♦ Kohana Asashi ▬

Quand on regarde Kohana, quelque chose nous frappe. Ses cheveux. Qui sont plus rouges que le feu, lui donnant une aura chaleureuse et impétueuse, malgré le fait qu'elle ait toujours un air dans la lune; ou fermée. Toujours habillée avec des vêtements colorés, on pourrait presque la confondre avec une élève, ou sinon, on sait qu'elle est prof d'arts plastiques. Bah oui, vous connaissez pas le cliché? Les profs d'arts plastiques s'habillent de manière exubérante et tape-à-l'oeil. Niveau taille, elle n'est ni grande, ni petite, mesurant un peu plus d'un mètre soixante, et ayant une corpulence fine, car elle pèse une ridicule cinquantaine de kilos. Spécial, n'est-ce pas ? Sa silhouette est donc fine et relativement élancée, ce qui plaît à la plupart des hommes qu'elle croise. Mais la raison pour laquelle on se tourne vers elle, c'est surtout ses cheveux, évidemment.
En plus d'avoir les cheveux rouges pétants, elle a des yeux bleus turquoise. D'un beau bleu océan, dans les jours où le ciel est bleu; qui ressort de manière surprenante sur sa peau d'albâtre, et qui met en valeur ses traits fins et délicats qui lui donnent un air fragile.

Lorsqu'elle se transforme en sirène, son bandeau est violet, et sa queue est verte.

Quand elle était petite, Kohana était une petite fille sans cesse en mouvement, extravertie, et toujours entourée. A son adolescence, son arrivée à Himitsu, tout a changé. Elle est à présent beaucoup plus discrète et introvertie. Si quelqu'un vient vers elle, elle ne le rembarrera pas, mais ne poussera pas la conversation non plus. C'est assez rare que des gens entendent sa voix, tant elle est timide. Elle a un caractère assez... froid. Elle a beau avoir une allure avenante, son caractère est à l'opposé. Froide et distante. Ces deux mots résument bien la personnalité de Koko. Elle ne parle que très peu, et rase les murs, restant dans son coin. Le peu de personnes qui la connaissent vraiment, et à qui elle n'hésite pas à parler, sont très rares. Mais ce n'est pas parce qu'elle est associable qu'elle est grossière. Elle aime aider les gens qui l'entourent et qu'elle connaît, et notamment ses élèves. C'est une prof sévère, mais juste, et qui rit parfois avec ses élèves. Oui, elle rit ! Aussi surprenant que ça puisse paraître, Koko n'est pas un monstre ! Par contre, elle refuse de tomber amoureuse, car elle se protège toute la souffrance "accessoire". Pour elle, aimer est un luxe, un luxe qu'elle ne veut pas se payer, auquel elle ne veut pas avoir accès, quand bien même elle pourrait. La souffrance. Sa pire ennemie. Elle sait que pour vivre, elle doit passer par la souffrance, mais il y a les souffrances "obligatoires" et les souffrances "facultatives", alors elle se plie aux souffrances "obligatoires" et tente d'échapper aux souffrances "facultatives". Comme l'a dit un chanteur "Vivre c'est naître, souffrir et mourir. Si l'on a de la chance, on aime et on est aimé". De plus, elle a peur des inconnus, étant un peu paranoïaque sur les bords.

Elle aime énormément l'art, la peinture, la photographie, et a même fait de cette passion son métier, pour tenter de la transmettre à des élèves qui ont, pour certains, quasiment son âge. Par ailleurs, elle peut paraître surprenante dans ses goûts, ses expressions, qui sont très souvent des citations de grands maîtres de l'art.

Si l'on sait exactement ce qu'on va faire, à quoi bon le faire?

Avant de commencer à parler de Kohana, commençons par parler de ses parents et de sa famille... Du côté de sa mère, Chihiro Ketsura, les choses ne sont pas très simples : elle est le fruit d'une liaison adultère que sa mère eut avec un marin allemand de passage aux yeux bleus. Vous allez me demander en quoi ça rend les choses compliquées, étant donné que Chihiro avait les yeux marrons, et ne ressemblait pas à son père biologique. Mais sa mère, prise de remords, avoua tout à son mari. Celui-ci pris très mal la chose, abandonnant sa fille et sa femme, ne voulant plus leur parler, ni entendre parler d'elles. Toute la famille de la mère de Chihiro la laissa dans le déshonneur, seule pour l'éduquer. Mais elle s'en sortit. Et Chihiro rencontra Akito lors de 19 ans, au sortir de son lycée, lui en avait 20 à ce moment là et il travaillait dans Matsuyama. Akito Asashi, quant à lui, eut un passé beaucoup plus simple. Fils de commerçant, et petit fils de demi anglais, c'est là aussi qu'il alla chercher l'allèle pour les yeux bleus. Quoique, la simplicité n'est que pour la couleur des yeux. Son père avait sombré dans l'alcool et son existence n'avait pas été simple. Du coup, Akito aussi avait un bon gros penchant pour la bouteille.

Par ou commencer? Par le commencement probablement. Avec tout ce que vous avez déjà lu, vous connaissez déjà Kohana. Mais en partie seulement, ce qui va suivre va vous expliquer le pourquoi du comment. Kohana naquit un jour très important pour sa famille. Le jour du solstice d'été, soit, le 21 juin. A partir de cette coïncidence, ses parents lui trouvèrent son premier surnom, elle était leur « petit soleil», depuis toute bébé, elle a toujours été souriante, les gens qui se penchaient sur son berceau disaient toujours qu'elle était un « charmant bébé », en même temps, c'était vrai qu'elle était mignonne. Et puis, elle avait une particularité, ses yeux étaient bleus.

Son père mourut lorsqu'elle avait un an, donc Kohana ne s'en rendit pas compte, trop petite pour remarquer quoi que ce soit. Mais sa mère eut du mal à tenir le coup, donc la petite fut confiée à sa grand mère maternelle. Elle resta avec celle-ci durant une période d'environ 5 ans. Cette période s'acheva sur un "drame". Un jour, alors que Kohana prenait son bain sous la surveillance de sa grand mère, celle ci fut témoin de la première manifestation du pouvoir de sa petite fille. La petite était donc en train de jouer dans l'eau avec ses canards en plastique, quand elle eu une sensation bizarre dans ses jambes. Et pour cause ! Ses jambes s'étaient transformées en queue de poisson, verte. Et ses cheveux étaient devenus rouges. Paf, comme ça ! A cause de ce pouvoir. La grand mère avait poussé un cri d'horreur et appelé sa fille au téléphone pour qu'elle vienne voir ce qu'elle avait engendré. La mère de la petite sirène ne manifesta aucun dégoût, récupérant simplement son enfant pour le protéger. Vous imaginez, vous, être éduqué(e) par une personne qui dit que vous êtes un monstre?

Donc la petite demoiselle, âgée de six ans, retourna vivre chez sa mère, qui s'occupait d'elle comme si de rien n'était, comme si tout était normal. Mais Koko avait compris que quelque chose ne tournait pas rond chez elle. Déjà, ses cheveux. Elle n'était pas redevenue brune depuis que cette queue de poisson arrivait à chaque fois qu'elle allait sous l'eau. Et à cause de ce rouge flamboyant, ses petits camarades se moquaient d'elle et la mettaient à l'écart. Ce fut ce qui provoqua l'isolement de la sirène. Pour compenser, elle se réfugia dans l'art : la peinture, le dessin, la photographie, la sculpture. Elle fit cela durant de longues années, et quand elle ne dessinait pas, elle se mettait dans sa baignoire pour tenter de contrôler cette queue de poisson. Au début, elle n'y arrivait pas du tout. Puis, au bout de quelque temps, elle arrivait à récupérer ses jambes dans l'eau, mais cela lui demandait une concentration énorme et elle en sortait épuisée. Parfois, sa mère la retrouvait même endormie dans la baignoire. Et avec le temps, elle y arrivait de mieux en mieux, et cela lui demandait de moins en moins d'énergie, jusqu'à ce qu'elle en arrive à contrôler ce pouvoir, ce qui fut une véritable délivrance pour elle! Mais ne vous y trompez pas, elle n'atteint ce contrôle qu'au bout de 10 ans d'entraînement ! Jusqu'à ses 16-17 ans environ.

A peine venait-elle d'avoir ses 18 ans, qu'un recruteur d'Himitsu l'aborda et lui proposa d'aller sur l'île, ce qu'elle accepta, sans hésiter plus d'une seconde et demi. Une fois sur l'île, elle suivit le cursus d'arts, et par correspondance, elle suivait un cursus de professeur d'arts plastiques, ce qu'elle devint, à peine son cursus étudiant terminé.