Calim Rance ♂
Né le 19 Juin 96, au Tchad • Tchadien • Bi • Survivre • Suijin (eau)
Défaillances Psychologiques
Calim est un homme amer, dur avec lui-même. Il est rongé de par sa culpabilité d’avoir laissé mourir les autres survivants qui comme lui, se battaient contre le désert. Il reste toujours ce gamin indécis qui ne sait s’il doit montrer ses pouvoirs ou bien les garder pour lui-même et rester cacher. Calim ne connait ni autorité, ni soumission. Il n’a de respect que pour la nature et sa cruauté. Il n’a jamais connu ni Amitié ni Amour. Malgré lui. Cependant, le prendre pour un sauvage inculte serait une grande erreur. Calim est un érudit malgré tout. A chacun de ses passages dans les villes qu’il traversait, il y apprenait ce qu’il faut durant son escale et prenait toujours avec lui, plusieurs livres afin de nuire à son ennui. Calim parle très peu. Hormis à lui-même. Certains pourraient le qualifier de fou. Moi, son créateur, je le qualifie juste d’homme seul. Et rongé par la tristesse. Son Alter Ego, Mero n’a été là que pour le divertir de son ennui mortel. Au début. Puis ce dernier, symptôme de son errance, est devenu un lien. Une relation en soi. Ce qui lui a donné son importance. Et lui a finalement donné vie. Le fait qu’il soit un fruit de son imagination, ça, il l’a oublié. Mero est une relation complexe, au cœur d’une psychiatrie instable. Il est son ami, une partie de lui, il le sait. Et en ça, celui que le comprendra au mieux dans ses angoisses les plus folles ou ces questions les plus dures. Mero est une sorte de frère ainé, qui donne un peu de Celsius à la personnalité froide de Calim. Un esprit chaud, dans un cœur froid. ( Bon ok, il est un peu fêlé. Je le concède. )
Compétences Magiques
• Manière d'utiliser la magie : Il ne peut réellement utiliser son pouvoir qu’avec le mouvement de ses mains. Il a tendance à cacher sa magie, par peur des réactions des autres. Mais aussi parce que celle-ci est liée à des évènements douloureux. Cependant vivant dans le désert, et seul qui plus est, il utilise ses pouvoirs pour faire remonter l’eau à la surface afin de ne pas s’assoiffer inutilement.
• Affinité : Calim fait parti des utilisateurs du Suijin. Sa relation avec son pouvoir est tout aussi compliqué qu’un dilemme existentielle.
Enveloppe Charnelle
Calim à la peau brune. Sa physionomie est assez simple : Il est plutôt grand car mesure dans les 1m85. Musclé car très sec mais néanmoins mince. Il a les cheveux plutôt longs châtain. Porte la barbe. Calim garde un « style » très simple. Habillé d’un pantalon léger recouvert d'un morceau de voile foncée pour se cacher du soleil et se préserver de la chaleur. Et des bottes, car ce dernier est un grand marcheur du désert. Tout son corps est recouvert, hormis son visage même si le voile qu'il porte lui permet de préserver son visage et de rester anonyme au maximum.
Résumé Mémoriel
Calim est un enfant du désert. Il n’a connu que le sable, toute sa vie. Chaque jour et chaque nuit de son existence rythmés par le flux extrême des températures et des tempêtes de sables, recouvrant tout sur leurs passages. Le Tchad, où a toujours vécu Calim, a subi lui aussi, avec le reste du monde des dérèglements de température. Personne n’y était préparé. Son village, d’une vingtaine de personnes, n’y échappait pas. Sa famille non plus. Ses parents, européens, avaient décidé de s'éloigner d'un monde fou et de vivre dans ce pays éloigné. Mais rien ne les préparaient au désert et à son sournoiserie. Réunissant leurs dernières ressources d’eau, ils se sacrifièrent pour que la vie de Calim perdure. Encore enfant, celui-ci vit ses parents mourir lentement sous les rayons d’un soleil horrible. Et tout le village suivi cette vague de trépas. Seul un groupe de 3 enfants survécut de par le sacrifice de leurs parents, tout comme Calim.
Rapidement, un meneur s’imposa, un peu plus âgé que les autres enfants. Il décida que le groupe devait marcher vers le Nord afin de rejoindre de meilleures températures et surtout trouver de l’eau. C’était là leurs seules chances et ils le savaient tous. La soif fut terrible et la marche interminable engendra un désespoir plus terrible encore. Le premier enfant mourut de soif plusieurs jours plus tard. Cette mort fut lente même si subite : l’enfant s’effondra dans le sable sans crier gare, à bout de force. Ils n’avaient pas le temps de s’apitoyer, ni de l’enterrer. Ils devaient avancer à tout prix. Cependant, ce choc psychologique déclencha quelque chose en Calim. Ce fut évidemment un choc de l’esprit mais par-delà le corps, quelque chose d’autre fut troublé en lui. Il n’y prêtait pas attention, il n’en avait pas le temps. La nuit tomba brusquement et avec elle, ses températures. Ils décidèrent de se reposer quelques heures dans le creux des dunes.
Calim se réveilla, en proie à des cauchemars atroces. En sueur, essoufflé, il regardait les deux autres qui dormaient toujours. Un instinct des plus basiques, chuchotant à son inconscient, lui fit mettre mains au sol et de ceci, une impression de sérénité emplit son corps. Puis quelques instants plus tard, le sable devient humide et de l’eau apparut à la surface. Sans y croire vraiment, mais en demande d’un espoir de survie quel qu’il soit, le jeune Calim déposa ses lèvres à la surface de la flaque qu’il venait de faire apparaitre. L’eau était emplie d’une multitude de grains de sable mais peu importait, la soif était trop grande. Surtout dans les conditions présentes, Calim pensait qu’il était égoïste de garder ce pouvoir à son seul usage. Mais si cela n’était pas un rêve, alors quelles seraient les réactions des autres en voyant ce pouvoir ? Il y réfléchirait demain. La nuit du désert porte conseil à l’âme. Calim regarda ses mains afin de résumer le dilemme mais s’endormit malgré lui. Le lendemain, du moins quelques heures plus tard, au lever de ce soleil qui rendait le sable brûlant, il se réveilla face à la flaque de la veille. Du moins l’auréole humide qu’il en restait. La peur lui tapa dans les tripes : Tout ce qui s’était passé était donc bien réel et non le fruit d’un rêve trop agité. Ce pouvoir faisait tourner dans son crâne une multitude de questions. Quelle était l’origine de ce pouvoir ? Et surtout, cela aurait-il d’autres effets sur son organisme ? Allait-il se transformer ? Les questions devinrent de plus en plus stupides. La peur prit possession de son être. Il ne devait pas y penser. Et pour se faire, il se leva brusquement et réveilla un premier enfant qui à son réveil, toussa. A force de respirer le sable durant la nuit, celui s’était accumulé dans ses poumons. Calim l’aida à se relever en lui servant d’appui. Ils étaient aussi épuisés l’un que l’autre. Calim alla réveiller l’autre enfant. Mais celui-ci ne réagit pas. Il ne bougeait plus. Ne respirait plus. Il était mort. Durant la nuit sûrement. Le chagrin prit instantanément le cœur de Calim. Il ferma les yeux et regretta amèrement son oisiveté. Peut-être lui, aurait-il pu le sauver, s’il n’était pas resté muet quant à son pouvoir.
Les deux enfants continuaient à marcher, en titubant de fatigue, mangeant quelques animaux qui pouvaient passer entre leurs mains. Dans un silence lourd qui rappelait chaque instant la mort et la désolation. Les dunes se suivirent et se ressemblaient. Toutes sans exception. Même les traces que les deux enfants laissaient derrière eux disparaissaient avec le vent. Le leader était là, encore présent, debout. Il ne lâchait rien pensa le jeune Calim. A ses yeux, il était synonyme pour lui de foi, de force et de courage. Sa volonté était un modèle d’admiration. A cette pensée, le leader tomba net. A genoux puis de tout son long, le visage dans le sable. Calim voulut hurler mais ses lèvres gercées par la chaleur et le manque d’eau lui firent d’avance regretter l’effort de les étendre pour ouvrir la bouche. Il se rua à genoux près de l’enfant. Il voulut pleurer. Mais pas une larme ne sortait. Son corps était sec. La colère emplit ses muscles. Il s’en voulait du plus profond de son être, il se détestait. C’était à lui de mourir pour avoir gardé le silence de son pouvoir. Comme un déclic injuste, l’enfant comprit qu’au cœur du désert. Il n’y avait ni leader, ni suiveur. Que tout ceci ne valait rien, que nous étions tous soumis aux même limites et que chaque résistance n’était que superficielle. Nos existences n’étaient que des grains de sable. Balayé par le vent de la mort, sans effort. On a soif de vie. Mais on ne fait que crever. A ses mots intérieurs, Calim devint amer et renfermé. Toutes ses colères vives et ses sentiments spontanés devinrent sèches et froides. Néanmoins, sa culpabilité lui tordit le ventre. Il se leva sèchement et marcha droit devant lui, le cœur brisé. Laissant derrière lui encore le corps du dernier d’entre eux. Il était seul maintenant.
Une fois la nuit venue, il s’effondra sur le sol avec les dernières lueurs de l’horizon. Il commença à ramper lamentablement. Il voyait la fin, mais il n’avait surement pas fait tout ce chemin, vu tout son village mourir pour rien. Dans un élan de volonté, il plaque face à lui ses deux mains contre le sol et essaya de retrouver la même sensation de sérénité qui lui permettait d’utiliser sa maudite bénédiction. L’eau remonta à la surface en masse et apparut comme un dernier espoir face à lui. Il se précipita et avala tout ce qu’il put. Il s’endormit, son corps étant beaucoup trop faible pour se lever maintenant. La petite flaque attira quelques animaux tel que des scorpions ou bien de petits serpents. Quand leurs présences le réveilla, Calim faisait le mort et les attrapa une fois à proximité afin de les dévorer. Ainsi, le gamin du désert apprit à connaitre, se basant sur ses connaissances déjà acquises, les moindres détails de la faune désertiques. Et la flore également. Il passa par une multitude d’intoxications alimentaires avant de deviner quel cactus il pouvait manger. C’est ainsi que Calim erra dans le désert durant des années. Sans plus savoir s’il allait à l’Est ou bien au Nord. Esquivant les tempêtes de sable à l’horizon qu’il apprit à anticiper en fonction des nuages qui se courbaient sous les vents.
Plusieurs semaines plus tard, Calim trouva un village. Il y reprit des forces, et des vivres : nourritures séchées et de grandes réserves d’eau. Il prit de l’eau car voulait éviter d’utiliser son pouvoir, lié à la plus horrible des périodes de sa vie. Il refusa de se garder toute attache en ce monde. Ainsi il repartit avec quelques livres volés ici et là, vagabondant. Apprivoisant le sable comme il se devait de l’être. Peut-être se punissait-il ou bien peut-être au fond n’avait-il connu que ça. Et qu’ainsi ce qui était différent lui faisait peur… Il évitait de se poser ce genre de question.
Cependant, à force d’errer, dans sa tête, une voix apparue. Ou bien peut-être était-ce lui qui l’inventait. Peu importe. Pour pallier à sa solitude, une voix, similaire à la sienne, lui servant de divertissement mais également de conscience, résonnait dans sa tête. Dans les premiers jours elle fut faible mais cette dernière prit vite du volume jusqu’à rivaliser avec celle de Calim, à mesure qu’il marchait. La voix et lui se racontaient des blagues auxquelles Calim riait doucement. Calim lui confia ses états d’âme sur les situations qu’il traversait et s’amusait à débattre avec lui sur les grands sujets du monde tel qu’il pouvait les lire dans ses livres. Malgré son éloquence solitaire, Calim, qui était devenu un adolescent, n’eut pas du tout l’impression d’être fou. Juste d’être en bonne compagnie. Il ne se posa absolument aucune question et profita au contraire, de cette bonne fortune. Puis jour après jour, soleil couchant après lever de nuit, cette voix prit de plus en plus d’espace mais surtout d’importance à ses yeux. Elle devient son seul ami. Son esprit s’était scindé en deux, donnant une voix familière à son inconscient. Un lui-même au passé commun. Un homme qui pouvait le comprendre mais aussi le conseiller et le guider. Du moins un Alter Ego qui un jour, eut un nom : Mero.
Parfois, quand son humeur s’y tenait, Calim écouta les conseils de Mero et utilisa ce précieux pouvoir dont il avait le Don. Il s’entraina à ramener de l’eau de plus grandes profondeurs ou bien même, après un instant qu’il prit à méditer, il était si clairvoyant qu’il fut suffisamment concentré afin d’amener l’eau de la surface du sable jusque dans la paume de sa main. Il reconnut que la chose en soi fut intéressante mais ne prit aucun plaisir à l’utiliser quand il le fallut.
Cependant un jour, l’année de ses 19 ans, Calim fit une escale à un village qu’il n’avait encore jamais vu. Il y prit de l’eau, comme à son habitude et quelques mets. Très vite, il se remit en route. Quelques heures plus tard, il but une gorgée de cette eau qu’il trouva différente. Sur le moment, peu lui importait. Mais une poignée de minutes plus tard, alors qu’il marchait et que son corps ne lui envoyait aucuns signaux d’alerte neurologiques ni de chaleur, ni de soif, ni d’empoisonnement d’aucune sorte, Calim chuta lourdement et s’évanouit. A son réveil, un mal de tête lui explosa le crâne. Il ouvrit les paupières avec épuisement : le monde qu’il connaissait n’était plus.
Derrière l’Ecran
• On m'appelle : Calim
• J'ai : 19 ans
• J'ai connu le forum grâce à : Une recherche assidue.
• Je pense que le forum est : Intéressant.
• J'ai trouvé le "Passe-Partout" : #Jessy valide ♪
• J'aimerai ajouter que : Je passe bientôt mon Bac et que je ne serais pas très disponible mais je n’en resterais pas moins présent.