[-18] Infiltration en terre inconnue [PV Théa]

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'Dé 6 faces' : 3

"Essaie un peu et je te préviens que je te fais avaler ton téléphone ..."

La mauvaise humeur de la chasseresse ne s'était pas faite attendre bien longtemps. Elle pouvait compatir, oui, mais hors de question de se laisser mordre sans répondre. Malgré tout, elle suivit le motard dans le silence pour remonter les escaliers menant vers la boutique d'armes. Là, la rouge écoute sagement les consignes de son partenaire avant de secouer la tête.

"Ne t'en fais pas, je n'ai pas l'intention de m'en procurer une."

C'était bien vrai, elle préférait toujours user de ses poings ou de ses armes créées par magie. C'était plus silencieux pour agir dans l'ombre. Et une arme à feu pouvait très bien faire faux bonds pour plusieurs raisons, notamment le manque de munitions par exemple. Elle n'avait pas d'autres exemples concrets en tête mais elle était plutôt sûre de son opinion. Au moins, Abel pouvait être rassuré sur ce point de vue.

De retour dans l'habitacle du 4x4, la belle resta pensive, sortant son téléphone afin de vérifier si des messages l'attendaient. Rien. Aucune nouvelle de Serena. C'était à s'en douter, puisque lorsqu'elle était avec Elena, elle avait tendance à oublier tout le reste, ou peut-être était-elle entrain de raconter à son aînée à quel point sa petite amie pouvait être atroce avec elle ces derniers temps. Soupirant, elle rangea le smartphone dans sa poche de jean avant de regarder par la fenêtre. Interpelée par la voix du jeune homme, elle tourna la tête vers lui, surprise par sa demande.

Détournant le regard, un peu gênée par sa proposition, elle put voir sur la route un deux roues qui ne semblait pas rouler très droit.

"Attention Abel !!!" s'exclama-t-elle, empêchant de peu un accident avec celui-ci, se cognant légèrement la tête contre le carreau suite à l'écart du véhicule. "Ne me regarde pas, regarde la route. La route !"

Plutôt agacée, mais surtout, très à cran, elle serra les dents, massant sa tempe endolorie par le choc. La belle auburn avait tendance à passer sa mauvaise humeur sur les gens les plus proches d'elles et curieusement, le motard en faisait désormais partie.

"Chez toi. J'aimerais éviter d'avoir plusieurs ivrognes sur le dos ce soir, ça va me donner des envies de meurtre tout ça ... En plus, tu serais capable de provoquer une bagarre si quelqu'un venait à me tourner autour. Et puis au moins, on risque pas de se tuer sur la route au retour si tu bois trop ..."

Une pique ? Par vraiment, une décision plutôt judicieuse pour leur propre sécurité à tous les deux.

"D'ailleurs, tu vis où au fait ? Et puis, t'es sûr que ta copine est pas revenue ? Elle le prendrait mal de voir que tu ramènes une fille chez toi, même si je me ferai un plaisir de lui dire qu'elle a aucun souci à se faire avec moi."

Merde ! Trop occupé à faire attention à ta passagère tu en avais oublié le code de la route et avais manqué d'avoir un terrible accident. Quel idiot ! Et du coin de l'oeil tu voyais que la jeune femme était agacée et blessée. Pour le coup tu te sentais mal, très mal et tu ne savais quoi dire. A la moindre de tes paroles elle allait te défoncer c'était une certitude. Tu serrais d'ailleurs tellement le volant que tes doigts étaient rouges. "Théa... excuse moi, sincèrement." Tu espérais qu'elle ne te saute pas à la gorge pour ton erreur.

Elle te répondit néanmoins qu'elle souhaitait prendre ce fameux verre chez toi ce qui était une bonne chose au cas où les choses tourneraient dans le mauvais sens. Tu tournas donc à gauche pour prendre la direction du port à l'extérieur de la ville. "L'attaque" qui suivie était bien placée et tu n'avais rien à répondre à cela. Elle avait parfaitement raison de t'en vouloir surtout avec ce qui venait de se passer. Tu faisais une petite moue presque boudeuse avant qu'elle ne te pose quelques questions notamment sur Tihana et l'endroit où tu habitais. Dans tes pensées toujours préoccupées par le presque accident tu répondais presque comme un automate :

"Au port à l'extérieur de la ville. De l'extérieur cela ressemble à un simple entrepot mais j'ai aménagé l'étage comme un loft. Personne ne connait cet endroit mis à part... Tihana." Tu ressentais une curieuse douleur à l'évocation de son nom. "Non elle ne dira rien puisqu'elle a désertée. Demain je ne pourrai même pas essayer de me rattraper. Il est sans doute trop tard pour moi." Tu fixais toujours la route avant d'arriver à destination quelques minutes plus tard.

Après une ouverture manuelle de la porte de ton entrepôt et une petite manœuvre pour y rentrer à l'intérieur tu descendais montrant à Théa le chemin pour accéder à l'étage. "J'ai une petite chose à faire avant, tu peux monter." Et tu disparaissais derrière le bordel environnant, les carcasses de moto et étagères d'usines. Tu attendais quelques minutes, t'assurant qu'elle n'était plus dans les parages pour frapper avec force une étagère en fonte. Au craquement sinistre de tes doigts tu venais au moins de te briser une phalange et pourtant tu n'en avais rien à faire.

Retrouvant le chemin de l'étage, tu entrais dans ton chez toi en compagnie de la Rouge. "Fais comme chez toi, je t'en prie." Tu jetais ta veste en direction du porte manteau seulement tu manquais ta cible et ta veste s'écrasa lamentablement au sol. Fouillant les placards tu posais deux verres sur la table basse devant ton canapé ainsi qu'une bouteille de whisky irlandais de quinze ans d'âge. "Assis toi." Toujours aussi sec dans tes paroles tu cherchais ensuite dans le réfrigérateur pour revenir vers elle et coller un sac de glaçons sur sa blessure à la tête. "Ne bouges pas." Toujours sec.

Le mode de vie d'Abel était tout de même des plus étranges, même aux yeux d'une chasseresse nocturne, fleuriste en journée. Il vivait dans un entrepôt dont un cercle restreint connaissait son existence. Thea fut d'ailleurs surprise qu'il lui fasse assez confiance pour l'emmener dans son repaire secret. L'irlandais se confia un peu plus sur son couple, qu'il pensait désormais perdu au vu de ses paroles. Elle ne put s'empêcher d'être quelque peu contrariée à l'entente de cette aveu. Elle ne pensait pas vraiment que ça allait si mal.

Pour ne pas le vexer ou le blesser un peu plus par des mots inappropriés provenant de son manque de tact avéré, la rouge préféra se taire, le laissant se concentrer sur la route de moins en moins éclairée. Peut-être y avait-elle été un peu fort, mais c'était son tempérament, le motard la connaissait assez pour le savoir. Après tout, elle n'avait aucune réelle raison de changer son comportement pour cet homme, n'est-ce pas ?

Une fois sur les lieux, la brune descendit du véhicule, observant son acolyte d'un air interrogateur alors qu'il la sommait de monter pendant qu'il prenait un peu de temps pour une chose qu'elle ignorait. Obéissant plutôt facilement, la belle auburn gravit les escaliers, entrant dans ce fameux loft relativement bien aménagé. Abel avait tout de même du goût, il fallait le reconnaitre, malgré la simplicité de l'endroit. Malgré tout, et contre toute attente, Thea n'osa pas s'aventurer plus loin, attendant le propriétaire des lieux pour ne pas paraitre intrusive.

Il revient à peine quelques minutes plus tard, vraisemblablement de mauvaise humeur au vu du ton qu'il prenait soudainement. Haussant un sourcil, la chasseresse prit place dans le canapé, scrutant le moindre geste du motard alors qu'il revenait avec un sac de glace qu'il posait sur la légère bosse de la jeune femme. Un nouvel ordre qui hérissa le poil de la rouge.

"Oui, maitre. C'est ça que tu veux entendre peut-être ? Je te rappelle que je n'ai pas à t'obéir, Abel."

Malgré cela, elle posa une main sur le sac gelé, fermant les yeux pour profiter de la sensation de fraicheur qui soulageait la douleur qui irradiait sa tempe.

"Pourquoi tu ne me l'as pas dit tout de suite, pour Tihana ? Tu n'as fait que tourner autour du pot durant toute la soirée. Je suppose que si tu m'as amenée ici, c'est parce que tu me fais confiance, non ? Déballe ton sac, dis tout ce que tu veux, balance moi des vacheries, c'est pas ça qui va me faire peur."

Oui maître, avec plaisir maître, je vais vous servir, etc etc.... Ce genre de phrases ne te plaisait absolument, cette nouvelle petite pique de la Rouge avait même tendance à t'irriter plus que de raison. Pour qui se prenait elle d'abord ? Tu faisais de ton mieux pour réparer les dégâts que tu avais causé suite à ton petit écart de conduite et Théa commençait déjà à te casser les pieds. Tu attendais quelques secondes voyant que le froid lui faisait du bien puisqu'elle fermait les yeux avant de lui retirer. Pas forcément en adéquation avec son attitude tu laissas tomber le sac de glaçon sur la table basse. Un peu nerveux tu débouchais la bouteille d'alcool pour en verser deux verres et tu buvais le tien dans la foulée en quelques secondes. Le liquide chaud et brûlant te faisait un bien fou !

"Je n'ai pas tourné autour du pot. Ce sont mes affaires point." Si elle croyait que tu allais lui parler vu la façon dont elle s'adressait à toi elle se mettait le doigt dans l'oeil. Rapidement tu déversais de nouveau du contenu alcoolisé dans ton verre sans pour autant le boire tout de suite. Ta main abimée tremblait légèrement sans doute à cause de la douleur que tu refusais d'accepter. "Je n'ai rien à balancer. Je n'ai besoin de personne de toute façon." Là aussi il s'agissait d'un mensonge de ta part puisqu'en réalité tu appréciais beaucoup la compagnie de la chasseresse. Vos petites joutes, vos taquineries cela mettait un peu de piment dans toutes ces horreurs que vous aviez déjà vu.

Buvant ensuite ton deuxième verre tout aussi rapidement que le premier tu finissais par te lever pour attraper un paquet de biscuit apéritif sur le bar un peu plus loin avant de t'excuser. "Désolé j'ai oublié d'en mettre. Tu peux te servir dans les placards si tu veux autre chose." Tu allais t'affaler de nouveau sur le canapé quand un bruit étrange se faisait entendre à l'extérieur du bâtiment.

"Mais qu'est-ce que c'est encore ?" Ralais-tu en mettant machinalement ta main blessée sur ton arme ce qui eut pour effet de te faire grimacer, la douleur devenant de plus en plus forte. Lentement tu écartais les stores de ta fenêtre pour voir ce qui était à l'origine des bruits.

PNJ Sadique a écrit:

Vive les dés !

Si 1 : Il s'agissait d'un chat roux qui fouillait une poubelle
Si 2 : Un simple marin qui a un peu trop abusé de la bouteille
Si 3 : Une bagarre d'ivrogne, rien d'intéressant vaut mieux ne pas s'en mêler
Si 4 : Des ivrognes s'en prennent à un jeune couple de promeneur
Si 5 : Tu ne vois rien, plus de bruit
Si 6 : Un groupe de jeunes (20 ans) est en train de vandaliser une voiture.

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'Dé 6 faces' : 4

Besoin de personne ? C'était certainement pour cela que Thea était là. Elle n'était pas dupe. Tout simplement car elle agissait de la même manière lorsqu'elle était au plus mal. Se renfermer et grogner, c'était tout elle. La chasseresse l'observait, quelque chose clochait. Elle l'avait vu grimacer lorsqu'il se servait de l'une de ses mains. Elle put d'ailleurs voir les rougeurs sur l'une de ses phalanges. Elle s'apprêtait à ouvrir de nouveau la bouche lorsqu'un bruit se fit entendre à l'extérieur.

Se redressant, la rouge suivit le motard, observant également à travers les lanières du store pour constater qu'un couple de promeneur se faisait ennuyer par des ivrognes. Elle soupira, ce genre de situation pouvait bien vite tourner au vinaigre, il lui fallait intervenir. Levant ses pupilles argentées vers Abel, elle lui adressa un regard sévère.

"Toi, tu restes là. C'est pas avec une main blessée que tu arriveras à quelque chose. Je vais régler ça, j'en ai pas pour longtemps."

Sans attendre sa réponse, Thea se dirigea vers la porte de sortie, glissant sa capuche sur la tête tout en descendant quatre à quatre les escaliers. Bien entendu, elle ne manqua pas d'entendre les pas du motard derrière elle. Il ne savait jamais rester en place quand il le fallait celui-là. Malgré tout, elle déverrouilla la petite porte du hangar pour sortir discrètement et se faufiler vers le groupe de personnes.

Les promeneurs semblaient effrayés, désespérés de ne pas pouvoir se débarrasser des ivrognes leur collant aux basques. Soupirant, la belle auburn s'approcha d'eux, sans aucune once de peur ou d'angoisse. Elle avait vu bien pire.

"Si vous aimez votre condition d'ivrognes, libre à vous, mais faites le dans votre coin, laissez les gens en paix, bande d'abrutis ... Retournez gentiment chez vous si vous voulez éviter que je vous mette une raclée."

Se tournant vers les deux innocents, elle leur somma de partir pendant qu'elle réglait la situation.

Théa avait deviné pour ta main blessée.... Mais peu importe tu allais tout de même descendre et passer tes nerfs sur la bande d'ivrognes. Agresser des gens qui n'avaient rien demandé, tu avais horreur de ça ! Tu ne répondais pas à Théa lui laissant le soin de prendre de l'avance si jamais elle le désirait et toi pour le moment tu n'avais que pour seul objectif de te servir un troisième verre que tu buvais également d'un trait. Décidant de prendre les choses en main suite aux bruits nocturnes, tu suivais Théa qui avait du te remarquer vu que tu n'étais pas très discret.

Alors que tu restais un peu en retrait tu constatais que la Rouge était étonnamment calme pour gérer la situation, trop calme à ton gout. Ce genre de raclure méritaient une bonne leçon et c'était toi qui allait leur enseigner. Le couple prenait la fuite sous la demande de Théa ce qui allait te laisser libre de tes mouvements. Sourire carnassier aux lèvres, tu pointais un des ivrognes de ton index "Fire Gun !" Un jet de flammes venait le heurter avec force au niveau du torse projetant le malheureux contre une voiture avant qu'il ne s'étale complètement, sonné. L'alarme de la voiture faisait alors un boucan à réveiller les mots et tu sortais enfin de l'ombre.

"Bon les poivrots je ne suis pas d'humeur donc vous dégagez ou je vous crame." Et déjà des flammes d'une intensité exceptionnelle pour ton niveau magique dansaient tout autour de toi, certaines allant jusqu'à tournoyer autour de tes bras, des mèches de tes cheveux se retrouvaient soulevées par les souffles magiques qui émanaient de ton corps. Un mouvement de tête et tu faisais craquer ta nuque sous le regard ahuri des alcooliques. L'un d'eux venait même de se faire dessus et prenait la fuite sans rien demander.

"J'adore quand ils se barrent la queue entre les jambes." Déclarais-tu d'un air mauvais avant d'en attraper un par le col et de le frapper dans le ventre. Le coup lui coupa le souffle et le malheureux tomba au sol mais ce n'était pas assez pour toi qui continuais à le frapper de tes jambes sans aucun répit. Un véritable passage à tabac. "Alors on fait moins le fier ! c'est à cause de merde comme toi que je n'ai plus rien fils de pute." Tu crachais sur le sol enfin sur le type à moitié inconscient ne comptant pas le laisser filer si rapidement.

Avec un peu chance, tout se terminerait rapidement. L'intimidation de la chasseresse pourrait éventuellement dissuader les ivrognes de provoquer une bagarre. Le couple s'était enfuit, profitant de l'intervention de la rouge. Oui, tout aurait pu bien se passer, si ce n'était sans compter la mauvaise humeur du chef de gang qui engagea les hostilités. Le premier coup déclencha l'alarme d'une voiture. Niveau discrétion, c'était plutôt raté ... La belle soupira, secouant la tête avant d'écarquiller les yeux devant l'état de son acolyte. Une aura enflammé l'entourait, inutile de se demander pourquoi. Il avait sans doute un peu trop bu en plus de sa mauvaise humeur.

Les ivrognes ne semblaient guère vouloir se frotter à lui, ce qui était une bonne chose dans un sens. Pourtant, la rouge fut prise à revers, un bras appuyant sur sa trachée. Immédiatement, elle réagit, envoyant l'arrière de son crâne dans le nez de son assaillait. Un craquement sinistre suivi d'un hurlement de douleur se fit entendre. Libéré de l'étreinte, la belle en profita pour faucher son adversaire qui se retrouva au sol, inconscient. Essoufflée, elle tenta de reprendre contenance avant de détourner les yeux vers son partenaire. Celui-ci était entrain de passer à tabac un de ces pauvres ivrognes. Les réprimander oui, mais là, il allait beaucoup trop loin.

La chasseresse agit au plus rapidement, s'interposant entre lui et sa victime avant de le repousser autant qu'elle le pouvait. Attrapant son bras droit, avec agilité, elle le bloqua dans son dos en clé de bras, le maintenant autant que sa force le lui permettait.

"Non mais t'es pas bien ! Calme-toi ! Stop ! On rentre maintenant avant que les flics rappliquent." s'écria-t-elle avec un ton relativement autoritaire.

Ton corps était comme un volcan en fusion. Moi, ta magie, je bouillonnais, tremblais et étais prête à tout brûler sur notre passage. C'était de rare de te voir dans cet état, c'était comme si tu avais besoin de moi pour calmer tes pulsions sauvages. Frapper dans cette sombre merde te faisait un bien fou ! Et tu peux me croire je ne t'avais jamais vu aussi remonté depuis la disparition de ta famille. Tu frappais encore et encore tandis que ta chevelure commençait à devenir blanche. Par moment on avait même l'impression que tu étais en train de devenir une autre personne. Serait-ce le même genre de transformation qu'Elena avait mentionné ? En réalité on s'en moque un peu non ? Je ressentais toute cette énergie nouvelle nous posséder, comme si nous venions de récupérer un nouveau poumon.

Sauf que ce fut à cet instant que ta crétine de partenaire venait à jouer les obstacles de cette nouvelle puissance. Elle tentait de te bloquer mais pourquoi faire ? Tu étais si puissant, c'était si bon d'évacuer toute cette colère ainsi "Lâches moi, lâches moi !" Beuglais-tu tout en te débattant. Il était si tentant de t'enflammer pour la carboniser elle aussi sauf que bien évidemment tu étais contre, interdiction de toucher à la chasseresse et blablabla. "Les flics ? Tu sais ce que je vais leur faire à ces ripoux ?" Contractant tes muscles tu reprenais possession de ton bras de force amenant bien malgré elle le petit chaperon rouge devant toi.

Cette fois ta transformation se réalisa, tes traits avaient changé, tes cheveux étaient immaculés et même ta tenue avait changé subitement. Un épais cuir rouge, des gants troués et un pantalon de cuir étaient apparus. Mais il n'y avait pas que ça puisque dans ta main libre une immense épée était apparue et c'était sans mentionner des flingues bien accrochés sous ton manteau de cuir. Un nouveau style pour une nouvelle personne et moi qui débordais d'énergie ! "Regardes comment je vais parler aux flics moi !" Un simple geste du bras et tu abbatais ton épée sur le sol qui se fissura et une onde de choc enflammée se propagea allant jusqu'à couper en deux une voiture présente à plusieurs mètres.

Tu repoussais ensuite Théa sans pour autant la malmener, une part de toi voulait toujours être précautionneux avec elle. Replaçant ton arme blanche dans ton dos tu sortais tes deux pistolets devant les malheureux qui n'en croyaient pas leurs yeux. Et là une nouvelle impulsion magique chargea les armes avant que tu ne tires plusieurs balles en leur direction faisant exprès de les louper. Les impacts formèrent de petits cratères sur le sol et en tirant toujours plus tu incitais les malheureux à prendre la fuite avant que tu ne les exploses réellement.

Fier de toi tu replaçais tes armes sur ta ceinture avant de regarder Théa : "On est où là ?"

Bon sang ce qu'il pouvait être fort, c'était comme si son pouvoir s'accroissait à vue d'oeil, en l'affaire de quelques secondes seulement. La chasseresse avait bien du mal à le retenir jusqu'à ce qu'il reprenne possession de tous ses moyens, entrainant la rouge devant lui grâce au mouvement de son bras. Ce fut à cet instant que celle-ci leva des yeux écarquillés vers lui.

"A-abel ? Tu ... Merde c'est pas vrai !"

Et si ... Ca l'était. Le motard était désormais devenu un véritable géant à la tignasse immaculée. Thea avait déjà vu ce type de phénomène. Il avait atteint le niveau requis pour invoquer sa forme divine. Le moment était à la fois propice et mal choisi. Le hic était que ce type de transformation pouvait être totalement aléatoire. Certains en avaient conscience, restaient eux-mêmes, d'autres devenaient carrément l'opposé de ce qu'ils étaient réellement. Et au vu des mots de son partenaire, elle comprenait que sa haine et sa rage s'étaient décuplées. L'onde de choc qu'il provoqua au sol le fit trembler, faisant chanceler la belle auburn.

Elle fut finalement repousser avec facilité, mais pourtant sans aucune violence au contraire de ce qu'elle aurait pu penser. Cela voulait dire qu'il n'avait pas totalement perdu tous ses repères. Pourtant, il lui faudrait un plan pour raisonner ce mastodonte qui exposait ses armes relativement imposantes et effrayantes. Elle voulut intervenir, se stoppant lorsqu'elle comprit qu'ils ne visaient pas directement les ivrognes. Il les effrayait pour les faire fuir, tout simplement. Le phénomène magique était tout de même impressionnant.

Une fois seuls, le géant blanc rangea une à une ses armes avant de s'adresser à la chasseresse. Où ils étaient ? Elle ouvrit la bouche, avant de se raviser. Lui balancer une pique n'était pas la chose idéale à faire, elle devait mettre de côté son côté impulsif et réfléchir. Elle s'avança prudemment vers lui.

"On est près de chez toi ... Viens, on rentre ..."

Thea attrapa la main de son partenaire, capable de broyer ses petites phalanges, l’entraînant doucement vers l'entrepôt de celui-ci. Le surveillant du regard, elle put constater qu'il redevenait peu à peu lui-même. Elle passa la porte du bâtiment, lâchant enfin le jeune homme pour refermer le verrou derrière elle. Le voyant encore déboussolé, elle attrapa de nouveau son bras afin de l'emmener à l'étage.

"On est dans ton appartement, Abel. Tu te souviens ?"

Cette fille aux cheveux rouges était ton amie, elle s'appelait Théa et tu le savais par contre ce que tu faisais ici.... Un gros blanc, comme tes nouveaux cheveux d'ailleurs. Tu ne semblais pas réaliser alors que cette forme physique t'empechait de tuer autrui au contraire de ta forme normale, et pourtant tu étais tellement plus puissant. Tu te grattais la tête toujours fier comme un coq alors que tu venais d'avouer à ton ami que tu ne savais pas où vous étiez. Tournant sur toi même tu scrutais les environs jusqu'au moment où des sirènes de police commençaient à retentirent. Ah oui la police ! Tu te rappelais enfin ! Tu avais promis de les défoncer ! Levant le bras pour saisir ton épée afin de tailler quelques voitures tu fus stoppé par ton amie qui te prenait la main.

Cette prise soudaine eut pour effet de te calmer et tu te laissais entraîner. Près de chez toi ? Vraiment ? "J'habite dans un port ? Mais ça sent le poisson." Répondis-tu presque indigné tout en te laissant néanmoins conduire jusqu'à une immense porte d’entrepôt. Tu habitais donc cet endroit insalubre ? C'est marrant je ne m'en souvenais pas.... Faisons confiance à Théa, ce n'est pas son genre de te mener en bateau. Alors que vous rentriez à l'intérieur tu ne pouvais que constater le désordre environnant pendant que Théa refermait et verrouillait la porte. "Euh c'est ça mon chez moi ? Je peux habiter avec toi plutôt ? Il..." Tu cherchais tes mots "Il faut des fleurs... t'es bien fleuriste non ?"

Tes armes venaient de disparaître ainsi que ton manteau de cuir et ton tee-shirt te laissant torse nu pour le moment. Tu te laissais une nouvelle fois guidé par ton amie qui t'emmenait à l'étage où tout était nettement plus jolie. Tandis qu'elle refermait la porte toi tu t'avançais dans ce qui était donc ton appartement. Oui tout de suite c'était beaucoup mieux et tu t'exclamais : "Et bien j'ai du gout !" Peu à peu quelques souvenirs commençaient à te revenir, tout était plus familier et c'était une bonne chose pourtant tu avais comme un poids à la place du coeur, une appréhension mélangée à de la peur.

Revenant vers Théa tu plaçais des deux mains sur tes hanches, fier de toi avant de déclarer : "Et bien je les ai bien eu non partenaire ?" Tu souriais faisant le paon tandis que tu n'avais même pas remarqué ta nudité entière. Ton visage avait repris un aspect normale, de même que la couleur de tes cheveux et tu ajoutais "Bon il fait un peu froid ici non ? Un verre partenaire ?"

Habiter avec elle ? Ok, il avait réellement perdu la boule, c'était indéniable. Thea préféra ignorer cette question, le conduisant vers l'escalier menant à l'étage. Alors qu'il mentionnait avoir besoin de fleurs, elle jeta un oeil vers lui. Il était redevenu lui-même physiquement, mais se retrouvait torse nu.

"Oui, je suis fleuriste. Tu peux passer quand tu veux pour les fleurs."

La Rouge se forçait à lui répondre sans paraitre agacée, au moins le temps qu'il reprenne totalement ses esprits. Elle espérait que cela ne trainerait pas trop. Finalement, elle avait bien fait de ne pas le laisser seul après leur excursion, il aurait pu se perdre sans savoir où aller, tel un brebis perdu. La jeune femme sourit. Comparer Abel à une brebis était une idée exquise. Elle le laissa s'extasier dans son coin, soupirant tout en s'appuyant contre un mur. Elle devrait rester là pour le surveiller, pour ne pas risquer qu'il ne sorte de nouveau dans cet état. Lorsque le motard revint vers sa "partenaire", celle-ci détourna le regard, les joues soudainement rougies.

"Euh ... Oui ... Tu les as bien eus, mais Abel ... Pitié, couvre-toi, j'ai pas besoin d'assister à l'envol du petit oiseau."

Se décollant du mur, contournant soigneusement le jeune homme, elle s'entreprit de suivre le couloir à la recherche de la chambre du chef de gang. Sans gêne, oui, mais elle préférait ça au spectacle viril qu'il lui présentait. Trouvant enfin la pièce, elle attrapa les premiers vêtements qu'elle trouva pour revenir vers son acolyte sur lequel elle lança les tissus.

"Tiens, mets ça ..."

Tu te grattais la tête. L'envole du petit oiseau ? Tu n'arrivais pas à comprendre. Que venait faire un volatile dans cette histoire. Tu dévisageais la chasseresse durant de longues secondes et si vous étiez dans un film comique un point d'interrogation aurait apparu au dessus de ta tête. Puis lentement tu baissais la tête pour voir le "Monstre" et tu comprenais ce qu'elle voulait dire. Mais pourquoi un oiseau ? Elle aurait pu parler d'un serpent majestueux, colossal, admirable ! Boudeur tu relevais la tête vers Théa "Un gros oiseau non ?" Et pour le coup ce n'était pas une boutade ou une taquinerie ! Il s'avança perdu de par sa transformation mais aussi est surtout à cause des vapeurs d'alcool. "Non mais regardes il est pas si petit que ça ! Non ?"

Avec un air surpris tu regardais Théa te contourner pour aller et venir dans ton appartement. Bizarrement tu ressentais de nouveau une vraie boule d'angoisse dès que Théa quittait ton champ de vision et tu faisais de ton mieux pour la suivre du regard, te déplaçant à chaque fois que c'était requis. Tu sursautais lorsque tu recevais un short à la figure qu'elle te sommait d'enfiler tout de suite. Ne voulant pas de complication tu obéissais sans rien dire te contenant de regarder Théa.

Et là cette boule d'angoisse revenait de nouveau et des larmes coulaient le long de tes joues sans que tu ne saches pourquoi. Il t'avait fallu d'ailleurs quelques instants pour t'en rendre compte et tu chassais les larmes d'un revers du bras. Non tu ne pleurai pas à cause de cette cruelle allusion concernant ta virilité, à vrai dire tu ne savais pas pourquoi ces perles lacrymales coulaient sur ton facies et tu commençais à paniquer. Ta cage thoracique te faisait un mal de chien et sans attendre tu fonçais en direction de la salle de bain refermant la porte avec force sans pour autant la verrouiller.

"Liam... April... Tihana. Pourquoi moi ?"

Tu tombais sur les fesses sur le sol avant de te prostrer repliant tes jambes contre ton torse. Jamais tu n'avais été comme cela. Pourquoi maintenant ? Pourquoi pleurais-tu maintenant ? Les effets secondaires de ta transformation ? Tout cela devenait inquiétant.

Débattre sur la taille de l'enfin de cet homme n'était pas dans les projets de la soirée de la chasseresse. Se défilant bien vite, elle trouva assez facilement la chambre de son hôte ainsi que de quoi le couvrir. Ce fut un short qu'il prit en pleine figure alors qu'il arborait toujours cet air perdu. Ca en était perturbant de le voir ainsi, lui qui était à l'accoutumée si sûre de lui. Thea se sentait quelque peu mal à l'aise d'être témoin de son état mais aussi de ce regard qui ne la quittait, comme si elle était la bouée à laquelle il s'accrochait pour ne pas se noyer.

La rouge les vit bien, ces larmes qui roulaient sur les joues du motard. Quelque peu choquée, elle ne sut quoi dire sur l'instant. Pourquoi pleurait-il ? Que se passait-il donc dans sa tête ? Etait-ce à cause de ses souvenirs qui émergeaient sans doute un à un dans son esprit déboussolé ? Puis, soudain, le jeune homme s'enfuyait sans crier gare. La belle auburn pouvait ressentir une certaine détresse émanant de cet acte qui ne lui ressemblait.

"Abel !"

Elle eut tout juste le temps de le voir disparaitre derrière une porte qui semblait être celle de la salle de bain. S'approchant de celle-ci, elle posa ces deux mains sur le panneau de bois, hésitante. Devait-elle entrer ? Trois prénoms, dont un seul qu'elle connaissait, le premier étant gravé à même la peau du motard à ce qu'elle avait pu voir. Entendant un bruit sourd, elle finit par ouvrir doucement la porte.

"Abel ?"

Sa voix était douce, comme rarement, alors qu'elle assistait à un spectable pour le moins affligeant. Alors, même les plus forts pouvaient s'effondrer parfois ? Quel secret renfermait donc ce jeune homme à l'allure si sûre, si fière à l'accoutumé. Quelle horreur lui pesait sur la conscience ? Lentement, la chasseresse s'approcha de lui, s'agenouillant à ses côtés avant de lever son bras. Toujours avec hésitation, elle glissa ses doigts dans ses cheveux avant de finalement l'envelopper de ses bras.

"Allez ... T'es pas seul, Abel. Je suis là ..."

Tu posais tes yeux mouillés sur Théa. Ta partenaire et néanmoins amie était là dans cette salle de bain qui était tienne. Elle t'enveloppait de son étreinte, caressant tes cheveux et tu en profitais pour poser ta tête sur son épaule te nichant partiellement dans son cou. La Rouge sentait si bon... sa présence était réconfortante, apaisante et tu revenais peu à peu à toi. Tes larmes coulaient toujours bien que la crise de panique était désormais derrière toi. Tu faisais en sorte de bien respirer, soufflant quand le besoin s'en faisait ressentir avant de briser le silence : "Je ne sais pas pourquoi... mes larmes coulent seules, des souvenirs de mon passé refont surface...." Tu marquais une pause fermant les yeux avant de poursuivre "J'angoisse, mes jambes tremblent comme si j'avais couru un marathon. C'est la première fois ça m'arrive, toute cette magie."

Tu te stoppais conscient qu'un tel débat ne servait à rien dans de telles circonstances. Les interrogations tournoyaient dans ton esprit ne sachant pas comment réagir. "Sur le continent j'ai vu ma femme et mon fils se faire exécuter de la pire des manières devant moi. Depuis plusieurs minutes je ne revois que cette scène dans mon esprit. J-je ne veux pas." Et voilà tu venais d'avouer une partie de ton passé à Théa, partie que tu n'avais que partiellement abordé avec Tihana, même elle ne connaissant pas les détails.

Sans t'en rendre compte tu agrippais la jeune femme encore plus marmonnant : "C'est de ma faute, c'est de ma faute. Ils meurent tous par ma faute... tu devrais partir vite." Oui c'est cela, elle devrait partir le plus vite possible sinon elle en paierait le prix. Tu te faisais violence pour enfin la relâcher et te lever pour t'appuyer sur le lavabo. "Tu peux prendre ma voiture, mes motos ce que tu veux mais tu dois partir vite. Tu vas souffrir par ma faute, tes histoires avec Serena c'est à cause de moi."

Serrant le lavabo avec ta main blessée, rougie par cet effort. Tu ouvrais l'arrivée d'eau pour te passer la tête sous l'eau. Pour combien de temps ? Aucune idée certainement que tu passerai toute la nuit dans cette position quitte à te rendre malade. Tu fermais tes yeux voulant empecher de nouvelle larme de couler.

Cette sensation étrange qu'elle ne ressentait que rarement, comme si quelque chose compressait sa poitrine. Voir Abel dans cet état l'avait plus au moins affectée, sans doute parce qu'ensemble, ils avaient vécu des moments forts et même traumatisants. Il était étrange de voir cet homme s'effondrer, mais il ne viendrait guère à l'esprit de la Chasseresse de profiter de sa faiblesse pour l'enfoncer un peu plus. Elle ne savait quoi faire, décidant de ne pas bouger lorsque le souffle chaud de son ami se fit ressentir au creux de son cou. Elle n'aurait jamais permis une telle proximité à l'accoutumé, mais le contexte était différent.

Elle le sentait se calmer. Elle le sentait reprendre son souffle. Elle le sentait s'accrocher à elle. Et ce fut avec douceur et calme que la belle auburn caressa les cheveux du motard. Elle n'avait pas réfléchi sur le moment, cherchant à l'apaiser un peu plus alors qu'il se livrait à elle. Thea avait conscience de l'effort que cela représentait pour lui. Elle le laissait s'exprimer, sans le couper. Elle lui expliquerait ce qu'il lui était arrivé le moment voulu.

Ce fut suite à l'aveu affligeant de l'irlandais que le coeur de la rouge dégringola dans sa poitrine. Une femme, un fils, tous deux morts sous ses yeux. La belle resserra son étreinte. Perdre ses proches, c'était une chose qu'elle ne connaissait que trop bien. Mais une exécution devait certainement être encore plus traumatisante qu'un accident. Ses doigts logés dans ses mèches l'incitèrent à se nicher un peu plus contre elle.

"Non." murmura-t-elle sous l'impulsion du moment.

La culpabilité, Thea ne connaissait que trop bien ce sentiment. Cette impression d'être "maudite", de faire souffrir quiconque la côtoyant un peu trop intimement. Abel la relâcha, s'écartant tant bien que mal d'elle alors qu'elle restait immobile, le fixant du regard. Il était hors de question de le laisser seul, pas après ce qu'il venait de lui apprendre. Tu finis par te redresser à ton tour.

"Non. Je partirai pas." Se positionnant derrière lui, elle agrippa doucement ses bras afin de l'inciter à s'éloigner du lavabo, à s'appuyer sur elle. "Appuie toi sur moi. T'en fais pas, je peux supporter."

L'amenant dans le salon, elle le soutint pour l'aider à s'asseoir dans le canapé. Ses iris argentés se posèrent sur la bouteille trônant sur la petite table. Elle la saisit, l'éloignant le plus possible du jeune homme, avant de se diriger vers la cuisine. Ouvrant les portes du réfrigérateur, elle en sortit une bouteille d'eau ainsi qu'une nouvelle poche de glace avant de revenir vers son ami, s'asseyant à ses côtés. Attrapant délicatement sa main blessée - et oui, elle était capable de faire preuve de délicatesse - elle posa l'objet froid sur la contusion. Puis, elle ouvrit la bouteille d'eau, l'agitant sous son nez.

"Bois ça, ça te fera du bien."

Se relevant, elle s'agenouilla face à lui, levant les eux vers cet homme blessé.

"Je suis désolée ... Pour ... ta famille ... J'imaginais pas que ... tu avais vécu ça. Si tu veux en parler ..." Elle hésita, marquant une pause. "Mais tu peux faire tout ce que tu veux, je partirai pas. J'abandonne pas un ami dans le besoin."

Pourquoi tous ces souvenirs Abel ? Crois moi ce n'est pas de ma faute, si j'avais su que cette transformation aussi soudaine soit-elle aurait ravivé de telles choses... jamais je n'aurai laissé faire. Je te sens encore perdu, ne refuse pas le réconfort de ton amie. Même si je ne goutte que très peu à son caractère de cochon elle est seule qui est là pour toi. Dis lui de rester et bon sang quitte ce lavabo. Ce n'est pas en t'aspergeant d'eau fraîche que tu vas nous brider. Te ferais-je peur maintenant ? S'il te plait ne me repousse pas, ce n'est pas de ma faute. Abel ! Abel ! Je te jure que jamais je n'aurai osé t'infliger ce supplice. Ne repenses plus à ta défunte famille, ne repenses plus à tes tourments passés. Relève la tête Abel et restes avec Théa au moins pour cette nuit. Tu ne dois pas rester seul, tu n'es plus dans ton état normal.

Ta partenaire l'a sans doute compris elle aussi puisque c'est elle qui te décolle du lavabo et de son eau glacial. Désormais trempé, tu obéis sans broncher alors que Théa ne se retrouve elle aussi légèrement mouillée. "Non repars... je t'en prie repars." Seulement elle ne semblait pas en mesure de coopérer et t'amenait en direction du canapé ou tu t'asseyais, le regard dans le vide. Pourtant tu tendais automatiquement le bras pour attraper ton précieux breuvage qui avait disparu... encore et toujours. C'est fou cette ressemblance qu'à Théa avec elle. Et pourtant tu n'avais jamais osé trop y penser ou même lui avouer.

Tu sursautais encore une fois quand la fleuriste te prodiguait des soins et le destin était tellement cruel que ce moment te rappelait ton passé où April te soignait après de dures journées. Tout cela te faisait un mal fou, te procurait une atroce douleur pile à l'emplacement de ton palpitant. Cruelle magie pensais-tu alors qu'encore une fois je te jure que je n'y suis pour rien. Les yeux grands ouverts, presque malheureux tu attrapais la bouteille sans pour autant en boire le contenu. Tu n'en avais pas envie.

Et là tu croyais défaillir en posant de nouveau ton regard vers ta partenaire, Théa avec qui tu passais de plus en plus de temps. Elle était restée ELLE. D'un geste imaginaire tu chassais toutes les paroles qu'elle venait de t'adresser pour tomber à genoux en face d'elle. Une nouvelle larme coulait le long de ta joue et tu posais délicatement ta main blessée contre sa joue.

"Tu lui ressembles tellement.... Je n'avais jamais eu le courage de te le dire et pourtant...."

Et là ton visage s'approchait du sien, tu étais même capable de ressentir sa respiration malgré les bruits assourdissants de ton organe de vie. Tes lèvres rencontrèrent les siennes et cette fois ce n'était pas un jeu, ni une plaisanterie. Tu agissais sous le coup de l'émotion, faisant ce dont tu avais envie. Ses lèvres, son corps, elle était si jolie.

Ce regard vide, perdu, à vrai dire, il l'effrayait. Car la belle ne savait que faire pour apaiser sa peine. Elle se doutait que reprendre des souvenirs enfouis en pleine face était capable d'anéantir tous les efforts fournis pour les faire sombrer dans l'oubli. Egoïstement, elle-même ne put que penser à la perte de ses parents. Elle les revoyait nettement, eux-aussi. Mais l'heure n'était pas à ses propres démons, il fallait chasser ceux hantant l'esprit de l'irlandais.

Thea lui apporterait son soutien, comme lui avait pu le faire plusieurs fois pour elle, même s'il l'avait à chaque fois dissimulé derrière des taquineries dont il avait le secret. Abel se laissait tomber à genoux devant elle. Son regard se fit de plus en plus étrange, inhabituel, presque tendre. Déglutissant, son regard soutint le sien alors que ses joues s'enflammaient sous la caresse de sa main. Elle releva la sienne sur celle-ci.

"Ta main blessée ... Tu devrais pas ..."

Mais elle fut couper dans ses mots, choquée par la révélation soudaine du motard. Elle lui ressemblait ? A elle ? Cette femme dont Abel souffrait de la disparition ? Sa femme ? La chasseresse perdit tous ses moyenns. Elle se sentait comme paralyser alors que le souffle de son ami se mêlait dangereusement au sien. Elle eut simplement un trés léger mouvement de recul, avant que le jeune homme ne s'empare doucement de ses lippes. Une douceur incalculable qui lui fit quelque peu tourner la tête, assez pour qu'elle se laisse emporter dans l'échange. Il devait sentir sa joue brûler sous ses doigts alors qu'elle prolongeait le baiser juste un instant. Juste cet instant pour savourer ce doux contact qu'elle n'avait pas eut depuis des jours avec sa belle.

Sa belle ... Thea rompit le baiser, baissant le regard alors que son visage rougissait à vue d'oeil. Qu'avait-elle fait ? Pourquoi s'était-elle laissée emportée de la sorte ? La rouge tomba sur les fesses, toujours sous le choc sans oser lever les yeux vers son ami. Instinctivement, elle posa une main sur sa poitrine, sur son coeur secoué de soubresauts.

"Je ... Abel ... Tu n'es pas dans ton état normal ... On peut pas ..."

"Mon état normal ? Cela fait des années que je suis plus normal." Disais-tu en t'approchant encore de la belle la rendant prisonnière de ton corps. Fermant les yeux tu collais ton front contre le sien avant de lui murmurer : "Je ne suis jamais senti aussi bien que maintenant Théa." Et de nouveau ta main blessée venait rencontrer sa joue rosie par tes actes. Oui elle lui ressemblait tellement, ton premier grand amour, la mère de ton fils. Tu devais profiter de chaque secondes avec la chasseresse. Tu ne plaisantais pas et elle pouvait le voir à ton regard.

Aussi ce fut à cet instant où tes yeux croisèrent une nouvelle fois les siens que tu pris cette décision lourd de conséquence pour vous deux. Dans le plus grand silence tu te levais pour tendre une main à Théa. Avec une voix douce tu lui dis : "Viens." Ton cœur fit un bond quand elle accepta de prendre ta main. Sans aucun autre mot tu emmenais la belle en direction de ta chambre en la prenant toujours pas la main. Une fois devant ton lit, tu l'attrapais tendrement par la taille pour voler ses lèvres une nouvelle fois. L'échange était nettement plus passionnée, une nouvelle fougue t'envahissait.

Tu ne quittas ses lèvres qu'à cause du manque d'oxygène avant de l'amener sur ton lit avec la plus grande délicatesse. Tu caressais ses cheveux puis remontais son haut afin de l'en délester, la Rouge se retrouvant en soutien gorge devant ton regard énamouré. Un nouveau baiser et tu descendais le long de son cou pour la dévorer en la faisant basculer sur le dos. Ton regard brillait, désirant plus que tout cette femme. Tu ne voulais plus qu'elle soit ta partenaire d'un soir mais ton amante, tu voulais la posséder, t'unir à elle.

"J-je...." Bredouillas-tu ne sachant quoi dire dans une telle situation avant de reprendre ses lèvres en otage tandis que ta main s'occupait de caresser sa poitrine généreuse à travers le dessous de soie.

Thea. C'était son prénom qu'il avait prononcé. Pas celui d'April, pas celui de sa femme. Abel avait donc parfaitement conscience de la situation, de la personne qui se tenait face à lui. La belle ferma les yeux, dans le seul et unique but d'éviter ce regard tendre. Si cette boule dans la gorge ne l'en empêchait pas, sans doute l'aurait-elle supplier de cesser de l'observer ainsi. Les derniers évènements l'avaient rendues vulnérables, en mal d'amour et de tendresse, ces choses dont elle n'avait pourtant guère besoin avant que Serena ne lui fasse goûter. Dévoilant de nouveau ses pupilles d'argent, la rouge ne put que capter ces iris noisettes illuminés d'une lueur jusqu'alors inconnu.

"T'as pas le droit d'me regarder comme ça Abel ..." Murmura-t-elle en détournant le regard.

Son visage ne parvenait pas à reprendre sa pâleur habituelle. La situation échappait à son contrôle, dans un mélange d'émotions, d'incertitudes, de souffrance, de douceur, de souvenirs. C'était trop, beaucoup trop à gérer pour elle. Le bel irlandais s'écarta, tendant une main que la chasseresse prit sans réfléchir. Elle savait que ce que cela voulait dire mais pourtant, elle était incapable de s'y refuser pour l'instant. Ses jambes tremblaient légèrement alors qu'elle le suivait à travers son appartement. Une fois la chambre en vue, elle tenta une nouvelle fois de raisonner son ami, ou peut-être de se raisonner elle-même.

"A-abel ..."

La belle auburn ne put en dire plus, se laissant entrainer dans un baiser à couper le souffle. Tendre, passionné, chargé d'émotions, la faisant haleter lorsqu'il quitta ses lippes. Ne cessant de le fixer avec nervosité, la rouge fut délestée de son haut sous ce regard pesant, lourd de sens. Une lueur de désir et d'envie plus que saisissante. Ces lèvres douces et baladeuses lui arrachèrent un soupir d'aise. Sa peau devenait brûlante. Elle ne devrait pourtant pas réagir ainsi, elle n'en avait pas le droit. Le coeur au bord de l'implosion, le feu envahissant ses poumons, sa respiration se faisait de plus en plus difficile.

Il lui accorda un nouveau baiser, agrémenté de délicieuses caresses, électrisant sa peau. Il n'en fallut pas plus pour la faire céder, pour qu'il lui réponde à son tour avec plus de fougue, pour qu'elle n'entoure son cou de ses bras tremblants. Son esprit semblait s'évader, ailleurs, loin de tout. Loin de tous soucis, de toutes conséquence.

Plus aucun doute n'était permis, sa partenaire et son amie tombait sous tes avances. Répondant à ton baiser, elle semblait enfin totalement à toi et ce fut avec un sourire que tu accueillais ses bras autour de ton cou. Tu ne savais déjà plus combien de fois tu l'avais embrassé, ta langue se liant à la sienne à de multiples reprises. Aucun mot ne sortait de ta bouche car tu ne voulais absolument pas briser ce moment. Depuis qu'elle te répondait avec autant de passion que la tienne c'était fabuleux, un degré de connexion nouveau naissait entre vous deux.

Tout ce qu'il se passait actuellement dans ta vie semblait si loin. Cette mission contre les Spiders, le départ de Tiha, cette soirée étrange avec ce nouveau pouvoir.... Plus rien ne comptait, il restait simplement toi et elle. Elle et toi, vous. Une de tes jambes se positionnait entre ses cuisses augmentant encore et toujours la chaleur que vos deux corps fiévreux dégageaient. Une main sur sa hanche tu reprenais encore ses lèvres. Tu ne semblais plus en mesure de t'en priver, c'était une sensation tellement agréable.

En voulant toujours plus tu retirai ses chaussures avec fougue avant de lui débarrasser de son pantalon. Ce que tu voyais alors était à couper le souffle ! Jamais tu n'aurai pensé voir Théa avec des dessous si... affriolants. Noir en couleur principale avec des nuances de prune, splendide ! Tu aurais tellement voulu la complimenter encore et toujours néanmoins tu ne voulais pas tout briser, surtout pas cet instant magnifique. Ta main glissa le long de sa cuisse pour la caresser, lentement avant de remonter et de libérer un de ses seins toujours emprisonné par le dessous.

Toujours avec une extrême attention tu en caressais l'extrémité qui commençait à se dresser fièrement pour finalement le prendre en bouche. Suçotant sans, pour le moment du moins, le mordiller. Tu voulais être le plus doux, le plus attentionné des amants pour cette femme que tu voulais combler de tes caresses. Oui tu allais faire de ton mieux pour lui faire l'amour avec passion, que vos deux corps s'unissent dans un brasier charnel.

Son souffle se mêlait au sien, encore et encore, leurs langues s'emmêlaient inlassablement. Il s'agissait d'un simple moment d'égarement, mais pourtant tellement intense, envoûtant, où deux amis s'improvisaient amants. Qui l'eut cru, au vu du comportement de ceux-ci ? Rien ne pouvait laisser suspecter un tel dénouement. Et pourtant, la chasseresse poussa un nouveau soupir d'aise en ressentant l'intrusion de ce genoux entre ses cuisses. C'était différent de ce que la belle auburn connaissait, mais si agréable, plus qu'elle ne le pensait.

Abel la délaissait de chaque barrière : d'abord ses chaussures, puis son pantalon, sans aucune once de pression. Désormais en lingerie fine sous les yeux du bel irlandais, Thea détourna une nouvelle fois le regard, les joues en feu. Cet ensemble, elle l'avait revêti simplement au cas où la mission tournerait de manière ... étrange. Et ce n'était pas pour celle-ci qu'elle abattait ses cartes, mais pour une nuit de plaisir avec un homme, pour la première fois.

Sa peau brûlait sous les doigts du motard, comme s'il usait de sa magie pour y laisser une trainée incandescente. Il effleura sa poitrine, la libérant de moitié, tenté par cette extrémité de chair dressée à souhait sous l'excitation du moment. Se mordant la lèvre, quelque peu par timidité, la rouge ferma les yeux. Oui, c'était si différent de ce qu'elle connaissait, mais quelles sensations énivrantes. Ces mains puissantes, mais si précautionneuses, parcourant sa peau, comme si elle était faite de cire, comme si elle pouvait se briser sous ses gestes.

La jolie brune laissa échapper un gémissement plus poussée, sa jambe dénudée venant titiller la cuisse de son amant, comme pour l'aguicher instinctivement. Ses doigts se perdaient dans ses mèches encore humides alors que sa respiration se faisait de plus en plus saccadé. Des frissons, des brûlures, des décharges, tout semblait plus intense, tout se mélangeait. La douce se redressa légèrement, parcourant sa peau avant d'encadrer son visage de ses mains, lui volant un baiser à la fois si doux et si passionné. Ses jambes finirent par emprisonner la taille de son amant, en quête de réconfort, de contacts alors que sa langue entamait de nouveau une langoureuse danse.

Sans un mot, tu bloquas son menton entre ton pouce et ton index forçant avec une extrême douceur la chasseresse à te regarder. Elle pouvait lire dans tes yeux comme dans un livre ouvert, elle pouvait voir que tu voulais la voir, qu'elle devait te regarder et non s'échapper. Vous étiez deux et non seul.

Tu n'en pouvais plus d'attendre, de ces caresses. Il t'en fallait plus, beaucoup plus. Tu désirai son corps de tout ton être, chaque fibres de ton corps réclamaient à se coller contre le sien. Libérant le sein toujours entravé, tu glissais ta main blessée dans son dos afin de le dégrafer et le retirer l'envoyant voler à travers la pièce. Désormais à genoux, tu incitais Théa à se mettre dans la même position avant de l'enlacer posant sa tête contre ton torse. Tu embrassais sa chevelure rougeoyante descendant ensuite dans son dos puis sa chute de reins avant de lui relever la tête et te saisir de ses lèvres, encore.

Te collant encore plus contre son corps sans doute lui aussi excité par la situation tu rebasculais vers l'avant bloquant une nouvelle fois ton genou entre ses cuisses brûlantes. Une main derrière sa nuque, une autre sur sa hanche et tu venais déposer tes lèvres sur son cou. La petite fleuriste était très à ton gout, délicieuse et délicate. D'ailleurs depuis de longues minutes où tu t'occupais d'elle, elle te faisait tourner la tête, comme jamais auparavant.

"Je te veux." Finissais-tu par lui avouer avant que ta tête ne revienne reprendre position entre sa poitrine. Cette fois tu faisais appel à moi, ta magie pour chauffer l'extrémité de tes doigts et jouer avec les tétons de la belle. En agissant de la sorte tu espérais la satisfaire encore plus, chauffer son corps qui semblait pourtant encore si proche de la rupture.

Reculant tes lèvres descendaient le long de son ventre avant que tu ne mordilles l'élastique de son dessous. Ensuite tu embrassais sa féminité à travers le tissus pour revenir en mordiller les contours avant de passer tes mains sous sa croupe. Tu avais déjà eu l'occasion à travers vos missions de la peloter de la sorte mais là c'était complètement différent. Tellement excitant.... Très très lentement donc tu faisais glisser le tissus pour admirer cette femme dans le plus simple appareil. Sa toison brune finement entretenue semblait ruisseler d'excitation.

Tu descendais encore pour finir la tête entre ses cuisses profitant de ce nectar qui s'écoulait déjà. Si délicieux comme le reste de cette personne. Une de tes mains glissa sous son fessier comme pour avoir une meilleure prise alors que l'autre remontait pour effleurer la poitrine gonflée à bloc avant d'entrelacer tes doigts aux siens. Désormais ta langue s'attelait à jouer avec son clitoris.

Thea avait cette impression qu'il n'était pas le même homme que lors de leur mission. Lui qui pouvait paraitre rustre, s'occuper d'elle avec tant de douceur, de finesse avec cette lueur pétillante dans le regard lorsqu'il posait les yeux sur elle. Il cherchait son attention, l'incitant à lever ses pupilles brillantes vers lui. C'était à la fois captivant et insoutenable. Tout était contradictoire. De cet homme aux sentiments éprouvés par la rouge.

Sa poitrine fut bien vite libérée de toute entrave, il n'y avait désormais plus qu'un seul obstacle à sa tenue d'Eve. Telle une poupée de chiffon, la chasseresse fut attirée à lui. A genoux, face à lui, le front contre son torse, elle lui octroya quelques baisers, aspirant sa peau, cherchant à lui procurer tout autant de sensations. Oui, ces frissons qui la parcouraient de part en part, elle voulait les lui rendre elle aussi. La native pourtant si forte, se sentait si vulnérable, si petite, entre les puissants bras de son amant. Si elle ne pensait plus à rien, tous ces petits détails semblaient la frapper. Pour sa première fois dans les bras d'un homme, elle qui n'avait jusque là touché et été touchée que par une seule femme.

Comme si Abel devinait ses pensées, il prit possession de ses lippes, tuant ainsi dans l'oeuf toute forme de pensées ou de réflexion dans l'esprit dans la rouge. Cherchant un peu plus le contact de sa peau, trouvant sa chaleur, elle répondit de nouveau au baiser, le rompant un instant pour reprendre son souffle alors qu'il reprenait la dominance. Leurs lèvres se séparèrent malgré cette main qui soutenait la nuque de son amant. Il dévorait son cou, lui offrant des sensations exquises et inédites. Il exprima son désir par des mots, de cette voix rauque et sexy qu'elle ne lui soupçonnait pas.

"M-moi aussi ..."

Sous cette intense chaleur, son corps se cambra quelque peu, comme pour s'offrir un peu plus à lui, bien qu'elle était déjà totalement à sa merci. Il jouait avec elle, parcourant sa peau de sa bouche, de sa langue et de ses doigts brûlants. Et elle, ne pouvait que gémir un peu plus, à intervalle de plus en plus rapproché. Il prenait son temps, tournait autour du pot, déclenchant un léger soubresaut dans tes membres inférieurs lorsque sa bouche s'imiscait vers son intimité à travers le seul tissu restant. Ce fichu tissu, pensa-t-elle à cet instant.

Comme s'il avait lu dans ses pensées, Abel l'en débarrassa, libérant cet intimité humide de désir pour son amant. Elle l'observa un instant, se mordillant nerveusement la lèvre avant de laisser échapper malgré un "Oui ..." lorsque les lippes du jeune homme s'aventurèrent au niveau de sa zone la plus intime. Tandis qu'elle agrippait aux draps, elle trouva cette main qui semblait vouloir saisir la sienne. Entrelaçant ses doigts aux siens, elle écarta un peu plus les cuisses afin de laisser plus de place au bel irlandais. Gémissant de plus en plus fort, elle se sentait tout de même coupable de recevoir sans offrir, mais se trouvait incapable de faire quoi que ce soit, incapable de stopper ces caresses délicieuses.

Le prénom de l'irlandais fut prononcé entre deux gémissements avant que la belle auburn ne se laisse emporter dans une jouissance soudaine, son corps se cambrant sous les sensations et les spasmes de son corps.

"Je ... te ... veux ..."