Rencontre fortuite [PV Tatsuya]

Parfois, les sirènes, les gyrophares azur et écarlate qui s'entremêlent peuvent présager un bien méchant accident. Et parfois, il ne peut s'agir que d'un simple chat dans un arbre (ou des tigres en peluche, qui sait !), ou d'un petit feu de corbeille. Tu es de nouveau sur tous les fronts aujourd'hui et à quelques minutes de la fin de ton service, le devoir t'appelle. Cette fois, c'est le second de la caserne qui fait équipe avec toi, Jean-Phi. Sérieux, pragmatique, tu te sens plutôt bien entourée lorsqu'il est présent, tu divagues moins qu'avec Claire. L'homme à lunettes prend le volant et tu restes silencieuse à ses côtés. En route vers le Lycée Danshi.

"J'aurais pu y aller toute seule tu sais, Jean-Phi !"
"On n'est jamais trop de deux, on ne sait pas ce qui peut arriver sur place. Parfois le plus petit signalement peut se transformer en véritable drame. On n'est jamais trop prudent."

Tu clignes des yeux, et acquiesces. Il est bien rare de te voir si calme. La fatigue te gagne en cette fin de journée, sans doute à cause du fait que tu es fait les quatre coins d'Amishawa pour diverses raisons et que tu as encore plusieurs fois esquiver l'hôpital en laissant le second seul avec les victimes. Tu avais pourtant réussi à surmonter cette phobie, pour aller voir Castiel. Mais cela n'a été que ta seule exception. La peur t'étreint encore.

Vous arrivez sur les lieux, vous garant au plus proche alors que tu décroches ta ceinture et que tu te diriges au pas de course vers la petite foule non loin. Un simple malaise d'un lycéen. Vous n'en connaissez pas encore la cause. Tu t'approches du corps inanimé, déjà mis en position de sécurité. Tu souris à la demoiselle crispé à la main du garçon en lui souriant doucement.

"C'est toi, qui l'a positionné comme ça ? Bravo ! Tu as fait exactement ce qu'il fallait." Tu lèves les yeux, scrutant le petit groupe. "Vous avez prévenu l'un de vos professeurs ?"

"O-oui ... Quelqu'un va venir ... Il ... Il est tombé, comme ça ... Je sais pas ce qu'il a ! Il m'a envoyé un message pour me dire qu'il avait terminé son ... entretien avec l'assistant social..."

Et pendant ce temps, tu relèves calmement les signes vitaux de l'adolescent, ton coéquipier t'accompagnant dans ce check-up complet.

Tu es concentrée, appliquée à faire ton job au mieux, comme toujours. Tu es quelqu'un d'appliqué. Ce n'est pas un simple travail pour toi, plutôt une vocation. Alors que tu t'occupes de l'adolescent, une voix plus adulte s'élève derrière toi. La demoiselle qui semble être la copine du garçon s'adresse au nouveau venu qui apporte quelques précisions au sujet de la victime. C'est Jean-Phi, qui se redresse, replaçant ses lunettes contre son nez d'un simple mouvement de doigt qui force au respect pour s'adresser à ce fameux assistant social. Il s'éclaircit la gorge en se plantant devant ce blond qu'il trouve plutôt rachitique. Pendant ce temps, toi, tu laisses trainer tes oreilles là où personne n'y avait pensé plus tôt.

"Hmm ... Ce garçon a fait un malaise et ..."
"Jean-Phi ! Sois pas si solennel, je pense que Monsieur l'Assistant Social a bien compris qu'il n'était pas par terre par simple plaisir !"

Tu pouffes de rire, ayant coupé le sifflet au second du capitaine avant de lever les yeux vers la jeune fille inquiète. Tu attrapes doucement son visage entre ses mains et penches la tête tout en lui adressant un sourire adorable.

"C'est ton petit ami, n'est-ce pas ?" Elle acquiesce, sans comprendre. "Pose ton oreille contre son estomac. Vas-y ..."

Etrange. Tu es plutôt calme et enthousiaste malgré la situation. Voilà que tu vas encore passer pour une folle ou une incompétente, au choix. Tu n'as pas encore levé les yeux vers l'assistant social, bien trop occupée à observer la jeune adolescente à s'exécuter, sans comprendre. Et là, un gargouillement bien audible.

"Rien de grave. Je pense qu'Asuma n'a simplement pas pris le temps de déjeuner aujourd'hui. Il a fait un petit malaise vagal sûrement suite à une hypoglycémie." Tu poses une main sur la joue de la demoiselle. "On va le transporter jusqu'à l'infirmerie et lui administrer un petit remontant et dans une heure ou deux, il sera sur pied, ne t'inquiète pas. Il n'a aucune fracture, une chance pour lui qu'il soit tombé dans la pelouse !"

Tu finis par te redresser et tire la langue à Jean-Phi, avant d'effectuer un salut militaire très respectueux. Il te sourit, amusé par ton comportement, comme rarement. Il te fait confiance. Il sait qu'Aaron choisit soigneusement ses recrues.

"Pardon de t'avoir coupé, mais je voulais rassurer tout le monde !"

Puis ton regard bifurque enfin vers la tignasse blonde au regard doux. Tu arbores tout d'abord un regard surpris avant que ton visage ne s'illumine.

"Tatsu ? C'est toi !" Tu te retiens de ne pas le câliner pour paraitre tout de même professionnelle. Tu regardes Jean-Phi qui hausse un sourcil. "Tatsu, c'est mon sauveur de courses. Enfin, c'est une longue histoire !"

"D'accord. Reste à côté du garçon, je vais chercher le brancard ..."

Jean-Phi. Un éternel rabat-joie. Pourtant, tu l'apprécies. Il est gentil, sage, il t'a guidée durant ton stage. Et il te guide encore aujourd'hui. Il est comme ça, le "père" de la caserne, le fidèle d'Aaron. Tu reportes ton attention sur le jeune blond et lui adresses un adorable sourire.

"Heureuse que tu ne m'ais pas oubliée ! Et contente de te revoir aussi !"

Oui, certes, les circonstances ne sont pas les meilleures, mais ça aurait pu être pire. Ce lycéen s'en sortirait très bien, indemne même. Même pas une petite égratignure à l'horizon ! Et il en profiterait certainement pour se faire bichonner par sa bien-aimée. Que demander de plus ? Il en a, de la chance, finalement. Quelle étrange pensée tu as ... Ce pauvre garçon a fait un malaise. Le beau blond au regard profond te tire de tes songes. Tu lui adresses un sourire taquin avant d'effectuer un nouveau salut militaire, à son intention, cette fois.

"Oui ! Recrue Kaede de la cinquième division d'Amishawa à votre service, Monsieur Tatsuya !"
"Hum, hum ..."

Tu sursautes, te retournant vers ton coéquipier, le feu te montant aux joues. Il est déjà de retour, pour te jouer un ... Non c'est ça. Il est là, avec le brancard, afin de conduire ce pauvre Asuma à l'infirmerie.

"Pardon, Jean-Phi. Je vais t'aider ! Et après ça, tu pourras rentrer à la caserne, je resterais avec ce garçon pour m'assurer que tout aille bien."
"Mais tu as fini ton service après l'intervention !"
"C'est rien. Je veux vraiment m'assurer qu'il se réveille indemne et toi, tu as encore à faire. Claire va bientôt prendre son poste."

L'homme à lunettes arbore un mince sourire. Il sait à quel point tu peux être têtue, exhubérante, mais tellement humaine et généreuse. Tu réponds à cette expression si rare chez lui par un petit clin d'oeil avant de te retourner vers l'assistant social.

"Tu nous accompagnes, Tatsu ?"

Alors que le second du Captain Rodgers manipule le brancard, toi tu t'accroupis pour donner quelques consignes à la petite amie du garçon qui acquiesce docilement. Bien vite, et dans toutes les précautions du monte, la victime est transportée vers le lit douillet de l'infirmerie et rapidement pris en charge par l'employée du lycéen sous les directives de Jean-Phi avant qu'il ne reprenne le chemin de la caserne.

"Ca va aller pour rentrer, Kaede ?"
"Oui ! Ne t'en fais pas !"

Tu t'écartes un peu du lit, laissant un peu d'intimité au couple, bien qu'Asuma soit encore dans les vapes, te rapprochant de ton ami retrouvé depuis peu. Tu observes les jeunes gens, un léger sourire ourlant tes lippes.

"Ils sont mignons, tu trouves pas ? C'est beau, l'amour entre lycéens ..." Tu secoues la tête, un peu confuse avant de passer une main dans tes mèches rosées. "Oh ... Te sens pas obligé de rester, je suis sûre que tu as pleins de choses à faire encore ! Je vais veiller sur eux. Ils ont de la chance de t'avoir, dans ce lycée."

Sans réelle gêne, comme si c'était le geste le plus naturel du monde, tu te penches pour déposer un baiser sur la joue du jeune blonde. Il a une bouille qu'on a envie de papouiller et toi, tu es bien ce genre de filles à distribuer des baisers volés. Sur la joue, attention ! Et d'ailleurs, tu lui as dit au revoir, mais tu aurais pu attendre qu'il te réponde, non ?

Tu n'avais rien de prévu de spécial en cette fin de journée. Et comme tu n'avais rien prévu, autant en profiter pour s'assurer que ta victime du jour se porte bien. Tu rêves ? Ou cette infirmière, Mademoiselle Yui, comme ton ami l'a appelée, ne cesse de jeter des regards furtifs vers Tatsuya. Ses gestes ont semblé brusque lorsque tes lippes se sont déposées sur la joue du beau blond. Oh, Kaede, tu as découvert quelque chose ? Une info croustillante avec laquelle tu pourrais taquiner le jeune homme qui te fait face ! Doucement, tu ne l'as vu qu'une seule fois. Et si toi, tu le considères déjà comme un ami, il se peut que ce ne soit pas réciproque. Et oui, on ne vit pas tous dans le monde des bisounours !

Trop occupée à flairer la moindre réaction chez la demoiselle, tu ne te préoccupes pas de ce moment de "bug" qu'a créé ce petit rapprochement inattendu chez l'assistant social. Ce n'est que lorsque tu entends cette invitation que tes iris viennent se plonger profondément dans les siennes. Il a de jolis yeux. Car oui, c'est une chose que tu préfères chez les hommes. Les yeux clairs. En plus des belles fesses bien fermes. Tu rosis à cette pensée quelque peu perverse, mais tu souris à la proposition de Tatsuya. Tu acquiesces, l'air joyeux.

"C'est d'accord ! Je meurs de faim ! Mais ça t'ennuie pas si je passe d'abord chez moi pour me changer ?"

Oooh tu ressens quelque chose. Comme si toutes les foudres du monde s'abbattent sur toi, comme si cette jeune femme à la blouse blanche allait te transpercer d'un simple regard. Pourquoi te voit-elle comme une menace s'ils se fréquentent déjà ? Car oui, dans ta petite tête, Tatsuya ne fait que donner l'illusion de ne pas la connaitre et elle, crève déjà de jalousie à cause de toi. Tu te tournes vers elle et t'incline quelque peu par respect, coutume japonaise oblige.

"Prenez bien soin d'Asuma. Je tâcherai de prendre de ses nouvelles, Mademoiselle Yui."

Reportant ton attention sur ton ami, tu décides d'enlacer ton bras au sien pour l'entrainer à l'extérieur, ce qui te vaut un nouveau regard glacial mais que tu ne peux voir cette fois-ci. Une fois la porte fermée, et quelques pas dans le couloir que tu te retournes brusquement vers le jeune homme.

"Oh, Tatsuya, petit cachotier. Alors comme ça, on fricote avec la jolie infirmière ?"

Tu lui tires la langue, amusée. Il pourrait très bien te dire que ça ne te regarde pas. C'est pas si vous aviez élevé les cochons ensemble ! Ah ... toi et ta manie de t’immiscer dans la vie privée d'autrui sous prétexte que tu l'apprécies ... Ca te perdra un jour !

"Et fais pas l'innocent, je l'ai vue ! Elle te dévorait des yeux !" Tu écarquilles les yeux et te grattes la tête. "D'ailleurs, si c'est elle que tu veux inviter à dîner ... Je comprendrai !"

Kaede. A côté de la plaque. Maladroite au possible. Ne sens-tu pas ce vent monumental que tu risques de te prendre à trop vouloir te mêler des affaires des autres ?

Et voilà, encore une fois, tu as mis les deux pieds dans le plat pour ensuite le briser en mille morceaux. Tu t’es encore loupée, et en plus, tu as embarrassé ton ami. Peut-être même que tu l’as fâché ! Va savoir ! De simples collègues, comme toi et Aaron, même si tu as tendance à loucher régulièrement sur son postérieur. L’infirmière Yui doit certainement en faire de même avec le beau blond que tu as devant toi. Tu rougis en y pensant. D’où te viennent donc de telles pensées perverses ? Tu es là, avec ta moue confuse et des joues rosies par la honte avant de lever brusquement les yeux, étonnée par sa confession.

« Avec moi ? »

Tu rougis un peu plus, c’est plutôt flatteur d’entendre ça de la bouche d’un jeune homme aussi adorable, surtout lorsque celui-ci ne semble pas remarquer une infirmière certainement mille fois plus jolie que toi. Non pas que tu te dénigres, loin de là, tu as conscience de tes charmes, mais cette Mademoiselle Yui, même toi, tu aurais pu vouloir la mettre dans ton lit ! Tu secoues la tête pour chasser tes pensées étranges avant d’adresser un nouveau sourire radieux au garçon. Tu es aussi expressive qu’un personnage de shojo, tu vas finir par le faire fuir ce pauvre garçon.

Tu le suis, docilement, plutôt heureuse d’avoir de la compagnie pour ce soir. La journée avait tout de même été moins détendue avec Jean-Phi. Même si tu l’apprécies beaucoup et que tu admires son sérieux, tu préfères tout de même partir en intervention avec Claire qui n’en rate pas une à longueur de journée ou ton capitaine pour le taquiner un peu à propos de son mariage. A vrai dire, tu cherches surtout à le déstresser, lui qui a tendance à se penser peu méritant face à la jolie Hanna. Mais c’est faux, tu les trouves tellement adorables ces deux-là.

Vous voilà arrivé devant la petite voiture que tu as déjà aperçue lors de votre rencontre. Elle est plutôt mignonne, elle sied bien à son propriétaire. De nouveau, il te surprend. Alors comme ça, la galanterie existe encore de nos jours ? Tu ne peux t’empêcher de repenser à Abel en montant dans la voiture. Sous ses airs de bad boy, le motard avait toujours pris soin de toi lorsque tu le fréquentais, même si votre relation n’a jamais été qualifiée de couple. Tu rêvasses de nouveau, tu n’arrives pas à te le sortir de la tête ce petit coup de cœur qui a pris trop d’ampleur.

Reviens à la réalité, ce n’est pas très poli de penser à un autre homme alors que tu t’apprêtes à passer la soirée avec un adhérent de la gente masculine. Enfin, tu te doutes que Tatsuya n’a aucune « mauvaise » intention envers toi. Il est trop doux, trop gentil. Tu l’observes un instant du coin de l’œil, sans doute qu’une fille comme toi l’agacerait bien vite au quotidien. Tu écarquilles les yeux en voyant l’intersection que vous venez de passer.

« Ah ! Mince ! C’était là qu’il fallait tourner ! Pardon … Pardon. J’étais dans la lune … »

Rouge de honte, tu ne lui indiquerais certainement pas l’objet de tes songes. D’ailleurs, il serait peut-être temps de l’informer du lieu de ton habitation ?

« Tu peux rattraper en tournant à droite à l’intersection. J’habite à Amishawa, dans les lotissements du Centre-Ville. C’est très mignon là-bas ! Et puis, comme ça, je suis à deux pas de la caserne où j’exerce ! » Tu hésites un peu. « On va diner où, Tatsu ? »

Curieuse ? Très certainement oui. Mais le savoir en avance te permettra de réfléchir plus longuement à la tenue que tu adopteras pour la soirée.

Tu l'observes du coin de l'oeil. Il ne semble pas fâché de ta petite étourderie. Tu souris, tu n'aurais pas aimé l'agacer, tu l'apprécies ce jeune homme. Il est doux et gentil, si calme contrairement à toi, à croire qu'il te canalise un peu. Vous voilà à discuter de vos goûts culinaires, tu apprécies le fait qu'il te laisse le choix. Tu pouffes de rire avant de secouer la tête.

"Non, pas d'allergie et je ne suis pas difficile. J'aime tout ! Tant qu'il y a un dessert glacé à la clé !"

Tu tires la langue, même s'il ne le verrait pas forcément. La règle d'or d'un conducteur est de ne pas se laisser distraire, surtout par des Roses un peu trop enthousiastes et expressives. Bien qu'il ne doit pas y en avoir beaucoup, tu es un cas à part dans le fond.

"Un restau italien ? Parfait ! Ils sont doués les italiens en cuisine."

Des pâtes, des pizzas ... Tu en salives d'avance ! Déjà, tu réfléchis à ce que tu pourras manger, imaginant la fin du repas se concluant avec une énorme coupe de glace ornée de chantilly. Ah ... demain, il te faudrait redoubler d'effort pour éliminer tout ça, mais ça n'en fait aucun doute avec ton métier assez physique. Vous arrivez au Centre d'Amashiwa alors que tu le guides jusqu'à ton lieu de résidence. Il coupe le moteur avant de te faire savoir qu'il t'offre tout le temps nécessaire.

"Tu ne montes pas avec moi ? Tu aurais pu tenir compagnie à Kyo, c'est dommage !"

Distraitement, tu te penches pour l'embrasser une nouvelle fois sur la joue. Oui, il a vraiment une bouille à croquer, tu risques de le papouiller assez régulièrement sans raison s'il ne te repousse pas. Lui offrant un dernier sourire, tu t'échappes de l'habitacle.

"Je fais vite ! Les dames ne doivent pas faire attendre les gentlemans."

Sur ce, tu ris et tu sautilles vers l'entrée de la résidence. Tu profites du trajet pour réfléchir à ta tenue alors que tu pousses la porte de ton appartement et que déjà tes vêtements te quittent un à un, car bien sûr, tu ne feras pas l'impasse sur une bonne douche bien que tu prendras moins ton temps que d'habitude pour ne pas que ce pauvre Tatsuya dépérisse dans sa voiture.

"Kyo ! Ce soir, je sors ! Désolée on regardera "La Belle et le Clochard" un autre jour ! T'es quand même beaucoup trop fleur bleue mon pauvre Kyo."

Tu n'eus que pour réponse qu'une petit soupir. Ton familier traine encore au milieu de son lit alors qu'il a pourtant un panier de choix. Tu t'arrêtes un instant pour flatter ses oreilles, lui promettant de te faire pardonner avant de sauter sous la douche. Tu en ressors à la hâte, essorrant tes mèches roses tout en te brossant les dents en même temps. Tu es polyvalente, c'est plutôt pratique !

Une grosse demi-heure plus tard - record battu ! - tu sors de ta résidence pour rejoindre la petite Yaris. Tu as mis les petits plats dans les grands pour cette soirée, les restaurants italients sont plutôt classes ! Tu as choisi une petite robe rouge, élégante, assez courte mais dissimulant ce qu'il fallait. Le petit noeud noué dans le dos met ta taille en valeur et elle offre un décolleté de choix. Tu ne fais pas ça pour séduire, tu veux simplement être jolie. Tu as associé d'un tenue d'un petit sac noir, d'escarpins rouges également et d'une petite veste sombre. On est tout de même en février ! Ton visage est rayonnant, maquillée sans l'être à l'excès, ça reste joli et naturel. Et tes cheveux, cette fois, tu t'es permise une petite fantaisie, légèrement bouclés pour l'occasion. Sourire aux lèvres, tu toques à la vitre avant d'ouvrir la portière et prendre place.

"J'ai pas été trop longue ?"