Une petite perle pour oublier sont chagrin | Echo

 Cette impression... Étais-je en train de voler ? Impossible à dire, la torpeur qui m'avait assaillis m'empêchait d'ouvrir les yeux ou de réagir.
Pourtant, je ressentais tout, des grains de sables qui collaient à ma peau humide, trempée par les vagues tièdes qui avaient entamé mon lent réveil, aux mains chaudes qui pressait ma peau avec douceur.
Des mains ? À qui appartenait-elle ? Je n'avais le souvenir de personnes qui puisse me porter ainsi... Mais d'ailleurs, mes souvenirs...
Je n'avais plus aucun souvenir, pas même le plus petit. Et pourtant, force était de constater que j'avais vécu, je savais parler, réfléchir et identifier les choses sans problème, bien qu' il me fusse impossible de savoir si je serais capable de me servir de mes jambes ou de mes mains. Mais, en admettant que cela soit le cas, quelqu'un avait bien du me l'apprendre non ?
Il me fallait réfléchir, retrouver au moins une information à laquelle je pourrais le raccrocher, quelque chose qui indiquerait que j'ai eu une existence avant ceci, un visage, un âge ou...un nom.
Je me nomme Écho. Je me souviens avoir pensé il y a longtemps que j'étais fière de porter le même nom que cette nymphe de la mythologie qui avait su être tellement indulgente malgré son chagrin.
C'est étrange, les seuls souvenirs que je revois son comme celui-ci, des pensers, des mots qui éveil de vagues souvenirs sur ma manière d'être et de réfléchir, mais rien sur ma famille ou sur mes amis..
Je devais en avoir comme tout le monde, non ? Alors pourquoi cette penser évoque en moi un tel sentiment de solitude... ?
Aie
Est-ce qu'on venait de me frapper les joues ? Bien que ce ne fût pas fort, la sensation du sable qui ripe contre ma joue au moment de l'impact, accentuant la brûlure que le soleil avait infliger à mon visage me fis mal plus que de raison.
Hum, je devais sûrement être rouge comme une écrevisse, merci soleil pour ta participation à mon réveil animé.
Il ne me restait plus cas ouvrir les yeux à présent, l'eau, le soleil et le sable venais de finir de me réveiller. Mais c'était dur, mes paupières donnaient l'impression d'être soudées entre elles tellement elles semblaient lourde. Malgré tout, il me fallait persister, ne serait-ce que pour éviter la menace du bouche à bouche évoquée par les mains à la voix voluptueuse.
Alors, difficilement et mais avec beaucoup de volontés, je posais un regard sur le monde qui m'entourait.
Très flou, ce monde d'ailleurs. Ou cela venait-il de moi ? Mes yeux étaient sans doute rester fermer trop longtemps. La seule chose qui m'apparaissait aussi nette qu'une lune de cristal était cette jeune femme qui semblait m'avoir portée. Et, entouré de ce flou, elle me semblait aussi belle qu'Isis rendant son époux à la vie. Elle était mon premier visage, et de ce fait, elle serait désormais le plus important.
Alors je lui souris,  car c'était tout ce que je pouvais faire avec ce corps asséché. Sourire à la personne qui m'avait vue naître.