Quand la maid rencontre un chat sauvage, elle essaye de l'effrayer à coups de balais [Alicia et Osnate]

Osnate a passée une mauvaise journée. Au moment ou elle allait tomber dans les bras de Morphée, cela m’a éveillée. Voir un flan la stresse tellement, pauvre petite. J’aurai aimée être assez forte pour l'empêcher de trop y penser. Malheureusement, ce n’est que quand elle a perdue conscience que j’ai pu m’imposer. Bientôt, j’y arriverai sans avoir à l’attendre. Ce n’est qu’une question de temps, il faut que je devienne plus puissante. Plus forte. Pour elle, pour nous. Pour avenir ou elle n’aura plus rien à endurer.

Alors je me suis levée de ce qui lui sert de lit. Moi, la femme de Potiphar suis entrée dans la salle de bain, écrasant nombres de légos par terre sans m’en soucier. Sans même le remarquer. J’ai contemplée son reflet, admirant nos traits. Trop maigre. J’ai regardée son ventre, nos côtes saillantes. Désagréable. J’ai posée sa main contre le miroir, ce dernier s’est immédiatement brisé. Puissante, ce point là m’a réconfortée. Dans les éclats, je nous ai vus fissurées. Il faut savoir qu’ Osnate est plutôt belle au naturel. Ma version d’ Osnate en tout cas. Nous avons le même visage, et pourtant, mon regard est différent. Mon regard lui est vivant. Nous avons les mêmes cheveux, et pourtant, les miens sont disciplinés. Les miens sont lisses, bien coiffés. C’est étrange, je suis elle, mais je suis moi.

Sur ces mots, je me suis dirigée vers la cuisine. Ma maîtresse ne mange pratiquement rien, et moi je mourrais littéralement de faim. J’ai ouvert les placards, et ai pris tous les gâteaux, tous les snacks. Puis j’ai trouvée les boites de thon. Ça a été la révélation. J’ai tout lâchée, et n’ai prit que ce qui me faisait vraiment saliver. Un sac maintenant, car je ne voulais pas souper ici. Je n’ai rien contre la maison de Lyra, mais je ne suis pas quelqu’un d'intérieur. Quitte à manger mon premier repas, je voulais que ce soit d’une façon inoubliable, et en laissant un gros bordel derrière moi. Puisque ranger mon merdier n’était en aucun cas une priorité. Je savais que mon temps dans ce corps était limité, je ne savais donc pas combien de temps je devrais devoir attendre pour pouvoir à nouveau sentir le goût du vent. C’était une raison valable pour ne pas perdre de temps.

Alors je suis sortie sur le pallier. Pieds nues, pratiquement en petite tenue. Le froid, je ne le ressentait pas. Les ténèbres ont cette particularité, celle d’être plus glaciale que la plus longue des nuits. A force, on s’y habitue, on ne ressent plus rien autour de soit. Je suis donc sortie trouver un endroit pour déguster mon repas, laissez moi vous dire que cela n’a pas été bien long. Je me suis découverte une rapidité et une agilité que je n’aurai jamais soupçonnée. J’ai donc trouvée un toit parfait pour admirer la ville tout en la regardant les rues de haut.

Alors que je finissais ma troisième boite de thon, j’ai entendue du bruit en dessous de moi. J’ai assistée à toute la scène, curieuse de savoir ce qui pourrait en découler. Un dîner spectacle. Vraiment, je me suis dis que ce premier repas était le meilleur qu’on puisse imaginer. J’étais heureuse de voir tant de violence couler. Les humains étaient tellement barbares, j’adorai cette nature sombre de leurs personnalité. Alors, maintenant qu’il n’y avait qu’un survivant, je pouvait me permettre de rigoler. J’ai applaudis de toutes mes forces, sifflant également pour fêter sa victoire.

- Nyaaa ! Branyo jeune fille, branyooo ! Branyooo !

« Vous devriez rentrer jeune fille. Ce n'est pas le genre de spectacle que vous auriez du regarder. »

Quel drôle de personnage que cette femme là. Toujours en train de rire, je me suis arrêté. A vrai dire, j’avais les larmes aux yeux. J’en étais sure, à la moindre occasion, mon fou rire allait repartir de plus belle, parce qu’il fallait avouer que cette situation ne manquait pas de piquant.

« Pars sans faire d'histoire s'il te plaît, je n'ai pas envie de blesser une innocente simplement parce qu'elle est têtue. »

Et voila, j’étais tordue de rire, me pliant littéralement de rire face à ces menaces. Oh, elle était sérieuse, je n’en doutais pas un seul instant, mais c’était trop drôle. A peine sorti, j’étais alpaguée par les acteurs de mon spectacle. Cette journée était décidément la meilleure. Je voulais qu’elle puisse continuer encore longtemps.

Je suis descendue de mon toit. Sautant avec précision pour tomber devant ses yeux, me retrouvant accroupie sous le lampadaire. Éclairée par un cercle de lumière, je voulais qu’elle remarque mes oreilles félines, ma queue préhensile. Je voulais qu’elle remarque que je n’étais pas tout à fait humaine. Pas tout à fait normale.

- Nyaaa.


Mon saut a fissuré le trottoir sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. La puissance, probablement. N'empêche, je n’aurai jamais cru le corps d’ Osnate si fort. C’est étonnant. Je n’ai pourtant pas montré ma stupeur, j’ai gardée ce masque au sourire étrangement menaçant. Je me suis relevée, faisant tinter mes breloques. Écrasant un peu plus le béton sous mes pieds.

- Nya pas dire, je vous apprécie de plus en plus.

Elle s’était reculée instinctivement, puis avait eu un mouvement furtif, un mouvement que je présumais d’attaque. Oh, mon actrice allait essayer de me frapper ? Intéressant, elle me plaisait de plus en plus. Le sourire qui flottait sur mon visage s’entendit un peu plus, ressemblant maintenant à un rictus. Cette femme était encore faible magiquement, mais avait du potentiel. Beaucoup de potentiel. Je jubilais.

Je suis Nehama. Mais Osnate me surnyome femme de Potiphar. Quand a ce que je suis …nya ... et bien ... je suis sa magie.

Je la savait intriguée par mes paroles. Elle voulait connaître ma puissance, elle se méfiait de moi. Madame voulait en savoir plus, qu’à cela ne tienne, j’étais disposée à lui parler. A lui expliquer. Après tout, elle n’était pas pour rien mon actrice favorite, elle méritait amplement cet honneur. Elle méritait amplement que je ne lui brise pas les bras, que je ne lui arrache pas les yeux avec mes griffes. Oui, cette femme méritait toute mon attention.

Alors j’ai fait un pas, puis un autre, lentement, prenant tous mon temps pour me rapprocher d’elle. Ignorant sa position défensive. Ignorant le cadavre à ses côtés. J’ai fais des empruntes qui se sont incrustés dans le béton sans y prêter attention. Je n’avais d’ yeux que pour elle, et me suis refusée à lâcher son regard avant d’être arrivée à ses côtés.

- La puissance nya. Beaucoup la convoitent, mais pas ma maîtresse. Ma maîtresse me déteste. Aimeriez vous en avoir ? Je pourrais vous tuer, je pourrais vous torturer. Ne la sentez vous pas, cette écrasante différence ?  Aimeriez vous pouvoir me tenir tête ?

Et là, mes yeux ne rigolent plus du tout. Mes yeux ne rigolent plus, et mon sourire disparaît. C’est une question rhétorique, je n’attends pas de réponse. Je n’attends pas de réponses, et continue à parler. Je dois avoir l’air méchante. Ce n’est pas grave. Ça ne l’est jamais vraiment.

- Jusqu'où seriez vous prête à aller pour y arriver, je suis curieuse. Pousser la magie dans ses retranchements n’est jamais bon. Que feriez vous si cette dernière s’était mise en tête de vous effacer ? Ne croyez jamais qu’elle est acquise, Alicia, très chère Alicia, il faut vous parer à toutes les éventualités.

- C-Comment connaissez-vous mon nom ? »

J’ai tournée la tête. Sur la gauche, a quarante cinq degrés. Le mur derrière elle s’est craquelé. J’ai entrouvert la bouche, les yeux écarquillés. Le mur s’est complètement fissuré. Dans toute sa hauteur, dans pratiquement toute sa largeur. En son centre, derrière le dos d’Alicia, les micros fissures étaient légions, comme si j’avais appuyée dessus. Comme pour le miroir, comme pour le trottoir. Mais je ne l’avais pas touché. J’avais juste souhaitée le casser. J’aimais ce bruit. J’aimais le bruit du béton qui se rompt après avoir essayé de résister.

- Idiote. Je suis la femme de Potiphar.

J’ai murmurée, légèrement agacée. et ai fait un signe de main. Les fissures se sont agrandies. Laissant entrevoir un pan entier de la maison inoccupée. Les ombres, quel pouvoir destructeur. Quel pouvoir grisant.


« Qui... QUI ÊTES VOUS REELLEMENT ? Que... me voulez vous... ? »

Elle avait perdue son sang froid. Inintéressant. Mon actrice préférée était en train de paniquer. Ce n’était pas drôle. J’ai eu soudain envie de lui arracher les ongles. Oui, et si je faisais cela ? Les ongles, un par un. Non, c’était une tueuse chevronnée. Il me faudrait quelque chose qui fasse plus mal. Quelque chose d’on elle avait besoin au quotidien. Vous savez, pour marquer le coup. Pourquoi pas les doigts. Après tous, si je coupais directement les phalanges, je lui
enlèverait également les ongles. Une pierre de deux coups, pour ne pas se sentir frustrée d’avoir choisie la mauvaise solution.

Mais il fallait un défi. Mon actrice préférée m’avait déçue oui, mais elle était mon actrice préférée. Je ne pouvais pas la torturer sans raisons valables. Je devais la mettre à l’épreuve. Savoir si elle serait digne de mon pardon.

- Je veux que tu tues quelqu’un pour moi. Si tu y arrive, je te laisserais les doigts. Tu en as besoin pour manier tes couteaux, non ? 

Je l’ai vue ramasser sa dague tombée. Cela ne m’a pas intriguée, si mon actrice préférée essayait quoi que ce soit, j’allais de toute façon l'arrêter. Elle était effrayée par ma présence, je pouvait le voir, elle puait la peur à plein nez. Qu’elle ramasse son arme si elle pensait pouvoir m’attaquer. Qu’elle la ramasse oui, pour que je lui tranche les tendons. Pour que je me délecte de ses cris, de ses hurlements. Non, je venais de trouver une meilleure idée. J’allais lui en donner une. J’allais lui donner une arme forgée avec mes pouvoirs d’ombre, par simple caprice, par pure cruauté.

- Tu vas tuer Mélodie Gravier.

Pourquoi es ce de la cruauté que de lui donner un présent ? Parce qu’elle ne pourra plus s’enfuir, parce qu’ Alicia deviendra mienne si elle accepte. Si elle prend cette dague, je ne la laisserais jamais s’enfuir. Ce poignard lui rappellera qui je suis, et ce qu’elle doit faire pour me survivre. Cette idée me plaît. Alors, d’un claquement de doigts, une boule se forme entre mes phalanges. Je la fait tourner de longues secondes, et la forme s’allonge puis s'aplatit. Je souffle doucement dessus, très doucement, et le motif s’affine.

Elle est belle cette dague, magnifique même. Je suis fière de mon ouvrage. Noire et violette, une légère ombre flotte autour. Il y a des gravures dessus, des mots Hébreux de notre pays natal. Ils clament la solitude d’Osnate. C’est un appel au secourt, auquel s’ajoutent des phrases qui me désignent comme son sauveur. Je serais son sauveur, et avec cette arme, j’obligerai les autres à me suivre sur ce chemin tortueux. J’embrasse la lame, et la lui tend, la joie est revenue dans mes yeux. Je suis heureuse, mais reste sur mes gardes. Je n’accepterai aucun refus. Si elle se permettait de refuser mon présent, je serais énervée. Je ne veux pas lui faire du mal, mais si elle me déçoit, je ne jurerais de rien. Je lui arracherais les ongles un a un. Je lui couperai les phalanges, pour lui montrer que je ne dois pas être prise a la légère.

- Prend cette lame, je te l’offre. Regarde comme je suis gentille. Tu ne refuserais pas un cadeau, hein ? Tu n’oserais pas, n’est ce pas ?

Je l’ai vu hésiter. Tch. Mes yeux se sont durcis, ma posture s’est raffermi. J’ai serrée la main, une boule noire se formant dedans. Grossissant de plus en plus. Cela n’allait pas, je commençais à perdre patience. J’ai serrée les dents, agacée. Osnate et moi avons ce point commun, nous détestons être énervées.

- Je t’ai dis de le prendre, stupide humaine.

par ici la musique

J’ai parée son attaque. J’ai parée son attaque, mais elle m’a lancée des couteaux. Deux, dans les cuisses. Moi, Nehama, ai soupirée, avant de les retirer d’un geste sur. Après les avoir jetés à terre, je me suis décidée à lancer ma ténébreuse. J’ai gardée de dos droit, ai fléchi la jambe gauche, et comme si ce que je lançais n’était qu’un poids comme un autre, ai envoyée sur elle une magie que je savais mortelle. Elle s’enfuyait ? Plus pour longtemps.

- Meurt.

Mais ma ténébreuse, ma boule de concentré magique l’a ratée. Pas de grand chose, mais suffisamment pour me faire grincer des dents. Mes blessures étaient plus handicapantes que je ne l’avais calculée. C’était agaçant. Je déteste être agacée. Alors, il fallait me mettre en chasse. Montrer a cette humaine que je n’aime pas être contrariée. Que je n’aime pas être prise pour une idiote. Qu’elle allait me le payer.

Mais j’avais les deux cuisses blessées. Dans ce cas, la rattraper serait compliqué. J’ai craquée les vertèbres de mon cou, fait quelques mouvements d’étirements, et me suis préparée à la chasser. D’un claquement de doigts, un bâton m’est apparu dans les doigts. Le même que sur cette plage, ou j’avais aidée Osnate à marcher malgré le vent. Un bâton noir, sertit d’une pierre violette à son bout. Un bâton couleur ébène, éclairant la nuit d’une lueur qui se voulait malsaine.

J’ai claquée une seconde fois mes doigts, et un immense tigre violet rayé de noir s’est manifesté à mes côtés. Je venais de créer une magnifique machine à tuer. Ce n’était pas un familier, et il pompait beaucoup de magie, mais ce serait toujours mieux que de se déplacer à pied. Je me suis approchée, il avait bride et selle, prêt à être monter. Tigre qu’il est, mon animal s’est allongé pour que je puisse grimper. En ce relevant, il a rugit. Hurlant au monde entier que nous venions le défier, que nous venions récupérer l'existence qui avait osée essayée de s’échapper.

Tous comme moi, le sol se fissurait à ses pieds. J’ai ronronnée de plaisir en le voyant. Calée sur ma monture, j’ai mis pied à l’étrier. J’ai balayée les environs du regard, prenant un plaisir malsain à voir les lumières s’allumer, à voir les têtes sortir par la fenêtre. Personne ne pipait mot, tous reconnaissaient notre puissance. Cela me faisais réelement jubiler.

- Transcende les ombres, je t’ordonne de la retrouver.

Alors, il s’est mit à courir, foulant lourdement le sol, sautant sur les voitures, sur les toits. Rien ne semblait pouvoir nous arrêter. Il gagnait du terrain sur Alicia. La perspective de la tuer m’excitais. Je pensais déjà à la manière de lui couper les doigts, de l’ éviscérer et de la voir mourir à petit feu. Allait t’ elle supplier ? Je ferais en sorte que oui. Je voulais la voir hurler, je voulais entendre ses os craquer.

Mon tigre se rapprochait d’elle, qu’elle excitation. Allait t’ elle s’enfuir, allait mourir. Je pariais sur la seconde, car dans tous les cas, je ne la laisserais jamais m'échapper. Alicia Tinnes était ma proie. La mienne rien qu’à moi. J’ai déboulée dans la rue, fracassant le trottoir sur mon passage. Le tigre à tourné la tête, sentant une odeur, et je l’ai laissé me guider. Un leurre. Je suis descendue de selle. Ce qui était compliqué, aux vues de mes blessures, mais cela ne m’a pas stoppée. J’ai vue la dague encastrée dans le sol, avec le chouchou bon marché. Je n’ai pris que l'élastique, humant longuement le parfum de ma proie, avant de partir d’un rire franc et de l’attacher à mon sceptre. Cette proie était géniale, pour ma première sortie, elle se donnait vraiment du mal.

Je suis remontée sur le tigre. Il était l’heure de voir ce que valait le cerveau de ma maîtresse. Je me suis concentrée, et l’ai autorisé à me montrer le monde selon son point de vue. Putain de merde, j’ai chancelé, incapable de contrôler la fuite qui devenait de plus en plus grande. Comme de l’eau qui s’écoule par la brèche d’un barrage, cela m’a ébranlée. Mais quel genre de contrôle mental exerce t’ elle pour que les fuites soient si puissantes ? Osnate ne laisse à chaque fois passer que de petites portions, quand un problème se pose sur sa route. Normal que cela s’accumule, à l’avenir, je savais que je devrais apprendre à le contrôler. A vidanger un peu tout cela, pour ne pas qu’elle explose, comme elle aime si bien le faire.

J’ai mis de longues secondes pour me concentrer sur la cible initiale. J’ai mis de très longues secondes, tant ce monstre était distrait par notre environnement. Mais une fois mis en marche, ce petit décida de ne pas se rebeller. Il calcula le temps que j’avais mis pour venir, les possibilités de cachettes. Le sens de vent, l’odeur du chouchou. Il calcula le pourcentage de magie qu’il me restait, et la vitesse à laquelle elle s’écoulait. Stop, retour sur Alicia. Trois endroits possibles. D’on un avec une plus grande probabilité. Cette dernière avait une bifurcation directe sur un court d’eau. Je me suis élancée. Enfin je, moi et le gros chat pas content. Comme quoi, ce cerveau n’était pas toujours une plaie.