Ofbeldi og scheming [PV Entrecôte]

Invité

Une semaine que j'étais sur cette foutue île. Certains pourraient penser qu'après six ans de taule, j'aurais été jouasse de cette liberté retrouvée sans avoir rien demander.

Mais justement, je n'avais rien demandé. Et puis, c'était une autre sorte de prison. On m'avait certifié qu'on ne pouvait quitter cette île, par quelque moyen que ce soit. On m'avait tout simplement transféré dans une autre prison. Où les codes conventionnels carcérales n'ont pas lieu d'être. Je vais devoir tout réapprendre, me refaire une réputation et une influence. Merde ... Ca prends du temps tout ça ... Je m'étais habitué à mon pouvoir, à l'emprise que j'avais sur mes camarades co-détenus, et même ceux de l'extérieur. Ici, je ne connaissais personne. Je ne pouvais compter que sur moi-même.

Mais c'est sans doute une bonne chose. Je pourrais me reconstruire. Avoir une vie honnête. Peut-être même que je pourrais aimer à nouveau ... Devenir quelqu'un de bien, reformer une famille, et m'absoudre de mes péchés ...

Au nom du pèze, du fist et des simples d'esprits, qu'ils aillent se faire foutre. J'aime trop l'argent et la drogue pour être normal. Et puis sans déconner, ce genre de vie c'est à vous coller une bastos dans le ciboulot tellement c'est chiant. J'ai besoin de sang, de sueur, de conspirations ! Je suis né à la mauvaise époque, j'aurais dû être un foutu viking assoiffé de conquête et de gloire. Tuer, piller, violer au nom d'Odin. Mourir au combat pour aller au Valhalla. Puis attendre le Ragnarök en continuant à me foutre sur la gueule et en picolant.

Non vraiment, si un jour je deviens croyant, je me tournerais vers les anciennes traditions. Les sacrifices humains et l'esclavage en moins. Quoique ...

Une semaine. Et je ne savais toujours pas pourquoi j'étais là. Ni qui m'avait emmené ici. J'avais demandé d'abord de l'aide à cette jeune fille ... Comment s'appellait-elle déjà ... LS-pleindechiffresaprès. Mais je n'arrivais pas à la comprendre. J'avoue ne pas comprendre grand chose d'ailleurs, mais elle, c'était un cas. Alors je me suis tourné vers la ville la plus proche. Et c'était encore plus bordélique. On m'avait attribué un bungalow. On m'avait dit qu'il ne serait pas bien luxueux, mais après avoir passé six ans dans un quatre mètre carré, c'était un véritable palace. Pas d'horaires, ni de contraintes. Seulement le bruit de la mer, des mouettes et de jeunes voisines bruyantes. Quoi que vu les bruits, ça ne mé dérangeait pas. Je devrais peut-être leur rendre visite.

Un soir.

Vers quatres heures du mat'.

Une semaine, et je ne savais toujours pas qui dirigeait le monde souterrain de l'île. Ou même si il y'en avait un. Et si il n'y en avait pas, tant mieux. La concurrence, ça stimule, certes, mais au moins je n'aurais pas à dormir que d'un œil et avec un couteau sous mon oreiller. Et un fusil sous le matelas.

Une semaine que je me faisais chier comme un rat mort. J'aurais pu réagencer mon bungalow, mais j'avais la flemme. J'aurais pu me chercher un travail en attendant de pouvoir monter un business. Mais j'avais la flemme. J'aurais même pu aller chercher la merde dans un bar et me souler la gueule. Mais ... J'avais pas d'argent. Enfin un peu. Juste de quoi survivre. Et bientôt plus rien. Il serais temps de te bouger le cul mon petit Nakh.

Alors après une semaine à glander, à regarder la mer, à tailler des pipes dans du bambou, il était temps que je parte en reconnaissance. Et tant pis si ça ne donnerais rien, je me serais au moins dégourdi les jambes. Alors je mis une simple chemise blanche dont j'avais arraché les manches, laissant mes bras nus et où quelques cicatrices étaient visibles. Un pantalon en simili cuir noir et des rangers défoncés par le temps. J'aimais bien mes rango, elles en avaient cassé des gueules à l'époque et ne m'avait jamais déçu. Il faisait plutôt chaud et beau pour un mois de mars. Enfin, de mon point de vue. J'avais rarement froid. Sans doute parce que je suis né dans un pays naturellement glacé ou que sais-je.

Alors simplement vêtu, et simplement armé de ma pipe et de ma blague à tabac, je pris un bus. Le premier qui passa. Je doute qu'il m'emmène jusqu'a Pékin. Je regarde le paysage défilé. Ça me change des paysages blanc et gris dont j'avais l'habitude, mais honnêtement, je m'en fout. Je ne vois pas l'intérêt de s'extasier devant trois arbres et deux fleurs jaunes, sans déconner. Alors je laisse mon esprit vagabonder. J'imagine Loki, lâchant le gigantesque Fenrir sur cette saloperie de terre, pour la mettre à feu et à sang. Et ça me faisait rire doucement. Les gens d'ici avaient l'air heureux. Comme si ils avaient laissés leurs problèmes sur le continent. Mais ils se mentaient à eux-même.

Et là-dessus, j'arrivais. J'allais leur offrir une autre sorte de réalité. Une bien plus sale, souillé par le vice et l'avarice. Je n'avais encore aucun moyen pour arriver à mes fins, mais j'ai confiance en moi, ça arrivera. Il me suffit juste de saisir les opportunités.

Un terminus ... "Cité scolaire Koushan, centre-ville" fait la voix désincarné. Une cité scolaire ? Putain c'est quoi ça ? Mais en même temps, qui dit scolaire, dit jeunes. Et qui dit jeunes, dit jeunes ... Couillons. Avides de nouvelles expériences et de rêves fantasques en tout genre. Coucou, c'est moi l'méchant dealer, j'vais t'niquer ton cerveau mais quand tu le comprendras, tu seras déjà accro à mes saloperies.

Alors je descends, le sourire aux lèvres, et la pipe coincé entre les dents. J'inspire un bon coup. Je dois quand même avouer que ça fait du bien de voir de nouvelles têtes. Et pas des tronches à vous mettre un couteau sous la gorge. Sauf la mienne évidemment. Je tourne la tête de gauche à droite, pour apprécier l'endroit. Un square, quelques boutiques, un seul bar -à mon grand regret- et pas grand chose de plus. C'est le début de l’après-midi, alors c'est plutôt calme. Quelques étudiants flânent, d'autres ont le nez plongé dans leurs bouquins. Ils veulent tous profiter de la douceur du temps. C'est bien normal.

Je décide donc de faire pareil, et je m’assois, enfin je me vautre plutôt, sur un des bancs. Après quelques minutes tranquilles à tirer de larges bouffées sur ma pipe artisanale, trois jeunes s'approchent de moi. Leurs tronches ne m'inspirent pas confiance, et tandis qu'ils s'approchaient de moi, ils se faisaient des sourires complices. Ça sentait l'animation, et ça me réjouissait, c'est donc avec un grand sourire que je les accueille. Ils sont quatre. Et le plus grand -il semblait être le plus grand gueule aussi- fit un petit coup de menton vers moi.

- Hé vieux ! Les gays des années 80 ont appelés, ils veulent récupérer leur futal !

Mon sourire reste le même. Il est figé. Et il me semble qu'il resteras à jamais ainsi alors qu'ils se bidonnent comme des baleines. Alors je prends ma décision. Assez rapidement. Je pose ma pipe encore fumante sur le côté. Ce que j'aime bien avec ce genre de débiles, c'est que j'ai pas vraiment besoin de réfléchir.

- Ta vanne manque de profondeur, t'aurais dû t'inspirer de la gorge de ta soeur. D'ailleurs en parlant de cette p'tite pute, hier soir, j'lui ai tellement défoncé la gorge qu'elle a cru que j'étais une angine. Mais quand ta salope de frangine a fini de tout avaler, elle m'as d'mandé d'la sodomiser. Quelle chienne. Et tu sais quoi ? J'l'ai enculé tellement fort, que j'ai trouvé du pétrole ! Ha ha !

Ce genre de vannes, ça marche qu'une fois sur deux, pour des raisons évidentes. Et apparemment, j'ai fais mouche vu le visage cramoisi qu'il arbore. Mais je pense que c'est tellement vulgaire, que ça ferait vrillait n'importe qui en fait. Ces poings se contractent, et je vois que ses potes n'ont pas vraiment prévu de surveiller le coin mais plutôt de faire les petites connasses qui filent deux trois coups de pieds, en mode salope.

Alors j'attaque en premier, tout simplement. J'ai l'habitude de me battre, pas eux. Mon uppercut n'as même pas encore percuté le menton du grand dadais -il fait presque ma taille quand même- que je m'emmerde déjà. Sa mâchoire fait un craquement sonore, ses pieds décollent légèrement, et il tombe en arrière, inerte. Putain, déjà ? Ses amis le regardent, horrifiés. C'était une simple blague ... Comment ça avait pu dégénérer aussi vite ? Coucou, j'suis un junkie qui buté sa famille un soir où il en avait trop pris, en tant que pnjs, vous devriez être contents de pas crever direct.

Mais je m'emmerde, alors je frappe à nouveau. Cette fois-ci, à droite. La semelle de ma rango attérit salement sur la rotule de l'étudiant. Et son genou prends un angle non-naturel. Un hurlement de douleur commence à jaillir de sa gorge, que j’interrompis d'une bonne grosse mandale de derrière les fagots en plein dans son pif. Il s'étale sur son compagnon, lui aussi assommé. Merde. Deux mecs en moins de dix secondes. Soit je suis une bête, soit ils étaient vraiment pas préparés à l'aventure de la vie. Un peu des deux je pense vu leurs âges.

Je souris toujours. Mais ce n'est plus figé. Je pense que je ressemble à un de ses psychopathes qui ne se sentent vivants que lorsqu'ils fourrent leurs mains dans les entrailles (ou ailleurs pour les plus pervers) encore chaudes de leurs victimes. Il n'en fallait pas plus aux deux autres pour détaler comme des lapins devant un prédateur affamé.

-Andskotinn kúlur (Saintes couilles de merde)... C'qu'ils sont emmerdants dans le coin. lâchais-je dans un soupir.

J'assène un coup de pieds complétement gratuit à l'une de mes victimes, qui ne réagis pas.

- ET MON PANTALON FAIS PAS GAY PETITE MERDE !

Invité

Il existe trois certitudes dans la vie. La vie, la mort, et le savoir.

Je n'étais partisan de l'expression concernant uniquement sa dernière vocation, savoir, apprendre, découvrir, en fait je ne vivais presque que pour ça. Presque. La nuit fut longue, les questions s'enchaînaient, cette île avait une influence étrange sur ceux qui y pensaient trop. Pourquoi ? Telle était celle parmis tant d'autre, celle dont la réponse tant attendue ne trouve aucun sens, la question qui se posait depuis mon arrivée. S'il y avait un moyen de sortir d'ici, il fallait le trouver, mais à quoi bon, si ici était le seul endroit où je pouvais étudier la magie ? La question était maintenant pourquoi ce pouvoir, pourquoi cette île. Ils avaient clairement un rapport, et comme pour répondre à ma question, je me vautrais.

Sortant d'un rêve de réflexion profonde, le sol avait l'air moins agréable ici que vu de mon lit, je n'avais rien, et ce n'était pas cette faible hauteur qui m'aurait fait quoi que ce soit d'ailleurs, je me levais à mon rythme, sans non plus trainer et me préparais au pire pour la journée. Cette quête de savoir m'avait donné probablement une des idées les plus foireuses de ma vie, allez ... en ville. Cet endroit avec beaucoup de gens cons, des frustrés de leurs vie active, des hommes, des femmes qui pètent plus haut que leurs cul, ça me rappelait étrangement Oxford tout ça ... au Japon, tout le monde était bien plus discret, silence que j'appréciais d'ailleurs.

Comme l'avait dit un grand homme, "il faut de tout pour faire un monde", je renchérissais "Il y a donc les bourrins, les faibles, et ceux qui ont la force d'être un entre deux", et je me considérais comme de ceux-là, j'évitais le conflit, l'affrontais si nécessaire et passais à autre chose, ce n'est pas 5 minutes maintenant qui changeront ma vie plus tard, à moins que ces 5 minutes n'incluent un bourrin devant son oeuvre, encore un peu trop énervé et potentiellement dangereux. Cette journée n'allait clairement pas être banale, pour sûr.

Je m'habillais comme les trous du cul de la société diraient "convenablement", au Japon, le cosplay est critiqué, les otakus rejetés, et pourtant qui dit Japon dit souvent anime, le pays du trop grand et d'un extrème extravaguant, le banal là bas, c'est un nudiste qui agîte son hélicoptère devant des lycéennes. Ceci avec le paradoxe qu'il en reste un monde très conventionnel et attaché à ses traditions, je l'avais bien compris, et appréciais ce coté respectueux qu'il se vouaient tous. Ceci entrainait néanmoins l'expression de sa propre frustration en insultant sur le dos des gens, les racailloux qui détruisaient ainsi des vies par le harcélement, s'il y avait quelque chose que je détestais, c'était le niveau de courage des être humains, comparable à ceux de ... comparables à rien en fait, même la plupart des animaux se battent dans des combats règlementés et loyaux.

Ce qui en revanche était amusant, c'était quand les quelques idiots du groupes se croient invincibles et finissent par se faire allumer un par un par une cible qu'ils avaient mal estimés. C'était le spectacle auquel j'assistais, un barbu rasé sur les cotés du crâne, blond/châtain, coiffé d'une manière très celtique viking, concernant ses habits, il avait plus l'air d'un homo, je retenais ma réflexion.

- ET MON PANTALON FAIS PAS GAY PETITE MERDE !

Fut un instant où j'aurais pu croire qu'il me parlait à moi. Toujours à mon rythme, j'avançais en direction des trois gosses complètement sonnés face au barbu, je me baissais vers les ados.

- Techniquement, le cuir est la matière préférée avec le latex des gays sado-maso, ne vas pas t'étonner si tu fais des rencontres bizarres ... concernant ces merdeux ...

Je faisais les poches des gamins et sortit porte-monnaie, cigarettes, et couteaux, je rangeais les lames dans ma poche et réunit les clopes dans un seul paquet contenant déjà un briquet pour lancer au bonhomme, suivit de près par les portes monnaies dont je prenais une petite part pour un truc à bouffer.

- Sasha, c'est mon nom, c'était pas mal vu d'où j'étais, mais t'y est allé fort pour des lycéens fragiles. Disons que comme dans un jeu vidéo, les clopes sera l'xp et un pourcentage de l'argent revient à la banque.

Je le regardais droit dans les yeux, il était plus grand, c'était rare, mais il avait aussi quasiment le double de ma carrure, un vrai colosse, quitte à éviter les embrouilles si possible, le fait qu'il n'ai pas eu recours à son pouvoir m'avait surpris. Je n'avais moi même pas mon gant, juste une sacoche avec un peu d'explosif dedans, ne sait-on jamais, et maintenant j'avais un couteau, pas super aiguisé, mais suffisant, au moins, si il y avais des embrouilles, qu'elles viennent du barbu aux yeux bleus, où d'autres racailloux, je pouvais me défendre s'ils venaient à sortir une arme. Autrement dit, je restais planté devant le type en attendant une réponse, il avait l'air plus ou moins perché, mais pas méchant non plus, à première vue.

Invité

Le viking contemporain attrapa le paquet au vol, un sourcil haussé. C'était quoi ça ? Un collègue ? Un futur concurrent ? Ou bien un autre malfrat ?

Sasha qu'il disait s’appeler. Information que l'islandais cala dans un coin de sa barbe, entre deux nœuds de poils hirsutes. Un grand jeune homme, aux cheveux longs et noirs. Bien entretenus. Tarlouze. On dirait un de ces vampires d'opérettes dans les séries fantastiques pour pucelles. Si le Nakh faisait gay, lui faisait pisseuse émo en mal d'affection et pseudo ténébreux.

- Y allé fort ? J'étais à ... Allez, même pas vingt pour cent de ma puissance. Les jeunes d'aujourd'hui savent plus s'entretenir ...

Le nordique détailla encore Sasha de bas en haut, puis estima qu'il n'avait pas grand chose à craindre d'une grande perche qui se lisse les cheveux tous les matins pour lécher le cul de Kimberley la pom-pom girl. Alors il s'avança parmi ses victimes et prit le reste de l'argent. Ca leur apprendras à jouer aux bonhommes avec un vrai guerrier de la trempe du Nakh. Puis soudainement, le nordique arracha le pantalon de l'importun qui avait vanné son futal. Le lycéen ne réagissait toujours pas, et le barbu en rpofita pour fouiller plus amplement. Une intuition, au bout de quelques instants, se révéla gagnante : dans une poche secrète, cousu à la main, un petit sachet avec du vert dedans.

- Til baka í viðskiptum ...

Le nordique soupesa le sachet et estima qu'il pesait entre six et huit grammes. Des têtes bien coupés et taillés, pas de graines, très peu de branchage. Un vert sombre tacheté de violet. Il ouvrit le sachet et renifla le produit. Des fragrances ambrés, et grasses, épicé.

- De la purple ... Et de la bonne. Locale, produite en extérieur ... Il faut que je sache qui c'est qui fait ça. grommela le junkie à lui-même.

Il se tourna vers Sasha, avec un petit sourire espiègle. Un semblant de plan se dessinait dans son esprit malade.

- Toi qui parle de jeux vidéos .. J'aurais une quête à te proposer. Une aventure qui n'est pas vraiment destiné aux plus faibles. Et faut savoir porter ses couilles. Mais les récompenses valent les risques.

Il ne savait rien de lui, et honnêtement, il s'en fichait. Mais il lui fallait quelqu'un pour protéger ses arrières le temps de régler cette affaire.

- Au fait, moi c'est Nakh.

Invité

- Y aller fort ? J'étais à ... Allez, même pas vingt pour cent de ma puissance. Les jeunes d'aujourd'hui savent plus s'entretenir ...

Le barbu m'observait de haut en bas, je n'en disais pas plus en faisant de même. Une chemise blanche, manches déchirées, un pantalon cuir qui ne s'avérait ne pas en être du vrai en regardant de plus près et des rangers, ces chaussures là me connaissaient, car je ne portais que ça avant d'obtenir mes New Rocks. Il avait effectivement une dégaine de punk homosexuel qu'on aurait pu voir dans ce genre de film hardcore dont je ne voulais clairement pas en savoir plus, l'amour entre hommes, c'est clairement pas pour moi, et on m'aurait dit qu'il avait joué dans un film nommé "Special Commando, chasseur de puit à pétrole", ça ne m'aurait pas surpris. J'effaçais cette idée de ma tête en vitesse, il n'avait clairement pas l'air assez fin pour lire dans les esprits, mais si je commençais à m'écarter maintenant en me tenant le postérieur, il n'y avait pas besoin d'être médium pour comprendre ce que j'avais pu penser. Pendant ce temps, le grand homme se dirigea vers un des gamins qu'il avait endormit et lui arracha son pan ... Il lui arracha son putain de pantalon, je ne voulais pas voir ça, il avait donc déjà trouvé son "puit à pétrole", pauvre gamin, je t'ai mal jugé, puisses-tu reposer en p ... soulagement, il ne fit rien de plus qu'inspecter et trouva une poche cousu à l'intérieur du jean déchiré, il en sortit un sachet contenant une matière végétale réduite en morceaux de tailles diverses, d'ici, je ne pouvais distinguer que la couleur verte foncée.

- Til baka í viðskiptum ...

A tes souhaits. La sonorité de cette langue n'étant pas l'anglais que l'on pratiquait ici appartenait aux pays du nord, du grand froid, Norvèges, Suède ... Islande. Je ne parlais aucune de ces langues mais elles avaient toute un accent plus ou moins particulier, ce qui expliquait donc la barbe et la coiffure, il ressemblait à un viking, gay, mais viking. Il grommela dans sa barbe une petite phrase dont je ne reconnus que le mot "Purple". Violet ? N'ayant aucune notion en drogue, j'en restais à cette conclusion, mais sentait bien qu'il parlait de ce paquet entre ses mains qu'il venait de peser "à vue d'oeil". Mes intuitions étaient fondées, il avait déjà pris les clopes, et maintenant ça, ajoutons à ceci l'haleine et les cernes, les marques sur la peau, les capilaires sur les globes occulaires plus visible que chez d'autres, il ne m'en fallut pas plus pour me faire une idée du personnage. J'avais du mal avec les junkie et ceux qui écoutent du reggae, mais il me proposa quelque chose qui m'intéressait.

- Toi qui parle de jeux vidéos .. J'aurais une quête à te proposer. Une aventure qui n'est pas vraiment destiné aux plus faibles. Et faut savoir porter ses couilles. Mais les récompenses valent les risques.

Je me risquais à parler dans mon language d'ancien geek/NEET.

- Tant que ce n'est pas question de farm bêtement, je peux t'aider à condition d'y passer un level, j'espère juste que tu ne m'emmènes pas à la cueillette, tu m'as promis du challenge.

Il enchaîna.

- Au fait, moi c'est Nakh.

Je hochais la tête, Nakh donc. Il avait l'air d'avoir des idées en têtes, moi aussi, nous allions lui offrir ce qu'il voulait, mais je ne comptais pas en rester là, il allait m'aider également, et ce, peut-être sans le savoir.

Invité

Nakh n'avait pas compris tout le vocabulaire du geek/émo/gothique/monculsurlacommode, mais il avait compris l'essentiel. Il aurais quelqu'un pour couvrir ses arrières, enfin, si il était digne de confiance. Après avoir réglé cette histoire, il sera toujours temps de s'occuper d'une possible trahison de la brindille aux cheveux longs. Nul doute que si il tentait quoi que ce soit de mal avisé, il sera broyé entre les mains puissantes du viking.

Ce dernier sortit une petite tête du sachet et sa pipe en bambou. Il broya la tête entre ses doigts et la mit dans sa pipe, avant de l'embraser. Il tira quelques bouffées, et sentis très vite les premiers effets qui rendaient les jambes cotonneuses et le cerveau léger. Les yeux dans le vide, il profita de quelques instants de calme. La purple ... L'une des beuh les plus prisés des amateurs de fumette. Difficile à trouver puisqu'elle est assez cher à produire. Cette île devait avoir un très bon climat pour produire une telle plante.

Un "crac" sonore et le hurlement de douleur qui suivit sortit le nordique de sa réflexion. Il baissa les yeux sur l'origine du bruit et eut la surprise de découvrir la main du grand nigaud qui l'avait pris pour un homo sous sa grosse rangers.

- Ah ben ouais bonhomme, si tu fout ta main sous ma grolle, c'est pas tes p'tits doigts d'branleur qui vont gagner. Lâcha-t-il en regardant la petite racaille.

-Mais merde, pourquoi tu me marches dessus ? pleurnicha ce dernier.

Sans retirer son pieds, et très lentement, le nordique s'accroupit sur le torse du pauvre hère.

- Parce que j'veux qu'tu restes concentré gamin. Et qu'tu m'dises qui t'as vendu ça ... tout en lui montrant le sachet de purple.

Le jeune homme déglutit difficilement, regardant tour à tour le sachet et le rictus défoncé du Nakh. Il fit une grimace, ce qui devait être un sourire de défi mais la douleur lui déformait la tronche.

-Ta mère.

-Woohoo, ça c'est d'la réplique. Alors qui ? en lui envoyant un rond de fumée dans la face.

Et le nordique appuya un peu plus fort sur la main, provoquant un nouveau craquement et des gémissements. Il devait vite avoir cette information. Ils étaient dans un lieu public, et les badauds commençaient à regarder la scène, tout en tripotant leurs téléphones portables. Les mens in black allaient-ils intervenir si ce grand sauvage continuait ?

Invité

Le viking broyait la main du morveux actuellement en train de geindre. Ecouter ses gémissements de douleur ne me gênait pas plus que ça en soit, mais la populasse s'attroupant autour de nous me mettait nettement plus mal à l'aise que les jérémiades se faisant entendre dans toute la rue. Qu'est-ce qu'ils allaient faire après tout ? Appeler la police ? Bah, qu'ils le fassent, c'est pas comme si j'avais quelque chose à ... non pas moi, mais lui possédait cette "Purple", et vu que j'étais en sa compagnie, j'étais potentiellement en danger aussi.

- Nakh tu dis ? Tu m'excuseras, mais j'espère que tu as de meilleurs jambes que moi.

Et sans prévenir, je rentrais dans le viking, non pas avec la force d'un enfant mais celle d'un homme adulte, dans sa posture, je n'avais qu'à le bousculer pour le foutre sur le cul, ce que je fis, je pris le gamin à la main broyée et au pantalon déchiré, le mit sur mon dos et me mis à courir, tout ce qu'il fallait était sortir de cet amas de personne, je n'avais toujours pas décidé de trahir le barbu, mais en l’occurrence, la discrétion se rendait nécessaire.

Quelques rues plus tard et on touchait à la bordure du centre ville, première ruelle fut la bonne pour jeter mon fardeau par terre comme une vieille merde et me pencher sur lui.

- Ne te méprends pas, je ne suis pas là pour te sauver et bien au contraire. L'autre t'as posé une question non ? On ne se connais pas effectivement, mais je pourrais commencer par te couper un doigt ou deux si ça pourrais t'aider à retrouver ta langue.

Je déployais les griffes de mon gant mécanique et effleura sa gorge avec. Pendant ce temps, le bruit d'une course et d'une respiration lourde se faisait entendre non loin. J'haussais juste la voix.

Nakh, par ici.

Sans quitter la proie du regard.