite ? Pour sortir ? Où tu veux, aussi longtemps que tu veux, peu m’importe, je veux juste passer un moment avec toi.
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Sujet: Re: Douces Tentations [Kurai ♥] Dim 29 Nov 2015 - 19:17
« J’avais envie de te voir. »
La surprise. Le plaisir. Le bonheur. La jeune brune s’installa au creux de ses bras, au chaud, comme si elle avait attendu ce moment toute sa vie. Non, en vrai, elle avait attendu ce moment toute ta vie. Il souriait. Un sourire tellement sincère et heureux, qu’elle eut l’impression qu’elle allait pleurer. Elle avait, depuis leur rencontre, toujours souhaité son bonheur. Elle avait toujours souhaité le voir sourire ainsi. Et aujourd’hui, c’était un souhait réalisé. Elle aimait le voir comme ça. Elle aimait simplement ça. Elle leva la tête vers lui, toujours entourée de ses bras. Sa main droite se glissa sur sa joue. Une joue chaude et douce. Elle plongea son regard dans le siens. Un regard plein de bonheur également. Plein d’envie. De tendresse. De douceur.
« Est-ce que… Est-ce que tu es libre, là, maintenant, tout de suite ? Pour sortir ? Où tu veux, aussi longtemps que tu veux, peu m’importe, je veux juste passer un moment avec toi. »
Jess rouvrit soudainement les yeux. Elle pouvait sentir le souffle de son compagnon sur ses lèvres. Elles se frôlaient, comme souvent déjà avant. Pourtant, il y avait toujours cette sorte de gêne. Comme si elle se demandait sans cesse si elle avait le droit de posséder ses lèvres. Interrompue, elle sentie ses joues chauffer et rougir. Cette proposition, elle la trouvait parfaite. Comme s’il avait lu dans ses pensées. Il était parfait. Elle sourit bêtement. Doucement, les larmes perlaient aux coins de ses yeux. Elle enfouie rapidement son nez dans le cou du jeune homme. Dans sa proposition, elle y voyait presque de l’indécence. Il semblait sûr de lui. Elle pouvait voir combien il avait envie de passer du temps avec elle. Elle avait compris, maintenant. Elle avait compris à quel point il était sincère avec elle. Et ça la rendait réellement heureuse.
Bercée par les battements du cœur de Kurai, elle se laissait câliner avec une douceur qu’elle n’avait plus connue depuis la mort de sa mère. Les secondes passaient et semblaient durer une éternité. Bientôt, elle releva la tête, simplement, et vint déposer un baiser au creux de son cou. Une impulsion à laquelle elle avait simplement décidé de céder. Un baiser doux, chaleureux. Elle avait cru le sentir frissonner légèrement. Et l’espace d’un instant, elle s’était demandé si elle avait bien fait. L’idée lui passa rapidement. Elle se recula un peu pour pouvoir le voir à nouveau.
« Bien sûr ! Maintenant. Tout de suite. Où tu veux. Ce que tu veux. Pour toujours. »
A peine avait-elle lâché les deux derniers mots qu’elle s’enfuie un peu plus loin, l’invitant d’un geste rapide de la main à entrer dans le salon le temps qu’elle se prépare. En fond sonore, la musique retentissait toujours, berçant la pièce d’une nouvelle douceur sereine. Toujours caché derrière le meuble, on pouvait apercevoir la queue touffue de Rai, qui refusait de sortir. A son poste d’observation, il guettait d’un œil bienveillant sur Jess. La jeune brune s’étira, dos à Kurai. Elle tourna la tête vers lui, lui offrant à nouveau un large sourire.
« Tu veux quelque chose en attendant ? »
Sans qu’elle n’ait réellement le temps d’obtenir une réponse, les grands bras de Kurai vinrent à nouveau l’embrasser. Son souffle chaud venait se poser sur son cou, son épaule. Elle rougissait, frissonnait. Elle pouvait, à certains endroits, sentir sa peau contre la sienne. Il fallait se rappeler que sous cette veste qui appartenait à son cher voisin, elle ne portait rien. Alors, chaque respiration à proximité de son cou, ses épaules, le haut de sa poitrine était ressentie bien plus qu’elle ne l’aurait dut. La brune cru comprendre qu’il ne voulait rien, si ce n‘était-elle. Et là, perdue dans la grandeur de ses bras, elle se sentait simplement bien.
Perdue dans un nuage d’émotions, Jess tourna la tête doucement vers celle de Kurai. Leurs regards se croisèrent. Encore. Et encore une fois, on pouvait lire leurs sentiments respectifs dans leurs yeux. A nouveau, elle avait plongé dans la beauté et la sincérité de ses pupilles. Doucement, elle vint à la rencontre de ses lèvres. Ses lèvres qu’elle avait déjà goûtées. Ses lèvres qu’elle adorait. Enfin, leurs souffles se mêlèrent avec la même délicatesse, finesse et sincérité qu’ils avaient simplement l’un envers l’autre. Jess fit durer le baiser, encore. Encore. Et lorsqu’ils se séparèrent, elle rougit de nouveau, mordillant sa lèvre, comme elle avait l’habitude de le faire. Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la bouche, à parler, à avouer, un bruit sourd se fit entendre. Jess sursauta. Elle tourna rapidement la tête et partie en direction de sa chambre.
« Je… Je reviens ! Je vais… me… préparer… »
Depuis le salon sans doute que Kurai pouvait entendre Jess lever la voix sur son nouveau compagnon. Rai avait –encore- fait des siennes. C’était presque à croire qu’il le faisait exprès. Mais les yeux innocents de ce petit malin laissaient la demoiselle croire qu’il ne le faisait qu’à moitié exprès. Jess, depuis sa chambre, soupira un moment. Elle ramassa le fauteuil que son familier avait fait tomber à terre et remis dessus tout ce qu’il supportait. Un lot de coussins à l’effigie d’une grande œuvre de l’animation japonaise qu’elle avait, semblait-il, ramener de « chez elle ». Elle soupira à nouveau en posant le dernier coussin. C’est ici, maintenant, chez toi… Pourtant, elle n’arrivait pas à se convaincre qu’elle allait passer le restant de sa vie ici.
Elle ouvrir la veste qu’elle portait sur le dos, puis, elle la retira avec précaution. Posée sur le lit, elle la fixa un moment. Un moment qui lui parut si long, trop long. L’idée de rester avec « lui » ne lui déplaisait pas, au contraire. Elle voulait rester à ses côtés. Le plus longtemps possible. Mais, au fond, elle se disait qu’être avec lui et « chez elle », ça serait réellement mieux. Elle cligna des yeux quelques secondes à peine, découvrant avec effroi que la veste rouge, si précieuse à ses yeux, venait de disparaître. Elle ne réfléchit pas vraiment et se mit à courir après le trouble-fait doublé d’un voleur.
« Rai, rend moi ça ! Revient-là chien indigne ! »
Rai couru jusqu’au salon puis il posa gentiment ses fesses sur la table dans le salon, la veste autour du cou à la manière d’une cape de super héros. Jess serra le poing et s’avança, lui enfonçant sur le crâne.
« Tu refais plus jamais ça, sinon j’te renvoie en enfer ! Comprit ? »
Comme réponse, elle n’eut qu’un mouvement d’œil. Ses yeux regardaient à tour de rôle la demoiselle, puis le jeune homme, presque avec un sourire satisfait vissé sur le visage. Jess suivit son regard deux ou trois fois avant de comprendre dans quelle situation elle se trouvait. Suite à quoi, elle se mit à rougir avec une violence certaine et jusqu’ici inédite. Rapidement, elle cacha sa poitrine comme elle le pouvait. Vexée mais surtout gênée, elle se retourna et reprit le chemin de sa chambre sans même adresser un regard à Kurai. Pour couronner la situation, Rai lâcha un aboiement de joie auquel Jess répondit avec la grâce infinie d’une lanceuse d’éclair. Suite à cela, Rai esquiva rapidement et parti se cacher dans la cuisine où il ricanait joyeusement, fier de sa connerie franchement idiote.
« Moi aussi je t’aime plus que tout ma Jess d’amour ! »
Jouer la provocation, c’était son point fort. Parfois, ça pouvait cependant nuire à sa santé, surtout lorsque sa maîtresse venait de frapper dans un mur et de faire sauter les plombs de l’appartement sans même réellement s’en rendre compte. Je déteste ce chien.
Plusieurs minutes passèrent avant qu’elle ne ressorte de sa chambre. Elle était vêtue d’une robe patineuse noire (trop ?) courte, aux manches mi longues et au décolleté prononcé, décorée d’une ceinture nœud blanche. Elle portait encore ces collants qu’elle aime tant, ceux qui font un dégradé de violet sur la fin, avec les figures étranges en haut. Elle avait attaché ses cheveux avec un gros ruban et, comme d’habitude, elle portait ce nœud qui lui donnait des allures de chats. Elle était là, à l’entrée du salon. Et elle attendait. La gêne qu’elle ressentait venait de s’intensifier un peu plus. Brûler les étapes, c’était pas forcément bon pour son petit cœur. En outre, son cœur hésitait encore la colère et la gêne. Dans le fond, est-ce qu’elle avait vraiment détesté ça, être vue ainsi ? Ou est-ce qu’elle avait simplement détesté que ça soit dans une situation telle que celle-ci ? Elle grimaça un peu.
« Elle est là-bas si tu la cherches. » « PUTAIN RAI FERME TA GUEULE ! »
Elle sortit de l’ombre et, après avoir à nouveau envoyé une décharge à haut voltage à son familier, elle se présenta face à Kurai. Elle esquivait malgré elle son regard. De quoi avait-elle peur, après tout ? Si c’était lui, ça irai, non ?
« De… Désolée. »
Kurai S. Ikazuchi ★ Absolute ★
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Il la serrait contre lui, tendrement, doucement, comme la chose la plus précieuse au monde qu’elle était. En tout cas, dans son monde. Il attendait sa réponse tout en la dévorant des yeux, comme s’il avait peur de la perdre de vue ne serait-ce qu’une seconde. Il ne savait plus vraiment s’il lui avait demandé si elle était disponible quelques secondes auparavant ou une éternité plus tôt. Simplement car, en sa compagnie, le temps n’avait plus aucune espèce d’importance. Il se contentait de la serrer contre lui en lui souriant, d’un sourire qu’il n’avait jamais montré jusqu’à maintenant.
Alors qu’il se demandait s’il avait bien fait de faire sa proposition, tout en continuant à profiter simplement de sa présence, il la sentit déposer un baiser dans son cou. La sensation du contact de ses lèvres contre sa peau lui arracha un frisson, mais cette sensation était loin d’être désagréable. Bien au contraire. Il avait même plutôt adoré et aurait surtout adoré la revivre. Et, à regret, il dut desserrer son étreinte quand elle commença à reculer. Pourtant, son sourire et son regard le rassurèrent instantanément et l’apaisèrent. Mais ce qui le rendit vraiment heureux fut sa réponse. Il espérait, et désormais, son espoir était comblé. Et, pour être honnête, la perspective d’être avec elle pour toujours le comblait rien qu’en l’imaginant. Alors cette réponse le comblait d’autant plus.
Puis elle s’éloigna encore un peu, l’invitant à vraiment rentrer. Il la suivit donc, légèrement circonspect, en se disant que c’était la première fois qu’il visitait l’appartement de celle qui faisait battre son cœur, même si la réciproque était loin d’être vraie puisqu’elle avait déjà pu visiter son logement plusieurs fois. Une fois arrivé dans le salon, il observa brièvement les alentours pour constater que l’appartement était beaucoup plus petit que le sien propre. Mais en l’occurrence, peu importait.
Elle se tourna à nouveau vers lui avec un large sourire qui le fit fondre encore plus, puis lui demanda s’il désirait quelque chose en attendant qu’elle se prépare. Pour lui, la réponse était évidente. Il ne voulait rien, si ce n’était elle. Il n’avait besoin de rien, si ce n’était d’elle. Tout simplement. Et c’est ce qu’il lui répondit, bien qu’il ne prononçât pas un mot. Il se contenta de la prendre à nouveau dans ses bras pour la serrer contre lui. Et leurs regards se croisèrent encore. Et une nouvelle fois, le jeune homme se retrouva perdu dans un maelstrom d’émotions dont Jess était le cœur. Il ne pouvait plus détacher son regard. Leurs lèvres se rapprochaient de plus en plus, leurs souffles se mêlant petit à petit.
Et finalement, leurs lèvres se joignirent, le plus naturellement du monde. Et le temps suspendit encore son cours alors que leurs souffles se mêlaient en un seul, pendant quelques secondes qui ne durèrent qu’une petite éternité. Mais, parce que toutes les bonnes choses ont une fin, ils finirent par se séparer. Pendant un court instant, ils se regardèrent en rougissant. Puis Jess ouvrit la bouche, suspendant la respiration du raijin. Cependant, avant qu’elle n’ait pu prononcer ce qu’elle désirait dire, et ce que Kurai espérait entendre, un bruit sourd se fit entendre depuis la chambre de la demoiselle, les faisant sursauter tous les deux. Et, à son plus grand regret, elle partit en bégayant qu’elle allait se préparer. Même si, de là où il était, il entendait parfaitement les cris de la jeune femme envers son familier qui avait, semble-t-il, renversé un fauteuil.
Le jeune homme choisit d’attendre sagement là où il était, attendant qu’elle revienne. Et cette attente dura quelques minutes, pendant lesquelles il attendit patiemment, tout en ayant l’impression que cela durait malgré tout une éternité. Non pas une éternité de bonheur, comme lors de ce baiser, mais une éternité d’attente pour son retour. Il était finalement comme un drogué, ayant besoin en permanence de sa présence.
Mais, perdu dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite le familier de Jess arriver, avec sa veste autour du cou comme s’il s’agissait d’une cape de super-héros. Et, le temps qu’il réagisse, Jess déboulait à son tour, en trombe, courant avec le grand chien noir. Elle lui enfonça son poing sur le crâne en le sommant de ne plus jamais faire ça, mais la réaction du gamin se contenta d’être un regard dans sa direction à lui, Kurai. A qui, bien évidemment, le spectacle n’avait pas échappé. Car, dans sa précipitation, Jess semblait avoir oublié qu’elle ne portait rien.
Le jeune homme rougit devant ce spectacle qui, il devait bien l’avouer, ne lui déplaisait pas le moins du monde. Mais, malgré tout, il était gêné par ce qu’il venait de voir. Il avait l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. Comme s’il avait bénéficié de quelque chose qu’il ne méritait pas. A ce moment-là, Jess s’en rendit compte et se couvrit la poitrine avec au moins autant de gêne que ce que lui pouvait ressentir à ce moment précis, et repartit à grande vitesse, tandis que le chien lançait un jappement qui pouvait passer sans problème pour un rire sarcastique.
Plusieurs minutes s’écoulèrent encore, pendant lesquels le raijin tenta de reprendre ses esprits et de ne plus penser à la scène à laquelle il venait d’assister. Son esprit se retrouvait encore assailli par une infinité de pensées, si bien que le pauvre ne savait plus guère où donner de la tête.
Finalement, il commença à trouver le temps long et se demanda ce qu’il lui prenait. Il aurait bien sûr pu tenter de lire dans ses pensées, mais il se le refusait purement et simplement. Cela aurait eu l’effet de pénétrer dans son intimité sans son consentement. Et ça, il ne le désirait pour rien au monde. Mais finalement, ce fut Rai, le familier de Jess, qui intervint en attirant son attention et en signalant que sa camarade se trouvait là, à l’entrée du salon. Il se retourna vivement et la contempla, la dévorant du regard. Elle était magnifique.
Après avoir à nouveau hurlé sur le chien qui se moquait encore, elle se tourna vers lui, gênée. Et son attitude le fit fondre encore plus. Elle bredouilla des excuses. Le jeune homme se contenta d’arborer un sourire amusé et choisit de la taquiner un peu, même si son sourire était tout de même un peu gêné.
-Pourquoi t’excuses-tu donc ? J’ai pu profiter d’un spectacle magnifique, alors je t’en suis reconnaissant.
Il lui fit un autre sourire pour lui montrer qu’il plaisantait. Et, plutôt que de prononcer une autre plaisanterie, il s’avança rapidement vers elle et la serra à nouveau dans ses bras, en lui murmurant à l’oreille :
-Et quoi que tu fasses, tu es toujours magnifique. Et tu n’auras jamais à t’excuser pour quoique ce soit. Je t’en fais la promesse.
Il remonta en arrière les cheveux de la jeune femme qui lui tombait sur le front et, tout en caressant ces derniers, il l’embrassa rapidement sur le front, tout en continuant à la serrer contre lui.
Il s’écarta légèrement d’elle pour la détailler à nouveau et lui fit à nouveau ce sourire si franc et sincère qu’elle était la seule à connaître. Leurs regards se croisèrent à nouveau. Leurs yeux brillaient. Il continuait à jouer avec une mèche de la raijin.
-Tu es vraiment splendide. Quand je te vois comme ça, je ne t’en aime que plus. Tu es vraiment parfaite. Je t’aime, Jess. Je t’aime et je t’aimerais toujours. Alors tu n’as à t’excuser pour rien. Venant de toi, j’accepterais tout. Je le sais, car je le fait déjà. Je te suivrais où tu veux, quand tu veux, pour aussi longtemps que tu veux. C’est aussi simple que ça. Et nous partons quand tu veux, où tu veux.
Le jeune homme adressa encore un sourire à celle qui faisait battre son cœur, tandis qu’ils en se quittaient pas du regard. Et, finalement, leurs lèvres se rapprochèrent à nouveau. Se cherchèrent à nouveau. Et se trouvèrent à nouveau.
« Tu es vraiment splendide. Quand je te vois comme ça, je ne t’en aime que plus. Tu es vraiment parfaite. Je t’aime, Jess. Je t’aime et je t’aimerais toujours. Alors tu n’as à t’excuser pour rien. Venant de toi, j’accepterais tout. Je le sais, car je le fait déjà. Je te suivrais où tu veux, quand tu veux, pour aussi longtemps que tu veux. C’est aussi simple que ça. Et nous partons quand tu veux, où tu veux. »
Et ses lèvres venaient de trouver les siennes. Elle sentait son cœur s’emballer et étrangement, elle aimait ça. C’était un drôle de sentiment, mais elle semblait s’en accommoder plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Jess, c’était une drôle de fille. Depuis sa première et dernière histoire de cœur, elle ne s’était plus pensée capable d’être aimée et d’aimer à son tour. Maintenant, elle n’avait plus aucun problème à s’avouer totalement sous le charme du jeune brun. Ce voisin dont elle ne connaissait pas l’existence il y avait encore à peine quelques mois. Ce même voisin avec qui elle avait partagé le palier pendant un temps indéterminé sans t’en rendre compte. C’était étrange à quel point les gens pouvaient passer d’inconnus à réellement importants dans la vie d’une personne. Dans un sens, Jess avait compris qu’il serait spécial pour elle le jour de leur rencontre. Depuis ce jour, elle lui avait déjà sauté dessus à plusieurs reprises et s’était, évidemment, retrouvée à califourchon sur lui. Elle avait aimé ces moments, et elle n’aspirait qu’à une chose : recommencer. Elle voulait trouver ses lèvres indéfiniment, caresser sa peau sans limite, jouer avec ses cheveux sans restriction, plonger dans ses yeux jusqu’à se noyer dedans, sentir son parfum jusqu’à devenir ivre. Sa présence l’apaisait. Elle en voulait encore, toujours plus.
Les secondes passaient et semblaient durer une éternité forte plaisante. La jeune brune quitta ses lèvres à regret puis, elle plongea son regard dans ses yeux toujours aussi magnifique. Elle les trouvait d’autant plus beaux depuis qu’il n’exprimait plus la tristesse et l’hésitation qui n’étaient autre que l’état dans lequel elle l’avait connu. Ces yeux-là étaient loin de lui manquait. Elle préférait le voir heureux, souriant, bien qu’elle sache avec pertinence qu’il devait encore cacher une lourde partie de son histoire. Elle laisserait les choses aller à leur rythme et sans doute qu’à un moment ou à un autre ils se connaitraient parfaitement l’un l’autre. Jess lui sourit avec une sincérité déconcertante, loin des pensées négatives.
En effet, elle avait éloigné les pensées négatives. A l’inverse les plus étranges des pensées perverses, érotiques, obscènes venaient se mêler à son esprit amoureux. Certes, elle avait déjà côtoyé ce genre de pensées avant. Elle se souvenait notamment de cette fois, chez lui, où elle s’était surprise à loucher littéralement sur son postérieur ferme et rebondi. L’idée de l’emmener, là, maintenant, squatter sous la couette ou encore de le coller contre un mur et de profiter de sa chaleur tout en s’enivrant de son parfum délicat lui était largement venu en tête depuis longtemps. Se promener presque nue n’avait en outre pas arrangé son esprit déglingué qui semblait perverti par les sentiments. Mais Jess, pourtant, elle n’est pas une « fille facile ». Certes, il lui ait déjà arrivé de simplement « coucher pour coucher », mais dans le cas où il y a sentiments, c’est toujours différent. C’était différent. Différent d’Ethan, ou de ses quelques rares conquêtes sexuelles avant. Kurai, elle l’aimait. Elle en était certaine comme elle était sûre de vivre parce que son cœur bat.
Alors, pour calmer ses idées, son esprit tordu lui renvoya des images de la semaine passée. Il semblerait que quelques jours avant, elle avait été invitée par quelques camarades à aller boire un verre dans un bar un peu excentré du centre-ville. En bordure d’Amishawa, ce petit bar était accueillant et la demoiselle s’y était rapidement sentie bien, si bien qu’elle avait promis de revenir. Elle regarda son compagnon, les yeux plein d’envies.
« Que dirais-tu si… Nous allions sous la coue-HM. En bordure de la ville. Il y a un petit bar que je connais, on pourrait aller y faire un tour. »
Elle affichait un sourire en coin, comme à moitié sûre d’elle. Elle n’était pas certaine que ce genre d’activité pourrait plaire à Kurai. Il semblait « rangé », sans pour autant –bien sûr- être coincé. C’était difficile de savoir s’il aimait boire un coup de temps en temps ou bien s’il préférait passer directement à la scène finale, la tête sur l’oreiller et les vêtements au pied du lit. Ca y est ma vieille. Tu dé-li-res. Et contre toute attente, il avait accepté avec le sourire jusqu’aux oreilles accompagné d’une étreinte douce et chaleureuse.
Une bonne demi-heure plus tard, ils venaient d’arriver au bar convenu. En bordure de ville, il se tenait dans une rue fréquentée par les riverains et était généralement bien complet le soir. Les habitués, les jeunes qui voulait un peu sortir de la cité universitaire ou simplement les bureaucrates qui voulaient oublier leur longue journée de travail. Lorsque le jeune couple passa la porte d’entrée, Jess fut vivement saluée par le patron des lieux. Elle lui adressa un sourire chaleureux avant de s’approcher en tenant toujours Kurai par la main. Elle ne l’avait pas lâchée depuis leur départ d’Ikazuchi. Accrochée à lui, ils avaient parcouru la ville à pieds pour venir frôler la ville voisine. Jess s’installa au bar, son ami s’asseyant à ses côtés.
« Et bien demoiselle Jess, qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui ? Oh, mais que vois-je ! Vous êtes avec un nouvel ami aujourd’hui ! Mathias est malade, c’est ça ? Je ne l’ai pas revu depuis la dernière fois… Vous pensez que… » « Qu’il n’a pas encore décuvé ? C’est pas impossible. Mais je crois surtout qu’il est actuellement en période d’examen, il repassera à la fin. Jimmy, je vous présente Kurai. Il est… Beaucoup plus qu’un ami pour moi. » Elle sourit timidement, rougissant légèrement au passage. « Hm… Un jus d’orange pour moi, s’il vous plaît. » « Un… Jus d’orange ? » Il éclata de rire, un rire profond et sincère. « Voyons Jess, une aussi belle buveuse que vous, au jus d’orange ?! Il doit vraiment être important cet ami pour que vous vouliez garder vos esprits ! Au passage, on se voit bien vendredi prochain, n’est-ce pas ? »
Il lui fit un clin d’œil. Jimmy savait que Jess serait présente au rendez-vous. Après avoir pris la commande de Kurai, il partit un peu plus loin, les laissant seuls un moment assied au bar. Jess avait tourné la tête vers Kurai. Elle avait encore plongé ses yeux dans les siens. Bon sang, elle était droguée à eux ! Pourtant, son sourire enjoué laissa place à une mine inquiète. Dans les yeux de Kurai, elle pouvait voir une sorte d’inquiétude. C’était léger, mais quelque chose le perturbait. Alors, la jeune brune inspira profondément. Maintenant. Elle se tourna complètement face à lui, caressa sa joue avec douceur. Elle rougissait. Dans sa poitrine, son cœur battait assez fort pour jouer la mélodie d’une musique bien puissante.
« Kurai… Je… En fait il faut… J’ai un truc à te dire. »
A nouveau, l’inquiétude pouvait se lire en lui. Et au moment où il allait ouvrir la bouche pour, sans doute, dire une absurdité, elle s’approcha de lui et l’embrassa avec fougue.
Kurai S. Ikazuchi ★ Absolute ★
Date d'inscription : 25/08/2014 Occupation : Etudiant en 2e année en informatique. Mi-temps dans une librairie Sexualité : Hétérosexuel/Jessophile Messages : 1464
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Sujet: Re: Douces Tentations [Kurai ♥] Mer 20 Jan 2016 - 22:40
Leurs lèvres se séparèrent comme à regret, après ces secondes qui avaient duré au moins aussi longtemps qu’une courte éternité. Et leurs regards se croisèrent à nouveau. Il ignorait ce que Jess pouvait lire dans le sien, mais il aimait ce qu’il voyait dans les yeux de la raijin, comme il aimait tout chez elle. Et soudain, elle luit sourit avec une sincérité si déconcertante qu’il en fut momentanément ébloui. Puis elle le regarda à nouveau, les yeux brillants, avant de lui faire une proposition qui eut à tout le monde le mérite de le surprendre. En effet, elle lui proposait de se rendre dans un bar pour aller boire un coup. Et, alors qu’elle lui faisait cette proposition, son sourire se fit un peu hésitant, comme si elle n’était pas tout à fait sûre d’elle-même ou de son idée. Pourtant, pour le jeune homme, c’était loin d’être une mauvaise idée. Même s’il n’appréciait pas particulièrement de sortir en soirée, il n’avait absolument rien contre le fait de boire un coup de temps en temps. Qui plus est, il était avec Jess. Et rien que pour cela, il aurait été prêt à tout. Ce fut donc avec un sourire jusqu’aux oreilles qu’il accepta la proposition de celle qu’il aimait en la serrant doucement dans ses bras.
Ce fut donc sur cette décision qu’ils sortirent de l’appartement de Jess, avant de décider d’un commun accord d’aller à ce fameux bar à pied. Ils prirent leur temps pour se balader dans la ville, comme s’ils avaient tout le temps du monde, ce qui était plus ou moins le cas. Finalement, ils mirent un peu plus d’une demi-heure pour arriver au bar convenu. Une demi-heure où ils avaient simplement profité de la présence de l’autre, en discutant de tout et de rien, mais sans jamais se séparer l’un de l’autre, toujours en se tenant par la main.
Quand ils entrèrent, le barman salua vivement Jess, comme s’il la connaissait. Jess lui rendit chaleureusement son salut et s’approcha de lui, suivie par Kurai, tandis que leurs mains ne s’étaient toujours pas quittées. Puis ils s’assirent au bar. Le barman revint bien vite à leur rencontre et commença à discuter avec Jess, disant que c’était un plaisir de la revoir, avant de constater qu’elle était venue avec un autre ami cette fois-là. Puis il questionna la jeune femme à propos d’un certain Mathias. A ce moment-là, une lueur inquiète commença à apparaître dans les yeux du raijin, tandis qu’une boule se formait dans sa gorge, lui donnant l’impression d’étouffer mortellement. Il se força à respirer calmement, comme si de rien n’était, mais il ne pouvait empêcher la peur de ronger son esprit. Bien entendu, elle était tout à fait libre d’avoir d’autres amis masculins… Mais n’était-il finalement que l’un d’entre eux, et juste ça ? Mais son angoisse s’allégea quelque peu quand elle le présenta au barman comme étant beaucoup plus qu’un ami. Son cœur se remit à battre à plus de cent à l’heure, tiraillé entre l’espoir et la crainte.
Si bien qu’il commanda machinalement un mojito tandis que le dénommé Timmy taquinait Jess à propos de son choix de boisson et lui demandait une confirmation à propos de vendredi soir, confirmation qu’elle lui donna rapidement. Et il ne se rendit compte qu’il était servi que quand le verre claqua doucement sur le bois du bar. Et soudain, son regard se retrouva à nouveau plongé dans celui de celle qu’il aurait pu contempler des heures durant. Il savait que Jess le connaissait suffisamment pour pouvoir deviner très facilement qu’il était perturbé par quelque chose. Elle inspira profondément, se tourna complètement vers lui et caressa doucement sa joue en rougissant. Puis elle ouvrit la bouche et parla.
-Kurai… Je… En fait il faut… J’ai un truc à te dire.
La lueur d’inquiétude qui brillait dans les yeux du jeune homme redoubla d’intensité. Il ouvrit la bouche. Pour dire quoi, il l’ignorait. Mais il devait parler. Il n’en eut pas le temps. Elle avait profité de cet instant de vulnérabilité pour l’embrasser avec fougue. Il répondit à ce baiser avec au moins autant de fougue, si ce n’est plus. Le baiser dura encore une courte éternité mais, encore une fois, leurs lèvres se séparèrent à regret. Il la regarda droit dans les yeux et lui caressa à son tour la joue. Il lui sourit tendrement et déglutit.
-Je… Je t’écoute. Qu’est-ce que tu as à me dire ?
Elle prit une grande respiration. A ce moment précis, un groupe d’adolescents entra dans le bar à grands renforts de bruits et de rire. Ils s’installèrent toujours aussi bruyamment Ce fut le moment que choisit Jess (bien que ce ne fût sans doute pas de son fait) pour parler. Elle parlait suffisamment fort.
-Kurai… Je… Je t’aime
A cause du bruit causé par la troupe d’adolescents, tout ce que Kurai entendit fut un simple chuchotis. N’importe qui de normal aurait simplement vu la jeune femme bouger les lèvres mais n’aurait rien pu entendre. Mais pas lui. Il était si suspendu à ses lèves, tellement à l’affût du moindre de ses mots, qu’il perçut ce qu’elle disait. Peut-être l’avait-il entendu avec son esprit ou avec son cœur, peut-être ses oreilles avaient-elle connu une brusque poussée d’audition, poussées qu’elles étaient par le besoin qu’il ressentait de ne pas perdre une seule parole de la belle. Mais au final, peu importe. Car il entendit ce qu’elle voulait lui dire.
Et, parce que c’était ce qu’il espérait entendre depuis si longtemps, il se figea. Dans un premier temps, il crut qu’il avait imaginé. Que, dans son désir d’entendre ces mots, il avait fini par les inventer. Mais au fond de lui, il savait déjà. Il avait l’impression qu’il allait pouvoir mourir de bonheur. Sans comprendre pourquoi, il fit signe à Jess qu’il revenait et se dirigea vers la table des adolescents. Il tapa du plat de la main sur la table en se raclant la gorge. Ses yeux lançaient des éclairs, si bien que personne n’osa protester. D’un seul regard, il leur imposa le silence. Puis il retourna au bar, comme si de rien n’était. Mais son regard brillait et son cœur battait la chamade.
Il se rassit en face de sa belle, les yeux brillants. On pouvait presque voir des larmes perler au coin de ses yeux. Car, après tout, il n’osait pas y croire. Alors il s’approcha doucement d’elle et, presque suppliant, il murmura.
-C’est… C’est vrai ? J’ai vraiment entendu ce que je rêve d’entendre depuis si longtemps ?
Quand elle le confirma, un frisson parcourut son corps tandis que toute la tension qu’il venait d’accumuler se relâchait d’un seul coup. Il la serra contre lui et l’embrassa à nouveau passionnément…
Le brouhaha de la pièce semblait avoir envahi l’espace en un clin d’œil. La troupe d’adolescents venait de s’installer à une table, juste à « ce » moment. Ce moment précis où elle dévoilait –enfin- ce qu’elle avait sur le cœur. Pourtant, au fond d’elle, elle se demandait si elle faisait réellement bien de dire ce qu’elle pensait. Tiraillée entre la peur de le perdre et la peur de ne pas l’avoir pour elle. Et si, elle lui disait, mais que finalement, il lui arrivait quelque chose à cause d’elle ? Et si, finalement, elle se taisait, mais avec le temps il s’éloignait d’elle ? La jeune brune prit son courage à deux mains, et dans ce bruit assourdissant, elle laissait échapper ce qu’elle avait au plus profond d’elle.
Ses oreilles sifflaient. Les battements de son cœur, accompagnés du bruit environnant lui donnait l’impression d’avoir des vertiges. Pourtant, sa tête était bien là, sur ses épaules, et elle ne semblait pas aller mal. Elle ne tournait pas, mais elle fixait avec attention le visage de celui qu’elle aimait. Un visage qui avait pris toutes les teintes possibles. Il avait viré blanc, puis redevenu normal, avant de viré au rouge vif. Et puis, il s’était levé. Son monde s’effondrait ; elle l’avait donc perdu ? Elle n’avait pas osé se retourner, pensant qu’il avait pris la porte pour s’éloigner d’elle. Finalement, sans doute qu’elle lui avait fait peur. Alors, elle n’avait que ce qu’elle méritait. Mais ses idées noires furent rapidement chassées par ce bruit lourd qui parvint à ses oreilles. Quelqu’un venait de taper sur une table. Le silence se fit rapidement. Autour d’elle, les gens semblaient désormais parler bien plus calmement qu’avant. Alors, il vint se rassoir à ses côtés. Les yeux embués, elle le regardait, scrutait son visage. Il posa une main sur son visage, l’amenant doucement à lui. Surprise, elle le laissa faire jusqu’à ce que leurs fronts soient collés l’un à l’autre.
« C’est… C’est vrai ? J’ai vraiment entendu ce que je rêve d’entendre depuis si longtemps ? »
C’était con, mais ça l’avait fait sourire. Elle avait ri, et elle se mordillait de nouveau la lèvre inférieure. Sale manie de sa part que de se ronger les lèvres, mais n’importe qui aurait pu remarquer qu’elle ne le faisait qu’en sa présence. C’était pour elle comme un moyen de contenir ses émotions. Alors, elle lui sourit, encore et encore, jusqu’à ce que ses lèvres viennent à nouveau embrasser les siennes. Chacun de ses instants était magique. Elle adorait ça, ça la faisait frissonner. Et là encore elle n’y échappait pas. Un frisson parcourait son corps entier alors que la chaleur des lèvres de Kurai quittait les siennes, laissant un vide derrière elles. Elle plongea ses yeux dans les siens. Des larmes commençaient à y perler. Elle imaginait que cela ne devait pas être de la douleur ou de la tristesse. C’était différent. Différent de cette fois-là. Ce jour-là où, finalement, elle n’avait pas hésité à accourir chez lui pour savoir ce qui n’allait pas. Elle se souvenait à quel point elle avait pu ressentir sa douleur, sa colère. A quel point ça l’avait touché et aussi, elle se souvenait de ces choses embarrassantes qu’elle avait pu dire. Finalement, elles avaient pris un sens particulier pour elle comme pour lui. Aujourd’hui encore, et comme au premier jour, elle voulait le connaître. Et même si elle semblait être celle à qui il se confiait depuis un certain temps, elle voulait être celle avec qui il partagerait tout, jusqu’à la dernière part de pizza, en passant par son passé et son lit, évidemment.
Ses pensées tordues tirèrent Jess de sa bulle. Elle se mit à rire bêtement alors qu’elle essuyait les petites larmes de Kurai. Elle l’embrassa rapidement sur la joue avant de se saisir de son verre et d’en prendre une gorgée. Puis une autre. Et puis, au bout de la troisième, elle grimaça.
« Il m’a eu… »
Elle venait de murmurer. Elle regarda Kurai et lui tira la langue, comme un signe de capitulation. Elle l’accompagna d’un clin d’œil.
« Vodka. Bon maintenant que c’est commencé, on ne va pas le gâcher hein ! »
Derrière son bar, Jimmy devait bien rigoler de sa blague pas réellement drôle, mais pas réellement surprenante venant de sa part. Elle pouvait voir que l’esprit du jeune brun à ses côtés était plus clair. Ses yeux avaient retrouvé une couleur normale, il semblait plus apaisé d’une certaine façon. Elle posa sa tête sur son épaule avant de lui piquer son verre. Elle y trempa les lèvres, bu une gorgée avant de se lécher les babines. Comme un chat qui venait de boire du lait. Un adorable petit chaton, tout doux, dompté, aimé.
C’était trop beau. Trop calme. Ensemble, ils passèrent la journée à rigoler, à boire, à se câliner presque avec timidité. Dans le fond, rien n’avait changé. Ils étaient resté les mêmes, même après cette révélation visiblement attendue. Seulement, maintenant, elle n’avait plus de raison de se demander « pourquoi » elle semblait à ce point attirée par lui. Dans le fond, ils n’avaient pas tant bu que ça. Jimmy avait arrêté ses petits tour au troisième verre qu’ils avaient descendus ; soit, avant que Jess ne monte sur le bar comme elle l’avait déjà fait par le passé. Pourtant, elle tenait assez bien l’alcool généralement. C’était bizarre, mais ils avaient ri comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Qui aurait cru qu’elle avait failli le tuer à leur première rencontre ?
Le froid du soir venait de faire son apparition. La nuit tombait encore tôt, et il était à peine 17h lorsqu’ils quittèrent le bar. Dehors, Jess frissonnait. Kurai avait fait quelques pas devant elle avant de se retourner. Lorsque son regard croisa celui de la demoiselle, elle lui sauta dessus et s’accrocha à lui. Pour elle, la balade ne faisait que commencer.
« Allons par-là ! Ou par-là… Ou bien… Nyaaa je ne sais pas ! Sous la couette ?! »
Loin d’être saoule, elle n’était pas pour autant totalement sobre. Elle enfoui son nez dans le cou de Kurai. Ce cou chaud sur lequel elle avait déjà bavé tant de fois. Elle lui mordilla doucement ce petit coin de peau, avant de s’emparer de ses lèvres une fois encore.
C’était trop beau. Trop calme. Vraiment. Et pourtant, ça faisait du bien…
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Sujet: Re: Douces Tentations [Kurai ♥] Ven 18 Mar 2016 - 23:36
A sa question un peu (beaucoup) idiote, elle avait ri. Il aimait ce rire. Puis elle avait souri. Il aimait ce sourire. Et ce sourire, à l’heure actuelle, était la plus belle chose qu’il lui avait été donnée de voir. Et soudain, le temps suspendit à nouveau son cours, alors qu’ils échangeaient un nouveau baiser. Mais, si les baisers précédents étaient délicieux, celui-là avait le goût du paradis et s’en retrouvait d’autant plus magique qu’il ne possédait plus rien de secret. Malheureusement, cette courte éternité ne dura finalement pas si longtemps, et, comme à chaque fois, il ressentit cet immense vide lorsque leurs lèvres se séparèrent. Sans qu’il ne s’en rende compte, alors que son regard se plongeait à nouveau dans celui de la femme qu’il aimait, des larmes avaient commencé à parler au coin de ses yeux. Mais il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de larmes de bonheur. Car oui, définitivement, en cet instant, Kurai était heureux. Infiniment, absolument et irrémédiablement heureux. Et rien ne pouvait entacher ce bonheur immense qu’il ressentait à cet instant très précis.
Et soudain, sans qu’il ne sache pourquoi, elle éclata de rire. Mais ce n’était pas important. Il était heureux de la voir ainsi. Et ce fut à ce moment qu’il se rendit compte qu’il pleurait, car Jess lui essuyait ses larmes tendrement, avec cette tendresse dont il aurait voulu pouvoir profiter à chaque seconde. Et elle l’embrassa rapidement sur la joue, ce qui le fit, étrangement, rougir. Puis elle s’empara de son verre et commença à le siroter. Et, au bout de quelques gorgées, elle grimaça, avant de murmurer qu’elle s’était faite avoir. Kurai la regarda d’un air interrogatif, avant qu’elle ne lui tire la langue en lui faisant un clin d’œil et de s’expliquer. Apparemment, le barman lui avait joué un tour et lui avait servi une vodka-orange, et non un simple jus d’orange. Elle fit ensuite une blague maladroite, mais Kurai rit malgré tout de bon cœur. Tout ce qui venait d’elle était simplement merveilleux. Et à ce moment-là, elle posa sa tête sur son épaule et lui piqua son verre, goûtant son mojito tel un chaton, tandis que Kurai la couvait d’un regard définitivement amoureux.
La journée poursuivit son cours, normalement. Ils parlèrent beaucoup. Rirent beaucoup. Burent un peu, aussi. Ils s’étaient câlinés toute la journée, avec timidité, mais jamais éloignés de plus de quelques centimètres, comme si leur vie en dépendait. Ce qui était sans doute un peu le cas, à l’heure actuelle. Finalement, pour un regard extérieur, rien n’avait changé entre eux. Mais eux savaient. Et les choses avaient définitivement changé. Et, irrémédiablement, en mieux.
La journée s’étira ainsi, jusque 17h. Jimmy avait refusé de les resservir après le troisième verre. Sans doute le barman avait-il senti que les deux tourtereaux étaient déjà suffisamment enivrés l’un par l’autre sans qu’il ne soit nécessaire de rajouter un peu d’alcool à tout ça. Peut-être, dans cette fameuse clairvoyance dont font parfois preuve les tenanciers de bars, devina-t-il ce qui allait se produire entre les deux tourtereaux par la suite, ou peut-être pas. Toujours est-il que, finalement, au bout d’un moment, il les laissa dans leur bulle. Comme si chacun redécouvrait l’autre. Et, en redécouvrant l’autre, ils se redécouvraient en même temps en eux-mêmes.
Peut-on parler d’âmes sœurs ? A ce niveau d’attraction, c’est sans doute plus qu’une simple hypothèse ou un simple mythe. Car, alors qu’ils discutaient, Kurai se sentait enfin de nouveau complet. Il avait l’impression de connaître Jess depuis toujours, et il savait que la réciproque était vraie aussi. Alors, pour la première fois depuis si longtemps, il était pleinement heureux.
Finalement, ils sortirent du bar, alors qu’il était à peine 17h. Il fit quelques pas devant elle avant de se retourner et de lui adresser un grand sourire, si chaleureux que même la fraîcheur de l’air ne pouvait l’affecter. Et quand leurs regards se croisèrent, elle lui sauta dessus pour s’accrocher à lui. Alors, il l’enlaça délicatement, comme s’il ne comptait jamais la lâcher, même si sa vie en dépendait. Et, finalement, elle lui demanda où ils allaient ensuite. Et il devait bien avouer que la dernière ne le laissait pas indifférent. Et ce fut avec un grand sourire qu’il l’a sentit mordiller légèrement son cou avant de l’embrasser passionnément. Finalement, il la reposa par terre avec un grand sourire.
-Tu ne m’as toujours pas montré ce fameux lac, non ? Alors que dirais-tu de finir ce petit rendez-vous là-bas, avant d’envisager la couette ?
Ainsi en fut-il décidé. Les deux tourtereaux se dirigèrent vers le lac, main dans la main. Ils continuèrent à bavarder de tout et de rien, à rire, à s’embrasser et à profiter de la présence de l’autre. Cette journée était magnifique, et ce qu’ils vivaient était au-delà des rêves. Kurai avait l’impression que cette journée ne pouvait être réelle… Mais pourtant, elle l’était bel et bien.
Mais soudain, intervint l’inévitable élément perturbateur. Car, alors qu’ils marchaient tranquillement, ils furent soudain pris à parti par une bande de voyous qui semblaient se prendre pour des caïds. Peut-être avaient-ils cru que le petit couple qui se promenait représentait une paire de proies faciles. Toujours est-il que, bien rapidement, les deux raijins se retrouvèrent encerclés. L’un d’eux, celui qui semblait être le chef de la bande, s’avança vers eux, un couteau dans une main et une boule d’eau dans l’autre. Il commença alors son petit pitch.
-Hé, hé, hé, les amoureux ! Pas un pas de plus, ou je vous transforme en statues de glace. Vous allez gentiment me donner tout votre argent, et personne n’aura de bobo, c’est bien compris ?
Pendant tout le petit discours du voleur d’opérette, Kurai avait arboré un air profondément ennuyé. Finalement, quand l’autre eut fini, le Raijin bailla de manière très ostentatoire. Il se tourna vers Jess, une lueur amusée dans le regard, avant de l’embrasser rapidement, puis de prendre la parole.
-A ton avis, plus ou moins de 5 secondes ?
Là, il demandait combien de temps il leur faudrait à eux deux pour se débarrasser de la bande au grand complet. Car en l’occurrence, le Raijin aurait préféré passer tout le reste de la journée avec sa belle, sans que personne n’intervienne. Mais puisqu’il semblait ne pas avoir le choix, autant se débarrasser rapidement du problème…
Carte de Jeu Double Compte: Raitei {chien de foudre} Deuxième Magie: Tsukuyomi
Sujet: Re: Douces Tentations [Kurai ♥] Dim 20 Mar 2016 - 19:24
Douces tentations
« Tu ne m’as toujours pas montré ce fameux lac, non ? Alors que dirais-tu de finir ce petit rendez-vous là-bas, avant d’envisager la couette ? »
Lapsus ou véritable révélation ? Toujours était-il que Jess en rougit jusqu’au plus profond de son âme. Elle pouvait s’en rendre compte à présent, à quel point elle avait pu éprouver les mêmes choses que lui. Pourquoi avait-elle été aussi lente à ouvrir les yeux, à s’apercevoir qu’elle tenait à lui plus qu’à n’importe qui d’autre ? Elle balbutia quelques mots et acquiesça de la tête pour approuver ce choix. Après quelques minutes de marche, elle avait retrouvé ses esprits et même l’alcool semblait être redescendu. Il lui avait remis les idées en place et maintenant, elle se sentait réellement apaisée.
Mais c’était sans compter sur cette petite bande de caïds des bois qui se pensaient certainement tout permis. Sauf qu’avec Jess, ça ne marchait pas comme ça. En les apercevant qui s’approchaient d’eux, elle soupira profondément.
« Hé, hé, hé, les amoureux ! Pas un pas de plus, ou je vous transforme en statues de glace. Vous allez gentiment me donner tout votre argent, et personne n’aura de bobo, c’est bien compris ? »
Kurai affichait un air ennuyé. Il savait que le combat était gagné d’avance. Jess aurait certainement préféré qu’ils n’aient pas à se battre, surtout contre eux : c’était une perte de temps et d’énergie. Alors que son regard plongeait dans le sien, il l’embrasse furtivement.
« A ton avis, plus ou moins de 5 secondes ? »
La brunette prit la question en considération. Voyons, elle fit mine de réfléchir en se gratouillant la tête. Bien sûr, Jess ne réfléchissait jamais comme ça. C’était juste de la provoc, comme elle aimait bien le faire.
« Compte tenu du fait que je ne sois pas armée… 3,14 secondes. »
C’était faux, bien sûr : Jess était toujours armée. Elle cachait en elle une épée de foudre. Mais évidemment, elle préférait sa bonne vieille épée qu’elle avait toujours eue avec elle. Celle dont elle pourra se servir même le jour où ses pouvoirs disparaitront. Enfin, s’ils disparaissent un jour. Lorsqu’elle ne l’avait pas, elle ne se considérait pas armée à proprement parler. Après tout, l’épée de foudre n’était qu’une nième manifestation de ses pouvoirs. Somme toute, elle la détestait.
Contre toute attente, la jeune femme s’assied soudainement par terre, sous le regard surpris des jeunes emmerdeurs. Elle fit signe à Kurai de reculer alors qu’elle tendait les mains vers les « ennemis ». Après plusieurs secondes, rien ne se passa. Les jeunes commençaient à s’impatienter et voulaient s’approcher. Mais Jess leur fit signe de se taire et de regarder au-dessus d’eux. A peine eurent-ils de lever le nez que la foudre s’abattit juste devant eux. Elle pouvait le sentir : ils avaient froid dans le dos. Ce frisson d’effroi qui vous pousse à simplement fuir la situation. Et comme ils étaient arrivés, ils étaient repartis en brayant.
La jeune brune reprit son air sérieux un instant, se relevant. Elle tapota ses fesses pour retirer la poussière.
« Désolée, c’était trop tentant ! J’espère seulement qu’ils ne vont pas aller chercher plus fort, sinon… »
Elle regarda où ils étaient et indiqua une direction.
« Le lac est de ce côté, on y sera rapidement si on suit le chemin ! »
Elle marchait devant, juste un peu devant lui. Elle se retournait souvent pour s’assurer qu’il n’allait pas partir. Elle le regardait avec ces yeux qui veulent tout dire. Ceux qui vous disent à quel point la personne peut vous aimer, alors qu’elle n’en a pas dit un mot. Ceux qui brillent d’une lueur chaleureuse et qui vous poussent à avancer vers cette personne. Elle se tourna vers lui, prit ses mains dans les siennes et continuait d’avancer à reculons, doucement. Comme s’ils avaient toute la vie devant eux. Après tout, ils étaient sur cette île, ce n’était pas pour rien. Et puis, s’ils devaient y faire leur vie… Certainement qu’ils avaient toute la vie devant eux.
La brunette repensait à « ce » moment. Celui où elle avait failli le perdre en haut de ce toit. Ses mains serraient un peu plus fort les siennes, alors qu’elle n’avait encore que de vagues souvenirs de ce moment particulièrement étrange. BOOM. Jess avait trébuché. Voilà ce qui arrivait lorsqu’on marchait à l’envers ! Elle se frotta légèrement la tête en riant bêtement. Elle souriait, et au moment où Kurai allait poser ses lèvres sur les siennes, elle tourna la tête bêtement : elle venait d’entendre le son de l’eau. Ses yeux venaient en effet de se poser sur le lac qu’ils cherchaient depuis tout à l’heure. Alors, ils avaient déjà tant marché ? Elle se tourna de nouveau vers lui en souriant.
« On est arrivés. »
Il tourna la tête et ensemble ils découvrirent l’étendu d’eau qui les attendait. Jess le fit basculer sur le côté tandis qu’il était occupé à contempler le paysage. Le lac, loin d’être immense, était réellement agréable à regarder. Le clair de lune s’y reflétait parfaitement, rien ne semblait pouvoir venir casser un tel moment.
A califourchon sur lui, elle venait de plonger ses yeux dans les siens. Ses joues rougissantes en disaient long sur ses intentions. Elle caressa timidement sa joue. Certes, tout à l’heure, elle avait sans doute fait ces gestes naturellement. Mais tout à l’heure, c’était une Jess légèrement sous l’effet de l’alcool. Ça aide ces choses-là ! Sans un mot, elle tira sur sa veste et la fit tomber à côté d’eux. Puis, se fut en tour des chaussures. Kurai la regardait avec de grands yeux, surpris. Elle se releva et l’aida à se relever en lui adressant un sourire malicieux. Elle prit ses affaires et ils se dirigèrent jusqu’au bord du lac où elle reposa ses affaires.
« J’espère que tu sais nager ! »
Elle l’aida à retirer sa veste avant de le pousser dans l’eau avec malice. Ce soir, c’était bain de minuit. Avec, ou sans vêtement.
Kurai S. Ikazuchi ★ Absolute ★
Date d'inscription : 25/08/2014 Occupation : Etudiant en 2e année en informatique. Mi-temps dans une librairie Sexualité : Hétérosexuel/Jessophile Messages : 1464
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Elle fit mine de réfléchir durant quelques secondes, dans le seul but, il le savait, de provoquer ces petites frappes qui étaient tombées sur les mauvaises personnes. Finalement, elle répliqua. 3,14 secondes. Kurai hocha la tête avec un sourire amusé. Bonne réponse. Et encore, elle était un peu trop généreuse. Et ce fut alors qu’elle s’assit, tout en faisant signe au jeune homme de reculer. Celui-ci s’exécuta, avec un petit sourire intrigué. Elle tendit alors les mains devant les voyous qui, voyant que rien n’arrivait dans l’immédiat, commencèrent à s’impatienter. Ils voulurent s’approcher, mais Jess leur fit signe d’arrêter et de lever les yeux au ciel. Ils s’exécutèrent et purent alors voir un magnifique éclair s’abattre devant eux. Leur peur était palpable, on pouvait la deviner rien qu’en observant la scène d’un regard extérieur. Alors, en toute logique, ce qui allait suivre devrait être…
Et bingo ! Les voilà qu’ils s’enfuyaient à toutes jambes en hurlant. Trop prévisibles, ça n’avait plus rien d’intéressant à force. Il la regarda se relever, les yeux pétillants, tandis qu’elle s’époussetait et affichait une mine fausse sérieuse avant de s’excuser. Il n’y avait rien à répliquer à cela, aussi s’en abstint-il, se contentant toujours de la regarder de son air amusé. Puis elle indiqua une direction, celle où se trouvait le lac. Les deux amoureux reprirent alors leur chemin, elle légèrement devant lui, montrant la voie. Elle se retournait souvent. Comme si elle avait peur qu’il ne disparaisse soudainement. Et lui aussi la dévorait du regard, ne voulant pas la quitter des yeux ne serait-ce qu’une seule seconde. Et il savait que, dans son regard, on pouvait lire exactement la même chose que dans celui de la jeune femme. Un amour où les mots n’ont plus leur place, à part peut-être un seul : éternité. Tendre promesse aux reflets intemporels.
Finalement, elle lui prit la main et le guida, à reculons. Comme s’ils avaient toute la vie devant eux. Et c’était sans aucun doute le cas. Après tout, ils allaient rester sur cette île, non ? Et là, clairement, cette vie promettait énormément de choses… Mais surtout du bonheur. Une voie qui lui avait semblée longtemps inaccessible… Mais surtout non méritée. Et pourtant, maintenant, elle s’ouvrait devant eux deux. Il n’aurait jamais cru cela possible… Et pourtant… La preuve était là, tout était possible.
Et soudain, Jess trébucha. Il la tenait encore, et il fut entraîné dans son élan. Et, tandis qu’elle souriait, il se pencha à nouveau pour l’embrasser. Mais malgré tout, cette fois, elle tourna la tête. Simplement parce qu’elle venait de voir l’eau. Et se tourna à nouveau vers lui et énonça l’évidence, car lui aussi avait remarqué, en suivant son regard. Ils étaient arrivés au lac. Et, ensemble, ils contemplèrent leur destination. Le lac était vraiment magnifique à observer. Le clair de lune s’y reflétait parfaitement et, en le contemplant, on se sentait comme apaisé, à la frontière d’un autre monde. Alors, pendant qu’il observait ce spectacle, elle le fit basculer sur le côté avant de se mettre à califourchon au-dessus de lui. Son regard en disait long sur ses intentions et Kurai se surprit à rougir, quelque peu gêné. Et, sans un mot, elle commença à retirer sa veste. Ses chaussures suivirent aussitôt, sous le regard surpris du jeune homme. Puis ils se relevèrent tandis qu’elle arborait un sourire malicieux, avant de finalement se rendre sur les bords du lac. Et là, elle reprit la parole en lui déclarant qu’elle espérait qu’il savait nager. Et, à ce moment là, il comprit.
Alors, quand elle entreprit de le débarrasser de sa veste, il se laissa faire. Prêt à la contre-attaque. Et, quand elle le poussa à l’eau, il la saisit par le bras, la tirant doucement vers lui. Et les deux y entrèrent dans une grande éclaboussure. Kurai éclata de rire, les yeux brillants. Et, maintenant qu’ils étaient dans l’eau, il la serra à nouveau contre lui et l’embrassa délicatement. Puis il remonta une mèche qui s’était égarée sur le front de la jeune femme et la contempla à nouveau amoureusement.
-Bain de minuit, hein ? Hé bien… Je pense que ça me va. Tant que c’est avec toi, de toute façon, tout me va. Et tout m’ira, sans doute éternellement. Parce que je t’aime et tu es là, tout simplement.
Sur ces mots, il recula d’un pas, pour enlever son t-shirt. Il le roula en boule et le jeta sur le rivage en souriant, puis s’avança à nouveau. Il l’enlaça et l’embrassa à nouveau, tout en glissant sa main sous le t-shirt de sa belle. Il lui caressa quelques instants la peau nue de son dos, frissonnant malgré lui. Et il pouvait la sentir elle-aussi frissonner. Et, finalement, doucement, il commença à relever le bout de tissu. Ils rompirent leur baiser le temps qu’elle enlève son t-shirt, puis le reprirent encore plus passionnément, tout en continuant leurs caresses. Et, pour être tout à fait honnête, il ne faisait aucun doute que chacun des deux profitait du spectacle que représentait le corps de l’autre. Car Jess était belle et plaisante à regarder, cela ne faisait aucun doute. Et la lueur de la lune lui octroyait une beauté supplémentaire, comme si elle était un être mystique, en cette soirée si magique. Cela expliquait aussi pourquoi il ne voulait pas la lâcher. Car il avait peur, en vérité. Peur que, s’il rompait le contact, elle disparaîtrait, comme un rêve s’évapore au lever du jour.
Alors, il continuait à l’embrasser et à l’enlacer, tendrement et fermement. Il continuait à faire glisser ses mains le long du dos de celle qu’il aimait. Il aimait la sentir frémir. Et lui aussi frissonnait sous les caresses de sa belle. Autour d’eux, le temps semblait avoir suspendu son cours, comme s’il célébrait cet amour qui semblait si profond, mais aussi si longtemps refoulé. A cet instant précis, Kurai avait conscience d’absolument tout, mais ce qui primait était le contact de Jess. Et il savait, en la regardant dans les yeux, qu’elle ressentait la même chose que lui. Alors, ils continuèrent à s’embrasser, comme s’ils se redécouvraient…
A cet instant-là, elle ressentait un flot d’émotions contradictoires. Elle se sentait libre, apaisée, heureuse. Mais au fond d’elle, c’était la peur et l’angoisse qui l’envahissaient. Simple contre coup de l’alcool ou réelles émotions ? Qui pourrait réellement le dire. Tout ce qu’elle savait, elle, c’était qu’elle l’aimait. Mais la petite voix au fond de son âme lui demandait si elle avait bien faire de se déclarer à lui. C’était vrai, dans un sens, qu’elle avait fortement apprécié leur jeu de séduction. Ils s’y étaient livrés sans même y consentir. Chacun était devenu la proie de l’autre, victime d’une tentation démesurée. De quoi avait-elle peur, si ce n’était de ne plus avoir à le charmer, le séduire ? Non, sa plus grande peur, c’était qu’il découvre le fond de son être et qu’il finisse par se lasser d’elle.
La petite voix lui disait de ne pas s’en faire, que tu irais bien. Et puis, de toute façon, si ça n’allait pas, elle pourrait toujours reprendre sa vie solitaire et déprimante. Non, elle ne pourrait pas. Pas après s’être attachée à ce point à ce garçon. Maintenant, ils étaient liés, c’était ainsi. Personne ne pourrait les séparer. Personne ne pourrait les convaincre de se séparer. Pas même une salope, non madame ! Ô grand jamais Jess ne se laisserait faire pas ces filles faciles. Coucher, c’était tellement simple ! Aimer, c’est bien plus difficile. Plus adulte, moins simple ; plus charnel, moins superficiel. L’amour, pour Jess, c’était un sentiment noble bien que douloureux. Elle n’avait jamais cherché l’amour, non. Inutile : elle savait que ça tombait dessus par hasard, au détour d’une rue… Ou sous la lame de son épée.
Elle repensait souvent à leur première rencontre. Si elle ne s’était pas arrêtée, certainement qu’il n’aurait plus de tête aujourd’hui. Mais dans le fond, elle savait qu’il ne se serait pas laissé faire. Kurai, depuis qu’elle l’avait rencontré, renvoyait un sentiment de haine et de puissance. Et bien que ce sentiment de haine se soit apaisé, celui de la puissance n’avait fait qu’augmenter avec le temps. Elle savait qu’elle pouvait se reposer sur son épaule, qu’il serait là pour la protéger. Et naturellement, elle avait cédé à cela. Elle avait besoin d’être protégée par quelqu’un. Quelqu’un en qui elle avait confiance. Son corps, son cœur et même son âme avaient choisis de se reposer sur Kurai.
Son joli voisin aux cheveux en bataille qui lui tombent dans les yeux. Ces yeux magnifiques dans lesquels elle s’était noyée tant de fois ! Il avait cette lueur dans les yeux, du genre qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir le croquer. Et puis, bien sûr, elle avait maintes et maintes fois fondue face à son corps, son visage rougissant, ses mains qui se promenaient sur elle, son souffle qui venait rencontrer le sien… Ses lèvres, qui prenaient possession des siennes.
Elle était là, bête, à le fixer du regard comme si elle avait peur qu’il ne s’échappe. Naïvement. Il ne pouvait, évidemment, pas disparaitre. Il avait encore ce regard qui demande à être dévoré. Ce regard plein de bonheur. Ce regard, et ces rougeurs qui voulaient absolument tout dire pour Jess. Son angoisse, elle le savait, était inutile : il resterait auprès d’elle, elle en était persuadée.
Il l’avait amené avec lui dans l’eau quand elle l’y avait poussé. Etrangement, elle s’y attendait. Mais la fraicheur de l’eau lui avait quand même tiré un frisson. Il la serrait délicatement, fermement. Lui non plus, il n’avait pas envie qu’elle s’en aille. Alors, elle lui rendait son étreinte, persuadée de pouvoir lui faire comprendre qu’il n’avait rien à craindre sur son potentiel départ : elle ne s’en irait pas. Ils échangèrent un regard amoureux, langoureux si se fut été possible. Il prit une mèche de cheveux qui avait glissé sur son front avant de la regarder à nouveau. Encore. Comme s’il ne pourrait jamais s’en lasser.
« Bain de minuit, hein ? Hé bien… Je pense que ça me va. Tant que c’est avec toi, de toute façon, tout me va. Et tout m’ira, sans doute éternellement. Parce que je t’aime et tu es là, tout simplement. »
Une fois de plus, il l’avait faite rougir. Elle ne se sentait pas réellement gênée, pas réellement confuse. Elle était juste elle-même. Jess qui rougit parce qu’on lui balance des mots doux, comme ça. Elle avait beau s’y attendre, ça lui faisait toujours pareil : son petit cœur devenait fou, elle se sentait comme dans un cocon de coton.
Il avait reculé d’un pas, portant ses mains à ses hanches pour retirer son t-shirt, trempé. Après l’avoir jeté plus loin, il s’était à nouveau approché de Jess. Elle le regardait. Non, elle le dévorait du regard, sans ménagement, sans retenue. Alors, il l’enlaça, lui extirpant un nouveau frisson, cette fois de plaisir. Le simple fait de le savoir à moitié nu, collé à elle la rendait à moitié dingue. Elle venait de poser timidement ses mains dans son dos qu’il glissait les siennes sous son t-shirt. Cette fois, elle n’était plus rouge : c’était un magnifique rubis écarlate qui venait prendre possession de ses joues. Les mains de Kurai montaient dangereusement dans son dos, emportant son t-shirt au passage. Jess frissonna, sentant l’eau venir lui chatouiller les reins. Son souffle chaud venait se loger au creux du cou de son petit ami, alors qu’il s’écartait pour retirer son vêtement. Il caressait sa peau librement, libéré de tout tissu. Elle le regarda un moment, glissant une main dans ses cheveux humides. Elle l’approcha d’elle, l’embrassa encore, et encore. Jamais elle ne le laisserait disparaitre.
Elle laissa ses mains glisser sur son corps avec une certaine timidité, comme une pudeur. Le rougir aux joues, elle laissa sa peau parcourir la sienne, alternant les baisers tendre et les plus fougueux. Jess le regarda avec ce regard profond, celui empli de malice. Elle laissa ses mains descendre sur le corps de Kurai, jusqu’à venir tirer sur l’ouverture de son pantalon. Elle le regardait, mordillant sa lèvre, avant de rigoler doucement. Elle se recula un peu, toujours avec ce regard malicieux.
« Attrape-moi si tu peux ! »
Elle commença à « courir » dans l’eau, invitant le jeune brun à la poursuivre, à l’attraper, à l’embrasser, à l’aimer.
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A l’heure actuelle, il n’y avait plus qu’elle qui comptait. Elle, si magnifique dans le clair de lune qui se reflétait sur la surface du lac. Elle, qui possédait entièrement à la fois son cœur et son esprit. Elle sans qui, finalement, il n’était rien. Elle qui était tout pour lui. Elle qui, finalement, était la moitié de son âme. Dans les mythes anciens, d’après certains philosophes grecs, l’être humain était à la base doté d’une moitié mâle et d’une moitié femelle. Mais les humains étaient ainsi trop puissants, alors Zeus les avait séparés en deux, un homme et une femme. Et depuis, chaque être humain errait, affaibli, à la recherche de son autre moitié. Il ne faisait aucun doute pour lui que, là, il avait trouvé cette fameuse moitié. Elle était là, dans ses bras, et il la serrait de telle façon qu’elle ne pourrait pas s’en aller.
Les deux amoureux s’embrassaient comme s’ils redécouvraient l’amour, savourant chacun des baisers, qu’ils soient tendres ou fougueux. Ils appréciaient le contact de la peau de l’autre sur la leur propre. Il frissonnait sous les caresses de Jess et il la sentait sous celle qu’il lui faisait. Dans cet instant de pure communion, chacun redécouvrait l’autre, au travers d’un prisme nouveau : celui de l’amour qu’ils ressentaient l’un vers l’autre. Et, à l’heure actuelle, il ne faisait aucun doute que Kurai était en train de vivre le meilleur moment de son existence. Oui, à ce moment très précis, Kurai était heureux.
Peut-on mourir de bonheur ? La question a sans doute déjà été posée. Mais en cet instant, si le jeune homme n’était pas si occupé à être complètement amoureux, sans doute la réponse eut-elle été positive. Mais là, il ne pouvait mourir. Parce qu’il était trop amoureux et trop heureux pour ça. Et puis… Cette nuit était si mystique, si magique et magnifique, qu’elle ne pouvait qu’être le fruit de la plus puissante des magies, bien au-delà des pouvoirs des dieux nippons. Tout cela semblait tant être un rêve… Que c’était pour cela qu’il ne pouvait la laisser s’échapper. Il avait peur de se réveiller et de découvrir que tout cela n’avait été que le fruit de son imagination. Mais ses sens lui indiquaient le contraire. Tout ce qu’il était en train de vivre était bien réel. Pour son plus grand bonheur.
Et soudain, le regard de Jess se fit malicieux, profond. Ce regard qui indiquait qu’elle mijotait quelque chose dans leur petit jeu de séduction… Qu’il comptait bien poursuivre malgré qu’ils soient désormais ensemble. Alors le jeune homme sourit. Apparemment, elle aussi voulait le continuer malgré tout. Ses mains descendirent jusqu’à son pantalon avant de tirer dessus. Et elle rit. Oh, comme il aimait ce rire ! Et comme il aimait ce regard plein de malice qu’elle lui adressa à ce moment-là, tandis qu’elle se reculait, avant de le sommer de l’attraper s’il le pouvait. Elle commença alors à s’éloigner doucement de lui et à courir dans l’eau, l’incitant à le poursuivre.
Ce à quoi il s’attela immédiatement, dans un grand éclat de rire. Ils pataugeaient dans le lac, se pourchassant à grands renforts d’éclaboussures. Et soudain, elle fut à sa portée. Il lui sauta dessus en l’enlaçant. Entraînés par leur poids, ils se retrouvèrent sous la surface de l’eau. La lumière de la pleine lune s’y reflétait, donnant une impression de monde éthéré. Comme s’ils étaient ailleurs. La lumière qui se reflétait dans les cheveux bruns de celle qui faisait battre son cœur lui donnait l’impression d’être une sorte de nymphe, ou bien une naïade, ces êtres mystiques réputés pour leur beauté surnaturelle.
Alors, tandis qu’ils flottaient, entre deux eaux, ébloui par la vision qu’il avait devant lui et par celle qu’il tenait dans ses bras, il pencha la tête et ferma les yeux, l’embrassant à nouveau, doucement. Aucun des deux n’était un suijin, mais pourtant ce baiser sembla durer une éternité, alors qu’il ne dura que quelques secondes. Mais les sensations étaient décuplées. Leurs deux cœurs battaient à tout rompre, à l’unisson, parfaitement synchrones. Et, rapidement, ils remontèrent à la surface de l’eau et la crevèrent tout en prolongeant leur baiser. A nouveau, il n’existait plus qu’eux au monde, dans cet instant si féérique.
Alors, tandis qu’il l’embrassait encore, il eut une idée. Il étendit son esprit. Naturellement, il toucha celui de Jess et, tout aussi naturellement, il l’invita à baisser ses barrières. Alors, leurs deux esprits s’unirent. Comme s’ils n’avaient toujours fait qu’un. Et, à ce moment précis, Kurai se dévoila dans tout son amour à Jess. Il n’avait qu’elle à l’esprit, et elle pouvait maintenant voir à quel point il l’aimait, à quel point elle lui semblait parfaite. Et, tandis que leurs esprits communiquaient et qu’ils prolongeaient leur baiser, il émit une pensée. Une simple pensée qui résumait tout car, en esprit, il est impossible d’exprimer des sentiments moindres que ceux ressentis.
Je t’aime, Jess, je t’aime plus que tout. Tu es celle qui compte le plus pour moi. Et… Ma vie n’a pas de sens sans toi. Tout simplement parce que… Je t’aime. Tout simplement, de tout mon cœur et de toute mon âme.
En même temps, il lui envoya une onde d’amour pur si puissante qu’elle les laissa tous les deux essoufflés pendant un court instant. Puis, avec un regard pétillant, il rompit le baiser et lui fit un clin d’œil amusé.
-C’est drôlement plus pratique de communiquer comme ça, non ? Par esprit, il n’y a pas de faux-semblants… Et comme ça, tu peux constater que… ma foi, tu n’arriveras jamais à te débarrasser de moi.
Bien évidemment, il avait lu dans son esprit sa peur de le voir disparaître. Il lui avait montré qu’il partageait cette même peur. Et c’était pour cela qu’il la serrait à nouveau fermement contre lui, tout en tendresse inébranlable. Son étreinte était semblable à une forteresse inexpugnable. Nul ne pourrait la rompre, à part les deux concernés eux-mêmes.
A nouveau, il émit une vague d’amour pur, sentant l’esprit de Jess répondre au sien. Et, tandis que leurs lèvres fusionnaient à nouveau dans un nouveau baiser tendrement passionné, leurs esprits continuaient à se toucher, augmentant leur communion. Car elle était Jess, celle qui maintenait son cœur entre ses mains. Et il savait qu’avec elle, il ne risquait rien. Ce sentiment de bonheur, de sécurité et d’amour était ce qui pulsait à plein régime de son esprit à celui de Jess. Car elle était, définitivement, sa moitié qu’il avait enfin retrouvée. Son âme sœur. Car jamais il n’avait ressenti aussi fortement les choses que depuis qu’il la tenait dans ses bras, serrée contre lui, tandis que l’eau ruisselait sur leurs corps et la Lune les illuminait, les entourant d’un éclat mystique qui allait si bien à la scène…
Carte de Jeu Double Compte: Raitei {chien de foudre} Deuxième Magie: Tsukuyomi
Sujet: Re: Douces Tentations [Kurai ♥] Mar 14 Juin 2016 - 22:36
Douces Tentations
Et si le destin, soudainement, te rattrapait ? Et si le destin, maintenant, venait te rappeler que tu n’avais pas le droit au bonheur ? Et si… Et si le destin, c’était d’être seule, sans personne ? Et si…
Dans le fond, certainement qu’elle devait avoir peur. Une peur profonde et ancrée dans son âme. La peur d’être seule, la peur de le perdre. Cette angoisse qu’il disparaisse, l’abandonnant volontairement ou non. Cette idée qui ne pouvait la quitter. Elle soupira longuement, intérieurement. Pourquoi ne pas simplement vivre sa vie comme elle l’entendait ? Parce que « ça », c’était là pour lui rappeler qu’elle ne méritait pas de vivre pleinement une vie paisible.
Pourtant, elle savourait chaque instant qu’elle passait avec lui. Elle les savourait comme si c’était les derniers. Comme si elle allait périr, là, maintenant. Habituée à voir ceux qui l’entouraient disparaître, elle s’était promis à elle-même de profiter de ces moments privilégiés. Que ce soit des moments tendres, des moments de rires, des moments plus torrides… Bien que ces lèvres n’avaient pas encore quittées celles de son amant, elle rougissait comme si elle venait de le découvrir. Non, en réalité, elle rougissait car elle mourrait d’envie de le découvrir encore, plus en profondeur.
Elle se remémorait les instants qu’ils avaient déjà passé ensemble, de leur rencontre étrange au passage dans son appartement. Ils avaient tellement de points communs qu’il aurait été réellement étrange, abjecte que ne pas sortir avec lui. Un peu comme un monstre qu’on aurait créé à partir d’un empilement de jalousie, d’envie, de désir. A bien y réfléchir, elle n’aurait pas aimé voir une autre femme lui tourner autour. Non, et encore maintenant, maintenant qu’ils avaient évolués ensemble, elle refuserait totalement qu’une autre s’approche d’un peu trop près.
Elle avait le regard plein de malice, alors que ses yeux plongeaient dans les siens, rompant le doux baiser qui les tenaient depuis tout à l’heure. Elle se noyait une énième fois dans son regard si profond, affichant ce sourire plein de bonheur qu’elle n’avait plus montré depuis des années maintenant. Ils étaient comme plongés dans leur bulle, et personne n’y pourrait jamais rien.
Je t’aime, Jess, je t’aime plus que tout. Tu es celle qui compte le plus pour moi. Et… Ma vie n’a pas de sens sans toi. Tout simplement parce que… Je t’aime. Tout simplement, de tout mon cœur et de toute mon âme.
Hein ? Elle venait d’ouvrir de grands yeux pendant que le vent s’engouffrait dans ses cheveux. Le clair de lune se refléta un instant avant de disparaître derrière un nuage un peu trop gris. Elle le regarda un long moment. « C’est drôlement plus pratique de communiquer comme ça, non ? Par esprit, il n’y a pas de faux-semblants… Et comme ça, tu peux constater que… ma foi, tu n’arriveras jamais à te débarrasser de moi. »
Alors, c’était lui ? L’espace d’un instant, elle prit peur. Comment pouvait-il être dans son esprit, ainsi ? Comment pouvait-il lire en elle comme ça, sans même demander ! Et s’il pouvait faire ça, depuis combien de temps est ce qu’il pouvait bien le faire… Elle se sentait vexée, trompée. Son sang ne fit qu’un tour. Elle leva sa main, l’approchant rapidement de sa joue. Alors, elle saisit sa joue entre deux doigts et commença à tirer doucement dessus, la délicatesse d’un félin dans les yeux. Elle tira dessus doucement plusieurs fois, mais assez pour le faire dire « Aïeeuuuuh » et qu’il se frotte l’endroit après.
« Tu… Tu me dois des explications ! Pourquoi… Comment tu fais ça ? »
Elle le regardait avec un faux air méchant, comme si elle se forçait à devenir méchante, énervée, mais qu’elle n’y arrivait pas. Alors qu’elle attendait sa réponse les mains posées sur les hanches, elle fut surprise par le tonnerre qui se mit à gronde soudainement. Elle sursauta, trébucha sur quelque chose au fond de l’eau et glissa. PLOUF ! A pu de Jess. *FIN* Hm. Pardon.
Alors, Kurai tendit la main pour la rattraper. Elle s’agrippa à lui et remonta à la surface. Après avoir toussé l’eau qu’elle avait bien failli avaler, elle regarda le ciel d’un air inquiet avant d’être prise d’un méchant frisson.
« Je crois qu’on ferait mieux de rentrer… Avant que ça nous tombe dessus. »
C’est ça, et dit lui que t’a peur de l’orage tant que t’y es. Tu n’auras pas l’air ridicule du tout ! C’était quand même un comble pour elle : elle maîtrise l’électricité, mais elle a peur de l’orage. Pourtant, c’était lié, non ? Avec un sourire légèrement tordu, elle prit le chemin de la rive où elle remit ses chaussures, son haut. Ce soir-là, ils rentrèrent rapidement, sous la pluie, alors que l’orage grondait.
Mais quelle surprise lorsqu’ils arrivèrent au pied de leur immeuble. Quelque chose clochait, il y avait un truc étrange. Les pompiers avaient été appelés, mais ce n’était visiblement pas pour quelqu’un. Non, ils étaient intervenus dans un appartement. Jess lâcha la main de Kurai, préférant s’accroche à son bras alors qu’ils approchaient de la loge du gardien. Le gardien, les voyant arriver, se précipita vers eux.
Après quelques minutes de bafouillages divers, il finit par cracher le morceau. Jess ne put retenir un rire franc et sincère. Un rire qui s’accompagne de « hahaha », de petites larmes et de crampes au ventre. Elle mit une petite tape sur l’épaule de son amant, en rigolant toujours.
Kurai s’assied autour de la table en soupirant alors que Jess peinait à retenir son fou-rire qui la tenait depuis plusieurs minutes. Elle essuya les larmes autour de ses yeux, retira sa veste rapidement et l’étendit pour qu’elle sèche. Calmée, elle s’approcha de Kurai qui avait posé sa tête entre ses mains, comme désespéré. Elle déposa un baiser sur sa joue.
« Aller, tu ferais bien de prendre une douche, ça te fera du bien et ça t’évitera de chopper la crève. Puis comme ça, tu visiteras l’appartement que tu vas squatter un certain temps… »
Elle caressa sa joue et ses cheveux trempés avant de déposer un nouveau baiser sur ses tendres lèvres sucrées.
« Ah Monsieur Ikazuchi, vous tombez bien ! Enfin… Je… Je ne sais pas trop comment vous dire ça… C’est-à-dire que la fe-femme qui vit au troisième juste au-dessus de chez vous a eu un chagrin d’amour et… Enfin… Elle a beaucoup pleuré… Enfin vous voyez, les Suijin qui ne maîtrisent pas leurs pouvoirs… Je suis désolé, le dégât des eaux est, comment dire… Il a ravagé votre appartement. Vous allez devoir loger ailleurs le temps des travaux de réparation… Vraiment navré. »