Cela faisait peu de temps que j’étais sur cette île, mais au final je ne m’y sentais pas trop mal. J’avais pu reprendre un peu ma vie où je l’avais laissé donc au final ça allait bien. Le seul souci c’est que je ne connaissais pas grand monde au final. Au moins avant dans le bar je connaissais les gens, je leur parlais pas forcément, mais je connaissais leur goût et savait très vite ce qu’ils voulaient et pareil pour le cabinet de Kiné, j’avais des clients et clientes quotidiennes qui allaient sûrement être déçus de ne plus me voir. Enfin bon, c’était la vie je devais faire avec, le temps de trouver comment partir de cette île.
Pour le moment je me rendais dans mon nouveau cabinet de kiné. J’avais commencé à bosser la veille donc les gens ne me connaissaient pas encore. Cependant, j’espérais tout de même trouver rapidement une clientèle fidèle. Après tout qui n’aimait pas les massages ? Bon ce qui est chiant quand on est à son compte, c’est qu’il faut faire un peu la secrétaire et la masseuse en attendant qu’il y est quelqu’un voulant m’aider avec la paperasse. Il faudrait que je voie pour créer un poste et faire passer des entretiens, car une secrétaire ne serait pas superflue, si mon cabinet venait à être souvent visité par la population de l’île.
Pour la matinée, je me contentais donc de commencer à faire de la pub, en créant notamment un site internet et faisant des flyers histoire de me faire connaître un peu. Faut bien commencer par quelque chose si on veut espérer bosser. Au final, vu que j’étais assez bien placé, j’eus assez rapidement mes premiers clients. La plupart c’était quand même des papy et mamy qui se plaignaient de mal de dos et autre truc dans le genre. Bon après je peux pas faire grand-chose moi face à l’arthrose, mais je leur faisais quand même un massage pour les apaiser ne serait-ce que pour quelques heures voire jour si ça fonctionnait vraiment bien et que leurs muscles n’étaient pas trop capricieux. Au moins, cela me ferait de la clientèle s’ils revenaient souvent.
J’avais eu un appel intéressant en début d’après-midi. Apparemment, j’avais une jeune femme qui viendrait après son boulot ayant eu une rude semaine. Je ne savais pas vraiment trop à quoi m’attendre, mais sa voix en tout cas était sexy déjà. J’étais du coup, assez curieuse de voir cette jeune femme. Tout ce que je savais c’est qu’elle avait besoin d’un massage. Je me demandais bien ce qu’elle faisait comme métier sûrement un truc assez physique si elle avait besoin de se détendre. Si elle était bavarde et qu’elle ne s’endormait pas pendant le massage j’aurais peut-être quelques réponses à mes questions. En tout cas faut pas m’en vouloir de m’intéresser plus à une jeune femme qu’au vieux croûtons. Bon mon orientation sexuelle y fait peut-être aussi quelque chose mais bon, je ne saute pas sur tout ce qui bouge non plus...Je ne savais pas trop comment elle avait eu le numéro du cabinet, mais la solution la plus plausible devait être quelle avait vu un des flyers que j’étais aller coller et distribuer un peu partout durant la pause de midi. Bon faudra que j’évite de dire que j’ai payé une glace à quelques gamins pour coller les flyers…
Bref, dans tous les cas, on pouvait faire connaissance sans se sauter dessus d’une part, et peut-être que je m’en ferais une amie qui sait ? J’en aurais bien besoin quand même. Certes, je ne suis pas facile à approcher apparemment, mais je suis pas si effrayante que ça si ? Ouais un sourire de temps en temps serait peut-être pas superflu…Je soupirais avant de m’étirer et de préparer la table de massage afin d’accueillir ma prochaine cliente. C’était la dernière cliente de la journée du vendredi soir, à 19h, en plus donc je serais à son service le temps qu’il faut pour qu’elle ressorte en pleine forme pour sa prochaine semaine de travail.
J’entendis d’ailleurs la fameuse sonnette de la porte d’entrée et esquissa un léger sourire avant d’aller à son encontre.
Bonjour, vous êtes la cliente qui m’a appelé en début d’après-midi ?
La journée s’était bien dégradée depuis ce matin. Le temps était passé d’un magnifique soleil à son zénith à une pluie battante et j’espérais que ma cliente n’arriverait pas trempée. Ce n’était jamais agréable de finir complètement mouillée à cause d’une averse et d’être frigorifiée à cause de l’humidité de ses vêtements. Bon normalement j’avais fait en sorte d’être proche des parkings pour justement éviter les soucis de ce genre donc normalement ça devrait aller. Tout en commençant à ranger la paperasse du jour la sonnette de l’entrée retentissait et j’allais donc rencontrer ma dernière cliente qui était tout sauf vieille comme je le pensais.
Je gardais un visage impassible même si je devais bien avouer que la demoiselle était magnifique. Une belle rousse avec une cicatrice à l’œil gauche qui la rendait très badass. Cependant je restais professionnelle, ce n’était pas le moment de faire du gringue qui plus est à une cliente. Elle se présenta avant de dire qu’elle avait rendez-vous pour 19h ce qui faisait donc bien d’elle ma dernière cliente. Edelweiss Schwartzenberg, allemande peut-être ? Possible mais je préférais attendre de discuter un peu plus avec elle afin de savoir si je pouvais essayer de discuter ou non. Y avait des clients réticents à la discussion parfois, on ne sait jamais si elle en fasse partie.
Elle déposa sa veste sur le porte manteau dédié à cet effet et je me dirigeais vers la salle de massage la laissant me suivre.
Vous êtes pile à l’heure. Vous avez en effet l’air toute tendue. On va vous arranger ça installez-vous, déshabillez-vous sur la partie haute du corps et allongez-vous sur le ventre. Vous m’avez dit avoir mal au dos au téléphone pourriez-vous me dire plus précisément où dans le dos ?
Il fallait que je sache un peu mieux que ça où la douleur se situait afin de relaxer les bons muscles et ne pas amplifier son mal être. Si c’était plus vers les épaules il y avait de forte chance pour que ce soit le trapèze qui pose soucis, mais après ça pouvait très bien être les grands dorsaux, le grand rond, l’infra-épineux…Bref, ça pouvait être beaucoup de choses c’était pour ça qu’il valait mieux que je sache exactement où se situait la douleur afin d’être le plus efficace possible. Mon but étant de l’apaiser et non accentuer son mal être. Elle ne reviendrait plus si je faisais ça mal. Mais coup de chance pour elle je connaissais mon métier j’avais maintenant presque quatre ans de pratique après tout.
Tandis qu’elle s’allongeais je préparais mes huiles essentielles pour le massage. J’en pris une pour la relaxation à la rose et en préparais une autre par la suite pour les douleurs dues à une pratique physique trop intensive. A voir si c’était son cas ou non.
Le dos est le seul endroit où vous avez mal ? Etant ma dernière cliente si vous avez des demandes supplémentaires à formuler je n’y vois pas d’inconvénient vu qu’il n’y a plus de clients après vous.
Je n’avais aucune pensée déplacée quand à ma dernière phrase pensant d’abord à ma cliente avant tout. Il arrivait avant que je sois sur cette pile que mes dernier clients ou clientes préfèrent passer à un massage complet que juste celui de la partie du corps qu’il voulait donc c’était une question légitime dans ma tête.
Sinon si ça ne vous dérange pas j’aimerais savoir le métier que vous exercez afin de savoir si votre mal viens peut-être de là dû à un excès de tâches physiques ou ce genre de trucs.
Je faisais toujours de mon mieux pour chaque client alors cette jeune femme ne ferait pas exception à la règle. Surtout que ce serait mentir que de ne pas dire que sa peau allait être bien plus agréable à masser que celle des papy et mamy du reste de la journée.
Elle se déshabilla assez rapidement et je pus vite la voir en soutien-gorge. Bon il n’y a pas photo les papy et mamy font juste pas le poids contre elle. Même si je resterais professionnel jusqu’au bout il est difficile de faire de même avec mes pensées. Elle était clairement bien faite et encore elle avait gardé le soutien-gorge. Je me recentrais sur ses dires et entendait qu’elle avait surtout mal au niveau des omoplates. Bon cela faisait déjà plus de précision pour concentrer mon massage. Je devais faire en sorte de détendre les rhomboïdes et les muscles dentelets et normalement ça devrait aller mieux pour elle et ses omoplates.
Je la regardais pour savoir ce qu’elle faisait quand je la vis les seins à l’air me fixer l’air de dire je suis belle hein ? Et bien au moins ce n’était pas la modestie qui l’étouffait celle-là clairement, mais il était aussi vrai que ce serait du gâchis de ne pas montrer un corps. Super belle paire de s… poumons, elle ne doit pas avoir de mal à respirer avec ça. Je me retournais afin de recentrer mon attention sur mon boulot me disant que cette cliente voulait décidément ma mort. J’avais beau savoir garder mon calme, quand une femme m’allumait comme ça ce n’était quand même pas évident de rester sereine.
Surtout que je ne savais même pas si c’était vraiment pour m’allumer ou simplement pour faire plaisir à son égo. Bonne question j’imagine que j’aurais la réponse plus tard si j’arrive à la faire parler un peu.
Je finissais de préparer mes huiles tout en reprenant mon calme et finit par poser une autre question histoire de savoir si j’allais faire des heures supplémentaires ou pas ce soir. Après tout si on prend soin du client y a plus de chances que celui-ci revienne, non ? Elle répondit par la positive à ma question et rajouta donc les reins à mon boulot de départ. Je l’avais proposé après tout ce serait con de pas en profité.
Elle s’était enfin allongée sur la table quand je me retournais et plaçais les huiles sur la table à côté d’elle avant de commencer à enduire mes mains d’huiles tandis qu’elle me demandait un paquet de chewing-gum de son sac. Je soupirais n’étant pas là pour ça et ayant bien l’intention de lui faire comprendre.
Trop tard j’ai les mains enduis d’huiles essentielles, de toute façon ça aurait été en supplément je suis ici pour vous masser pas pour vous servir mademoiselle. Vous devriez d’ailleurs laisser le boulot des sceaux de viandes à quelqu’un d’autre vous m’avez l’air douée pour déléguée.
A la fin de ma phrase je posais mes mains au niveau des muscles de ses omoplates et commençait mon œuvre en de petit mouvement de pouces circulaire avant de faire des mouvements circulaires avec toute la main.
Sinon vous montrez souvent vos seins à de parfaits inconnus comme vous l’avez fait tout à l’heure où c’est juste pour la frime ?
Ah la la elle était certes belle mais elle avait l’air bien capricieuse. Cependant je fus assez surprise qu’elle ne réponde rien à ma réplique de délégation des tâches. Elle avait sûrement ses raisons. En tout cas, je pense qu’elle pouvait les déléguer si elle le voulait mais elle ne préférait peut-être pas. Soit elle aimait vraiment son travail soit c’était encore autre chose qui m’échappait totalement. Enfin bref, je n’étais pas du genre à me faire des nœuds au cerveau pendant quinze plombes alors que j’avais mieux à faire comme mon boulot pour commencer. Ouais ce ne serait pas mal de commencer à me bouger le cul. Plus vite c’est fini plus vite elle partira donc faut pas que je lambine.
Pour la peine je la provoquais une nouvelle fois. Fallait que je parle si je ne voulais pas m’endormir fatiguée de ma journée alors même si c’était avec elle, j’allais faire avec. Et apparemment la provoquer était la meilleure façon pour lui faire ouvrir la bouche.
Ses arguments étaient assez valables quand on y pense, mais ça faisait un moment maintenant que les hétérosexuels n’étaient plus seuls alors ça ne voulait pas dire qu’étant une femme ça devait être normal, même si voir son corps n’était en rien une corvée bien au contraire. En tout cas, j’avais raison la modestie l’étouffait pas loin de là, je n’étais d’ailleurs même pas sûr que ce mot fasse partie de son vocabulaire tellement elle était sûre d’elle, voire imbue d’elle-même. Une rose parmi des pâquerettes rien que ça même si c’était vrai, elle ne mâchait pas ses mots.
Je la regardais toujours aussi impassible quand elle posa la question de mon orientation. Je soupirais plus blasée qu’autre chose par cette femme exaspérante.
Je n’ai jamais dit que vous exhiber était un mal, simplement que le faire devant tout le monde simplement pour flatter votre égo est stupide. Il faut arrêter de penser que les gens sont tous hétérosexuels c’est pas parce que vous allez vous déshabillez dans un vestiaire de fille qu’il n’y en aura pas une seule qui vous regardera bien au contraire.
Je continuais de la masser faisant descendre mes mains dans le bas de son dos pour apaiser ses reins également. Faisant des gestes précis et soignés me remettant parfois de l’huile sur les mains.
Et je sais rester professionnelle quant à la vue des seins d’une femme même en étant lesbienne comme vous l’avez deviner. Brave fille que vous êtes je vous donnerais un susucre pour la peine. Oui vous en avez des beaux si ça peut vous faire plaisir de me l'entendre dire, mais vous avez de la chance que ce soit moi et pas un malade qui vous masse car vous auriez très bien pu vous faire violer pour moins que ça dis-je avant de repartir chercher des huiles n’en ayant déjà plus.
Je me lavais un coup les mains pour prendre de nouvelles bouteilles avant de prendre le sac de la jeune femme et de piquer un chewing-gum à la menthe.
Ils sont pas mal vos chewing-gum faudra que je m’en achète tiens. C‘est un bon goût de menthe pas trop artificiel, ça change.
Je me repositionnais au-dessus de la jeune femme et repartais au niveau de ses reins en appuyant un peu plus mes gestes afin de rendre le massage plus efficace.
Ma cliente soupirait d’aise, au moins jamais le mérite de réussir à la détendre même si mes paroles avaient l’air au contra ire de glisser sur elle. Elle n’en avait rien à faire. Mais bon j’essayais quand même de voir jusqu’où allait son je m'en foutisme. Pour une fois que j’essayais d’être sympa avec une cliente en donnant des conseils, je crois que j’avais pas forcément pris la bonne cliente pour ça. Je soupirais non pas d’aise mais blasé d’être tombé sur elle lors de mon dernier job. Je n’avais pas envie de me prendre la tête mais je sentais que c’était loin d’être terminé.
Preuve en était de son rire quand je terminais mon monologue sur le pourquoi à mon avis elle devrait éviter de s’exhiber. Enfin bon, ça m’apprendra à donner des conseils, on se fout de ma gueule. Qu’elle aille se faire violer, elle viendra pas pleurer. J’allais préparer de nouvelles huiles tandis que je l’entendis se relever pour sûrement me regarder afin de s’exprimer vu qu’elle avait enfin fini de rire.
Elle avait vraiment un caractère de merde c’était le moins qu’on puisse dire. Enfin on était deux dans ce cas là. Tant mieux si elle savait se défendre même si la manière dont elle le disait était pas méprisante quand on y pense. Écraser sous ses talons rien que ça ? Je me contentais de l’ignorer elle et sa modestie légendaire pour aller lui piquer un chewing-gum. Elle voulait être chiante alors j’allais l’être aussi. Après tout qu’elle revienne ou pas était son problème, j’en aurais d’autres des clients.
Vu sa tête ça ne lui plut pas que je fouille dans son sac pour prendre ce qu’elle voulait tantôt, mais je devais bien avouer que j’en souriais plus qu’autre chose. Elle avait l’air surprise que je fasse ça. Face à sa réplique ce fut à moi d’éclater de rire.
Vous êtes vraiment une sacrée emmerdeuse en fait. Vous avez pas l’habitude d’avoir en face de vous une personne avec un caractère aussi merdique que le vôtre je me trompe ? Désolée de vous décevoir je suis pas du genre à m’écraser comme ceux qui ont finis sous vos talons. Vous pouvez bien le garder votre fric j’en ai rien à battre j’en aurais d’autres des clients, tout ça pour un pauvre chewing-gum franchement...
Bon fallait que je m’en grille une, elle m’avait vraiment gavé. Je la laissais donc en plan et traversait le magasin avant de sortir mon paquet de clope et d’en prendre une avant de tirer une bonne taf dessus. Je souriais me disant que ça lui ferait les pieds que je la laisse en plan à moitié nue sur ma table. Elle ne devait pas s'attendre à une telle réaction. En tout cas, le temps était aussi pourri que cette fin de journée. Il continuait de pleuvoir et ça s’était intensifié. C’était bien ma veine tiens. J’aurais peut-être dû prendre les transports en communs plutôt que ma moto, elle allait être trempée...
Je finis ma clope et l'écrasait avant de la jeter à la poubelle. Puis je rentrais de nouveau dans le cabinet, ne sachant pas trop à quoi m’attendre de sa part. Cette femme était imprévisible. Je respirais quand même un bon coup avant d’entrer dans la salle de massage et de m’étirer.
J’espère vous êtes pas venue à pied, parce que le temps est encore pire qu’à votre arrivée.
Bon j’étais vraiment parti en live là. Fallait que je me ressaisisse, que je me calme, et que je respire un bon coup. La clope m’avait fait un bien fou. Je fumais pas souvent, mais dans des moments comme ceux ci ou je perdais mon calme, c’était un passage obligé. C’était le seul moyen que j'avais trouvé pour contenir mon impatience. Car oui la patience c’était vraiment pas mon fort. En même temps, j’aurais même pas dû essayé de parler avec cette femme, vu son comportement c’était perdu d’avance, mais j’avais été têtue et voilà le résultat.
Je m’étais emportée face à une cliente chose qui me m’étais jamais arrivé. Faudrait vraiment que j’apprenne à maîtriser ma patience....Je finis quand même par y retourner vu qu’elle n’avait pas l’air de vouloir quitter l’établissement. Dommage. Je débutais la conversation à nouveau avec une banalité affligeante genre rien ne s’était passé. Et quoi de mieux pour ce début de conversation ennuyeuse à mourir que de parler du beau temps ?
Donc, je lui fis part qu’il pleuvait et que j’espérais qu’elle soit pas à pied, même si intérieurement j’avouais que je m’en fichais royale. Elle pouvait bien finir trempée jusqu’aux os, rien à secouer, j’avais passé le cap de l’emportement pour la totale négligence de tout. Le seul truc qui me prenait la tête c’était que ma bécane serait mouillée quand je devrais rentrer.
Tant mieux, moi j’ai eu la super bonne idée de venir en moto.
Je remontais mes manches afin de me laver les mains par automatisme. Je le faisais à chaque fois après avoir fumée. Tandis que je faisais mon truc la jeune femme n’avait pas dit son dernier mot apparemment.
Faut croire que c’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Je vais faire ça de toute façon j‘ai rien de mieux à faire pour le moment, rallongez-vous.
Je repris mes huiles et enduisait de nouveau mes mains avant de les reposer sur ses reins reprenant mes mouvements circulaire au niveau de ses hanches et du bas de son dos.
Bon vu que vous n’avez pas l’air de vouloir partir faites moi la conversation un peu. Vous avez certainement des anecdotes marrantes en étant dompteuse de tigres. Genre des gars qui faisaient les fiers et que vous avez effrayés avec vos gros matous rayés peut-être ?
Tant qu’à rester avec elle enfermée le temps qu’elle soit satisfaite, autant qu’on fasse causette. J’étais assez intriguée par son métier au final.
Et sinon en quoi ça consiste exactement le métier de dompteuse de tigre ? J’imagine que c’est pas seulement faire des spectacles avec eux vous vous en occupez aussi, non ?
Face à son gémissement de contentement, je pris de nouveau la parole. Elle m’emmerdait en restant alors j’allais l’emmerder en l’empêchant de pioncer sur ma table là c’était vraiment équitable, pas comme son con de marché avec le chewing gum de tout à l’heure. Bref, je demandais des anecdotes de son boulot. Elle devait bien en avoir une ou deux à raconter avec son métier. On croise pas une dompteuse de tigre à tout les coins de rue après tout, j’étais donc assez curieuse d’en savoir plus sur son métier. Tandis qu’elle avait changé un tant soit peu de position afin de me regarder à l’œuvre, elle finit par enfin s’exprimer ce que je n’attendais presque plus à force d’attente.
J’ai de la chance d’être intéressante à son égard ? Euh concrêtement je sais pas si c’est une chance, mais je la laissais dire, après tout qu’elle croit ce qu’elle veut du moment qu’elle finisse par partir… Son histoire commença et je la regardais bien vite tout en continuant mes mouvements interloquée.
Sérieux prendre des tigres pour des chats ? Il était con celui là. J’imagine qu’il a bite cmpris son erreur. J’aurais bien aimé être là pour le voir faire dans son froc tiens ça devait être assez drôle.
Je me reconcentrais sur ses reins, massant ses lombaires avec plus de fermeté, voyant que ça avait l’air de bien marché.
Je comprends sans mal que ce devait être chiant de te débarasser d’un tel boulet. Mais sa tête sur le moment devait quand même valoir le coup non ?
Je la regardais bailler me demandant si c’était parce qu’elle était fatiguée, ou pour une autre raison. Peut-être la conversation trop ennuyeuse à son goût ? Possible, mais elle ne prendrait pas le temps de me répondre si c’était vraiment le cas je pense. Dans tous les cas, vu qu’elle me répondait, j’en profitais pour lui poser d’autres questions. Après tout elle coopérait pour l’instant donc autant en profiter.
Elle m’apprit donc qu’elle possédait cinq tigres dont un qu’elle avait élevé depuis tout jeune. Elle était la seule à s’en occuper dont le fait qu’elle ne déléguerait donc pas les sceaux de viandes j’imagine. Donc même si elle avait un caractère antipathique à souhait il semblerait qu’il reste une certaine fibre maternelle dans ce joli corps de pimbêche. Je finis par arrêter mes massages à la fin de sa tirade apparemment elle avait une envie pressante. Elle se rhabilla et me demanda finalement mon nom tandis qu’elle prenait une clope dans son paquet. Pas l’envie pressante que je pensais au départ, mais j’avouais avoir la même donc je la suivis dehors tandis que je me présentais me disant, il était vrai, que je ne m’étais pas présentée contrairement à elle.
November Kayne.
Simple et précis. Pas envie d’épiloguer en même temps, elle me demandait mon nom, pas ma carte d’identité à ce que je sache. Une fois dehors elle alluma sa clope et j’en pris une dans mon paquet à moi avant de l’allumer à mon tour. Ce qu’elle me sortit par la suite me destabilisa tandis que je la regardais interdite ne comprenant pas vraiment les connexions se faisant dans son cerveau de chieuse.
Vous êtes sérieuse ? Vous m’invitez à sortir alors que vous me savez pertinemment lesbienne et que nos rapports sont loin d’être amicaux ? Je ne vous comprends clairement pas.
Je tirais une taf de ma clope me massant l’arête du nez ne sachant pas quoi dire à cette femme. Pourquoi j’irais avec elle franchement. Et puis c’était quoi cette qualification qu’elles nous donnaient au juste ? Des femmes de notre âge ? Je vais t’en donner moi ! Je suis pas vieile j’ai même pas trente ans encore !
Allez-y surprenez moi donnez moi une seule bonne raison que j’aurais de venir avec vous ce soir ? Je suis vraiment curieuse de savoir ce que vous allez bien pouvoir me sortir
Je la regardais en croisant la bras avant de détourner mon regard sur la pluie incessante. Mon regard se faisant d’un coup plus sombre. Ce temps n’aidait pas à mon humeur. Il me rapellait bien trop mon passé à l’orphelinat.
Ah la nicotine rien de tel pour détendre les nerfs. Enfin généralement ça marche mieux quand on n’a pas une furie rousse dans son entourage. Pour le coup, c’était loupé pour moi. Surtout que je m’étais présenté il y a peu donc je sentais bien la bonne vanne de merde arrivée. Mon prénom n’étant pas vraiment courant, j’imaginais bien qu’elle allait faire une remarque dessus et comme je le pensais ça ne loupait pas. En plus c’était plus un commentaire qu’une remarque, car généralement une remarque c’est court. Ouais j’étais née en Novembre ça ce n’était pas trop difficile à savoir. Pour la suite elle se loupait complet de que je finis par lui dire d’ailleurs.
color=purple]Je suis née en novembre oui c’est exact, pour ce qui est de mes parents si un jour vous les rencontrez faites leur savoir que c’est des connards. Je ne les ai jamais connus et c’est à cause de ces enfoirés que j’ai fini dans un orphelinat. C’est la directrice qui m’a donné mon nom, même si ce n’est pas original, au moins elle a eu la décence de m’en donner un, elle[/color] dis-je sèche prise d’une colère froide contre les inconnus censé être mes parents.
La plupart des gens cherchent à rencontrer leur parent, mais moi j’en ai aucune envie pas après tout ce que j’ai subis à cause d’eux. J’aurais préféré vivre dans la misère avec l’amour de mes parents plutôt que de finir dans un orphelinat ou à partir d’un moment on finit par être bien trop âgé pour intéresser une quelconque famille.
Sa proposition suivante me surpris, mais je ne savais pas quoi répondre alors pour le coup, je la mise au défi de me trouver une seule bonne raison de l’accompagner à sa soirée. Pas que ma soirée serait grandement occupée cela dit, mais pour le moment j’étais moyennement tentée de l’accompagner. Je l’écoutais donc énumérer quelques raisons tandis qu’elle s’affalait sur ma porte d’entrée. Une fois qu’elle eut finit je la regardais.
Alors pour la voiture franchement vous êtes à côté de la plaque complet, je roule pas en moto pour rien. Les quatre roues ça ne me branche pas et vous pouvez bien avoir le plus luxueux des modèles ou alors le plus récent j’en aurais pas plus quelque chose à battre. Pour la seconde raison c’est déjà plus justifié. Il est vrai que je suis arrivée il y a peu, donc je prendrais cette bonne raison là pour vous accompagner. De toute façon, il est clair qu’à côté de vous n’importe qui me paraîtra sympathique. Si vous dites que vous êtes de bonne humeur grâce à mon massage, je n’imagine pas quand vous êtes d’une humeur massacrante. Evitez de venir me voir ces jours-là.
Je repartais à l’intérieur du cabinet afin de prendre mes affaires. Je la vis déposer de l’argent sur le comptoir et souriait avant de reprendre de la monnaie dans la caisse et de lui redonner la monnaie.
Vous êtes bien trop généreuse pour une emmerdeuse je ne prends pas aussi cher mes consultations à part si je fais le corps entier.
Je partis dans la réserve prendre mes affaires, dont ma veste en cuir noir que j’enfilais avant d’éteindre les lumières du cabinet et de revenir à l’entrée pour le fermer.
Alors c’est oui, mais ne me le faites pas regretter…Je vous suis-je ne connais pas la tronche de votre bolide je vous rappelle.
J’avais encore du mal à croire que j’étais en train de partir en soirée avec une cliente. Enfin ce genre de soirée, parce que partir avec une cliente après la fermeture n’était pas chose rare pour moi, mais je n’y allais généralement pas pour une simple soirée entre copines quoi. Allais-je regretter cette sortie ? C’était la question un million de dollars du jour ou plutôt à un millions de Colizs à présent.
Je commençais vraiment à l’apprécier en fait et c’était pas bon ça. Je pouvais être moi-même avec elle ce qui n'était pas forcément le cas avec tout le monde. Le fait qu’elle ait un caractère aussi horrible que le mien au final faisait qu’on s’entendait pas si mal à mon grand damne et on allait même sortir en boîte. Si elle était aussi connue que ça il était vrai que ça m’aiderait à m’intégrer un peu plus sur cette île, même si l’idée même d’aller en boîte m'horripilent n’aimant pas le fait que c’était souvent blindé.
Une fois notre clope finit je souriais en lui rendant son argent, car elle m’en avait donné trop, mais j’imagine que ça voulait dire qu’elle était satisfaite. Je pris cela comme un bon point, mais lui rendit la monnaie. Après tout les bons comptes font les bons amis dit-on. Je pris ma veste en cuir l’un de mes vêtements sans doute les plus précieux et la suivis jusque dans sa voiture sous la pluie. Heureusement comme elle l’avait dit elle n’était pas loin donc on ne fut pas trompée en rentrant juste un peu mouillée en tout cas moi surtout au niveau des cheveux.
Je fus surprise en sentant les doigts de ma partenaire de soirée sur ma veste avant d’entendre sa voix.
En effet, mais elle n’est pas à vendre donc pas touche.
Edel mis donc le contact sans plus attendre et partit en direction de la boîte dont elle me parlait. La radio annonçait des chutes de neiges. Je soupirais déjà agacée de devoir déblayer ma porte. Je n’aimais vraiment pas la neige, surtout que pour faire de la moto c’était vraiment casse gueule. Bref cette annonce ne m’arrangeait pas. Si la neige durait il faudrait que je vienne à pied et ça allait vraiment m'énerver à la longue. Pas que je sois une feignasse aimant le sport, mais la marche c’était trop doux pour moi. Vous me direz t’as qu’à courir ce qui serait plus intéressant déjà sauf que je peux pas me doucher en arrivant au cabinet donc ce n‘est pas la meilleure idée non plus. La solution la plus simple reste qu’il ne neige pas jusqu’à advitam aeternam.
Le trajet fut très court jusqu’à la boîte de nuit et je souriais, ayant apprécié la sensation de vitesse dans le bolide de la rousse même si elle n’était pas voiture. D’ailleurs celle-ci avait sûrement dépassé les limites de vitesse, mais ça ne me dérangeait pas au contraire j’aurais tendance à faire pareil. Pas vu pas pris comme on dit. Je sortis donc de la voiture et contemplait la boîte de nuit où je passerais surement ma soirée.
Je dois avouer que la boîte en jette de visu.
Elle fuma rapidement une clope avant que l’on entre dans la bâtisse. Elle avait l’air d’être une habituée vu le signe de tête du mec à l’entrée. Elle m’expliqua comment était agencée la boîte vu qu’elle était sur plusieurs étages et j’appris donc qu’il y avait différents étages et un pour chaque orientation. . Elle s’approcha du bar et je pris donc également un verre prenant un rhum ambré sec tandis qu’elle revenait vers moi après avoir fait son paon.
Allons-y, mais pourquoi venir avec moi au juste ? Vous aussi êtes lesbienne ? dis-je d’un visage pour le moment neutre.
Je commençais à monter les marches pour aller jusqu’au second. Puis entrais dans la salle dédiée aux lesbiennes vu qu’on était mis dans des cases. Je fis un tour d’horizon avant de voir une banquette disponible et de m’y installer. Je bus une gorgée de mon rhum tandis que je regardais les femmes de la salle me demandant laquelle pourrait bien finir dans mon lit ce soir.
Bon apparemment, elle ne me suivait pas parce qu’elle était lesbienne. Je ne savais d’ailleurs pas comment prendre sa réponse, mais je décidais de passer au-dessus après tout, tout le monde ne l’acceptait pas ce n’était pas nouveau. D’autre étaient même dégoûtés ce que je ne comprendrais jamais, mais dans tous les cas je m’en fichais de l’avis des autres. Cela ne m’empêcherait pas de vivre comme je l‘entendais.
Une fois à l’étage désiré, on se posait toutes les deux sur une banquette libre, mais ma camarade pris l’initiative de s’éloigner me laissant assez d’espace pour montrer que j’étais libre pour quelqu’un et donc pas en couple avec elle. En même temps je crois qu’on finirait par s’arracher les yeux si on finissait ensemble. Amie encore ça pouvait peut-être le faire, mais amante j’avais de gros doutes surtout qu’elle n’avait pas vraiment l’air porter sur le sexe. Car même en étant à l’étage hétérosexuel, elle n’avait pas plus mater que ce que je faisais moi-même en ce moment. Je me demandais si elle était d’un bord au moins ou si elle en avait tellement rien à foutre qu’elle était encore vierge. Honnêtement j’aurais du mal à y croire, mais si ça s’avérait juste je crois que je me fouterais bien de sa tronche, juste pour le fun.
En attendant que je me trouve une proie, ma camarade me parlait me disant que les mâles étaient en rut en ce moment. Ouais bah en même temps si elle se fout à poil devant eux comme elle l’a fait avec moi plus tôt dans la soirée, faut pas vraiment qu’elle s’imagine qu’ils vont rester de marbre.
Les femmes ne sont pas forcément mieux ma chère tout dépend de la femme. Mais traînez ici avec moi va vous faire remarquer je vous préviens. Je ne dis pas ça car je suis populaire même si je le suis c’est un fait, mais plutôt parce que vous passez pas inaperçu non plus.
J’haussais les sourcils avant d’hausser les épaules en la voyant partir danser. Eh bien qu’à cela ne tienne. Elle ne viendrait pas pleurer si elle se faisait peloter. Je continuais de boire tranquillement mon verre de mon côté. Finalement elle finit par revenir au bout d’un certain moment après avoir allumé une fille pour mieux la gifler et l’envoyer bouler derrière. Dur j’aurais pas aimé être à la place de cette fille.
Vous l’avez pas épargné celle-là. Pauvre fille, elle va avoir la phobie des rousses maintenant dis-je assez amusée au finale.
J’allais faire un nouveau commentaire lorsqu’une jeune femme châtain aux yeux vert s’installa près de moi.
Vous êtes seule ?
Je la détaillais et souriais. Pas mal, après tout pourquoi pas ?
Oui, la rousse derrière compte pas elle me calcule pas. De toute façon, tu es bien plus mon genre qu’elle de toute manière lui dis-je en souriant.
Elle me sourit apparemment contente d’être venue jusqu’à moi et alla nous chercher de nouvelles boissons tandis que je la reluquais allégrement. Un joli cul bien rond et des formes très bien dessinées je serais stupide de me priver. Je bus cul sec ce qui restait de mon verre de rhum tandis que je regardais Edelweiss.
Bon tu vas pas pécho ce soir ou quoi ? Mais je suis en train de me dire, est-ce que tu l’as déjà fait au moins ? T’as l’air de tellement en avoir rien à foutre que ça me surprendrait qu’à moitié que tu sois pucelle. Alors verdict ?
J’étais assez contente de voir que j’avais toujours autant de succès avec les femmes, même une fois sur cette île. J’avais trouvé une jeune femme tout à fait charmante et en plus de ça elle était serviable vu qu’elle était parti chercher les verres pour la prochaine tournée. Je finis par me tourner vers ma camarade rousse. Je devais bien admettre que j’étais curieuse alors autant demander clairement ce qu’il en était au pire elle me giflait comme l’autre, au mieux j’aurais ma réponse. Ou alors elle me répondra tout simplement pas.
Dans tous les cas, j’optais pour le tutoiement, car on était plus dans une relation employée/cliente. On était dans aucune relation je dirais, on se supportait plus qu’autre chose. Bref, je lui demandais franchement ce qu’il en était et ce qu’elle comptait faire ce soir, mais il faut croire qu’elle n’allait que boire et danser. Pourquoi pas après tout, c’était son choix. Prendre un peu de bon temps était pas mal aussi.
On peut se tutoyer ouais, on est plus des inconnues, même si je nous qualifie pas d’amies non plus cela dit.
Sa réponse était bien placée et faisait bien mal quand on avait quelque chose à se reprocher. Personnellement, je ne voyais pas le mal de coucher avec une femme quand celle-ci étant aussi consentante que moi. Je n’oblige personne et je ne suis pas vraiment basée attaches faut dire ce qu’il y est aussi. Pas que ça me dérangerais, je dirais plutôt que je ne saurais pas vraiment comme faire, n’ayant jamais été douée pour lier des liens avec les gens de manière générale. Ayant passé ma vie seule pour la plupart du temps, c’est assez difficile pour moi de me lier à quelqu’un.
Elle s’approcha de moi et releva mon menton de l’un de ses doigts avant de me dire que la femme qui m’intéressait arrivait dans un langage beaucoup moins sympathique que je venais de le faire. Bout de viande, elle n’avait pas tort quelque part vu que généralement je faisais mon affaire et qu’ensuite je partais sans plus de formalité. Mais je préviens toujours avant que quoi que ce soit n’arrive.
Elle me montra même où étaient les toilettes, mais je n’étais pas du genre à faire ça dans des lieux public. S’il se passait quoique ce soit ce soir, ce serait chez moi ou chez la jeune femme qui m’avait abordé. C’est bien plus tranquille. Je préfère d’ailleurs que ce soit chez la fille comme ça je pouvais partir dès le matin alors que chez moi c’était plus compliqué de dire à la personne casse toi quoi…
C’est gentil à toi, mais je ne suis pas du genre à faire ça comme ça dans un lieu public. Par contre ça peut s’avérer utile si je bois trop.
Ma compagnie revint donc tandis que la rousse partait.
Tu n’as pas trop attendue ?
Non au contraire, tu as été rapide. Alors avant qu’il ne se passe quoique ce soit je tiens quand même à une certaine précision. Je ne veux rien de sérieux donc si ça te va ok, sinon il vaut mieux que tu trouves quelqu’un qui méritera vraiment toute ton attention.
Elle me regarda assez déçue et en même temps gênée et je compris que ma soirée ne serait pas aussi intéressante qu’elle l‘aurait pu. Dommage, mais en même temps si c’était une fille bien autant qu’elle trouve quelqu’un de bien et c’était pas mon cas.
T’inquiètes t’as pas à te justifier, tu peux y aller je serais pas vexée.
Elle partit donc sans demander son reste prenant son verre avec elle tandis que je bus mon verre cul sec. Bon finalement ce serait vraiment une soirée de merde. J’aurais mieux fait de rentrer chez moi et me pieuter. Pour le moment je me contentais de boire en allant directement au bar et en m’installant sur un des tabourets.
Je voyais la rousse qui avait l’air de bien occuper sa soirée elle. Y en avait au moins une qui s’amusait. Je me descendit bien cinq à six verres avant de ressentir un besoin intense de fumée. Je descendis du tabouret et partait donc de l'étage pour descendre dehors. J’avoue que je ne me posais plus trop de questions étant bien imbibée, même si je tenais bien l’alcool et que j’étais encore debout sans trop de mal. Du coup, je m’étais pas demandé s’il y aurait une terrasse au second pour fumée, non moi je descend direct je cherche plus trop à comprendre. Je ne savais même pas quelle heure il pouvait bien être. Je savais juste que j‘avais envie de fumer.
Je sortis donc mon paquet de clope une fois dehors et me calais sur l’un des murs de la boîte relâchant ma fumée de cigarette en l’air tout en regardant le ciel étoilé.
Je ne savais plus depuis combien de temps j’étais dehors, mais il était clair que c’était au moins ma deuxième clope. Quand je me fais chier, je finis par fumer plus que d’habitude. Cette saleté aurait ma peau un jour. Quand je ne fumais pas par ennui c’était à cause de mes nerfs. Faudrait peut-être que j’arrête, mais là encore je n’en avais pas la volonté et dans ce genre de résolution vaut mieux que la volonté soit en béton, donc c’est mort pour le moment. Peut-être plus tard si j’arrive à me motiver, et surtout si je trouve des occupations et peut-être des amis.
J’étais en plein dans mes pensées quand j’entendis une voix que je reconnaissais bien. La chieuse rousse est de retour.
Ouais je suis là.
Je répondais de manière blasée tout en continuant de regarder le ciel étoilé. Je ne savais pas quand je me lèverais demain vu que c’était samedi, mais j’étais sûre d’une chose, j’allais certainement avoir la gueule de bois. Même si je n’étais pas bourrée, vu ce que j’avais bu, surtout des alcools forts, ça me taperait sur le système demain. J’étais donc quand même bien contente que ce soit e week-end ne bossant que tard dans la soirée, j’aurais le temps de récupérer.
Ma collègue s’asseyait sur une marche à l’entrée de la boîte tandis qu’elle avait l’air de sentir la morsure du froid vu qu’elle frissonnait un peu. En temps normal j’aurais sûrement donner ma veste à la fille, mais là c’était hors de question, elle avait des vues dessus et je pourrais être assez conne pour l’oublier dans la voiture donc je la gardais sur moi.
Ce qu’elle m’annonça par la suite me fit sourire. Cool, on allait se casser d’ici tant mieux. Trop de monde, trop d’alcool et pas de filles assez volages pour moi. Je m’étais clairement fait chier ce soir, mais bon maintenant je connaissais un peu l’endroit grâce à Edelweiss. Ce n’était pas la meilleure copine de soirée, vu qu’elle s’était tirée sans prendre la peine de savoir ce que je ferais de ma soirée mais bon. En même temps, je comprenais aussi elle n’avait pas vraiment voulu tenir la chandelle. Mais je n’étais pas sûr qu’elle serait restée avec moi-même si j’avais été seule concrètement.
Okay ça me va.
Je la suivis donc jusqu’à sa voiture une fois qu’on eut finit notre cigarette. Le chemin parut bien plus long qu’à l'aller, mais c’était peut-être dû au fait qu’on se tapait les feux ? Y a des chances à l'aller, on avait eu que des verts après tout. Mais bon c’est bien connu la signalisation est la plus efficace quand il n’y a plus personne sur les routes… Je regardais de nouveau ma camarade quand je l’entendis demander un nouveau rendez-vous.
Je me mis une main dans les cheveux hésitant pour répondre. Je ne savais pas si c’était une bonne idée. Enfin après que pouvait-il m’arriver que de finir par sortir fumer une clope ? Bon dis comme ça, on ne peut pas vraiment dire qu’elle soit bonne pour ma santé, mais bon après c’était bien la première femme avec qui je pouvais vraiment être moi-même sans prendre de gants alors pourquoi pas ? Cela pouvait être marrant. Je soupirais et finit par répondre.
Ok ça marche pour vendredi prochain. On a fini notre soirée alors ?
Concrètement je n’étais pas vraiment fatiguée ayant dépassé l’heure du sommeil, donc si elle était d’attaque on pourrait faire autre chose. Je ne savais pas encore quoi à une heure pareille mais elle aurait peut-être des idées elle ?
J’ai pas vraiment sommeil, mais bon si tu veux rentrer tant pis je comprendrais.
Je pourrais m’occuper en regardant la télé chez moi jusqu’à ce que je m’endorme dessus au pire.
J’avais vraiment pas envie de dormir. Plus maintenant vu que j’avais dépassé mon horaire de sommeil. Je n’étais pas vraiment sûre de pouvoir dormir avant le matin. Limite faudra sûrement que je fasse une sieste, mais bon un samedi, je peux me le permettre. De toute façon, il faudrait mieux que ça se fasse comme ça car en bossant de nuit au bar, je risque de tomber de sommeil durant mon poste et j’ai pas vraiment envie de perdre ce boulot. Je l’aime bien et il paye bien vu que c’est des horaires de nuit.
Bref, pour le moment j’attendais de voir si j’allais continuer ma nuit seule ou si ma camarade allait m’accompagner. Même si elle parut bien emmerdée elle finit par me dire de la suivre en moto jusqu’à chez elle. Quand j’y pense je me demandais bien à quoi donc ressemblait son lieu de vie. Je descendis donc de la voiture de la rousse et allait jusqu’à ma bécane. Je pris le soin avec un chiffon d’essuyer l’endroit où je posais ma croupe pour éviter que mon pantalon soit complètement trempé.
Une fois prête je me mettais en vue pour elle et on allait donc dans le quartier des fêtes. D’ailleurs c’était la première fois que je venais dans ce quartier étant nouvelle et je devais admettre qu’il était très beau. Il avait l’air pas mal animé encore malgré l’heure vu le feu qui trônait plus loin. Sûrement une fin de soirée sympa à boire entre potes ou simplement discuter. Cela ne me rappelle malheureusement rien de mon enfance, n’étant pas hyper sociable de base, j’étais pas vraiment le genre à faire des feux de camps. Mais ça m’aurait pas forcément dérangée si on m’avait proposé je pense.
Bref, on arrivait devant sa caravane et je descendais de ma moto mettant la béquille pour la maintenir levée et prenant le casque avec moi. Je suivais la rousse tandis qu’elle ouvrit son antre et qu’un fauve en surgissait lui sautant dessus pour lui faire la fête. Ok j’aime bien les chats, mais il était quand même plutôt balèze celui-là. Il n’en était pas moins mignon pour autant. Mais je n’étais pas sûre d’être aussi bien accueillit que la rouquine pour le coup. Tandis qu’elle entra pour faire du café je restais dehors pour en fumée une avant d’entrer. Cette soirée n’était pas la meilleure pour ma santé ayant pris pas mal de nicotine, mais je m’en tapais. Je ne fumais pas tous les jours comme ça à chaque fois.
Une fois que ma camarade m’eut rejoint pour une cigarette je finis par faire de nouveau la discussion.
C’est chouette comme coin ici. Je connaissais pas encore ce quartier. D’ailleurs faudra que je vienne voir ton numéro de dompteuse au moins une fois je suis curieuse de voir ça.
Je regardais l’animal de compagnie de ma camarade le détaillant du regard adorant les félins.
Comment s’appelle cette petite boule de poils sinon ? Quel âge il ou elle a ? Est ce que je peux le caresser ou c’est pas conseillé ou tu ne veux juste pas vu que ce sont tes gros chats à toi ?