Un phenix au centre aquatique ? feat. Xahuitl

La jeune piaf de feu détestait ce job, et encore, j'utilise un euphémisme. Elle détestait travailler dans cet endroit plein d'eau, non pas qu'elle n'aime pas l'eau, mais disons qu'elle l'apprécie plus chaude que froide, elle exècre l'eau froide même, en fait. Du coup, passer sa journée près de si nombreux points d'eau froides était un vrai calvaire pour elle, et encore, au moins, elle ne devait pas nettoyer cette même eau glacé ou autre. Mais bon, il faut bien vivre, dans une forme humaine comme celle ci la nourriture est indispensable et le sommeil aussi. La jeune femme a donc besoin d'un minimum de stabilité pour cela et celle ci s'acquiert par l'argent, à cette époque, pour avoir de l'argent il faut travailler, le temps de se faire passer pour une divinité est révolue.

Du coup, l'aliénation est aussi obligatoire pour assurer ces dis travaux, il faut apprendre des phrases et les répéter des journées entières, des choses inutiles qui ennuient même les machines et dont personne ne veut. En fait, c'est ça qu'est devenu le monde, aliénant, un monde capitaliste et répétitif, répétitif comme les cycles de vie et de mort des phénix, répétitif comme la recherche qu'elle a menée pour trouver ses frères disparu, répétitif comme le fait de poursuivre le soleil chaque matin... Xahuitl n'était pas dépaysée et pourtant... Elle détestait avoir à faire ça, elle qui avait toujours tout eu sans travailler dans son séjours de déesse le parallèle avec le devoir de travailler pour gagner une misère était maintenant infernal. Elle regrettait le passé et chaque moment sans client lui permettait d'entrer en communion avec le passé, de façon nostalgique pour les bons moments et de façon mélancolique si on les compare à la situation actuelle.

Une jeune fille dont elle donna pas beaucoup d'attention vint la voir. Elle lui parla d'une façon qui ne lui déplu pas mais elle savait que cet air heureux et dragueur allait s'enlever dans quelques secondes, pourquoi ? Parce que, Xahui avait bien apprit ses leçons et ses phrases à apprendre par coeur pour ce job.

- Pour le moment c'est complet mademoiselle, mais si vous attendez dans les environs de 5 minutes, une place se libérera peut être, nous ne voulons pas que la surpopulation de l'eau ne gêne nos utilisateurs. De plus, je tiens à rappeler que la promotion sur le billet d'entrée ne prend effet que si vous avez souscrit pour une carte à l'année au parc aquatique, il me faudra votre carte, le système informatique qui marche par nom ne fonctionne pas aujourd'hui.

J'espère que vous avez un maillot type une ou deux pièces, aussi. Nous n'autorisons pas les shorts de villes pour se baigner pour des raisons d’hygiène. Du moins, elle était tout de même jolie et polie, du coup, la bureaucrate en herbe enchaîna avec un sourire. Quoiqu'il en soit, ça me ne dérangera pas d'attendre cinq minutes à l'accueil avec vous, le temps qu'une place se libère. Politesse ou réponse positive ? De la part de l'oiseau, tout est à interprété.

Oh, que de fougue chez la brune ! En fait, la jeune volaille fut surprise, cette invitation aurait pu sortir de la bouche d'un homme, non, pire ! En règle générale, elle aurait du sortir de la bouche d'un mâle, pourquoi donc une femelle voulait se montrer aussi engageante et pleine de précipitation ? Malgré tout, l'oiseau était fascinée et curieuse, peut être voulait elle la féconder ? C'était étrange qu'une femelle puisse vouloir féconder, mais il ne fallait pas se laisser aller à de telles spéculations~ Du coup, Xahu gardait ce sourire si simple et si sujet à interprétation qui la définissait.

- Je suis ouverte à partager l'eau de rivière avec toi humaine, mais il faut avant que je finisse mon temps de travail dans ce lac de malheur. Fixe moi plutôt une heure précise dans l'un des bâtiments conteneurs de liquides. Lâcha t-elle le plus naturellement du monde, cela pouvait sembler bizarre à lire -et surtout à entendre- mais elle avait du mal avec certaines notions humaines. Malgré tout, sa réponse était compréhensible. De plus, je ne le précise qu'à présent, mais sur un petit badge accroché à son manteau noir discret, il y avait le prénom de la belle. "Xãhuitl", bien entendu, les clients ne comprenaient jamais ce nom et personne, jusqu'à aller à son patron n'arrivait à le prononcer correctement, mais sait-on jamais si la brune s'y ose ! La blonde, elle, attendait simplement une réponse, toujours en souriant, elle finissait dans peu de temps mais cette proposition allait lui permettre de jauger cette jeune femme sur plusieurs points, dont sa patience !

La jeune humaine était étrange, elle avait mit ses serres sur mon bec avant de partir, ce genre d'action était difficilement compréhensible mais je me forçais à paraître naturelle, les humains étaient spéciaux, si l'on sortait de leur jeu, il nous regardait bizarrement et jacassait comme des pies parfois. Le phénix vivait chez les humains depuis peu et j'avais déjà du mal à croire à une adaptation possible, en fait, j'étais presque sûr que la jeune luciole allait plus coûter à ce monde qu'autre chose... La blonde hocha par la suite la tête avant de reprendre l'inutile et fatiguant travail, il fallait bien manger après tout...

Après la fin de la purge du feu, que je pourrais comparer à des vents fort sur sa personne, elle alla changer de chemise et remettre ses bijoux, les petits cadenas d'or aux oreilles, des bracelets et enfin le collier dorée. Des souvenirs d'une vie révolue et passé qu'on aime se remémorer. Pourquoi donc faire ça Xãhuitl, tu veux oublier ta vie passée d'oiseau et te souvenir seulement de celle d'humaine ? C'est drôle de vouloir fuir sa vrai nature pour tenter de fuir la souffrance et de la rejeter... Tu es bien pitoyable, Phénix, tes plumes enflammées ne seront jamais aussi brillantes que lorsque tu venais de naître, cette chose est certaine. Le badge fut enlever et la route vers l'abreuvoir payant fut faite ensuite.

Pendant un moment, elle leva les yeux vers le soleil, marchant alors vers lui malgré elle... Des constantes et des variables, n'est ce pas ?

Elle avait changée de plumage, -pour en mettre un plus beau, au passage- voila donc quelque chose me faisait plaisir, un oiseau prêt à mettre le plus beau de ses plumages pour jacasser et voler avec moi mérite mon attention. Bien entendu, je n'avais pas vraiment prit la peine de me changer -appart la chemise, l'illusion d'avoir exactement le même plumage pouvait persister-. Une fois devant le dit abreuvoir de rendez vous, je lui souris en voyant un bouquet de fleur dans ses mains, c'était donc pour moi ? J'avais lu quelque part que les humains s'offraient bien souvent des fleurs, quelle habitude étrange. "C'est pour moi ?" dis-je d'un ton interrogateur, avant d'en prendre une et de la sentir "Tu les choisis bien en tout cas !". En fait, cette phrase aurait du faire mouche dans l'esprit de la brune, car l'action suivante de Xãhuitl fut expéditive, elle prit le bout de la fleur dans sa bouche et... Mâcha, oui... Nous en sommes à ce point.