Himitsu no Kii
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Vient incarner un descendant des dieux de la mythologie japonaise et vivre des aventures avec nous !
 
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MessageSujet: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyMer 13 Fév 2019 - 22:09

Il fait froid. Même avec la couverture, et le truc en plastique bizarre avec de l'air chaud dedans. Elle grelotte, et elle a déjà vomi deux fois depuis que les ambulances sont venues les chercher. Pichu ne sent même pas bon. Et Cherry elle dort toujours. Elle n'entend pas les gens qui crient aux urgences, qui pleurent qu'on les ignore, qui sentent le pipi, et les bips des machines. Heureusement, elle ne les voit pas. Les pompiers les ont placés dans une alcove, les trois lits côtes à côtes. Oui, trois lits. La fillette est dans un fauteuil roulant, collée à sa cousine. L'alcove est trop petite pour un quatrième brancard. Devant, il y a un rideau, et devant, deux policiers, qui leur tournent le dos. Ils ont été gentils, hein? Le grand a essayé de la rassurer, et de lui poser des questions gentilles, mais quand elle n'a pas répondu, il n'a pas insisté.

Cherry est toute pâle, et elle a du sang sur la figure. Les policiers ont pris des photos d'elles, et des deux grandes. Ils ont mis un pansement à la fille brune, et la blonde, elle les a entendu demander quand est-ce qu'ils pourraient la transférer au bloc. Ils attendent que Cherry et l'inconnue se réveillent, pour leur faire des examens. En attendant elles ont des perfusions. Et elle elle attend. Elle attend que ça se réveille, parce que quand même, Cherry qui lui perd connaissance dessus, c'est peut-être un peu trop.

"Ca va gamine?"

C'est le grand policier, qui parle d'un ton tout doux. Elle hoche la tête, parce que c'est plus facile de dire oui que de dire non. Parce qu'après il faut répondre à des questions, alors qu'elle a pas envie de parler, juste envie d'un calin. Elle se recroqueville encore un peu plus, elle monte le son du téléphone, et le son des flutes est entendable, à peine déformée par le ventre du Pichu. Quand elle était petite, et que tante lui mettait la musique, elle croyait que c'était la peluche qui lui chantait des berceuses. Si Aujourd'hui, elle est assez grande pour savoir que non, mais c'est rassurant de faire comme si. Comme si tout allait bien. Et elle chantonne par dessus la voix de la chanteuse, l'histoire d'une femme priant les fées pour qu'elles lui donnent un nouveau né. La chanson n'est pas de celles qu'une enfant chante habituellement. Mais Cherry aime cette chanson, et comme c'est pour elle qu'elle fredonne...

Mais c'est pas Cherry qui se réveille en premier. C'est l'inconnue brune qui bouge d'abord. D'abord la fillette l'ignore, concentrée sur sa musique, elle ne lui adresse qu'un regard méfiant. Il y a Cherry entre l'adulte et l'enfant, mais elle dort. Et puis...

"Tu dors plus."

Est-ce que Cherry va bientôt se réveiller elle aussi?
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyVen 15 Fév 2019 - 22:00

Retour au monde normal • ft. Cherry, Charlie & une blonde

◄ dans l'épisode précedent ►.

Rescapées

Je me sens flotter. Les lumières ondulent contre les murs blancs, on dirait des vagues, comme si j’étais submergée et voyais le monde à travers la vitre d’un aquarium... c’est joli, mais je ne sais plus où je suis. Hm... je crois que je me souviens. Ils étaient en colère après moi... ahah, j’ai fait une bêtise. Mais j’en reste persuadée, c’était la chose à faire. Je ne suis peut-être pas une kami, ou la personne dont elles ont besoin, mais ça ne fait rien. Ça fait combien de temps que j’ai perdu connaissance ? J’ai ressenti un coup de froid, une bourrasque un jour d’hiver, et après...

Je suppose que c’est tout. Pour le moment c’est déjà bien, même si un peu plus ne serait de refus. J’ai froid. J’ai l’impression qu’ils m’ont prise quelque-chose lorsqu’il m’ont récupérée, je me sens vidée. Je veux mon loup... Je me demande si les trois autres vont bien... la petite s’appelle Charlie, mais je n’ai pas demandé son nom à la grande. J’aurai peut-être plus jamais l’occasion de lui demander, ça me tracasse un peu, j’aime pas avoir des visages sans nom dans ma mémoire... hm... chaque seconde, j’ai l’impression de sombre un peu plus loin dans l’inconscience, les abysses de cette eau claire et translucide. C’est drôle, on dirait un rêve, mais à moitié éveillé. Les anesthésiants me font planer... je peux imaginer tout ce que j’ai envie, alors si j’essaye de ressentir les présences dans ce vide autour de moi... ?

« Milie, ça faisait tellement longtemps... »

Milie est chou, elle a des cheveux roux en bataille et un manteau trop grand pour elle qu’elle porte tout le temps. Elle est pas bien grande, mais elle manque jamais d’énergie pour nous entrainer dans ses plans... comme la fois où Annie se faisait embêter par les premières, et qu’on avait demandé de l’aide aux termines pour fabriquer des grenades à peinture. Je me demande pourquoi elle...

Et de l’autre côté, je commence à ressentir une pression sur mon bras. C’est faible, doux... même si je ne ressens plus mon corps, ça ressemble à caresse. Puis je vois ma Kiara, la petite fille aux cheveux cendrés, si longs attachés sur le côté, sa robe préférée à couleur du ciel. La Kiara de mes souvenirs, celle qui m’a jamais laissée tomber, même quand je sortais la nuit sans prévenir et me faisais enfermer dehors. Ça me réchauffe un peu le cœur de les revoir aussi près, aussi réels.

« Bon retour parmi-nous, Ly, murmure-t-elle avec un sourire chaleureux.
- Vous restez un peu, cette fois, hein... ?
- Promis... jusqu’à ce que ça aille mieux. »


J’ai pris leurs mains et les ai serrées bien fort pour ne pas les laisser partir. Même en sachant que ce n’est pas totalement eux... je n’avais que l’envie de garder cette illusion près de moi, aussi longtemps que c’était possible, conserver chaque seconde comme un trésor. J’en évite même de leur parler, parce que je sais qu’à terme ça fera dissiper mon petit rêve... mais je ne peux pas m’en empêcher.

« Au fait, elles vont comment, les autres ?
- Les filles que tu as ramenées ? Je sais pas... désolée, elles sont pas avec toi. »

... ça y est, je crois que ça s’en va. J’essaye de m’accrocher, mais ce n’est plus la même sensation, leurs mains sont bizarres. Je leur murmure quelques excuses, je me concentre sur leur présence pour encore quelques instants. C’est faible, ça fera l’affaire... le temps de leur dire au revoir. On se reverra... je l’espère vraiment.

* * * * *

Et je nage. Au début je n’ose pas trop ouvrir les yeux, mais peu à peu je comprends que je suis dans un lit. Les draps sont mouillés, j’ai beaucoup transpiré et il fait une chaleur infernale. Encore dans ma bulle, le bruit de l’extérieur me parvient comme étouffé et lointain... mais au milieu, je perçois une mélodie. Une flûte ? J’ai pas envie d’entendre le bruit... c’était pareil tout à l’heure, alors que Milie et Kia me parlaient dans le couloir. J’ai juste trop peur d’ouvrir les yeux maintenant.

Puis j’ai remué, doucement, pour ne pas attirer l’attention. Les reflets m’éblouissent à travers le rideau, mon corps est lourd, je dois me faire violence pour faire le moindre geste. Pendant une quinzaine de secondes, j’ai le tournis et je vois des étoiles, mais après ça va un peu mieux.

« Tu dors plus. »

J’entends sa voix, mais les mots ne me parviennent pas encore. Pas leur sens, tout du moins. Je vois deux molosses en uniforme qui nous gardent, mais ils ont l’air de regarder ailleurs, alors je tourne la tête pour voir d’où vient ce bruit.

« Je suis revenue... »

D’entre les morts. Enfin, pas vraiment. En revenant à moi cependant, j’ai commencé à sentir des picotements dans mon poignet... et ma jambe, mais là c’est normal, je me suis brûlée tout à l’heure. L’autre sensation vient d’une sorte de bracelet qu’on m’a mis... j’ai envie de l’enlever, mais il est bloqué, il me faudrait l’arracher pour ça. Je suis presque sûre qu’il y a un sceau dedans, c’est pour ça que la sensation est aussi désagréable.

Enfin, après coup, je me résigne. Ils vont pas me laisser foutre le feu à l’hôpital, faut pas rêver. Je soupire doucement et regarde les deux autres lits. Il y a la petite blonde, et la grande. Tout le monde... on les a toutes sauvées, Kirio. Maintenant je peux me lever et me tailler d’ici–

« Comment-vous vous sentez ? »

C’est le policier qui a parlé. Je baisse les yeux sur mon bracelet et hoche la tête, simplement.

- Désolé pour ça, mais c’était pour éviter une perte de contrôle. Vous avez fait de sacrés dégâts, là-bas. »

Je suppose qu’il a raison... ils ont pas l’habitude de voir une fille mettre en fuite un gang pratiquement à elle toute seule, et ramener des rescapés en boitant avec sa meute de loups en feu.

- Vous les avez récupérés ? Ceux qui nous ont attaqué.
- Faut laisser la police faire son travail, ma ptite. Vous serez au courant dès qu’on aura des nouvelles. »

Il a pas l’air agressif, mais il reste ferme dans son ton. On va pas devenir potes, mais je peux au moins éviter d’être sur mess gardes, ça me soulage d’un sacré poids. Mon rapport à l’autorité n’avait jamais été au beau fixe, depuis l’enfance, je me méfiais des uniformes. Partout où il y a du pouvoir... bref, plus qu’à attendre qu’il se passe quelque chose. Ils vont probablement nous garder en observation un moment... prend ton mal en patience.

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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyLun 18 Fév 2019 - 20:46

La brune parle avec le policier. Elle, elle gratte le pansement "moufle" qu'on lui a mis par dessus la perfusion, précisément pour pas qu'elle y touche. Et elle se balance doucement d'avant en arrière. Elle écoute vaguement la conversation en fredonnant en yaourt les paroles. Pas qu'elle ne puisse pas les chanter, hein, l'anglais est sa langue maternelle après tout, mais elle est fatiguée, elle grelotte et là elle se souvient d'un mot sur deux à peine.

"C'pas vrai."

C'est même pas une accusation. Juste un fait. Ils leur diront pas de suite. Elle ne se souvient pas, elle, à ce moment. Elle n'avait que trois ans, et sans le procès, elle aurait même naturellement tout oublié de Papa et de Maman. Mais oncle Ando s'en plaignait. Que la police ne leur disait pas où en était l'enquête, et si Charlie était en sécurité ou pas. Ils leur diront quand ils voudront si ils ont attrapé les méchants. Après leur avoir posé des questions de police. En soit elle s'en fiche, et quand le policier s'insurge, elle hausse les épaules, et recommence à se balancer. C'est pas intéressant de rester "consciente". Elle préfère rester et bercer Pichu dont la chanson à changé. Elle veut rentrer. Juste rentrer avec Cherry, et avoir un calin et un Pichu qui sent l'amande et la fleur d'oranger comme quand tante Yuki elle le nettoie tous les mois. Elle va fermer les yeux. Et elle aura tout ça tant qu'elle les gardera fermés...

Elle ne fait pas de bruit quand elle pleure. Elle ne dit même pas qu'elle pleure. Elle est revenue à Avant. Quand il ne fallait pas faire de bruit pour ne pas énerver Papa. Parce que sinon il arrive des mauvaises choses. Elle ne sait plus trop. Est-ce que les méchants d'aujourd'hui c'est une punition de Papa? Oncle Ando avait promis... Mais elle est toute seule. Elle est fatiguée. Si fatiguée...

-------------- o --------------

J'ai mal. J'ai PUTAIN de MAL! J'ai la jambe, j'ai l'impression que chacun de mes battements de coeur est un coup de marteau sur ma jambe. En plus de la sentir comme enfermée dans un truc froid et... humide? On dirait un imper... Il y a des voix un peu déformées autour de moi. J'ai un truc qui gratte au niveau du bras... Des deux bras, d'ailleurs. Je gémis un peu, j'essaie d'ouvrir les yeux... Oh putain, trop de lumière! Cligne. Je suis où, là! Et qu'est-ce qu'ils m'ont fait?! Les types! Les kidnappeurs. J'essaie de me redresser, et la douleur explose dans ma jambe.

"Ehlà! Stop! Calme. T'es en sécurité."

Je regarde de tous les côtés, avec le regard d'une biche prise dans les phares d'une voiture. Un flic en uniforme. Blondie. La brune. Charlie. Charlie qui s'est endormie. Et moi j'ai mal, là. Je suis où? Le flic continue de parler doucement, essaie de capter mon regard. En sécurité. A l'hopital.

"J'ai mal..."

J'essaie d'enlever ce qui me gène, la perfusion au bras, le bracelet chelou à l'autre. J'ai du sang sur moi.

"Ca suffit. Calme toi. Je vais chercher une infirmière."

Il part. Y a un autre flic, mais il nous tourne le dos, il n'a pas l'air d'avoir bougé. Je regarde brunette.

"Qu'est-ce qu'ils nous ont fait?"

C'est quoi ce bracelet chelou? Et pourquoi j'ai MAL bordel?! Ils peuvent pas me donner un truc? Je vois pas ma jambe avec ce truc qui l'enserre, et j'ai la trouille...
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyJeu 21 Fév 2019 - 22:48

Retour au monde normal • ft. Cherry, Charlie & une blonde

◄ dans l'épisode précedent ►.

Rescapées

C’pas vrai. C’est la petite qui a parlé, ça me surprend. Le policier hausse un sourcil et laisse couler, il doit pas avoir grand-chose à répondre face à la gamine. Non, au lieu de répondre, il retourne avec son collègue, dos à nous. Le bruit de fond a un peu changé, je crois que c’est sa peluche qui fait ça. Elle a un lecteur mp3 à l’intérieur ? Je connais pas ces mélodies, ça m’intrigue alors je tends l’oreille, j’essaye d’isoler le son des parasites qui viennent du couloir.

Et puis, d’un coup, la blonde commence à s’agiter dans son lit. Elle se réveille en sursaut, à moitié paniquée, comme si elle sortait d’un mauvais rêve. Le flic réagit et la somme de se calmer, mais forcément ça marche moyen. Oups, là elle est complètement paniquée. Elle manque de s’arracher la perfusion et l’autre part chercher une infirmière, surement pour la shooter un peu avec des antalgiques. Nos regards se croisent, mais je n’aime pas les émotions dans ses yeux, ça me rappelle Osnate... ses crises de panique à elle, j’ai jamais su les gérer.

« Qu'est-ce qu'ils nous ont fait ?

Mais je peux pas la laisser comme ça, être insensible c’est trop pour moi. Je me dépêtre difficilement de mes couvertures, au moins j’ai pas de perf alors ça aide, et je me penche sur le rebord pour attraper sa main et la rassurer. Mon aura est pas la même que tout à l’heure, quand on était sur le champ de bataille, elle fait un peu plus « grande sœur » ou quelque chose comme ça.

- On est à l’hôpital, on est en sécurité. T’as été courageuse... respire, reprend le contrôle... »

Pas sûr que ça la calme, mais je sens qu’elle m’écoute et je n’ai pas besoin de réfléchir pour trouver les mots. Je me décale un peu, parce que faire le pont entre les deux lits l’air de rien ça fatigue. J’ai envie de descendre pour voir comment est ma jambe, et si je peux marcher. On dirait qu’ils ont juste mis un gros pansement dessus avec de la glace, c’est que ça doit aller non ? J’me disais ça avant que j’essaye d’appuyer dessus... ouais, j’ai rien dit.

« J’crois qu’ils vont nous garder le temps que faire leurs observations. T’as pas trop mal, ta jambe ? Charlie était réveillée tout à l’heure, mais la blonde, toujours dans les vapes depuis qu’on l’a ramenée. »

Je lui parle pour éviter qu’elle pense trop à la douleur, ça m’évite de penser à la mienne aussi. Le policier met un peu de temps à revenir, les infirmiers doivent être pas mal occupés. Il parait qu’il y a plein de gens qui viennent aux urgences pour des broutilles et que c’est à cause de ça qu’ils sont tout le temps surchargés dans les hôpitaux. Enfin, ça nous concerne pas... mais la gamine, elle attend toujours les antidouleurs pendant ce temps-là. De mon côté, je me serais contentée d’un pain de glace pour rentrer chez moi, mais je préfère me taire, on va encore me traiter d’irresponsable.

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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyLun 4 Mar 2019 - 20:11


J'arrive pas à l'enlever. J'arrive pas à bouger, je veux m'enfuir, je veux pas rester allongée! Je déteste les urgences, je veux juste prendre Charlie et m'enfuir très loin... Non parce que là, les adultes, leur protection, elle est à chier! Sauf que pour bouger, ben j'suis marron. Un contact. J'essaie de me soustraire, mais la poigne est ferme. Douce, mais ferme. C'est brunette. En sécurité? Courageuse?! Mais stop les mots qui servent à rien là! Bon, ok, ça fait du bien, surtout que je sais que c'est une Alliée. Je lui fais plus confiance à elle, à la louve, qu'aux policiers.

Respire doucement... C'est facile à dire. Je me sens mal. Oppressée. Je ne sens pas ce qui m'entoure. Je me sens aveugle, sourde et anosmique à la fois. J'entends les bruits de pas, mais je ne perçois rien. Je vois les rideaux qui bougent, mais je ne sens pas le petit flux d'air. Et ça me stresse. Elle continue de parler, mais seuls quelques mots percent. Mal? Oui, merci de le rappeler, oui, ça fait mal. Charlie. Charlie toute pâle. Charlie qui ne "sent" rien. Même pas l'ozone, alors que d'habitude quand Charlie est en stress ça sent l'ozone autour d'elle. Tout ça me perturbe.

"Je sens plus rien... J'entends rien..."

J'ai une voix presque geignarde qui me surprend moi même. Un mouvement derrière le rideau me surprend, et me fait me tourner le corps vers la menace si vite que j'en ai un vertige. Ou alors c'est la douleur dans la jambe qui me met dans cet état? Ou dans le nez... J'ai trop mal partout...

"Allons, jeune fille, du calme. Reste allongée."

Oui, merc, j'commence à en avoir marre qu'on me le dise, ça! Mais l'Alliée me serre un peu la main, et je me rallonge un peu. Elle vérifie ma perfusion, me met un gros bandage par dessus pour que je puisse pas l'arracher.Je peux voir une poche, et un flacon. "paracétamol". Ca se donne en perfusion, le doliprane? Et sinon, euh...

"J'ai mal..."

"On t'as donné un antidouleur, déjà. Tu vas devoir attendre que le médecin t'aies vue."

Euh... Alors vu comment ma jambe elle me faisait mal et comment je marchais, je pense qu'elle est pêtée. Le doliprane, aux dernières nouvelles, c'est ce que je prends quand j'ai un gros rhume! J'ai super mal, là oh! Je veux rentrer chez moi avec Charlie et... Et quoi d'aileurs? Non parce que ici ou chez moi c'est pareil. Je peux avoir peur, personne s'en souciera. Je peux être en colère, tout le monde s'en moque. Et si je donne l'impression d'être faible... Je ne dois juste pas. Et là, dans un lit d'hosto, avec la jambe dans ce matelas froid et moite, je donne quoi comme impression? L'infirmière repart "prévenir le médecin", les flics regardent à nouveau "dehors" de l'alcove. Et moi, je dois faire quoi? Charlie est inconsciente, elle serre son pichu, qui chante toujours...

"Les types?"

Est-ce que brunette à besoin de sous titres? Est-ce qu'ils sont morts? ou au moins en prison sans moyen de nous approcher? Je ne veux pas qu'ils approchent. Ils peuvent être morts? au moins les morts peuvent pas te faire de mal. Peuvent pas te protéger non plus... Qui c'est le con qui a dit que c'était pour notre protection qu'on était sur cette île?
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyJeu 7 Mar 2019 - 15:50

Retour au monde normal • ft. Cherry, Charlie & une blonde

◄ dans l'épisode précedent ►.

Rescapées

« Je sens plus rien... J'entends rien... »

Tu m’étonnes, vu ta tête. Elle a une énorme compresse sur le nez avec des sparadraps partout, l’odorat doit pas être son sens le plus affuté actuellement. Sa voix ressemble un peu à un gémissement, quelque chose dont on s’attendrait de la part d’une petite fille comme elle. C’est pas vraiment l’impression qu’elle me donnait, avant... et je crois que je comprends ce qu’elle ressent. Pas envie d’être traitée comme une gamine, pas envie d’être protégée.

J’entends les pas derrière le rideau et un soignant arrive, trop pressé pour prendre le temps de la rassurer apparemment. La fille se redresse un peu brusquement, mais je ne lâche pas sa main, je veux pas qu’elle se fasse du mal. L’autre lui dit de se calmer et de se rallonger, je me contente de garder le contact. C’est comme une porte, un lien pour l’empêcher de paniquer encore et s’enfermer dans une bulle où on ne pourra plus lui parler. Le soignant lui donne des antidouleurs... attends, c’est du doliprane en perfusion ? J’espère que c’est plus efficace que les cachetons... est-ce que ça va aller ? Elle a le même bracelet bizarre que moi, c’est à cause de ça que ses sens sont tout embrouillés.

« Vous pouvez lui enlever le bracelet ? Elle risque de paniquer encore si vous lui enlevez sa perception...
- Après l’examen. »

Il répond comme un robot... y’a rien à en tirer. Je glisse doucement ma main dans celle de la petite blonde, je veux pas lui donner l’impression de la restreindre. Suis fatiguée... et j’ai froid sans mes couvertures, j’ai jamais froid avec ma magie d’habitude. Le soignant repart derrière le rideau, avec tous ces ombres qu’on ne peut pas voir, et les policiers surveillent toujours au dehors.

« Les types ? »

J’entends l’inquiétude dans sa question, ce qu’elle attend. Je pourrais lui mentir, chercher la rassurer, mais je n’en ai pas envie.

« Je ne sais pas. Ils nous diront rien. Mais vu ce qu’on leur a mis, à côté de leur état tu dois être en pleine forme. »

J’en suis venu à penser... et s’ils les avaient récupérés ? Ils sont surement à l’hôpital, eux-aussi. Peut-être même prioritaires sur nous car en danger de mort. L’idée me traverse la tête et me faire serrer les dents. Manquerait plus que ça... je vais avoir des problèmes à cause d’eux, hein ? Et ce bracelet, je suis bonne pour le garder encore un bon moment, hein ? Ils vont encore me mettre dans cette grotte froide et humide pour me punir ? Mais... c’est pas la faute de la ptite, tout ça. J’ai la sensation d’étouffer un court instant, une petite bouffée d’angoisse, puis je laisse échapper un soupir en retrouvant mon calme. « Ça va aller. Ça finit toujours par aller. » C’est pas de mots dont j’ai besoin, là...

Après quelques minutes, deux infirmières arrivent pour nous prendre en charge. Ils viennent pour Charlie et sa sœur. La grande parce que c’est la plus amochée, et la petite avec parce que c’est probablement pas une bonne idée de les séparer trop longtemps. Ça veut dire que je reste toute seule avec blondie... et les flics ? J’ai pas envie... mais je suis une adulte, j’ai un peu l’habitude qu’on se foute de mon avis depuis le temps. Surtout sur cette île.

Je regarde la petite blonde pendant que les infirmières préparent à les faire sortir. On me remet dans mon lit bien sagement pour que je lui lâche la main. J’espère vraiment... que ça ira.

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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyDim 24 Mar 2019 - 21:55

J'ai besoin de me rouler en boule. De serrer mes bras autour de moi, et de me balancer doucement d'avant en arrière. Avant, arrière. De ce petit rythme hypnotique à la limite de l'autisme sur lequel je peux me concentrer. Oublier les "Ouuuuuuuuuuuuh" presque plus animal qu'humain de la vieille dame derrière le rideau. La douleur à chaque inspiration. Les échos qui envahissent mon crane. Pan. Pan. Pan. Klaxon. Hurlement... J'ai besoin de me purger de tout ça, et je peux pas. Les types? Elle sait pas. Ils sont peut-être par là. En colère. Les adultes n'aiment pas que les enfants gagnent.

"On n'aurait pas du les laisser..."


J'aurais été dans mon état normal j'aurais pas dit ça. Parce que "ça" se dit pas, dans nos pays civilisé. Qu'on aurait du achever les types. J'parle pas exactement de sang froid, mais la logique glaciale est là. Les morts au moins ça essaie pas de se venger. Ca reste sagement sous terre à se faire becqueter par les vers. Le pichu à encore changé de musique. L'infirmière vient... Nous emmener? Où? Non, je veux pas. Je veux pas laisser Charlie! Elles manipulent son fauteuil.

"Je garde charlie!"

Je dois garder Charlie. Juste Charlie. L'infirmière la soulève du fauteuil et m'aide à installer Charlie avec moi. Je respire mieux. Je la serre dans mes bras comme elle serre sa peluche. J'arrive même pas à sentir son parfum de pomme. Juste garder Charlie. C'est déplaisant d'être poussée sans savoir où ça va. Devant la salle de radio, j'entends l'infirmière se disputer avec la manip. Comme quoi on devrait être accompagnées d'un adulte, que Charlie peut pas rentrer... Je serre Charlie plus fort. Non, y a pas d'adultes. Oui, on en aurait besoin, mais c'est venu à l'idée de personne. Tout comme c'est venu à l'idée de personne que cette île elle était pas belle et sécurisée. Les hommes sont pas Bons et gentils, d'où les hommes avec des pouvoirs le seraient plus?

L'infirmière gagne. Et la manip pousse le brancard dans la salle. La radio, ça fait MAL. Je vois bien qu'elle essaie de me déplacer le moins possible, hein? Mais chaque mouvement est un nouveau pic de douleur. La jambe, puis le nez Charlie s'est réveillée, lle peine sous le poids du très gros tablier dont on l'a recouverte, mais j'ai pas la force de me montrer forte, là. Surtout quand je vois, derrière la vitre, la gueule de la manip. Ca présage rien de bon, tout ça. Le gars qui vient nous chercher reprend le tablier à Charlie, change le flacon de ma perfusion, discute avec sa collègue à voix basse, et je sens leurs regards sur nous. Qu'est-ce qu'ils racontent? C'est de ma jambe qu'ils parlent? C'est cassé? Ou est-ce qu'ils racontent juste les rumeurs? J'essaie même pas de demander. J'ai mal, je pleure doucement et je peux juste serrer doucement Charlie, et je peux pas la rassurer. C'est pas juste.

Il nous pousse à nouveau vers les urgences. Y a plein de brancards, partout. Charlie cache la tête dans ma poitrine, et le pichu entre nous. On est presque arrivées à l'alcove quand un type se met à apostropher le brancardier. Charlie tremble de plus belle, et j'entends les paroles fatidiques. Oh merde.

"Charlie, Charlie, t'va bien, calme toi. L'est loin, t'va bien, t'es en sécurité, ok? Les p'liciers t'protègent de Lui."

Je serais moins à l'ouest, je me rendrais compte que c'était idiot. C'était pas de Lui qu'elle avait peur à la base. Mais j'essaie de la rassurer et d'enlever le bracelet. L'Alliée à dit que c'était ça qui posait problème. Je dois l'enlever pour bloquer Charlie. Le silence brusque du pichu et quelques secondes plus tard le cri d'alerte de l'infirmière me font dire "trop tard". Je pose la main de la puce sur le bracelet, en espérant que ça arrêtera le reste, et j'essaie de la rassurer. à première vu c'est juste une petite EMP. Est-ce que ça sent l'ozone? Je sens rien avec ce pansement. J'ignore le policier. C'est pas un Allié, lui. Il sert à rien, il était pas là. L'Alliée, elle était là. Elle sait. Par contre, moi je sais pas.

"Comment tu t'appelle?"

J'ai une voix ça fait peur quand même. Et j'suis pas sure d'avoir les yeux en face des trous aussi. Est-ce que c'est le choc? Jeberce toujours Charlie en fredonnant. Et je parle en suivant la musique de la berceuse.

"Moi c'est Cherry. Elle c'est Charlie. C'est pas un garçon."


Non, c'est pas un garçon. C'est important. Pourquoi? J'arrive plus à me concentrer.
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyJeu 25 Avr 2019 - 18:52

Retour au monde normal • ft. Cherry, Charlie & une blonde

◄ dans l'épisode précédent ►.

Orage

J’aimerais bien avoir quelqu’un à garder près de moi, comme ça. Mais on m’empêche toujours de le faire. On m’a pris ma Kiara, on m’a pris ma Lisou... Eli c’est différent, c’est elle qui m’a rejetée. Mais c’est juste que le sentiment est le même. Je ne peux pas être la seule responsable dans tout ça, pas vrai ? J’aurais aimé qu’on me le dise, là maintenant. Je l’aurais pas cru, mais ça m’aurait fait du bien.

Comme je n’ai rien à faire, je triture mon bracelet, le fait tourner autour de mon poignet, comme s’il allait magiquement glisser et me permettre de l’enlever. C’est comme ce puzzle bizarre, avec des pièces métalliques qu’il faut séparer et qui semble impossible quand on le regarde. Je l’ai déjà réussi une fois, mais je n’ai jamais compris comment. Ils disent que c’est un charme, qu’un vœu se réalisera quand les pièces se séparent. J’aurais dû en faire un quand je l’ai eu, ça aurait pu me servir. Qui sait.

Il y a un peu d’agitation au dehors de l’alcôve. Ça bouge, comme une fourmilière, puis ça se tasse un peu. C’est à ce moment que le policier se tourne vers moi. Il a l’air nonchalant, à regarder partout comme ça et marcher sans donner l’impression de savoir où il va. Mais bon, je sais déjà ce qu’il va me dire.

« Bon, il s’est passé quoi ? »

J’ai hésité un moment à le dire en même temps, mais ça aurait probablement généré pus de confusion qu’autre chose. Puis, je ferais mieux de me concentrer sur les réponses. C’est compliqué de dialoguer sinon.

« On n’a fait que s’échapper. Mais ils avaient tous les yeux sur moi... fallait que je couvre les ptites. »

J’arrive pas à me rappeler. Enfin, si, mais c’est le désordre dans ma tête, je n’ai que la logique pour déduire dans quel ordre ça s’est passé. Alors quand à un moment Kirio a tout brûlé, je sais plus J’espère que ce que je vais dire ne va pas m’incriminer trop.

« J’ai besoin de comprendre comment ça s’est passé. Même si c’est vague, on va creuser ensemble. »

Je revois les flammes. Je me rappelle l’odeur des types, du coffre, et ça me donne des haut-le-cœur. C’est trop, j’ai l’impression que je vais vomir alors que ma poitrine se soulève, mais j’arrive à l’empêcher. Il n’y a rien, mais j’ai encore le goût dans la bouche. Le souffle me manque un peu pendant un court instant, mais ça va...

« Je veux pas. C’est dégueulasse, ce qui nous est arrivé. Ça aurait été pire si on avait rien fait. Je veux même pas savoir ce qu’ils comptaient faire... ni ce qu’ils nous ont foutu dans le sang. »

La seringue. Ils l’ont retrouvée ? Je sais même pas s’il reste des traces après le dawa qu’on a foutu. C’était pas mon job à moi, rester en vie c’était déjà pas mal. Et sauver tout le monde... mon regard dérive sur la blonde à côté, mes pensées vont aux deux filles partie se faire examiner. On a réussi, au moins.

Le policier pose encore quelques questions, sur des détails de ce que j’ai vu, des choses qui pourraient constituer un témoignage. Je suis une fille sage alors je réponds, j’espère l’aider au moins un peu. C’est pas grand-chose, mais il s’intéresse à ce que j’ai subi, j’ai l’impression de devoir lui rendre la pareille. Sans sourire, sans faire l’idiote. J’ai pas le moral pour ça, même pour faire semblant.

J’entends du bruit dehors, ça recommence. Clic, clac. Les roues des charriots dans le couloir font ce bruit-là. Ou peut-être pas. Je n’en sais rien, j’imagine juste. Il y a un genre de courant qui circule dans l’air, comme une onde, ça me donne des picotements au bout des doigts. Les lumières se mettent à clignoter bizarrement, et ça bipe un peu partout dans les chambres d’à côté. C’est quoi ça, la magie de quelqu’un ? C’est trop succinct pour m’en assurer, je suis juste curieuse. Les infirmiers paniquent un peu au début, mais je pense qu’ils sont habitués car ça se calme très vite. Je m’aperçois que les deux filles sont revenues, mais ça a pas l’air d’aller pour elles. La ptite est toute tremblante, on dirait une feuille, c’est elle qui a déclenché tout ça ? Elle la main sur le bracelet et ça a l’air fini, alors c’est peut-être ça. Elle a eu un bon réflexe, la grande.

Hm ? Comment je m’appelle ? Je suis pas sûre qu’elle s’adresse vraiment à moi, elle berce Charlie doucement et sa voix suit la chanson, c’est comme si elle parlait toute seule, ou à quelqu’un qui n’est pas vraiment là. Elle c’est Cherry. Et Charlie, c’est pas un garçon, mais ça je sais déjà, elle m’a déjà assez gueulé dessus tout à l‘heure quand je me suis trompée.

« Moi c’est Lyra. Et lui c’est Orage. C’est un poney... mon ami Orage. »

Je sais pas pourquoi je lui dis ça, je peux pas l’appeler à cause du bracelet donc elle ne peut pas le voir. Je voulais continuer sur le même rythme, alors j’ai simplement dit ce qui me passait par la tête. En tout cas l’impulsion est passée, il n’y en a plus, d’orage.

« ... Hm. On est où là ? A l’hôpital ? »

C’est une voix que je ne connais pas. La blonde s’est réveillée, elle a l’air un peu paumée. Faut dire qu’elle a dormi comme une souche depuis le début, c’est pas trop étonnant. Elle a l’air calme au moins, ou sa tension n’est pas trop élevée... à un moment, ses yeux se posent sur Cherry et elle devient toute pâle, comme si un souvenir revenait la hanter soudainement.

« Eumh... ça va ? »

Elle ne répond pas très clairement, mais une infirmière vient pour s’occuper d’elle et prendre ses constantes, alors je suppose que ça ira. C’est les pansements qui lui ont fait un choc ? Ou peut-être le côté yuri mignon du câlin entre les deux gamines... bah quoi ?

Oh... ça devrait bientôt être mon tour de passer au scanner je crois. Peut-être que j’arriverais à me faire enlever le bracelet après, ça serait bien. Mais là je crois que je rêve un peu. Dommage.

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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptySam 11 Mai 2019 - 19:58

Lyra. Ok. Un poney? J'ai pas vu de poney, moi... Ou alors si? Non, j'crois qu'c'était un noctali. Qui siffle. Un noctaly shiny qui siffle. Et des loups aussi. J'vais pour lui dire que j'aime mieux phyllalli mais j'entends du bruit, de l'autre côté de l'Alliée. Lyra. C'est l'autre fille, celle qui était dans les toilettes, celle que j'ai voulu sortir du coffre et qui me l'a ouvert dans le nez, bref c'est le Boulet. Avec majuscule. Et qui me regarde avec effroi. Est-ce que je la regarde si pas gentiment que ça?  En tout cas une infirmière vien la voir. Au passage, ele doit se faufiler entre les brancards et le mur ça doit pas être giga pratique. Et le policier qui en rajoute en voulant l'interroger, ce qui fait raler l'infirmière comme quoi "non mais vous trouvez que c'est le moment?" et... moi.

"Elle a rien foutu d'autre que de pleurnicher comme un bébé..."

En soit c'est pas que je veuille qu'on me demande à moi ce qui s'est passé. Je préfère bercer Charlie contre moi, et rallumer son téléphone portable pour lui mettre le duo tia luna. Sauf que voilà. C'est une foutu adulte, et elle a rien fait pour nous aider. Alors bien sur le policier bien pensant m'explique que c'est normal de pleurer quand on est en état de choc. Eh, connard, je suis quoi, moi?

"C'est à cause d'elle qu'y nous ont kidnappé Charlie et moi. Et à part me pêter le nez et pleurniché elle a protégé personne! J'AI du la protéger! C'est les plus grand qui prennent soin des plus petits! Pas l'inverse!"

Oui, parce que c'est quand même ce qui me fait hurler. Ce non respect des règles. Les Petits doivent être protégés. Et là c'est un échec monumental. Je crois que le policier se rend compte à ce moment que moi aussi je suis peut-être en état de choc et que je gère différement.  Et que peut-être je veux en parler?

"Je veux pas en parler avec toi! T'étais pas là non plus!"


Je boude. Je me rencogne dans l'oreiller, et je boude, pendant que la berceuse des princesses poneys résone dans l'alcove. Il y a un silence bizarre, inconfortable. Et puis la petite voix de Charlie.

"Les filles c'est plus fort que les garçons."

Euh... C'est pas faux. Mais je vois pas le rapport là de suite.

"Et si les filles elles veulent pas vous dire vous avez qu'à demander aux garçons."

Je crois que je devine le cheminement de pensées de la puce mais je suis pas en état de le redonner comme il faut. Avec patience, le policier explique que "les garçons" sont pas en état d'être interrogés. S'il espérait une réaction il en est pour ses frais.

"Bien fait. Les filles c'est vraiment plus fort que les garçons."

Je glousse. Je crois qu'il n'a pas compris la force dont parle Charlie. Pas celle de taper. Celle de se relever. Et elle s'y connait, ma Charlie. D'ailleurs, c'est que maintenant que je le remarque mais elle n'a pas son bandeau. Elle fixe l'homme avec la paupière fermée sur un vide perceptible.
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyLun 3 Juin 2019 - 21:07

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◄ dans l'épisode précédent ►.

Orage

C’est quoi, cette sensation amère dans l’air ? Un goût d’orage, de dispute... c’est ça qu’elle ressentait, quand on se criait dessus étant petites ? Des souvenirs reviennent, des visages et des bruits de pleurs. Elle a rien fait que pleurer comme un bébé. C’est sa faute si c’est arrivé. J’ai envie de la défendre, mais j’hésite, et puis au fond je sais que Cherry a raison. Je veux pas la blâmer non plus, comme le policier. Il sait pas ce qui s’est passé, il essaye juste de calmer le jeu et... je connais cette berceuse.

« C’est pas sa faute... c’est pas... »

Je reste suspendue au milieu de ma réflexion, arrêtée à une note pendant que la chanson continue sans moi. A sa place, j’aurais voulu avoir quelqu’un de mon côté. Qu’on ne me laisse pas toute seule. Elle ne me connait pas, c’est vrai qu’elle a été un boulet quand on était là-bas, mais je m’en fiche. On est sortie de ça, faut tourner la page. Tourner, tourner. La musique... Je n’ai qu’une partie des paroles, ça me distrait, c’est comme s’attendre à un résultat et tirer complètement autre chose. C‘est quoi, un remix ? Je n’ai même pas l’originale, c’est hasardeux comme déduction.

« Les filles c'est plus fort que les garçons.

La voix me surprend, c’est pas Cherry. C’est plus doux, plus haut-perché aussi. Surement parce qu’elle, elle a pas le nez cassé.

- Et si les filles elles veulent pas vous dire vous avez qu'à demander aux garçons.

Je ne comprends pas pourquoi elle dit ça. On était toutes des filles, et on a battu les garçons. C’est vrai, mais ça n’est pas que la raison, si ? Ça ne ressemble pas à quelque chose que dirait une gamine normale, pas dans un moment comme celui-là. Le policier lui dit que les garçons sont pas en état pour qu’on leur pose des questions ; la réaction ne se fait pas attendre.

- Bien fait. Les filles c'est vraiment plus fort que les garçons. »

Sur le moment, je reste sans voix. Cherry glousse sans se cacher, comme si elle se savait la seule à comprendre le vrai sens derrière les mots. C’est un peu contagieux, je ris un peu aussi, le timing était trop parfait pour m’en empêcher. Il a beau dire que c’est grave et qu’on ne devrait pas, rire ça fait du bien. Il n’y a que la blonde qui semble penser le contraire, se retournant vers le mur après que l’infirmière a fini de l’examiner.

« C’est quoi ton nom ? Allez, boude pas... moi je t’en veux pas, s’il le faut je mettrai encore le feu pour te sauver ! »

Je dis ça avec un ton jovial, peut-être un peu pour embêter le flic, mais il ne lève même pas un sourcil pour moi. Dommage. Beh, de toute façon, avec ce bracelet je peux même pas faire une étincelle, je risquais pas d’être sérieuse sur le moment.

« Je veux pas être une princesse à sauver !
- Désolée, je voulais pas dire ça...

Elle s’est énervée... du coup, j’ai peur qu’elle ne se renferme encore plus. Je fais quoi, maintenant... Kia, si seulement tu étais là. Toi, tu savais toujours faire là où je bloquais. Je soupire et me laisse retomber contre mon oreiller, un peu comme tout à l’heure. Puisque c’est ça, moi aussi je boude...

- Je sais que j’ai été inutile là-bas, j’ai protégé personne, et j’ai fait que causer des problèmes alors que je suis une grande. Elle s’arrêta, pour reprendre son souffle probablement. C’est Alaïa, le nom du boulet. »

Oups, j’ai pensé à voix haute ?... Juste à ce moment, un type en blouse rentre dans l’alcôve et dit qu’ils vont m’emmener faire des radios. Quand je me disais qu’ils m’avaient oubliée... la chanson du pichu, elle est déjà terminée. Je me demande c’est quoi, la suivante. Ha, faut peut-être que je lui réponde avant qu’ils...

« Tu l’as peut-être déjà entendu, mais moi c’est Lyra. Je reviens vite, vous tapez pas trop dessus... Je devrais vraiment arrête de jouer la grande sœur. ahaha. »

Mais bon, je n’y peux rien. Être un boulet, je sais que c’est. Servir a rien face à des adversaires délirants, contre lesquels aucune attaque ne semble avoir effet... ou simplement, quand la vie a décidé de te pourrir jusqu’à ce que tu ne puisses plus tenir debout. J’ai repensé à mon frère. Les filles c’est fort, mas les garçons aussi parfois. C’est juste que ça arrive... quand on regarde pas.

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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptySam 8 Juin 2019 - 10:39

C'est pas sa faute. En réponse à la voie de la Louve, j'entends celle de la vieille Norris. Parce que c'est la mienne, peut-être? En soit, je SAIS que c'est pas sa faute. Mais là de suite je m'en fiche. J'ai besoin d'en vouloir à quelqu'un, et les mecs sont pas à ma porté. Le rire de Lyra entretien le mien, et par effet ricochet celui de Charlie. Il apaise un peu la tension. En tout cas la mienne. Avec des efforts louables de diplomatie, l’alliée essaie de faire participer le boulet, de créer entre nous quatre une forme de cohésion. Bon, c'est un peu maladroit, mais finalement l'autre nous donne son nom. Et elle est consciente de ce qu'elle n'a servi à rien. Je grommelle un truc que même moi je ne comprends pas les mots, mais dont le sens est clair: En effet, je confirme. Et je m'attire un regard borgne courroucé, pendant que l'Alliée nous quitte pour ses propres examens médicaux. En nous recommandant de ne pas se disputer comme si on était des enfants. Oui, bon, ok, j'en suis une, et Charlie aussi... Encore que quand elle prend la parole ses mots contrastent avec sa voix

"Des fois tu peux rien faire. Juste attendre de pouvoir."


Je me sens piteuse. Elle a raison, même si on est en désaccord sur ce point. Yureka a essayé. Essayé de s'extirper de l'emprise de son mari. Elle a guetté les occasions. Mais n'a pas réussi. Je pense qu'elle aurait pu, du faire quelque chose. Charlie s souvient mal de Yureka essayant ce qu’elle pouvait. Le discours de la puce a surpris les autres adultes. Blondie est la première a se reprendre avec un hochement de tête vers la gamine. Et le policier qui commence à essayer de l'interroger sur ce dont elle se souvient. Les kidnappeurs. A quoi ils ressemblaient. Est-ce qu'elle les avait déjà vu avant. Est-ce qu'elle avait l'habitude de s'habiller comme ça. Mais qu'est-ce que ça vient foutre là cette question?! Étant celle qui est interrogée, l'autre ne semble pas avoir le recul nécessaire pour comprendre ce que j'entends. Est-ce qu'il est sérieusement en train d'essayer de la faire culpabiliser, de dire que c'est sa faute d'avoir porté une jupe?!

"Non, mais c'est quoi ces questions?! Vous allez nous dire aussi que c'est not faute d'avoir été kidnappées par des cinglés? Que ma petite cousine de SEPT ANS s’habillerait trop aguicheuse?!"

Je crois que là, j'ai bien mis le doigt sur le problème. ON est les victimes, là! Et le policier de me répondre que non, pas du tout, mais qu'il cherche simplement à comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là. Pourquoi nous.

"Nous avons besoin de comprendre s'ils vous ciblaient vous précisément ou si vous n'étiez que des cibles au hasard. Même si je crains qu'avec un mort à votre actif, vous ne soyez cible de représailles."


Ah, félicitations  l'annonce. Au passage, par contre là j'ai peur. Il me parle du type dans le champs?! Merde, j'l'ai vraiment tué?! MerdeMerdeMerdeMerdeMerdeMerde.... J'ai tué un type?! Oui, ok, je sais très bien ce qu'il me voulait! Mais je veux dire... J'ai tué un type! J'risque la prison? Et Charlie? Par réflexe je la serre un peu plus dans mes bras, avec la douleur qui revient dans la jambe sous la douleur. Je voulais pas le tuer. Je me sens prise de nausée. Et ça m'agace, parce que je me dit que quand même je devrais pas me sentir mal, si? Légitime défense! Prends une grande inspiration... Pas par le nez, c'était une mauvaise idée!

"Si c'est ça, j'préfèrerai qu'ils soient tous morts. Ils nous poursuivraient plus au moins!"


Il a fallu que je crie la deuxième partie de ma phrase, pour couvrir les exclamations outragées des agents, celles de Blondie (j'ai rien compris à ce qu'elle dit, l'infirmière qui ramène la Louve, aussi, qui s'insurge surtout qu'on est aux urgences ici, pas en salle d'interrogatoire!
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyLun 10 Juin 2019 - 18:50

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◄ dans l'épisode précédent ►.

Plushie time

Peut-être qu’elles peuvent réussir à s’entendre finalement, j’ai envie d’y croire. Cherry peut surmonter tout ça, tant que Charlie est avec elle, Les petits, c’est vraiment une source incroyable de réconfort... mh, ça sonnait bizarre en fait. Et puis, pourquoi il y en a autant, livrés à eux-mêmes sur cette île ? Awashima, tu fais vraiment n’importe quoi. En même temps, espérer qu’une déesse en ai quelque chose à fiche de notre sort, c’est un peu optimiste.

Ainsi, je vois défiler le couloir et les gens, je traverse la fourmilière sur mon brancard jusqu’à la salle de radios. Je me souviens pas avoir déjà mis les pieds dans ce genre d’endroit, c’est tout nouveau, mais ça ressemble un peu à ce qu’ils montrent dans les séries. On me déplace, ça fait un peu mal mais c’est pas grand-chose. Surtout ne pas bouger, sinon il faut tout refaire. Je sais, je suis plus une gamine. C’est bruyant et un peu long, ça n’a rien à voir avec les scanners dans code lyoko. Ceux-là au moins ils étaient cools.

Ça discute derrière la vitre, mais de quoi, j’en ai aucune idée. Un homme vient me récupérer, j’ai envie de demander.

« De quoi ils parlent, c’est grave ? »

Il me dit que non, qu’il ne faut pas m’inquiéter et que le médecin viendra tout expliquer. Il a l’air décontenancé par ma tête, comme si quelque chose n’allait pas vraiment et qu’il ne voulait pas dire quoi. Mon regard doit se faire insistant, parce que je remarque qu’il est mal à l’aise.

« C’est vous les gamines qui... enfin, les gars qu’on a ramenés...
- Ceux qui nous ont enlevées ? Vous savez dans quel état ils sont ?
- Pas terrible. C’est impressionnant ce que vous avez fait, pour vous en sortir toutes les quatre. »

Pas terrible. Mais ils vont s’en sortir, hein ? Cherry va faire la gueule... enfin, je ne pense que ça soit vraiment le cas. J’ai pas envie qu’ils reviennent pour nous, moi non plus... je serais plus sereine si j’avais ma magie pour me tenir compagnie.

« Dites, vous pouvez enlever... je montre le bracelet. Je me sens pas bien si je peux pas jouer avec... l’infirmière a dit qu’on pourrait l’enlever après l’examen. »

Il a l’air d’hésiter, comme s’il savait quelque chose que j’ignore et qui fait que non, on peut pas l’enlever aussi simplement, même si je demande avec des yeux de chaton. Une collègue vient pour changer ma perfusion, ils échangent quelques mots à voix basse, et après coup, il coupe mon bracelet en me demandant juste d’être discrète. Je me demande si c’est à cause des policiers.

Et on retourne sur nos pas, le trajet en sens inverse. Le brouhaha des couloirs est toujours aussi assommant, je dois me replier dans ma bulle pour ne pas trop écouter. J’espère que les autres vont bien sans moi... idiote, évidemment, elles ont pas besoin de toi pour vivre. C’est pas ce que je voulais dire, mais j’arrive pas à le penser autrement, alors... tant pis, c’est pas grave.

« Si c'est ça, j'préfèrerai qu'ils soient tous morts. Ils nous poursuivraient plus au moins ! »

J’ai entendu crier et on est arrivés, de retour dans la chambre. Il s’est passé quoi ? Le flic a encore... l’infirmière pique une gueulante encore plus fort que la ptite, qu’on peut plus faire son travail correctement et que c’est déjà assez difficile comme ça pour que des imbéciles qui ne respectent rien viennent s’en mêler.

« Cherry !

Je sais pas pourquoi, c’est le premier réflexe qui m’est venu. J’ai tendu le bras vers elle, mais je peux pas encore me lever. L’infirmière a remis mon lit à côté du sien et je l’ai attrapée dans mes bras. Au final, je l’écrase un peu, mais c’est pas les endroits qui lui font mal, alors ça devrait aller. C’est pas pratique, tous ces fils et ces bandages, j’voudrais bien vous y voir.

- Mettez-les dehors, ils ont rien à faire ici, ils étaient même pas là...

Les flics ça sert à rien. Je sais que c’est pas vrai, mais là maintenant je m’en fous, ils ont servi à rien, si la blonde c’était un boulet eux ne valent pas mieux.

- Tu lui fais mal, je crois...
- Je sais, désolée... »

Ça m’a un peu surpris que ce soit elle qui s’en inquiète, mais finalement pas tant que ça. Elles arrivent à mettre de côté les choses quand il faut. Les policiers se sont fait sortir au moins derrière le rideau et on leur fait comprendre qu’ils seraient bien aimables de repasser plus tard. Je soupire, retenant un « enfin » qui me brûle les lèvres. Lentement, je me redresse un peu et regarde autour de nous. Il n’y a plus que nous quatre dans l’alcôve. Ça fait bizarre, mais ce n’est pas désagréable. Ça veut dire que je peux invoquer, ça ne craint plus rien ? Je veux mon loup. Mais un poney c’est bien aussi... Mais je veux mon loup !

...

Je veux. Mon. Loup !

N’arrivant plus à en faire abstraction, l’énergie s’est rassemblée d’elle-même au-dessus du lit pour former une toute, toute petite créature canidé en feu. Un petit loup presque en peluche, tout brillant comme une lanterne. Il ressemble un peu à ceux qui étaient là quand j’étais transformée, plus tôt... en plus petit, et plus doux aussi.

« Mince, c’est pas un poney... j’ai des peluches pour tout l’monde, vous en voulez ? »

Et je fais un grand sourire, à Alaïa aussi, même si elle parle pas beaucoup et qu’on se connait pas aussi bien. Je veux dire, c’est relatif, et pour Cherry c’est tout pareil. Faudra peut-être que je leur explique pourquoi je peux utiliser ma magie aussi, mais c’est pas important maintenant. Faut juste qu’on se calme, en attendant que le médecin arrive.

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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyJeu 4 Juil 2019 - 19:19

L'alliée revient je suis toujours en train de crier ma colère, à part que je suis passée au japonais. Et je continue de crier jusqu'à me retrouver prise dans une étreinte qui me coupe le souffle. Et pas juste parce qu'elle me coince la tête dans sa poitrine. Parce qu'aussi elle me fait MAL. Je l'entends vaguement chasser les policiers, et je resserre vaguement mon étreinte sur son haut. Finalement l'autre lui fait remarquer que la position est probablement douloureuse. Je confirme. Et heureusement que Charlie s'est poussée précipitamment quand l'autre est arrivée. Le calme revenu, Charlie reprend sa place contre moi. Moi je reste prostrée, et ne sursaute même pas à l'apparition de l'esprit. En fait je ne reprends vraiment conscience que quand on me pose le loup dans les bras. Il est chaud, ça tire un peu sur ma brûlure à la main, mais moins brulant que ceux de tout à l'heure.Et surtout il a un nœud en nuage sur le dos.

"A toi."

Je connais le jeu, mais je passe. Contrairement à la puce, j'ai toujours mon bracelet. Bon visiblement "non" n'est pas une réponse pour elle, puisqu'elle le défait purement et simplement. Et purée ça fait du bien de retrouver mes sensations "habituelles". Quelques secondes à me réacclimater, et je prononce ma formule pour créer un poney. Il est moins tangible que le loup, et se délite quasiment aussitôt, alors je transforme ce qu'il en reste en une clochette au cou du loup. Et je passe à ma voisine.

"Tu l'habille ou tu fais un nouveau?"

C'est un nouvel animal qui entre en lice, un ourson de terre. Le petit jeu dure quelques tours, juste sans parler pour autre chose que de l’apparence des animaux jouets. A la fin, on a chacun "sa" peluche, Charlie un poney de feu avec des ailes en brumes, Lyra son loup, Alaïa un raton laveur avec un Tshirt et moi l'ourson avec un chapeau sur une oreille. En jouant ainsi on a recréé une bulle de calme, et les urgences doivent avoir suivi, parce qu'on n'entend quasiment plus de bruits. Ou alors c'est juste qu'on les occulte.

"Ils vont nous séparer. J'sais pas pour vous, mais j'aimerai qu'on garde le contact. Histoire de se souvenir."

Se souvenir des dangers de cette île "pour notre protection". Se souvenir aussi qu'on est plus fortes que ça. Et qu'on survivra. Un hochement de la part d'Alaïa, et de Charlie. Comme un pacte. De se revoir, je ne sais pas. Mais de se relever. Encore. Toujours.
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MessageSujet: Re: Retour au monde normal   Retour au monde normal EmptyMar 9 Juil 2019 - 18:15

Retour au monde normal • ft. Cherry, Charlie & une blonde

◄ dans l'épisode précedent ►.

Memo

Je les aime doux et laineux, comme un poney qui a son poil d’hiver. Ces moments qu’on passe ensemble pour se changer les idées sont ce qu’il y a de plus réconfortant à mes yeux. Je crois que Cherry me boude un peu, j’espère que ce n’est pas à cause du câlin. Je t’ai pas fait trop mal ? Je veux dire, je sais qu’elle a pas dû profiter autant que moi... Oh, il est trop mignon ce ruban en nuage, c’est toi qui l’a fait ? Il y a des choses que je n’ai pas entendues avant d’arriver, je sais pas si c’est important. Les flics ça raconte qu’un tas de conneries de toute façon, ça pense savoir mieux que toi ce que t’aurais dû faire dans ces moments, et ça s’fait abattre comme un chien en suivant ses convictions. T’as un malus de réputation et tu viens jouer les héros, tu t’attendais à quoi ? Oh ta gueule.

« A toi. »

Charlie a l’air d’avoir trouvé un jeu, « habille le loup » ou quelque chose comme ça. Sauf que Cherry elle a toujours son sceau au poignet, mais la petite arrive à le défaire comme si de rien n’était. La chance, moi j’étais obligée de le couper... Elle a l’air de sentir mieux en retrouvant ses sensations, comme je le pensais, mais sa magie met un peu de temps à revenir. Son poney s’effiloche comme de la brume, il lui manque une patte... et le dos, on dirait qu’on lui a croqué dedans, comme si c’était un gâteau en meringue. Du coup, on arrive quand même à faire une clochette au loup avec ce qui reste... moi je récupère les morceaux de nuage et je joue avec, les fait flottiller et se manger entre eux jusqu’à faire une grosse pelote.

Après vient le tour d’Alaïa. « Eeeh, je dois jouer aussi ? » Elle fait mine de rechigner, mais en fait elle se prend au jeu très vite. C’est presque comme si elle n’attendait que ça, tu crois qu’on t’a pas vue lorgner sur le loup tout à l’heure... Du coup, on se retrouve avec un nounours en argile sur le lit. Il est tout froid et tout irrégulier au toucher, c’est rigolo. Je créé un autre poney en flammes pour Cherry, et le jeu continue pendant quelques temps, jusqu’à ce que chacun ait sa peluche décorée de combinaisons élémentaires. Personne n’est venu nous embêter, ça a fait du bien. J’ai jamais joué à un jeu comme ça avant, mais j’aurais bien aimé. C’est juste que... je connais pas beaucoup de personnes qui aiment s’amuser avec la magie comme moi. Dans la tête des gens, ce n’est rien d’autre qu’une arme, et on joue pas avec une arme. J’ai attrapé mon loup et l’ai serré contre moi, juste un court instant.

« Ils vont nous séparer. J'sais pas pour vous, mais j'aimerai qu'on garde le contact. Histoire de se souvenir.

On a toutes hoché la tête, chacune notre tour. Se souvenir de quoi, dis ? Je sais pas, mais c’est important. J’ai des souvenirs d’un tas de trucs, et même parfois je n’ai aucune idée du pourquoi ils sont là, mais ils sont importants. En fait, ça me fait me sentir bizarre, ça ressemble à quelque chose que j’aurais dit habituellement.

- Et on brisera le mur du son avec un arc-en-ciel pour se rejoindre s’il le faut. »

J’aurais bien aimé qu’on fasse un truc pour sceller le pacte, comme un gros câlin collectif. Mais j’ai déjà amoché Cherry, et Alaïa a pas l’air d’être dans le délire. Charlie par contre, je crois qu’elle a capté ma référence, du coup ça me fait rire et je tends une main douce pour lui caresser la tête. A défaut de pouvoir lui sauter dessus, quoi. Tu sais, je crois que je l’aime bien cette petite, finalement. C’est sûr qu’on va être séparées, et que pour se revoir après ça sera la galère. La prochaine fois, on refera des poneys ensemble ? Mais je m’en fiche. Ça arrivera, cette île peut pas tout contrôler. Et moi, j’y laisserai pas ma peau si facilement.

Tant qu’on se souviendra.

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