Sayuri Suki

Sayuri est une jeune fille issue de la famille Suki étant modeste et native d'une petite ville champêtre où ils vivent de génération en génération, 6 générations pour être exact. Elle fût éduqué de manière convenable comme tout enfant doit l'être cependant, il y avait une différence entre les jeunes de Miyama et ceux des grandes villes. Ici, ils étaient éduqués à la manière campagnarde, c'est-à-dire au grand air. Vivre en campagne était pour les gens de la ville quelque chose d'horrible à cause des bestioles, mais aux yeux de l'enfant, la vie rurale, c'était la liberté, la prospérité, la beauté de l'enfance en elle-même. Vous ne pouvez imaginer à quel point la "cambrousse" peut être passionnante pour des gamins ! Être en permanence dehors à courir dans les champs, barboter dans les cours d'eau et inventer des histoires fantastiques comme par exemple l'assaut du village par des vilains pirates voulant chaparder toutes les richesses du peuple ! Oui, Sayuri avait vécu une enfance heureuse et ne manquait de rien.

À force de s'aventurer dans les prairies et clairières aux alentours, la jeune fille y découvrit des endroits merveilleux, des champs de fleurs parfumées et colorées, des oiseaux aux chants splendides, si bien qu'elle vouât rapidement une passion folle pour la nature. À ses 10 ans, la petite demanda à ses parents un calepin à croquis, elle voulait dessiner ses endroits favoris, immortaliser les paysages au fil des saisons ou la pose d'un daim s'abreuvant au petit lac. En voyant ce regard étincelant d'envie, les parents de l'enfant acceptèrent et le lui offrir. Sayuri était heureuse, très heureuse !

Avec l'expérience, la fillette développa un don pour l'art et pouvait passer une journée entière assise sur l'herbe tendre à attendre le moment propice pour griffonner le coucher de soleil derrière la colline de la ville.
Un jour, le petit ange se posta en face d'un framboisier, souhaitant faire un croquis des petits fruits roses délicieux. Hélas, ce n'était pas encore la saison et les fruits étaient bien trop petits pour servir de modèle.

-Si seulement les plantes pouvaient pousser en un claquement de doigts... Je voulais tellement dessiner des framboises, ce sont les fruits préférés de maman... Je lui aurais offert le dessin... Soupira-t-elle déçut.

Ce fut à cet instant précis qu'allait changer la vie de Sayuri.
Les petites perles roses se mirent à pousser, leur croissance était si rapide, comme si le temps s'était accéléré en un fragment de seconde.

- O-OKA-SAN! Cria la jeune fille à travers son jardin. 'Ka-san! Regarde !
Elle pointa la plantation du doigt sous le regard étonné de sa mère.

-Comment est-ce possible ce n'est pourtant pas la sai... Sa mère se stoppa net, elle se tourna vers sa fille et chuchota. Attends-moi là, je vais chercher papa...

L'enfant ne comprit pas vraiment, mais, obéit à sa mère et attendit patiemment son retour accompagné de son père. C'est en ce jour de début de printemps que la jeune fille apprit qu'elle n'était pas une fille comme les autres... Sayuri apprit alors qu'elle était en possession de pouvoirs extraordinaire semblable à ceux des légendes sur les descendants des dieux. Ses parents lui firent promettre qu'elle ne le dirait à personne et qu'elle n'utiliserait, c'est pouvoir qu'en étant sûre d'être hors de portée des regards indiscrets, de peur qu'elle ne soit considérée comme un monstre. C'est ce qu'elle fit pendant cinq ans, jusqu'à ce jour, à son quinzième anniversaire, où, alors qu'elle était comme toujours à la rivière, fit surprise d'une folle envie de somnoler. Lorsqu'elle revit la lumière, elle n'était plus près de la rivière ni chez elle, elle était sur une île lui étant entièrement inconnue, des bagages à la main, face à des hommes vêtus de noir.

Là-bas, on lui expliqua qu'elle était en sécurité, dans un lieu peuplé de personnes anormales, tout comme elle, ils étaient descendants des dieux. On lui promit que la vie ici était semblable à celle du monde des humains, cependant, c'était faux, obligatoirement faux, car elle était seule, ses parents n'étaient pas avec elle. Que se passait-il chez elle en ce moment même alors qu'elle était ici sur l'île des demis-dieux ? Elle ne pouvait le savoir et probablement ne le saura-t-elle jamais, car rien ne pouvait lui garantir qu'elle y retournerait un jour.