Une croyante et un profane, ça promet [PV Xyu]

Voilà qu'avec mes explorations de l'île je me retrouvais dans un petit village bien plus tranquille et accueillant que cette ville où je vis et travaille. Le plus reposant ici étant bien entendu le parc dans lequel je venais de finir. Un immense coin de verdure qui me changeait de l'océan de béton et de bitume dont j'ai l'habitude. Je ne pouvais être plus reconnaissant envers cette île qu'à cet instant. Marcher au milieu de tant d'êtres vivants me faisait le plus grand bien, m'éloignait de temps en temps de mon espèce m'était nécessaire. Quand bien même on trouve quelques humains ici, je peux m'en éloigner suffisamment pour oublier leur présence. Après une marche purifiante, je décidai de m'installer au pied d'un arbre. Rien de mieux qu'un tronc pour s'appuyer, un feuillage fourni pour se mettre à l'ombre et le chant des résidents pour se bercer. Je méditais et dormais dans le même temps. Ne vous méprenez pas cependant, je ne suis pas un religieux, pour moi la seule divinité réside dans la vie elle-même, je considère qu'aucun être supérieur puisse exister, ou alors il est d'un sadisme extrême. D'autant plus s'il a conçu l'homme à son image. Quand je parle de méditation je me contente de laisser le flot de mes penser passer, je détends chacun de mes membre et je relâche mes sens. Cela me permet de plus de mieux ressentir encore le lien dont je bénéficie avec la terre sous mes pieds. Je parviens parfois à ressentir des vibrations voir même à visualiser l'environnement autour de moi grâce à cela. Je vois des enfants jouer dans l'endroit prévu à cet effet, je ressens les pas des randonneurs un peu plus loin.

Je m'entrainais à resserrer le lien et mes sensations quand quelque chose m'intrigua. Une plante venait de pousser incroyablement vite. Suivie d'une seconde. C'était comme si elles passaient de l'état de graine à la maturité instantanément. Comment cela était-il possible ? La science n'avait pas progressé à ce point, la seule explication était le don de quelqu'un, un pouvoir bien attrayant pour l'amoureux de la nature que je suis. Il me fallait découvrir d'où cela venait. J'identifiais une distance approximative et une direction sommaire. Une fois cela fait, je me mis en route sans attendre. Je faisais attention à chaque détail, chaque passant, chaque personne en train de flanner au soleil. Quand j'aperçu quelqu'un qui sortait du lot. Une jeune femme en train de prier devant quelques plantes. Soudain, un nouveau plant se mit à pousser, c'était donc elle qui faisait ça ? Intéressant. Je devais lui parler, je devais en apprendre plus sur son lien avec les vivants.

"Excusez-moi, je peux vous importuner quelques minutes ?"

Je n'étais définitivement pas doué pour les interactions sociales, j'avais vraiment perdu la main. Néanmoins la question était posée, il était trop tard pour rectifier le tir donc autant continuer dans cette lancée. De toute façon je ne connaissais pas grand monde sur cette île donc autant voir ce que l'on me propose. Avant qu'elle ne me réponde, j'enchainai avec la question qui m'avait mené à elle.

"Je me présente, je m'appelle Shultz et je suis très intrigué par la façon dont vous agissez sur ces être vivants, j'aimerais en apprendre plus si possible sur cette capacité que je n'ai encore jamais vu"

Je me posais la question en regardant ces fleurs, pourquoi donc Gaïa m'avait-elle choisit ? Ce n'était pas une question facile... Pourquoi donc une déesse si puissante et grande, si badass que Gaïa avait choisit une prophète comme moi à mes débuts ? Cela soulève beaucoup de questionnement, les dieux marchent-ils à l'intuition comme nous, humain ? Peut être nous ont-ils fait vraiment à leur image, juste sans les pouvoirs, pour voir jusqu'où on allait aller... Je ne sais pas.

- Allez y, je vous en prie. Dis-je en ricanant légèrement.

Il me regardait, et il se questionnait, lui aussi, ce jardin était donc sujet à faire réfléchir ? Je me demande quel dieu l'avait bénit, lui aussi... Car d'après ce que j'avais comprit, chacun était bénit par un dieu ici, ce qui était assez étrange d'ailleurs. C'était une party hard de prophète ou de bénie / Saint ? Ou alors... Peut être qu'ils voulaient nous garder en cage ici, je commençais sérieusement à m'inquiéter de la présence et de l'existence de cette ile...

- Et bien, voyez vous, jeune homme. Dans ma jeunesse, ce fut il y a longtemps, une déesse m'a bénie, je sais que c'est très dur à croire, mais pour une raison qui m'est toujours inconnu, elle m'a prise dans ses bras, enlacée... Et ma donnée le don de donner la vie à cet état le plus simple que l'on connait aujourd'hui. Elle se mit à sourire simplement. Depuis, je suis prophète, pour elle, et pour bien d'autres divinités. Du coup, j'avais envie de continuer cette conversation avec lui, il m'intéressait, peu de gens avaient le courage de venir me voir pour me poser ce genre de question... Oui, pour ce genre, car les garçons qui venaient m'aborder pour prendre mon numéro, il y en avait eu un paquet.  Donc, je le regardais simplement, un sourire plus que sincère sur mon visage

- Je m'appelle Xyumu Okawa. Ce nom est quelques peu exotique, mais je le trouve jolie pas vous ? Je laissa un léger et court silence planer, en regardant ailleurs, les cerisiers en fleurs et le soleil qui nous frappait de ses doux rayons, avant de me tourner à nouveau vers lui et à la façon d'un Tarrou face à Rieux, je lui demandais. Et vous, Shultz, croyez vous en dieu ?

Je l'admet, je n'avais pas été tout à fait honnête quant au fait de n'avoir jamais vu personne manipuler le vivant de la sorte. Mais l'important est que j'en étais incapable, seulement cela m'intéressait grandement. La jeune femme parut tout à fait sympathique et me répondit en souriant. Bon la réponse ne m'aida guère, d'après elle c'était la volonté de d'une déesse qui l'avait bénit. Étant ce que je suis, je ne croyais pas vraiment son histoire. Je perdis un peu de mon enthousiasme et de l'espoir que j'avais d'apprendre au moins les bases de la manipulation des végétaux. Tant pis, j'aurais essayé au moins. Je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur un prophète sur cette île je dois dire. C'est une surprise en soit. Je me demandais d'ailleurs pour quelles divinités elle jouait ce rôle. Enfin, et juste avant que je ne réponde voilà qu'elle me demande si je crois en dieu. Autant être honnête puisqu'elle l'avait été.

"Tout d'abord, merci de m'avoir répondu, je n'étais sûr de rien à vrai dire. Ensuite, enchanté de vous connaître. Et il est vrai que votre nom paraît bien exotique pour un français de naissance comme moi. maintenant, je n'accorde pas de grande importance aux noms, ils me servent à différencier les gens, je n'y vois pas d'esthétisme particulier."

Je pense avoir fait le tour des mondanités, maintenant je pouvais répondre et engager une discussion plus intéressante. Mais il y a des passages obligés dans une conversation, nous venons de passer l'un d'eux au moins. Bref, où en étais-je ?

"Je dois bien avouer que votre histoire est peu commune, et je trouve que vous avez été chanceuse de recevoir ce don. Néanmoins, pour en venir à votre question, non je ne crois pas en une entité supérieur et intelligente qui agirait ou non en notre faveur. Tout ce que je crois c'est que la Terre est un écosystème fragile que nous détruisons malheureusement tous les jours. Sans croire en une divinité, je crois que la Terre est en droit de mériter mieux que ce que nous lui offrons."

Bien sûr tout ceci est joliment dit mais cela reflète assez bien ma façon de penser. Cela explique aussi que je veuille raser l'espèce humaine de la surface de notre belle planète. Je suis en quelque sorte un écologiste de l'extrême, si je puis dire. Mais c'est ainsi, seulement il n'est pas encore temps pour moi de révéler mes plans à qui que ce soit, je ne peux pas risquer d'être enfermé sans avoir les moyens de faire ce qui doit être fait. Je ne peux risquer qu'on me dénonce. Et même si je ne la connais pas, une dame comme elle doit respecter la vie humaine, elle ne devrait pas cautionner un génocide de cette envergure. Parce que oui il s'agit d'un meurtre de masse pur et simple. Je ne prétends pas être le gentil dans l'histoire, seulement je crois que c'est nécessaire et j'irai jusqu'au bout de mes intentions. Et qu'on n'essaie pas de m'en empêcher, je serai obligé d'être impitoyable.

J'avais donc un écologiste sceptique ? Tout d'abord, je n'allais pas perdre mon sourire, en effet, cela me touchait, que certain humain adhère encore à l'idée de protéger la terre et non pas leur propre espèce, n'est-ce pas un signe d'altruisme comme il n'y en a jamais eu ? Aucun Dieu ne peut être fier de m'avoir jamais montré de telles choses... Et pourtant, c'est eux leur créateur, mais après tout, l'élève ne dépasse t-il pas souvent le maître ? Je pense que nous sommes d'accord, l'humain sera un jour assez puissant et intelligent pour lui aussi créer une forme de vie qu'il mettra peut être une petite planète isolé, lui faisant croire qu'elle est seule comme eux, pour mieux regarder leur évolution, se faisant passer pour des dieux mais n'étant qu'une créatrice génétique, au final... Peut être que les dieux ne se limitent qu'à ça ? Une histoire de création... Mais je divague beaucoup trop.

- Au final, dis-je, nos points de vues ne diffèrent pas vraiment, ils arrivent à la même conclusion en partant de deux chemins différents. Je souris. Vous savez ce que je pense ? Certes, l'humain détruit tout, il fait le mal, il joue la souffrance, le sadisme et tant d'autres horreurs... Mais au final, faut il se préoccuper seulement de tout ce mal qui existe ? Faut-il seulement regarder cette horrible et gênante tâche noir ou ne vaut-il pas mieux regarder toutes les nuances des magnifiques couleurs que nous connaissons ? Je me leva, un petit peu de terre en main et une lavande aillant poussée au milieu de celui ci. L'humain consomme les ressources de la terre, mais je garde à l'esprit qu'elles auraient disparu avec le temps, il fallait bien que cela soit la faute de quelqu'un, alors soit, ce sera celle de l'homme... Je regarda la lavande, elle qui était si pur, les romains l'utilisaient pour se laver, elle signifiait cela aussi au niveau de leur foi, le nettoyage, on enlève les problèmes qui nous salissent et on redevient propre et saint. Mais un peu à la façon de cette lavande entrain de consommer toutes les ressources de ce pauvre petit morceau de terre, Shultz, la fleur finit par nous donner le plus beau spectacle que nous n'ayons jamais vu avant de faner et l'homme n'échappera pas à cette règle. Je le regarda à nouveau, un petit sourire malicieux entre les joues. Et votre seul altruisme envers la Terre, envers Gaïa, comme je pourrais le dire. Me fait dire que nous marchons bel et bien vers cette beauté éphémère et si éternelle dans notre esprit, peut être que cela durera quelques jours, quelques heures, quelques minutes ou même moins d'une minutes, mais l'important est de la contempler... L'humain à autre chose à offrir que tout ce qu'il a fait de mal auparavant.

Cela ne m'étonnait pas vraiment de la part d'une prophète qu'elle cherche à me montrer la beauté qui réside peut être dans l'humanité. Et pourtant elle n'imposait pas son point de vue, restait respectueuse et bien plus ouverte que les quelques religieux avec qui j'avais déjà eu l'occasion de converser auparavant. Il est vrai que nos points de vue ne différaient pas fondamentalement. Nous avions tous deux constaté la noirceur de l'homme. Mais là où moi j'avais décidé de les condamner pour cela, elle voulait voir la possibilité que cette situation s'améliore, même momentanément. Sur ce point là j'étais nettement moins optimiste qu'elle, certes il y a des humains qui ne me désespèrent pas autant que d'autres, mais je trouve qu'ils sont trop peu nombreux. Je suis un rationnel avant tout, et ce que je vois c'est que nous faisons bien trop de dommages, tout cela ne vaut pas que j'attende qu'ils se réveillent et décident de changer. Pour moi ils ont raté le coche. Il me fallait maintenant lui répondre.

"Voyez-vous je ne suis pas aussi optimiste que vous. Je reconnais bien volontiers qu'il y a des nuances, mais je suis un pragmatique. Et ces nuances de couleurs ne pèsent pas lourds face aux dégâts causés jusque là, et encore moins face à ceux à venir."

Je repensais à ce qu'elle disait, à sa comparaison avec la plante. Certes elle consomme les ressources minérales, mais compense de bien des façons sa consommation, là où notre espèce se contente de piocher allègrement sans rien donner en retour.

"Je suis assez d'accord avec votre analogie, sauf sur un point. Oui la plante puise les ressources, sauf qu'elle compense cette consommation en produisant de l'oxygène, en fournissant de la nourriture aux insectes et lorsqu'elle meurt, elle contribue à nourrir la terre. Elle forme un cycle parfait, là où l'homme brise ce cycle en consommant plus que de raison et en ne redonnant rien à la Terre qui lui donne tout.

Elle ne pouvait pas savoir à quel point elle avait raison. En effet l'homme allait faner, et peut être plus vite qu'elle ne l'avait prévu. Et s'il ne s'auto-détruit pas, je me chargerai de cela pour lui. Je ne lui laisserai pas le temps de condamner plus de formes de vie et plus important encore la planète toute entière. Nous avons oublié que nous n'étions pas propriétaires, juste locataire à courte durée. Je suis bien décidé à rompre le bail et à expulser le locataire mauvais payeur.

"Encore une fois, j'aimerais être aussi optimiste que vous, mais je ne pense pas que l'humanité fleurira comme vous le dites. Pour moi il s'agit surtout d'un parasite qui se nourrit de son hôte et qui va laisser ce dernier pour mort à la première occasion. Qui plus est, je ne suis pas prêt à détruire une planète et la voir ne plus pouvoir accueillir toute forme de vie juste pour quelques minutes de beauté. Nous avons déjà causé trop de dégâts malheureusement."

Je ne voudrais pas plomber son moral, peut être que des paroles encourageantes et quelques mots pour lui exprimer le fait qu'il ne faut pas trop m'écouter la convaincront que je suis bien trop désespéré pour que ses paroles ne m'aident. J'aurais bien aimé rajouter autre chose, mais pour ma noirceur je vais m'arrêter là pour l'instant je pense. Je mis un sourire sur mon visage avant de déclarer :

"Pardon, il ne faut pas m'écouter, je ne suis pas empli d'optimisme, loin de là à vrai dire."

En vérité, le pessimisme humain est sûrement la chose qui me fait le plus rire au monde, même les blagues des martiens bourrés ne font pas autant mouches que... ça, cette aptitude qu'on les hommes à oublier tout et à perdre tout espoir pour se laisser aller au désespoir et au défaitisme. Mais à la fois, je comprenais ce qu'il voulait dire, il avait peur pour la terre, pour Gaïa en fin de compte. Il fallait essayer de le comprendre, du coup. J'arrêtais de rire faiblement et je fermais les yeux quelques secondes. "Je ne l'étais pas vraiment avant non plus, comme chaque homme, j'ai mes peurs, mes craintes, j'ai aussi mes amours, mes réconforts, mes rêves, en fait, je dois paraître bizarre à me justifier d'être humaine mais cela n'est vraiment pas facile pour moi." ... "Mais vous savez Shultz, il y a quelque chose que j'ai appris durant mes aventures et mon histoire, à vrai dire... Il y a des choses qu'on ne peut pas stopper" Dis-je alors d'un air désolée, au même moment, la plante qui était dans mes mains mourraient doucement et se fanait. Je laissa le silence s'installer


Oh tient, il commence à pleuvoir ! Grrr, Daku met vraiment trop longtemps pour faire ses courses, vite ! Je regardai tout de même Shultz, c'est drôle mais si je n'étais pas moi j'aurai dit que ces nuages étaient de véritable Deux Ex Machina ! Enfin bref... Je prenais un autre morceau de terre en main tout en lui tournant le dos, en quelques secondes de concentrations plus intenses que les précédentes, une multitude de fleures apparaissaient dessus. Je les pris et en fit rapidement une couronne de fleur que je lui posa sur la tête. "J'ai combattu des ennemis très puissant par le passé, à en faire jalouser Hercules, mais je me suis toujours dis une chose, qu'il ne fallait pas baisser les bras, je suis sûr que Gaïa sera avec vous mon petit pessimiste~" Pourquoi le surnom ? Parce que c'est affectif tout simplement, je ne peux pas m'empêcher d'être maternel avec tout le monde. Bon c'est pas tout ça, mais je dois me taper 5 kilomètres de courses à pieds pour foncer au magasin où est Daku, aller tarplu copain.

Pourquoi un tel revirement de cape ? Tout simplement parce que je crois que le simple des humains peut faire de grandes choses, même si elles paraissent mauvaises sur le coup... Mais non, quelqu'un voulant sauver Gaïa ne pourrait pas vouloir le mal. Prendra t-elle conscience de son erreur ?

Elle sembla un instant se moquer de moi, tourner mon pessimisme en dérision. Je peux comprendre, cela peut paraître ridicule après tout je suppose. Surtout pour quelqu'un qui paraissait être versée dans la religion... Elle reprit la parole, et lorsqu'elle la reprit je compris qu'elle n'avait pas voulu se moquer de moi. Elle semblait me comprendre dans un sens, comme si elle avait éprouver ce genre de sentiments il y a bien longtemps. Pourtant elle ne me paraissait pas franchement plus âgée que moi, du moins pas de beaucoup. Elle me parle d'aventure et de son histoire, à croire qu'elle a parcouru des lieux inimaginables et insoupçonnés. J'avais du mal à comprendre comment cela pouvait être possible. Bien qu'il soit tout à fait possible qu'elle ait eu une vie d'aventure, comme une sorte d'Indiana Jones mais façon clergé. Pour en revenir à ses dires, elle me révélait l'évidence. Bien sûr que certaines choses sont instoppables, je ne suis pas né de la dernière pluie. Seulement même s'il m'est impossible d'atteindre mon objectif, je ne pourrais accepter de ne pas au moins essayer. Je ne serais tranquille que tant que j'essaierai. Seulement, je ne répondis pas, je ne voulais pas m'énerver et entacher cette discussion avec une personne quelque peu étrange mais sympathique et dont la présence restait agréable, même pour moi. Je la voyais observer la plante désormais morte se trouvant dans ses mains. Quelques secondes s'écoulèrent ainsi durant lesquelles je pensais à ses paroles et à notre discussion.

Et puis, la pluie s'invita, faisant réagir vivement la demoiselle. Elle me tourna le dos, je pensais qu'elle allait s'enfuir en courant. Il s'avéra que non, elle se retourna, me posa une couronne de fleur sur la tête puis reprit la parole. Des ennemis puissants ? Hercule ? Eh bien elle est décidément pleine de surprise cette Xyumu. En tout cas elle était devenue bien familière avec ce petit sobriquet dont elle m'avait affublé avant de se sauver. Son petit pessimiste... Il a l'air fin le jeune homme blasé et destructeur avec sa couronne de fleurs sur le crâne. En vérité cela me faisait plutôt rire, je ne m'attendais pas à cette réaction. Je décidais néanmoins de retourner à mon appartement, histoire de déposer ce petit souvenir dans un coin. C'est plutôt inattendu que je me mette à garder des souvenirs de mes rencontres avec des êtres de mon espèce, moi qui la détestait il n'y a pas si longtemps à tel point que je ne désirais même pas adresser la parole à un seul de ses représentants.

Chose amusante, sur le chemin du retour je perçu du coin de l'oeil un palmier sortir de terre plus vite qu'un dauphin ne bondit hors de l'eau, certainement encore cette prêtresse bienveillante et optimiste.