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Laissez moi vous raconter une histoire. Notre histoire. Celle de la folie des hommes et de la destruction du monde…

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se dotèrent de l’arme la plus destructrice du monde, la bombe atomique. La tragédie d’Hiroshima et Nagasaki enjoignit les politiciens de l’époque de ne plus jamais utiliser cette arme. Mais certaines nations se réunirent pour former une rébellion contre les anciennes puissances et leur hégémonie. Au fil des années, chaque pays devînt au fur et à mesure plus égoïste et se dota aveuglement de cette arme pour ensuite la perfectionner.

Telle fut la folie de l’homme d’autrefois.

Il y a 900 ans, la Troisième Guerre mondiale éclata et emporta dans sa folie destructrice tous les peuples de la Terre. Dans cette querelle aussi ultime que superflue, ils détruisirent en quelques semaines ce que jadis tous nos ancêtres avaient durement bâti depuis des décennies, des siècles,  des millénaires : nous. Ses conséquences ne furent que tristesse, destruction et grand malheur. Les ¾ de la population humaine furent décimés, civils et militaires confondus. Les seuls survivants le furent grâce aux protections développées par leurs nations respectives : les abris souterrains protégeaient des bombes tandis que de nouveaux systèmes permirent aux humains de ne plus subir la radioactivité.

900 ans plus tard, l’espoir naquit à nouveau lorsque des citoyens de toutes nations, sortant enfin des abris souterrains, se donnèrent la main pour reconstruire ensemble quelques grandes villes. Le temps passa et le monde reprit son cours, la planète qui s’était arrêtée d’effroi se remit à tourner comme à son habitude, depuis des millions d’années. Hélas, la menace n’avait pas encore disparue. Suite aux ravages des bombes nucléaires, la plupart des animaux furent en voie d’extinction, dont le moustique. Le dernier représentant de cette espèce fut exposé à l’intense radioactivité. Il se retrouva à Paris et avant de mourir piqua un jeune père de famille.

L’année 2918 était une année remplie de changements pour l’ancienne capitale de ce pays disparu nommé « France ». Alors que l’État Provisoire de Paris rassemblait hommes, femmes et enfants pour la reconstruction, l’homme piqué commença à subir des changements de métabolisme qui durèrent quelques temps. Il semblait différent. Il avait une attirance quasi-obsessionnelle pour la viande. Les relations sexuelles avec sa femme étaient devenues brutales. Mais tout se passait pourtant bien, du moins jusqu’au jour où il mordit sa femme. Goûtant à la chair humaine, l’homme sembla devenir encore plus agressif. Trop aimante pour le signaler, la famille le cacha pendant quelques mois.

En juillet 2918, l’homme dévora sa famille avant de disparaître.
 Néanmoins, il avait toujours conscience que ce qu’il faisait et ce qu’il avait fait étaient mal. Il tentait de contrôler cette soif grandissante en lui. C’est ainsi qu’au lieu de dévorer les gens, il décida de simplement les mordre. La plupart devinrent comme lui, d’autres ne subirent aucuns changements. Les années passèrent, les meurtres par cannibalisme augmentaient, mais personne n’avait le cran de réagir. On laissait faire les choses. En 2929, suite aux nombreux crimes, l’État de Paris, qui venait d’achever la reconstruction de la ville, décida d’agir. Il envoya des hommes enquêter sur l’affaire. Ils revinrent avec une jeune femme, une Contaminée.

Des scientifiques l’étudièrent pour finalement dénicher le virus présent en elle. Tout d’abords perplexes, ils tentèrent de lui administrer plusieurs médicaments qui s’avérèrent inutiles. Le scientifique qui trouva le virus décida de le nommer « Death-Cannibalism 01 », couramment appelé DC-01. L’État de Paris autorisa le port d’armes aux citoyens, jusqu’ici interdit en raison des traumatismes de la guerre, pour qu’ils puissent se défendre contre ces fameux « Contaminés ».



Une chercheuse d’origine allemande découvrit après plusieurs recherches que le DC-01 ne pouvait pas contaminer les citoyens ayant le groupe sanguin O- sauf par contamination au niveau des poignets. Avec cette excellente nouvelle, l’État Parisien décida de créer une armée constituée uniquement de personnes ayant ce groupe sanguin. Ces personnes furent appelées Wrists, d’après le terme anglais pour « poignets ». Afin de s’assurer contre la contamination, ils portaient sur eux d’énormes gros bracelets noirs dans un alliage d’acier spécial. Le Quartier Général Wrist fut inauguré le 26 mars 2966. Les Wrists furent acclamés des citoyens dans un premier temps, l’armée protégeait les personnes ! Mais bien vite on se rendit compte que, avec leur présence ou non, les contaminés trouvaient toujours un moyen de tuer les personnes, même des Wrists. L’armée fut remise en question, mais l’État parisien la conserva.


Dix ans plus tard, en 2972, un nouveau groupe vit le jour, à la suite de manifestations d’habitants qui en avaient assez de toute cette semi-guerre civile. Ces personnes se regroupèrent dans le Palais du Luxembourg. Là, ils prirent le nom d’ « Ölokoges ». Ce groupe, composé en majorité d’historiens et se scientifiques, recherchait l’harmonie et l’une de ses convictions, après avoir fait des recherches historiques, était qu’il fallait ramener la Terre à son état originel. Ils commencèrent à cultiver des plantes, à ramener des animaux pour les élever… Le Palais du Luxembourg était devenu une véritable serre, là où un espoir de nouvelle vie naissait en chaque esprit Ölokoge. L’État Parisien approuva ce groupe.


En 2978, certains scientifiques Wrists volèrent un projet secret Ölokoge portant sur la génétique animale et décidèrent de le modifier pour mettre au point une autre arme redoutable contre les Contaminés. Cette arme s’appelait « PROJET CHIMERA » (originellement créé en 2974). C’est ainsi que naquirent les premières chimères, mi humaines mi animales, qui selon les scientifiques Wrists constituaient un atout considérable : grâce à leurs instincts primaires, les chimères auraient peut-être la possibilité de rivaliser avec les Contaminés. Mais ces scientifiques furent déchus et renvoyés du Quartier Général avec leurs créations immondes. Depuis on voit des chimères un peu partout, et on suppose que les recherches ont été reprises par quelques autres scientifiques en secret.

En 2980, un groupe au nom inconnu commença à s’en prendre simultanément aux Wrists et aux Contaminés. L’État ferma les yeux dessus, les laissant faire. On nomma plus tard « Katars » ce groupe de rebelles possédant des armes perfectionnées qui combattaient selon leur propres idéaux et restaient dans l’ombre, dissimulant ainsi leur identité


Une certaine stabilité se mit à régner. Les différents groupes, bien que forts différents, s’équilibraient en partageant le même but : éliminer les contaminés et ramener la paix. Mais il fallu qu’un seul homme vienne voir l’Etat parisien pour que tout bascule une nouvelle fois, en 2998.

Cet homme se proclamait Vovh et venait au nom de tous les Tempius. Une nouvelle religion venait de voir le jour. Le Vovh expliqua que les Contaminés étaient une création divine et qu’il fallait les respecter. L’État Parisien aurait pu réagir à ce moment précis mais le groupe portait en son sein les plus riches habitants. Cette secte avait donc une énorme influence sur l’État Provisoire, si bien que celui-ci ferma une nouvelle fois les yeux. Le Vovh érigea un temple tout neuf pour lui et ses fidèles : le Temple Tempius.


Nous sommes aujourd’hui en l’an 3000, et chaque groupe essaie de survivre selon leurs propres convictions. Les citoyens font fonctionner la ville, les Contaminés cherchent à survivre et les Chimères à s’intégrer dans ce monde qui ne veut plus d’eux. Les Wrists et les Katars s’affrontent dans une vendetta sans pitié tandis que les paisibles Ölokoges, tout en continuant à préserver la nature, mènent leurs propres enquêtes dans l’ombre. Et, au fond de l’épaisse forêt, les Tempius veillent…

Qui vaincra ?

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