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| Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] | |
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| Sujet: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Jeu 21 Juil 2016 - 15:08 | |
| Ce jour-là, le ciel faisait enfin l'effort d'offrir un grand soleil. Après plusieurs jours de grand froid, la chaleur se faisait sentir et ce n'tait pas pour déplaire à la miss. En voilà une île étrange, les températures n'étaient jamais constantes, à croire que le climat changeait tous les deux jours. Puis il n'y avait pas que le temps qui était étrange ici. Rien que le fait d'y être coincée ne lui plaisait pas trop. Si elle y était venue de son propre gré, ça aurait été cool. Mais à la place, elle avait été traînée ici sans trop savoir comment; et comme à tous les autres, la seule chose qu'on lui avait dit était qu'elle ne sortirait plus d'ici, et que ce n'était pas la peine d'essayer. Alors la seule chose à laquelle Madi pensait jour et nuit, c'était bien un moyen de s'échapper de là, rien que pour montrer que c'était pas les autres qui décidaient pour elle. Malheureusement, c'était plus facile à dire qu'à faire, mais elle ne baissait pas les bras.
Voilà deux mois qu'elle était ici, elle commençait à connaître cette nouvelle vie. Désormais qu'elle était bien installée, et qu'elle connaissait un peu plus le fonctionnement de l'île, elle pouvait penser à un moyen de s'échapper. Mais lequel ? Etrangement, prendre un bateau et partir au large ne lui semblait pas être la meilleure des idées. Et comme elle travaillait dans la police, elle savait que les tentatives d'évasion étaient très sévèrement punies, elle n'avait pas le droit à l'erreur. Mais elle avait quelque chose qui pouvait l'aider dans cette aventure. Ce quelque chose, c'était son pouvoir. Elle avait de la chance de descendre du dieu du feu, c'était l'un des pouvoirs les plus offensifs. Sûrement que ce pouvoir lui serait bien utile pour s'enfuir. Mais alors, il fallait que cette magie soit à la hauteur, ce qui n'était pas encore le cas maintenant. Et, pour ce faire, il lui fallait de l'entraînement. Elle en avait déjà connu quelques- uns au poste de police, mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait. Madame voulait un pouvoir dangereux, un truc létal et particulièrement disuasif. Il lui fallait donc manier le braise à la perfection. Ensuite, elle verra pour le plan d'évasion.
Aussi, pendant ses jours de congé, elle avait pris l'habitude de se rendre dans un point reculé de la forêt, où personne ne viendrait mettre son nez. Puis elle s'était mise à l'entraînement, dans l'espoir de progresser assez vite. C'est ce qu'elle fit aujourd'hui aussi, après avoir fait quelques kilomètres au beau milieu des bois, elle trouva un coin assez éloigné, et s'y mit de suite. Elle maniait les flammes de mieux en mieux, et ces dernières devenaient de plus en plus imposantes, c'était un bon début. Depuis quelques jours, elle s'était mise à tenter de manier plusieurs sources de magie en même temps, et elle progressait pas trop mal non plus. Bref, Madison commença doucement, en faisant claquer ses doigts. Une flamme apparut sur une feuille qui venait de tomber de l'arbre, et la consuma immédiatement. Sa magie devenait de plus en plus précise, ça aussi s'était une bonne nouvelle. Un deuxième claquement de doigt brûla toute une branche d''un pauvre arbre qui n'avait rien demandé, puis encore une autre. Trop plongée dans l'entraîment, la policière ne prêtait pas attention à ce qu'il y avait derrière elle, elle ne vit donc pas cette jeune femme qui venait d'arriver. Par contre, elle prêtait attention à sa magie qui se faisait de plus puissante. Elle pouvait manipuler les flammes qui brûlaient toujours la branche, c'était sympa, mais les boules de feu, c'était mille fois plus offensifs. Alors elle ne se gêna pas pour en former une, qu'elle lança derrière elle en se retournant vivement. Sauf que derrière elle, il y avait aussi cette personne qu'elle n'avait pas vue avant.
"Merde!"
Et une boule de feu dans la face, ça fait mal, autant éviter de tuer quelqu'un. Dans l'urgence, elle entreprit de dévier la trajecoire de sa magie, en espérant qu'il ne soit pas trop tard. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Dim 24 Juil 2016 - 13:04 | |
| Qui l'aurait cru... Ici, sur cette île, presque personne ne parle espagnol. Il parle autre chose. Une autre langue dont j'ai pas retenu le nom. C'est pas important de le savoir, le principale c'est que personne ne va me comprendre désormais et vice-versa. Car oui dans ma misérable vie, je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre. À vrai dire, je m'en foutais jusqu'à maintenant. Si c'était pour écouter les sales mômes du maître que j'ai eu réviser leurs leçons avec cet air hautain que j'avais tué sans remords, je préférais ne rien savoir. Mais ici, c'est plutôt emmerdant, comment je vais faire pour me faire comprendre si quelqu'un ne fait pas ce que je lui demande ?
Avec un soupir, je me dis aussi que finalement c'est pas plus mal. Aucune communication, c'est aucun contact, c'est-à-dire être peinarde dans ce nouveau coin. En réalité, ce problème de langage a autant ses avantages que ses inconvénients, mais pour l'instant, il ne me prétérite pas encore trop. J'en sais encore trop peu pour entrer de mon propre chef en contact avec les autres. Je ne veux accorder ma confiance en personne, j'ai déjà trop donné.
Mais alors que je réfléchis à ma rencontre avec cette miss-nunuche, je me rends compte que j'étais entrée dans une forêt plus dense que tout à l'heure. Je ne reconnais plus le paysage, et constate avec agacement que je me suis perdue.
Fais chier, je rentre comment maintenant... maronné-je sur un ton agacé.
Je continue mes pas, espérant trouver à nouveau des repères, mais bientôt mes yeux m'avertissent d'une lumière anormale qui est apparu. Le temps que je puisse déterminer ce que c'était, une boule de flamme me touche le bras et le flanc droit, me faisant pousser un cri de douleur et de surprise. Je met une seconde à comprendre ce qui m'arrive avant que mes yeux ne virent au rouge brillants. Instantanément, sans chercher à comprendre, mon cerveau s'enclenche sur le mode défense, ne voulant pas revivre ma vie d'avant. Personne d'autre ne dictera ma vie. Dès lors, je ne contrôle mes mouvements que par cet instinct de défense développé avec les années. Je fonce dans la direction d'où venait l'attaque, couteau à la main, et attaque sans scrupule l'origine de mon malheur, tentant de lui faire des coupures aussi profondes que possible. Mes blessures se font sentir, mais au lieu qu'elles ne me freinent, elles me donnent la dose d'adrénaline dont j'ai besoin pour me venger.
CREEEEVE criai-je |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Mar 26 Juil 2016 - 14:07 | |
| Il vaut mieux regarder un peu autour de soi avant de faire des conneries, ça évite pas mal de truc pas cool. Voilà quelle pourrait être la morale de l'histoire. La miss, trop occupée à flamber ce qui lui passait sous le nez pour améliorer son contrôle, n'entendit pas qu'une autre personne s'était pointée. Cette personne-là, elle n'était pas ravie de s'être mangé une boule de feu, et elle le fit savoir rapidement. Madison n'entendit pas les bruits de pas qui se rapprochaient dangereusement. Ils étaient loin d'être discrets pourtant, vu que cette personne courrait. Toutefois, elle entendit une voix. Quelqu'un qui gueulait un truc tout près, mais, dans l'action, elle ne compris pas quoi. Alors elle se retourna vivement, pour tomber nez à nez sur une forcenée avec un couteau. Pas très aimable, la forcenée, elle devait vouloir la tuer, vu comme elle était furieuse... Bien sûr, au poste, Madi avait appris à se défendre contre les individus de ce genre, c'était pas un problème. Heureusement d'ailleurs, parce qu'elle ne saurait pas comment elle aurait réagit sans cela. Cette fille était flippante quand-même, on se serait cru en plein film d'horreur avec ce couteau. Mais malgré tout, cette femme l'avait prise par surprise, aussi se fit elle légèrement entailler la bras droit avec la lame. La canadienne avait toujours pour habitude rendre les coups que l'on lui donnait. Aujourd'hui aussi, si elle s'était écoutée, elle l'aurait cramée en un claquement de doigt. Ce qui était dommage dans ce genre de situation, c'est qu'elle n'était pas tueuse en série, il valait mieux éviter de faire plus de conneries. Tuer quelqu'un, ça compromettrait grandement son futur plan d'évasion.
Et d'ailleurs, c'était qui cette dingue ? Elle savait qu'on trouvait de tout sur cette île, mais à ce point-là... La plupart des gens civilisés ne se jettent pas sur vous avec un couteau, même s'ils sont très énervés. Elle ne savait même pas pourquoi elle l'attaquait ainsi... Bref, il était temps de réagir, avant de se retrouver avec un bras en moins. La policière recula un peu avant de se saisir du bras de la femme au couteau. Bien sûr son entaille au bras ne lui faisait pas du bien , mais elle n'avait pas le temps d'y penser pour le moment. Une fois qu'elle l'eut immobilisé, elle se mit directement à lui parler, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.
"Calmez-vous ! Je ne vous veux aucun mal ok ? J'vais vous lâcher dans quelques secondes, si vous m'attaquez à nouveau, je me défendrai."
Puis elle la lâcha brusquement avant de reculer de plusieurs pas. Elle n'était pas suicidaire, autant éviter de rester à sa portée si elle remettait ça. Madison leva les mains, afinde bien montrer qu'elle ne voulait pas la blesser. Mais peut-être que ses braises l'avaient déjà touchée ? Et merde, comme si elle avait besoin de ça maintenant... Mais pour le moment, elle se contentait d'observer la jeune femme, en quête de ses réactions. Voilà quelqu'un de bien étrange, que faisait-elle dans un coin aussi reculé de la forêt, et pourquoi s'était-elle énervée aussi... fortement ? Par ailleurs, elle n'avait pas compris les mots qu'elle lui avait hurlé, peut-être qu'elle ne parlait même pas anglais. Elle devait avoir le don pour tomber sur des personnes chelous, c'était pas possible autrement. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Ven 29 Juil 2016 - 9:50 | |
| Les yeux plus rougeoyant que jamais, je porte mon premier coup, et fais mouche. Une entaille se dessine sur le bras droit de ma cible. Pas assez profonde à mon goût, mais j'allais me rattraper. L'état dans lequel j'étais m'invitait à bien faire souffrir la personne en face de moi pour qu'elle comprenne que s'en prendre à moi pour à nouveau me réduire en esclavage n'était pas la meilleure chose à faire.
Mais bien vite, je me fais retenir le bras. Je tente de me débattre, mais m'arrête quand j'entends la pyromane parler. Bordel, encore des paroles que je comprends pas, ça commence à me taper sur le système... y a personne qui connaît ma langue à part miss nunuche ici ? Je pige pas un seul mot de ce qu'elle me raconte et m'apprête à attaquer à nouveau, quand elle me lâche le bras et recule. Plus étonnant encore, elle lève les bras, comme si elle voulait montrer qu'elle est innocente. Qu'Est-ce que ça veut dire ? Bluffe-elle ? Veux-t-elle que je baisse ma garde pour mieux m'avoir par la suite ?
Fais chier ces problèmes de langue...
Mes yeux toujours rouge, je suis prise d'un doute. Un doute qui me casse les pieds car je déteste hésiter dans ce genre de situation. En Espagne, je n'aurait pas hésiter à l'égorger sur place, sans chercher si elle avait de bonnes intentions. La brûlure qu'elle m'a infligé m'aurait suffi comme prétexte. Mais là, je ne suis pas chez moi, et je sens que c'est différent ici, comme si tout s'était ramolli. Les quelques personnes que j'ai rencontré ont des caractères de guimauve ennuyeux, et celle qui est devant ne semble pas déroger à la règle, même si cette dernière s'est quand même mieux défendue.
Je fais alors quelques chose d'inimaginable il y a encore quelques temps, un effort que je refusais catégoriquement de faire auparavant. Je commençai par désigner la femme du doigt.
Toi...
Puis je mis ma main gauche devant moi, de profil, et la frappai de ma main droite en poing pour simuler une attaque.
...a attaqué...
Puis je me désigne.
... moi
Je finis par désigner dans l'air une point d'interrogation.
Pourquoi ?
Oh que je détestes faire ça, j'ai l'air con à un point culminant. Espérons que l'autre folle comprenne. Bien entendu, je suis sur mes gardes pendant toute la manœuvre. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Sam 30 Juil 2016 - 17:21 | |
| En sécurité quelques mètres plus loin, Madison regarda plus en détail son assaillante. De longs cheveux mal peignés, une grande robe violette pas pratique du tout pour une balade en forêt, et des yeux... rouges ? Sérieusement ? Bon, y'avait pas de quoi être grandement étonnée non plus, vu qu'elle même portait des lentilles à l'occasion. Mais les longs cheveux pas trop entretenus de la femme la firent douter sur le fait qu'elle aurait pu se mettre des lentilles. A moins que ça ne soit un effet secondaire de son pouvoir ? Elle avait déjà vu plusieurs personnes qui changeaient de couleur de pupille en activant leur magie, c'était peut-être aussi son cas allez savoir...
Bon, l'important n'était pas là. Après avoir l'avoir détaillée, elle resta postée sur place, les mains légèrement en l'air pour lui faire comprendre qu'elle ne lui voulait pas de mal. En plus d'être carrément bizarre, cette jeune femme ne semblait pas trop loquace. Pire encore, Madi ignorait si elle comprenait ses paroles. Après tout, elle lui avait bien gueulé un truc dans un truc qui ressemblait pas trop à de l'anglais tout à l'heure.... Si c'était vraiment le cas, ça n'allait pas être simple de se faire comprendre, et encore moins de lui demander pourquoi elle lui avait sauté dessus. Ses yeux noisettes plongés dans le regard ardent de la demoiselle, elle attendit que cette dernière fasse quelque chose. Mais un coup d’œil à son épaule lui indiqua qu'elle avait été brûlée par l'attaque qu'elle lui avait inconsciemment envoyée. Manquait plus que ça... mais bon, ainsi, elle avait certainement trouvé la cause de son énervement. Même si sa réaction avait été quelque peu... exagérée, une boule de feu dans l'épaule ne devait pas faire du bien. La jeune femme brune soupira, elle pouvait dire adieu à l'entraînement pour un certain moment. Ça tombait mal, elle qui voulait être tranquille... Mais comme, même si ça ne lui plaisait pas, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même, elle oublia rapidement, et se concentra à nouveau sur l'autre qui fit un signe dans sa direction.
Surprise, Madi se pointa du doigt à son tour. Oui ? Il y avait quoi ? Que voulait-elle dire ? Peu sûre de comprendre, la miss s'apprêta à hocher les épaules, mais l'autre continua. Elle semblait vouloir imiter le geste d'une attaque ou d'une bagarre, en se tapant du poing une main. Puis elle finit par se pointer elle-même du doigt, et ne fit plus rien. Niveau communication, c'était pas gagné.
Donc, si elle avait bien compris, elle venait de lui demander pourquoi elle l'avait attaquée ? Ouais mais... comment répondre à ça ? A voix haute, elle savait faire, en langage des signes, moins. Son premier réflexe fut donc de secouer vivement la tête, pour lui faire comprendre que ça n'avait pas été son intention? Maintenant, comment lui faire savoir qu'elle ne l'avait pas fait exprès ? La policière soupira et réfléchit un moment. Le bruit des branches, consumées, crépitait encore à quelques mètres, aussi eut-elle l'idée de pointer ces dernières du doigt, en espérant que la jeune femme pige un truc.
"Rah! Mais c'est super compliqué p'tain!"
Ne pas être comprise avait tendance à l'énerver assez vite et aujourd'hui n'avait pas fait exception à la règle. Mais elle resta sur place, et ne fit plus rien. Même si l'autre n'avait pas compris où elle venait en venir, il valait mieux éviter de faire des gestes trop brusques en sa présence pour éviter qu'elle se sente menacée à nouveau. Une vraie sauvage cette fille, à croire qu'elle n'avait pas eu beaucoup d'interactions avec autrui pour réagir ainsi... |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Mer 3 Aoû 2016 - 20:08 | |
| Toujours méfiante, le regard mauvais tournée vers la jeune femme devant moi, j'attends sa réaction. Va-t-elle continuer à me combattre ? Va-t-elle fuir ? Va-t-elle répondre ? Je la sens pas, elle m'a l'air mystérieuse et intelligente. J'ai une très grande envie de continuer mon assaut, mais je ne le fais pas. Elle peut très bien cacher son jeu. Après tout, Linda l'a fait de façon habile en Espagne. J'ai rien vu venir.
Soudainement, mon interlocutrice secoue la tête et me montre quelque chose. Je comprends vaguement qu'elle argumente ne pas m'avoir attaquée, ce qui me semble absurde car mon bras n'a pas brûlé tout seul. Me prenait-elle pour une débile ? Les preuves étaient accablantes pourtant. Je lève le regard pour observer ce qu'elle me montrait et remarque que quelques arbres ont une partie consumée. Un peu étonnée de voir ça, je me rends que cette fois, il y avait plus de doute: elle était responsable de ma blessure.
Serrant un peu plus mon couteau, je baisse la tête, et j'hésite sur quoi faire. Elle ne m'attaque pas, mais je ne peux lui faire confiance. Plus jamais je ne ferai confiance. Mes yeux ne redeviennent pas orange. Il reste désespérément rouge car je n'avais toujours pas pardonné à cette drôle de femme. Je finis par planter mes yeux dans les siens et à essayer de la sonder, de trouver dans sa position, son comportement, quelque chose de claire.
Puis je claque des doigts. Je devais prendre des précautions pour ne plus rien risquer.J'espère ainsi pouvoir la fatiguer assez pour qu'elle ne soit plus une menace pour moi. Je répète la manœuvre trois fois, et attends sa réaction. Va-t-elle s'effondrer de fatigue comme les connards de bûcheron que j'ai croisé en arrivant ici ? Vais-je pouvoir la blesser assez pour que je n'aie plus de doute ?
Tu ne m'auras pas si facilement, pyromane... murmurai-je dans ma langue natale.
J'avance gentiment vers elle, couteau toujours en main, regard répressif toujours affiché. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Ven 5 Aoû 2016 - 12:41 | |
| Déjà qu’elle avait l’air un peu allumée, l’autre sauvage, alors si en plus elle parlait pas la langue, ça n'allait pas le faire. Elle ne connaissait vraiment pas un mot en anglais ? Parce que le langage des signes en improvisé, c'était quand même pas super pratique, surtout quand on était face à quelqu'un comme elle. Mais, soudain, un idée traversa l’esprit de la policière. Pourquoi ne pas fuir, tout simplement ? Elle était rapide, ça aurait été facile de la semer. Mais bon, la fuite, c’était quand même pas cool. Ça faisait lâche, et elle n’était pas lâche. Mais alors il fallait assumer, et rester face à la folle dangereuse. Toujours aussi méfiante, cette dernière la fixait comme sa proie, ce qui ne plut pas trop à l’intéressée. Pourquoi, parmi tous ceux qui vivaient sur l’île, avait-elle du tomber sur l’une des plus dingues. Si c’était pas la malchance qui la poursuivait... Puis elle était flippante l'autre, avec ses yeux rouges, elle se prenait pour une bête de la forêt ou quoi ?
Tant bien que mal, Madison tenta de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas voulu l’attaquer, mais ce fut peine perdue. A croire qu’elle s’adressait à un mur En désespoir de cause, elle pointa du doigt les branches qu’elle avait consumé, et l’autre se raidit. Ok, c’était une très mauvaise idée, elle venait de faire le lien pour de bon avec ses capacités et l’attaque.
D’ailleurs, elle maniait quelle magie celle-là ? C’était plus une nécessité qu’une curiosité, parce que cette femme ne semblait pas prête à lâcher le morceau. Si elle savait qui elle en face d’elle, elle pouvait réagir en conséquence. Mais elle eut sa réponse quelques secondes plus tard. Elle la vit claquer des doigt, et se douta que c’était un appel à son pouvoir.
Madame était une Tsukuyomi.
De ceux qui pouvaient vous affaiblir en un claquement de doigt si l’envie leur en prenait. Et merde, comme si elle avait besoin de ça en plus, se dit-elle en se sentant faiblir. Quant à l’autre, elle avançait déjà d’un air pas très engageant, le couteau en main. Ça commençait sérieusement à être la merde. Madi fit un peu en arrière, et la regarda dans les yeux.
Plusieurs choix s’offraient à elle, mais il fallait faire vite avant que l’autre femme ne répète son coup trop de fois, elle était pas suicidaire au point de s’évanouir devant elle.
Elle parlait l’espagnol, Madi venait d’en avoir la confirmation en l’entendant murmurer un truc. C’était un peu con, puisqu'elle ne parlait pas un mot d’espagnol. Mais à ce niveau-là, il n’y avait plus besoin de parler. Alors ? Devait-elle l’attaquer ou continuer de jouer à l’innocente ? L’attaquer serait un cas de légitime défense, elle n’aurait pas de problèmes à cause de ça. Mais le pouvoir de l’autre commençait à lui faire tourner la tête, autant se bouger un peu. Ce qui l’inquiétait le plus n’était pas le couteau avec lequel elle s’avançait; c’était son pouvoir. Une Tsukuyomi, c’était pas la meilleure des adversaires, encore moins si elle était à moitié allumée et qu’elle ne parlait pas la langue. Mais elle n'allait pas se laisser avoir ainsi, elle avait déjà appris à se sortir de situations comme celles-ci au poste. A son tour, avant de défaillir pour de bon, elle se décida à utiliser son pouvoir. La sauvage qui était encore à quelques mètres ne risquait pas de l’approcher, avec le rideau de flammes qui était apparu entre elles. La jeune femme profita de la distraction que ses flammes lui offrait pour reculer légèrement, tout en restant en vue. Normalement, l’autre ne devait pas se sentir menacée, puisque le rideau de flammes se trouvait encore assez loin d’elle. Madi attendit alors l’une de ses réactions, toujours sur ses gardes.
*Je t'ai déjà dit que je ne te voulais pas de mal, tu peux pas faire un effort ?*
Inutile de le lui dire vraiment, elle ne comprendrait pas, alors elle garda ça pour elle. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Dim 7 Aoû 2016 - 22:05 | |
| Je stoppe mes pas quand je vois un mur de flamme se dresser. Alertée par ce que ce feu peut me faire si l'autre décide de l'utiliser comme arme, je me prépare physiquement et mentalement à esquiver une attaque. J'attends, méfiante, que quelques chose se passe. Quelques minutes s'écoulent, silencieusement, longuement, accompagnées d'une tension entre nous deux. Pas une ne bouge, et petit à petit, le doute me revient.
Quelque chose cloche. Pourquoi n'attaque-t-elle pas ? Pourtant, même affaiblie, elle a réussi à dresser un impressionnant mur de flamme, et avec mon couteau, je ne vais rien pouvoir faire contre. Aujourd'hui, je ne suis encore pas au courant de toute l'étendue de mon nouveau pouvoir, et je ne pense même pas à créer un objet pour me combattre. Je n'ai conscience que du pouvoir d'affaiblir les adversaires, et je sais bien qu'ici ça ne servira qu'à m'affaiblir moi-même, car malgré tout, utiliser cette nouvelle magie me vide aussi.
Et il y a autre chose. Généralement, quand quelqu'un veut m'attaquer pour me réduire en esclavage comme Fredojo, il n'hésite pas. Il fonce. Depuis le début, à part la première attaque, elle n'a pas porté un coup sur moi. Elle n'a fait que se défendre... Se peut-il que ce qu'elle a essayé de me montrer tout à l'heure soit autre chose que ce que j'ai compris ? Toujours mon couteau en main, je regarde une nouvelle fois les arbres consumés. Que pouvait-elle bien me montrer en désignant ça. Etait-ce ces choses qu'elle visait ?
Mes yeux changent gentiment de teinte, pour reprendre leur couleur normale, à savoir un mélange d'orange et de jaune. Je commence petit à petit à comprendre ses dires. Ainsi usait-elle de son pouvoir sur les arbres. Et alors...
Je vois... murmuré-je
Ce n'était pas pour autant que j'allais lui faire totalement confiance, mais je sus maintenant que son coup ne devait pas avoir été volontaire. Reportant mon regard sur le mur de flamme, j'hésite quelque secondes encore, et constatant qu'elle n'avait pas profité de mon moment d'inattention pour attaquer, je posai mon couteau par terre, doucement, la surveillant tout de même, et levai les bras en l'air.
Ok, je te crois... balancé-je à son intention
Je n'allais pas m'excuser, ce n'était pas mon genre. Je ne regrette jamais mes gestes, mais je ne vais pas plus loin pour aujourd'hui. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Dim 21 Aoû 2016 - 16:25 | |
| Restait encore à savoir comment la sauvage allait réagir. C'était à quitte ou double; où la vue de ce mur de flammes la calmerait, où il l'énerverait d'avantage. Madison voulait à tout prix éviter de se battre pour de bon avec elle. Même au beau milieu de la forêt, ça risquait d'attirer des regards curieux, et elle n'avait pas envie qu'on la trouve ici. Les entraînements au milieu des arbres, c'était son secret, et elle voulait tout faire pour le conserver. Alors si l'autre femme pouvait se calmer, ça l'arrangerait vraiment. Quoique, l'idée de se battre contre une personne qui maîtrisait la magie des ténèbres pouvait être intéressante, mais l'autre ne semblait pas faire l'adversaire idéal, vu qu'elle ne comprenait absolument rien à ce qu'elle lui disait et que ça pouvait très vite déraper.
Le mur de flammes brûlait donc entre les deux femmes. Au travers de celui-ci, Madi voyait la sauvage qui ne faisait... rien. Elle restait plantée là, à attendre quelque chose. Le problème, c'était qu'elle ignorait quoi. Cherchait-elle un point mort pour l'attaquer de nouveau, allait-elle encore l'affaiblir avec son pouvoir ? La policière resta sur ses gardes, et attendit une réaction de la part de l'autre. Comme elle ne se sentait pas faiblir d'avantage, elle en vint à la conclusion qu'elle avait cessé de l'attaquer. Tant mieux, c'était déjà ça de gagné. Maintenant, si elle pouvait lâcher son couteau ce serait parfait... Oh ! Voilà qu'elle avait murmuré un truc en espagnol! Quoi par contre, elle l'ignorait... La brunette fit les yeux ronds quand le couteau tomba effectivement au sol. Sérieusement ? Elle décidait enfin de faire la paix ? Mieux encore, elle levait les bras en l'air. En voilà une bonne nouvelle ! Madison l'imita à son tour, et leva elle aussi les bras au ciel, pour bien lui faire comprendre qu'elle ne lui voulait rien du tout; autant insister un peu, on n'est jamais trop prudente...
Puis elle dit encore un truc. Toujours en espagnol bien sûr, et donc la canadienne ne capta pas un mot. Mais elle n'avait pas besoin de traduction pour comprendre que l'autre femme ne cherchait plus à l'attaquer. Dans ce cas, le mur de flamme ne lui était plus d'aucune utilité. Déjà que la communication entre elles-deux laissait un à désirer, un mur de feu n'arrangerait pas l'affaire. Elle atténua donc légèrement sa magie, et les hautes flammes commencèrent à rapetisser. Elle continua ainsi durant de longues minutes, mais ce n'était pas plus mal. Elle n'avait pas grand chose à dire à l'autre femme, autant prendre son temps avant de galérer à sortir trois mots que l'autre ne comprendrait pas.
Puis les flammes devinrent des braises fumantes et noires. Madi regarda à nouveau la jeune femme en se creusant la tête. Il fallait dire quoi maintenant ? Merci et au revoir ? C'était peut-être la meilleure chose à faire, mais au point où elle en était, elle pouvait bien rester un moment avec l'autre. Il faut dire qu'elle l'intriguait aussi. Que faisait-elle dans la forêt ? Vu son air sauvage, on pouvait carrément penser qu'elle y vivait. Elle aurait très bien pu la traîner au poste, mais elle se doutait que ce n'était pas la meilleure idée. C'était peut-être même la pire; si elle la traînait de force, elle attaquerait sûrement de nouveau. Et si elle l’amenait au commissariat, elle-même allait devoir rendre des comptes sur ce qu'elle faisait dans les bois et elle voulait éviter ça.
Curieuse comme elle était, Madi prit la décision d'en apprendre un peu plus sur cette étrange femme, même si elle savait que ça n'allait pas être facile. Autant commencer par le commencement, lui demander son nom. Dans un premier temps, la policière se pointa elle-même du doigt, avant de dire son propre prénom à voix haute.
"Madison."
Puis elle la pointa ensuite du doigt, en espérant qu'elle la comprenne et qu'elle en fasse de même. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Sam 27 Aoû 2016 - 19:27 | |
| Je ne fais qu'observer. Observer les gestes de la fille en face de moi. Mon regard reste toujours quelque peu répressif et peu ouvert à des relations saines, mais il ne transmet pas la volonté de rompre la conversation. De plus, ce qui atténue mon envie de reprendre immédiatement mon couteau, c'est la défense que la pyromane avait dressée, qui disparut petit à petit. Tout porte à croire que je me suis trompée dans mon jugement, influencé par l'attaque soudaine mais non-voulu de la jeune fille. Malgré tout je reste attentive à ce qu'elle fait.
Après quelques instants de silence qui me permet de la surveiller et de l'observer plus en détail, elle finit par se pointer elle-même, et prononcer une toute petite chose. Fronçant les sourcils, je restai immobile à chercher la signification de ce geste, avant de constater que ce qu'elle avait dit était assez court pour n'être qu'un mot. Probablement son nom. Je réfléchis. Devais-je aussi donner le mien ?
Je regardai mon couteau en songeant à cette question. Le regard concentré, je me dis que finalement personne ne me connaît ici, car cela ne fait pas un mois que je suis sur cette île. En plus, tous ceux que j'ai croisé jusqu'à maintenant ne connaissent pas mon identité. Aucune chance qu'il y ait des répercussion négatives dans ce cas...
Un petit sourire sadique s'affiche sur mon visage. Après tout, s'il doit y en avoir, je l'ai noierai dans le sang comme je l'ai si bien fait en Espagne. Oui, je ne prenais aucune risque en dévoilant mon nom. Je me baissai lentement pour reprendre mon couteau, puis regardai la jeune fille. Je finis par pointer mon arme vers elle, sans me déplacer.
Madison...
Puis je ramène le bras vers moi et j'appuis mon objet contre ma poitrine.
Eliasta...
Je répète la manœuvre une fois pour qu'elle comprenne bien. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Jeu 1 Sep 2016 - 15:03 | |
| Pourquoi la réponse tardait tant ? Elle pensait pourtant avoir été claire non ? Se pointer du doigt en disant son nom, ce n'était quand même pas bien compliqué à comprendre... En l'attente d'une réaction de la part de la jeune femme, elle en vint à se demander pourquoi cette dernière était aussi étrange. Déjà, elle ne semblait pas vivre dans la ville, la policière aurait déjà entendu parler d'elle sinon. Peut-être vivait-elle dans la forêt ? Ses cheveux emmêlés et sa robe un peu abîmée le lui faisait penser aussi. N'empêche, que quelqu'un comme elle vive recluse des autres, avec un pouvoir pareil, ça pouvait être dangereux. Si elle se jetait sur tous ceux qu'elle croyait susceptibles d'attaquer, elle n'allait pas rester longtemps dans la forêt et gagnerait rapidement un jolie cellule dans la ville. Et puis pourquoi était-elle si méfiante ? Elle ressemblait à une bête sauvage. Qui sait, peut-être avait-elle été traitée comme telle ? Ou peut-être était-ce juste une folle furieuse... Dans tous les cas, il fallait se méfier d'elle, et pas seulement pour aujourd'hui. En tant que flic, elle ne pouvait pas au moins en parler au poste, ça en allait de la sécurité des citoyens après tout. Mais la canadienne s'était enfoncée dans un recoin de la forêt assez profonde. Sans doute que l'autre restait dans ses environs-là, du moins, elle l'espérait.
Elle espérait aussi pouvoir non pas engager la conversations avec elle (il fallait pas espérer, elle le savait, puis c'était pas avec son niveau espagnol plus que lamentable qu'elle allait pouvoir construire une phrase) mais au moins faire comprendre la minimum syndical à la jeune femme. Et, pour l'instant, ça passait par le nom. Après s'être exécutée, elle vit la jeune femme esquisser un sourire... étrange... et pas très avenant. Elle se raidit, dans le cas où l'autre décidait de remettre la bagarre à maintenant. Mais elle n'en fit rien, et Madison se retint de soupirer de soulagement. Ah ! Si ? Pourquoi pointait-elle son couteau dans sa direction maintenant ? Ah non pour rien en fait, elle venait juste de répéter son nom. C'était une bonne nouvelle, elle comprenait au moins le langage des signes improvisé. Après quoi, elle pointa le couteau contre sa propre poitrine.
Hm ? Quoi ? Eli... Eliasta ? C'était ça son nom ? Bizarre, mais pas aussi bizarre que l'était la personne qui le portait pensa-t-elle. Madi fit un grand mouvement de tête, afin de lui faire comprendre qu'elle l'avait comprise.
Voilà voilà. Maintenant un grand silence se fit à nouveau entendre. Madi croisa les bras en soupirant. Le nom, c'était à peu près la seule chose qu'elle se savait capable de lui faire comprendre avec des signes. Pour le reste, ça allait être plus compliqué. Tellement compliqué qu'elle décida de s'asseoir pour un moment, toujours en regardant l'intéressée. Peut-être fallait-il faire quelque chose pour le bras blessé de la jeune femme ? Oui mais quoi ? Elle était policière, pas médecin. Et de toute manière, l'autre ne se laisserait pas faire aussi facilement. La brunette regarda longuement son bras brûlé avant de soupirer encore une fois. Le mieux à faire serait de le tremper à l'eau, mais l'autre femme devait sans doute le savoir pas vrai ? Toutefois, la moindre des choses qu'elle pouvait faire était de réparer sa bêtise, puisque c'était elle qui l'avait blessée. Les yeux toujours rivés sur elle, elle fouilla dans sa sacoche avant d'en ressortir une bouteille d'eau ainsi qu'un paquet de mouchoirs. Bon ok, c'était pas super, mais c'était tout ce qu'elle avait sur elle. Mais elle n'était pas folle au point de s'approcher de ladite Eliasta ainsi. Elle tenait à la vie quand même. Elle se contenta de les lui lancer, en se doutant bien qu'elle saurait quoi faire avec. Enfin elle l'espérait. Dans le doute, elle pointa du doigt le bras blessé de la jeune femme. |
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| Sujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [Eliasta] Ven 16 Sep 2016 - 21:08 | |
| l'hochement de tête de la pyromane me fait comprendre qu'elle a saisi mon nom. Apparemment, c'est ce qu'elle voulait me dire avec son "Madison". J'avoue que le nom sonne étrangement à mes oreilles. Il était inhabituel pour moi et me ferait presque grimacer si je n'étais pas du genre à garder un visage fermé. Comme si elle venait de m'annoncer un surnom, et pas son vrai nom. Mais qu'importe, je me fous bien de son nom au final, aussi bizarre soit-il. Tout ce que je veux m'assurer, c'est qu'elle ne soit pas une menace pour moi, et jusqu'à maintenant, ses actions vont dans ce sens.
Alors, après un moment de silence, je range mon couteau et me sens bien bête. C'est long...bien long... trop long... il ne se passe rien, on ne fait que se regarder et c'est tout. C'est dure à supporter, ça m'énerve et je déteste entamer une conversation. Je n'ai pas le contact facile, et encore moins quand l'autre ne pige pas ma langue. Alors que faire ? J'ai une très grande envie de la planter là et de continuer mon chemin.
C'est d'ailleurs ce que je compte faire quand je la vois farfouiller dans sa poche. Je stoppe mon geste de départ pour l'observer et est surpris de son lancement. Je fixe ce qu'elle m'envoie avant de comprendre ce que c'est. Pourquoi m'a-t-elle donné ça, j'ai pas mentionné avoir soif que je sache. Etait-ce une façon indirecte de me faire comprendre qu'elle aimerait que je dégage ? Si c'est ça, il ne va pas falloir me prier bien longtemps. C'est au moment où je sens la douleur de mon bras se réanimer que j'ai un déclic. De l'eau et un paquet de mouchoir, le matériel idéal pour calmer le mal. J'observe ma brûlure. Avait-elle vraiment besoin de soin ? Après tout, elle ne faisait que se confondre avec les cicatrices, témoignant de mon époque d'esclave...
Mais d'un autre côté, ce geste anodin génère une drôle de sensation en moi. Quelque chose de bien agréable. Pour la première fois depuis longtemps, on m'aidait, on me donnait les moyens d'aller mieux. C'était inattendu. Je devais saisir ces instants d'amélioration, les savourer, pour espérer rattraper le temps perdu. À vrai dire, je n'aoi pas besoin de cet eau, je supporte la douleur sans aucun problème, mais c'est pour le geste de partage de la pyromane que je l'accepte. Après une bonne minute à réaliser cela, je finis par me baisser et lentement prendre la bouteille et les mouchoirs. Peut-être à la surprise de mon interlocutrice, je ne m'en sers pas et la range dans mon sac. J'allais l'utiliser plus tard. Je me retourne vers elle, et me sens obligé de la remercier. Alors pour ce faire, je joins les mains et m'incline.
Merci.
Inutile de rester plus longtemps. Je n'apprendrai rien de plus avec elle. Juste après cet échange, je tourne les talons et reprend ma route, contente de sentir que peut-être, sur cette île, les gens allaient changer ma vie. |
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