Sujet: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 19 Avr 2017 - 8:04
Les conditions de votre arrivée sur cette île sont plutôt étranges, mais pourtant, tu ne t’en formalises pas réellement. Rien ne te retenait sur le continent après tout puisque le sort a décidé de te laisser aux côtés de ton « petit frère ». Heureusement pour toi, tu as encore accès à tes comptes, bien enrichis grâce aux œuvres d’art que tu as vendu ces derniers mois. Tu ne pensais pas que l’on reconnaitrait ton talent à ce point, ton regard morbide sur la vie ou plutôt, sur la mort. Vous n’êtes pas restés bien longtemps dans cette petite chambre d’hôtel qui vous était destinée à votre débarquement. Bien trop petite pour toi, mais surtout pour lui.
Si toi, tu sembles vivre assez bien ce changement de vie, il en est tout autrement du petit oisillon que tu gardes au chaud sous ton aile. Peut-être un petit hic, les habitants sont bien moins vulnérables puisque tous dotés de pouvoirs. Mais tu t’es bien vite rendu compte qu’il y aurait toujours des personnes simplettes et naïves que tu pourrais croquer au coin d’une sombre rue. Croquer. N’était-ce pas un joli terme pour qualifier tes envies de meurtres ? Tes pulsions sanglantes qui te proviennent de moi et uniquement de moi ?
Le temps commence à se faire long, tu es là depuis quelques jours et pourtant tu n’as encore fait couler aucune goutte de sang. Aucune. C’est bien trop long, bien trop insupportable. Quand vas-tu donc céder, jolie poupée ? Tu es occupée à aménager votre nouveau chez-vous, à faire ce que tu peux pour qu’il se sente chez lui. Il est un poids pour toi mais pourtant, tu ne le vois pas. Mais je dois avouer que te voir jouer avec lui me satisfait. Dans ces moments où tu me laisses prendre le dessus, moi ta part d’ombre, moi ta perversité.
Et en ce début d’après-midi, alors que tu mets de l’ordre dans cette pièce qui sera dorénavant ton atelier, tu finis par te détourner de ton activité. De tes flacons de liquide sanguin à l’effluve si alléchante, si enivrante. Un sourire se peint sur tes lèvres alors que tu frappes quelques petits coups à la porte de chambre de Castiel. Bien sûr, tu n’attends pas qu’il te dise d’entrer, tu gardes toujours ce coté intrusif. Il ne peut, et ne doit de toute façon, rien te cacher. Tu lui es redevable, certes, mais sans doute l’est-il encore plus vers toi.
Tu pénètres dans sa chambre, les rideaux sont tirés, ne laissant que peu de lumière, juste assez pour lui permettre de dévorer ses si chers livres. Tu attends un instant sur le pas de la porte alors que tu tripotes son ruban de satin rouge ornant ta longue crinière corbeau. Tu l’as bien vite repéré, recroquevillé dans un coin de sa chambre, assis à même le sol. Tes pupilles d’améthyste restent fixées sur lui alors que tu te mords inconsciemment la lèvre. Que vas-tu donc inventer aujourd’hui ?
Tu finis par te mettre en mouvement, t’avançant vers lui les mains jointes dans le dos. Tu as l’air d’une poupée innocente, positionnée ainsi. Tu t’accroupis devant lui alors que tu lui offres un sourire faussement innocent. Tu libères tes mains alors que l’une d’elle s’approche du visage de l’adolescent. Et délicatement, l’extrémité de tes phalanges effleure sa joue jusqu’à atteindre son menton afin que tu le forces à lever les yeux vers toi. Tu papillonnes des paupières avant de t’adresser à lui de ta voix la plus douce, la plus enfantine.
« Coucou, petit oisillon. Tu te caches dans ton nid ? »
Tu finis par te glisser à ses côtés, posant ta tête sur son épaule alors que tu allonges tes jambes dénudées sur le sol. Telle une enfant impatiente, tes pieds se mettent en mouvement. Mais tu es bien loin d’être une fillette, puisque tu finis par relever ton visage, approchant tes lèvres de son oreille.
« Tu m’as manqué aujourd’hui … Tu n’avais pas envie de me voir ? »
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 19 Avr 2017 - 8:13
Pourquoi t’offrir une nouvelle vie ? Tu n’es pas important, tu n’es personne et pourtant…. Ces derniers jours ont été un véritable supplice. Tes affaires ne sont plus à leur place, cette pièce que ta sœur t’a attribué ne te correspond pas. Trop lumineuse, spacieuse, impersonnelle, tu as tant de qualificatif à employer sur le sujet que ton esprit s’embrouille. Ce matin tu n’as rien mangé comme souvent, tu profites que ta sœur est occupée avec les cartons pour vivre ta vie te payant même le luxe de ne pas prendre des médicaments quotidiens. Peut-être que ton cœur t’apportera la délivrance ? Une petite crise cardiaque serait l’idéal pour te permettre de t’échapper de cette maison que tu n’aimes pas mais tu n’as pas beaucoup d’espoir à ce sujet, Tihana va découvrir ton plan et tu seras obligé de te soigner à nouveau. Tu ne comptes pas sortir de cette maudite pièce alors tu enfiles juste un short et restes torse nu. Rageusement tu tires un maximum les rideaux avant de t’emparer d’un de tes livres, ton préféré. Un polar à deux visions, celle de l’enquêteur et celle du serial-killer. Tu adores ce type de bouquin, avoir la vision des deux camps, la stratégie des uns et des autres te fascine. Parfois tu te surprends même à parler à ton livre lorsque le criminel ou le policier fait le mauvais choix.
Tu scrutes les environs, enfin les coins et recoins de ta chambre à la recherche de la place idéale. Dans ton ancien chez toi tu avais ce fauteuil en osier si confortable qui trônait au centre de la pièce mais ici… il n’y a que des cartons, encore des cartons entremêlés à de la poussière. Tu en viens même à penser que ton ancienne cave était une plus belle pièce que cet endroit, même une cage t’irait mieux. Quoi de plus normal pour un démon que d’être enfermé dans une cage de toute façon ? Tu repères rapidement au fond de la pièce un coin dégagé avec regard direct sur la porte de ta chambre. Parfait ! En cas de problème tu seras plus prompt à réagir dans ce cas. Tu te faufiles évitant soigneusement de toucher les cartons, à ce propos tu ne comptes pas les défaire, les défaire reviendrait à accepter cette nouvelle vie or tu ne l’acceptes pas, tu n’en veux pas. Tu plaques alors ton dos contre le mur et lentement tu te laisses tomber pour finir assis sur le sol, ton bouquin toujours entre tes doigts abimés, tordus pour certain résultant de ce traitement infligé durant des années par nous-même, tes maîtres.
Ta main passe sur la reliure de cuir, cet exemplaire est magnifique et tu l’apprécies tout particulièrement vu ce qu’il représente pour toi. Ce livre était le premier, son premier cadeau pour ta misérable personne. Tu l’aimes, l’apprécies à tel point qu’en deux ans de temps tu as déjà dû le lire une vingtaine de fois mais tes réactions lors de chaque évènements sont toujours les mêmes, la surprise, l’impatience et parfois même l’excitation. Oui certaines scènes de ce livre et notamment les détails sur les mutilations et les meurtres produisent en toi une excitation certaine. Tu te prends même à t’imaginer torturer tes propres victimes, les torturer. Pour cela tu as une palette impressionnante d’idée sans doute grâce à ton passé mais tu opterais sans doute en premier pour la rupture des tendons d’Achilles chez tes proies. Pourquoi faire plus compliqué ? Empêcher toute retraite et ce dès le début des festivités c’était parfait ! Ensuite au contraire du sérial killer de ton bouquin qui attaquait directement le cœur de ses victimes à l’aide d’un marteau et d’un burin tu sectionnerais ses orteils, TOUS sans exception prenant soin de réveiller ta victime à chacun de ses évanouissements potentiels. Jouer à deux c’est mieux non ?
Ensuite tu reprendrais le fameux marteau pour briser les rotules, le craquement des os est comme une douce mélodie raisonnant dans tes chastes oreilles. Tu souris puis secoues la tête. Tu n’as pas le droit de divaguer de la sorte, ELLE ne le veut pas. ELLE ne veut pas que tu deviennes comme elle, vous avez déjà eu cette discussion. Lorsque l’on frappe à la porte tu relèves la tête avant de replonger dans ton livre sans vraiment le lire. C’est ta grande sœur, tu le devines facilement et en un sens tu es même étonné qu’elle ne soit pas venue te rendre visite plus tôt. Tihana contrôle ta vie et tu t’en accommodes car depuis toujours tu n’as jamais eu ton mot à dire mais son manque de réaction devant cette nouvelle vie te chagrine. Tu pensais qu’elle aurait voulu repartir, rejoindre le continent mais tu t’es fourvoyé Enfant-Démon. La porte s’ouvre et tu constates que tu avais raison. Quand bien même, elle était avec toi la seule habitante de cette demeure alors pourquoi une autre personne qu’elle aurait pénétré dans ta pièce ? Elle s’approche de toi et comme elle aime à te le rappeler tu te sens aussi frêle qu’un oisillon à la merci d’un prédateur.
Ton regard ne quitte pas le livre alors qu’elle effleure ta joue d’adolescent. Ton rythme cardiaque s’accélère comme à chaque fois puis elle te relève la tête te forçant à la regarder. Elle n’est pas violente mais tu sais que tu ne dois pas résister. Elle est ton repaire et tu dois lui obéir. C’est ta vie, elle ne changera pas de toute façon.
« Ce n’est pas mon nid. Je n’aime pas cet endroit, je n’aime pas cette île. »
Tu as été sec mais pas mauvais avec ta sœur. Elle te connait et elle doit assurément savoir à quel point tu as horreur du changement. Mais voilà tu ne peux pas la laisser affirmer que cet horrible endroit est comme ton nid. Un nid est censé être douillet, familier et non rempli de cartons poussiéreux. Ton regard est vide d’expression bien que tu es tenté de lui sourire, elle s’occupe enfin de toi en t’accordant un peu d’attention alors cela te suffit. Tu la regardes glisser pour être à ta hauteur ce qui veut dire qu’elle souhaite passer un peu de temps avec toi alors que dans le même temps elle te demande des explications sur ton absence prolongée des pièces communes de la maison. Tu fixes alors la porte d’entrée de ta chambre qui est désormais ouverte avant de lui répondre.
« Je… » Tu cherches tes mots ne sachant pas comment exprimer ton mal être. «Je lisais. » Tu trouves une excuse qui semble tenir la route pour les personnes te connaissant mais Tihana n’est pas qu’une simple personne, elle te connait bien. Tu lui montres alors ton livre toujours entre tes mains pour affirmer tes dires avant d’ajouter un peu boudeur. « De toute façon je n’ai pas le droit d’entrer dans ton atelier alors tu ne m’aurais pas vu. »
L’accès à cette pièce si spéciale t’a toujours été refusé. C’est son antre et elle ne te fait pas suffisamment confiance pour te permettre de l’explorer. Ou alors c’est parce qu’elle a parfaitement conscience de ton attirance sordide pour le sang et qu’elle souhaite t’en préserver. Quoi qu’il en soit ce sujet est tabou pour toi mais un jour tu désobéiras et tu iras dans cette pièce. Tu le sais et tu le dois Enfant-Démon. Tu refermes le livre avant de détendre ton bras pour le poser sur un de ces cartons puis tu poses tes prunelles sur Tihana. Tu espères qu’elle ne te laisse pas tout de suite seul alors tu tentes d’accaparer son attention en lâchant quelques banalités.
« Tu as fait quoi aujourd’hui seule dans TA pièce ? Tu as des nouvelles toiles déjà ? » Tu hésites avant de te lancer. « On peut rentrer à la maison ? » C’était trop fort, trop tentant de poser cette question qui te brule les lèvres depuis maintenant plusieurs jours. Tu n’aimes pas cet endroit, tu veux ton ancien chez toi. Pourtant si tu te rappelles bien tu avais vécu exactement la même transition quand de ta cage située dans une cave sordide tu avais changé en faveur d’une chambre, elle-même située dans un petit appartement des beaux quartiers. Il t’avait fallu du temps mais surtout de la patience de la part de ta grande sœur mais tu avais terminé par t’en accommodé.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 19 Avr 2017 - 10:32
Ton sourire s’élargit à ses mots. Il avait osé user de ce ton sec avec toi, mais pourtant tu n’es pas vexée. C’est un adolescent, il avait tout de même son caractère. Ton rôle de ‘grande sœur’ est aussi de tuer dans l’œuf toute forme de rébellion. Pourtant, tu ne réponds pas. Tu lâches son menton pour glisser à ses côtés. Le jeu va reprendre. Lui infliges-tu une de tes punitions dont tu as le secret ? Tu poursuis ton rôle parfaitement joué, ton souffle effleura son oreille alors que ta voix se fait plus douce, plus envoutante. Tu veux savoir ce qui le pousse à rester cloitrer dans sa chambre, hormis le fait qu’il ne se sent pas chez lui. Tu te recules afin de le sonder de tes pupilles violines, d’une profondeur sans limite mais pourtant parfois si vides d’expression. Mais là … Là, on peut y déceler un éclat joueur, presque malsain. Ta main caresse doucement tes propres mèches brunes avant de remonter sur ce ruban que tu aimes torturer sans réellement t’en rendre compte. C’est compulsif chez toi. Tu observes la reliure de cuir.
« Je vois, je vois. C’est donc là ton excuse à ton impolitesse, il me semblait t’avoir appris les bonnes manières pourtant. »
Un sourire de malice ourle tes lippes, fines et rosées. Tu le laisses poursuivre sa tirade. Il boude, se plaint, te fait des reproches. Si tu n’acceptes aucune forme de rébellion, son comportement actuel t’amuse, en tout cas pour l’instant. Ecoutes-moi un peu et fais lui comprendre que te juger n’est pas de son ressort, s’il te plait. Non, tu ne feras rien. Tu soutiens son regard, toujours de ta mine enjouée et amusée. Tu clignes des paupières alors que tu enroules ton ruban autour de ton doigt. Tu restes silencieuse en l’écoutant. Tes pieds poursuivent leur mouvement de balancier, tes pointes se rejoignent puis s’éloignent inlassablement. Mais lorsque la question fatidique que tu attends depuis un certain temps parvient à tes oreilles, tu te figes. Là, nous y voilà. Tu savais ce qui trottait dans sa petite tête, tu attendais simplement que les mots sortent de sa bouche.
« Non. »
Tu es brève. Un simple mot, une simple négation. Tu n’es pas encore décidée à argumenter pour le moment. Tu es tiraillée entre l’amusement et l’agacement. Ton regard se perd sur la peau nue de son torse, stigmatisée par tes pulsions régulières. Il est ton chef d’œuvre lui aussi, le plus grand que tu ais fait. Tu approches ton visage du sien, si proche que la pointe de ton nez affronte la sienne et tu plantes tes iris d’améthyste dans l’azur. Simultanément, telle une araignée joueuse, tes doigts pianotent sur ses côtes.
« D’abord … On dit bon-jour, petit oisillon. » Tu as préféré revenir un peu en arrière dans ce dialogue sans fond, simplement pour le prévenir de son impolitesse. Tes phalanges dansantes remontent jusqu’à son cou, là où tes ongles se plantent superficiellement. « Ensuite … Ce que je fais ne te regarde pas. » Tu éloignes ton visage du sien alors tu mimes la morsure de son nez sans le toucher. Un avertissement dans ton esprit tordu peut-être ? Et de nouveau, tu attrapes son menton de manière un peu plus brute que la fois précédente. « Et enfin … Notre maison est ici maintenant. Le sujet est clos, Castiel. »
Une fois les choses dites et certainement comprises au vu du ton que tu as employé avec lui, tu te dérobes, te relevant alors que tes yeux se posent sur les cartons encore scellés. Tu portes l’un de tes doigts à ta lèvre inférieure, fais mine de réfléchir. Ta comédie est exagérée.
« Hmm … Intéressant comme décoration. Mais ne penses-tu pas qu’il serait mieux d’ouvrir les cartons ? Ça ne va pas se mettre en place tout seul. Je ne t’apprends rien n’est-ce pas ? »
Ton regard reporté sur lui se fait inquisiteur. Non, tu n’aimes pas la tournure que prennent les choses. Si elle t’amusait il y a à peine quelques minutes, le désordre de la pièce t’agace dorénavant.
*C’est l’heure de la punition ~* « Non, non. Pas maintenant. »
Tu deviens songeuse, tes yeux fixent un point invisible dans l’espace. Tu parles toute seule, l’adolescent en a l’habitude. Lui ne peut pas m’entendre, moi cette petite voix imaginaire qui tyrannise ton esprit. Tu divagues quelques instants avant de t’adresser cette fois à lui. Tu passes du coq à l’âne, c’est naturel chez toi.
« Tu as pris tes cachets aujourd’hui ? »
Tu n’accepteras pas le mensonge. Il est bien conscient que tu peux le vérifier aisément.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 19 Avr 2017 - 12:52
Cette Tihana là, celle qui jouait avec toi tu ne l’appréciais guère. Tu préférais et de loin la grande sœur aimante qui prenait soin de toi, celle qui t’avait sauvé et couvé. Malheureusement la plupart du temps c’était à la grande sœur manipulatrice que tu avais à faire comme te le montrait sa façon d’agir. Elle te savait mal à l’aise lorsqu’une certaine proximité s’instaurait entre vous deux et elle adorait en jouer. Pour preuve tu avais ce regard joueur en horreur. Pourtant tu faisais des efforts à l’instant, tu t’ouvrais à elle et ça ce n’était pas rien. Habituellement tu aurais passé toute la discussion plongé dans ce livre aux meurtres sordides mais tu voulais lui montrer à quel point la situation actuelle était déstabilisante pour toi. Tu avais tourné autour du pot, tu avais réfléchi au meilleur moyen pour aborder cette situation si fâcheuse pour ton équilibre et tu avais terminé par poser cette question fatidique. Le plus amusant dans tout cela c’est qu’à peine tu avais vu les mots s’échapper de ta bouche que tu aurais voulu fuir le plus loin possible. Ce genre de chose n’était pas négociable avec la belle brune et tu le savais. Alors pourquoi ? Serais-tu en manque au point de vouloir qu’elle te moleste ? Non, naïvement tu voulais en discuter avec elle mais sa réponse jeta un froid.
Non, un simple non de sa bouche mais avec une intonation assez singulière, une intonation particulière qui mettait par la même occasion un terme au sujet. Ton petit cœur se serre à cet instant, tu as l’impression de tout perdre à nouveau. Si seulement ton organe de vie pouvait s’arrêter de fonctionner, tu serais enfin libre. Elle scrute ton torse, sans doute à la recherche d’un nouvel emplacement de choix pour une future entaille mais tu ne bronches pas, l’habitude sans doute puis après ce que tu lui as fait dans le passé tu peux te permettre de la laisser te mutiler. C’est toi le monstre après tout Castiel. Ton se resserre encore plus à cette pensée, tu es quelqu’un de mauvais et pourtant elle est encore avec toi alors que tu ne fais que l’embêter à jouer les indisciplinés, les adolescents rebelles. Tu devrais avoir honte ! Quand ses ongles se plantent dans ton cou tu réagis directement lâchant un « Bonjour Tihana » . Tu as été impoli et tu as de la chance que la sanction ne soit pas plus sévère. Tes anciens maîtres ne se seraient pas contentés d’un ou deux ongles dans ta peau, ils t’auraient arraché les ongles avant de te battre comme le chien que tu es !
« Oui Tihana, excuses moi. » Glissas-tu alors que ta sœur mimait une morsure fantôme. Elle semblait joueuse aujourd’hui, très joueuse même et tu te doutes que l’absence de sévice corporel ne tient qu’à un fil. Tu fermes les yeux brutalement quand elle t’attrape par le menton tu t’attends à des coups, ton esprit malade se met en condition puis tu ouvres une paupière puis la seconde constatant qu’elle n’avait simplement que parlé. Elle voulait t’informer que le sujet était clos. Tu avales ta salive conscient que ta vie changeait de nouveau avant de baisser les yeux. « D’accord Tihana. Je n’en parlerai plus. »
Ta sœur, ta seule famille et ton repaire voilà maintenant deux ans se dérobe pour finalement se relever. Tu espères que cette petite séance éprouvant sur le plan psychologique prenne fin mais c’était sans compter sur les talents d’actrice de la jeune femme qui regardait la pièce d’un œil amusé, beaucoup trop amusé. Tu le savais pourtant que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’aborde le sujet des cartons. L’espérance sans doute… l’espérance de ne pas devoir les défaire, l’espérance de pouvoir regagner ton ancien chez toi, celui qui te manquait tant. Tu te redresses alors à ton tour posant une main sur le carton désormais poussiéreux.
« Je m’en occupe tout de suite Tihana. Je… je suis désolé. »
Plus la conversation dure et plus tu éprouves une sorte de peur. C’est ça… tu ressens de la peur. Tu sais de quoi elle est capable mais aujourd’hui si jamais elle venait à sévir tu sais que tu aurais toutes les peines du monde à ne pas sombrer. Ce changement d’environnement si soudain a mis tes nerfs à l’épreuve, tout est différent. Les pièces de la maison manque de meuble, tout est si impersonnel. Si jamais ton seul repère s’en prend aujourd’hui à toi tu vas craquer. Tu te surprends même à trembler quand elle s’adresse à elle-même, tu sais par expérience que cela ne sent pas forcément bon pour ton intégrité physique. Un sentiment d’injustice d’étreint alors à ce moment, tu n’avais rien fait pour mériter une sanction aujourd’hui, seul dans cette pièce qui t’est dédiée tu ne dérangeais personne. Tu sursautes lorsqu’elle aborde le sujet, là encore, sensible des médicaments. Elle connait la réponse pourtant Tiha semble t’offrir une porte de sortie en te laissant la chance de faire amende honorable. Essayant de reprendre un rythme cardiaque stable tu fais un pas vers elle alors qu’un petit sourire forcé se dessine à la commissure de tes lèvres.
« N… non avec tout ça j’ai oublié. Excuses moi Tihana. » Tu te mords la lèvre inférieure conscient que cela ne suffira pas à la convaincre. « Je vais les prendre immédiatement. »
Sans attendre un quelconque consentement de sa part tu pars rapidement vers la cuisine, lieu où résident tes médicaments. Pourquoi te force-t-elle à les prendre ? Pour te garder en vie dans le seul but de te torturer ? Tu es perdu, comme toujours avec elle en réalité. Tu ouvres le frigo prenant une petite bouteille d’eau fraiche avant de mettre le cachet dans ta bouche et de l’avaler à l’aide d’une gorgée d’eau. Une fois cette opération terminée, tu remets l’eau à sa place avant de te rediriger séance tenant vers ta chambre. Tu dois lui dire que ton cachet a été pris avec succès, c’est la règle. Alors que tu t’approches tu te stoppes devant l’encadrement de la porte, un léger frisson te parcours l’échine. Tu te tiens le bras hésitant. Tu le sais aussi bien que nous, n’importe quel problème de comportement entraine une sanction. Tihana est plus conciliante que nous ne l’étions mais tu dois être puni, c’est la règle !
« D’accord. »
Cette approbation que tu as formulé, tu l’as murmuré avant de te présenter devant Tiha le regard vide. Sans un mot à son attention tu lui tournes le dos avant de te mettre à genoux alors que tu te penches légèrement en avant. Tu lui offres ton dos, ta chaire est sienne et prête à recevoir le châtiment que tu mérites. Tu ferais presque pitié dans cette position pourtant toi comme nous savons à quel point tu es un être ignoble. La moindre sanction, la moindre cicatrice jonchant ton épiderme est méritée. Tu fixes un point invisible sur le mur, tu penses à des choses apaisantes comme les tortues ou Tiha qui prenait soin de toi lorsque tu étais gravement malade. Tu sais que malgré tout elle est attachée à toi alors tu te laisseras faire. Plusieurs fois tu ouvres la bouche avant de la refermer sans qu’aucun mot ne sorte puis enfin tu te lances.
« Vas-y… je suis prêt. »
Tu n’apprêtes alors à ressentir le contact glacé de la lame sur ta peau à moins que ta grande sœur choisisse de faire autrement….
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 19 Avr 2017 - 21:02
Bien, il a compris, tout compris. Tu peux passer à la suite, à savoir : vérifier s'il a bien pris ses médicaments aujourd'hui. Il n'aime pas les prendre, mais tu le forces. Parce que sans eux, son coeur déraille. Tu ne veux pas qu'il déraille. Lorsque cela se produit, tu angoisses, tu es obligé d'agir, de l'apaiser de ton pouvoir de glace. Tu ne veux pas recommencer. Malgré tout ce que tu lui fais endurer, tu ne veux pas que son palpitant le fasse souffrir, l'affaiblisse. Alors, tu prends soin de lui faire prendre chaque jour ses comprimés. Tu te doutais de sa réponse et malgré la crainte que tu lisais sur ses traits d'adolescent, ton expression se radoucit. Ton sourire se fait moins malsain, légèrement plus sincère. Il ne t'a pas menti et tu apprécie. Faute avouée à moitié pardonnée n'est-ce pas ?
Tu es étrange, si étrange. Tes pupilles d'améthyste le suivent jusqu'à ce qu'il disparaisse dans une autre pièce. Tu écoutes attentivement. Tu l'entends prendre le pilulier, tu fais bien la distinction des médicaments s'entrechoquant contre la paroi du récipient. Il va les prendre, tu le sais. Il ne veut pas te contrarier plus que tu ne l'es déjà. Tu baisses la tête, tes iris violine se perdent sur les divers cartons. Tu effleures la poussière présente sur la surface avant de frotter tes doigts entre eux. Rien a bougé pour le moment. Il n'est pas bien. Tu ressens son mal être, il en est presque palpable à travers cette pièce encore impersonnelle.
Le jeune blanc revient et tu lèves les yeux pour croiser son regard. Il n'ose pas avancer vers toi. Alors, tu l'observes, silencieusement. La situation en devient pesante et c'est ta faute, uniquement ta faute. Tu clignes paisiblement des paupières alors que ton sourire s'efface. Aurais-tu changé d'humeur déjà ? Ne te laisses pas attendrir Tihana, tu ne vas quand même pas croire à son regard de chien battu ? Il s'approche de toi, te fait face un court instant avant de te présenter son dos. Tu peux voir ces cicatrices anciennes et relativement récentes. Tu te mords la lèvre, tu y as été un peu fort la dernière fois. A quand cela remonte déjà ? Tu ne t'en souviens pas. Car quand tu es dans cet état, quand tu me laisses te contrôler, tu as bien du mal à te souvenir. Tu restes immobile. Tu attends. Tu ne sais pas trop ce que tu attends d'ailleurs. Peut-être cet accord qu'il te donne 'volontiers' ?
*Maintenant. Maintenant. Maintenant. Maintenant.*
Tu clos tes paupières, très fort. Tu tentes de m'occulter. Seras-tu plus forte aujourd'hui ? Tu serres les gens alors que tu rouvres les yeux. Ta main se lève presque instinctivement et tu caresses délicatement son épiderme abimée, tu suis le chemin des cicatrices, tu traces des arabesques par la simple extrémité de tes doigts. Tu l'effleures, sans lui faire de mal. Tu décides qu'il ne mérite pas de souffrir. Pas pour l'instant. Tu t'arrêtes sur une plaie encore fraiche. Tu affiches une moue contrariée. Tu apposes ta paume à celle-ci, lançant une douce vague de froid. Tu sais qu'il n'a pas mal, il ne ressent pas la douleur mais dans un sens, tu veux le soulager de ce sentiment qu'il ne peut éprouver. Dans un sens, tu veux qu'il te pardonne.
Oui, tu es décidée. Et lentement, tu passes tes bras autour de sa taille. Tu colles ton corps au sien alors que ta joue rejoint le haut de son dos. Puis tu refermes tes bras autour de lui, dans un geste ... tendre. Je déteste quand tu fais cela. Car il n'y a rien de mauvais là-dedans. Tu veux soudainement lui apporter du réconfort après les maux que tu lui as causé. Un simple regard de chien battu a suffi. Tu es faible. Trop faible face à lui, mais cette fois, plus forte que moi. Tu l'enlaces quelques minutes, sans qu'aucun mot ne quitte ta bouche. Tes lèvres se pose lentement sur son épaule. Il sentirait que ce n'est pas un jeu cette fois.
"Pas pour cette fois."
Tu t'écartes de lui. Tu t'es calmée. Tu te sens mieux. Tu es lucide, autant que tu peux l'être au moins. Tu poses ta main sur son épaule, l'incite à te faire face alors que ta seconde main se pose sur son autre épaule. Tu plantes tes pupilles dans les siennes alors que la lueur qui habite les tiennes est bienveillante
"C'est pas grave. Tu dois juste t'habituer. On ne peut pas y retourner Castiel." Tu penches la tête tout en réfléchissant réellement cette fois. "Si tu aménages ta chambre et qu'il n'y a plus aucun carton ... on ira à la librairie. Et au parc ensuite si tu veux."
Tu relâches ses épaules. Tu es une toute autre personne et il le sait. Tu es celle qu'il aime retrouver. Tu le récompenses au lieu de le punir. Il t'a pourtant agacée, il t'a pourtant désobéi. Depuis quand connais-tu l'indulgence, jolie poupée ?
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Jeu 20 Avr 2017 - 11:00
Les yeux fermés tu attends bien que tu n’as pas spécialement envie de te faire torturer de nouveau. Mais c’est ta vie, depuis tout petit déjà tu es le punching-ball des uns et des autres. Ton corps essuie les coups alors que dorénavant tu ne ressens plus la douleur. Cette particularité fait de toi un être unique, l’être idéal à dire vrai. Beaucoup de personnes seraient capables de payer pour t’avoir ne serait-ce que quelques minutes mais tu appartiens à ta sœur et tu sais qu’elle préfère te garder pour elle. Officiellement tu es son petit frère mais, et cela te brise le cœur, officieusement tu es son jouet. Chaque jour depuis deux ans tu es de plus en plus partagé sur ta condition, sur ta vie. Tu te demandes pourquoi tu es encore en vie, pourquoi elle s’occupe de toi. C’est un peu comme ces cachets que tu méprises, elle te force à les prendre alors que si tu disparaissais elle serait tranquille. Tu as l’impression d’être un boulet, un être qui ne doit pas sortir de la maison pour ne pas être exposé au monde extérieur. Tu as découvert tellement de chose au travers de tes livres que tu espères pouvoir vivre des aventures identiques ou au pire en découvrir d’autre. Tu as donc obéis et maintenant tu te soumets attendant qu’elle exécute la sentence que tu connais déjà.
Le tiraillement est sans cesse dans ton être. Tu obéis, la plupart du temps sans broncher mais tu te demandes pourquoi… puis tu te rappelles ce que tu as vécu, ce que tu lui as fait vivre alors tu te rétractes. Comme une tortue tu rentres dans ta carapace faisant le dos rond au problème. Tu aimerais tellement avoir une vie normale, une relation frère/sœur normale mais tu as tendance à oublier que tu n’es qu’un démon, un monstre. L’attente se prolonge, Tihana le fait durer sans doute pour te punir, c’est plus exaltant pour elle, plus excitant que de te prendre au dépourvu. Tes mains tremblent légèrement alors tu serres tes phalanges abimées entres elles. Cette fois ce n’est pas comme d’habitude et tu te sens mal. Tous ces changements ce n’est pas bon pour toi. Enfin tu ressens un premier contact sur ta peau abimée, ta sœur te caresse doucement voulant sans doute prendre son temps. Même si tu ne ressens rien cette fois va être pénible pour toi et ça nous nous en délectons d’avance ! C’est de ta faute si nous sommes morts, si ta soi-disante sœur nous a tué alors compte sur nous pour profiter du spectacle petit Castiel.
Une vague de froid te fait tressaillir et tu te demandes pourquoi elle fait cela. Tu ouvres ensuite subitement les yeux lorsqu’elle t’enlace…tendrement ? Tu es étonné, ce n’est pas dans ses habitudes mais d’un côté c’est tellement réconfortant alors tu ne dis rien. Tu veux profiter un maximum de ce contact chaleureux même si en contrepartie tu dois perdre un bras. Tu t’en moques, tu as l’impression d’avoir ta sœur avec toi, la jeune fille que tu as tenté de sauvé il y a plusieurs années maintenant. Ton fond d’œil devient noir alors que ta pupille devient rouge et quelques fleurs rouges se forment tout autour de vous. Cette petite fleur que tu affectionnes revêt un sentiment particulier pour toi et tu le partages avec ton repère. Lycoris Rouge. La fleur menant aux enfers. Quand te décideras-tu à en suivre le chemin pour nous rejoindre Enfant-Démon ? Quand ? Tes mains se posent alors sur celles de ta grande sœur. Tu ouvres la bouche pour la remercier mais tu te rétractes ne sachant pas comment elle pourrait le prendre et puis la présence des fleurs bien qu’éphémères lui indique à quel point tu apprécies le geste.
Enfin elle prend la parole t’affirmant ce que tu as deviné. Cette fois il n’y aura pas de sentence, tu es sauf… pour le moment. Tu ne sais pas réellement pourquoi mais tu as une soudaine envie de pleurer chose que tu n’as plus fait depuis des années et chose que Tihana n’a jamais vu chez toi. Elle t’incite à te retourner alors tu t’exécutes. Tu tentes d’éviter son regard mais elle t’incite à la regarder ce que tu fais donc sans rechigner. Elle prend la parole et cette fois elle se veut réconfortante, pas joueuse et tu apprécies, c’est ta sœur là il n’y a plus de doute. Tu ne serais pas aussi perdu tu aurais tenté de la prendre dans tes bras mais tu préfères attendre, ne pas abuser de cet éclair de lucidité.
« D’accord… je vais faire des efforts… grande sœur. »
Tu sais que lorsqu’elle est comme ça tu peux l’appeler ainsi et que les « Tihana » habituels n’ont pas besoin d’être prononcés. Tu te mets donc sur tes deux jambes aidant la jeune femme à se relever aussi tu entreprends de défaire tes cartons le plus vite possible. Ceci dans le but non pas d’aller à la librairie ou faire un tour au parc mais de lui faire plaisir avant tout. Lorsqu’elle est dans cet état, gentille et bienveillante tu serais capable de faire n’importe quoi pour elle. Déballant un premier carton tu te saisis des livres qu’il renferme pour les placer un à un sur les étagères, par ordre alphabétique afin de ne pas t’y perdre dans ton rangement. Bien sûr au passage tu n’oublies pas de reprendre ton livre préféré que tu avais posé sur un carton mais celui-là tu le poses sur ta table de chevet. Il est trop important pour être simplement posé sur une étagère, il mérite d’être près de toi. Il a été le premier, le plus important pour toi. Rapidement tu as déjà exclu trois cartons de ta chambre, faut dire que mis à part des livres et des vêtements tu ne possèdes pas grand-chose. Tu ne sais pas ce que tu veux et tu ne l’as jamais su alors les seules choses que tu possèdes se résument à des bouquins et des habits que ta sœur te force à porter.
« Tiha… » Tu viens de te retourner vers, tu hésites à demander mais c’est important pour toi, pour ton espace. « Tu crois que je pourrais avoir un fauteuil ou même une chaise pour moi lire ? Je voudrais essayer de refaire comme dans mon ancienne chambre. » Tu désignes le centre de la pièce de ton index avant de te reporter sur les deux derniers cartons. Ils ne contiennent que des vêtements que tu fourres rapidement dans tes armoires, tu ne gardes qu’un sac à dos que tu poses sur ton bureau, ce sac auquel tu n’accordes que peu d’importance ne t’est utile que pour transporter les livres que tu achètes lorsque tu as le droit de sortir avec ta sœur bien évidemment.
Cassant les deux derniers cartons que tu empiles sur les autres tu te retournes enfin vers ta sœur l’air satisfait. Tu as terminé et tu es content de ton attitude mais tu espères qu’elle l’est également. C’est le problème avec Tihana bien que tu vis avec elle, il t’est impossible de deviner ses futures actions.
« Terminé. » Tu esquisses un sourire avant de retourner vers ton bureau. Tu fouilles dans un des tiroirs pour en sortir un album, vierge de toutes photos. Pensant que le moment était le bon tu lui présentes. « Tu crois qu’on pourrait faire un album ? J’ai lu dans un livre que c’est ce que les familles font…. » Tu espères une réponse positive de sa part, cela pourrait peut-être t’aider à tourner la page de ton ancien chez toi ?
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Jeu 20 Avr 2017 - 21:26
Tes pupilles d'améthyste se perdent sur cette apparition, ce petit champ de fleurs rouges qui gravite autour de vous. Tu souris, t'en émerveilles, telle une enfant. Son pouvoir est un don, comme le tien bien qu'il soit différent. Lycoris Rouge. Tu en connais la signification. Et toi-même, tu te demandes parfois si tu ne devrais pas suivre ce chemin. L'enfer. C'est bien là que vont les monstres, n'est-ce pas ? Tu te considères comme tel, et tu sais que lui aussi. Pourtant, tu sais bien que c'est toi, le véritable monstre. Tu es la seule à avoir ôter la vie, à t'en être délecté, car tu le lui interdis. Tu ne le laisseras pas perdre cette innocence que toi tu as perdu voilà deux ans.
Ta première victime restera à jamais gravée en toi, comme chacune d'elle. Puisque que chacune t'a offert un peu d'hémoglobine pour tes oeuvres. Si certaines d'entre elles trônent sur le mur d'individus lambda, tu gardes pourtant quelques gouttes de sang comme un bien précieux dans tes petits flacons de verre. Et tu en rempliras d'autres, car tu y as pris goût. Car tu n'as jamais pu trouvé de rouge aussi envoutant, aussi passionnant, dans lequel tu trempes tes pinceaux avant de l'étaler sur une toile vierge. Parfois, il t'arrive même d'en porter une goutte à tes lèvres, juste pour en déguster la saveur.
Tu tréssailles légèrement, presque imperceptiblement lors tu sens ses mains se poser sur les tiennes. Tu expires pour te calmer. Il est le seul homme à pouvoir te toucher sans déclencher un ouragan dans ta poitrine, sans déclencher ta rage, ta haine, ta colère. Tu lu fais part de ta décision, du sursis que tu lui accordes. Cela veut dire que tu iras te défouler lorsque l'obscurité s'emparera de l'île ? J'ai hâte, si hâte ...
Tu l'incites à se retourner, tu le réconfortes, comme une soeur le ferait pour son cadet. C'est répugnant. Tu te voiles la face. Jamais tu ne seras bienveillante. Tout ceci n'est que comédie. Tu es un poison pour lui, il est un poison pour toi. Tu es même un poison pour toi-même à vrai dire. Tu t'adresses à lui avec douceur, cela semble le rassurer. Tu ne joues pas cette fois. Enfin pour l'instant. Car d'un moment à l'autre, tu peux très bien changer de nouveau de comportement. Il apprécie ton effort et décide d'en faire en retour. Tu l'as dompté. Dire que la tendresse fonctionne mieux sur lui que la violence ... "Grande soeur", j'ai horreur de l'entendre de sa bouche. Mais toi, tu ne dis rien.
Il se relève et t'aide ensuite. Tu acceptes son aide, cette main tendue et te relèves à ton tour. Tu l'observes alors qu'il commence enfin à déballer un premier carton empli de livres. Tu ne proposes pas de l'aider, tu sais qu'il a un ordre de rangement précis et ne voudrais pas y mettre le désordre. Tu connais la valeur de ces écrits pour ton petit frère. Il y a ce livre particulier, son premier, qu'il pose sur sa table de chevet. Tu décides de t'écarter afin de t'adosser au mur, les bras croisés. Tu gardes le silence tout en suivant le jeune blanc du regard. Il y met de l'entrain, appliquant cette promesse d'efforts. Lorsqu'il prononce ton prénom, tu clignes une fois des paupières.
"Hmm ?" Tu patientes, tu le sens hésitant. Tu écoutes sa question alors que ton esprit vagabonde un instant. La requête te parait infime, aussi, tu hoches rapidement de la tête pour y répondre. "Il y a un fauteil dans mon atelier, je ne m'en sers pas, tu pourras le prendre si ça te chante. Mais ne touches à rien compris ?"
Tu restes immobile alors qu'il continue à s'affairer. Tu n'as pas lever le petit doigt et enfin, il termine sa tâche, heureux de te le faire constater. Tu lui offres un sourire, tu es satisfaite. Mais le voir rejoindre son bureau t'intrigue. Il fouille un tiroir pour en sortir un autre livre. Non, il n'est pas comme les autres celui-là. Tu le regardes s'approcher de toi, les sourcils froncés, mais pas de colère ou d'agacement, plutôt de curiosité. A ses explications, tu ouvres la bouche avant de la refermer, la mine surprise. Quoi, il t'a touchée ? Il a touché ton petit coeur, ou plutôt ce qu'il en reste ? Tsss ... Tu plantes tes iris violines dans les siennes avant de te saisir de l'album.
Déchire-le. Déchire-le."
Mais tu ne me prêtes aucune attention. Non, tes doigts viennent caresser la couverture alors que tu l'ouvres. Il est vide bien entendu, mais il veut le remplir. Tu ne sais pas quoi dire. Tu es pourtant consciente du fait qu'il te considère comme sa famille ? Mais cette couverture immaculée serait beaucoup mieux si elle était tâchée de sang. Du tien et ... du sien. Une excellente idée non ? Une idée te vient alors à l'esprit et tu relèves ton regard vers son visage d'enfant. Etrange idée.
"Est-ce qu'on pourra y mettre mes poupées aussi ?"
Tes poupées. Tu les soignes, les protèges. Si lui chérit ses livres, toi, il s'agit de tes poupées. Ces objets de porcelaine aux robes de satin et aux regards vides d'expression. Comme toi. Tes pupilles d'améthyste, ta peau d'albatre, tes robes de fins tissus. Tu leur ressembles beaucoup. A cet instant, une lueur brille dans tes yeux, celle qu'ils t'ont volée. Une lueur d'innocence, presque attendrissante. Tu es là Tihana. Tihana, l'enfant brisée. Tihana, celle qui l'intriguait. Il te reconnaitra plus qu'à n'importe quel instant cette fois. Comprendra-t-il que ta réponse fait office d'approbation ? Tu es prête à lui donner ce qu'il veut. Une image de toi et de lui sur papier glacé.
Tu réfléchis. Tu dois lui donner une réponse claire et concise.
"Il faudra que l'on t'achète un appareil photo."
Ces simples mots suffiront à le réjouir et tu le sais. Tu lui tends son précieux album qui n'est pas encore imbibé de souvenirs. Tu portes ta main sur ton ruban et le tortures un peu, pensive. Ton regard fixe le vide alors que tu lui poses une seule et unique question.
"Tu ne veux plus rentrer hein ? Tu vas rester avec moi ?"
Tu dois t'en assurer. Car tu as peur de rester seule. Tu as peur qu'il t'abandonne.
Il t'abandonnera ... Un jour ~
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Ven 21 Avr 2017 - 15:55
Aménager cet espace qui t’est attribué voilà pourquoi tu venais d’émettre le souhait d’acquérir un fauteuil. Même une chaise pourrait très bien faire l’affaire, tu veux lui montrer que tu es prêt à faire des efforts bien que cela t’en coute. Disposer tes affaires exactement comme avant voilà ta solution. Tu ne sais pas si cela va fonctionner ou non mais tu tentes le coup. Mettre un fauteuil au centre de la pièce voilà ce que tu veux, tu t’imagines déjà drapé dans une couverture en train de lire dessus. Cette perspective te mets en joie mais tu ne veux pas y croire, ton spleen n’est pas encore passé, pas maintenant. C’est trop rapide mais la lecture t’a toujours aidé dans les moments délicats et tu te prends à croire que ce sera le cas cette fois-là encore. Tihana semble étonnée de ta requête tandis que tu te tracasses déjà, les changements de comportement de la jeune femme mettent tes nerfs à l’épreuve et ce n’est sans doute pas très bon pour ton faible cœur. Voilà pourquoi elle te force à les prendre. Tu vois Enfant-Démon tu commences à trouver les réponses toi-même ! Nous sourions devant ta détresse et nous adorons te torturer. Ce n’est que la moindre des choses sachant que tu as contribué à nous prendre la vie !
Malheureusement pour nous ta grande sœur te répond rapidement et accède à ta requête. Tu te permets même d’hausser un sourcil lorsqu’elle te dit de te le procurer dans son précieux atelier. Elle met les points sur les i t’interdisant de toucher à quoi que ce soit mais dans un sens tu as déjà gagné. Tu vas pouvoir voir son atelier, peut-être même des œuvres en cours, du sang…. Oui le sang, ton esprit repart vagabonder rien qu’à y penser. Ce liquide rouge à l’odeur de métal prononcé te fascine et tu as même fait couler celui qui parcoure tes veines pour l’observer. Mais une fois encore tu dois être discret car Tihana a horreur de te retrouver en sang, à croire que tu lui appartiens et qu’il n’y a qu’elle qui a le droit de faire couler ton sang. Esquissant un sourire tu termines tes cartons avant de revenir vers la jeune femme avec un album photo. Tu veux essayer de profiter de sa gentillesse pour une chose qui te tient à cœur depuis quelques temps maintenant et une nouvelle fois tu espères avoir son approbation. Créer un album de famille, un album sur vous deux avec vos passions, vous-mêmes et tout ce qui vous ferez envie.
Celle qui se fait passer officiellement pour ta grande sœur, ta tutrice est prise au dépourvu comme l’atteste sa réaction. Elle ouvre la bouche pour parler mais rien ne sort un peu comme toi un peu plus tôt. Demandant ensuite s’il est possible d’y mettre des photos de ses poupées Tiha te regarde alors que tu lui souris sincèrement.
« Bien sûr ! On peut mettre tout ce qu’on aime bien dedans. » Tu attends alors qu’elle semble réfléchir une nouvelle fois puis elle déclare qu’il va falloir acheter un appareil photo ce qui veut dire qu’elle accepte. Tu vas pouvoir commencer un nouveau projet et pas n’importe quel projet : celui de te construire une famille. Elle te tend le précieux album que tu n’hésites pas à reprendre une seule seconde avant de te rediriger vers ton bureau pour le remettre à sa place. Tu aimes lorsque tout est rangé, enfin tu aimes lorsque tu sais où sont tes affaires nuances ! Tandis que tu retournes vers la Suijin elle semble tracassée, tu as remarqué qu’elle triture son ruban, un tic qu’elle a depuis longtemps également. Elle te surprend par sa demande alors tu fais un pas en arrière avant de baisser la tête. Tu lui as fait du mal à te comporter de la sorte, elle aurait dû te punir, faire couler ton sang pour te rendre la monnaie de ta pièce. Elle est trop indulgente avec toi !
« Je… je ne comptais pas partir sans toi en fait…. » Tu stresses encore plus que tout à l’heure alors tu murmures. « Je suis méchant, je t’ai encore fait souffrir. » Lentement tu passes une main dans ton dos frottant les cicatrices encore fraiches. Tu dois être puni alors si elle ne fait rien tu t’occuperas toi-même de ton cas. Tu commences à frotter énergiquement alors que tu lui fais face tandis que tes plaies s’ouvrent à nouveau. C’est du rapide car tu sais comment faire, l’habitude sans doute ! Elle n’est pas idiote d’autant plus que tu fais ça devant elle alors tu prends les devants. « Je dois être puni. Je ne mérite pas d’être ton frère. Tu devrais me laisser tout seul ou me mettre dans un de tes tableaux comme tu fais avec les autres. »
Tu fais allusion à sa façon de procéder. Tu la connais non ? Tuer les proies pour mettre leur essence dans ses œuvres, du génie, de la folie. La frontière est si mince. D’ailleurs Castiel es-tu fou ? Nous nous connaissons déjà la réponse mais elle ? Ton regard se fait suppliant, tu souhaites qu’elle te pardonne alors que ta main est déjà imbibée de ton sang. Tu es tenté par lever ton bras pour protéger ton visage dans le cas où elle frapperait mais pourquoi faire ? N’es-tu pas coupable ? A la seconde où elle avait passé la porte de ta chambre tu savais que cela se terminerait dans le sang. Tu le savais. Alors Castiel es-tu fou ? Peut-être que nous t’avons trop bien dressé comme le chien que tu es.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Dim 23 Avr 2017 - 8:57
Son sourire est sincère. Malgré tout ce que tu lui fais subir, il est capable de t'offrir cela. Ta question est étrange, enfin seulement si l'on ne te connait pas. Seulement si l'on n'a pas connaissance de ton intrigue pour ces objets de porcelaine, pour ces visages figés qui peuvent être même effrayants selon la luminosité de la pièce. Tu te reprends à penser à l'une d'elle, une dont tu as le souvenir et que tu n'as pas pu toucher depuis bien longtemps. Car lors de ta fugue, lorsque tu t'es dérobée à tes parents, tu l'as abandonnée là-bas. Cette poupée qui te ressemblait trait pour trait. Le regard d'améthyste qui semblait pourtant bien plus pur que le tien, cette longue crinière d'ébène que la fillette que tu étais peignait avec soin, cette robe de satin noir ... Tu agissais avec elle comme ta mère le faisait avec toi. Ta mère était douce, parfait contraste avec ce que t'on fait subir tes kidnappeurs.
Soudainement, la peur t'étreint en y repensant. Tu as parfois des flashs qui te ramènent à ton passé. Tu ne sais pas réellement si tu aimes te souvenir ou non. Non, tout ce que tu veux c'est oublier. Cette poupée te manque tout à coup. Tu l'as perdue, elle que tu prenais pour ta fille alors que tu n'étais qu'une petite fille innocente. Tu étais comme toutes les autres, à rire, à jouer à la poupée. Normale. Chose que tu ne seras plus jamais. Tu restes immobile à triturer ton ruban vermeil alors que tes iris lilas fixent le vide. Et tu le questionnes, presque de façon distraite, mais la réponse t'intéresse. Tu as peur de l'abandon. Tu te sais vulnérable sans lui. Il est ton repère. Vous vous ressemblez plus que chacun de vous ne le pense. Il a besoin de toi et à mon grand damn, toi tu as besoin de lui.
Tu tournes les yeux vers lui alors qu'il recule, qu'il baisse la tête. Tu as brisé ce moment de joie qu'il avait eu grâce à toi. Tu brises tout ce que tu entreprends de toute manière. Tu ne peux pas t'empêcher de tout détruire. Tu es devenue un monstre et tu ne changeras plus jamais, tu as bien trop de sang sur les mains. Penses-tu que je ne m'en suis jamais rendue compte ? De ces espoirs de rédemption qui t'apparaissent parfois en rêve ? Cela te trouble et la plupart du temps, la nuit suivante, je peux te forcer à t'enfoncer un peu plus dans la spirale. Tu pourrais être une jeune femme normale, mais il faudra me tuer pour cela. Et tu ne peux rien y faire. Rien du tout, je t'accompagnerais jusqu'à la fin de tes jours.
Si tu prends soin de tes poupées, moi ... Moi, j'aime torturer les miennes.
*Jo-o-lie pou-pée ~*
J'aime tant m'insinuer dans ton esprit. Mais tu essaies de te concentrer sur la réponse du jeune blanc. Tu le vois s'affoler. Tu le vois s'angoisser. Je m'en délecte, tu t'en inquiètes. Je déteste quand nos opinions divergent. Je préfère quand nous ne faisons qu'un. Mais cet idiot d'adolescent semble t'avoir touchée aujourd'hui. Je déteste quand il te permet un éclair de lucidité. Tu es ennuyeuse quand tu es lucide. Tu le vois porter ta main à son dos, tu ne le connais que trop bien. Tu sais que l'odeur du sang ne va pas tarder à taquiner tes sens olfactifs.
Ses paroles confirment ce que tu penses. Il se punit pour t'avoir fait du mal. Du moins, c'est ce qu'il croit. Tu t'avances vers lui. Non, laisses-le encore se torturer s'il te plait. Tu ne m'écoutes pas, tu t'approches de lui, le visage reflétant une certaine tendresse. Tu te stoppes face à lui, relèves les yeux pour les planter dans ses pupilles d'azur. Lui, il a cette lueur d'innocence que tu n'as plus.Tu tends le bras pour attraper le sien et le ramener vers toi, pour l'éloigner de ce dos lacéré. Tu poses tes prunelles violines sur ces phalanges maculées de sang, tu y entrelaces les tiennes. Tu serres légèrement pour le faire revenir à la réalité alors que tu entames le décomptes.
"993 ... 986 ... 979 ... 972 ..."
Et tu poursuis alors que Castiel élève sa voix, en écho à la tienne avant de compter de manière synchrone. Tu poursuis, encore et encore alors que tu le sens se détendre. Tu sens son angoisse s'échapper, comme si tu pouvais la palper à travers sa main. Et lorsqu'il fut calme, tu deviens silencieuse. Tu l'amènes dans la salle de bain avant de lâcher sa main. C'est un vrai rituel. Tu ouvres un placard où tu ranges les tissus propres. Tu sais que tu en as besoin pour nettoyer le sang qui macule la peau de l'un de vous. Il n'y a beaucoup trop de sang dans votre vie. Tu l'humidifies et passes dans son dos afin d'enlever toute trace rouge avant de protéger la plaie d'une fine couche de glace. Sereine, tu viens ensuite lui nettoyer sa main, puis la tienne, et une fois cela fait tu te débarasses du linge maintenant imbibé. Tu lui offres un sourire, rassurant cette fois et t'adresses doucement à lui.
"On va le chercher ce fauteuil ?"
Tu lui prends de nouveau la main, comme une véritable grande sœur le ferait, pour l'entrainer dans ton atelier. Tu préfères l'y accompagner pour être certain qu'il ne touche à rien. Tu y entres en premier, le rappelant déjà à l'ordre, hachant tes mots pour leur donner plus de portée, plus d'importance. "N'oublies-pas. Tu-ne-touches-à-rien." Tu désignes le fauteuil noir d'un signe de tête. "S'il te plait, il est à toi. Sinon, on ira t'en chercher un autre." L'argent n'est pas un problème pour toi. Mais avant qu'il ne puisse te répondre, tu l'entraines devant une toile. Si ce qui l'entoure présage que tu as essayé, le grain est pourtant encore immaculé. Un flacon de sang, ainsi qu'un peu répandu sur ta palette, associé à d'autre couleurs d'huile et d'acrylique. Tu glisses tes doigts sur ta toile vierge, pensive.
"Je ... Je n'y arrive plus."
Oui, tu n'arrives plus à peindre et enfin, tu l'avoues. Depuis que tu es sur cette île. Tu penses être démunie de toutes émotions, mais pourtant, le changement te perturbe. Et tu te sentirais seule s'il partait. Il a certainement compris le message que tu lui passes. Compris que toi aussi, tu es troublée par ce chamboulement dans vos vies. Mais toi, tu tentes de surmonter celui-ci. Tu ne t'apitoies pas comme lui le fait. Essaies-tu de lui apporter un peu de courage en lui dévoilant tes faiblesses ? Tu viens tremper ton doigt dans l'hémoglobine alors qu'il rejoint ensuite la toile, traçant une simple ligne sanglante sur celle-ci et tu prononces simplement ces mots.
"Il faut qu'on apprenne à survivre ici ... Ensemble."
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Sam 29 Avr 2017 - 18:58
Castiel l’Enfant-Démon… le surnom que l’on t’a donné. Tu en avais vu des enfants et même des adultes maltraités par nos soins avant qu’ils soient tous vendus. Nous t’avons gardé car tu étais jeune, docile mais tu as changé le jour où cette peste aux allures de poupée de porcelaine est arrivée dans la cage juste à côté de la tienne. Tu nous as fait du mal, tout comme tu lui as fait du mal à cet instant. Tu décides de te punir toi-même puisqu’elle persiste à ne vouloir rien te faire. Pour ça aussi tu as l’habitude sachant exactement comment procéder pour faire couler ton sang de démon. Tes anciennes plaies, tes anciennes cicatrices c’est ça le secret ! A l’image de la plaie béante en ton fort intérieur, à l’image de ce manque que tu ressens lorsque par inadvertance des bribes de ton ancienne vie te reviennent à la figure les plaies sont faciles à rouvrir et ne se ferment jamais réellement. L’odeur si familière ne te trompe pas et tes sensations non plus. Ton sang parcours tes phalanges, imbibe ta main mais ton stresse ne retombe pas, ton organe de vie s’emballe… tu t’emballes paniquant comme à chaque fois. Tu es mauvais Castiel, vraiment mauvais ! Tu relèves le regard pour scruter les environs cherchant un autre moyen de te faire encore plus mal. Nous étions beaucoup plus violents, il te faut de la violence pour comprendre… Pourquoi ne te couperais-tu pas un bras ? Ou alors un doigt pour commencer ?
Tu sursautes lorsque celle qui se fait passer pour ta sœur te ramène à la réalité. Pendant combien de temps encore va-t-elle être un obstacle à nos dessins ? Punis-toi ! et oublies là ! C’est elle qui nous a tué tu te rappelles ? C’est elle qui a déjà brisé par deux fois ton quotidien ! Elle ne fait qu’apporter du changement dans ta vie et ce n’est pas bon pour toi. Nous avons raison et tu dois le savoir ! Restes avec nous Castiel, restes avec nous…. Elle vient d’attraper ta main et tu te laisses faire. Une fois encore cette poupée de porcelaine que nous avons brisée te détourne du droit chemin. Tu ressens une étrange chaleur émanant de ta main ensanglantée et l’hémoglobine n’y est pour rien, c’est la main de Tihana que tu ressens, TA Tiha. Elle est là pour toi malgré la peine que tu lui fais. Elle ouvre la bouche et commence un décompte. Tihana te connaît cette méthode a déjà fait ses preuves pour te ramener à la réalité. Machinalement tu décomptes avec elle.
« 972… 965… 958… 951… 944… 937… »
Progressivement tu reviens vers elle et ce malgré nos supplications. Tu es faible Castiel, tellement… manipulable que cela en est presque risible. Ton rythme cardiaque revient de nouveau à la normale mais tu n’oses affronter son regard. Tu refuses d’y voir quoi que ce soit, tu ne peux pas, tu ne le mérites pas. Le silence s’installe alors que tu ne bouges pas regardant ta main mais surtout le sang qui la colore. Le rouge est ta couleur préférée et ça c’est la preuve de ton attirance malsaine pour le sang. D’ailleurs c’est toujours dans le silence qu’elle t’attire dans la salle de bain mais lorsqu’elle souhaite lâcher ta main sans doute pour te prodiguer les soins nécessaires tu refuses durant quelques secondes. Tu ne veux pas qu’elle te lâche, jamais. Ton regard fixe le vide, c’est le mieux que tu puisses faire après tout ça et Tihana s’avère à te nettoyer, te protéger allant même jusqu’à recouvrir tes plaies d’une couche de glace. Tu frissonnes légèrement mais aucun mot ne sort de ta bouche de petit adolescent attardé.
Mais lorsque ta sœur te sourit tu sembles de reconnecter, c’est comme si cette minuscule étincelle de vie au fond de toi-même venait de s’embraser pour t’irradier entièrement. Tu es étonné, tu aurais pensé qu’elle aurait voulu te punir elle-même mais non puisqu’elle te propose même de chercher le fauteuil qu’elle t’avait proposé plus tôt. Hochant simplement la tête d’un signe affirmatif tu n’as pas le temps de te reposer puisque tu es déjà entrainé vers son précieux atelier. C’est une première pour toi cependant son comportement t’interpelle, cet accès t'a toujours été refusé alors pourquoi maintenant ? Tu ne dis mot, cela ne servirait à rien surtout avec les changements de comportement qui la caractérisent. Tihana pousse la porte entrant ainsi la première avant que tu ne prennes sa suite. Jamais tu n'aurais imaginé un tel décor cependant ce n'est pas lé décor qui attire ton attention mais l'odeur, cette odeur si familière... le sang. Ta sœur, ton repère te propose le fauteuil noir qui avait déjà attiré ton attention mais avant que tu ne puisses répondre, elle t'entraine vers un tableau vierge de tout dessin.
Tu pivotes vers elle attrapant sa main lorsqu'elle avoue sa faiblesse. Ainsi donc tu apprends que tu n'es pas le seul à bloquer, cette nouvelle vie... est délicate pour elle aussi. Cette fois le stress ne t'étreint pas non mais plutôt la culpabilité, après tout tu lui as presque fait une scène car tu ne veux pas rester alors qu'elle ne se sent pas particulièrement bien sur cette île. "Pardon" Elle comprendra le sens de ce mot, elle comprend toujours. Fidèle à toi même tu lâches sa main pour te rapprocher à nouveau de ton fauteuil, tu imagines déjà des heures et des heures de lecture sur le meuble. Intérieurement tu es ravi. Un détail attire ton attention ou plutôt ton odorat....
"J'aime l'odeur...." Tu as murmuré cette petite phrase mais il est certain qu'elle a entendu tandis que tu es toujours proche du fauteuil noir qu'elle te propose. Ta main se pose sur le cuir parcourant le bras pour remonter vers le dossier. "Une chaise aurait suffit... mais il est parfait et je n'en veux pas d'autre puisqu'il vient de toi." Tu souris alors que tu lui tournes le dos te préparant déjà à trainer le fauteuil vers ton antre et c'est là que tu réagis. Ton égoïsme remonte en toi et tu te figes baissant même la tête, un réflexe chez toi Enfant-Démon. Tu ne peux pas la laisser comme ça, tu n'as pas le droit pas après tout ce que vous avez vécu. Tu t'approches rapidement vers elle alors qu'elle trace quelque chose sur la toile. Tu te rappelles de ses propos, ceux t'indiquant que tu ne dois rien toucher. Subtilement tu te places entre Tihana et la toile souriant.
"On va y arriver grande sœur... tiens !" Tu lui tends le bras, toujours souriant. "Prends mon sang pour dessiner. Il est à toi." Cette fois ce n'est pas une punition, tu te portes volontaire avec plaisir. Ce n'est que la moindre des choses après ce que tu lui as fait non ?
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Dim 30 Avr 2017 - 12:39
Tu n'y arrives plus, non. L'inspiration t'a quittée depuis que tu as débarqué en ces terres inconnues. Cette nouvelle vie, c'est de la connerie n'est-ce pas ? Tu n'es pas mieux que lui. Tu n'admets pas être désorientée. Et pourtant tu viens d'avouer ta faiblesse devant son pseudo petit frère. Il attrape ta main, comme pour te consoler, mais ton regard reste fixé sur cette toile immaculée qui fait ton tracas à l'heure actuelle. Même lorsque les excuses sortent de sa bouche, tu restes de marbre. Tu comprends ses mots, pas besoin qu'il n'en dise plus. Il lâche ta main, la laissant retomber mollement contre ta cuisse alors que tu restes inanimées, telle une poupée de cire.
Il s'éloigne, tu sais qu'il ne fera rien de répréhensible. Il examine le fauteuil, tu le sais à l'écoute de ses remarques. Mais toi, tu restes toujours à ce même endroit, à observer cette même chose. Ton esprit divague, tu réfléchis. Mais aucune idée ne te vient. Cela t'agace, au plus haut point. Tu as besoin d'inspiration. Machinalement, tes doigts se plongent dans ce liquide de vie, prélevé sur l'une de tes nombreuses victimes avant de tracer une simple ligne rouge sur l'étendue blanche. Tes paroles n'ont rien à voir avec une réponse, tu es songeuse.
Alors que tu portes tes doigts ensanglantés à tes lèvres, colorant ainsi le rose de celles-ci, le jeune blanc s'immisce entre toi et ta toile. Lui n'appartient pas à ce type de toile. Non, il est accroché à cette prison imaginaire que tu as su tisser autour de lui au fil des mois. Il est sous ton emprise et telle une veuve noire, tu ne le relâches plus. Tu lui souris alors que tes pupilles d'améthyste se plantent dans les siennes. Tu passes ta langue sur ta lippe inférieure, savourant le goût métallique que tu y as déposé. Il se mélange à ta salive, t'enivre alors que tu passes ta main sur sa joue, la maculant également de rouge.
De ton autre main, dans le plus grand silence, tu saisis son poignet et l'incites à s'approcher un peu plus de toi. Il te domine de quelques centimètres alors, tu te hisses sur les pointes des pieds alors que ta langue vient nettoyer sa joue pâle se teintant de rose suite à ton geste. Ta bouche divague ensuite vers son oreille alors qu'un sourire taquin illumine ton visage de porcelaine.
"J'ai une idée ... Et si ... on se mêlait ? Tous les deux ~ "
Une proposition qui pouvait paraitre malsaine, indécente, mais pourtant qui en était tout autre. Tu écartes ton visage du sien, l'excitation marquant tes traits. Tu as encore changé d'humeur dans ta folie, Tihana. Tu sembles enthousiaste. Tu t'éloignes un peu pour glisser félinement vers un tiroir que tu ouvres, d'où tu sors une fine lame affûtée, brillante.
"Merci Castiel. Tu sais que parfois, tu es un génie ? Ca mérite une récompense mon petit oisillon ..."
Tu reviens vers lui alors que tu poses le plat de ta lame sur ta joue, ressentant le froid de celle-ci, sans le quitter des yeux. Tu attrapes son bras afin de le positionner au-dessus de ta palette, là où elle est encore vierge. De la pointe de l'arme blanche, tu exerces une légère pression sur sa peau, l'entaillant superficiellement mais assez pour que le sang goutte sur l'extrémité voulue. Ton sourire marque toujours tes traits alors que tu te mords la lèvre. Tu sembles heureuse, captivée, excitée. Puis à ton tour, tu tends ton propre bras et inities les mêmes gestes, si bien que ton liquide de vie s'écoule sur la petite tâche que forme déjà celui de ton 'petit frère'. Tu attends quelques minutes, sans bouger avant de geler les deux entailles, puis tu déposes un baiser innocent sur sa joue.
"Voilà, parfait. Cette œuvre sera exceptionnelle."
Alliant le geste à la parole, tu te saisis d'un pinceau que tu trempes dans la flaque rouge. Tu mélanges les deux essences avant de tendre l'outil au jeune blanc. "Vas-y ... Commences. Je suis sûre que tu caches tes talents, petit frère." Tu l'incites à prendre le fin bois entre ses doigts alors que des tiens, tu le guides vers ton support, glissant l'extrémité du pinceau sur celui-ci, le teintant de rouge.
"Qu'est ce qu'on dessine, dis moi ?"
La scène pouvait paraitre normale, même attendrissante si l'on excluait que la peinture était issue de votre propre sang. Mais pour toi, ce moment ne te semble pas hors des normes. Comme si tu l'apprenais à peindre. Tu le sais fasciné, peut-être même reconnaissant. Tu l'aides à tracer des arabesques, profitant de ce moment passé avec ton sauveur.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Dim 30 Avr 2017 - 19:04
Spontanément tu t'étais proposé afin de l'aider. Quoi de plus normal après ce que tu lui as fait enduré par le passé ? Tu te rappelles hein quand nous te forcions à la toucher puis lorsque tu atteignais tes limites nous prenions le relai mais sans oublier de te forcer de regarder. Tu as été notre plus belle œuvre Castiel, tes yeux horrifiés lorsque nous nous occupions de ta grande sœur valaient le coup d'œil, tu peux nous croire ! Tu es donc devant elle, attendant sa réponse alors que tu t'étais gentiment proposé pour être son prochain tableau. Ton sang revêt sans doute une saveur particulière pour la jeune femme il est donc parfaitement normal de croire qu'il puisse être le déclencheur de son inspiration. Peut-être qu'elle pourrait se servir de tes trippes pour garnir son tableau qui sait ? Ainsi tu nous rejoindrais enfin. Depuis le temps que nous t'attendions Enfant-Démon ! Son sourire te fait du bien et tu soutiens son regard. Ce n'est pas un affront que tu lui fais ainsi non mais plutôt tu souhaites lui montrer que tu es là pour elle comme elle l'est pour toi. Cependant tu es étonné qu'elle te macule ainsi la joue de sang alors qu'elle venait tout juste de te nettoyer mais tu ne fais rien, elle vient de changer à nouveau et la contrarier maintenant pourrait être préjudiciable pour toi.
D'habitude tu ne ressens rien mais là tu frissonnes, la suite risque d'être bizarre selon toi. Tu n'as jamais eu l'occasion de la voir pendant ses œuvres car habituellement elle préfère s'enfermer. C'est une première pour toi et ton anxiété se mélange à une certaine forme d'excitation malgré tout. Ta grande sœur est une artiste réputée, ses œuvres offrant des réalisations troublantes de réalisme, des scènes macabres criantes de réalisme. Comment est-elle lors de la réalisation ? Tu ne vas pas tarder à le découvrir Enfant-Démon. Tihana a attrapé ta main te forçant à l'approcher d'avantage mais de doute façon tu te serais laissé faire. Sa poigne t'impressionne cependant tu dois l'admettre. Tu te rappelles la dernière raclée qu'elle t'a infligé baissant immédiatement le regard. Même si physiquement tu ne ressens plus rien voir ta sœur te martyriser ne fait de la peine enfin comme si tu étais capable d'en ressentir. Oublies les sentiments, tu n'es pas fait pour les ressentir. Tu es comparable à une poupée sans âme, tu es comme nous l'avons voulu Castiel.
Une sensation de mal être vient ensuite t'envahir lorsqu'elle se remet à jouer avec toi. Elle t'a toujours plu, nous l'avions remarqué par le passé. Cette fille, aussi jolie soit-elle a été le déclencheur de ta rébellion et de notre perte.... Tu souhaites reculer et te dérober quand elle t'embrasse sur la joue jouant de sa langue pour t'enlever les traces de sang mais sa prise sur ton bras qu'elle accentue t'en empêche. Tout cela ne te dit rien et tu ne souhaites qu'une chose : Retourner dans cette chambre si froide et impersonnelle. Mais tout cela n'est rien en comparaison de la surprenante proposition qu'elle te formule à l'oreille.
"Se... se mêler ?" Tu rougis mais curieusement tu ne cherches pas à fuir... comment cela se fait-il petit pervers ? Mais oui tu n'attendais que ça ! Avec ta sœur, celle qui te nourrir et te protège... tu n'as donc aucune limite ? Tu es pire que nous en fait ! Elle relâche enfin ton bras et tu as alors pensé à fuir mais il est évident qu'elle va te rattraper, tu es trop faible physiquement. Tu vois la lame brillante alors qu'elle dit que tu mérites une récompense. Si cette récompense est synonyme d'une nouvelle séance de torture tu t'en serais bien passé ! Tu appréhendes alors qu'elle s'approche de nouveau, aussi tu fermes les yeux craignant le pire quand elle t'attrape le bras. Va-t-elle te trancher les veines ? Non ce serait trop simple. Tu ouvres alors les yeux pour constater qu'elle t'a simplement fait une petite entaille afin d'avoir de quoi pour une œuvre. Tu ne la pensais pas aussi délicate, tu l'aurais vu plus... bouchère sur le coup et tu la regardes faire exactement pareil sur elle même.
Tu rougis à nouveau lorsqu'elle t'embrasse mais cette fois c'est différent, Tiha semble de nouveau normale comme une grande sœur. Tu clignes des yeux quand elle te tend l'outil ne comprenant pas pourquoi. "Pourquoi ? Je... non. Je ne suis capable de rien, ILS le disaient toujours. Je suis personne, je n'ai aucun talent." Tu baisses les yeux, tes propres révélations sortant de ta bouche te font mal. Ils te l'ont répété des années durant mais le dire par toi même ce n'est pas la même chose. Tes propos ne font pas loi ainsi elle t'incite à commencer tout en prenant ta main et te faisant maintenir le pinceau. Tu as le choix, tu as le droit. Les paroles de ta sœur te touche, elle t'a appelé "petit frère".
"Une tortue ?" Tu as répondu spontanément, c'est la première qui t'ait passé par l'esprit. Mais pas n'importe laquelle, la radiata ! "Je pensais à faire une œuvre un peu décalé, du genre une tortue dans une cage, un lapin pendu. Tu dois rester dans le macabre, c'est ta marque de fabrique." Tu marques une pause avant de reprendre. "On peut faire une Astrochelys Radiata ? Tu sais celle que je préfère avec des étoiles sur la carapace ?" Sous son contrôle tu dessines donc les contours reportant ton attention sur la toile te laissant guider par cette main douce et protectrice. Il ne faut pas oublier les étoiles sur sa carapace, c'est ce que tu préfères chez cette tortue originaire de Madagascar.
"Tihana... merci d'être là pour moi. Même si je ne te le montre pas, je t'aime tu sais."
Tu t'ouvres un peu plus néanmoins la crainte du rejet est bien présente avec ta grande sœur tu ne sais jamais à quoi t'en tenir. Elle aime jouer et tu es son jouet favori. Ce qui est sûr c'est que tu vivras très mal le rejet. Ta famille, c'est elle. Ton œuvre est terminée et tu adores la tortue que tu as dessiné à l'aide de la jeune femme, encore une chose qu'elle fait pour toi alors que tu ne le mérites pas. Tu te retournes pour la dévisager.
"Ton inspiration revient ?"
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Lun 1 Mai 2017 - 13:32
Et voilà que tu te comportes de nouveau comme la grande soeur que tu n'es pas et que tu ne seras sans doute jamais. Il serait peut-être temps de régler tes problèmes de comportement tu ne penses pas ? Non, en fait non. Restes ainsi, tu es parfaite. Tu lui donnes de l'espoir. Espoir que tu lui reprendras lorsque tu changeras de nouveau d'attitude. Son sourire se transformera en expression d'angoisse. Tu le tortures et dans le fond, tu aimes ça n'est-ce pas ? Tu l'encourages à exprimer sa créativité, tu passes un bon moment à cet instant et lui aussi. Mais lorsqu'il te contredit, de ta main libre, tu viens poser un index sur ses lèvres pour qu'il se taise.
"Ils n'en savaient rien. Ils ne te connaissaient pas comme moi je te connais. Ne penses plus à eux. Tu es Castiel."
Ôtant ton doigt de ta bouche, tu l'incites à saisir le pinceau à la mèche imbibée de votre sang et tu le guides sur la toile. Tu lui demandes ce qu'il veut dessiner. Tu lui laisses rarement le choix, mais cette fois, tu fais une exception. Tu l'attires un peu plus dans ta toile, dans tes filets, sous ton emprise. Tu es plutôt douée. Enfin, à supposé qu'il s'agisse bien de manipulation car au vu de ton sourire paisible, j'ai des doutes là.
Une tortue. Tu n'avais même pas besoin de poser la question, tu aurais pu le deviner par toi-même. Tu connais sa fascination pour ces reptiles, même si pour toi, ils ne présentent réellement aucun intérêt. Mais il te suffit de lui acheter un bouquin traitant de ce sujet pour ne pas l'entendre de la journée. Tu le laisses s'exprimer alors qu'un nouveau sourire orne tes lippes encore un peu maculées de sang. Quoi, réellement ? Tu es fière de lui ? Tsss ...
Tu écoutes sa suggestion qui rappelle bien entendu tes œuvres. Mais il a oublié un petit détail. Jamais tu ne te permettrais de mettre en scène un animal de manière morbide. Ils ne t'ont rien fait eux. Les animaux valent bien mieux que les hommes. Ils n'ont pas cet instant de destruction. Ils ne connaissent pas la cupidité et agissent uniquement par leurs instincts. Mais tu ne dis rien à ce propos alors que tu acquiesces à la suite. Tu sais de quelle tortue il parle, il te la déjà mentionnée maintes et maintes fois.
"D'accord, faisons ça."
Tu le guides afin que l'illustration prenne forme. Elle est certes moins bien précise que tu ne l'aurais fait toute seule, mais tu le laisses faire alors qu'une idée émerge dans ton esprit. Plutôt normale d'ailleurs comme idée pour ton esprit tordu. Ses mots te sortent de tes pensées alors que tu te stoppes un instant pour poser tes iris d'améthyste sur lui.
*Tu vas me faire pleurer ~*
Mais toi, tu ne songes pas à une telle réplique. Ta peau de porcelaine se teinte légèrement de rose alors que tu ne t'attendais pas à l'entendre prononcer ces mots. Tu ressembles tellement à n'importe quelle jeune femme de ton âge à cet instant, si l'on omet le pinceau que tu tiens entre tes doigts. Tu détournes le regard, tu ne sais pas quoi répondre mais bien vite, tes lèvres se commencent à se mouvoir alors que tu es un peu démunie.
"M-moi aussi ..."
Il finit par te regarder, te posant une question. Tu regardes un instant le tracé que vous avez initié tous les deux et finis par lui offrir un nouveau sourire. Ca fait déjà beaucoup dans cette journée.
"Oui ..." Tu lâches sa main. "Continues à tracer de belles étoiles."
Tu t'éloignes afin de te munir de tubes de différentes couleurs dont tu en appliques une noisette de chaque sur ta palette. Te saisissant toi-même d'un autre pinceau et d'une couleur noire, tu commences à parfaire l'oeuvre, tout en laissant ton petit frère poursuivre ses dessins.
"Tu l'imagines comment cette tortue ? Réfléchis bien puisque ce tableau ornera le mur de ta chambre." Ton regard se porte sur lui alors que tu affiches un air de malice. "Hors de question que notre sang aille n'importe où n'est-ce pas ?"
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Lun 1 Mai 2017 - 17:33
De ton point de vue tu es d'accord avec nous. Tu es incapable de faire quoi que ce soit et tu n'a pas hésité à le dire à ta très chère soeur. Pfff pourquoi tu lui dis toujours tout ? C'est beaucoup moins marrant pour nous de la voir te réconforter car malgré ses changements d'humeur c'est ce qu'elle fait le plus souvent. Tu te dénigres encore une fois devant elle hésitant à prendre cet instrument d'art. Tu ne sais pas faire autre chose que t'interroger, depuis qu'elle ta libéré tu bloques souvent pour des choses futiles, preuve que nous t'avons façonné comme nous le voulions. Tihana pose alors son index sur tes lèvres t'indiquant de te taire... enfin un acte censé ! Avec nous il était hors de question de t'entendre, tu n'avais aucun droit encore moins celui de parler alors la voir te couper la parole c'est tellement... exaltant. Tu as mal oui mais comme c'est fascinant ! Sachant que sur le plan physique tu n'es plus capable de ressentir quoi que ce soit te voir torturé pour une simple phrase, prononcée par ta bouche qui plus est, c'est jouissif ! Ta grande-soeur te force donc à prendre le pinceau et tu ne peux que t'exécuter.
"Je suis... Castiel."
Tu parais hésitant, serait-ce parce que ce n'est pas ton vrai prénom ? Hé oui nous étions les seuls à le connaître mais comme par ta faute nous ne sommes plus de ce monde cette information est perdue à jamais. C'est elle qui t'a affublé de ce prénom, tout comme ce nom d'ailleurs. Et pour ce qui de te personalité est-ce que c'est elle aussi ? Tu ne ressentais rien avec nous, il est donc impossible que tu ressentes désormais quelque chose non ? Pauvre petit garçon sans identité, c'est triste.... Tihana Green puisque c'est son nom t'aide à tenir le pinceau alors qu'elle te demande ce que tu souhaites peindre. Tu lui réponds rapidement et comme elle te connait très bien elle avait sans doute déjà deviné ton envie.
Elle te guide et ça ne te déplait pas ainsi tu n'es pas perdu. Tu as besoin d'elle et elle de toi c'est évident. C'est comme cela que tu aimes fonctionner, il te faut toujours que l'on te dise quoi faire. Un libre arbitre ? Tu n'en veux pas, tu as été façonné pour obéir et ce sans penser Castiel. Avec son aide tu poursuis ta peinture mais tu ne peux pas t'empecher tu ressens un élan de sentimentaliste abject que tu exprimes sans attendre envoyant tes mots en plein dans son facies de porcelaine. Elle va te rejeter, elle va te rejeter, elle va te rejeter. Mais tu continues toujours ton dessin, impassible malgré le stress. Après les médecins s'étonnent que tu es cardiaque mais c'est de ta faute, tu aimes te tracasser avec un rien.
Ses paroles te font légèrement déviées de ta trajectoire traçant ainsi sans le vouloir un petit sourire à ton reptile dont les contours commençaient à lui donner vie. Elle aussi t'aime et elle vient de te l'avouer mais est-ce bien sincère ? Vas-y redemande lui, met la encore mal à l'aise et il est certain que sa lame viendra entailler une nouvelle fois ton épiderme. Tu préfères t'abstenir pour cette fois et tu changes de sujet lui demandant si l'inspiration revenait. Sa réponse te mit du baume au coeur alors qu'elle lâche ta main te demandant de continuer les étoiles sur la carapace. Un simple hochement de tête de ta part lui indique que tu es d'accord et tu t'attèles à la tâche faisant de ton mieux pour que la peinture ne soit pas trop moche en regard à celles que Tihana a déjà peinte. Chaque étoile de sa carapace est donc dessinée avec la plus grande attention alors que la Suijin revient vers toi te demandant comment tu voyais la tortue.
"Dans un décor tropical, en train de manger des fruits exotiques comme des mangues ou des figues de barbarie. Et toi ? Tu la verrais comment ? On doit décider à deux n'oublies pas."
C'est à ce moment là que tu percutes, que ton esprit se connecte. La deuxième partie de ses propos t'interpelle mais te fait plaisir comme jamais. Cette oeuvre est donc pour toi ? Rien que pour toi et elle sera la première pièce qui te permettra de personaliser un peu plus ta chambre. Mais au-delà de ça elle avait totalement raison ! Leur sang ne devait pas sortir de la maison, c'était le leur.
"Oui tu as raison. Uniquement entre nous." Tu souris une nouvelle fois avant de reprendre. "On devrait faire des activités comme celle-ci plus souvent non ?" Tu poursuis en fignolant les détails de ton reptile tandis que tu parles à coeur ouvert maintenant, les dernières craintes que nous avons semé dans ton coeur viennent de s'envoler. Tu ne la regardes pas mais tu sais que ta soeur est là et tu ne penses pas qu'elle puisse repartir avant quelques temps. Tu vas profiter un maximum de sa présence, tu le dois. "Ce soir tu vas rester avec moi ? Ou alors je peux sortir chasser avec toi ?" Cette fois tu arrêtes de peindre et tu t'approches d'elle la fixant de tes yeux.
Tu dépasses sans doute les limites mais sous l'impulsion du moment tu ne vois pas le mal, passer simplement du temps avec ton seul repère voilà ce que tu veux réellement.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 3 Mai 2017 - 14:50
Es-tu capable de dessiner de belles choses, de donner joie et vie à tes œuvres ? C’est une grande première pour toi. Tu te souviens avoir fait cela un jour, avant que tout ceci n’arrive, avant que je ne vienne envahir ton esprit. Il veut un décor tropical avec des fruits, de la couleur en soit. De la couleur tu en as oui, mais les tubes restent dans leur boite. Tu n’utilises que les tons mornes et sombres. Tu observes un instant le début de la toile, tu réfléchis et tu finis par acquiescer.
« Très bien, elle paraitra dans son milieu naturel, c’est toujours mieux que la captivité … »
Tes mots ne sont pas anodins car tu as connu la captivité toi aussi. Et lui aussi, il l’a connue bien plus longtemps que toi, cette situation. Il aime parler de ces reptiles, mais il n’aime pas parler de la raison pour laquelle il les aime. Et toi, tu n’insistes pas. Est-ce réellement important finalement ? Lui ne t’a jamais questionné sur l’origine de ta passion des poupées après tout. Pendant qu’il poursuit les étoiles ornant la carapace, tu t’attèles à l’environnement, te munissant d’un nouveau pinceau afin d’y mettre un peu de vert pour représenter la flore. D’habitude, celle-ci est tâchée de sang mais cette fois, tu te munis d’un autre pinceau afin de tracer les contours des fruits. Le orange, tu n’aimes vraiment pas cela, mais le tableau ne décorera pas ta chambre alors …
« Uniquement entre nous oui. »
Tu y tiens. Pourtant, personne ne pourrait rien faire de ce sang couché sur l’étendue blanche, mais réellement, tu y tiens. Ton sang a tellement coulé qu’il en est devenu précieux, tout comme le sien. A vrai dire, tu te sens responsable de la moindre perte de sang du jeune blanc, peut-être parce que tu en es en grande partie l’instigatrice depuis des mois ? Et même avant, lorsqu’il refusait de te toucher, lorsqu’il refusait de te brutaliser.
Tes gestes sont vagues, tes pupilles d’améthyste fixent ta toile sans vraiment la regarder. Tu es calme, perdue dans tes pensées. Tu clignes des yeux lorsqu’il s’adresse de nouveau à toi. Tu tournes la tête avec cette expression neutre sur le visage. En décelant ce sourire sur son visage, tu te forces à en faire de même. Le passé t’a rattrapée. Les souvenirs remontent une fois de plus, de façon incessante. Pourquoi a-t-il fallu que tu y repenses jolie poupée ?
« Oui … On devrait. »
Le ton de ta voix est posée, toujours neutre. Tu es absente. Ca y est ? L’enthousiasme et la ‘joie’ t’ont déjà quitté ? Oh, je sens que ça va devenir intéressant. Tu poursuis ton art, changeant de pinceau, changeant de couleur, en mélangeant quelques-unes, donnant du relief. Mais les mots de ton petit frère t’interpelle, au point que tu te figes, la mèche de ton pinceau quittant lentement la toile. Lui aussi s’est arrêté, et il te fixe de son regard de chien battu. Il lui va si bien n’est-ce pas ? Et pourquoi tu ne lui donnerais pas une raison d’arborer cette expression ? Tu soupires en posant ton pinceau et te tournes avant de lui faire face. Tu lèves les yeux vers lui.
« Tu as déjà oublié ? » Tu haches les mots qui suivent. « Castiel-ne-chasse-pas. »
Tu serres les dents, tu détestes quand il insiste de cette façon. Tu n’aimes pas qu’il contredise tes ordres. Tu fais ça pour le protéger, mais il n’en semble pas conscient. Pourtant, il n’a pas réussi à te faire sortir de tes gonds. Affichant un sourire que tu veux tendre, tu viens caresser une nouvelle fois sa joue. Tu l’amadoues cette fois, tu veux lui faire oublier cette idée stupide de te suivre dans la nuit. Tu te hausses sur la pointe de tes pieds alors que tes lippes s’approchent des siennes. Tu déposes un baiser légèrement appuyé au coin de ses lèvres. Tu le provoques, et tu sais qu’il se soumettra. Tu t’écartes de lui.
« Tu sais bien qu’il n’y a que les adultes qui peuvent sortir la nuit. »
Tu te considères comme une adulte, lui comme un enfant. Il a pourtant l’air moins juvénile que toi. Mais tu devais trouver une explication à tes activités nocturnes, enfin surtout une excuse pour qu’il ne t’accompagne pas. Tu reprends ton pinceau et te remets à peindre.
« On continue, petit oisillon. Si le tableau me plait … Je resterais avec toi toute la soirée. »
Du chantage, encore du chantage. Mais c’est une façon pour toi de le garder auprès de toi. Et également une façon de lui faire oublier ce petit faux pas de sa part.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 10 Mai 2017 - 12:00
Cette animation aussi futile soit-elle te fait un bien fou ! Tu as besoin de moment comme celui-là pour continuer à parfaire ton éducation, t'ouvrir comme tu le fais même si c'est uniquement avec Tihana te permet de grandir, rattrapant ton regard avec force et vitesse. Mais il y a toujours un hic avec toi, toujours. Le moment était presque parfait et tu n'as rien trouvé de mieux que de la contrarier ! Oui tu la contraries comme toujours. Pourquoi aborder un sujet aussi sensible comme la chasse alors que vous passez un bon moment ? C'est dans ta nature, involontairement tu souhaites tout casser pour retourner à un état déplorable. Une cage... c'est ce que tu mérites d'avoir et non une chambre avec des tableaux sur des reptiles ! D'ailleurs ta grande sœur n'hésite pas à soupirer preuve que tu as tout gâcher avant qu'elle ne pose son pinceau, tu souhaites reculer mais tu ne fais rien pour autant. Prendre la fuite ne servirait à rien dans ces conditions. Tu as toujours été trop faible physiquement et Tihana aurait facilement le dessus.
Castiel-ne-chasse-pas... Oui tu avais presque oublié alors qu'elle te l'avait déjà souvent dit par le passé. Ta mine de chien battu ne t'a pas aidé. Est-ce étonnant sachant qu'elle n'est pas capable de ressentir les émotions ? Elle est moins humaine que nous Castiel et pourtant c'est elle que tu as choisi d'aider. Des geôliers contre une autre geôlière voilà un choix intéressant finalement. Quoi qu'il en soit nous suivons toujours ton évolution et te voir ainsi torturé nous fait un bien fou ! Tu sens ta sœur crispée, prête à imploser mais non son regard est plutôt tendre. Est-elle sincère avec toi ? Ou alors veut-elle jouer une nouvelle fois avec toi ? Quoi qu'il en soit elle caresse ta joue et cette fois cela ne te dérange pas car il semble qu'une sœur peut faire ça avec son petit frère mais la suite tu ne l'avais pas vu venir. Elle s'est élevée, plus haut que toi pour t'embrasser sur les lèvres. Non pas comme des amoureux dont tu as déjà lu les démonstrations amoureuses dans certains bouquins mais c'en était proche. Elle avait presque effleuré tes lèvres, presque....
"Castiel ne chasse pas." Tu avais répété cette phrase machinalement, comme un robot alors que ton regard se portait sur une chose invisible un peu plus loin. Ta main s'est positionnée à la l'emplacement du baiser comme si tu n'arrivais à y croire. Tu es perdu, tu es en plein milieu d'un désert aride sans aucun moyen de t'en sortir. L'orientation est impossible, rien n'est possible.
Tu relèves la tête lorsqu'elle te propose de passer la soirée en ta compagnie mais à la condition que le tableau lui plaise. Pourquoi ne pas tenter ? Après tout tu n'as absolument rien à perdre petit oisillon, absolument rien puisque tu n'as rien. "D'accord, je vais continuer." Tu ne sembles toujours pas de retour à la réalité cependant mais tu n'as pas d'autre choix que de continuer. Tu reprends ton pinceau pour mettre une touche de bleu dans le ciel mais tu te stoppes fronçant les sourcils pour prendre du gris à la place. Le soleil n'est jamais bleu, jamais surtout pour toi. "Du bleu c'est surfait, le gris est mieux... du gris foncé." Prenant soin que ton regard ne croise pas celui de ta sœur pendant le reste de ton œuvre tu t'appliques pour qu'il soit le plus satisfaisant possible pour elle. Malgré le gris le tableau est plutôt à ton gout et d'ailleurs si tu as l'autorisation tu sais déjà où tu vas l'accrocher : juste au dessus de ton lit comme ça tu auras toujours une part de ta sœur avec toi.
"Tu aimes alors ?"
N'en faisant qu'à ta tête, tu ne lui laisses pas le temps de répondre. A quoi bon attendre puisqu'elle n'aimera pas. Elle va chasser et te laisser toute seule dans cette immense cage qu'est ta chambre. Tu poses soigneusement le pinceau ainsi que la palette de couleur sur son bureau avant de te diriger vers le fauteuil que tu pousses de toutes tes forces vers la porte. "Merci pour le fauteuil grande sœur. Je vais continuer de m'installer." Tu n'oublies pas d'être poli un minimum sinon tu aurais le droit à une sanction. Tu passes la porte de son atelier sans te retourner pour pousser le fauteuil difficilement jusqu'à ta chambre. Une fois le seuil franchi tu t'assis quelques instants dessus tout en maintenant ta poitrine. La douleur est supportable mais tu en as déjà trop fait. Ne sers-tu vraiment à rien ? Ce n'est qu'un malheureux fauteuil pourtant.
Tu te lèves le fauteuil est toujours en plein milieu du passage mais tu n'as plus assez de force pour le mettre définitivement en place. Tu vas attendre quelques minutes le temps de te reprendre Tu regardes tes mains, tu trembles... pourquoi ? Tu es désormais en face de ton bureau contemplant ton album photo toujours vierge. "J'ai une famille ?" Tu parles alors que tu es seul, deviendrais-tu fou ?
Invité Invité
Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Ven 12 Mai 2017 - 10:59
Tu l’as manipulé une nouvelle fois. Il t’a simplement suffit d’un contact inhabituel, beaucoup trop intime pour qu’il puisse répliquer. Tu as obtenu ce que tu voulais, car mécaniquement, il répète tes mots. Bien, il se comporte comme le bon toutou obéissant qu’il a toujours été. Quoi ? Ce n’est pas à cela que tu penses ? Non, pour toi, il est celui que tu protèges. Tu n’as fait qu’employer les grands moyens pour qu’il ne se mette pas en danger, en tout cas, c’est ce que croit ton esprit tordu. Pourtant, toi qui a le contact en horreur, tu n’as pas cillé de ton côté. Cela te semble naturel avec le jeune blanc, après tout, tu as été bien pire que cela avec lui, et l’inverse est tout aussi vrai. Après tout, il a déjà parcouru ta peau d’albâtre sous les ordres de vos bourreaux. Et grâce à eux, il semble que l’adolescent soit le seul qui ait le privilège de pouvoir te toucher tout en conservant ses articulations indemnes. Il en a de la chance. En a-t-il conscience ?
Comme si rien de tout ceci ne s’est produit, tu te remets à parcourir la toile de ton pinceau imbibé d’acrylique. Et tu lui proposes une seule et unique alternative. Il devra se surpasser pour gagner de ton temps précieux que tu lui offres. Mais au moins, il ne pense plus à la chasse. Il se concentrera uniquement sur cet objectif que tu lui sers sur un plateau. D’accord, il est vrai qu’il t’arrive de te conduire comme une réelle tutrice avec lui. Parfois … Mais tu ne feras que le briser un peu plus lorsque ton humeur dérivera de nouveau. Tu te stoppes un instant pour l’observer. Tu souris à ses mots, ainsi voit-il donc la réalité de la vie ? Lui qui a été si longtemps enfermé dans cette cave ne semble plus rêver de soleil et de ciel bleu. Il a compris ce qu’était la vie, juste une succession d’évènements plus ou moins insignifiants mais dont la plupart sont néfastes. Dans ce monde, il faut survivre.
Le tableau arrive sur sa fin, il est bien plus rapide de peindre à deux et puis, tu es moins pointilleuse sur les détails. A vrai dire, dans le fond, tu as simplement voulu l’occuper, lui faire plaisir afin qu’il soit moins dérangeant dans son rejet de cette nouvelle vie. Autant appeler un chat, un chat, tu as simplement voulu dompter la rébellion. Il te pose la question et tes pupilles d’améthyste se perdent sur cette œuvre. Mais tu as à peine ouvert la bouche qu’il s’éclipse, prétextant vouloir mettre en place son fauteuil. Tu poses ton pinceau à ton tour et tes doigts viennent de nouveau jouer avec ton ruban de satin alors que tu le regardes faire.
Silencieusement, tu le suis, telle une ombre. Tu as appris à te faire discrète au fil du temps afin de mieux surprendre tes proies. Et celle-ci en est une de choix, ce frêle adolescent obéissant qui te sert autant de souffre-douleur que de peluche lorsque l’envie te prend. Je suis curieuse de savoir s’il préfère sa vie actuelle ou celle de l’époque. Il n’y a pas réellement de différence, toi aussi tu lui fais vivre un enfer. Mais parfois, tu lui accordes tout de même un peu de gentillesse, de tendresse si bien feinte. Si bien que l’on y croirait. Et même parfois, tu parviens à t’en convaincre toi-même. Tu t’adosses au mur de sa chambre tout en l’épiant.
Tu reconnais cet album qu’il t’a montré il y a une bonne demi-heure. Un sourire se dessine sur tes lèvres, mais il est impossible d’en déterminer la raison. Peut-être ses mots ou peut-être une idée émergeant dans ta petite tête ?
« Bien sûr que tu as une famille. » Tu t’avances vers lui, lui lançant un regard étonné comme si tes paroles n’étaient qu’évidence. « Je suis là moi. Non ? »
Puis ton regard se perd sur les livres soigneusement rangés dans leur étagère avant de venir trouver de nouveau le sien. Tu clignes des paupières, tu réfléchis. Tu te demandes si ces lectures sont vraiment un bien pour lui finalement. Tu te mets à douter, paranoïaque que tu es.
« A moins que tes bouquins te donnent une autre image de la famille ? Explique-moi Castiel … Qu’attends-tu d’une famille ? »
Tu poses la paume de ta main sur son torse alors que tu te plantes devant lui, tu sens son cœur malade battre à un rythme plus élevé alors que tes iris se plongent toujours dans les siennes. Tu as un regard triste, une moue déçue.
« Une famille, ça donne de l’amour, et de la tendresse. Je ne t’en donne pas assez ? »
Tu joues. Ta main se resserre sur son épiderme, tes ongles le frôlant sans le blesser, comme si tu pouvais t’emparer de son cœur à mains nues. Tu es pensive à cet instant. Tu es perdu dans un autre univers. Si lui a besoin de médicaments pour survivre, il semblerait que toi tu en ais besoin pour calmer ta folie, mais cela … Cela tu ne t’en formalises plus depuis bien longtemps. Tu as besoin d’écoute, d’attention, ce que ta famille de sang t’offrait avant que tu ne décides de t’enfuir, avant que ces vils hommes te mettent la main dessus.
Un sourire se dessine de nouveau sur ton visage, un sourire de malice, pourtant lui d’être bienveillant.
« A moins que tu ne veuilles … plus que cela ? »
Ta main glisse sur sa hanche afin qu’il comprenne mieux ce que tu veux lui dire. Tu t’attends à son effroi, à son recul, mais pourtant, tu te délectes de ce moment. Tu joues sans jamais vraiment abuser de lui. Tu n’as jamais été trop loin, tout simplement parce que cela ne t’intéresse pas plus que cela. Tu n’as pas besoin de contact, tu as simplement besoin de le torturer un peu. Pour ton propre bien être, ta propre satisfaction, pour alimenter ta perversion.
"Joue. Joue petite poupée."
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Ven 12 Mai 2017 - 14:14
Une forme naturelle qui implique un regroupement des individus ? Des personnes proches ? Ou un lien plus fort serait le dénominateur ? Tu ne sais pas vraiment ce qu’est une famille. Tu ne sais qu’une chose : tu en voudrais une ou être certain que le duo que tu formes avec ta grande sœur est réellement une famille. Cet album… tu aimerais tellement pouvoir le garnir avec des vrais photos, des images où l’on pourrait vous voir sourire toi et sa sœur, rire de bon cœur et non un album couvert de sang comme votre vie. Tu aimes le sang pourtant c’est un fait mais tu aimerais encore plus passer du temps avec Tihana sans aucune violence, sans aucune torture physique ou psychologique. Cependant ce n’est pas possible, la femme qui partage ta vie jour après jour est une joueuse, une joueuse qui excelle dans le domaine de la manipulation. Le pire c’est que tu tombes toujours dans le panneau alors que tu sais qu’elle se joue de toi mais que veux-tu, tu l’aimes non ? Oui nous le savons, d’ailleurs comment passer à côté d’une telle évidence ? Nous avons vu tes pupilles brillées lorsque nous l’avons amené et nous avons tellement adoré cette expression d’horreur qui trônait sur ton visage habituellement impassible lorsque nous nous occupions d’elle.
Pourquoi caresses-tu cet album photo ? Tu sais que tu ne peux pas former une famille avec elle, c’est évident. Elle te garde uniquement parce qu’elle en a envie. Tu es exactement comme avant, un animal de compagnie, SON animal de compagnie.
« Tihana ?!? » Tu sursautes et lâches ton album qui retombe sur ton bureau mal rangé dans un bruit sourd. Ta sœur, ton repère t’avait suivi et avant entendu ta petite interrogation à voix haute. La suite promet d’être très intéressante. Tu te rappelles ce qu’on faisait au petit garçon qui désobéissait ? Elle va faire pareil, non cela va être pire que les traitements que l’on t’infligeait. Tiha s’avance vers toi et tu ne peux t’empêcher d’être inquiet ce qui te force donc à reculer de quelques pas mais action qui s’avère inutile vu que tu heurtes déjà ton propre bureau. « Oui Tiha tu es là… mais c’est quoi une famille exactement ? Je suis quoi pour toi ? Sincèrement… je ne veux pas jouer. » La franchise, tu joues cette carte espérant que cette fois la jeune femme en fasse de même. « Je suis un jouet ? » Non pas que tu remettais en cause ton statut, là n’était pas la question mais une réponse à ces quelques questions te permettrait d’y voir plus clair.
Elle embraya sur tes livres. Pensait-elle vraiment que de malheureux bouquins pouvaient perturber encore plus ton esprit qu’il ne l’était déjà ? Des années de mauvais traitements, des viols, des actes de tortures physiques et psychologiques n’auraient aucun impact en raison de simples livres ? Malgré la situation un léger, très léger sourire se dessina sur tes fines lèvres. « Dans mes livres la plupart des tueurs ont tué leurs familles. On aura la réponse que si tu me tues un jour. » Cette fois l’ironie ne t’échappait pas et tu demandais comment la jeune femme allait réagir à cette petite provocation.
Ton rythme cardiaque continue de s’emballer et tu n’es pas qu’il ait été aussi rapide par le passé. La situation te stresse comme jamais surtout quand elle commence à poser sa main sur ton torse nu. Elle souhaite encore jouer avec toi, refreiner toutes tes questions et que tu cesses de les poser. De l’amour, de la tendresse…. Tu n’aimais pas du tout cette situation.
« Ce n’est pas la question… s’il te plait grande sœur. Je… j’ai besoin que tu me répondes. S’il te plait. »
Tu tentes une nouvelle fois de te reculer mais le bureau n’a toujours pas changé de place et Tiha se faisait plus entreprenant que jamais ses ongles sur ton épiderme provoquant des frissons le long de ta colonne vertébrale. Puis cette fille au teint de porcelaine se mit à sourire. Ce sourire tu le connaissais très bien, trop bien même. Ta sœur n’était plus là. C’était ton bourreau, ta geôlière qui était devant toi. Tes pupilles se ferment alors qu’elle joue avec ta hanche. Plus aucune discussion n’est possible malheureusement. Tu dois juste te rétracter et attendre que ta sœur revienne. Pourtant sa demande te met le doute. Veux-tu vraiment aller plus loin ? Plus d’affection de la sorte. Tu baisses la tête.
« Je n’ai pas le droit. Je t’ai déjà fait assez de mal et tu te venges. »
Tu es perdu et tu penses désormais être seul au monde, prisonnier de cette maison, de cette chambre et de cette île en globalité. Tu trembles, tu trembles trop même. Ce n’est pas une simple réaction, c’est nerveux. Toi aussi parfois tu perds le contrôle. D’un geste rageur, presque violent tu repousses Tihana avant de passer devant dans l’unique but de sortie de cette pièce. L’atmosphère y est irrespirable pour toi et soudainement tu frappes de toutes tes forces dans l’encadrement en bois de ta porte. « Pourquoi ?! » Tu ne ressens pas la douleur mais un craquement bien distinct venait de se faire entendre et lorsque tu poses ton regard sur ta main, l’état est sans équivoque, tu venais de te casser quelque chose.
Mais tu t’en moques, tu te moques de tout dorénavant puisque la vie est un jeu autant jouer ! Ton rythme cardiaque est toujours aussi élevé mais cette fois ton organe ne t’arrêtera pas. D’un nouveau geste d’humeur tu frappes la table avec cette même main cassée ou abimée tandis qu’un nouveau craquement se faisait entendre. « Pourquoi ?! » La rage et l’incompréhension commencent à gangréner ton cœur d’adolescent cela ne fait aucun doute.
Tu poursuis ta route jusque dans le salon te stoppa devant la télé, avec une seule envie, l’exploser.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Lun 15 Mai 2017 - 14:34
Tu lui as fait peur. La preuve, il a laissé tomber son précieux album photo. Il te craint de nouveau, il voit que tu as encore changé. Ces sourires, ces changements d'expression, tous ces signes de manipulation, il ne les connait que trop bien désormais, tu vas devoir te renouveler jolie poupée. Bientôt, il n'aura plus peur de toi, si tu continues comme ça. Mais il semble que cela marche encore, au moins pour cette fois. Il se recule, il cherche à se dérober à toi. Il se coche, ton sourire s'élargit alors que ses mots traduisent la peur et l'inquiétude. Peut-être même la colère ? La colère ... Intéressant, très intéressant. Pour l'instant, elle est infime, à tel point qu'il ne s'en rend pas compte lui-même. Et toi non plus, tu ne l'as perçue.
Il te questionne, mais tu fais mine de ne pas l'entendre, tu te demandes si ses doutes proviennent de ces histoires qu'il lit et relit sans se lasser. Alors, tu joues cartes sur table, tu le lui demandes. Mais tu ne l'écoutes toujours pas, tu préfères continuer ton jeu, ton délire. Tu poses même ta main froide sur son torse, tu le provoques, encore et encore. Pourtant tu as entendu ses mots, ils raisonnent dans tes oreilles, mais tu t'en formaliseras plus tard.
*Le jour où tu le tueras ... Quand viendra ce jour jolie poupée ? Quand viendra cet acte délectable ? Quand t'énivreras-tu de son sang ?*
Je m'amuse, c'est plutôt bon signe pour moi lorsque tu deviens incontrôlable. Mais pour l'instant, tu ne m'écoutes pas encore non plus. Tu ressens son coeur qui bat n'est-ce pas ? Ce coeur malade que tu tentes pourtant à tout prix de protéger. Parce que lui a encore un coeur contrairement à toi. En tout cas, c'est ce que tu penses. Tu vas loin, très loin, autant en mots qu'en gestes. Tu veux réprimer cette soudaine rébellion, tu veux la tuer dans l'oeuf avant qu'elle ne s'amplifie. Il te pose beaucoup trop de questions ces derniers temps, te pose beaucoup trop de problèmes. Tu détestes cela.
*Elle se venge ? Oh non, "petit oisillon", si elle était entrain de se venger, tu souffrirais bien plus que ça ~*
Tu le sens tremblé, pourtant tu ne cesses pas. Tes doigts caressent toujours sa peau pâle. Jusqu'où es-tu capable d'aller Tihana ? Jusqu'où es-tu capable d'aller avec lui pour t'amuser ? Tu poursuis, tu attends qu'il s'excuse, qu'il se renferme, comme à son habitude. Mais cette fois, tu te trompes, jolie poupée. Tu te trompes lourdement. Tu n'es pas sur tes gardes, alors, lorsqu'il te repousse violemment, tu ne t'y attends pas. Tu trébuches, te cognant les reins sur le coin d'un meuble avant tomber sur les fesses. Tu es soudainement calme alors que tes pupilles d'améthyste le regardent s'échapper avec une certaine froideur. Le calme avant la tempête, c'est souvent ce que cela présage chez toi.
Tu restes immobile, inanimée, en tout cas à l'extérieur. Car à l'intérieur, la rage bouillonne en toi et ne va pas tarder à s'extérioriser. Tu ne sais pas contrôler tes émotions n'est-ce pas ? Quand elles te compressent l'organe qui te sert de coeur, lorsqu'elles t'oppressent. Tu tentes de te calmer, mais c'est impossible à ce stade. Il s'est rebellé. Il t'a repoussée. Il t'a blessée. Toi, sa grande soeur. Toi qui le protèges. Toi qui l'as sorti de ce trou. Toi qui t'occupes de lui ... Tu l'observes se blesser avant de te lever lentement. Tes mèches d'onyx dissimulent ton expression, la lueur de tes iris. Tu sors de la pièce, silencieusement, tu t'approches de lui et tu lui attrapes les poignets. S'il résiste, tu serreras un peu plus fort, tu n'hésiteras pas à te servir de ton don.
"Tais-toi Castiel !"
Ton ton est sans appel. Mais bien loin de ta sérénité et de ton indifférence habituelles. Il reflète ta rage alors que tu lances ton poing dans son abdomen. Tu le pousses brutalement au sol. Tu as plus de force que tu n'en as l'air malgré tes frêles épaules. Tu te laisses tomber sur lui, te positionnant à califourchon sur celui que tu dis être ton frère. Tu plaques ses poignets au sol, tu l'immobilises de ta glace. Tu trembles. Tes membres tremblent de rage alors que tu lui révèles l'éclat menaçant de tes prunelles. Tu n'es plus la douce soeur que tu as pu être parfois. Tu lèves ta main alors que tu le gifles violemment.
"Refais ça encore une fois et ..."
*Je - te - tue ~ ... Dis-le. Dis-le.*
Tu serres la mâchoire, tu ne prononceras pas ces mots. Car ce n'est pas ton intention. Ta rage l'a emportée. Mais tu tairas ces paroles que tu voulais prononcer. Il est là, en-dessous de toi. Tu n'as qu'une seule envie : le punir pour son acte rebelle. Tu n'as qu'une seule envie : lui faire comprendre qui est le véritable maitre, qu'il ne soit pas s'opposer à toi de la sorte. Tu serres ton poing tremblant alors qu'il se recouvre de givre, puis tu frappes une nouvelle fois son torse, puis une seconde fois avec force et rage, erraflant sa peau. Le sang coule légèrement, mais pas assez pour le blesser gravement. Tu ne lui as infligé que des maux superficiels. Tu te saisis de son menton, le serrant entre tes fines phalanges pour qu'il te regarde.
"Je ne plaisante pas. Refais -ça une fois et je te promets que tu le regretteras. Et pas de la façon que tu l'espères."
Tu avances ton visage vers le sien, soutenant son regard. Tandis que tu viens mordiller sa lèvre inférieure dans le but de le déstabiliser un peu plus, tu formes des griffes de glace au-dessus de ses ongles alors que celles-ci viennent se planter dans sa hanche. Tu ne te laisses pas pourtant enivrer par l'odeur métallique, si par la chaleur de ce liquide qui coule sur sa peau abîmée. Tu relâches ses lippes pour te redresser, un air satisfait sur tes traits de porcelaine.
"Jamais ... Jamais je ne t'accorderais la délivrance Castiel. Tu resteras avec moi. Pour toujours. Je suis ta seule famille et ça restera toujours ainsi. C'est clair ... Petit oisillon ?" Tu ôtes doucement tes griffes gelées de sa chair alors que tu les portes à tes lèvres pour en goûter la saveur. "Excuse-toi maintenant." Tes serres s'évaporent alors que tu poses tes doigts sur la plaie, les imbibant de son propre sang que tu poses sur ses lèvres.
"Excuse-toi ... Petit Frère"
Un sourire qui se veut tendre s'empare de tes lippes.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mar 4 Juil 2017 - 13:42
Ta sœur vient de t’attraper les poignets tandis que tu étais en train de fixer ta main abimée. Elle est tordue…. Tout comme ce monde qui t’entoure. Tu n’es pas normal de toute façon et tu ne t’arrêtes donc pas à une main abimée. Le craquement tu l’avais bien entendu mais tu ne t’en formalisais pas, à quoi bon ? Tu fixes ta sœur essayant de résister, tu en as marre, tu es en colère. Tu réponds alors qu’elle t’ordonne de te taire mais tu ne sais plus vraiment ce que tu lui as dit. Son poing heurte ton abdomen et ta respiration qui se coupe te force à plier un genou au sol. Elle est si forte ta grande sœur… NON c’est ta geôlière qui est forte ! Une grande sœur ne peut te traiter ainsi ! Réfléchis idiot de Castiel ! Tihana te pousse brutalement au sol et ta tête vient percuter le carrelage froid. A l’odeur il est certain que ton crâne s’est ouvert… le début de la fin ? Une part de toi l’espère mais connaissant cette femme qui t’a déjà maltraité par le passé tu connais la suite. Elle t’entrave alors que son regard ne trompe pas. Elle est nettement plus violente qu’habituellement. D’ailleurs sa gifle te force à basculer la tête sur le côté. Tu ne ressens plus la douleur certes mais tu ressens ta lèvre qui se gonfle à cause du coup. Ta tête tourne, sonné.
Lorsque tu reprends tes esprits tu vois son poing glacé heurter ton torse avec force, ta très chère Tihana ne limite pas sur les moyens. Tu vois petit Castiel… tu nous as trahi pour cette folle ! Elle te remercie de l’avoir délivré en te frappant. Quelle belle image de la famille !!!! Tu vas t’en sortir avec des hématomes et quelques éraflures. Elle sait où frapper pour ne laisser que des traces infimes. Ne fais pas l’étonné, c’est son truc la torture, le meurtre. Ensuite elle attrape ton menton d’une manière assez violente mais tu ne baisses pas le regard, tu ne veux plus. Tu es à deux doigts de céder pourtant mais tu fais de ton mieux pour tenir. Tu ne prends pas la parole pour autant, tu ne veux plus lui parler. Cette femme malgré l’affection que tu lui portes ne se comporte pas comme une véritable sœur. Tu es déçu, blessé dans ton orgueil. Pauvre petit ! Elle n’était pas si mal ta cage après tout non ?
Tu pousses un cri de douleurs qui te destabilise. Tu ressens quelque chose, enfin ! Néanmoins la douleur s’estompe rapidement sans doute grâce à la glace qui compose ses griffes. Tu penses à juste titre que la fin est proche, que la délivrance est à portée de mains mais rapidement Tiha réfute ces idées. Prenant la parole la jeune femme assure que tu resteras avec elle pour toujours mais maintenant après cette nouvelle séance de torture veux-tu vraiment rester avec elle ? Tu doutes et c’est légitime alors que tu pousses un nouveau gémissement de douleur lorsqu’elle retire ses griffes. Tu n’as pas mal sur le plan physique la douleur étant très minime mais c’est sur le plan psychique que tu souffres. Sa façon de faire n’était pas la même, c’était différent comme si c’était une autre personne qui te martyrisait.
Elle veut des excuses ? Ton visage prend subitement une autre expression, passant d’un visage calme et placide à un visage désolé. Tu n’étais pas désolé pour ce que tu lui as fait non mais pour ce que tu allais faire. Ton œil était devenu rouge alors que le blanc s’était teinté de noir pour disparaitre complètement. Tu usais de ta magie, des ronces s’étaient matérialisées et commençaient à entailler des hanches au même endroit que les griffes de glace. Si elle ne t’aiderait pas à atteindre la délivrance tu essayerais de l’atteindre par toi-même. Les ronces aller progresser jusqu’à ta gorge et là tu seras libre !
« Non… »
Tu souris à ta grande sœur, une larme de sang coulant le long de ta joue gonflée. Tu cherches tes mots et finis par lui dire.
« Merci pour tout… grande sœur. »
D’un geste vif tu remontas une de tes jambes pour frapper cette jeune femme aux allures de poupée de porcelaine. Ainsi bousculée elle aura un mal de chien pour empêcher la plante de progresser jusqu’à ta carotide et dans le pire des cas elle sera tellement en colère qu’elle t’achèvera elle-même .
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mar 4 Juil 2017 - 20:39
Tu n'acceptes pas la rébellion. Il t'a mise hors de toi. Tu ne contrôles plus rien, tu es devenue mon pantin, jolie poupée. Mon instinct a dévoré le tien dans cet instant où ton petit frère t'a si violemment repoussée. Tu bouillonnes de l'intérieur. Tu dois te venger. La rage te va si bien, à toi, à ton corps frêle mais pourtant pourvu de force. Tu as contusionné sa peau, tu as fait couler son sang, tu lui as proféré des menaces. Est-ce réellement l'idée que tu as d'une soeur ? Tu n'es pas une soeur. Tu es un monstre, rien de plus, rien de moins. Une soeur ne ferait jamais une telle chose à son petit frère. Mais pour toi, ce n'est qu'une couverture. Enfin non, c'est plus que cela. Tu n'es simplement plus maitre de tes mouvements, de tes émotions.
Tu te calmes petit à petit, tu as réussi à passer tes nerfs sur lui, mais tu veux t'assurer qu'il a bien compris. Tu veux l'entendre de sa bouche. Des excuses ainsi qu'une promesse de ne plus recommencer un tel acte de rébellion. Tu détestes quand le petit oisillon tente de quitter le nid de force. Tu détestes cela. L'ombre d'un instant, tu affiches un sourire satisfait. Tu reconnais bien cet air penaud, désolé. Ce que tu désires ne va pas tarder à t'être servi sur un plateau, tu en es presque certaine. Ta langue glisse sur ta lèvre inférieure, ôtant les quelques résidus de sang restants.
Mais tu ne t'es jamais autant trompée. Tu es dans l'erreur totale. Car ce n'est pas ce qu'il a l'intention de faire. Tes sourcils se froncent lorsque tu décèles la noirceur de son globe oculaire et ce bleu qui rougit et rougit jusqu'à en devenir écarlate. Va-t-il s'en prendre de nouveau à toi ? Tu poses tes iris d'améthyste sur les ronces sinueuses qui entaillent un peu plus la chair de ta proie. De ton air calme et froid, tu plonges ton regard dans le sien.
"Arrête ça tout de suite Castiel."
Ton ton est sans appel et à l'accoutumé, il t'obéit sans broncher mais cette fois, les végétaux progressent, poursuivant leur tâche. Sans te formaliser de la douleur inévitable, l'une de mains se renferma sur l'une des branches, les épines s'enfonçant profondément dans ton épiderme. Ca te fait mal. La douleur est cuisante. La chaleur du liquide rouge chatouille ta peau. Tu répètes encore une fois ton ordre.
"Arrête !"
Et là ... Ce mot. Cette négation. Cette nouvelle rébellion te fait écarquiller les yeux. Jamais il ne t'a tenu tête jusqu'à maintenant. Jamais, ô grand jamais il n'avait osé. Tu serres les dents en même temps que ton poing. Les épines s'enfoncent un peu plus dans ta chair tendre. Mais elles ne te blessent pas plus que les mots du jeune blanc. Non. Ceux-ci te percent le coeur, profondément. Tu pensais pourtant ne plus en avoir et pourtant ... C'est douloureux. Bien plus qu'une douleur physique. Il t'a déstabilisée. Mais cette larme qui roule sur la joue de ton petit frère te saisit un peu plus. L'étau se resserre autour de son organe de vie alors qu'il te remercie.
*Ca fait mal n'est-ce pas ? Il te fait du mal. Achève-le Tihana. Met fin à son existence infime. Tue ...*
"Castiel ..."
Ta voix est plus faible, moins déterminée. Ca y est ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Espèce de monstre. Et une nouvelle fois, il te repousse. Il a plus de force qu'il n'y parait, tout comme toi. Tu sais pourtant qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Tu en es le parfait exemple. Tu es projetée à quelques centimètre de lui, ta main un peu plus abimée alors que quelques épines y restent logées. Tu as lâché toute prise. Il t'a prise par surprise.
Ton visage est pâle alors que tu le fixes un instant, sans voix. Tu parais calme et pourtant, encore cette fois, tu es bien loin de l'être. Ton coeur bat. Fort, si fort. Il bat dans ton tout être, embrouille ton esprit. Il est insupportable. Tu veux qu'il cesse. Tu veux comprendre. Tu veux qu'il comprenne. Tes traits se crispent, l'angoisse se lit sur ton visage alors que tu vois en ces ronces une arme vivante, improvisée par le jeune Saruta. Elles s'approchent de sa gorge, beaucoup trop. Tu ouvres la bouche, serres encore les points et hurles.
"Stop Castiel. Stop !"
Mais ta voix tremble. C'est si rare. Elle tremble de peur, d'angoisse et non de colère. Elle n'est pas impérative. Elle est inquiète. Ton 'bon' côté semble refaire soudainement surface. Tu agis rapidement, une couche de glace recouvrant sa gorge pour la protéger, puis tes mains. Tu te jettes avec empressement sur lui, reprenant ta position initiale. Mais dans un excès de rage, tes membres maintenant recouverts de ton élément vient arracher les lianes menaçante, les recouvrant pour mieux les faire mourir. Les plantes n'aiment pas le gel. Tu te débats comme une diablesse pour les faire disparaître, pour les éloigner de lui, de sa peau mutilée. Mutilée par toi. Il n'y a que toi qui puisse avoir l'honneur de le blesser. Il n'y a que toi qui a le droit de le toucher.
"Arrête Castiel ! Me laisse pas seule !"
Tes mots sortent de ta bouche sans que tu y réfléchisses alors que subitement, tes larmes coulent. Tu pleures. Tu expulses ta peur, ton chagrin. La glace s'évapore de la gorge de l'adolescent alors que ton corps vient reposer sur le sien. Ton coeur bat encore et encore. Il peut le sentir. Tes mains meurtries semblent vouloir agripper sa peau alors que ton visage humide rejoint son cou. Tu pleures à chaudes larmes alors que tu tentes de le protéger de ses ronces avec ton propre corps. C'est toi qu'elles entailleront si elles décident de poursuivre leur croissance.
"T'as pas le droit de faire ça ! Tu m'entends ? T'as pas le droit de me laisser seule."
Tes paroles sont déchirantes. Déchirantes de sincérité. Il est bien rare de te voir ainsi. C'est même certainement inédit. Tu as perdu tout contrôle. Chacune de tes barrières semble avoir cédée. Il t'a mise à nu sans le vouloir. Peut-être comprendra-t-il ? A quel point ... tu tiens à lui.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 5 Juil 2017 - 16:49
Le destin peut jouer des tours c'est certain mais le tient s'est bien joué de toi durant toutes ces années. Finir ainsi, mettre fin à tes jours par ce moyen. Cette magie qui avait permis de donner la clef de votre liberté à Tihana, c'est elle qui allait maintenant de permettre de trouver le repos éternel. Cette fin tu y pensais de plus en plus depuis quelques jours, surtout depuis ton arrivée sur l'île mais de là à franchir le pas. Tu avais envie de changement, d'une famille mais Tihana s'est jouée de toi. Te faire croire à une chimère avait fonctionné, tu n'es qu'un imbécile Castiel. Mourir avec le coeur lourd et triste voilà une bonne chose. Nous nous délectons d'avance de te voir nous rejoindre. On espère simplement que ta mort sera lente et douloureuse. Tihana nous a peut-être offert une mort rapide et sans douleur mais nous espérons que la tienne ne sera pas similaire. Les ronces progressent tandis que tu ressens de plus en plus la douleur, serait-ce l'approche de la mort qui te fait ressentir la douleur ? Ta "grande soeur" tente d'arracher les ronces, tu penses que sans doute qu'elle souhaite te tuer elle même pourquoi sinon ?
L'étonnement se lit quand même sur ton facies, tu ne comprends pas sa façon d'agir. Elle vient de te violenter et maintenant elle souhaite te sauver ? Non tu ne tomberas pas dans le panneau. C'est fini, tu ne veux plus croire en elle. Cette brunette que tu prenais pour ta grande soeur, ta sauveuse n'était en réalité qu'une manipulatrice, un imposteur ! Tu n'étais que le jouet de sa pervertion ! Jamais tu n'aurais dû sortir de te cage Castiel ! Tu avais des doutes mais dorénavant tu le sais. Ta place n'est pas dans une aussi grande maison, ni même dans une chambre, tu es juste bon pour la rue dans le meilleur des cas. Mais qu'importe aujourd'hui tu vas quitter ce monde pour de bon. Tant que physiquement tu es capable de te servir de sa magie elle ne pourra te stopper, elle ne pourra pas te surveiller éternellement et là tu frapperas. Tihana va forcément sortir pour chasser, elle en a besoin autant pour elle que pour ses oeuvres et à cet instant tu seras seul. Castiel, l'Enfant-Démon va bientôt rejoindre son créateur.
Elle hurle comme jamais... jamais elle n'avait hurlé de la sorte. Son attitude t'interpelle Tiha semblait différente. Ta grande soeur ? ELLE N'A JAMAIS EXISTE !!!! Arrête de te torturer pauvre imbécile. Acceptes ta première idée qui est de mourir ! Le froid te paralyserait presque, si intense, si... froid ! Ta gorge... elle veut vraiment te sauver ? NON !! L'artiste peintre matérialise de nouveau des griffes de glace pour te sauver, glaçant tes créations végétales, arrachant les survivantes !!! Elle crie une nouvelle fois puis pleure. Elle pleure ? Des larmes naturelles ? Vraiment ? Ton coeur palpite toujours à deux cents à l'heure ce qui n'est pas bon mais ton esprit bouillonne également d'interrogations. Arrête Castiel et portes toi le coup fatal ! Le froid était en train de disparaitre pour laisser place à une châleur qui s'embrasait. Plus de glace, juste une grand soeur reposant sur ton coeur, pleurant à chaudes larmes. Tu n'avais plus de doute, elle était sincère....
"Tihana....."
Tes mains se lèvent et à l'unisson tes ronces s'évaporent se matérialisant en de centaines de pétales de roses noires. Pourquoi cette fleur ? Tu ne le sais pas, tu ne sais même pas pourquoi tu renonces à te donner la mort. Tu lui en veux encore, beaucoup mais tes mains passent dans son dos pour la réconforter. Elle te donne encore des ordres, elle ne veut pas qu'elle t'abandonne mais as-tu encore vraiment le choix ? Tu murmures quelque chose à son oreille tout en caressant sa chevelure d'ébène. "Ca va aller...." Ensuite tu rassembles les dernières forces qu'il te reste pour la faire basculer sous ton poids, elle est dominée à ta merci. La tuer serait si simple. Un coup, un seul pile au niveau de l'artère carotide et sa vie quitterait son enveloppe charnelle. Non tu ne peux pas faire ça, tu n'as jamais pu lui faire de mal même quand ILS te l'ont ordonné. La proximité de vos corps humides ne te gene pas, au contraire tu es attiré par elle, tu l'as toujours été....
Caressant sa joue ton regard se perd dans le sien. Tes lèvres s'approchent d'elle, des siennes mais tu ne bouges pas d'un pouce te refusant à franchir cette barrière. Tu déposes alors un baiser sur son front avant de te relever. Titubant tu te diriges vers ta chambre sans un mot. Ta rancoeur à son encontre est encore trop forte, tu as... mal. Tes membres te font souffrir, ta main cassée également et sans parler des plaies sur ton corps. Tu pousses un des cartons de ta chambre avant de t'effondrer sur le lit, des larmes de sang coulent toujours le long de ta joue et tu te mets instinctivement en position foetale. Ta tête tourne et ton coeur est sur le point d'imploser mais tu ne feras rien. Plus jamais. Puis c'est le trou noir, tu as perdu connaissance mais juste avant tu as le temps de murmurer :
"Grande soeur...."
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Mer 5 Juil 2017 - 21:15
Dans quel état t'es tu mise ? Depuis quand exposes-tu ainsi tes faiblesses, ta vulnérabilité ? Ca ne t'es pas arrivé depuis ... depuis ton kidnapping en fait. Tu as crié au début. Tu as supplié. Tu as pleuré. Au début simplement ... Car tu as bien vite compris que t'époumoner ou te débattre ne leur apportait qu'une satisfaction de plus. Les pervers aiment que leurs proies leur résistent. C'est une chose que tu as constaté durant ta longue ta longue séquestration. Et toi, tu as pris le même chemin, la même perversion. Non en fait, pas tout à fait, tu ne t'adonnes pas à des plaisirs charnels forcés. Tu aimes pourtant que l'on te résiste, que l'on crie et que l'on se débat. Pourtant, tu détestes ça chez Castiel. Peut-être parce qu'à cause de ça, tu te sens repoussée ?
Qui es-tu réellement ? Tu te le demandes. Tu ne le sais pas réellement toi-même. Tu ne sais pas ce qui loges en toi, qui est la vraie toi. Tu ne sais pas ce que tu veux. Tu ne sais rien, tu ne sais plus. Tu es perdue et ce, depuis que tu as fui de ton foyer ... A l'heure actuelle, tu sais simplement que la chasse te procure du plaisir, tu aimes l'odeur du sang, tu aimes le savourer, tu aimes l'apposer à tes toiles. Et aussi ... tu n'aimes pas la solitude. Alors, tu veilles à le garder près de toi, ce jeune blanc qui t'a aidée à sortir de ton enfer autrefois. Tu l'as emmené avec toi sans réellement savoir pourquoi. Il est devenu ton repère mais tu ne lui as jamais montré.
Te voilà maintenant prostrée sur lui, après lui avoir sauvé la vie. Te voilà là, à pleurer à chaudes larmes pour évacuer ta frayeur. Comme si une autre a pris possession de ton être, comme si ton coeur s'est soudainement éveillé. Tu as toujours été bipolaire, pour ne pas dire complètement timbrée. Et là, enfin ... Un instant de lucidité. Le voir dans cet état, le voir te repousser pour mieux mettre fin à ses pauvres jours, t'a bouleversée. Tu es là, contre lui, à le retenir, à le 'supplier' à ta manière de ne pas partir ainsi. Tu es là, à lui prouver que malgré ta façade de monstre sanguinaire, une part de toi a besoin de lui pour ne pas perdre pied. Est-ce par simple habitude ou bien ... par affection ?
Sa voix ne calme pas tes pleurs. Ta tête repose toujours au creux de son cou, tes perles lacrymales humidifiant sa peau. Vos sangs se mêlent car après tout, les ronces ne t'ont pas non plus épargnées. Mais tu ne les sens plus trancher ta peau si délicate. Tu n'auras que quelques cicatrices en plus. Peu importe puisque ton petit frère est en vie. Une douceur légère effleure ta peau et y repose, parsemant ton corps. Tu ouvres tes yeux larmoyants pour voir reposer au sol une pétale de rose noire. Tu écarquilles les yeux, clignes des paupières alors que tu ressens cette étreinte à visée réconfortante. Tu restes immobile, mais ne tréssailles pas. Tes sanglots prennent fin alors que tu ne fais que renifler à rythme régulier, telle une enfant.
Des mots soufflés à ton oreille te font légèrement frissonner. Oui ... frissonner. Et c'est agréable. Ces mots apaisent ta détresse. D'une impulsion, Castiel te force à basculer sur le dos alors qu'il inverse vos positions. Ton visage reflète une certaine surprise mêlée à une innocence bien réelle. Tu ressembles de plus en plus à une gamine chagrinée. Tes joues sont roses, ton nez aussi dus à l'échappement de tes larmes. Tes pupilles d'améthyste fixent les siennes, paisiblement. Mais ton coeur bat toujours aussi vite, il ne se calme pas. Il te fait même mal en réalité.
Même lorsque ses doigts caressent ta joue, tu le laisses faire, l'observant presque avec intrigue. Il est le seul à t'offrir ce type de geste. Il est tendre alors que quelques minutes plus tôt, tu étais prête à le torturer encore et encore. Pourquoi ? Pourquoi a-t-il ce genre d'attentions envers toi ? Pourquoi te regarde-t-il ainsi ? Pourquoi ? Ta tête repose au sol alors que tu le vois s'approcher de son plein gré. Tu retiens instinctivement ton souffle avant que ta poitrine ne se soulève et ne s'abaisse à un rythme un peu soutenu. Tu n'as pas peur non. Tu n'es pas dérangée par sa proximité. Car il ne t'a jamais fait de mal. Il n'a jamais cédé aux pulsions que satisfaisaient tes bourreaux. Tes prunelles soutiennent les siennes alors que tu ne bronches pas. Tu attends, simplement. Comme si tu attendais un verdict.
Ses lèvres bifurquent, s'apposant sur ton front alors que tu te permets de clore tes paupières. Cet instant semble tellement hors du temps, tellement irréel. Toute cette douceur au milieu de cette scène sanglante, morbide. Il se relève, tu restes allongée au sol alors que tu le suis du regard. Il quitte la pièce. Tu sens quelque chose qui chatouille ta main, une pétale y est déposée. Tu te redresses alors que tu lèves ta main avec précaution vers ton visage pour ne pas froisser cette petite partie de cette fleur si particulière. Elle a tant de significations que tu ne sais pas ce qu'elle représente en cet instant pour le Saruta. Tu souffles doucement sur ta main pour que le végétal s'envole gracieusement.
Tu refermes ta main, la tournant à la verticale alors que des gouttes de sang coulent sur le carrelage. Tu te sens étrange. Tu restes immobile durant quelques minutes avant de te mettre en mouvement, te dirigeant vers la chambre de Castiel, quittant cette pièce à l'odeur de mort. Tu t'approches de lui, t'assois à ses côtés. Ta main vient caresser le visage pâle du garçon évanoui. Tu le repousses afin qu'il se positionne sur le dos, il ne s'éveille pas. Tu restes calme alors que tu poses ta main à l'emplacement de son coeur. Ton pouvoir s'échappe de chaque cellule de ton épiderme alors que tu insuffles ta magie en lui. Tu sais ce qu'il faut faire.
Tu t'éclipses afin de te munir de linges propre et d'eau chaude savonneuse avant de revenir auprès de lui. Tu nettoies chacune des plaies que tu recouvres soigneusement de pansements et de compresses. Tu le fais à la perfection, avec minutie comme pour te faire pardonner. Et d'ailleurs, à ce propos ... Une fois ta tâche terminée, tu te penches sur son visage, déposant un baiser sur sa joue contusionnée, en profitant pour l'apaiser de ton souffle glacial. Tu écartes ton visage du sien, hésitante.
"Pardon ... Petit frère ..."
Et avec précaution, tu t'allonges, reposant à ses côtés. Tu cogites sur tes méfaits, sur les bienfaits de sa présence. Tu cogites tellement, que tu finis par t'assoupir.
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Ven 7 Juil 2017 - 20:30
Comme à ton habitude tu avais opté pour la fuite. Pauvre crétin sans cervelle ! Penses-tu vraiment que c'est la meilleure des solutions ? Tu n'y arriveras même pas à t'y tenir ! Tu voulais déjà mettre fin à ta misérable vie pour te permettre de fuir et devant les larmes de crocodile de ta soeur tu as préféré te raviser. C'est le propre de l'Homme après tout. Tu ne fais que répondre à ton systeme nerveux. Tu as peur, la situation est trop complexe pour toi, comme toutes les situations impliquant ta chère grande soeur. Faisant fi de tes blessures tu avais rejoindre ta chambre, tu lui en voulais pourtant mais pas au point de te supprimer devant elle. Tu lui devais tant malgré tout. Tu n'avais pas tardé à sombrer dans un profond sommeil, tous ces évènements t'avaient fatigué à un point inimaginable.
A chaque fois que tu te retrouvais inanimé c'était la même chose, le même rêve. Tu étais de retour dans cette sombre cave où tu étais quelqu'un : Castiel l'Enfant-Démon. Chacune de tes journées étaient rythmées de la même façon que les précédentes. Des coups, des tortures, des viols parfois puis quelques attentions gentilles, une couverture car tu obéissais, un peu d'eau et parfois du pain rassi. Aussi loin que tu t'en souviennes tu n'avais jamais connu que cela jusqu'au jour où ta soeur est arrivée. Tu revoyais dans tes rêves les horreurs qu'elle avait subi mais pire que cela tu voyais les horreurs que TU lui avais fait subir ! Petit monstre ! Nous nous le savions... cette excitation malsaine que tu ressentais à chacune des caresses que tu lui prodiguais puis dans un élan de lucidité ta conscience refaisait surface te forçant à nous désobéir. Comme à chaque fois que cela arrivait nous la délaissions pour te réserver un traitement spécial. Tu perdais conscience et à ton réveil tu étais dans la cage de Tihana, l'odeur du sang était encré dans tes narines. Puis tu réalisais : tu étais en plein milieu d'une marre de sang, son sang. Tournant la tête légèrement sur ta droite tes yeux se posaient sur son corps sans vie. C'était toi, tu avais pris du plaisir à la tuer petit pervers démoniaque !
Tu te réveilles comme à chaque fois. Tu es en sueur et constate qu'elle est endormie à tes cotés. L'artiste n'avait pas hésité à te rejoindre malgré ce qu'il s'était passé. Pire même elle t'a soigné ! Tu te lèves évitant de la regarder dans les yeux, mais tu as été si vite que tu es pris d'un violent étourdissement et tu es obligé de t'appuyer contre le montant de porte. Une douleur vive à la main te force à pousser un petit cri de douleur... oui de douleur. Tu as mal, ta main désormais difforme te fait souffrir. Ne voulant pas rester près d'elle au cas où les pulsions de ton rêve venaient à devenir réalité tu fonces vers la salle de bain manquant de trébucher plusieurs fois. Ton regard s'attarde sur la moquette encore tachée de votre sang. Tiha aussi avait saigné par ta faute, et oui encore ta faute. Tu entres dans la salle de bain laissant la porte grande ouverte pour ouvrir l'arrivée d'eau froide. Plaçant ta main sous le jet tu grimaces de douleur mais le froid te soulage un peu. Tu vas devoir trouver une solution, la douleur... ce n'est pas normal.
Ton regard croise alors ton reflet sur la vitre. Tu es bien amoché, plus que la dernière fois. Cette fois vous avez passé un nouveau cape. Tu devrais peut-être quitter cette maison, partir vivre le plus loin possible de la jeune femme qui est ta soeur. Tu finis par t'assoir à même le sol tandis que l'eau coule encore. Tu remontes tes genoux contre ton torse et tu caches ton visage. Il va te falloir prendre une décision Castiel.
"1000, 993, 986, 979...."
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Sujet: Re: You're all out of my web (ft. Castiel) Dim 9 Juil 2017 - 16:05
Un bruit trouble ton sommeil, mais tu n'ouvres les yeux que lorsque que tu entends son cri. Ce râle n'est que souffrance, tu le comprends vite. Il te tourne le dos. Tu clignes des yeux et ne bouges pas, le laissant quitter sa chambre. Bien sûr, tu as oublié de soigner cette main fracturée sous son propre coup de poing. Cette blessure, tu ne lui as pas infligée au contraire des autres. Tu finis par te lever, tu n'as même pas pris la peine de soigner tes propres plaies qui parsèment les draps et le sol de sang. Tes vêtements sont déchirés, imbibés de ce liquide carmin. Tu finis par te faufiler furtivement vers la salle de bain. L'eau coule, perturbant le silence pesant mais bien vite, tu entends le décompte de Castiel.
Il souffre, il est perdu. Tu connais ce refrain, tu as l'habitude de l'entonner avec lui. Tu entres dans la pièce alors que ton regard le fixe. Tu sais qu'il ressent ta présence, tu ne veux pas te cacher cette fois. Tu t'avances lentement et t'accroupis devant lui. Ta main glisse doucement sous son menton, tu le relèves, avec délicatesse. Son regard est différent, vide ... Distant. Tu sais que tu as été beaucoup trop loin cette fois. Une fois de trop. Tu clignes des yeux alors que tu caresses sa joue de l'extrémité de tes doigts, comme s'il était de porcelaine. S'il l'était, tu l'aurais brisé depuis longtemps, ton cher petit pantin. Non, en fait, tu sais que tu l'as déjà brisé, de l'intérieur, encore plus qu'il ne l'était déjà. Tu as réduit son esprit à néant alors que lui t'as aidée à trouvrer la liberté.
*Tu n'as pas voulu m'offrir un beau spectacle, c'est avec toi que je vais m'amuser, jolie poupée ~*
Tu fermes les yeux, tu luttes contre moi, cette voix qui s'immisce dans ton esprit. Tu culpabilises ? Bien fait pour toi. J'aime quand tu souffres. Tu lui dévoiles de nouveau tes prunelles d'améthyste alors que son expression est toujours la même. Tu reprends ce masque de 'grande soeur', mais tu sais qu'il n'y croit plus dorénavant, tu vas devoir le convaincre et tu le sais. Ca te blesse de le savoir. Tu affiches un sourire alors que tu te penches pour attraper un linge propre que tu portes à sa bouche.
"Mord là-dedans." Tu attends de lui qu'il t'obéisse, tu fais cela pour lui rendre la tâche plus facile. Tu attends qu'il s'exécute alors que tu te saisis doucement de sa main. Tu murmures quelques mots alors que ta main froide caresse la sienne. "Tu es désarticulé petit pantin." Penses-tu que ce surnom est bienvenu dans ces circonstances ? Que tu peux être maladroite lorsque tu t'en veux. Tu attrapes son poignet de ton autre main et avec force, tu remets ses os en place. Immédiatement, tu l'enveloppe de ton air glacé pour soulager cette douleur que tu sais réelle. Tu le regardes de nouveau en souriant alors que tu te redresses, l'attirant vers toi par sa main saigne.
"Sois sage. Laisse-toi faire."
Décidément, tu ne fais que lui donner des ordres. Et même s'il t'en veut, il t'obéira. Tu le connais. A moins qu'il ne se rebelle de nouveau ? Avec précaution, tu ôtes chacun des bandages faits par tes soins, puis le peu de vêtements qu'il lui reste sur le dos avant d'en faire de même des tiens. Tu es là, devant lui, en tenue d'Eve. Mais tu as l'habitude de ce genre de situation. Tu attrapes de nouveau sa main pour l'amener avec toi dans la cabine de douche. Une situation plutôt étrange pour des 'frères et sœurs'.
Tu ouvres l'arrivée d'eau alors que l'eau coule sur ta peau de porcelaine, la lavant de toute profanation, de toute trace de sang. Tu attires le jeune blanc sous le jet d'eau alors que tu entreprends de le savonner. Il a l'habitude, car tu procèdes de cette manière à chaque fois que tu t'acharnes sur lui. Comme un rituel. Mais cette fois, tu tentes d'être plus douce, tu espères qu'il le remarquera. Ton regard est différent, plus ... normal. Le regret se lit dans tes yeux. Peut-être est-ce à cause de cette distance que tu ressens émaner de lui ? Tu l'accules doucement contre la paroi alors que tu plonges tes iris dans les siennes.
"Castiel ... Pardon ..."
Tu te hausses sur la pointe des pieds et vient déposer un baiser sur ses lèvres, pour appuyer tes mots. La signification est différente pour toi, ce n'est pas un baiser d'amour. Un simple pardon, de l'affection. Un geste quelconque envers ton frère, mais tu espères qu'il comprendra tes remords. Tu écartes ton visage du sien, sans le quitter du regard et finis par lui tourner le dos. Tu lui dévoiles ces cicatrices et stigmates qu'il connaît par coeur, et tu lui fais une demande peu habituelle.
"Tu veux bien ... passer le savon sur moi ? ... Castiel ?"
Par deux fois en quelques minutes, tu as pris soin de l'appeler par son prénom. Tu veux qu'il sache qu'à cet instant, il n'est pas ton objet, mais quelqu'un, tout simplement. Pour une fois, ce n'est pas un ordre, mais une simple requête.