Une pointe de douceur [PV Elise]

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Une pointe de douceur

feat. Tatsuya & Elise

Un parc, un peu en retrait du centre-ville certes tranquille de Kousha, son chevalet, ses crayons. Une belle journée de printemps, le soleil pointait enfin le bout de son nez et diffusait une douce chaleur sur la scène, plombant dans son dos seulement recouvert de sa chemise blanche, éclatante au soleil de midi. L'endroit était calme, loin du brouhaha des enfants qui jouaient et des adultes qui les sermonnaient.

Concentré, Tatsuya tentait (réussissait, plutôt) de reproduire à la perfection le paysage s'offrant à lui. Les arbres, c'était simple. Relativement. Mais la lumière qui les éclairait, qui ricochait sur chaque feuille, qui s'infiltrait sous la frondaison l'était bien moins. Les sourcils froncés, il s'appliquait à sa tâche avec diligence, ignorant tout le reste. Par réflexe, il souffla sur une de ses mèches qui venait de se mettre devant ses yeux sans s'arrêter pour autant. Constant.

Les derniers mois avaient été plutôt tranquilles. Bon, quelques crises de jeunes gens brutalement arrachés à leur vie, bien sûr, comme toujours en réalité. Mais ça, c'était la routine. Le reste avait été assez... morne. Pas qu'il s'en plaigne. M'enfin, sa vie personnelle était un long fleuve tranquille qui s'écoulait simplement, sans trop qu'il y fasse attention. Il faudrait bien que quelque chose vienne le perturber un peu, à un moment. Un caillou dans la marre...

Retroussant le nez, il essaya de mieux définir ses arbres, de mieux faire ressortir la lumière de son dessin. Il recula un peu la tête pour observer, comparant avec la vue, faisant une petite moue.

“

Pas mal, mais ça pourrait être mieux...

”

Et il se remit à l'ouvrage, perfectionnant son œuvre.

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Il faut que tu respires

Le temps devenait enfin clément et agréable envers ses habitants : les rayons du soleil réchauffaient l'atmosphère et les cœurs, et la vie semblait revenir dans la ville et dans l'école. Cela ne faisait pas si longtemps qu'elle était là, mais déjà, elle avait pu voir ne nombreux camarades de classe aller manger dehors ou en ville. Alors oui, elle pouvait l'affirmer : les beaux jours rendaient les gens heureux.
Elle s'était levée comme à son habitude, s'était préparée avec l'une de ses robes les plus simples, soit seulement quelques broderies... Qui sortaient forcément du lot. Oui, la jeune riche pensait à s'acheter un jour des tenues plus accommodantes, mais aller faire les magasins ? Ce serait une épreuve pour elle, ça aussi.

Ses affaires dans sa sacoche pour les cours, la jeune femme se rendit dans sa classe pour tous ses cours, soit seulement la matinée pour aujourd'hui ! Ils étaient libérés pour le repas, et elle allait en profiter. Descendant de l'école, elle prit le bus, qui filait vers la cité scolaire de Kousha. Elle avait son sac de cours et son petit sac avec son repas dedans, le tout sur ses genoux le temps de ce cours trajet !
Et elle descendit à l'arrêt du parc ; ce n'était que la seconde fois qu'elle venait par ici, car le temps n'y avait jamais été vraiment propice. Mais dès le début, elle était tombée sous le charme doux et paisible de ce lieu ! Elle s'avança et esquiva le coin pour enfant, marchant lentement en appréciant juste le chant des oiseaux, le bruissements des feuilles, la lumière diffuse qui régnait. Et ce fut justement, dans un coin assez éclairé tout en restant à l'ombre qu'elle prit place, sur le coin d'un banc. Y posant ses deux sacs, elle en sortit l'un de ses livres : avant de manger, quelques poésies ne seraient pas superflues, et le temps s'y prêtait si volontiers.

Un léger sourire aux lèvres, elle remit l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreilles après avoir ouvert les quelques premières pages. Elle n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait, mais vu le silence et le calme environnant, elle devait être seule...

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Une pointe de douceur

feat. Tatsuya & Elise

Ccontinuant son ouvrage, il ne se rendit pas compte tout de suite qu'une jeune femme s'était assise près de lui. Il s'acharnait encore sur les rayons de soleil, essayant de les rendre encore plus réalistes, encore plus vivant sur son dessin. On devait avoir l'impression, en les regardant, qu'ils miroitaient paisiblement au gré des feuilles qui bougeaient. Le vent, d'ailleurs, n'arrêtait pas de foutre le bordel dans ses cheveux et il devait sans cesse souffler sur sa mèche rebelle pour l'enlever de devant ses yeux.

Au bout d'un petit moment, il recula de son dessin pour l'évaluer. Hmm. Ouais. Ça commençait à ressembler à quelque chose. Un léger mouvement à sa gauche capta le coin de son œil et il tourna la tête. Une jeune femme, aussi blonde que lui, était simplement assise là à lire. Il n'aurait trop su dire quel âge elle pouvait bien avoir... D'un côté, elle semblait relativement jeune, mais la façon qu'elle avait de se tenir, son élégance un peu guindée, la faisait paraître un peu plus âgée.

Le crayon en l'air dans sa main, il la regardait d'un air un peu troublé. Il ne l'avait absolument pas entendue arriver ni s'asseoir. Comme si elle n'existait pas réellement... Secouant la tête, il s'ôta cette idée de l'esprit, c'était tout à fait ridicule voyons. Ne voulant pas particulièrement troubler la lecture de sa voisine, il ne parla pas, mais farfouilla dans son étui à crayons pour ajouter un peu d'ombre à son dessin. Du coin de l'œil, il observait la jolie inconnue...

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Il faut que tu respires

« Premièrement, tant que je couche avec mon mari, tant que sa semence coule au fond de ma matrice, verrais-je dix hommes en même temps que lui, rien ne pourra jamais lui prouver que l'enfant qui naîtra ne lui appartienne pas. »

Une léger grimace se dessina sur le visage de la jeune femme, qui souffla doucement : elle ne s'était pas vraiment attendue à ce genre d’œuvre en prenant dans le rayon classique. Note pour plus tard, se renseigner sur son auteur, un certain D.A.F de Sade, car son ouvrage était particulier, mais sa plume excellente ! S'il avait des livres moins tendancieux, Elise s'y plongerait avec plaisir.

Mais pour le moment, c'était un peu trop pour sa personne et ses yeux. Elle y posa un marque page, bien qu'elle garda la page ouverte, tout en levant le regard pour observer autour d'elle : rien n'avait changé, sauf qu'elle remarqua une tête blondinette aux cheveux courts. Tiens, sans y faire attention, elle s'était installée non loin d'un jeune homme qui... Attira irrémédiablement son regard, se penchant un tantinet en avant ; ces couleurs, ces reflets, le jeu de lumière et d'ombre.... Sa toile était magnifique.

Elle ne pipa mot pour ne pas déranger l'inconnu aux doigts d'or. Oui, doigts d'or, car ce qu'il était en train de réaliser était de toute beauté. Elise avait, bien entendu, grandit entourée de l'art, de la luxure, de la mode, et tout ce genre de choses, comme tout enfant de la haute. Mais hélas, elle-même était bien incapable de réaliser ce genre de beauté. Non, elle pouvait écrire des poèmes, croquer quelques paysages ou corps, mais, jamais elle ne réussirait à peindre une telle réalité avec beauté et précision, tel que lui.

Et cela faisait quelques instants qu'elle l'observait, lui et sa toile. A vrai dire, elle regardait sa main se mouvoir avec cette précision et cette douceur naturelle, avec un réel intérêt. Souvent, plus que le tableau en lui même, c'est de voir l'artiste en plein ouvrage qui offre un moment magnifique et délicieux, dans lequel elle était tombée et dont elle ne semblait pas prête de sortir. Et, au vu de son regard posé sur lui, elle allait sans doute être remarquée...

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Une pointe de douceur

feat. Tatsuya & Elise

Au fur et à mesure qu'il continuait de dessiner, il oubliait peu à peu tout le reste, même la jeune femme à côté de lui. Sa main bougeait presque toute seule, donnait des coups de crayons sans même y penser. Son autre main venait parfois atténuer certains traits et tout se mettait enfin en place comme il le souhaitait. L'atmosphère, la lumière, les couleurs... On sentait tout à fait l'émotion, la douceur du moment qu'il avait croqué sur le papier. Au bout d'un moment, il s'arrêta de nouveau pour observer son dessin, reculant un peu la tête.

“

Hmm... Oui.

”

Il aperçut alors la belle inconnue, penchée vers lui pour observer sa toile. Des cheveux blonds, remontés en deux chignons, des yeux bleus éclatants comme deux saphirs... Un port royal et une espèce d'innocence presque enfantine... Surpris, il eut un léger mouvement de recul, les joues rosées par la gêne.

“

Oh euh... Je ne vous avais pas vue.

”

Bon, petit mensonge, il l'avait vue tout à l'heure, mais avait totalement oublié qu'elle était là en fait. Et il avait encore moins vu qu'elle l'observait... non... l'admirait en train de dessiner. Son regard captivé par sa toile avait quelque chose de très... touchant. Mais aussi de très embarrassant, comme si elle le regardait alors qu'il était complètement nu. En fait, c'était un peu ça. Ses dessins, son art, c'était une partie de son âme. C'était comme s'il déposait son cœur dans les mains de ceux qui les regardaient.

Le visage rouge écarlate, il fit lentement pivoter son chevalet pour lui permettre de mieux voir.

“

Qu'est-ce que.. vous en dites?

”

Concernant ses dessins, il était très peu confiant. Il avait toujours peur de ne pas en faire assez, de ne pas réussir à toucher les gens, de ne pas réussir à reproduire exactement l'effet qu'il voulait... Demander son avis à quelqu'un, c'était comme se jeter dans le vide sans filet. Il mit ses mains dans ses poches, regardant la jeune femme de biais.

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Il faut que tu respires

A chaque trait de peinture, de lumière qu'il rajoutait sur son œuvre, celle-ci semblait finie, mais il en rajoutait encore, et encore, et le réalisme augmentait tout autant. De temps à autre, Elise avait levé le nez vers le paysage qu'il dessinait avec tant de précision. Et enfin, il s'était reculé, semblant avoir fini mais... Mais il fut perturbé par sa présence.

"Je vous prie de bien vouloir me pardonner."

Elle s'était redressée un petit peu, venant délicatement poser sa main à plat au dessus de sa poitrine, inclinant la tête.

" Je me suis permise de vous observer, je n'aurais pas dû, c'est impoli de ma part. "

La jeune femme se préparait même à partir, refermant son livre de sa main gantée : elle le reprendrait plus tard pour le terminer, même s'il était bien étrange.
Pourtant, le peinture inconnu qu'elle avait observé eut une réaction délicate à son égard : il lui montrait sa toile, sans se mettre devant ? Elle le voyait enfin en entier. Clignant des yeux un instant, elle leva sa main, pour venir poser le bout de ses doigts contre ses lèvres.

" Je le pensais déjà, mais c'est absolument sublime... "

Avec précaution, elle approcha sa main de l’œuvre, mais ne la touche pas, s'arrêtant à quelques centimètres de celle ci. Puis, détaillant certains jeux de couleurs et de lumières, ses doigts se mirent à bouger, avec élégance, comme si elle dansait, dessinant les courbes et les lignes qu'il venait d'apposer il y a encore quelques secondes. La jeune homme pouvait remarquer ainsi qu'elle n'était pas totalement étrangère à l'art

" La lumière passant à travers les branches, les feuilles.... Le jeu d'ombre aussi est sublime. Mais, je crois que ce que je préfère.... C'est cette chaleur qui s'en dégage. "

Elle regarda l'horizon, pour voir la véritable scène, qui n'avait pas encore beaucoup bougé, puis la toile, une fois de plus, ramenant sa main contre sa propre poitrine.

"Vous y avez mis la réalité... avec une touche à vous, une touche chaleureuse. A mes yeux, c'est un chef d’œuvre."

Puis, dans un battement de cil, elle avait posé son regard clair dans celui de la même couleur de l'inconnu. Et avec ceci, elle lui adressait un doux sourire sincère.

"Je doute que ce soit votre première toile....... Les vendez-vous ? Si c'est le cas, je serais intéressée. "

Ça pouvait paraître assez hautain, de dire ainsi qu'elle allait lui acheter des toiles. Surtout qu'elle ne le connaissait pas du tout, peut être ne faisait-il ça que pour le plaisir ! Et elle finit par se rendre compte qu'une fois encore, elle s'était montrée un poil trop curieuse envers ce blond jeune homme, posant sa main sur sa bouche avec justesse.

"Pardonnez-moi, c'était encore une fois, déplacé de ma part...."

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Une pointe de douceur

feat. Tatsuya & Elise

Vraiment, il n'y avait rien à pardonner. Elle avait été séduite par sa toile, c'était flatteur et non insultant. En réponse à ses excuses, il sourit simplement, lui faisant comprendre qu'il ne lui en tenait pas rigueur du tout.

Son regard fixé sur elle, il détaillait chacun de ses gestes, tellement empreints de douceur, presque calculés à la fois... Elle avait reçu une stricte éducation, tout à fait le contraire de lui... Fasciné par ses manières, il n'arrivait pas à la quitter des yeux.

Lorsqu'elle complimenta sa toile, il rougit de nouveau, baissant la tête par réflexe pour éviter son regard. Plus elle détaillait ce qu'elle aimait de son oeuvre, plus il rougissait. Mais en même temps, une pointe de fierté grandissait au fond de son cœur, il avait réussi à toucher quelqu'un réellement avec son art. Malgré ses joues rouges, il sourit doucement, redressant la tête pour la regarder. Elle agitait les doigts avec grâce, démontrant une certaine connaissance des arts visuels.

“

Vous y avez mis la réalité... avec une touche à vous, une touche chaleureuse. A mes yeux, c'est un chef d’œuvre.

”

Un.. un chef-d'oeuvre? Complètement sous le choc, Tatsuya la regardait avec de grands yeux, les joues rouges pivoine. Elle semblait s'y connaître en art et qualifier sa toile de chef-d'oeuvre, c'était... Bien plus que ce qu'il avait jamais pu espérer recevoir comme compliment. Il était bouche-bée, il n'avait aucune idée de quoi lui répondre.

Son regard bleu se fixa au sien alors qu'elle lui accordait un doux sourire qui eut pour effet immédiat de faire battre son cœur plus fort. Elle était vraiment magnifique ainsi, même un aveugle aurait pu le sentir...

“

Je doute que ce soit votre première toile....... Les vendez-vous ? Si c'est le cas, je serais intéressée.

”

Les... vendre? Mon dieu. Vraiment? Jamais il n'avait pensé à les vendre, vraiment pas! Il ne se pensait pas assez doué pour oser montrer une telle arrogance. Oui, il pouvait être fier de ses dessins, mais de là à les vendre, jamais. Il avait vraiment réussi à la toucher, apparemment...

Encore rouge de gêne et de confusion, il mit un moment à répondre.

“

Je... je n'avais jamais songé à vendre mes oeuvres, pour être honnête. Je... ne me pensais pas assez doué pour le faire.

”

Il baissa la tête sous cet aveu de faiblesse. Gêné, il se gratta la nuque pour tenter de reprendre contenance.

“

Si vous la voulez, je vous l'offre.

”

Sur ces mots, il tourna de nouveau la tête vers elle, souriant plus sereinement. Rien que les compliments qu'elle lui avait faits, sincères, étaient bien suffisant comme paiement à ses yeux. Son dessin avait animé une passion en elle et il serait vraiment très heureux de le lui offrir.

Il prit un crayon noir dans son étui, ramenant le chevalet vers lui, et signa au bas de l'oeuvre.

“

Voilà. Elle est à vous. Si vous l'acceptez...

”

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Il faut que tu respires

Depuis tout à l'heure, la jeune femme détaillait sa toile, se permettant de la décrire, d'en dire ce qu'elle en pensait, sans savoir la pensée de son auteur, alors qu'il était juste là, sous ses yeux ! Et il était fort probable que ses intentions eurent été différentes, et qu'Elise se plantait complètement !
Pourtant, c'est ce qu'elle ressentait, à ces yeux, ce qu'il se dégageait de sa peinture, de son œuvre qui, oui, lui avait tapé dans l'oeil, si elle pouvait se permettre cette expression assez familière.
Elise avait finit par reposer son regard sur son interlocuteur qui.... Était gêné ? Était-ce le mot exact pour décrire son état, vu la couleur rosée de ses joues.

Et pendant quelques instants, le regard d'azur de la jeune Française se perdit sur son visage : il avait la peau, les cheveux si clairs ! Si blond, près blanc, avec de beaux yeux bleus.... Seules ces douces rougeurs amenait une couleur chaleureuse sur ce doux visage.

Et si elle lui souriait gentiment, elle cligna des yeux, perdant ce mouvement sur ces lèvres, pour prendre un air bien plus étonné, surpris, et surtout hébétée : lui offrir ….

"...Pardon ? "

Elle cligna des yeux à de multiples reprises, ne pouvant enchaîner deux mots, l'observant juste signer sa toile... Avec une pointe de timidité, de surprise, elle reposa son regard dans le sien.

"Je... Je suis touchée et vraiment honorée mais... Me l'offrir ? "

Elle regarda la toile, et ce fut à son tour de sentir le rouge lui monter aux joues. Soufflant, elle se reprit doucement, l'air assez embarrassée tout de même.

" Je ne suis pas venue avec l'intention de vous prendre votre œuvre, et je..... J'accepte, volontiers, mais.... "

Elle baissa les yeux, regardant un peu partout au niveau de ses jambes, faisant rapidement marcher son cerveau. Elle avait déjà accepté quelques cadeaux par le passé, mais ce n'était jamais dans ce même contexte, alors oui, la jeune demoiselle était réellement prise au dépourvu, et cherchait quelque chose à dire, à proposer...
Puis elle serra ses doigts contre ses habits, contre ses propres cuisses, reposant son doux regard dans le sien.

"Permettez-moi de vous rendre la pareille, d'une quelconque manière qui vous plaira !"

Rien de second degré, ou d’interprétation décalée..... Elle pensait juste à lui renvoyer l'ascenseur, d'une manière ou d'une autre...

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Une pointe de douceur

feat. Tatsuya & Elise

La surprise se lisait sur son visage à sa proposition et elle en fût muette pendant quelques instants, se contentant de le regarder pour, semblait-il, s'assurer qu'il était sérieux. Bien sûr qu'il l'était. Il dessinait beaucoup, son appartement était bondé de ses créations, et il n'avait plus la place d'en accrocher d'autres, en réalité. Il était bien content que son dessin puisse trouver place dans la maison de quelqu'un où il serait mis en valeur et apprécié.

Elle fixa son regard au sien et Tatsuya ne put empêcher son coeur de rater un battement. Elle était si belle... Il y avait quelque chose, chez elle, qui l'attirait indéniablement. Sa douceur, si semblable à la sienne, l'émouvait. Ses yeux bleus, tellement captivants, le faisaient frissonner lorsqu'ils s'accrochaient aux siens. Au fond de son ventre, une envie indéniable: la protéger à tous prix.

Elle rougit et son coeur se mit à battre la chamade dans sa poitrine. Elle était encore plus belle ainsi... Perdu, il ne dit rien, se contentant de l'observer, gravant ses traits dans son esprit. Il mourrait d'envie de la peindre...

Ses doigts se serrèrent contre le tissus de ses vêtements et il dut se retenir pour venir les effleurer avec tendresse.

“

Permettez-moi de vous rendre la pareille, d'une quelconque manière qui vous plaira !

”

Lui rendre la pareille? Clairement, il ne s'était pas attendu à cette réponse. Il lui avait donné sa toile sans arrière pensée, juste parce qu'elle l'avait touchée. Mais...

Il se retourna à demi vers elle et prit délicatement une main dans la sienne, sans réfléchir.

“

Alors... Acceptez de prendre un café avec moi. On un thé, ou un chocolat, peu importe...

”

Se rendant compte de ce qu'il venait de faire et de dire, il rougit atrocement et relâcha doucement sa main.

“

Pardonnez-moi... Vous me... troublez.

”

Il baissa la tête, gêné. Il ne la connaissait même pas, peut-être était-elle avec quelqu'un ou bien... Ou bien il allait trop vite! Certainement! Mais à ses côtés, il se sentait étrange, bouleversé. Il n'y pouvait rien...

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Et la situation devint encore un peu plus étrange à présent. Ayant un très infime mouvement de recul sous la surprise, le jeune homme venait de lui prendre la main.
Non, rien de violent ou agressif, bien au contraire, mais juste de quoi la laisser encore plus muette qu'à l'accoutumée ! Son regard se baissa vers sa main, avant de remonter sur son visage, et il avait dût comprendre sa surprise, puisqu'il se ravisa un peu.

" Et bien, ce n'est pas vraiment ce que j'imaginais..."

Il la prenait au dépourvu, et la jolie blonde vint déposer sa main gantée contre le bas de son propre visage en détournant un peu le regard, à semi-plongée dans ses pensées, semblant réfléchir à ce qu'il venait de se passer ; une rencontre, une peinture, et finalement un rendez-vous ?
Elle était déjà sortie en ville boire quelque chose en compagnie d'amis auparavant, mais clairement, ça n'allait pas être le même style de rendez-vous ! Elle qui avait l'habitude des lieux très guindés, ça risquait de la changer mais...

"J'accepte volontiers."*

Finit-elle par lui répondre, dans un sourire charmant et agréable. Après tout, pourquoi pas ? Son quotidien, son univers avait changé du jour au lendemain, dans un simplement claquement de doigt. Tout était différent, alors pourquoi ne pas tenter quelque chose de différent aussi ?

"Vous me semblez charmant et agréable, je n'ai pas de raison de refuser"

A la fois une qualité et un défaut d'être aussi franche : au moins, l'inconnu savait ce qu'elle pensait de lui, et ce n'était pas en mal ! Mais ça risquait de le gêner aussi, peut-être ? Et avec ce sourire naturel en prime.

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Une pointe de douceur

feat. Tatsuya & Elise

Encore une fois, elle semblait surprise. Il passait décidément son temps à l'étonner... M'enfin, là, il pouvait aisément comprendre. Sa demande était sortie de nulle part, même lui avait été surpris. Il lui avait réellement demandé un rancard...

Le silence s'éternisa un peu et la nervosité l'envahissait de plus en plus. Bon, au moins, elle ne s'était pas sauvée en courant..? Quoi que, peut-être hésitait-elle à le faire...

“

Et bien, ce n'est pas vraiment ce que j'imaginais...

”

Évidemment que non... Mais il voulait la revoir. C'était réellement son seul souhait en cet instant. Juste... La revoir. Il ne pourrait pas continuer simplement sa vie après cette rencontre. Il ne savait pas pourquoi, mais elle l'avait captivé. Presque directement, il s'était senti lié à elle d'une certaine façon. C'était un sentiment très étrange..

Après un autre long silence qui l'acheva presque, la jeune femme (dont il ignorait encore le nom, il venait juste de réaliser...) finit par répondre, de sa douce voix:

“

J'accepte volontiers.

”

S'il montra une joie modeste, souriant à la belle, dans sa tête, c'était carrément l'explosion. ELLE AVAIT DIT OUI! Son coeur avait sauté comme un fou dans sa poitrine et il ne semblait pas prêt de se calmer. À peine avait-il eu le temps de réaliser qu'elle ajoutait:

“

Vous me semblez charmant et agréable, je n'ai pas de raison de refuser.

”

Il rougit encore plus, troublé. Charmant? Lui?... Agréable, il pouvait l'admettre. Mais charmant..? Il ne s'était jamais considéré comme tel... Mais bon... Il n'allait pas se plaindre si elle le trouvait charmant... Au contraire!

À la manière japonaise, il se pencha en avant, se présentant.

“

Je m'appelle Tatsuya Kisaragi, au fait...

”

Ça aurait été un peu étrange de sortir avec quelqu'un dont il ne connaissait même pas le prénom...

Hésitant, il finit par se tourner à nouveau vers son oeuvre, qu'il retourna. Reprenant son crayon noir, il y inscrivit son numéro de téléphone.

“

Vous pouvez m’appeler, ou m'envoyer un message n'importe quand. J'attendrai de vos nouvelles, pour prendre ce café...

”

Il ne voulait pas non plus la forcer, la contraindre à sortir avec lui... Bon, elle avait accepté de bon coeur, mais quand même... Il avait été assez.. présomptueux en l'invitant comme ça, sans même savoir son prénom. Il ne voulait pas passer pour un gros lourd.

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Finalement, cette nouvelle vie démarrait plutôt bien ? Un appartement sympa dans un coin somptueux, et maintenant la rencontre avec un artiste talentueux ! Elle conserva son tendre sourire à son égard ; il ne semblait pas être ce genre de garçon présomptueux ou impudent, loin de là même !
Plutôt un artiste sage, sûrement timide même, pour preuve, c'était elle qui l'avait dérangé, par l'inverse. Mais finalement, c'était tant mieux ? Peut-être que certains pourraient parler du destin.

Alors pourquoi pas essayer. Et maintenant qu'il se présentait, elle compris au combien elle avait été irrespectueuse, au point de ne pas lui donner son prénom.

"Oh pardonnez-moi, j'aurais dû me présenter bien plus tôt ! Je m'appelle Elise Göthen. Vous êtes Japonais ? Au vu de votre nom... Oh, et vous pouvez m'appeler Elise, tout simplement. J'ai conscience que la prononciation de mon nom peut être compliqué."

Elle inclina respectueusement la tête vers lui en retour, avant de prendre la toile qu'il lui tendait, et ce numéro de téléphone.

"Et bien, c'est parfait alors. Je vous enverrais un message tout à l'heure, pour que vous ayez mon numéro aussi en retour. Ainsi, si vous souhaitez me contacter, vous le pourrez aussi."

Se redressant alors, elle passa un coup sur l'arrière de sa robe dans un revers de main, avant de prendre un pan de tissus, s'inclinant à la manière des dame de la haute européenne. Mais avec une seule main cependant, l'autre tenant sa précieuse toile.

"Encore merci pour la toile. Je pense qu'elle ira parfaitement bien dans ma chambre."

Aucune arrière pensée, une fois encore, mais sa douceur naturelle était encore bien présente.
D'un dernier mouvement de tête, elle se salua, avant de tourner les talon, pour prendre la direction de ses appartements, ne souhaitant pas parcourir la ville, de peur d'abîmer sa nouvelle et sublime peinture.

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