Aurore A. Matthews

• Manière d'utiliser la magie : Aurore dispose de ses mains pour utiliser sa magie. Cependant, elle a également un sceptre en sa possession qui lui permet de décupler la puissance magique de manière un peu plus safe.
• Affinité : Elle l'adore ! Manier la glace lui permet de se sentir plus proche du père qu'elle n'a pas connu.

L’histoire d’Aurore est une histoire pour le moins… originale. Elle a pourtant une origine presque normale : née d’un amour interdit, elle n’est arrivée dans sa ville natale, Aberystwyth, que quelques jours avant sa naissance. Sa mère, Angelic, avait tout fait pour que sa fille naisse dans son pays d’origine alors qu’elle avait été obligée de s’expatrier au Japon au début de sa grossesse. Sa mère avait tout fait pour l’éloigner de son unique amour et père de sa fille qui n’était autre qu’un de ses cousins.

C’est un quatre septembre qu’elle est donc née, sous une pluie battante et un orage violent. Le manoir était en émoi : c’était le premier bébé de la fratrie Matthews. Angelic lui donna le doux nom d’Aurore. Elle lui avait également choisi un second prénom : celui que son père aurait aimé qu’elle porte. Car bien qu’elle eût trouvé un nouvel amoureux lors de son voyage au Japon, Angelic ne pouvait avoir aucun doute sur la paternité de son cousin : sa fille était née avec les cheveux blancs comme la neige, tout comme lui.

En grandissant, Aurore avait vu ses cheveux se teinter pour finalement trouver une couleur assez normale : châtain. Elle avait gardé ses yeux bicolores, ayant comme hérité d’un oeil de chacun de ses parents. Un vert, comme son père et un bleu, comme sa mère. Elle avait bien vite grandit. C’est lors de son troisième anniversaire qu’elle chaussa pour la première fois une paire de patin. Immédiatement attirée par la glace, elle n’avait pas hésité à se lancer et ne l’avait plus quitté depuis. C’est également vers ce moment que sa mère lui parla pour la première fois de son père, lui expliquant qu’il ne l’avait pas abandonnée mais qu’il avait été forcé de partir aux Etats-Unis pour ses études et qu’il lui était interdit de la voir. Pour dire vrai, il n’était pas au courant de la naissance de cette enfant… Mais Aurore n’en savait rien.

L’anglaise grandissait à vue d’oeil. Bien sûr, elle n’avait toujours pas renoncé au patinage et s'entraînait sans relâche. Ayant atteint l’adolescence, elle s’amusait à sortir avec ses amis, elle tombait amoureuse, eut ses premiers émois, ses premières fois. Elle croquait la vie à pleines dents, réussissait à l’école. Tout lui souriait. Même ce don magique qu’elle avait découvert ne la gênait pas. Elle maniait l’eau, la glace plus particulièrement, avec une aisance incroyable depuis qu’elle avait six ans. C’est d’ailleurs au moment de la découverte de ses pouvoirs qu’elle faillit mourir noyée dans un lac lors d’une sortie scolaire. Depuis, elle déteste les étendues d’eau et souffre d’une atroce peur de se noyer.

Aurore avait dix-neuf ans. L’âge un peu fou, celui où on commence ses études et où on se sent libre. Elle continuait le patinage, s’était mise au tir à l’arc. Deux domaines dans lesquels elle excellait. Elle était partie à Londres dans le but de faire des études d’infographie. C’est là-bas qu’elle l’avait rencontré. Lui. Arthur Ingale. Celui qui la hantait corps et âme depuis ce jour. Il était difficile de savoir si elle l’aimait où si elle le détestait. Mais une chose restait gravée dans son esprit : les premiers mots qu’ils avaient échangés.
« Hey sérieux, c’est ridicule ! Ton noeud… il est plus gros que toi ! »
« J’ai parlé de ta face de poulet cru ? Non. Donc on ne parle pas de mon noeud. »

Sans réellement savoir pourquoi, l’anglaise avait commencé à traîner avec cet étranger. Leur route s’était croisées à de multiples reprises, à tel point qu’ils finissaient par simplement partager le temps qu’ils avaient ensemble. Partager… et apprécier. Il avait ce même don qu’elle. Ca l’avait intriguée… Poussée à se rapprocher de lui encore plus. Même si Aurore continuait de le taquiner avec ses pseudos-insultes, il lui rendait bien en l’enquiquinant sur sa manière de s’habiller ou sa manie de manger toujours trop de poulet. Ils échangeaient parfois des choses plus belles, plus importantes. Arthur lui avait confié son passé, trop compliqué pour en faire une réelle synthèse. Elle avait rapidement compris, suite à cela, qu’il ne serait pas là toute sa vie. Sa vie à elle. Il allait mourir. Il était condamné. Pourtant, la demoiselle continuait de s’attacher à lui. Toujours plus, jusqu’à ce que les sentiments en viennent à déborder. Un soir, Arthur lui confia qu’il en avait marre de toujours devoir dire adieu à ceux qu’il aime. Ce soir, elle lui avait promis de l’aimer jusqu’à ce qu’il disparaisse, et plus encore…

Et ce qui devait arrivé arriva. Ils frôlaient les deux années de relation lorsqu’Arthur avait disparu, plus ou moins soudainement. L’angoisse d’Aurore ne fit que s'accroître jusqu’à ce qu’elle comprenne que ce qui devait arriver était survenu. Alors, elle avait simplement repris sa vie “normale”... Ou du moins elle avait essayé. Elle ne pouvait s’empêcher d’être jalouse, au fond d’elle, alors qu’elle pensait à cette “nouvelle vie” qu’il devait avoir, quelque part. Il avait certainement trouvé une nouvelle femme à aimer, peut-être aurait-il des enfants ? Est-ce qu’il était heureux, alors qu’elle pleurait sa disparition depuis déjà si longtemps ?

Mais le temps filait. Aurore avait laissé ses sentiments de côté et retrouvait ses vieilles habitudes. Quelques copains, par-ci, par-là, n’avaient pas résistés à son charme. Elle profitait de ces années pour terminer ses études, envisager de voyager… Jusqu’à ce moment, à peine plus de deux ans après sa disparition, où “ça” était arrivé.

Le “boss”, c’était ainsi qu’il se faisait appeler. Arthur lui en avait déjà parlé vaguement, mais bien qu’elle ait cru toute son histoire, elle n’avait pas réellement cru en le “boss”. Convoquée soudainement dans son… royaume (?), elle découvrit l’étrange personnage qu’il était. Il voulait lui confier une sorte de mission. Elle irait rejoindre son bien aimé, là où il était à présent. Aurore échangea longuement avec le “Boss” à base de “je ne connais pas ce nom que vous me citez.” ou encore de “si je le vois je l’étripe sur place…” et également de “vous êtes dingues… tout est dingue ici !”. Finalement, elle n’eut pas trop le choix. Renvoyée sur Terre, elle devait retrouver le “Arthur” de ce temps pour lui faire passer un message. Si c’était elle le messager, c’était simplement parce qu’elle était celle qu’il avait aimé. En somme, c’était juste pour l’emmerder. Et la voici qui se promenait tranquillement dans les yeux de Londres à nouveau… Pour quelques jours, seulement. Car la voici qui arrivait sur une drôle d’île visiblement réservée aux êtres magiques telle qu’elle l’était. Amusant…

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